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 X, X et X

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Suna
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Message(#) Sujet: X, X et X X, X et X EmptyDim 30 Sep 2012 - 17:48

Ordre de mission rang A :
Citation :
Le fils du plus haut dirigeant du pays de la pluie a été retrouvé mort à son réveil. Il a été tué par deux coups d'arme blanche qui forment un x à l'arrière de son coup. Les conseillers du dirigeant ont mené leur enquête et ce x s'avère être le sigle d'un tout nouveau clan de rue formé par de jeunes délinquants. Ils vendent de la drogues, violent parfois des jeunes filles et s'attaquent aux passants pour récolter de l'argent. Ce groupe s'était jusqu'à maintenant avéré assez innocent et peu dangereux mais un ninja errant malfaisant en a prit la tête et a de grandes idées pour l'organisation. C'est d'ailleurs lui qui a orchestré l'assassinat du bambin pour montrer qu'il était le nouveau chef du pays. Tuez-le et assurez vous que sa mort emmène le démantèlement du groupe. Faites attention, il est réputé pour sa grande maîtrise du métal.

Le Pays d’Ame no Kuni est une terre dévastée, du moins, pour les Nukenins. Les villages sont si petits et isolés qu’ils en deviennent méfiants envers les étrangers. Parfois si méfiants, qu’il est impossible de trouver un endroit pour dormir, autant parce qu’ils ne veulent pas de nous, autant parce qu’ils n’ont parfois même pas d’auberge. Il y a trois zones « urbaines ». L’une composée d’un petit village presque sauvage, le plus accueillant, mais le moins « civilisé » en termes de confort. Un autre vit dans les marais et sont extrêmement avares de partage, ils doivent se méfier, sont relativement bien à cause du riz, mais sous la pression de leurs voisins. Le dernier endroit est celle où nous devons nous rendre : une région un peu plus aride, mais bénéficiant d’un point d’eau et d’une certaine organisation. À Ame, il y a là-bas deux saisons : la pluvieuse et froide, avec une option de vent parfois, et les chaleurs harassantes.

Un tout petit Pays, sauvage et dur, avec des habitants qui connaissent extrêmement la région moins « urbaine », pas étonnant que les Nukenins discrets détestent cet endroit. Le plus haut dirigeant est le chef actuel du petit village dans la région aride, un homme qui a été capable d’amener un semblant d’organisation avec de petite milice. Il faut dire qu’il y a près d’un an, ma petite équipe est déjà venue dans les régions marécageuses. Une tentative de contrôle était à attendre. Je sors de mes réflexions et me tourne vers Onpu qui s’approche de l’Hôpital. La nuit est déjà profonde, je m’étais laissé absorbé par mes travaux, maintenant, je dois être détaché pour partir. Je souris et ris un peu, amusé.

- « Les membres de l’ANBU ne t’ont pas réveillé en t’apportant le cadeau ? »

On note tout le sarcasme dans ma voix. Un Shinobi est toujours prêt, il ne doit pas rechigner, faire passer son village, être très austère envers lui-même et tous ces babillages des Villages pour impressionner les jeunes. La vérité c’est que nous détestons être tirés au beau milieu de la nuit, seul moment où nous nous approchons de la détente. Enfin, peut-être Onpu l’éprouve t’il moins que moi, relativement mieux adapté que moi à la sécurité de Konoha. Depuis que ma maison est vide de Nyuuwa, la vérité est que parfois je me réveille dans la nuit au moindre craquement. Je sais que c’est la maison, mais je ne parviens pas à me rendormir, fixant le plafond. À cette simple pensée, je dois prendre une inspiration pour calmer la nervosité dans ma poitrine, puis je ris de mon propre ridicule.

- « Le rendez-vous à Ame no Kuni est à l’aube, alors il va falloir se dépêcher. On va pouvoir rencontrer le père et tâter le terrain. Personnellement, je vais essayer de pouvoir pratiquer une autopsie, toi, pendant ces quelques heures, tu pourras essayer de t’informer sur le début de la bande, au moins. »

Je regarde Onpu de haut en bas, puis je ris doucement. Il n’est pas si loin le temps où il posait ses questions niaises devant le discours de Nikkou. Pourtant, dès lors, malgré sa naïveté presque écœurante, j’ai vu une curiosité. Un outil de tous les grands hommes.


Dernière édition par Shiaijin Suguato le Lun 5 Nov 2012 - 17:22, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyVen 5 Oct 2012 - 18:00

A la question de Suguato, On' ne répondit rien d'autre qu'un gras bâillement. Il n'était pas particulièrement blasé, en tant que jônin le fait de se lever au beau milieu de la nuit était une éventualité à laquelle il s'était préparé. En revanche, c'était sa ponctualité qui laissait à désirer. Il ne prit pourtant la peine de lire l'ordre de mission que quand Suguato lui proposa son mode d'action. Tout ce que l'ANBU lui avait dit en le réveillant et en lui confiant l'ordre, c'était que ça se passait au pays de la pluie. Le reste, il l'apprit à ce moment-là. Sa lecture s'acheva en même temps que la phrase de Suguato. Il lui répondit en gardant les yeux sur le parchemin.

    "Ça marche... purée, les pays de l'ouest craignent tous plus les uns que les autres en fait.
    En route."


Il s'élança d'un bond vers les portes sans attendre sa réaction.

A l'instar de leur précédent voyage vers Kawa, les paysages se succédèrent et laissèrent place à de plus en plus de cours d'eau. Mais la nuit, le monde n'avait pas la même tronche, et c'était encore plus vrai pour le paysage sonore. On' en savourait chaque chant de grillon, chaque battement d'aile d'oiseau nocturnes... et de chauve-souris. Certaines d'entre elles lui accordaient même un ultrason en guise de bonjour; toutes n'étaient pas en liaison avec la confrérie dans laquelle il s'était engagé, mais il fut impressionné par la grandeur du réseau.
A un embranchement, il purent constater que certaines constellations disparaissaient à l'Est. Le soleil approchait. On' s'arrêta et adressa la parole à son aîné.


    "Je reconnais cet endroit, je l'ai vu sur la carte. A ce rythme, on arrivera au village sous 10 heures... je vais prendre un peu d'avance, j'arriverai peut être à l'aurore. Tu n'auras qu'à te rendre directement chez lui. Je te retrouverai à l'oreille, à toute."


L'incisive sur le pouce; ses doigts composèrent la formule magique. En s'élançant dans les airs via un bond amplifié par du fûton, il invoqua Monad en plein vol, et s'agrippa à son cou quand elle arriva à sa hauteur. Il indiqua la direction à sa chauve-souris, et celle-ci s'élança vers l'Ouest, portant son invocateur sans poser de question... d'ordinaire elle ne lui parlait que pour lui faire des réflexions désagréable quand il l'invoquait en plein jour, donc elle ne lui dit rien cette fois-ci.

Le monde défilait sous les yeux et les oreilles d'On' et son alliée nocturne qui voyageait à une centaine de mètres au dessus du sol. La frontière fit son apparition, là où ils se trouvaient, elle était matérialisée par une petite barre rocheuse. Des cultures de riz et des marais s'enchaînaient, pour finalement laisser apparaître le "point d'eau" quelques dizaines de minutes plus tard. Il s'agissait d'une sorte de grand lac, et le village où ils étaient attendus était construit au bord de ce dernier. C'est à peu près à ce moment-là qu'un rayon de soleil frappa de tout son feu les deux voyageurs du ciel. Réaction immédiate de Monad, qui lui parla enfin:


    - Au fait, tu crains.

    - Allons, n'exagérons rien...


La chiroptère commença à descendre, et laissa On' sauter de son cou au niveau du point de rendez-vous, une fontaine au beau milieu du village. Il lui adressa un "bonne nuit", elle lui répondit un "ta gueule" puis disparut dans un petit nuage grisâtre.
Il regarda autour de lui... c'était architecturalement très curieux, beaucoup de tuyaux et de fils qui pendaient dans les rues. Le ciel s'éclaircissait, pour tout dire il s'était attendu à de la pluie. Ah, que les préjugés ont la vie dure.
Un peu plus tard, un homme à la quarantaine vêtu d'habits ridiculement surchargés en parures vint à lui. Ce n'était la première personne qu'il voyait passer, les gens se levaient tôt ici.
Cet homme était Hirushi, l'un des hommes les plus importants du pays, et le père du défunt. Il s'était donné la peine de venir en personne. C'est aussi lui qui ouvrit la bouche en premier.

    - Je croyais que vous seriez deux...

    - Nous avons eu un contre-temps, Hirushi-donô. Je suis juste venu vous prévenir que mon collègue n'allait pas tarder. Il s'occupera de l'autopsie de feu votre fils. Il devrait vous rejoindre.

    - Je vois.


Puis il fit demi-tour, sans dire un mot de plus.
Plutôt austère finalement, le bonhomme. Même pas prit la peine de faire un sourire forcé. Remarque, il ne devait pas avoir envie de rire vu la crasse qui lui était arrivée. Le mot "autopsie" l'avait peut-être brassé... On' se promit qu'il ferait preuve de davantage de tact la prochaine fois qu'il aurait à le côtoyer.

Il avait voulu prendre une initiative en s'appropriant de l'avance, mais au final sa lucidité approximative de jônin mal réveillé couplée à son statut de "rêveur-dans-la-lune" avait fait qu'il n'avait pas vraiment réfléchi à sa manip. C'était Suguato qui aurait dû arriver en premier. Le mélomane fut rempli de cette sensation amère d'avoir gaffé.
Maintenant qu'il était là, il n'avait plus qu'à se mettre au boulot. Le tao de la chèvre entre les mains, il activa son audition. La chasse à l'info allait être longue.


Dernière édition par Myakudou On' le Dim 7 Oct 2012 - 9:33, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyDim 7 Oct 2012 - 6:25

Onpu semblait de mauvaise humeur. J’ignorais la raison. Je ne savais pas trop quoi en pense, mais j’en pris bonne note pour le futur. La réalité avait peut-être finie par le rattraper, avec tout ce que ça signifie. Peut-être avait-il seulement eu une mauvaise journée. Je me promis de suivre ce dossier, ma curiosité piquée par ce changement. Il y a quelque chose de formidable dans l’indépendance de la matière, elle laisse beaucoup trop de place à ce qui se passe dans l’esprit… La plupart du temps, tant qu’on ne joue pas avec le cerveau. Il avait bien raison pour le temps. Même à notre vitesse, nous en aurions pour plusieurs heures, il était peu probable que nous arrivions à temps. Je me contentais de hocher la tête, sans m’en préoccuper. Ils nous attendraient, nous ne pouvions faire plus. Il me fit part de sa volonté de prendre de l’avance.

Je le regardais bondir, puis invoquer un étrange animal, une espèce d’oiseau déplumé. Quelques secondes pour identifier l’animal me furent nécessaires, à cause de la nuit, mais aussi de sa taille. Des chauves-souris. C’était une corde à son arc qui s’accordait bien avec ses talents. Je le laissais partir dans la nuit. Parfait, je n’aurais pas à me farcir les belles paroles des endeuillés et toutes ces mises en relation. Onpu m’annoncerait et, même si ça flattait mon orgueil, le principal avantage était que je pourrais me consacrer à ma triste besogne. La course était longue, très longue, l’aurore était déjà passé depuis quelques heures quand je me présentais à ce village. Un village… Oui, mais d’un nouveau genre. Des palissades, des structures plus importantes et des sites de constructions faisaient leur apparition. Le monde de mon errance changeait, les petits villages parvenaient à tirer leurs épingles du jeu.

Un homme semblait s’ennuyer et réagit en me voyant. Il s’approche de moi, visiblement curieux, mais surtout un peu incertain. Je me contentais de m’approcher de lui. Rapidement, je sortis de ma veste le « bandeau », qui faisait plus office de plaque pour moi. Il hocha la tête et me fis signe de me suivre. Je restais sur place, doutant de lui.

- « Vous savez ce qui m’amène aussi, alors… Vu l’étendue du problème, comment je m’assure que c’est bien l’employeur qui vous envoies ? »

L’homme se figea et réfléchis rapidement aux problèmes. Visiblement, il n’avait pas moyen de me prouver son identité. Vu les constructions, Ame était en plein changement. Soudainement, son visage s’éclaira et il laissa franchir quelques mots.

- « Et bien, on nous a demandé de préparer un examen du corps, on a accueilli votre confrère. Le Seigneur Hirushi veut vous parler avant de vous laisser voir le corps. »

Je me contentais d’écarter mon bras avec ce balancement incontrôlable, souriant un peu, lui signifiant que la preuve était faite. Après tout, qui a part Onpu savait que je venais pratiquer un autopsie. Ça ne m’assurait pas la légitimité ou l’assurance de vérité, mais c’était certainement un bon indice. Après quelques minutes, nous arrivâmes à un bâtiment, presque une tour, avec de solides fondations de pierre. L’homme entra dans un petit manoir, juste à côté, m’indiquant que le Seigneur y habitait en attendant que la tour d’Ame soit prête. En entrant dans la grande salle, je vis plusieurs hommes affairés. Quelques gardes étaient visibles dans la pièce, mais de nombreux bureaux servaient de lieu de travail pour de nombreux fonctionnaires. Le pays était en pleine croissance, en une véritable explosion. Un homme, sur un vague trône, sobre, mais clairement mit en hauteur, se tenait, farder lui aussi de vêtements. Il semblait concentré ou dans ses pensées, faisant figure de simple masque pour ce lieu. À ma venue, il se leva, sembla reprendre vie et me fixa longuement, jaugeant mes vêtements simples.

- « Vous êtes celui que Konoha envoie… J’ai appris votre demande. Je comprends que c’est nécessaire, mais je ne veux pas qu’on viol sa dépouille, nous avons des croyances, Konohajin. »

Je me contentais un sourire en coin, en secouant un peu la tête, pour moi-même, avant de parler. Je ne voulais pas l’attaquer, mais il est nécessaire de brusquer les hommes parfois, l’évolution fait son propre tri, les décisions ne se prennent pas si le besoin ne s’en fait pas sentir. Mais l’homme était meurtri par sa perte. J’étais de nouveau, là, comme le centre d’une famille, alors qu’aucun ne souhaitait m’y voir. On attendait mes décisions, on souhaitait que je les guide, mais jamais selon ma propre volonté, toujours la leur. La tâche détestable des croque-morts me rejeta, pendant quelques secondes dans mon passé, avant que je ne parle.

- « Hirushi-san, je comprends le respect pour son corps, c’est une attitude propre aux vivants. Je ne doute pas que votre attitude vise le respect de votre enfant, mais, sans vouloir vous dire quoi faire, ce respect s’exprime bien plus pour la vie que pour le mort. Ne traitez pas un vivant en le réduisant en simple cadavre, respectez le et laissez-moi vous aider à le venger ou faire hommage à la justice qu’il méritait. »

En parlant, je le fixais. Mon attitude, presque désinvolte, piquerait certainement sa curiosité, mais ne devait pas réveiller de la colère. Je fixais l’homme et parlais calmement, froidement, presque. La vérité, c’est que je faisais un effort considérable pour ne pas bouger la tête ou le corps, risquant de provoquer un de mes balancements involontaires qui soulèveraient des questions. Il y eu de longues minutes de silence, mais, étrangement, aucun des fonctionnaires ne se tuent. Finalement, il hocha la tête et fit un signe de la main en se laissant retomber assis. En me retournant, je le vis mettre la main sur son front et baisser la tête. Quelques minutes plus tard, j’étais dans un bâtiment, un sous-sol, couvert de bâches, une table en bois, une fraîcheur, un drain dans le ciment. C’était la salle d’autopsie improvisé, sous équipée. Je comprenais les réticences du père maintenant. Quelques minutes plus tard, on m’apporta un cercueil de fer, la glace pour conserver le corps, dans l’air humide, provoquait une brume. Lentement, les deux porteurs déposèrent le cercueil et on sortit le corps, puis je regardais les hommes repartir avec le cercueil de fer, moins d’un mètre de longueur. Je me retournais vers la cible de ma besogne, un bambin, de moins de un an gisait sur ma table.

J’avais travaillé presque toute la journée, m’arrêtant parfois pour fumer dans la pièce à côté, je prenais une ou deux fois les médicaments. J’avais besoin d’une bonne nuit de sommeil. Onpu aurait des informations, nous pourrions nous lancer ensuite. Même si je suis habitué, ouvrir le corps d’un bambin n’a rien de plaisant. Il y a du gaspille d’arracher une vie qui n’en ai pas une. Je privilégie les vivants, cet acte en disait long sur son auteur, mon intérêt avait presque oblitérer la vision du corps. C’est sans pitié que j’avais découpé et replier la peau, prélevé le sang grâce à mon matériel invoqué, fait chauffer les analyses, recueilli les produits de la distillation, sentit l’haleine, examiner la blessure, admirer les bleu sur le cadavre, signe que de son vivant, le cadavre s’était débattu, qu’il n’avait pas été pris dans son sommeil.

On l’avait retourné, immobilisé facilement, mais trop fortement, provoquant les bleus, avant de planter les armes dans sa nuque. Je devrais dire « l’arme ». En effet, pas deux coups de lames fines comme je le pensais, l’une puis l’autre ligne du « x », mais une seul lame avait fait ces traits. L’outil en « x » avait été fait spécialement pour marquer des corps, suggérant une utilisant plus fréquente dans le futur. L’objet avait pénétré la chaire facilement, mais les os avaient été écartés, puis on avait tordu l’objet pour disloquer les vertèbres. Le bébé avait alors paralysé et était mort plus rapidement que si on avait simplement percé sa nuque. Ça expliquait les blessures autour de la plaie en « x ». Une forme de pitié peut-être. À savoir si c’était un protocole prévu ou pas, difficile à dire. Par contre, le bébé qui ne pleure pas avant, ça avait attiré mon attention. Comment on l’avait fait taire ? L’os du nez brisé, les gencives saignantes et le bleu sous le menton indiquant qu’on avait pincé son nez entre index et majeur, puis du pouce retenu sa bouche. Alors pourquoi le retourner ? Une marque dans le bras du bébé m’indiqua qu’il avait été drogué, un anesthésie peu puissant, mais efficace sur un bambin.

Pourtant, quand ma besogne terminé, quand j’avais dû refermer les yeux du bébé, j’avais oublié ma curiosité, le mystère du cadavre s’étant évaporé. J’avais pensé à Nyuuwa bébé, quand j’étais encore jeune. Je grognais, en colère contre moi, contre une poutre de ciment, avant de rire tout seul. Après plusieurs minutes de rire, de l’écho, je remarquais les hommes du cercueil qui attendait. Je me relevais et leur fis signe de procédé, je n’avais plus besoin du corps. Maintenant, j’attendais Onpu, dans un salon du manoir, attendant son retour avant de tirer nos conclusions et de décider si nous dormirions. Dans une autre pièce, le Seigneur endeuillé vaquait difficilement à ses occupations, moi je souriais en regardant le plafond, rêveur.

[Me suis payé un méga délire, désolé. O_O]
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyVen 26 Oct 2012 - 12:12

Pourtant, l'ombre d'une tête vint se greffer devant le plafond.

    - Hoplà. J'ai du nouveau.


Suguato avait l'air exténué sur son fauteuil. Il n'avait pas dû perdre son temps. On' préférait ne pas imaginer cet homme en train de trifouiller la moelle épinière d'un nouveau-né. Il attendit d'avoir de nouveau capté son attention, puis le laissa se redresser sur son fauteuil avant de reprendre

    - En fait, j'ai pu.... (baillement) j'ai pu récolter un certain nombre de témoignages, j'ai préféré utiliser mon ouïe que le dialogue avec l'habitant par soucis de discrétion, mais j'ai quand même dû poser quelques questions de temps en temps... enfin, de toute manière on est grillé. Mais je vais te raconter les choses dans l'ordre.
    La communauté de malfaiteurs est connue sous le nom de "l'intersection". A part ce que l'ordre de mission précisait, j'ai pas pu récupérer beaucoup d'info, mais on a peut-être de quoi avancer.


Il déclpisa un bouton de sa veste de chûnin, en laissa tomber un parchemin qu'il déroula, contenant un plan de la ville. Onpu avait marqué deux ou trois emplacements d'une croix noire.

    - Les brigands vaquent à des occupations diverses et variées pendant la nuit, mais beaucoup de récits de civils convergent vers certaines zones bien précises: en particulier, cette auberge. "Aux trois kunais". On dit qu'il s'y déroule des commerces de substances illicites dont tu sauras certainement beaucoup plus de choses que moi...
    Résultat, je suis allé sur place. Le responsable du lieu était dans son auberge avec quelques employés, par sécurité j'ai préféré envoyer un clone de terre de moi-même lui poser des questions à ma place... et j'ai vraiment bien fait. Ses camarades et lui avaient pour la plupart des silhouettes d'Akimichi: dés que le sujet de l'intersection a été abordé, ils ont encerclé mon clone et l'ont démoli, il n'en restait plus qu'un tas de boue... j'aurais jamais imaginé que même les commerçant du villages aient pu être de mèche avec ces empaffés.

Il marqua une pause, laissant à Suguato le temps de comprendre qu'On' avait encore fait une petite bourde. Certains membre de la confrérie étaient peut être déjà à leur recherche... Le jônin avait été obligé d'utiliser un Henge pour prendre l'apparence d'un civil afin de se déplacer incognito dans le village pour regagner la demeure des Hirushi.

    - Les autres endroits que j'ai marqué sont des ruelles étroites sombres et malfamées où il n'est pas rare de les voir agir.
    Je suppose qu'on est plus ou moins en sécurité ici, le mieux est peut-être qu'on se repose en attendant le coucher du soleil, car c'est là qu'on aura le plus à faire. A moins que tu préfères revenir à la charge à l'auberge? Maintenant qu'on sait qu'ils ont des contacts là-bas, un petit interrogatoire serait peut être utile, mais dans notre état c'est pas le mieux à mon avis.


Ayant prit suffisamment d'initiatives dangereuses bien qu'un peu constructives dans le fond, Onpu préférait laisser la responsabilité de la suite des évènements à son supérieur, pour éviter de faire davantage de bêtises.
Dehors, une grosse averse avait commencé. Le pays n'avait finalement pas failli à sa légende.


[post de transition, désolé du retard]
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptySam 27 Oct 2012 - 9:50

Je regardais la pluie tombé par la fenêtre. Quand Onpu entra, malgré la conscience de sa présence, je ne parvenais pas à détacher mon regard des gouttes qui s’écrasaient sur le verre. J’avais une carafe d’eau, la glace y avait presque toute fondue, mon verre dans ma main était chaud. J’ignorais combien de temps j’avais passé là. Mon coéquipier indiquait des emplacements sur une carte, mais je ne parvenais pas à détacher mes yeux de ces gouttes. Elles tombaient, étaient déformée par la vitre contre laquelle elles s’écrasaient, avant de descendre. Totalement inconscientes de ce qui se passait. Soudainement, alors que Onpu terminait de m’annoncer sa « bêtise », je me tournais vers lui. Je le fixais un instant.

- « On’… Tu penses que la pluie est différente avant et après ? »

Devant son léger silence, je déposais mon vers sur la table et me releva, les yeux cernés. La fatigue se faisait sentir, autant chez lui que chez moi. Je m’approchais de la table et étudia sa carte avec les quelques indications. J’essayais de replacer chacune de ses paroles avec les emplacements notées. Je hochais simplement la tête au fur et à mesure que je me replaçais, alors qu’il ne disait rien. Je passais la main sur mon visage, repensant à Nyuuwa et au cadavre de ce nouveau-né. Je ris amèrement avant de me permettre de parler distraitement en continuant l’examen.

- « Les installations ne sont pas complètes pour le genre de travail… Tout ce que je peux te dire, c’est que l’arme est avant tout décorative, cérémoniale même. Elle est faite en « x », spécialement pour ça. Si tu veux mon avis, ils ont dus la faire faire. On devrait aller voir les forgerons du coin en gardant en tête qu’ils peuvent être de mèche. Si on est surveillé par la confrérie, il suffit d’aller voir les forgerons du coin et regarder discrètement s’ils passent après ou si le forgeron sort parce qu’il est avec eux. »

Je me contentais de sourire, mon corps se balançant involontairement vers l’arrière à la manière des ivrognes. Je lui fis un léger secouement de la main, la paume vers lui, pour mimer une exagération dramatique. Nous n’étions pas grillés. Nous devions revoir la stratégie. La confrérie s’agiterait certainement. Elle avait fait montre d’une grande organisation en réussissant à assassiner le bébé du seigneur.

- « L’enfant a été drogué, on a retenu sa bouche et son nez comme ça. On lui a injecté quelque chose, on l’a retourné et on a fait soigneusement la besogne. Ils tenaient à ce que le « x » soit fait sur le nouveau-né de son vivant, des bleus témoignent qu’on l’a retourné avant sa mort. Les analyses de poisons n’ont pas donné grand-chose, mais c’est en partie de la morphine et d’autres calmants hospitaliers ou dérivée d’eux. Tu as parlé de drogue, non ? »

En disant comment l’enfant avait été étranglé, je pinçais, ou essayait, le nez d’Onpu et posa mon pouce sur son menton sans forcer, avant de le relâcher en riant. La suite était crue, ne faisant aucun effort pour me distancer de la victime, voulant volontairement choquer mon compagnon. Je préfère de loin voir ce cadavre comme ce qu’il est : le cadavre d’un bébé. Je doutais que ce poison vienne de médecins ou de personnels formés. La présence de ces substances n’était pas improbable dans les drogues. Il était aussi possible de trouver des laboratoires de fabrication de la drogue pour les retrouver.

- « Nous ferons comme ça : il va falloir vérifier les forgerons. Si ça n’aboutit pas, on va attaquer sur un front moins subtil. Il va falloir trouver où ils produisent les drogues. Si c’est chimique, on pourra chercher leur production de drogue. Ce sera long et fastidieux de trouver le coupable, il va falloir l’obliger à sortir, le harceler, etc. En attendant… »

Je me redressais d’au-dessus de la carte, après avoir hoché la tête vers lui. Nous avions besoin de repos, de digérer ce qui arrivait, mais surtout de voir si la stratégie tenait la route. Nous n’avions pas dormi depuis plus de 24 heures, il était temps de profiter des lieux et du confort. Il serait plus difficile de le faire dès qu’on apprendrait que l’enquête sur l’Intersection avait un lien avec la mort du petit Prince. Ils avaient déjà pu entrer dans le palais, ils sauraient le refaire dès qu’ils connaitraient nos raisons. Ce serait peut-être notre dernière nuit dans ce luxe.
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyDim 28 Oct 2012 - 18:39

Enfin, "nuit" était bien grand mot, dans la mesure où leur sieste allait se dérouler en plein jour. De cette manière, ils pourraient commencer à agir à la tombée de la nuit. En prenant ce rythme de chauve-souris, On' se dit qu'il s'entendrait peut-être davantage avec ses invocations...

Les lits de la demeure des Hirushi se révélèrent encore plus confortable que prévus. Le sommeil d'Onpu fut bercé par le chant des gouttes d'eau sur les vitres. Il espérait qu'après ce repos Suguato arrêterait de lui poser des questions louches sur l'essence de la pluie et de lui manipuler le visage. Nul doute qu'il s'agissait d'un équipier compétent, mais humainement les relations avec lui étaient aussi déstabilisantes et complexes à analyser qu'une pièce de musique contemporaine.

♪♪♪

Le crépuscule masqué par l'épaisse couche de nuages de pluie donnait une lumière grisâtre qui n'allait vraisemblablement pas durer. Les deux jônins finirent par retourner sous la pluie. On' avait prit soin d'étudier au préalable sur son plan la localisation des forges du village, en l'occurrence, il n'y en avait qu'une. Elle se trouvait en périphérie, au Nord du village, presque au bord du lac. Ce ne fut donc évidemment pas difficile à trouver.

C'était une bâtisse en pierre épaisses, une large cheminée dépassait du toit incliné. L'intérieur était éclairé. On' regarda Suguato, puis frappa trois coups à la porte. Un grand homme chauve et extrêmement barbu vint leur ouvrir. Il avait l'air un peu nigaud.


    -Pas de clients après 18 heures.

    -Nous ne sommes pas des clients.

    -Qu'êtes-vous alors?


On' ne répondit pas tout de suite. Rien ne l'aurait empêché de faire passer Suguato et lui pour des membres de l'Intersection, mais c'eut été une nouvelle initiative un peu trop entreprenante qu'il aurait été capable de regretter par la suite. Pourtant, il choisit une réponse volontairement floue.


    -A votre avis? Tenta-t-il en haussant un sourcil.


L'homme hésita un moment. Il regarda On', puis Suguato, puis On' à nouveau.



    -Je ne vous attendais pas si tôt. Entrez, leur fit-il finalement.


Les konohajins le suivirent. Dans la salle, des centaines d'objets métalliques en tous genres étaient accrochés sur les murs. La plupart étaient des armes. On pouvait aussi remarquer quelques enclumes ça et là, ainsi que des tonneaux remplis d'eau, desquels on voyait dépasser quelques poignées de rapières. L'homme se dirigea vers l'un de ces tonneaux, et en sortit une lame.
Onpu avait lancé un jeu, une pièce de théâtre, et ni lui ni Suguato ne connaissait son rôle avec précision. Le forgeron, lui, pensait en revanche très bien savoir à qui il avait à faire. Il se plaça devant On', et lui tendit la lame.


    -Moins longue et plus légère, comme votre collègue d'avant-hier me l'avait demandé. Vous pouvez l'essayer, mais soyez prudent, je viens juste de la faire tremper.


En examinant la lame, On' dût se forcer pour retenir un sourire malicieux sur son visage. Il s'approcha de Suguato et lui montra l'arme. A peu près un demi-mètre de longueur. Quatre lames, orthogonales. En regardant la pointe, on reconnaissait une certaine lettre de l'alphabet...
C'était ce qu'on pouvait appeler une bonne pioche.
Le mélomane adressa un regard à son équipier, en espérant qu'il avait compris qu'il était temps de retourner sa veste. Mais il fallait aussi bien qu'il comprenne que cette fois, il était plus que prêt à l'épauler dans son interrogatoire. Et puis, il n'aurait sans doute pas besoin d'être aussi cru que lors de la séance de torture à Kawa no kuni.

Onpu se retourna vers le forgeron et pointa le "X" de l'arme vers sa gorge.
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyJeu 1 Nov 2012 - 16:08

C’était étrange de s’endormir dans un endroit presque luxueux après avoir dû « opérer » dans un endroit où la mort avait été cachée, où les gens ne voulaient pas savoir ce qu’on faisait. C’était une chose à laquelle j’étais plus ou moins habitué après toutes ces années. Tous ce qui est relié à la mort sont sales dans la plupart des Pays. Des parties entières de la population sont appelés des Burakumins, des gens considérés comme malpropres, maudits, auxquels il ne faut pas parler. Heureusement, la guerre avait forcé la nécessité et, des compétences dont on aurait voulu se passer, sont devenus nécessaires, voir vitale. Travailler dans des conditions comme je l’avais fait me rappelait à quel point on n’appréciait pas ce que j’étais, mais la nécessité à un avantage énorme, si on sait l’utiliser on peut en faire ce qu’on en veut. Je ne sais pas exactement quand je me suis endormie, mais, en ouvrant les yeux pour regarder autour de moi, je me contentais de sourire.

Je m’habillais rapidement pour rejoindre On’ déjà debout. J’étais souriant, presque désinvolte en prenant une gorgée d’eau. La pluie ne s’était pas calmée et en la sentant sur ma peau, je me sentis étrangement revigoré. Onpu savait où il allait, c’est lui qui avait exploré les alentours, il connaissait mieux les lieux que moi. En arrivant à la forge, je laissais faire mon compagnon en le suivant lentement, sans rien dire, mais en souriant en vaguement. Il gérait la situation avec habileté. Il n’avait d’ailleurs pas vraiment besoin de moi, mais je voulais pouvoir suivre l’avancée, plusieurs points de vues, plusieurs informations, un seul élément. La lame que nous montra le forgeron était beaucoup plus courte, presque une dague, plus efficace en situation réelle, mais loin de ce qu’on peut obtenir d’une vraie épée. La dague semblait le plus efficace pour un outil du genre. La lame inhabituelle sur la gorge de l’artisan semblait assez efficace pour qu’Onpu le menace et l’homme réagisse. Je fis un pas à côté d’Onpu et donna une tape sur l’arme pour le forcer à la baisser.

- « Il faut l’excuser… Il est très attaché à son boulot et il n’apprécie pas beaucoup les langues. Alors, nous nous comprenons… Si vous parlez de ce travail, de notre commande, dans un livre de compte, à un de vos proches, à une forme d’autorité… C’est entre vous et nous, jamais plus, jamais moins. »

Je jetais un regard vers cet Onpu beaucoup plus agressif, puis je hochais silencieusement la tête avant de regarder le pauvre homme. Je regardais le forgeron qui ne savait plus trop comment réagir. S’il avait été un membre de l’Intersection, il n’aurait certainement pas eu à être menacé pour se taire, dépendant de sa réaction, nous serions bien assez tôt ce qui se passerait. De son acceptation ou sa colère nous en saurions largement. L’homme se contenta de nous observer, tour à tour, avec un mélange de haine et de mépris avant de hocher lentement la tête. Je me contentais de me retourner en souriant, faisant un clin d’œil à notre victime, avant de nous éloigner. Je laissais Onpu garder l’arme alors que nous nous éloignons par où nous étions venus. Dès que nous fûmes à quelques mètres, je commençais à lui parler discrètement.

- « Si ce type n’était pas d’eux, notre interrogatoire aurait une perte de temps dangereuse, pouvant nous mettre sur une mauvaise piste. Là… Et bien, on va suivre ta méthode. Maintenant, on attend que nos cibles n’aient pas l’arme et soient en colère ou qu’ils apprennent que nous soyons venus à cause de ta « bourde » et qu’ils éliminent les traces. »

Normalement, je ne me serais pas risqué à une telle méthode, du moins, pas avec autant d’assurance. Pas à cause du danger pour le forgeron, je ne m’en préoccupais pas beaucoup. Les hommes avaient de bonnes chances de ne pas comprendre où nous en étions dans notre avancé, ils pourraient venir, mais s’ils étaient prudents et venaient discrètement, ils risquaient d’obtenir le forgeron et de ressortir. Dans ce cas : aucune piste et le forgeron perdu. Mais avec Onpu et ses capacités, je savais que nous n’aurions pas ce problème. Après quelques centaines de mètres, je lui fis signe de me suivre pour retourner à la forge, par un autre chemin, beaucoup plus discret. Maintenant, la surveillance commençait.
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyJeu 1 Nov 2012 - 19:44

Changement de rôle, et avortement in extremis des hostilités. Suguato s'était bien débrouillé, Onpu se retrouva brassé tant il était gêné par son échec. Il commençait sincèrement à se demander s'il était vraiment sensé prendre des initiatives. Ce qu'il n'avait pas compris, c'est que tout le but du jeu était d'apprendre à faire le distinguo entre prise d'initiative et prise de risques. Il se tut tout de même, et ravala son adrénaline. Alors qu'ils se positionnaient dans une ruelle pour guetter l'arrivée potentielle de brigands chez ce forgeron qui es avait laissés partir presque par miracle, On' avait toujours la dague en X à la main. C'était une arme qui ne lui était pas destinée, cela le mettait un peu mal à l'aise. La poignée était assez grosse pour permettre à la lame de tenir à sa ceinture.

Les nuages menaçants n'amélioraient pas l'obscurité nocturne, mais On' était un oiseau de nuit. Il utilisa la pointe de la lame à sa taille pour rouvrir son entaille au pouce du matin même. Quatre mudras plus tard, il tendit les paumes, libérant deux chauve-souris jumelles, Gak et Tuss. Les oreilles de l'invocateur étaient connectées aux leurs, de cette manière partout où elles allaient il pouvait entendre ce qu'elles entendaient. Les jumeaux partirent chacun dans des directions opposées, leur profil de chauve-souris passait totalement inaperçu dans le ciel de la nuit. Après cela, le temps de former un tao de la chèvre, sa sensorialité auditive se remit en marche: grâce à ses deux alliés volants qui parcouraient la bourgade profitant de la nuit pour gober les phalènes alentours, nul besoin d'écouter trop loin.

Dans ce village, les gens se levaient tôt: il était donc normal qu'ils se couchent tôt également. Les rares bruits qui coloriaient le paysage sonore à cette heure-ci étaient soit le vent, soit des chats ou autre faune nocturne, soit des groupes d'hommes, statiques ou en mouvement. Grâce aux ouïes de Gak et Tuss, On' put localiser ces derniers en un temps record. Aucun groupe pourtant ne s'approcha d'eux.
Ils restèrent camouflés pendant près d'une demi-heure, Onpu activait sa technique d'écoute par intermittence, maintenant constamment son partage auditif avec les jumeaux.
Bientôt trois quarts d'heure. On' finit par adresser un coup d'oeil à Suguato, haussant un sourcil. "Je ne vous attendais pas si tôt", avait dit le forgeron... il ne déconnait vraiment pas: l’Intersection agissait vraiment tard, probablement pour être en opposition de phase avec les civils.

Mais alors soudain, il fronça les sourcils à nouveau, réajusta sa concentration. Une grande quantité de groupes se mirent en mouvement dans les rues, chacun était composé de trois à six personnes, la moyenne des spectres de leurs voix et de leur respiration laissait penser qu'il n'y avait quasiment aucune femme parmi eux. L'un des groupes était particulièrement bruyant, Gak était pile au dessus d'eux. On' tenta de distinguer des mots. "... petit enfoiré! ... écroulé comme un tas de boue ... cheveux noirs ... casquette ... il va manger gros!". Pas de doute, c'était Onpu qu'on cherchait. Visiblement, aller récupérer le nouveau modèle de "dague en X" avait descendu dans la liste de priorités. Désormais, la priorité, c'était dégommer un ado avec une casquette. Le mélomane était devenu l'ennemi public numéro un dans le village. L'adrénaline remonta.

Des sons secs comme des impacts de marteau se propagèrent alors. Plus besoin de sensorialité pour les entendre, certains villageois avaient dû être réveillés par le boucan.

Un regard inquiet à Suguato.


    - T'avais raison, ils me cherchent. Par petits groupes, environ sept ou huit. Ceux-là, on est sûr qu'ils en font partie.
    En s'y prenant efficacement on peut se débarrasser d'un groupe directement, mais interdiction de se louper, si l'un d'entre eux s'enfuit on sera vraiment mal. On pourrait ensuite faire avouer la position du QG à l'un d'entre eux...


Il s'arrêta net. L'un des groupes longeait le lac, se dirigeait droit vers la forge. Étrangement, ils étaient plus silencieux que les autres, dans le sens où il ne braillaient pas, mais ce n'est pas pour ça qu'ils possédaient une furtivité de shinobi. L'un des hommes du groupe possédait des chaussures excessivement lourdes, il faisait un boucan à chaque fois qu'il mettait un pied devant l'autre.

    - Un groupe approche. Ils avancent tranquillement sur le chemin au bord de l'eau, ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils n'arrivent devant l'entrée principale de la forge. On fait quoi, Suguato? On fait quoi?


Tant que l'action n'avait pas commencé, On' avait du mal à contenir son adrénaline sous une forme autre que le stress, cela se traduisait par quelques gouttes de sueur sur ses tempes et de légers tremblements. Il commença par ranger sa casquette dans sa sacoche... il ne devait pas être vu, car non seulement les malfaiteurs connaissaient sa description, mais il possédait toujours la lame qu'ils étaient sensés venir chercher ce soir. Ce groupe-là était il sensé venir la prendre, ou renifler les traces des Konohajins?
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyDim 4 Nov 2012 - 16:33

Onpu semblait un peu déçu. Je me contentais de sourire largement. Sa méthode aurait certainement très bien fonctionné, mais je doutais qu’il puisse se rendre à la torture pour obtenir des informations. Rapidement, ça aurait été l’impasse. Il fallait avouer que j’avais largement profité de sa réaction pour rebondir, ce qui n’aurait pas eu le même impact sans l’initiative d’Onpu. Nous étions dans une ruelle, entre un bâtiment en construction et une massive silhouette qui ressemblait à un entrepôt. Il ne sembla pas perdre de temps pour invoquer de nouveau ses bestioles, une silhouette vaguement reptilienne, mais fragile, une chauve-souris. Je restais silencieux, près de l’utilisateur d’Onkyoton, attendant patiemment, avec une certaine ennuie. Plusieurs fois, je me penchais au sol, récupérait un peu d’un détritus ou d’un liquide pas trop éparpillé par la pluie, pour le frotter entre mes doigts et le sentir avec une brève hésitation. Parfois, lorsque j’avais une idée de ce que ça pouvait être, j’allais jusqu’à lécher timidement pour vérifier mes hypothèses. Alors Onpu parla.

- « Effectivement, ça change la donne… S’il te cherche, vaut mieux pas attendre après la dague. Tu avais raison, on aurait dû le questionner finalement. S’il y en a qui longe, c’est eux qu’on va coincer, comme ça nous pourrons protéger le forgeron en même temps. »

Je hochais la tête avant de sortir la tête de la ruelle. Personne dans la rue. J’avançais doucement, longeant les murs pour profiter de la pluie qui s’écrasait au sol en soulevant un peu d’eau et de l’ombre des bâtiments dans la nuit. Je regardais de fréquents regards vers mon compagnon à la recherche d’un froncement de sourcil, d’un expression alarmé, tout indice pouvant m’indiquer qu’il avait détecté quelque chose. Le bruit du marteau ou d’autre arme métallique, aussi clairement et ouvertement lancé de la part de l’Intersection nous indiquait qu’ils étaient ici chez eux. Il y avait plus de chance de tomber sur une patrouille.

Soudainement, en tournant, je m’arrêtais net. Un homme s’avançait dans la ruelle et cherchait. Je levais ma main pour la mettre devant le visage de mon allié et reculais un peu pour le forcer à faire un pas. L’homme s’approchait du coin et il nous verrait, mais, comme On’ l’avait dit, ils étaient supposés être en groupe de six environ. Immédiatement, je traversais la rue, sans regarder si le Konohajin suivait. L’homme devait être à quelques mètres de m’apercevoir. Je posais ma main sur la vitrine d’en face, lui fit un rapide clin d’œil, avant de tout simplement lever le poing et traverser la surface dans un boucan. Immédiatement, l’homme dans la ruelle se dirigea vers moi, mais nous pouvions entendre les cris d’alerte des autres membres du groupe venu le rejoindre. Onpu, sur le coin, pouvait déjà voir le danger se diriger vers moi, je lui fis un rapidement clin d’œil.

Le sang gouttait lentement de ma main, l’entaille n’était pas grave, mais profonde. Malgré la nuit, un peu è l’aveuglette, j’enlevais les morceaux de ma main en attendant. Soudainement, sur ma droite, un des hommes s’approcha de moi et tenta de me saisir le bras. Je le laissais faire, un deuxième tenta de faire la même chose de l’autre côté avant de forcer pour me plier vers l’avant. Un des gaillards qui m’observaient, s’approcha finalement. Je ne voyais pas trop mon utilisateur d’Onkyoton, en espérant qu’il s’était débrouillé réaliser notre objectif, à cause des silhouettes de l’Intersection. Il fit un pas et serra mes jours en me forçant à relever le visage.

- « On a des questions à poser. Un de tes petits copains nous dérange et je voudrais bien savoir… Prévenez les autres. »

Les derniers mots ne s’adressaient pas à moi, mais aux autres de la petite bande. L’un d’eux hocha la tête avant de s’éloigner alors que je souriais en coin. Un puissant coup à la mâchoire projeta ma tête sur le côté. Le coup était puissant, mais ni ma vision, ni la douleur ne m’engourdi. L’homme retroussa le nez de frustration devant mon absence de réaction, avant de faire signe aux autres de me déplacer. Lentement, à travers les ruelles, on allait m’apporter. Onpu suivait-il ? Dans ce cas, nous le trouverions ce QG. Sinon, je devais faire une excellente diversion et le sauvetage du forgeron l’encouragerait peut-être à parler à Onpu.
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptySam 24 Nov 2012 - 10:50

    "Coincer quelqu'un"... les deux konohajins ne devaient pas avoir la même définition du terme. Suguato s'était volontairement fait prendre, pour attirer l'attention des bandit, et il avait mangé gros. On' eut à la fois un saut d'adrénaline et un regain de confiance: tout allait peut être se terminer plus tôt grâce au risque énorme que son supérieur venait de prendre.
    Les hommes le traînèrent dans la rue, il fallait suivre. Hors de question de se faire repérer, cela aurait gâché la tentative héroïque de Suguato. Il leur laissa de l'avance, beaucoup d'avance, restant caché. Écoutant. S'habituant au bruit des semelles de chacun des six hommes qui escortaient son camarade. Ils ne faisaient preuve d'aucune discrétion, les tracer serait un jeu d'enfant. Les chauve-souris jumelles faisaient toujours leur ronde au dessus des toits du village, transférant tous les signaux sonores qu'elles recevaient à Onpu.

    Quand le groupe atteignit sa destination et que les six personnes poussèrent la porte d'une bâtisse pour y emmener Suguato, On' n'en manqua pas un décibel. Seulement alors, il se mit en route, de ruelles en ruelles, se basant sur ses propres oreilles ainsi que sur celles de ses deux alliés nocturnes pour retrouver le lieu où le cortège s'était arrêté. C'était dans un coin reculé du village, presque en banlieue, juste au bord du lac. Un immeuble collé, tassé au milieu des autres.

    Il aurait été stupide de se placer devant la porte d'entrée, d'autant qu'il n'avait pas vraiment intérêt à pénétrer l'intérieur du bâtiment tout de suite. Il se plaça donc de l'autre côté du pâté de maison, dans une ruelle plus sombre et glauque encore que toutes les précédentes. Puis il posa une main au sol et l'autre contre le mur de l'immeuble pour capter toutes les ondes qu'il pouvait.

    Écouter avec le corps, les os, le chakra... c'était dans cette configuration que sa technique de sensorialité auditive était vraiment délicate à gérer, mais c'était aussi en cela qu'elle surpassait les autres en terme d'utilité. Des signaux lui arrivèrent, propagés à travers le sol, les murs et les cloisons. Au rez de chaussé, à l'étage, rien. Tout se passait au sous-sol, dans une sorte de cave gigantesque qui se prolongeait sous le lac, vraisemblablement compartimentée en de nombreuses sous-salles. On' pouvait sentir beaucoup de signaux de parole, mais également d'autres sons aux transitoires abruptes, comme des coups, des claquements de portes... et des cris, et des rires. Difficile d'en savoir plus, les murs étaient tout de même épais, et la cave profonde. Une oreille ordinaire n'aurait rien entendu de cela depuis l'extérieur.

    En tout cas le rez-de chaussée était libre. Mudras à l'appui, On' malaxa le chakra nécessaire pour s'envelopper d'une bulle de silence. Celle-ci lui permit de briser une fenêtre sans faire de bruit, d'un coup sec, afin de se glisser dans l'immeuble. Une nouvelle utilisation de sa sensorialité auditive lui indiqua les endroits creux situés sous le plancher, en particulier la trappe qui permettait d'accéder au sous-sol. Sans l'ouvrir, il se positionna au niveau de cette trappe, plaça ses paumes dessus et lança une nouvelle campagne de détection. De là où il était, il pourrait aisément entendre des conversations plus intelligibles, et séparer les sources de manière à localiser la voix de Suguato, ou à défaut, de celui qui l'avait attrapé ou un de ses camarades.
    Si quelqu'un arrivait, il le saurait immédiatement. Grâce à sa faculté d'écoute, il pouvait se vanter d'être en sécurité, bien que se trouvant aux limites du cœur du territoire ennemi.
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyLun 26 Nov 2012 - 5:50

Nous avancions dans les ruelles. Je me contentais de laisser traîner mes pieds bruyamment, les obligeant à me porter plus qu’ils ne l’attendaient. J’espérais que le frottement de pieds et les protestations, les jurons et les grognements de mes tortionnaires permettraient à Onpu de me suivre à la trace facilement. Aucun geste de leur part, aucune protestation, aucun commentaire particulier. Ils étaient discrets, il évitait les quartiers mieux lotis et se concentraient sur les rues visités. Pourtant, il ne se privait pas de faire du bruit. Ils ignoraient tous des capacités que possédait Onpu. Je n’allais pas me priver pour bien les emmerder, voir à quel point c’était important de m’amener intact. Alors je continuais à trébucher, à me lamenter qu’il me faisait mal, allant jusqu’à les supplier ou les menacer, avant de me contenter de rire bêtement. Si les malabars étaient incertains, le chef de cette petite bande voyait bien que ce numéro était totalement faux. Tout le monde aurait vu que ce n’était pas vrai, mais on aurait pu croire à la folie : lui voyait la comédie.

Rapidement, on m’éloigna de la ville, sans mettre perdre plus de temps. Je me contentais de sourire en les regardant à tour de rôle. Je discutais avec eux, des « Moi, je m’aurais mis un sac sur la tête, ça m’aurait fait taire », puis j’échangeais un regard vers le petit chef. Il savait que je comprenais et mon absence de crainte l’énervait, mais il obéissait. En voyant le bâtiment, je me tus alors qu’on refermait la porte. J’observais les alentours, des couloirs, mais peu de gens, pas de rassemblement. Rien à voir avec un laboratoire de drogue ou autre chose, plus nous descendions sous le sol de cette ancienne ferme, mais aucun rassemblement. Pourtant, parfois, je voyais une ombre. Ces gens étaient organisés, discrets. Dans le dernier couloir, je vis quelques hommes qui s’entraînaient à lutte à mains nues. Je hochais la tête alors qu’on ouvrait une porte et m’assoyait violemment, manquant de me renverser. Je retombais sur le dos en riant alors que les hommes me relevaient.

Je restais là, dans cette salle mal éclairée, presque une séparation dans ce grand entrepôt, avec des murs monté provisoirement. Je regardais autour avec l’air bête d’un enfant. Au fond je savais ce que ça annonçait. Ils ne m’avaient pas empêché de voir l’emplacement, avaient été discrets, mais pas cachottiers, ils avaient eu des ordres, savaient à peu prêts à quoi s’attendre ou se contentaient de suivre les ordres à la lettre. Un groupe bien entraînés, du moins mentalement pour écouter les ordres, c’était dangereux. Je devais avouer que ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. Feindre la faiblesse pour faire grandir sa puissance… Malin.

- « Alors… Ce que tu as vu te plaît ? C’est moins chimique que ce que tu fais habituellement, mais je me suis dit que je ne jouais pas dans le même domaine. »

Je fus d’abord surpris. Je constatais que la lumière s’intensifiait et que le miroir devenait transparent. Je fus surpris de la vitre sans teint dans un tel lieu. Je ne remarquais même pas l’homme derrière la vitre. Cet homme avait une installation assez complète, mais pas assez pour justifier une telle salle. Il… Il essayait de faire croire qu’il était ailleurs ou mettait un point d’honneur à ce genre de … choses ?

Quand je levais les yeux sur lui, je pris quelques secondes pour l’examiner. Je le reconnus presque aussitôt. Comme moi, il avait vieilli, mais le passage du temps s’était fait moins sauvage. À l’époque, il avait près de de 5 ans de plus que moi, pourtant, aujourd’hui, on l’aurait cru plus jeune. Si on m’attribuait une forme trapue, c’était dû au fait que je suis recourbé à longueur de temps. Lui était aussi grand que moi, mais il se tenait droit, il devait faire le même poids et faisait déjà un peu de ventre à l’époque. Juste pour l’agacer, je secouais la tête, avant de sourire. Rassuré, il hocha la tête et sortit de la fenêtre. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit et il entra.

- « J’ai appris que tu étais là, à cause d’un autre Konohajin… Mais quand mes oreilles m’ont fait ta description, je t’ai aussitôt reconnu, Suguato. Alors comment vas-tu ? »

Il y avait de la sincérité dans sa voix, mais difficile de savoir quand il mentait et ça depuis toujours. Alors que je travaillais à Kawa no Kuni pour l’armée, on nous surnommait les Frères Nabots, à cause de notre préférence pour les laboratoires, notre sujet d’étude plus intellectuel et, injustement, le certain mépris qu’on affichait pour les « simples » soldats. Nous avions fait école ensemble, mais lui avait su grandir en hiérarchie. Alors que j’étais à l’hôpital après l’accident du laboratoire qui m’avait valu mes cicatrices et mes dommages, il avait fui, car on n’avait mis sur sa tête des contrats à cause de ce qu’il avait fait. À moins que ses propres hauts placés collègues ne l’ai jugé trop ambitieux. Alors que moi j’avais préféré étudié les effets de la chimie sur les corps, trop utile sur les batailles, lui y avait vu les effets de la chimie sur le cerveau des gens. Il était devenu un maître en interrogatoire, cruel et manipulateur, capable de mise en scène complexe.

- « Bien, tu sais bien, toujours bien. Enfin, tu me connais, Skinnero... ? »

En disant cela, je soulevais mes mains mollement, du peu que je pouvais sur la chaise. Je me contentais de terminer en riant, totalement stupidement, beaucoup trop fortement, à tel point qu’à travers les cloisons j’entendis les hommes à l’entraînement s’arrêter, puis le silence. Je me contentais de le regarder, souriant, avant de secouer lentement la tête, moins souriant. Étrangement, je connaissais cet homme, peut-être allait-il me faire sentir quelque chose. L’idée me plaisait, je pourrais mourir heureux, je serais content de ne pas parler juste pour profiter de ce qu’il pourrait me faire éprouver. Je devais néanmoins avouer, que mon orgueil allait en prendre un coup. L’idée me fit sourire… incertain.
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyMar 4 Déc 2012 - 22:39

"Kieru"... le nom de cette technique avait été inspiré à Onpu par la personne de Nyuuwa, liée de manière mystérieuse à Suguato. Littéralement, cela signifiait "disparaître".

On' n'aimait pas les sentiers battus, et il avait tendance à trouver les escaliers trop "mainstream". Aussi, l'espace qui séparait ce gigantesque QG sous-terrain de la surface du monde était constitué de terre suffisamment meuble pour qu'il puisse se glisser à travers, via sa technique de déplacement dôton nommée Dochû Eigyô. Comme il ne savait pas si "l'intersection" comportait des senseurs d'une quelconque sorte, il avait également activé le "Kieru" pour se mouvoir dans la discrétion la plus fantomatique possible.

Guidé par ses oreilles, il n'avait pas eu de problème pour se placer juste au-dessus de la salle d'interrogatoire où Suguato se situait. Il avait ri comme un dératé, difficile de le louper... c'était probablement fait exprès, mais le personnage qu'il se donnait faisait toujours sourire Onpu, même sous terre.

En apnée dans le volume de terre qui surplombait la salle, On' fit dépasser sa figure du plafond, et prit quelques secondes pour inspirer un grand bol d'air, en prenant soin de rester silencieux. Son visage était à découvert dans la pièce, mais l'homme qui était avec Suguato, Skinnero, était trop occupé avec lui pour lever la tête et le remarquer.
Suguato, en revanche, avait dû le voir, sans le regarder. Maintenant il devait savoir qu'il n'était pas tout seul, et que son équipier couvrait ses arrières.
On' remonta dans le plafond, se déplaça à nouveau entre les murs, et s'en extirpa dans une salle voisine, sombre et déserte. Une fois totalement sorti de terre, il forma quelques mudras pour produire un clone consistant de lui-même à partir de terre extraite du mur. Le clone, une fois finalisé, forma le tao de la chèvre et utilisa le Henge pour prendre l'apparence d'un des hommes qui avait été chargé de capturer et de traîner Suguato au QG. Il sortit de la salle, se retrouvant dans le couloir principal du sous-terrain, puis retrouva à l'ouïe la porte derrière laquelle Suguato et son potentiel bourreau se trouvaient.
Il frappa trois coups puis ouvrit la porte sans attendre, toujours en gardant l'apparence du bandit.

Suguato était toujours là. Skinnero aussi, il lui lança:


- "Moko, j'espère que t'as une bonne raison d'entrer sans mon autorisation."


Le double d'On' déguisé ne répondit pas. Il fit signe à cet homme de le suivre avec un mouvement de tête, puis s'engagea dans le couloir. Skinnero attendit quelques secondes, puis sortit de la salle en soupirant pour le rejoindre. Quand il fut dans le couloir, il verrouilla la porte de la salle, enfermant Suguato, puis il reprit en haussant la voix:


- "Hey, tu réponds? Je t'ai posé une question, Moko..."

Le clone continua d'avancer dans le couloir, sans rien faire d'autre, adoptant au mieux la démarche de l'homme dont il s'était approprié l'apparence et dont il avait à peine pu étudier le comportement. Son rôle était d'éloigner cet homme le plus loin possible.
Le vrai On' avait la voie libre. Il traversa furtivement le couloir, plongea dans le sol à nouveau pour passer sous la porte et remonta à l'intérieur de la salle dans laquelle il n'y avait plus que Suguato.

Il lui adressa un hochement de tête qui signifiait "la voie est libre".

Une multitude d'options s'offrait désormais à eux... mais il y avait un aspect "compte à rebours" dans cette histoire, car la durée de vie du clone était incertaine, et celle de son mensonge l'était bien plus encore.
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyJeu 6 Déc 2012 - 1:27

L’homme ouvrait la bouche pour parler, je me contentais de sourire en coin. Soudainement, autant à ma surprise qu’à celle de mon ancien confrère, la porte s’ouvrit et un homme apparu. Skinnero semblait dérangé, mais, avec lui, impossible de dire si c’est une mise en scène ou la vérité ou la vérité utilisée à ses fins. L’homme se contenta de lui faire signe. La porte se verrouilla et On’ sorti du sol. La dernière partie me semblait plutôt étonnante. J’aurais pensé que le mélomane aurait fait diversion, mais il allait directement au problème et me détachait. Je restais assis en le fixant, n’osant pas parler. Je fermais les yeux une seconde avant de toucher mon creux de bras. Je ne sentis rien de particulier. Quand j’ouvris les yeux, je ne vis pas de bleu ou de traces de piqûre. Je me relevais en hochant la tête. Je me penchais vers lui.

- « Skinnero est doué… Tu vas diriger les opérations du point de vu « détails ». Il me connaît, mais pas toi. Il serait bien capable de me faire croire que j’ai choisi de prendre à gauche alors qu’il m’y force en parlant du beau temps. Toi… Il sera moins efficace. »

Je me redressais. J’avais volontairement évité de citer son nom ou ses capacités, au cas où je serais en train ce qu’on voulait me faire imaginer. Je tendis la main en espérant un kunaï d’On’ qui me le tendit rapidement. Je souris largement, levant lentement l’arme et coupant profondément ma paume, sourire en coin. Ça aurait dû me faire mal, très mal, je le savais que mon corps « souffrait », mais je ne l’éprouvais pas. Et ça, Skinnero ne savait rien de mes nerfs meurtris. Il pouvait certainement me faire croire qu’il ne m’avait pas piqué, mais pas me faire croire que je ne ressentais pas cette douleur aussi vivement que je le devrais, il l’ignorait. J’étais rassuré.

- « On sait où ils sont et qui dirigent. J’enfonce, tu ne me dis rien, tu es l’élément perturbateur. Tu te caches et tu agis, il va certainement me tendre un piège. »

Je me dirigeais immédiatement vers la porte, sans équipement, avec dans ma main seulement un kunaï. J’enfonçai le bout de la lame près de la serrure, entre le mur et la porte. Ensuite, je posais mon pied dessus pour m’en servir comme levier. Le bois craqua, le kunaï tomba au sol. Je me penchais pour le ramasser rapidement, avant de prendre un peu de recul et de donner un bon coup d’épaule. Le bois craqua encore et le second coup d’épaule fut suffisant pour briser le verrou. J’ouvris la porte en faisant un pas de côté, pour m’apercevoir qu’On’ n’était plus avec moi en le faisant. Je me penchais pour observer le couloir. Personne. Ce salaud savait ce qu’il faisait, il avait dû se rendre compte que Komo ou Moko n’était pas vrai. Maintenant, il devait certainement chercher à me pièger.
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptySam 22 Déc 2012 - 12:14

    Le laissant démolir le verrou, On' était retourné à son poste: sous terre.
    Il n'était plus surpris de voir Suguato faire des choses étranges comme se planter une dague dans la main juste après avoir été délivré. Il avait du mal à suivre, mais il savait que cela s'inscrivait dans une sorte de logique indéchiffrable et tortueuse.

    Les minéraux l'entouraient de toutes parts, guidant les ondes alentours jusqu'à lui. Vraisemblablement, les alentours étaient déserts. Mais d'un côté du couloir, tout s'agitait au loin. Le clone de boue avait été détruit, des bruits de pas précipités s'enchaînaient. Ça semblait se passer au-delà du sous-terrain, comme une évacuation. Suguato, quant à lui, remontait le couloir.

    Il fallait savoir ce qui se tramait. Remonter.
    Tel une taupe, On' se fraya une chemin à travers les cloisons et repartit en direction du ciel, non moins à l'écoute qu'avant. Il s'éloigna du sous-terrain et émergea en extérieur dans une ruelle à l'écart; prenant une grande bouffée d'air frais de la surface, il se remit sur ses deux jambes et se cacha rapidement, car il y avait de l'agitation. De nombreux hommes assez louches couraient dans les rues, comme pour se diriger à des endroits précis... Les bandits avaient probablement l'intention de bloquer toutes les sorties du QG.
    Une minute plus tard, la voie était libre. Le jônin se dirigea alors vers le bâtiment dans lequel il avait trouvé la trappe.

    Dans le ciel de la nuit, ses deux chauve-souris jumelles rôdaient toujours. Tuss ne tarda pas à le rejoindre, suivie de Gak, décrivant des petits cercles autour de lui alors qu'il avançait.

    Devant le bâtiment, il s'accroupit, posa les mains sur le mur et scanna l'intérieur: ce n'était plus vide comme avant. Autour de la trappe, il y avait quatre personnes. Il fallait les mater. Le senseur fut parcouru de quelques tremblements d'anxiété, puis prit une grande respiration et forma trois mudras. Après quoi il bondit pieds en avant par la fenêtre, brisant cette dernière dans un vacarme.

    L'attention des quatre bandits convergea immédiatement vers lui, mais les deux chauve-souris volèrent à leur tour à travers la fenêtre et se jetèrent sur les figures de deux d'entre eux, charcutant sauvagement leurs visages. On', se son côté, décocha l'arc électrique qu'il avait préparé en direction de l'un des deux autres, qui s'en retrouva projeté en arrière et se cogna la tête contre le mur, tombant dans les vapes. Le quatrième bandit sortit une lame, mais avant d'avoir pu bouger un pilier formé par On' se matérialisa sous ses pieds et poussa d'un coup, le propulsant et l'écrasant avec violence contre le plafond. Pour finir avec les deux victimes des jumelles, il s'approcha d'eux, les prit chacun par l'arrière de la tête et les fit s'entrechoquer énergiquement.

    Quatre bandits allumés. Il n'y avait plus personne dans le coin. Onpu arriva au niveau de la trappe au sol, l'ouvrit d'un mouvement sec, et envoya Gak et Tuss pour trouver Suguato et le guider jusqu'à cette sortie. Il resterait devant la trappe pour surveiller, et attacher les quatre hommes qu'il venait de...

    Un frisson d'horreur. Quelque chose venait de bouger à sa hanche droite. C'était la dague en "X" qu'il avait attachée à sa ceinture en sortant de la forge plus tôt dans la nuit. La lame se tordait, se tortillait comme un serpent... la pointe vint se loger dans sa cuisse et y pénétra lentement. La douleur était bien trop intense pour hurler.

    Un cauchemar. C'était invraisemblable, il n'y avait pourtant plus personne ici! Mais On' avait encore fait preuve de négligence. L'homme qui semblait s'être assommé contre le mur après avoir encaissé le raiton n'était pas du tout dans les pommes, il avait les yeux grand ouverts et le bras tendu vers la lame. Il se releva lentement et dissipa sa transformation.


      -"Tu t'es bien marré, vermine, maintenant c'est mon tour, déclara Skinnero.
      Retire donc mon arme de ta jambe, et offre-la moi enfin pour que je puisse creuser d'autres cicatrices cruciformes dans ton corps frêle."

    Ah... ça lui revenait maintenant. Leur cible était réputée pour sa "grande maîtrise du métal".
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyLun 7 Jan 2013 - 10:12

Je traversais les couloirs rapidement. À chaque instant, je m’attendais à un piège. Je réussie à m’éloigner rapidement. Je ne voulais pas reprendre les couloirs qu’on m’avait fait emprunter pour m’enfermer. Skinnero se douterait forcément que c’est par là que je passerais. Néanmoins, ses hommes n’avaient peut-être pas eu d’indications précises, il avait dû passer par le chemin le plus court. En longeant les couloirs, je parviendrais certainement à trouver un chemin. J’entendais des voix, je tournais rapidement le coin pour me cacher des hommes qui approchaient. En me penchant, je les vis rapidement me chercher, une partie s’enfonçait vers mon lieu d’origine, d’autres dans ma direction. Je fis rapidement les mûdras du Raiu en m’éloignant. Dès que les hommes tournèrent le coin pour m’apercevoir, un peu plus loin dans le couloir, ils eurent un geste de préparation vive. Dommage pour eux, la brume bleuâtre de ma technique était assez près d’eux. Je refermais le poing et les éclairs éclatèrent. Une odeur d’ozone et de chaire brûlée emplissait le couloir alors que les trois malabars s’écroulaient.

Je fis rapidement le reste du chemin, craignant des gaz ou une attaque empoisonné ou un Genjutsu qui me forcerait à me perdre. J’arrivais dans la salle principale, presque surpris en ouvrant la porte. Quatre hommes se trouvaient là. Un fumigène éclata devant moi, me masquant la vue, alors que deux roulements mécaniques se faisaient entendre. À un mètre de moi, je vis deux petites bombes. De nouveaux mûdras et un jet d’eau sortis dans chaque main, juste à temps pour repousser les deux bombes vers l’envoyeur. Heureusement, mes adversaires élevaient de grands murs de pierre pour me coincer, mais trop tard, ils s’enfermaient avec les explosifs. La déflagration fut assez forte pour faire trembler les murs et la fumée retombait. Un silence de mort remplissait la pièce… Et l’accès à la sortie était bloqué par les murs.

Soudainement, par la mince fente séparant le plafond du haut des murs, je vis une chauve-souris se glisser dans ma direction. Je fronçais les sourcils en comprenant que Skinnero m’avait bien eu. Il savait que je jouerais la cible, alors il s’en est pris à mon compagnon. Il voulait certainement me faire croire que je devais prendre la sortie discrète pour me retarder et voilà qu’il m’avait bloqué la sortie, du moins, cet accès. Je secouais la tête… Quel imbécile je faisais. Je fis quelques signes, avant de sourire. Les corps des malabars de l’autres côté du mur de pierre s’animèrent et se dirigèrent vers le sommet du mur. Dès que je l’aperçu, je décrivis les mûdras. Le cadavre gonfla et explosa, brisant le plafond de bois, soit le sol de la grange. Le sol s’effondra en partie, me laissant assez d’espace pour grimper sur le mur. En m’apprêtant à sortir, je vis dans les décombres Skinnero et Onpu. De nouveau mûdras et un autre des cadavres s’anima, s’approchant de Skinnero qui se remettait sur pied et se plaçant entre Onpu et lui.

- « Nabot de frère… Tu es vicieux et manipulateur, j’ai toujours adoré ça, mais tu manques de talent avec la matière. »

Je sautais en bas du mur, préparant une dernière technique capable de tuer mon adversaire. Espérons qu’Onpu aide le cadavre et l’occupe assez pour que ce soit un coup final. Il était temps de mettre fin à l’histoire des Frères Nabots et à son étude superficielle. Il était temps de mettre fin à cette insulte sur mon travail.
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyJeu 10 Jan 2013 - 12:29

    La cuisse d'Onpu saignait sur les décombres. Après que le sol se soit effondré sous ses pieds, la douleur avait bloqué sa concentration et son chakra, il n'avait pas eu la virtuosité de se créer un pilier pour amortir sa chute. Il était simplement tombé, comme une pierre. La poussière et les débris engendrés par cette démolition improbable n'allait pas arranger sa plaie.
    Il n'était pas inconscient pour autant, et la souffrance maintenait son attention plus qu'éveillée. Dés qu'il put, il saisit la lame et s'apprêta à la jeter la plus loin possible, mais celle-ci commença à s'entortiller autour de son bras.

    Skinnero était tombé en même temps que lui mais avait su rattraper sa chute habilement; les paroles de Suguato l'avaient fait sourire, mais il ne relâchait pas son attention et continuait de manipuler la lame qui se baladait sur le corps d'On', bougeant ses mains à la manière d'un Kawaguchi avec son sable. Alors qu'elles serpentaient sur lui, les quatre lames coïncidentes tailladaient le bras du luthier, mais la pointe se déplaçait vers son torse, sûrement pour emporter quelque chose de plus vital que sa cuisse.
    Elle s'arrêta pourtant quand le cadavre contrôlé par Suguato se jeta sur Skinnero et tenta de le mordre au cou. Le bandit se débattit, repoussa le mort-vivant en plantant énergiquement une dague dans sa gorge, puis la retira avant de s'écarter d'un petit bond en arrière.

    On' profita de cette ouverture pour se relever péniblement, fit quelques pas à travers les décombres en gardant la l'arme en X dans sa main, se dirigea vers le zombie et donna un grand coup de pied dans son dos, pour le projeter vers le malfaiteur. Celui-ci accueillit de nouveau le cadavre de feu son camarade avec sa dague, mais cette fois-ci en tranchant ce qu'il lui restait de tête d'un mouvement sec. L'encéphale de la bête tomba... mais son corps était toujours contre Skinnero, et derrière ce corps Onpu s'était glissé. Il enfonça la lame en X à travers le dos du mort, dont le tronc fut transpercé. La pointe jaillit de son nombril, et une partie vint se loger dans celui de Skinnero, qui laissa échapper un grognement de douleur.

    On' l'avait eu... non. Il l'avait touché. Il avait creusé une croix dans son ventre. Mais ça ne suffirait pas à l'arrêter. La rage s'empara des yeux du "frère" de Suguato, qui dévisageait son adversaire le luthier; il lui colla son poing dans la figure, si fort qu'Onpu voltigea et s'écrasa à nouveau sur les décombres, le nez fracturé, lacéré de toutes parts, et totalement sonné cette fois-ci.

    Saignant du ventre, le bandit attrapa la rapière de son arme et délogea sa lame du ventre du cadavre, récupérant enfin son dû. Il libéra du chakra kinton dans l'épée en X, les quatre lames de celle-ci se séparèrent alors et s'écartèrent de manière à former une hélice à quatre pales qui se mit à tournoyer à grande vitesse dans la main de Skinnero. Celui-ci en avait terminé avec Onpu, il adressa finalement la parole à son ancien camarade, sans le regarder.

      "Vraiment? Goûte donc à cette matière-là, Suguato."

    Et il se retourna pour lui faire face, sa tronçonneuse circulaire à la main.
    Une surprise l'attendait.

    HRP:


Dernière édition par Myakudou On' le Lun 21 Jan 2013 - 13:10, édité 4 fois
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Message(#) Sujet: Re: X, X et X X, X et X EmptyLun 21 Jan 2013 - 9:29

Onpu se retrouvais au sol. Mon adversaire faisait tourner une lame, étrangement silencieuse après tous ces cris, cette rage et les décombres au sol. Seul le sifflement de l’arme se faisait entendre. Il se retourna, mais ses yeux s’agrandir de frayeur en me voyant aussi proche. Ma main tendue vers l’avant le frappa, lui causant un choc, sans vraiment lui faire de mal, alors que le reste de mon corps se rapprochait de lui. Il leva sa lame tournoyante. Je pliais le genou en mettant tout mon poids sur cette jambe alors que je pivotais. La lame trancha cruellement ma cuisse alors que, sous le coup, elle céda et je me retrouvais sur le dos. Il s’avança vers moi, un sourire satisfait, l’arme levé, près à m’achever. Il fit un bond dans ma direction, son corps atterrissant lourdement sur moi alors qu’une main me retenait l’épaule au sol.

Je me retournais, faiblement, comme des adolescents qui se bagarrent, mon épaule non plaquée au sol se soulevant pour que ma paume frappe durement son coude tendu. Malheureusement, j’étais incapable de saisir le poignet et, au lieu de briser l’articulation, mon coup se contenta de le faire s’écrouler sur moi. Je le frappais, presque compulsivement sur le côté de la tête, cherchant à le sonner en attaquant ses oreilles. Je saisie le côté de sa tête, un pouce dans l’œil, lui arrachant un faible cri de douleur alors qu’il levait son arme. Je sentis de nouveau sa poitrine sur mon visage et la lame frapper le sol en tournoyant au-dessus de ma tête, s’arrachant de ses mains. Il resta sur moi, tenta de se relever faiblement, sans en être capable. J’écartais sa masse, le retournant sur le dos.

Ses yeux avait jaunit, ses lèvres tremblaient et sa peau semblait avoir pris une teinte sale, maladive, alors que, déjà, quelques marques de maladies sur sa peau étaient apparues. Une cirrhose. Il bredouilla quelques mots incompréhensibles, les symboles de mon Sceau sur son corps ayant fait leur effet, activant son foi comme il en aurait été impossible normalement.

- « Et bien, mon frère… Si un ou l’autre avions été d’un autre côté. Nous aurions pu continuer ensemble. Je t’aime. »

En parlant, je lui saisis la main. Il ne semblait plus très lucide, mais je crus discerner de l’étonnement, puis il la serra quelques secondes avant que mon Sceau ne termine son acte. Ce dernier disparu quand il mourut. Je me relevais, tournant la tête vers Onpu. Je l’aidais un peu, plus ou moins utilement, avant de hocher la tête et de sourire avec un rire bête.

- « C’était moins une ! »

Revenir à Konoha nous pris quelques jours, nous avancions prudemment et ne désirions pas attirer l’attention des possibles restes de l’organisation de mon ancien frère. Avant cela, le dirigeant d’Ame nous accueilli. Je reçu ses soins avec une certaine froideur et avec l’empressement d’un homme qui voulait partir. Maintenant qu’il n’avait plus de cadavre, plus d’énigmes, plus de questions qui demandaient réponses, mon dégoût pour lui et ce qu’il faisait des Sabakyô revenait à la charge. Durant le voyage, j’avançais, presque joyeusement, visiblement satisfait. À mon arrivé, je m’assis et fuma longuement ma pipe, un sourire au coin des lèvres. Skinnero… Tu étais un frère, mais il ne fallait pas être arbitraire. La Science est un acte d’abnégation et de destruction après tout. Cette pensée me fit rire bêtement dans mon jardin. Quiconque m’aurait espionné aurait pu voir une fissure dans mon masque, celui d’un homme triste malgré toutes ses convictions.
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