Le centre-ville. Lieu de vie sociale dans chaque village du pays. Lieu d’échange et de rencontres. Seulement si c’était le cas, pourquoi Michiki s’y aventurait donc ? Il ne s’expliquait pas sa propre initiative de se trouver là. Il pourrait s’entraîner, trouver de nouvelles « armes » mais il avait pris sa journée pour se promener en centre-ville. Il ne comprenait pas parfois ses propres décisions. Il marchait donc au milieu de la foule sans vraiment savoir où aller. Les passants avaient chacun leur but, leur objectif, leur histoire. Et tous étaient si proches de Michiki. Il ne détestait pas les gens en général, il savait se montrer avenant et tout ça, mais la foule lui inspirait une haine profonde. Quand il était entouré d’une foule, il voyait en chaque personne un substitut de ses parents et plus particulièrement ses parents quand ils avaient élevés l’Homme à un rang supérieur à toute autre espèce. De biens piètres idiots. Une arrogance qui leur avait coûté cher.

Michiki repensait à eux avec tristesse parfois. Mais dans ce genre de moments, il ne pensait qu’à eux comme les égoïstes qu’ils étaient et il se remémorait les raisons de sa perte de rationalité quand il avait commis l’irréparable. Les gens autour de lui se bousculaient dans tous les sens pour arriver plus vite à leur destination. Quel intérêt ? Tant qu’ils arrivaient à bon port, la vitesse à laquelle ils arrivaient ne devait pas avoir d’importance selon lui. Car, si on allait trop vite, on ne profitait pas assez de l’instant présent. Et le présent avait beaucoup à offrir quand on prenait la peine de s’y intéresser. Mais chaque personne présente ici ne le voyait pas. Tous aveuglés par leur confort personnel tandis que d’autres risquaient leur vie pour eux.

« Me voilà de bien mauvaise humeur aujourd’hui »

Michiki décida de s’occuper un minimum. Il marchait jusque-là au milieu de la rue. Il quitta donc cet emplacement pour aller sur les côtés et profiter ainsi des échoppes des marchands et des divers stands disséminés de chaque part de l’avenue principale. Il observait les marchandises et les activités que proposaient les commerçants. Il y avait toujours des espèces de stands qu’on retrouvait principalement aux foires et autres célébrations du genre. Mais à Kiri, il y en avait qui restait toute l’année. Michiki aperçut l’un d’entre eux qui s’endormait sur la pancarte de son stand. Le panneau indiquait : « 3 ballons crevés = 1 poisson gratuit ; 5 ballons = 1 grenouille ». Michiki vira au rouge. Remettre la vie d’êtres vivants aux mains d’un stupide jeu forain le mettait hors de lui. La fureur s’empara de tout son être et dicta ses actes. Il s’écria au marchand endormi :

-Le seul qui devrait être crevé ici ça devrait plutôt être toi ! Enflure !

Les cris réveillèrent l’homme qui répondit aux propos de Michiki par des insanités et des gestes obscènes. Le nécromancien fit demi-tour en observant le commerçant gesticuler lorsqu’il tomba nez à nez avec un autre Kirijin. Il espéra sur le coup qu’il n’était pas plus haut gradé que lui sinon il passerait un sale quart d’heure.

« Pitié pourvu que ce soit un Genin lui aussi ! »

La journée avait bien mal commencée, réveillé par un cauchemar, notre jeune polymorphe n’avait pas pu se rendormir et avait donc décidé de se lever. Le soleil n’était même pas encore présent que le Jûunin s’habilla sans perdre un instant, il allait essayer de réaliser quelques missions de bas rangs en ce jour, afin de faire en sorte que son porte monnaie prenne un peu d’embonpoint. Toujours chez lui, Pô se posa sur une chaise et sortit un rouleau de sa besace au coin de la salle. C’était un manuel de stratégie. Car Pô avait un soucis majeur.. Beaucoup de ninjas se spécialisaient dans un certain domaine, mais lui ne savait pas dans quel domaine il était le meilleur. Il voulait devenir l’as des as dans un domaine, que son nom soit connu de tous et de toutes, que tous ses ennemis aient peur de lui rien qu’en entendant son appellation. Avec son nouveau grade très récemment obtenu, revenu d’une guerre dans laquelle il avait combattu un certain Bakusho, il avait prit conscience qu’il lui manquait beaucoup de qualités pour pouvoir faire de lui un excellent combattant. Ses yeux volaient donc de gauche à droite, de haut en bas sur le parchemin afin de trouver une solution à ses questions, comment pourrait-il procéder ? En quoi pouvait-il exceller ? Ne trouvant pas de réponses à ses questions après plus de trois heures passées à chercher, il décida, énervé, d’aller faire un tour au centre-ville afin de se dégourdir les jambes, afin de prendre un peu d’air et de revenir travailler avec un esprit plus apaisé, plus calme. Pô attrapa son sabre à côté de lui, l’accrocha dans son dos et quitta sa demeure.

Mettant un pied devant l’autre en direction du centre-ville, il remarqua que le soleil s’était levé depuis déjà quelques heures, là, en regardant approximativement la position du soleil dans le ciel bleu légèrement parcouru d’une fine couche de brume, il pouvait dire qu’il était environ dix heures du matin. A cette heure-là, les commerçants avaient ouverts et les clients commençaient déjà à affluer massivement. Sur une place précise se trouvait des stands de jeux, une partie spécialement réservée pour les forains, les manèges et autres conneries destinées aux plus jeunes, ayant la naïveté de croire que le bonheur se résumait à deux ou trois tours de manège. Au loin, Pô observa le comportement d’un jeune ninjas qui semblait assez.. « Sur les nerfs ». Cela se remarquait à ses sourcils constamment froncés, à son visage qui virait lentement au rouge, au rictus sur ses lèvres et au regard haineux qu’il dégageait en posant ses yeux sur les autres passants. Ses yeux se posèrent sur un stand de ballon, le jeu consistait à crever des ballons pour obtenir une récompense. Là, la récompense était un poisson ou un amphibien.. Pô ne comprenait pas comment on pouvait prendre des êtres vivants comme des récompenses à des jeux débiles, mais il avait appris à rester à sa place malgré ses pensées négatives sur l’homme et l’espèce humaine toute entière. Mais le jaguar fut surpris lorsqu’il entendit le jeune ninjas se mettre à gueuler sur le commerçant endormi. « Le seul qui devrait crever ici ça devrait être toi ! Enflure ! ». Ah bah pas mal, il avait du répondant lui, mais peut-être un peu trop. Pourquoi s’énervait-il comme ça sur un homme endormi ?

Le commerçant répondant par une vulgarité hors norme, le conflit attira l’attention des autres passants et créa un bouchon monstre sur le lieu du stand. Pô décida d’intervenir avant qu’un autre ninjas le fasse, agissant forcément plus sévèrement que le Gekei. Voulant interpeller le ninjas, il finit par malencontreusement lui rentrer dedans, légèrement, pas brutalement, mais nez à nez avec ce jeune homme, il se devait donc d’agir comme un ninjas de classe supérieur. Pourtant, ce jeune homme ne semblait pas énormément moins âgé que Pô. Avec une voix froide, sourde et résonnante, il questionna l’homme sur les raisons de cette altercation.

« Que se passe t-il ? »

Le Kirijin face à Michiki était intriguant. Une force étrange et mystérieuse irradiait de tout son être. Le nécromancien avait d’abord eu peur que ce gars soit un shinobi plus haut gradé que lui. Mais cette crainte était renforcée par une peur bien plus viscérale maintenant. Son regard avait croisé les yeux de cet autre Kirijin. Il avait beau avoir un masque, l’éclat saphir de ses yeux attirait l’attention. Michiki en vint même à ressentir une chose qu’il n’avait jamais réellement connu face à un être humain. Il avait peur. La Peur qui paralyse et qui rend chétif le plus robuste des hommes. Il décida cependant de faire de son mieux pour y faire face. Impossible de bouger mais sa langue marchait encore heureusement.

Son interlocuteur lui avait posé une question. Il cherchait à savoir pourquoi une altercation si violente avait eu lieu avec le forain. A ce souvenir, Michiki se renfrogna un peu. Il formula tout de même une réponse. Il eut du mal à la préserver posée et assurée mais il sortit tout de même une réponse intelligible :

-Cette enflure met en jeu la vie d’êtres vivants pour un simple divertissement pour des abrutis. Je me suis emporté parce que ce genre de choses me révolte.

En mettant des mots à ce qu’il ressentait, Michiki se rendit donc du caractère puéril de sa réaction. Si chacun sortait de ses gonds quand quelque chose l’énervait, le monde serait le spectacle d’une anarchie totale. Le jeune Kirijin se sentit mal à l’aise. Il n’avait pas fallu longtemps au nouvel arrivant pour remettre chacun dans le droit chemin. Ce type était très fort ! Michiki, d’un naturel plutôt solitaire et peu enclin à faire connaissance ou même à reconnaître les autres pour ce qu’ils sont, fut admiratif devant la force spirituelle que dégageait celui qui lui faisait face. Il affronta les reflets azur de ses yeux. Sa première impression de crainte qu’il avait ressenti s’était estompée. Il n’éprouvait plus qu’une seule chose vis-à-vis de ce shinobi qui lui faisait face : de la curiosité.

Rien qu’en le regardant, Michiki devina qu’il aurait beaucoup de mal à en savoir un peu plus sur cet homme. Il ne donnait pas l’impression de quelqu’un qui s’ouvre facilement aux autres. Avenant et chaleureux étaient deux adjectifs à l’opposé de cette personne. Michiki en avait la certitude. En cela, il n’était pas tout à fait différent. Le nécromancien ne s’était jamais confié à quelqu’un pour exprimer certaines choses qu’il s’évertuait à garder enfoui au plus profond de lui. Face à ce personnage « glacial », Michiki fut pris de l’envie de faire fondre cette gangue dont l’homme essayait de s’envelopper. Il tenait à voir plus loin dans les méandres d’une personnalité qu’il jugeait complexe à suivre. Il commença par les bases pour y arriver.

-Navré pour le désordre que j’ai occasionné. Et merci à vous d’être intervenu. Je me nomme Michiki.

Les paroles de notre jeune interlocuteur frappèrent l’esprit de Pô comme une bouteille tombant sur le sol. L’homme aux lunettes venait de défendre les animaux que le forain offrait contre une réussite aux épreuves ? C’était quoi ? Un protecteur des animaux. Fort heureusement pour lui, le jaguar réagissait toujours extrêmement bien aux personnes montrant un plus grand intérêt aux animaux qu’aux hommes. Enfin.. Cela n’était encore jamais arrivé jusqu’à ce faste jour. Lorsque l’homme ouvrit la bouche pour déblatérer ses dires, le Gekei eu un discret sourire aux lèvres. Le choc dans son esprit fut assez brutal, car depuis quelques temps, Pô se posait une question. Il était Jûunin, et son devoir était de former d’autres jeunes ninjas, avoir une équipe, comme Yoru avec lui, même si sa réussite ne dépendait plus qu’a un travail personnel que son travail d’équipe avec Yoru. Mais quoi qu’il en était, il ne savait que faire maintenant, car voyant qu’il était un ninjas, il pourrait certainement former des liens assez puissants avec cet homme du fait de leurs pensées respectives qui semblaient communes.. Du moins, concernant les animaux. Ensuite, sans perdre un instant, l’homme lui donna son prénom : Michiki.

Pô posa son regard aux alentours, à gauche et à droite. Il ne voulait pas qu’un autre shinobis soit dans les parages. Comme pour montrer que la réaction de Michiki était la bonne, ou du moins celle que Pô aurait eut quelques mois auparavant, il posa sa main sur l’épaule de son interlocuteur et le tira dans un coin. A l’abri des regards, Pô concentra une boule de foudre au niveau de son index avant de faire partir un fin rayon de foudre en direction des fondations du stand du forain qui proposait des poissons et des grenouilles. Un lourd bruit se fit entendre avant que le stand ne s’écroule sur le marchand. Des décombres, plusieurs grenouilles filèrent dans toutes les directions, fuyant pour sa vie. Peu après, le marchand en sortit lui aussi, en gueulant de colère, tout seul, en insultant son stand de ne pas être assez solide pour tenir debout. Pô replongea alors son regard bleu glace dans celui de son interlocuteur.

« Nos avis sur les animaux sont les mêmes apparemment. Tu es un ninjas d’après ton bandeau. Quel est ton grade ? »

Avant même d’avoir obtenu une réponse de Michiki, Pô tourna les talons et commença à partir, une jambe devant l’autre. Il fit un signe de main à l’autre ninjas de la brume afin qu’il le suive. Ils marchèrent tous les deux pendants de longues minutes, jusqu’à quitter le centre-ville et arriver à une sorte de plaine ou il n’y avait personne. Un terrain ou les jeunes jouaient au foot en temps normal. Pô allait savoir maintenant si ce Michiki qui partageait ses idées était digne d’être pris sous son aile. Composant rapidement une série de mudras, il prit une grande inspiration et souffla une gerbe de feu qui prit la forme d’une unique boule de feu géante.

« Kâton, Gogakyuu no Jutsu »

Citation :

Techniques Rang D :

Nom : Kâton, Gokakyuu no Jutsu 

Spécialité : Ninjutsu

Description : Cette technique est la version moindre de Housenka et permet de cracher un seul projectile de feu, très faible, créant peu de dégâts

Michiki s’était présenté au Kirijin face à lui. La réaction de ce dernier l’étonna encore plus. Il prit le jeune nécromancien par l’épaule et l’entraîna à l’écart de la foule. Une sphère composée de foudre apparut au bout de l’un de ses doigts. Il balança ensuite le projectile électrique sur le stand du forain après lequel Michiki s’était énervé. L’ensemble en bois s’effondra et le propriétaire s’indigna, pensant qu’il s’agissait de la mauvaise qualité du bois ou autre. Michiki n’en revenait pas. Ses yeux étaient écarquillés de surprise. Pourquoi son mystérieux interlocuteur avait fait ça ? Comme si ce dernier avait entendu ses pensées, il formula enfin une phrase dans laquelle il expliquait ses actes. Il se rendit compte que Michiki était un ninja et lui demanda son grade.

-Genin. Et toi ? Enfin vous ?

Michiki eut envie de rajouter « Qui que vous soyez » car l’homme ne s’était pas présenté. D’ailleurs sa réponse était restée en suspens car déjà le mystérieux Kirijin tournait le dos pour partir. D'un s’gne de main, il invita Michiki à le suivre. Le nécromancien resta un moment immobile à réfélchir à ce qu’il allait faire. Il n’était pas d’un naturel à apprécier les ordres venant d’inconnus. Pourtant une insondable curiosité le poussait à le suivre. Ce type s’entourait de mystères et dégageait une force phénoménale. Il avait l’air d’un gars qu’on n’approchait pas si facilement. Et pourtant, il proposait à Michiki de le suivre. Il devait donc avoir une idée en tête. Et Michiki voulut savoir laquelle. Il rattrapa le Kirijin et le suivit sans dire un mot.

Ils quittèrent les rues surpeuplées du centre-ville pour arriver dans une petite plaine. Avant que le nécromancien ait pu demander quoique ce soit, le mystérieux ninja composa une série de mudras et fit brûler un cercle sur le sol herbeux. La technique Katon avait formé un immense cercle noir où le shinobi inconnu prit place. Michiki commençait à voir où il voulait en venir. Mais il tenait à mettre quelque chose au point.

-Puis-je au moins connaître le nom de celui que je m’apprête à battre ?

Michiki n’était pas du genre provocateur et grande gueule. Mais là, il avait envie de voir jusqu’où pourrait aller son adversaire s’il était poussé à bout. Sa question fut précédée d’une extrême concentration de chakra. Il ne comptait pas y aller de main morte.

« Main morte…Oui c’est le cas de le dire ! » pensa Michiki avec un sourire carnassier dévoilant toutes ses dents.

Hahaha, il avait une bien grande gueule, chose qui fit sourire le Jûunin de Kiri, mais qui n’était pas forcément bien. S’il était du genre à foncer dans le tas à la première provocation, il ne serait pas digne de la formation de Pô, mais le sourire qui s’afficha sur le visage du polymorphe était du aux nombreux shinobis qu’il avait affronté jusqu’ici afin de tester leur capacité. Ils s’étaient tous contentés de demander le pourquoi du comment, en étant apeuré, tremblant. Des fiotes selon le polymorphe qui était déjà Jûunin à l’âge de dix neuf ans. Pô esquissa un léger rire qu’il étouffa bien rapidement avant de pointer son index envers son adversaire, en tendant le bras

« Tu as une bien grande bouche comme garçon toi. Mais je vais être franc avec toi parce que je n’ai pas de temps à perdre avec des gens inutiles. Je me nomme Gekei Pô, membre de la famille des polymorphes. Je suis un Jûunin de cette nation et je cherche des shinobis compétents afin de former une élite à Kiri. Tous les shinobis que j’ai affrontés jusqu’à présents n’ont pas étés à la hauteur de la tâche. Peut-être que toi tu en seras, mais tu sembles avoir une grande gueule.. Et tu connais le proverbe.. Le chien aboie.. Mais ne mord pas. »

Voulant qu’il se donne à fond, Pô n’attendit pas qu’il passe à l’attaque et composa une série de mudras, assez rapide digne de son grade, il envoya cette fois-ci une dizaine de boules de feu plus imposantes en direction de son adversaire. Là, il ne pourrait pas s’en tirer avec des pirouettes et des provocation à deux balles, s’il n’était pas capable de mordre, Pô le laisserait au chenil et retournerait en quête d’un élève digne de ce nom, qui en quelques mois, voir deux ans maximum deviendrait un grand shinobis de la brume. Le Gekei en était la preuve vivante, commençant genin comme tout le monde, il s’était rapidement imposé parmi les Gekei et emmerda les habitants détestant ce clan de par leurs gênes bestiales. Il se contenta de surpasser chaque shinobis qu’il rencontra afin de devenir aujourd’hui un membre des hautes strates de Mizu no Kuni. Bien que pas physiquement puissant, il se spécialisait peu à peu dans le traque, les pièges. Il serait bientôt l’homme à appelé en cas de désertion, de récolte d’informations ou autre, ce qui était tout aussi important dans une guerre.

« Alors, tu mords clébard ? »

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Situation : Envoi de dix boules de feu sur ta tronche de clebard boloss !

Au moins maintenant tout était clair. Pô avait clairement expliqué ses intentions et décliner son identité. Michiki n’en demandait pas autant mais après tout ! Très vite une petite rivalité s’installa entre les deux hommes. Pô le prenant plus pour une grande gueule qu’autre chose et le comparant à un chien qui aboierait plus qu’il ne mord. La comparaison fit rire Michiki. Les deux hommes souriaient. Pour des raisons différentes mais ce sourire partagé prolongea le moment. Néanmoins, le nécromancien n’eut pas le temps de s’amuser davantage. Le Gekei balança rapidement une dizaine de boules de feu. Trop rapidement même.

Michiki eut à peine le temps d’esquiver sur le côté en une roulade. Il s’en sortit indemne mais une odeur de brûlé vint lui piquer les narines. Une des manches de sa chemise blanche immaculé était à présent souillée de suie et était ornée d’un trou. Le nécromancien tapota la manche pour éviter que les braises ne continuent le travail. Pô réclamait un combat de qualité pour repérer un éventuel talent chez lui.

« Montrons lui ce qui fait mon talent dans ce cas »

Michiki détacha un rouleau de sa ceinture. Il le déplia rapidement. Son adversaire ne comptait pas retenir ses coups et la moindre erreur pourrait être fatale. Sur le rectangle de papier, deux ronds avec des inscriptions à l’intérieur. Le premier, celui de gauche, disait « Otousan » et le deuxième, donc celui de droite, « Okaasan ». Une certaine émotion emplit Michiki à cet instant. Cela faisait longtemps qu’il ne les avait pas revus. Ils n’étaient plus eux-mêmes à cause de leur physique et à cause de la technique qui les tenait en vie.

Trèves de sentiments. Michiki apposa ses deux paumes sur les cercles et un nuage de fumée blanche l’engloutit. Il décida de profiter dès maintenant de cet avantage. Il exécuta les mudras pour créer un clone. Il utilisa ensuite Iwagakure pour se cacher et se rendre dans un autre endroit par les sous-sols. En attendant, le clone apparut avec les cadavres du père et de la mère de Michiki. Leurs visages étaient méconnaissables. Aucun trait humain. Et Michiki avait pris le soin de les équiper de kunaï afin qu’il puisse se battre.

Ce fut donc ainsi que débuta véritablement le combat entre le Gekei et le nécromancien.

Citation :

Technique Rang B :
Mukuro
Spécialité: Nécromancie
Description de la technique: Michiki peut invoquer 6 cadavres (ou moins) sur le terrain. Il peut ensuite les contrôler à sa guise. Ce contrôle implique qu'il peut donner aux cadavres un ordre commun ou bien spécifier à chacun une action que le pantin de chair accomplira.

Technique Rang E :
Kage bunshin
Description de la technique: L'utilisateur créé une réplique exacte de lui-même.

Technique Rang C :
Iwa gakure
Spécialité: Dôton
Description de la technique: Permet à l'utilisateur de se cacher sous la terre et de s'y déplacer à sa guise.

Le Shinobis de la brume nommé Michiki se contenta d’éviter les dix boules de feu de son adversaire en effectuant une roulade sur le côté, mais il s’y brûla tout de même la chemise. Pô eu un sourire satisfait, il était assez réactif, c’était une bonne chose, il ne gaspillait pas son chakra inutilement si un simple mouvement physique pouvait suffire. Après avoir prit le soin d’éteindre sa manche enflammée, il lança un regard provoquant à son adversaire avant de détacher un rouleau de sa besace. Il l’ouvrit en y insufflant du chakra et un épais nuage de fumée blanche apparut sur l’espace de combat. Par la suite, deux personnes aux regards vides d’expressions apparurent devant Michiki. A ce moment-là, les yeux du Gekei s’écarquillèrent.

« Quoi ? Un nécromancien ? »

Ces techniques liés à la médecine étaient assez mal vus de la population, mais les nécromanciens se révélaient être particulièrement utile en combat, voir invincible s’ils avaient des corps digne de ce nom. Désormais, Pô savait que Michiki deviendrait un grand shinobis avec ou sans son aide, mais il pouvait l’être encore plus s’il était suivit par le polymorphe de la brume. Le Gekei avait décidé de se mettre bientôt en quête de Mochiloi, il allait le traquer, le trouver puis le tuer et confier son corps à Michiki, ce qui lui donnerait une force considérable étant un partisan de Makka.

Par la suite, le genin de la brume se contenta de créer un clone et de se cacher sous la terre avec une technique Dôton. Tout cela était intéressant, et il était aussi palpitant de voir qu’il s’engageait réellement dans ce combat, plutôt que les shinobis qui se contentaient lors de leur première action à un lancer de kunais sur l’adversaire, pensant vraiment que cette action aura un effet sur l’adversaire. Cependant, cela ne serait pas suffisant envers Pô, même si c’était une bonne combinaison. Créer un clone était inutile, et utiliser du Dôton contre du Raiton était également inutile, mais il ne le débusquerait pas maintenant, voir ce qu’il allait faire. Il se contenta de sourire..

« Alors tu te terres comme un renard. Finalement, tu es futé, mais tu ne mords toujours pas. Je vais te faire cette fleur alors.. »

Pô mit la main droite sur son katana et le dégaina lentement. Il se lança alors contre les deux corps du nécromancien pour débuter un combat au kenjutsu.

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Situation : Rien, j'attaque tes parents en attendant que tu te décides à bouger

La spécialité de Michiki semblait avoir surpris le Gekei. Il était inhabituel de combattre des cadavres et le fait de croiser un Genin connaissant de telles techniques n’était pas donné à tout le monde. La surprise était présente mais pas assez néanmoins pour constituer un avantage tactique pour le nécromancien. Michiki écarta donc l’idée d’utiliser ça à son avantage. Il avait beau être bien à l’abri sous terre, il affrontait un Jônin. Ce dernier était par conséquent très polyvalent en techniques et chacune devait être redoutable. Un faux pas, une approche trop audacieuse et c’était la défaite qui l’attendait. Il ne comptait pas se laisser faire mais face à une telle force, il devait prouver sa valeur pour s’en sortir. Garder son sang-froid et les pieds sur terre. Il était improbable, voire impossible, qu’il gagne. Il devait juste donner tout ce qu’il avait pour apporter la preuve qu’il était digne de l’enseignement de Pô.

Michiki avait espérer que le nuage de fumée était resté assez longtemps pour camoufler sa fuite souterraine. Les mots du Gekei lui firent comprendre que ce n’était pas le cas. Il ne pourrait définitivement pas utiliser la surprise. Le combat avait débuté et le Jônin privilégia une approche au corps-à-corps. Il n’usait pas de chakra. Il ne comptait pas s’épuiser immédiatement.

« Il va me vexer » plaisanta intérieurement le Genin.

L’assaut fut lancé contre les deux cadavres. Le clone de Michiki en envoya un se planter sur le sabre que tenait Pô. Ensuite, une fois que l’arme se planta dans le ventre du cadavre du père, ce dernier étendit ses bras pour agripper la lame qu’il ne lâcha pas. Il l’enfonça même de quelques centimètres pour rapprocher le Gekei. Vint ensuite le tour de la mère de Michiki. Son cadavre se précipita sur Pô, kunaï pointé sur lui. Michiki était satisfait de cette tactique. Il aurait pu enchaîner en sortant de sa cachette mais mieux valait rester là pour le moment. Il préférait observer la contre-attaque.

C’était une très bonne stratégie, finalement, il ne cessait de l’étonner. Alors que le cadavre homme du genin s’enfonça dans le ventre le sabre du Jûunin, l’homme attrapa la lame afin d‘immobiliser les mains de Pô. Ce fut ensuite au tour de la femme de se diriger vers Pô avec une arme à la main. La stratégie était très bonne, il ferait un tacticien hors pair avec un peu d’entraînement. Et même en étant genin, il réussirait presque à acculer un ninjas de classe supérieur. Mais c’était sans compter sur les connaissances de Pô dans la nécromancie. L’edo tensei consistait à faire se relever un mort pour le faire combattre pour lui, cependant, ce n’était pas comme les clones, il ne disparaît pas, mais si on lui coupe quelque chose, il perd ce quelque chose. Mais il ne savait pas comment on réparait les corps, donc il n’allait pas trop l’abimer.

Pô tint de la main gauche son sabre tenu de ses deux mains par l’homme et de sa main libre attrapa celle au kunai de la femme. La technique qu’il allait effectuer s’appelait Fusegu, elle consistait à briser littéralement les doigts ou le poignet de son adversaire afin de l’obliger à lâcher son arme. Là, vu qu’elle ne ressentait aucun douleur, Pô fit une combinaison de coup et de prise aux doigts de façon à ce qu’elle soit dans l’incapacité de tenir le kunai plus longtemps. Avant que le kunai ne tombe au sol, il l’attrapa de sa main libre et gifla d’un coup de lame la femme qui se dut de reculer de quelques pas. Sans attendre, il remonta son bras et niveau du père et lui planta le kunai de sa femme sans le ventre, lui faisait lui-aussi lâcher prise.

« Tu m’impressionnes Michiki, mais il va en falloir plus. Et j’aimerais également que tu sortes de ton trou. Shuuto no Raiton ! »

Pô allait dès maintenant insuffler du chakra de foudre grâce à une technique de rang B dans son sabre afin que la foudre se repende dans la terre et touche le nécromancien. Le Dôton étant inférieur au Raiton, cela ne serait pas difficile. Posant son index sur son sabre qu’il planta dans le sol, le métal du sabre fit paratonnerre et la foudre se répandit comme convenu dans le sol. Michiki serait très certainement touché par une technique de ce rang.

« Allez montre moi la suite ! »

Citation :

Techniques Rang B :
Nom de la technique : Shuuto no Raiton
Spécialité : Ninjutsu Raiton
Description de la technique : Cette technique permet à Pô de concentrer son chakra de nature Raiton au bout de son index ou de n'importe quel point de son corps afin e le propulser d'un tir vers le corps adverse. Ce tir ration créer des dégâts non négligeable à la cible, mais les jours de la cible ne seront pas en danger. Une grande douleur peut être ressentie, mais pas assez pour qu'il devienne incapacitant à combattre.

Techniques Rang C :
Nom : Fusegu
Spécialité : Taijutsu
Description : Cette technique permet à Pô d'effectuer une combinaison de taijutsu à l'adversaire afin que celui-ci soit dans l'obligation de lâcher l'arme qu'il tient dans la main.

Le Gekei avait prouvé à quel point son titre de Jônin était mérité. Il avait usé d’une technique de taïjutsu pour désarmer la mère de Michiki et ainsi retourner le kunaï contre son père. Les cadavres s’étaient retrouvés déstabilisés, chacun se retrouvant devant le clone de Michiki. Pô ne semblait pas apprécier de combattre face à des macchabées et une pâle copie. Il fit le nécessaire pour faire ressortir l’original.

Michiki eut du mal à encaisser l’attaque. Un courant électrique traversa le sol dans la zone de combat. La décharge était très importante. Elle fit disparaître le clone dans un nuage de fumée. Du fond de ses galeries souterraines, le nécromancien prit l’attaque de plein fouet. Chaque centimètre carré de sa peau le faisait souffrir. Il y avait fort à parier que si le Jônin réitérait cette attaque, Michiki ne s’en relèverait pas. Pour éviter cela, il décida de se plier aux volontés du Gekei. Il sortit de terre.

Il s’était arrangé pour se terrer derrière Pô. Il avait prévu de sortir au moment où ses père et mère se lanceraient en un assaut simultané. Peu importe la force du Jônin, une attaque en tenaille aurait fait quelques dégâts. Michiki lutta contre la douleur qui lui avait paralysé les muscles. Il ne pouvait abandonner maintenant ! Il rassembla toutes ses ressources pour se redresser. Il y arriva sans trop de mal.

Il jeta un regard à la scène de combat. Les protagonistes formaient une ligne. Au milieu se tenait Pô. Et à égales distances, les parents de Michiki d’un côté et ce dernier se tenant de l’autre. Il devait enchaîner pour montrer sa valeur. La configuration des participants au combat lui donna une idée. Il concentra son chakra et des pierres noircies par l’attaque Katon du début s’accumulèrent dans la paume de sa main. Il referma le poing un instant puis il en fit ressortir deux shurikens. Ils étaient composés de pierre et de terre. Cela augmentait leur puissance par rapport à un shuriken normal. Michiki balança ces projectiles puis il ordonna aux cadavres de se jeter sur le Jônin et de l’attaquer par tout moyen. Pendant ce temps, il s’agenouilla pour être plus près du sol. Il joignit ses mains et les appliqua par terre d’un coup sec. Une large coulée de boue se répandit autour de lui. Cela lui serait certainement utile pour la suite.

Citation :

Technique Rang D :
Shuriken
Spécialité: Dôton
Description de la technique: Permet de créer un petit shuriken composé de pierre. Plus résistant qu'un shuriken normal, il peut-être lancé par l'utilisateur dans la direction souhaitée.

Technique Rang C :
Doryûtaiga
Spécialité: Dôton
Description de la technique: Permet de créer une coulée de boue partant de l'utilisateur pour s'étendre sur une petite zone. Si l'adversaire s'y aventure, il peut s'enliser dedans et ainsi être gêné dans ses déplacements.

C’était un très bel enchaînement, et le jaguar de la brume n’avait pas le temps de roupiller, enfin du moins, il ne lui en laissait pas le temps. Sans perdre un instant, il envoyé se deux cadavres sur la gauche et la droite de Pô, envoyant un projectile de face et enlisant les jambes de son maître dans une sorte de boue. Il utilisais parfaitement chaque atout qu’il possédait, il allait son affinité et son pouvoir de manipuler les cadavres. S’en était effrayant, qu’il fasse ce genre de chose à son grade. Mais c’était un très bon point pour lui, cependant, il avait oublié un détail, c’était que l’affinité de la foudre était bien supérieure à celle de la terre.

Toujours avec son sabre à la lame grise et au manche bleu dans la main, il composa un mudars et de la foudre apparut le long de sa lame. Il planta alors sa lame dans la boue et le Raiton étant supérieur au Dôton, cette boue se solidifia, permettant alors au Jûunin de la brume d’effectuer un saut afin d’éviter à la fois le shuriken et les deux cadavres qui en l’absence de leur cible, se rentrèrent ironiquement l’un dans l’autre.

Pô avait décidé de se battre sérieusement cette fois-ci, en empêchant à Michiki de se cacher sous la terre. Il effectua une longue série de mudras et finit en plaçant deux doigts de sa main devant son visage et l’autre bras en l’air. C’était une technique Suiton, cette technique consistait à faire apparaître sur la zone une épaisse brume dans laquelle il se dissimulait pour ensuite attaquer discrètement. Cette fois-ci, comment devrait-il s’y prendre. Une brume épaisse avait envahit le terrain, Michiki ne devait pas voir à un mètre devant lui.

« Comment faire ? Dit-il en se déplaçant de façon à ce que Michiki ne le repère pas au son de sa voix. Te cacher sous le sol en espérant que tout cela passe n’est pas une bonne idée, sinon tu recevras une bonne décharge électrique. Tu ne me vois pas, mais moi si. Même tes cadavres que tu manipules ne peuvent pas attaquer si tu ne leurs donnes pas d’ordres. »

Pô allait bientôt passer à l’attaque, mais il voulait d’abord savoir quelle sorte d’idée il allait trouver pour tout de même lancer une offensive.. Ou au contraire se mettre sur la défensive.. Perdant alors l’avantage du nombre.

Citation :

Techniques Rang C :
Nom de la technique : Buu no Raiton
Spécialité : Ninjutsu Raiton
Description de la technique : Cette technique permet à son utilisateur de charger ses armes ( shurikens, sentons, katana ) de chakra de nature Raiton afin de la rendre plus tranchante.

Technique de rang C
Nom : KiriGakure
Spécialité : Ninjutsu Suiton
Description : Le shinobis de la brume fait apparaître sur une zone donnée de la brume et se dissimule à l'intérieur grâce à son affinité Suiton.

Finalement, la boue n’avait pas fait long feu. Grâce à une technique Raïton, le Gekei avait solidifié la coulée de boue pour en faire de la terre et il avait esquivé le shuriken de pierre et les cadavres grâce à un saut agile. Après quoi une épaisse brume recouvrit le terrain. Michiki était en fâcheuse posture. Il ne voyait pas à un mètre devant lui et il était quasi-certain que Pô connaissait parfaitement sa position actuelle. Le nécromancien devait réfléchir. Une fuite par le sol était tentante seulement la décharge qu’il avait subi un peu avant lui faisait encore mal. Une sorte de rappel pour choisir la bonne décision. Sa boue aurait été utile pour s’isoler un moment et réfléchir à une solution seulement là, il ne pouvait plus user de la technique qu’il avait en tête.

Il n’avait aucun moyen de dissiper cette brume. Il ignorait totalement où pouvaient se trouver ses père et mère défunts. Fuite souterraine impossible, cadavres inutilisables sans la visibilité adéquate et aucune technique dans son répertoire ne lui permettrait d’éclaircir son champ de vue. Un bilan bien négatif. Tout ça pour un simple gros nuage de brume. Elle était encore plus épaisse qu’un fumigène ! Fumigène ? Le mot résonna en écho dans la tête du Genin.

« Pourquoi pas ! Après tout il ne me reste que ça pour espérer m’en sortir »

Il fouilla ses poches et ressortit des mains pleines de petites boules de papier. Avec ça, il y avait toujours une chance que ça l’atteigne. Il se promena à l’aveugle dans la brume qu’avait produit son senseï. Il ignorait où il allait et ça n’avait pas d’importance. Il faisait des trajets aléatoires et balançait un fumigène à un endroit. Il s’appliqua à ne jamais repasser par un endroit où il avait déjà jeté un de ses fumigènes « faits maison ». Par le plus grand des hasards, il retomba sur sa boue durcie un peu plus tôt. Il n’avait plus de fumigènes en main. Voilà une bonne chose de faite. Il leva ensuite une main d’un geste impérieux au-dessus de la boue séchée, qui ressemblait à un amas de terre et de roche. Exactement les éléments nécessaires à la constitution de sa faux. Cette dernière reposait maintenant dans la paume de sa main droite. Toute trace de sa coulée de boue était effacée, il était armée et la brume spéciale du Jônin était devenue encore plus spéciale grâce au passage de Michiki.

Citation :

Technique Rang D :
Kumo doku
Spécialité: Nécromancie
Description de la technique: Michiki garde sur lui de petites fumigènes qui libère un poison qui provoquera un léger vertige s'il est inhalé trop longtemps. Se retrouve empoisonné toute personne ayant respiré le gaz libéré par le fumigène.

Technique Rang D :
Kama shuraba
Spécialité: Dôton
Description de la technique: La terre alentour forme une faux mesurant 1m60 à la lame rugueuse, puisque constituée de pierre.

Il le savait, il en avait eu l’intuition, le genin n’avait rien pu faire contre cette épaisse brume et s’était contenté de développer sa défense. Il lança inutilement une sorte de fumigène avant de créer dans ses mains une sorte de faux, comme lucifer. C’était bien, mais inutile. Le Gekei observa pendant de longues minutes le jeune genin de la brume, plongé dans une grande inaction, a vrai dire, il ne pouvait pas faire grand chose face à cette brume.

Pô réapparut quelques mètres derrière lui, hors de portée du fumigène et de cette faux de terre. Le polymorphe composa quelques mudras avant de pointer son index sur l’épaule droite de celui qui serait son élève. Une sorte de rayon de foudre se forma devant son index avant de partir en un puissant rayon. Alors que le genin ne bougeait pas, le rayon allait très certainement le toucher à l’épaule et ainsi mettre fin au combat. Sa voix résonna alors dans l’épaisse brume, quelques minutes plus tard

« Tu n’as cessé de m’étonner, tu as été à la hauteur du défi que je t’ai porté. Je te propose alors d’intégrer l’équipe Dansakusen ou « guerre éclair ». Je vais te former, tu deviendras mon disciple. Quand penses tu ? »

Que l’éclair l’ai touché ou non, Pô allait mettre fin au combat, il fit en sorte que la brume se dissipe afin que chacun puisse voir à dix mètres devant lui. Mais il y avait toujours une petite brume pas très importante. Voyons voir maintenant la réponse de Michiki. S’il savait les possibilités qu’il avait s’il répondait positivement.

L’attente qui suivait ses dernières actions était désagréable. Seul avec le silence et le sentiment qu’une présence pouvait surgir à tout moment. Il serrait sa seule arme avec fermeté. Sa paume était un peu moite et il réajustait parfois sa prise sur la faux de terre. Il n’avait plus rien à faire à part patienter. Et sa patience fut injustement récompensée. Une lance de douleur vint lui terrasser son épaule droite. Sa main relâcha la faux qui s’écrasa par terre en plusieurs morceaux. Il avait un genou à terre et l’épaule salement amochée. Il ignorait totalement ce qui lui était arrivé mais le combat était fini. Pô avait gagné.

Il lui adressa quelques mots néanmoins. Michiki dut surmonter sa douleur pour se concentrer sur ses paroles. Le Gekei lui proposait de faire partie d’une équipe, son équipe. Il voulait le prendre en tant que disciple car il reconnaissait son talent et ses ressources. Le nécromancien en était flatté. Il ne mit pas longtemps à formuler une réponse. Il aurait pu être plus rapide s’il n’avait pas serré les dents pour dompter la douleur qui le tenaillait.

-Ce serait…un immense…honneur…Pô…senseï…

Sa réponse était entrecoupée de soufflements. Il tentait d’apaiser la douleur. Un passage par l’hôpital serait inévitable. Il rassembla ses forces pour se lever. L’exercice fut difficile mais il le réussit quand même. Il se retourna, face à son nouveau maître et lui adressa ces derniers mots avec le sourire :

-On commence quand ?