Le Reidan

(#) Sujet: Le Reidan Mer 21 Nov 2012 - 15:35

RÉUNION
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Contrairement à ce qu’il aurait pu penser, Rei revenait à Ame no Kuni accompagné. En effet, marqué par sa rencontre avec le jeune moine, il avait proposé à ce dernier de le suivre sans attendre. La route du retour s’était faite dans le calme car il n’y avait eu aucune rencontre imprévue. A mi-chemin, le Kyoshi s’était arrêté près d’un bâtiment assez lugubre, dans lequel il avait prévenu que sa tâche avait été accomplie. De ce fait, celui qui avait posé le contrat allait être contacté pour envoyer l’argent à cette maison regroupant les contrats de mercenaires. Bien entendu, le Monarque avait toujours son masque, et s’était montré silencieux comme à son habitude durant le voyage.

Presque arrivé à la base et ne faisant pas encore naturellement confiance au dénommé Seiha, il s’arrêta avant de fixer le jeune shinobi. Il était hors de question de lui montrer l’un des campements tout de suite. La confiance n’était pas présente, et c’était sûrement réciproque.

─ Tu dois penser la même chose, mais je ne te fais pas confiance. Je ne peux donc pas te montrer le chemin pour accéder à l’un de mes campements. Si tu l’acceptes, je poserai un sceau, avant de partir. Ainsi, une fois à l’intérieur de ma base, tu seras invoqué. Est-ce que ça te convient ?

Le Kiezan acquiesça, et le Monarque posa donc son sceau sur ce dernier, avant de lui demander de rester ici quelques minutes. Sur ces mots, Rei disparut et se rendit dans la fameuse grotte.

Il fut bien entendu accueilli par Anami, à qui il raconta brièvement le récit de ce qu’il avait fait à Taki no Kuni. Naturellement, il indiqua le nom du moine à la jeune femme, qui savait donc sur qui porter ses prochaines recherches. Sur ces mots, Anami invoqua Seiha.

─ Bien Seiha, je te présente Anami. Comme tu peux le voir, ce lieu est surtout un lieu de rassemblement, il n’y a que cette grande pièce assez vide qui est reliée à une grande chambre avec lits et de quoi se nourrir. Tu vas rester ici quelques jours, mais tu pourras bien entendu sortir avec toujours le même sceau.

Le Monarque se tourna cette fois vers la brune.

─ Est-ce qu’ils sont prêts ?

Anami hocha en signe d’acquiescement, et des bruits de pas se firent progressivement entendre. De l’autre pièce apparurent deux parfaites répliques de la kunoïchi. Derrière son masque, le Kyoshi esquissa un sourire. Il ordonna à la jeune femme d’y aller, et les deux clones se rapprochèrent. Rei s’empara de l’épaule du moine, et le conduisit vers l’autre pièce, afin qu’il ne voit pas comment les clones allaient sortir d’ici.

─ Comme tu as pu le remarquer, ce lieu est creusé dans la roche. Pas la peine de chercher un moyen de sortir, il n’y en a pas. Je suis sûr que tu comprends qu’actuellement nous ne pouvons pas nous faire confiance. Mais si tout se passe bien, alors nous le pourrons dans quelques jours. Car bientôt, d’autres shinobis viendront ici, et je fonderai alors mon organisation.

D’un geste de la main, le Monarque indiqua le lit du Jirōzaemon.

─ Enfin bon, tu comprendras tout en même temps que ces autres personnes. D’ici là, tu ne sauras rien de plus mais je reste à ta disposition.

Et Rei repartit dans la pièce principale pour constater que les clones d’Anami étaient partis.

***

Ces clones avaient un objectif précis. L’un devait aller trouver le surnommé Tama no Aisu et l’autre Azuko. Si ces shinobis voulaient toujours suivre Rei, alors ils n’auraient qu’à suivre ces clones qui, grâce à la grosse quantité de chakra que la jeune brune leur avait insufflée, pouvaient tenir des jours et des jours tant qu’ils ne recevaient pas de coups. C’était pour cela que la kunoïchi avait mis du temps à les préparer.

S’ils voulaient rejoindre le Monarque, alors ils devraient suivre le même traitement que celui du moine, à savoir un sceau qui allait ensuite servir à les invoquer sans qu’ils sachent où la grotte se trouvait.

***

Les jours avaient passés, et Anami était formelle. Les shinobis étaient là. La grande pièce où allait se passer la réunion était toujours vide. Cependant, un grand siège en roche avait été placé au milieu. Rei s’était assis sur ce dernier, et ordonna alors à Anami d’invoquer les probables futurs membres de son organisation.

Ils étaient enfin réunis, à côté de Seiha. Derrière son masque blanc, il les observa tous, avant d’enfin ouvrir la réunion d’une voix toujours aussi monotone.

─ Bienvenue à tous. Cette réunion ne va pas seulement changer vos vies, mais elle va marquer le début du changement du monde.

Oui. Le Reidan allait enfin voir le jour.

Spoiler:

(#) Sujet: Re: Le Reidan Jeu 22 Nov 2012 - 13:16

Loin de regretter son choix, Seiha trouvait toutefois particulières toutes les méthodes de précaution employées par l'inconnu masqué afin de masquer et son identité et la base de son organisation. Seiha n'arrivait pas encore à envisager le fait qu'il avait peut-être rencontré quelqu'un de tant puissant que ce dernier pouvait reconstruire le monde à sa façon. Ainsi, Seiha jugea que l'homme masqué devait avoir une infanterie dans sa manche. Sans quoi ... il ne le savait pas réellement. Tout était encore trop nébuleux pour que ses phrases philosophiques se complètent en cercles parfaits dans son crâne sous son capuchon jaune de moine.

Le duo se méfiant de l'un comme de l'autre, quoique Seiha pouvait se douter en son for intérieur que l'inconnu doutait plus de lui que lui de l'inconnu, arriva à une petite construction lugubre, y passant très peu de temps avant de continuer leur route, pour finalement arrêter la marche légèrement plus loin. Seiha ne rechigna pas, accepta tout sans broncher, même si l'idée de se faire apposer un sceau sur son corps ne lui plaisait guère. Il observa l'inconnu masqué s'éloigner, songeant durant quelques secondes que l'inconnu pouvait très bien lui avoir appliquer un sceau explosif. Mais ces quelques secondes furent bien brèves avant que, comme l'avait dit l'inconnu, Seiha soit invoqué dans une sorte de caverne rocheuse. Il y avait une jeune femme, qui fut présenté très rapidement à Seiha, avant qu'on ne lui explique la raison de ce lieu, et le temps qu'il serait appelé à vivre là, en attente. En attente de quoi ? Seiha n'en avait pas la moindre idée. Il imaginait mal son idée initiale d'une armée loger dans une telle exiguïté. Enfin, Seiha fut mis à l'écart, l'inconnu lui assigna un lit et lui dit qu'il ne saurait rien avant quelques jours. Bien entendu, apprenant à connaître cet homme à une bonne vitesse, Seiha comprit que littéralement, ces prochains jours s'égraineraient sans la moindre parole adressée à son intention. Alors, il médita. Des exercices de respiration, des prières, des instants de répit mentaux. Il était probablement l'un des seuls à se complaire dans l'ennui d'une journée sans soleil et sans activités. Ses leçons auprès des moines trouvaient leur utilité dans la banalité du temps.

*****
Se relevant de sur son matelas devenu de plus en plus inconfortable au fil des jours, Seiha quitta enfin l'aire des lits pour se diriger dans une grande pièce de réunion. Anami et l'inconnu masqué y étaient, Anami debout, se concentrant sur son chakra probablement, tandis que l'homme au masque sans émotion prenait place dans une chaise de pierre, un trône dans l'allure, mais sans la diplomatie des royaumes d'antan. Seiha fixait la flamme d'un des flambeaux quand trois autres shinobis furent invoqués de la même manière qu'il était entré dans la base, des jours avant. Deux jeunes femmes et un homme, compta mentalement le moine errant. Pour un contingent, cela semblait fort peu, mais le nombre ne faisait pas la force, jamais, et bien qu'ils semblaient tous démunis tant ils étaient seuls, Seiha avait foi en l'inconnu, il lui avait prouvé à maintes reprises durant les derniers jours que ses agissements avaient un fondement souvent très net. Son regard se porta vers l'homme assis confortablement dans son siège de luxe.

Changement de vie ? Seiha resta inerte du visage, mais souriait intérieurement. Quelques centaines d'heures et sa vie avait déjà été chamboulée. Il ressentait une excitation à l'idée qu'elle le puisse être davantage. Sa quête de lumière primait, mais son envie d'aventure le tenaillait toujours.

(#) Sujet: Re: Le Reidan Sam 24 Nov 2012 - 3:31

-Je vous jure que je ne sais rien, je ne sais pas d’où proviens tout cet argent !

L’homme me regarde d’un air apeuré tandis que je le tiens par le col, ma lame juste sous sa gorge. Je tente de le faire parler, je suis à la recherche d’un débiteur de Makka qui court à travers le monde shinobi en éparpillant volontairement l’argent de la Gogyou, et cet homme semble avoir récupéré une belle part d’argent, qui semble provenir de nos caisses, et ce tout récemment :

-Alors explique-moi comment cela se fait-il que les numéros de ces billets correspondent à ceux que possédait Makka ? Tu as intérêt à parler ou sinon…

Je presse un peu plus fort la lame de mon nouveau wakizachi, qui soit dit en passant n’a rien à voir avec l’ancien, du moins c’est ce que j’ai l’impression, peut être que mes sentiments influent trop sur mon jugement ou bien que mes habitudes bouleversées m’empêchent de maitriser à cent pourcents mon arme. Soudain une présence me perturbe, il y a quelqu’un d’autre, juste derrière moi, une imposante source de chakra qui m’interpelle, voir me fait peur. Je fais rapidement volt face.
Mes yeux s’écarquillent, mon cœur se met à battre à la chamade et mon sang ne fait qu’un tour quand je vois ce visage qui me rappelle ce que j’ai vécu il y a peu de temps alors que je souffrais enfermée dans les geôles puantes et sombres de Kiri. Je laisse alors échapper un mot sous la surprise :

-Maintenant ?

Je lâche mon otage qui tombe lourdement sur le sol, le front couvert de sueur, et une fine goutte de sang perlant le long de sa gorge. La femme qui me fait face ne dis pas un mot, elle fait seulement un signe de tête me confirmant ce que je craignais. Comme si j’avais besoin de ça maintenant, mais j’ai une dette, et j’ai horreur de ne pas les payer. Alors je pousse un léger grognement en direction de l’homme qui se met à fuir derrière la caisse de son magasin.
Je range ma lame dans son fourreau, puis je me mets à suivre la femme qui commence à marcher en plein ouest.

Après plusieurs jours de marche, nous voilà arrivés en plein cœur d’âme no Kuni, dans un recoin perdu dans lequel je n’aurais certainement jamais mis les pieds si cette femme ne m’avait pas guidé. Durant tout le trajet elle n’a pas dit un mot, je crois que moi non plus d’ailleurs, on s’est juste arrêté pour se reposer et subvenir à nos besoins, quoi que je n’aie pas l’impression qu’elle ne l’ait vraiment fait pendant l’ensemble du voyage. En plein milieu de la végétation dense elle se stoppe donc, me fait face, s’approche de moi calme et silencieuse, puis quand je peux sentir son souffle sur ma peau, quand nos deux visages ne sont qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, elle passe délicatement sa main contre ma joue avant de la passer sur ma nuque de manière plus ferme puis soudainement elle stoppe son mouvement, retire son avant-bras, puis se recule et quand je suis prête à lui poser la question de ce qu’il se passe, elle disparait dans un nuage de fumée.

-Merde !

Je ne peux m’empêcher de laisser sortir cette exclamation qui me vient droit du cœur. Donc depuis le début je me suis fait entrainer par un clone, c’est pour ça que je ne l’ai jamais vu boire ni manger…
L’adrénaline commence lentement mais surement à monter, je passe ma main contre le manche de mon wakizachi, faisant légèrement ressortir la lame de son fourreau, prête à la dégainer au moindre signe inquiétant. Je ne cesse de penser que l’on m’a entrainé dans un piège qui sent terriblement mauvais. Qui peut en être l’auteur ? L’autre homme avec son masque qui veut me tuer parce que je ne lui ait pas dis ce qu’il voulait ? Kiri qui a finalement tout manigancé depuis le début et qui m’a eu en beauté ? Décidemment je n’aime pas cette situation, et à chaque secondes qui passent au milieu de ce tissu végétal je me maudis d’avoir été aussi naïve.

Soudain l’environnement change radicalement, sans avoir eu le temps de faire quoi que ce soit, je me retrouve dans une pièce close, taillée à même la roche et au centre, se trouve un siège lui aussi sculpté dans ce matériel élémentaire. Dessus un homme masqué, trônant fièrement au milieu de la salle. Quand je ne cherche plus à comprendre ce qui se passe, je détermine rapidement qui se trouve en face de moi, il s’agit bien de cet homme qui m’a libéré de la prison du Misuto. La main toujours sur le manche de mon wakizachi, le pouls rapide, je scrute aux alentours pour mieux me situer. Trois autres shinobis se trouvaient à côté de moi, une jeune femme, un garçon tous deux aux visages inconnus, puis cet homme à l’arc que j’avais croisé lors de l’apparition de Gobi. Que faisait-il ici ? Mais je n’ai pas le temps de me perdre en réflexions et autres pensées que l’homme au masque se met à parler. Changement de vie, bouleversement du monde, en voilà de grands mots, mais sait-il au moins de quoi il parle ? Ce sont des mots qui impliquent beaucoup de choses, en particulier d’énormes efforts qui souvent risquent de se trouver réduits à néant. Je me risque alors à dire une chose d'un air moqueur face à toutes ces belles paroles:

-Ainsi le changement c’est maintenant ?

Spoiler:

(#) Sujet: Re: Le Reidan Dim 25 Nov 2012 - 19:43

J'avais enfin retrouvé la belle Ko' dans le casino où j'attendais depuis quelques jours. En buvant des verres d'alcool je lui expliquais la rencontre avec le dénommer Monarque et mes projets avec son organisation. Je lui disais également qu'une personne allait nous rejoindre pour se rendre au rendez-vous fixer quelques jours plus tard. Et pour faire passer le temps, je proposais à Ko' de jouer aux tables comme à notre premier jour pour ce faire un max de pognon.

Les jours étaient passés rapidement et avaient remplis nos bourses. C'était une jeune femme qui était venue à notre rencontre pour la réunion. Elle abordait une veste militaire sans manche ainsi que des gants du même style que son uniforme. Bien qu'elle devait nous mener au lieu prévu, elle restait silencieux tout le long du chemin. Cela tombait bien, Ko' et moi-même devions mettre en place quelques préparatifs avant la réunion. Lors d'un moment de repos pendant une nuit, nous nous écartions de notre guide pour commencer les préparations. Je retirais ma veste et ma chemise laissant nu mon torse devant Ko'. Je me retournais ensuite pour lui montrer mon dos et pour qu'elle puisse ainsi commencer son travail. Et une heure après la majoritée de mon corps était recouvert de sceaux dont seul Ko' pouvait activer. Un sur la nuque, un qui prenait tout mon dos et un sur chaque bras. On pouvait dire qu'à partir de ce moment, nous étions tous les deux liés jusqu'à ce que l'un d'entre nous deux meurt. J'avais mis toute ma confiance en elle et à ce que je pouvais voir d'elle, cela en était de même. Nous rejoignions notre guide le boulot fini pour reprendre la route toujours dans une atmosphère aussi bien silencieuse qu'intimidante.

Trois jours avaient passés et enfin la jeune femme qui nous accompagnait s'arrêtait dans un cul de sac. J'en déduisais rapidement que nous étions arrivés, mais aucune entrer ne s'offrait à nos yeux. La jeune femme se retourna et prit ma main pour y incorporer un sceau et fit pareil pour Ko'. Elle disparu ensuite dans un nuage de poussière.

Tss, c'était donc un clone !

Quelque peut énerver, nous nous fîmes téléporter dans un endroit secret. Une vaste grotte éclairer de flambeaux. Au premier coup d'oeil, je ne vis pas de sortie possible, il n'y avait qu'une grande pièce ainsi qu'une autre plus petite à la fin d'un couloir. Au milieu de la salle principale, je reconnus le protagoniste que se faisait appeler le Monarque. Derrière lui se trouvait notre guide et à coter de nous je reconnus une personne que j'avais rencontrée quelque temps auparavant. Il s'agissait de la jeune femme avec qui j'avais affronté le démon Gobi, accompagner d'un illustre inconnu. Comme je m'en doutais, le monarque avait recruté d'autre personne que moi pour mener son plan à bien. Chacun d'entre nous avait des objectifs différents mais devait s'approcher de la vision de l'homme masqué.

Je regardais longuement Ko' qui avait été embarquée dans cette histoire malgré elle pour essayer de lire dans ses pensées. Mais l'homme assit sur le siège prit la parole et commença avec une phrase provocateur. Dont répliqua de suite la femme masquée par une belle phrase ironique. Un léger sourire pouvait se voir sur mes lèvres. Je savais déjà qu'elle était forte mais le fait qu'elle avait le sens de l'humour me surpris. Je n'attendais plus que le monarque commence ses explications.

Spoiler:

(#) Sujet: Re: Le Reidan Lun 26 Nov 2012 - 14:05

Décidément, la vie de Kohana n'allait plus jamais être comme avant. La jeune femme avait toujours fait la même chose pendant très longtemps. Elle voyageait, en apprenait un maximum sur les pays qu'elle visitait et partait autre part. Elle s'entraînait des heures et des heures pour être la meilleure. Elle élaborait des techniques puissantes pouvant lui permettre d'aider n'importe quelle personne qui en aurait besoin si celle-ci méritait qu'on lui offre son aide. Cependant, maintenant, elle avait choisi de prendre un autre chemin en compagnie d'un homme dénommé Aisu. Elle l'avait rencontré dans un casino, endroit quelque peu étrange et inapproprié pour ce genre de dessein mais cela n'avait pas d'importance. Jouer en compagnie de cet homme si mystérieux était un vrai plaisir.

Il lui avait raconté sa rencontre avec « Le Monarque » et aussi ce qu'il avait l'intention de faire à ses côtés. Kohana écoutait ses paroles quelque peu fascinée par la conviction que son interlocuteur mettait dans ses dires. Il semblait tellement motivé et prêt à tout que cela plaisait beaucoup à la jeune femme. Elle se disait que c'était une personne qui pourrait certainement l'aider à retrouver ce qu'elle avait perdu. Les voyages allaient se multiplier et cela permettrait à la kunoichi de découvrir plus d'indices, plus de choses qui pourraient l'aider à retrouver la partie d'elle-même qui lui faisait défaut.

Un jour, alors que nous étions une fois de plus au casino pour dépenser notre argent inutilement, une mystérieuse femme vient à notre rencontre pour nous mener quelque part, à la réunion avec le Monarque, avait-on dit. Le voyage dura plusieurs jours, et plusieurs arrêts furent effectués pendant ce trajet conséquent. Kohana et Aisu en profitèrent pour préparer quelques petites choses qui les lieraient pour le reste de leur existence.

Son nouveau coéquipier lui présenta son dos, et attendit que la jeune femme exécute ce qu'ils avaient prévu. Kohana s'assit à côté du corps à moitié dénudé du jeune homme et invoqua quelques sceaux. Un pour la défense, un pour la tranquillité, un pour la puissance et un pour l'énergie. Tels étaient les différents objectifs que Kohana avait enfermé dans ces sceaux. Aisu serait bien protégé tant que la jeune femme serait là pour lui donner toutes les défenses qu'il faut.

Plus tard, les jeunes gens reprirent leur route jusqu'à arriver dans un endroit sans issue. La personne qui les avait guidé jusqu'ici s'arrêta et posa un sceau sur chacun d'eux. Dans la seconde qui suivit, les deux ninjas furent téléportés dans un endroit sombre, comme à l'intérieur d'une grotte.

Tout de suite Kohana regarda partout autour d'elle. Il y avait quatre personnes. L'une d'elle se trouvait sur un énorme rocher. La jeune femme en déduit donc que c'était le fameux « Monarque », celui qui était à l'origine de tout cela.

La kunoichi se tourna vers Aisu, cherchant dans ses yeux quelques réponses à ses questions les plus profondes. Hélas, elle ne put rien savoir de lui puisque l'homme masqué prit la parole pour apparemment leur annonçait lui-même ce que Kohana cherchait à savoir dans le regard son coéquipier.

(#) Sujet: Re: Le Reidan Mar 27 Nov 2012 - 19:29

DISCOURS
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Le Monarque ne s’attarda pas sur la remarque qui s’était sans doute voulue humoristique d’Hakushi Ozuka, mais ses yeux dissimulés par son masque allèrent vers la seule inconnue : Katô Kohana. Dès que le surnommé Tama no Aisu avait donné sa condition, Rei avait logiquement donné le nom de cette kunoïchi à Anami afin de faire des recherches sur cette dernière. Et ça n’avait pas donné grand-chose, mais assez pour confirmer qu’il n’y avait eu aucun mensonge. La femme aux allures de pirate s’appelait bien Katô Kohana. Le chef du Reidan la regarda pendant quelques courts instants durant lesquels régna un lourd silence. Puis enfin, il reprit la parole, commençant sans doute alors son plus important discours jusqu’à maintenant.

─ Shinobis, je vais vous laisser le choix de rentrer dans mon organisation. Mais avant de vous expliquer les projets de ce groupuscule, j’aimerais vous annoncer quelque-chose. N’espérez pas refuser ma proposition si c’est pour tenter une quelconque action contre moi ou mon organisation. Je vous expliquerai pourquoi plus tard.

Rei marqua une courte pause, durant laquelle il se leva pour la première fois de son fauteuil de pierre. Les objectifs du Reidan allaient enfin commencer à être dévoilés.

─ Il y a à peine cinq ans, le monde entier était encore plongé dans l’apocalypse de la Grande Guerre. Des dizaines, voire des centaines de clans s’affrontaient séparément dans tous les recoins de chaque pays. Le sang et les larmes de tas d’innocents remplissaient chaque rivière. Mais cette guerre s’arrêta. Trois, et bientôt quatre villages shinobis virent le jour, et la paix sembla vouloir s’installer.

Le Monarque, possédant toujours son masqué légèrement caché par sa capuche tourna brièvement la tête vers Anami, qui comprit le message. Elle plaqua ses mains au sol, et l’instant d’après une grande étagère sortit de terre. Des tas de parchemins étaient rangés dans un ordre bien précis. Sur le bois du meuble, on pouvait lire des noms de pays.

─ Mais cette paix ne fut que courte et illusoire. Même avant la création de Suna, les trois premiers Kages se querellaient déjà. Et aujourd’hui, ces derniers se font la guerre dans des pays qui n’ont rien demandé. Mais le plus important n’est pas l’existence de ces nouvelles guerres, mais leur intensité. En effet, les villages cachés ont cru bon de vouloir rassembler des tas de clans shinobis. Ce n’est plus un clan qui en affronte un autre, mais des dizaines et des dizaines qui en affrontent d’autres. Les guerres qui opposent Konoha à Suna, ou Kiri à Kumo ont un impact au moins cent fois supérieur à la bataille qui opposait Senju aux Uchiwa d’autrefois. Alors que la Grande Guerre blessait tous les pays, les guerres provoquées par les villages ninjas réduisent progressivement le monde à néant. A zéro.

Ce chiffre, si important, avait sans doute eut un effet conséquent dans l’esprit des quatre shinobis présents. Anami s’avança d’eux, dépassant même le Monarque. Elle se tourna et pointa du doigt le symbole zéro qu’elle avait sur le bras gauche. Après un instant où son doigt ne quitta pas son épaule, la jeune brune joint ses mains et le signe « Rei » se mit à scintiller. Derrière, un parchemin de l’étagère s’illumina. Ce dernier était placé dans la section « Ame no Kuni ».

─ Ce sceau, qui indique ce zéro, et ce néant que nous voulons éviter vous sera apposé si vous voulez toujours me rejoindre. Comme vous pouvez le voir, il réagit lorsqu’on l’active. Grâce à cela, votre position est détectée grâce à l’étagère qu’il y a derrière moi. Chaque parchemin contient la carte de chaque région du monde. Votre position sera immédiatement repérée et ce, avec précision. Mais ce sceau, vu qu’il réagit au chakra et au sang, permet de détecter lorsque votre chakra est perturbé ou lorsque vous recevez une importante blessure. Donc, même si vous êtes dans l’incapacité d’activer vous-même votre sceau, il s’activera de lui-même un à moment donné.

Anami recula, et le Monarque profita de la coupure qu’il avait faite dans son discours pour poser lui aussi les mains au sol. Un faible nuage de fumée apparut et dévoila l’instant d’après la jeune brune, qui s’était donc faite invoquée pour quelques mètres. Le sceau qu’elle avait sur le bras s’illuminait.

─ Ce n’est pas tout. Grâce à ce sceau, je pourrai vous invoquer ou vous faire invoquer. L’inverse ne sera cependant pas possible. En bref, ce sceau est la clé pour rejoindre l’organisation. En acceptant de vous le faire apposer, vous aurez donc la possibilité d’être suivi et d’avoir la protection du reste de l’organisation. De toute façon, ce sceau ne sera utilisé que dans trois cas : pour vous aider, pour un plan ou pour une réunion. Je suis conscient que vous ne me faites sûrement pas suffisamment confiance pour accepter ce sceau sans y réfléchir, mais c’est justement en vous le faisant apposer que vous aurez cette confiance.

Les lumières du sceau d’Anami et du parchemin s’éteignirent, alors que le Monarque marquait un nouveau rapide temps d’arrêt.

─ Notre organisation aura pour nom le Reidan. Cette organisation du zéro représente notre principal objectif : à empêcher le monde de sombrer à cause des villages cachés. Mais notre groupe aura aussi comme buts les idéaux de chacun. En suivant le plan du Reidan, nous pourrons aussi rendre service à chaque membre de notre groupe, en l’aidant à accomplir ses objectifs personnels. En m’obéissant et en me suivant, vous obtenez non seulement la possibilité de changer le monde, mais aussi l’aide de camarades puissants qui vous aideront lorsque vous en aurez besoin.

Le Kyoshi se retourna, et alla s’asseoir à nouveau sur son fauteuil. Une fois cela fait, il reprit avec toujours sa voix monotone accoutumée.

─ Je sais que certains pensent qu’il est impossible de transformer le monde. Mais je vous assure que je sais comment y parvenir. Cela ne sera pas facile, mais vous devez me faire confiance. Mais cette confiance ne doit pas être aveugle, c’est pourquoi je vous apporte une preuve.

D’un signe de tête, Anami comprit ce qu’elle devait faire. Elle sortit un parchemin de sa poche, et invoqua un vieil homme. Oui, c’était bien Jisetsu Koga. Le Monarque pointa du doigt ce dernier, puis Azuko.

─ Cet homme est l’un des plus vieux Jisetsu. Je l’ai capturé en même temps que j’ai libéré cette kunoïchi. Si vous ne me croyez pas, vous n’avez qu’à lui demander. Cela peut vous prouver que, même sans vous, j’arriverai à mon objectif, mais aussi qu’ensemble, nous pourrons faire des choses encore plus impressionnantes. C’est bon, Anami.

La jeune femme renferma le Kirijin dans son parchemin, qu’elle enroula avant de ranger. Le Monarque reprit, sachant qu’il approchait de la fin de son discours.

─ Bien. Nous en arrivons à ce que je vous avais dit au tout début. Jirōzaemon Seiha, Hakushi Ozuka, Samui Kaoru, Katô Kohana : n’espérez pas refuser cette proposition en espérant pouvoir donner une quelconque information à quelqu’un. En effet, vu que tout le monde connait ici la véritable identité de chacun, la chose est simple. Si vous tentez quelque-chose, alors votre véritable nom sera révélé au monde entier. Si vous voulez vous en prendre à un seul membre du Reidan, même le plus faible, alors les autres membres le rejoindront. Dans tous les cas, vu que vous savez tous que j’ai pu suivre vos mouvements ces derniers mois et même avant, vous vous doutez que toute information de cette réunion sera repérée. Et cette trahison sera punie par la mort.

Rei reposa sa tête sur le haut de son fauteuil de pierre. Il attendit quelques courtes secondes avant de reprendre pour conclure ce long discours.

─ Le moment est venu. Si vous voulez refuser, libre à vous de le faire, vous serez invoqués dans un autre endroit du pays, et vous reprendrez votre simple vie marquée par mes précédents avertissements. Mais si vous voulez avoir le sceau, si vous voulez me rejoindre, si vous voulez changer le monde, si vous voulez permettre aux innocents de ne plus souffrir, si vous voulez combattre les villages cachés, si vous voulez instaurer une paix qui sera non plus courte et illusoire mais bien réelle, alors faites un pas en avant. Vous rejoindrez alors le Reidan, et je vous montrerai mon visage ainsi que les détails de mon plan. Et vous pourrez bien entendu me parler de vos objectifs personnels.

Le Monarque s’arrêta. Il fallait maintenant attendre. Qui allait reculer et surtout, qui allait avancer ?

Spoiler:

Une démonstration qui me laisse perplexe, oui, je dois admettre que le but est louable, qu’il est celui que je cherche, la chute des grands villages et que contrairement à Makka il passe peut être par moins de morts chose qui me répugne de plus en plus. En fait il est étrange de se dire que plus j’ai tué et plus j’ai retrouvé mon humanité comme si l’expérience m’avait rendue plus mature, comme si la vengeance n’était plus ma seule motivation en ce monde. Après tout il est vrai qu’après avoir tué mon père un grand sentiment de vide s’était emparé de moi, et même si les villages restaient ma principale cible, cette haine que j’avais un peu contre tout le monde s’est vue chamboulée. J’ai accordé plus d’importance à la vie humaine, à ce qu’elle représentait et je ne tuais plus à tout va même quand j’ai rejoint Makka, une sorte d’éthique s’était emparée de moi, paradoxal non ? Et puis me voilà désormais, du haut de mes 21 ans, 4 ans après l’examen chûnin, ais-je enfin fini ma transformation ? Comme si la guerre pouvait retarder une croissance mentale. Au lieu de s’épanouir, l’esprit tente de survivre en se refermant face au monde extérieur.
Cependant une chose n’a pas changé depuis toutes ces années, c’est ma liberté, je ne veux pas qu’elle soit entravée, et si j’entre dans ce groupe j’ai peur que ce ne soit le cas. Makka me laissait une liberté totale, et même si je n’adhérais pas à tout ce qu’elle faisait, je pouvais tout de même faire ce que je voulais. Là avec ce sceau, on peut me téléporter n’importe où et surtout n’importe quand, et c’est cela qui me gêne. Qui dit que j’ai forcément envie de me joindre à ce groupe si c’est pour être esclave de la volonté d’un ? Non je ne rejoindrais personne tant que je ne serais pas assuré de ça.
Je ne fais donc pas de pas, qu’il soit en arrière ou en avant, après tout je suis intrigué de voir ce qui va se passer avec ce groupe qui semble prometteur, je suis donc juste un peu réticente, et j’attends seulement une réponse à la question que je m’apprête à poser :

-Tout ceci est bien beau, et je dois dire que je ne me fais aucun soucis vis-à-vis du fait que vous réussissiez votre plan vu la façon dont vous m’avez libéré et je dois admettre que ce projet me semble bien plus sain que celui de Makka. Mais, car il y a un mais, je ne m’engagerais pas tant qu’une certaine asymétrie ne sera pas corrigée et que certains termes de ce contrats ne seront pas éclaircis.

Je prends une grande inspiration avant de recommencer à parler, jetant un regard circulaire à toute la pièce, mais aussi à tous les shinobis présents, finissant par cet homme qui au masque :

-Comment puis-je m’assurer que vous me montrez votre visage et que nous en saurons plus sur vous une fois ce fameux pas fait ? Car pour le moment la seule chose dont je suis sûre c’est que en prenant ce sceau je me rends esclave de vos bon vouloirs. Et pourrais-je refuser de temps en temps de venir en aide au Reidan, le fait d’être avec Makka m’avait donné une certaine liberté, et je ne compte pas sacrifier de cette liberté pour être à peine plus proche de mon objectif. Alors qu’avez-vous à dire de cela ?

Le silence après ma question, montre bien que le sujet que je soulève n’est pas simple. Serais-ce là le défaut de cette organisation ? Comptaient-ils réellement sur nous comme de simples soldats pour servir ? Je ne pense pas, surtout qu’ils me connaissent puisqu’ils savent tout sur mon passé, ils doivent bien savoir que présenté ainsi j’aurais refusé alors, j’espère au moins qu’ils ont une réponse viable.
Anami qui est resté en retrait, passe alors sa main dans ses longs cheveux bruns et laisse échapper un léger soupir lorsque ma dernière question tombe. Elle s’avance, passant devant l’homme au masque elle met sa main juste devant lui, montrant ainsi qu’elle va se charger de la réponse :

- Je vais me permettre de répondre... Non vous n'êtes pas considérés comme des pions, sinon les choses se seraient présentées autrement, croyez-moi. Si vous voulez l'aide de l'organisation, alors il faut une contrepartie. Ce sceau est là pour la liaison, pour les réunions, et pour aider ceux qui en auront besoin. De toute façon, si notre but avait été de vous mentir, pourquoi aurions-nous fait toute cette mise en scène, et surtout, pourquoi est-ce que le Monarque t'aurait libéré ?

Je dois bien admettre que là elle marque un point, alors après quelques secondes de silence, je fais le fameux pas en avant et la jeune femme qui me fait face de manière neutre s’approche de moi. Elle tends la main, se préparant à poser le sceau et avant qu’elle ne me le mette sur le cœur, je prends sa main et la met dans mon bas, contre mon entre jambe et lui lançant un regard de victoire, je laisse échapper un sourire tandis que je retire sa main lentement…

Kohana regardait autour d'elle, scrutant attentivement chacune des personnes présentes dans la pièce. Elle était un peu perdue, même si elle connaissait les principales raisons de sa présence ici. Elle avait accepté d'accompagner Aisu, homme qu'elle ne connaissait pas depuis longtemps mais en qui elle avait déjà une totale confiance. Le Monarque, comme son coéquipier l'avait surnommé, semblait la regarder plus que les autres personnes présentes. En même temps, il ne savait peut-être pas pourquoi cette inconnu se trouvait là. Peut-être n'en avait-il même pas entendu parlé enfin peu importe. Maintenant elle était là et il ne semblait pas être sceptique à ce sujet.

Ce dernier personnage commença un discours qui allait sûrement rester graver dans la mémoire de la jeune femme pendant un long moment. Il se leva entre deux phrases, donnant plus de majestuosité à ce qu'il disait. Il parla longuement des guerres shinobis dont les quatre villages cachés étaient à l'origine. Il les cita : Kiri, Kumo, Suna et enfin Konoha. En entendant ce dernier nom de village, Kohana trésaillit. Quelque chose remua en elle comme si on essayait de lui envoyer un message.

Un long silence se fit, comme si tout autour d'elle avait disparu pour de bon. Le noir se fit, et la jeune femme eut le préssentiment qu'elle allait tomber dans les pommes mais ce ne fut pas le cas. Un épais brouillard se forma tout autour de son cerveau, et seul un bruit sourd lui fit comprendre qu'elle était encore dans le monde réel. Cependant, au fond d'elle, elle entendit une voix, une douce voix qui semblait à l'agonie, sur le point de s'éteindre. Une voix qui ne prononça qu'un seul mot, ou plutôt qu'un seul nom : Kohana.

Quelqu'un, quelque part dans le monde, avait prononcé son nom. Elle n'était donc pas folle. Quelque part dans ce vaste monde remplit de haine, quelqu'un pouvait la comprendre, quelqu'un savait. Et cette personne avait un lien avec Konoha. La jeune femme revint à elle, mais trop brusquement pour tenir sur ses jambes. Elle trébucha légèrement mais se retenue sur son coéquipier pour que personne ne la remarque. Des petites tâches noires se promenaient encore dans ses yeux mais cela ne dura que quelques secondes.

Le Monarque continua de parler comme s'il ne s'était jamais arrêté, comme si Kohana n'avait pas vécu les quelques secondes qui venaient de la perturber.

En suivant le plan du Reidan, nous pourrons aussi rendre service à chaque membre de notre groupe, en l’aidant à accomplir ses objectifs personnels...

Voilà à peu près les seuls mots que Kohana retint de ce long discours. Voilà ce pourquoi elle était venue. Elle allait bien évidement accepter d'entrer dans cette organisation, avec ou sans Aisu. Cependant, elle ne doutait pas de lui et savait qu'elle ferait encore une longue route avec lui, ce qui lui était particulièrement agréable.

L'un des shinobis fit le premier pas en avant. Kohana fut la suivante. Elle était assez confiante pour savoir qu'elle n'avait pas besoin d'attendre l'approbation de son coéquipier. Elle s'avança, prit la main de la jeune femme et la déposa sur son coeur, comme son prédécesseur : symbole que cette organisation, ce nouveau groupe, serait celui qui lui permettrait de retrouver l'autre moitié de son coeur, de son âme, perdue quelque part dans le monde.

Spoiler:

De ce que Seiha avait pu constaté durant les précédents jours cloîtré dans le tertre et après que long discours ait été déblatéré de la bouche du Monarque, le plan et l'ambition étaient deux choses clairement définies pour l'homme. Seiha savait que le shinobi masqué était puissant, éloquent et voué à d'extraordinaires accomplissements, il était néanmoins toujours décontenancé devant le Monarque, comme si ses futiles attentes étaient constamment dépassées. L'idéologie était foncière, peut-être violente, mais si de cela pouvait découler une lumière pure et divine, à un flot suffisamment constant pour illuminer le plus lointain ermite, Seiha n'allait pas se le demander deux fois. D'autant plus qu'un sceau lui avait été apposé avant son entrée dans la base et qu'il était toujours en vie malgré tout. S'apprêtant à faire le pas le premier, il fut devancé par les paroles d'une des deux kunoïchis, la brunette. La jeune femme souleva quelques questions, qui, si elles ne l'affectaient pas réellement, l'intriguèrent suffisamment pour qu'il patiente un peu avant de franchir le pas. Pour Seiha, la liberté existait dans sa religion, alors il n'y en avait aucune à acquérir. Cette organisation était une manière de mettre à bien ses objectifs, et ils semblaient coïncider avec les désirs principaux du Monarque.

Seiha fut légèrement choqué d'être témoin de la petite incartade entre Anami et la ninja à la chevelure foncée. Ce genre d'«actes», pensa-t-il, était relativement nouveau et outrageux, alors très rapidement, il détourna le regard. La seconde kunoïchi, la rousse, s'avança ensuite, laissant les deux hommes derrière. Seiha la détailla d'un bref coup d’œil. Il avait la vive impression d'être le plus inexpérimenté et le plus faible, et que son recrutement par le Monarque n'était que pure coïncidence de philosophie. Puisque c'était le cas, et que d'entre tous il avait le plus à gagner de cette union, il fit le pas. Seiha déchaussa sa sandale droite et indiqua à Anami d'apposer le Fuinjutsu sur la paume de son pied, parce qu'il avait en général la peau très découverte et que sa plante de pied était toujours protéger par sa sandale. Observant ensuite le Monarque, il n'osa pas se retourner vers le dernier shinobi. Se tenant immobile, sans broncher, sans parler, Anami apposa le sceau sur son pied, se recula de quelques pas, et tous se tournèrent vers l'homme laissé derrière. Enfin, tous se tournèrent vers lui mentalement.

Spoiler:

Tout cela était un beau discours digne d'un grand maître poète. Le Monarque avait avec lui de la prestance et il devait s'en douter. Ses idéologies ne s'approchaient pas vraiment des miennes, je n'avais pour but que de tuer deux personnes. Mais s'il pouvait m'aider à atteindre mon objectif, je l'aiderais pour les siennes. Cela était de même pour ma chère Ko' ! Je ne pouvais laisser une personne derrière moi s'il celle-ci m'avait aidé dans le passer, tel était ma façon de penser. Et qui savait ce qui allait passer après avoir tués mes cibles. Je ne voulais pas vivre sans but, car un homme sans ambition était un homme mort.

Je vis alors la jeune femme que j'avais rencontré contre Gobi s'interroger sur sa liberté. Je trouvais sa réaction tout à fait normal et elle soulevait une question que je me posais également. Je ne voulais pas devenir un chien qu'on utiliserait que pour les combats et je pensais que c'était de même pour les autres. Mais la jeune femme qui accompagnait le Monarque répondu positivement à la question. Nous serions donc généralement libre de nos actions sauf pour aider un camarade si je puis dire.

Alors qu'elle s'avançait d'un pas et se fit poser le sceau sur une partie du corps discret. Elle avait bien raison de cacher se sceaux. Bien que nous allions adhérer à ce groupe, nous devions rester très prudent face aux autres Ninjas du pays car un jour, nous serions connu et traquer par tous les pays. Mieux valait rester le plus longtemps inconnu au grand public.

C'était ensuite au tour de Ko' de s'avancer pour placer le sceaux sur son corps. Je fus surpris de son initiatique mais je me doutais qu'elle me faisait confiance pour ne pas la laisser seul, après tout c'était moi qui l'avait emmené dans cette grotte. Le dernier de mes voisins fit de même et plaça son sceaux sous la plante de pied. Après tout, c'était bien la le seul endroit où il portait un vêtement complet.

J'étais maintenant le dernier, seul en retrait. Je ne voulais pas vraiment me donner un style en fessant croire que je me la jouais. Mais tout s'était passé si rapidement que je n'avais point eu le temps de m'avancer.

Je pris donc mon élan et lançait ma jambe en avant signe d'un nouveau pas vers le futur. J'étais belle et bien décidé à changer le monde. La jeune brune s'avançait alors vers moi pour mettre en place le sceaux du Reidan, comme aux autres. Elle ne disait pas un mot, mais je compris dans son regarde qu'elle m'interrogeait pour savoir ou placer le symbole. Je pris alors mon tomahawk d'une main et je fis tomber mon capuchon d'une autre. Le fait de montrer mon visage aux autres était aussi pour moi un signe de respect. Je me coupais ensuite les cheveux à l'arrière de mon crane. Quand mes cheveux repousseront, se sera bien le seul endroit qui ne sera pas visible.

Cela finit, je lançais une phrase au Monarque avec fierté et zèle.

Nous sommes au complet !

RÉPIT
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Le Monarque ne fut nullement surpris de voir qu’Hakushi Ozuka serait la première à parler. Elle devait probablement être la plus difficile à convaincre, et il le savait, autant que Seiha était le plus simple, vu les conditions actuelles. Cependant, Anami avait répondu d’une manière cohérente, et le Kyoshi n’avait donc même pas eu besoin de reprendre la parole avant de voir l’ex-Kumojin se faire apposer le sceau. Ce fut ensuite le tour de la jeune Katô Kohana, la moins connue des quatre, qui accepta, suivie par le jeune Moine. Finalement, avec l’approbation du Samui, l’organisation était formée avec les membres prévus. C’était une très bonne chose, car même si Rei pouvait prévoir de nombreux plans, il n’avait jamais pu être sûr que les quatre shinobis venus accepteraient sans trop de mal. Son discours avait porté ses fruits selon toute vraisemblance, ce qui le fit sourire. Anami, après avoir apposé tous les sceaux, se retira dans la seconde pièce, tandis que le Monarque se levait de son fauteuil de pierre.

─ Bien, comme promis…

Le chef du Reidan enleva de ses deux mains sa capuche, puis retira lentement son masque blanc. Aux yeux de tous, son visage était enfin apparu. Il n’y avait là aucun Henge, aucun Genjutsu : ses cheveux blancs, ses yeux ciel et surtout le sceau apposé sur le côté droit de sa tête s’étaient dévoilés. La jeune brune revint aussitôt, et hocha la tête lorsque Rei la regarda.

─ Bon, il est temps de vous parler plus en détails du plan. Celui-ci contient plusieurs objectifs. Le premier était votre recrutement, nous débutons donc le deuxième objectif. Afin de l’accomplir, il nous faudra passer dans chaque village caché. Sachant que ça a été fait pour Kiri, il ne reste plus que Konoha, Kumo et Suna.

Le Monarque fit quelques pas pour se rapprocher des quatre shinobis, et Anami fit de même. Puis le chef reprit la parole.

─ Anami vient de me confirmer que Tetsu no Kuni serait peut-être la cible d’un des villages cachés. Les deux guerres ne vont pas durer indéfiniment, et il est tout à fait logique de penser qu’une fois qu’ils en auront fini, ils voudront étendre leur puissance, notamment sur des pays neutres. Alors sachant que je vous ai déjà fait faire un voyage, je vais vous laisser à tous un moment de répit. Cependant, je vous demanderai d’essayer de garder les yeux ouverts, il est tout simplement hors de question de laisser les villages shinobis prendre d’autres pays et d’autres innocents.

Sur ces mots, Rei regarda chaque membre, avant de lever les yeux et de pointer du doigt une certaine partie du haut de la grotte.

─ Cet endroit est le seul moyen de sortir de cette grotte, il suffit d’y passer avec une technique Dôton. Tout le reste est miné d’explosifs. Si vous avez le Dôton, tant mieux, sinon, Anami se chargera de vous invoquer à l’extérieur. Ceux qui veulent rester ici le peuvent, mais je vous conseille de profiter de ces quelques semaines pour faire ce que vous voulez faire. Restez discrets et attentifs, c’est tout ce que je vous demande.

Les yeux bleus du Monarque scrutèrent chaque regard. L’organisation était là, composé des membres choisis et voulus. Satisfait, il conclut.

─ Merci et bon courage.

Puis il se retourna, laissant chacun faire ce qu’il voulait faire. Maintenant, il fallait surveiller les deux guerres, puis les mouvements des villages shinobis. Une fois le moment opportun, le Reidan pourrait de nouveau s’attaquer au deuxième Objectif…

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