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![Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Dim 6 Mai 2012 - 16:12 | |
| Après avoir salué l’ensemble des personnes présentes ici, j’entendis une voix qui semblait m’adresser la parole.
« Tu m'attends dehors ? Je te rejoins rapidement. »
C’est après être sorti du bureau du Raïkage que j’entendis quelqu’un me dire ça. Je connaissais bien sûr cette voix, mais je me retournais tout de même. Sûrement pour être sûr de ne pas me tromper sur la personne en question, ou bien simplement car c’est d’instinct. J’eus bel et bien la confirmation que cette personne n’était autre que Kaze. Voulait-il me demander quelque chose en particulier ? Ou alors juste discuter ? Allez savoir, sur le coup j’étais assez perplexe, je ne cache pas le fait que je voulais savoir ce qu’il voulait au plus vite. Cependant, il avait encore quelque chose à faire avant de partir et je devais donc prendre mon mal en patience. Après être sorti, je m’installais par loin de l’entrée afin d’attendre mon coéquipier. Ce n’était pas intentionnel, mais de là j’entendais un peu la discussion qu’il y avait dans la salle où je me trouvais quelques secondes auparavant. J’écoutai ce qui se disait, je ne vois pas pourquoi ce serait interdit alors qu’ils étaient tous encore à l’intérieur, je ne sais même pas pourquoi je suis sorti au final. C’était justement Kaze qui parlait, j’avais du mal à comprendre ce qu’il disait, mais apparemment il souhaitait faire comme une sorte de voyage, une demande qui semblait avoir été refusée par Uriô. Je repensai au premier jour où je l’avais vu, il me semblait bien qu’il avait parlé qu’il aimerait voyager ou quelque chose dans ce genre. Maintenant que j’y repense, je dis que c’est l’un des Ninjas que je connais le mieux, mais au final je ne sais pas grand-chose sur lui. Je connaissais son caractère certes, mais quoi de plus ? Pas grand-chose, j’en apprendrais peut-être plus sur lui plus tard.
J’étais détendu après avoir trouvé un petit coin pour m’installer confortablement. Enfin détendu pas trop quand même, me dire quelque chose comme ça sans aucune autre précision était la chose à ne pas faire avec quelqu’un d’aussi curieux que je le suis. Je me posais toute sorte de question sur ce qu’il avait à me demander, logiquement ce serait de ce qui venait de se passer avec les autres nouveaux Chûnins et Uriô. On n’avait pas été spécialement d’accord dans nos avis personnels et peut-être qu’il voulait en parler. Rhaa faut que j’arrête de me torturer la tête, on verra bien un point c’est tout. J’entendis le Raïkage parler, puis peu de temps après Kaze sortit. Ah enfin ! Ca n’avait pas duré bien longtemps et pourtant j’avais bien l’impression que si. J’étais un peu content de savoir que j’allais enfin savoir ce qu’il voulait. C’est avec un petit sourire en coin que je m’adressai à lui tout en se dirigeant vers la sortie de la demeure du Raïkage.
« Tu voulais me dire quelque chose en particulier ? »
Autant ne pas passer par quatre chemins, et puis comme je le connaissais je ne pense pas qu'il le verrait mal. |
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| | (#) Sujet: Re: Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Dim 6 Mai 2012 - 19:45 | |
| Kaze était pensif. Il descendait lentement les marches menant vers la sortie des quartiers du Raïkage, tout en repassant la discussion en boucle dans son esprit. Au final, il n'avait rien appris. Pas même le nom du Chûnin qu'il ne connaissait toujours pas. Il ressentait une sorte d'arrière-goût amer. Certes, cette entrevue avait été utile... Étonnamment courte, pour sûr, elle avait tout de même servi à Uriô afin de prendre connaissance des avis de ses shinobi – et, accessoirement, de leurs caractères. Mais pour eux ? Rien. Pas d'instruction. Pas de nouveauté. A peine une réaction à quelques-unes de leurs phrases. Il ne pouvait pas dire qu'il n'avait obtenu aucune réponse de sa part, mais c'était tout comme. A quoi pourraient bien lui servir ces phrases sans fond, aussi vides que la tête de Shinji ? A rien. Dommage. Lui qui espérait tant de cet entretien, il était terriblement déçu. Même si la situation s'était précisée, notamment grâce à ses camarades qui lui avaient appris de nombreuses choses, il avait toujours l'impression d'avancer dans le brouillard. Ça ne lui plaisait pas.
Bien sûr, il y avait aussi eu des points positifs. Avant tout, apprendre que Raiko avait lui aussi été promu avait été une agréable surprise. Ils pourraient probablement partir en mission ensemble, et cette idée le tentait réellement. De plus, le simple fait de s'approcher du Raïkage signifiait quelque chose en soi. Cependant, il n'arrivait pas à trouver quoi que ce soit d'autre. Quelque chose qui aurait réellement justifié le déplacement, par exemple. D'ailleurs, sa plus grande déception n'était pas due manque d'information, non. Au contraire, elle était la conséquence de la seule véritable réponse qu'Uriô avait apportée à l'une de ses questions. Là-dessus, le chef du village s'était vraiment foiré. Sachant que c'était en plus la dernière phrase qu'il avait entendue, il n'en ressentait que plus d'amertume vis-à-vis de cette réunion. Le Raïkage qui lui interdisait de partir en voyage ? Était-il aveugle à ce point ; craignait-il tant pour Kumo qu'il ne voulait pas se passer d'un seul de ses shinobi ? Ou bien considérait-il simplement son souhait comme un caprice d'enfant qu'aucune urgence n'obligeait à contenter ? Pourtant, après avoir exposé son point de vue après de longues minutes, Kaze était presque certain qu'on ne pouvait que le soutenir. Du moins, si Kumo cherchait la paix...
Tout cela se transformait peu à peu en un véritable feu d'artifice de questions ; elles fusaient dans tous les sens, de toutes les couleurs, de toutes tailles. Un vrai bordel qui ne se calma que lorsqu'il ressortit enfin de ce palais qu'il trouvait désormais moins accueillant que lorsqu'il y était entré. Il inspira longuement, lentement. Il prit le temps de ressentir l'oxygène s'infiltrer dans ses narines pour ensuite descendre jusque dans ses poumons et ainsi apaiser son corps. Quelle sensation agréable... Il se mit ensuite à chercher Raiko dans les environs, et le trouva au moment même ou celui-ci lui adressa la parole. Il se tourna vers lui. Il avait espéré un peu plus qu'un simple « qu'est-ce que tu me veux », mais ce n'était pas vraiment important pour le moment. Ce qui comptait, c'était la suite. D'une voix posée, Kaze répondit à son coéquipier en souriant.
« J'aurais pas mal de trucs à dire, en effet. Mais je voulais d'abord connaître tes impressions, à commencer par ce que tu as pensé de l'utilité de cette entrevue. »
Il ne voulait pas amener tous les sujets en bloc. La discussion perdrait en cohésion en clarté. Il n'oubliait ni Uriô, ni ses promesses de changement, ni leurs camarades Chûnin, mais il devait commencer quelque part, et il lui semblait que c'était là le meilleur point de départ. |
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| | (#) Sujet: Re: Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Lun 7 Mai 2012 - 21:58 | |
| Ce n’était pas la peine que je cache ma curiosité. De toute façon j’étais assez curieux et s’il ne le savait pas, il l’apprendrait à ses dépens. Ca, on ne me le changera pas après tout, c’était dans ma nature. Je n’eus pas à attendre bien longtemps pour avoir sa réponse, et voir ce qu’il voulait me dire. Apparemment, j’allais devoir un peu attendre, puisqu’il voulait d’abord que je lui donne mes impressions sur l’utilité de notre convocation. Sur ça, y avait bien quelques trucs à dire. Honnêtement, nous ça ne nous avait pas apporté grand-chose, on avait pu s’exprimer comme on le voulait mais on avait rien appris de bien spécial mis à part qu’il y aurait du changement. Sur quoi ? Dans quel sens ? Personne ne le savait, Uriô le savait-il ou avait-il encore des doutes ? Ce que je voulais était clair, on devait enfin passer à l’action une bonne fois pour toute. Non pas que j’aspire à la guerre, loin de là mais je n’aspire pas non plus à ce que l’on se fasse massacrer par les autres puissances. Je m’inquiétais peut-être trop à ce sujet, mais c’est de cette manière que je voyais les choses. Pour revenir au sujet d’origine, en clair la seule utilité de cet entretien était qu’on avait pu s’exprimer à la fois sur notre promotion et sur nos impressions sur l’avenir du village. A vrai dire, on avait plus donné que reçu si on peut dire ça comme ça. Qu’en était-il de Kaze ? Je ne voyais pas comment on pouvait penser autre chose à ce sujet que ça, surtout que sa requête n’avait même pas été acceptée par le Raïkage. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’aurais dû rester couché, non c’était un entretien intéressant, mais j’aurais aimé être un peu plus mis au courant de ce qui allait se passer, que ce soit donnant-donnant. Mais bon, ce n’avait pas été le cas, tant pis on verra bien. De toute façon on finirait bien par être au courant des directives qu’allaient prendre le village des nuages, ça ne saurait tarder normalement. Je pris la parole pour lui exposer mon point de vue.
« Au final, ça n’a pas été très utile individuellement si on regarde bien. De mon côté, je n’ai rien appris de bien spécial concernant l’avenir du village mis à part le fait qu’il était assez flou et incertain. La seule chose qui nous a été utile est le fait qu’on a pu s’exprimer sur nos ressentis, ça m’a fait du bien d’en parler au Raïkage en personne car c’est lui qui prend les décisions finales. Je pense qu’avec tout ce qu’on a proposé il finira par trouver une solution. Donc ce n’est au final pas inutile mais que sur un plan collectif. » Ce que j’avais dit, je le pensais, mais j’avais tout de même quelques inquiétudes à ce sujet. L’idéal, ce serait que quelque chose qui ressemble à ce que j’ai proposé soit mis en place. Sinon, je ne pourrais pas vivre plus longtemps dans la crainte qu’on se fasse attaquer à tout moment, ce qui s’était passé l’autre jour au cœur même du village était la preuve qu’il ne fallait pas se reposer sur nos lauriers. « Je te retourne la question, t’en as pensé quoi toi ? » Je ne le nie, Kaze a une bonne capacité d’analyse et de ce fait j’aimerais bien savoir ce qu’il en pense. |
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| | (#) Sujet: Re: Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Mar 8 Mai 2012 - 23:02 | |
| Les paroles de Raiko étaient pertinentes. Tour à tour, il exprima chacune des pensées qui étaient passées dans la tête de Kaze depuis qu'il avait quitté le Raïkage et les deux autres promus. Celui-ci approuvait chaque idée d'un signe de tête, tout en réfléchissant plus longuement. Son coéquipier venait d'affirmer que l'avenir du village était incertain, ce qui l'amena à se demander si c'était réellement le cas. Bien qu'il avait la même impression à ce sujet, il ne voulait pas pour autant s'avancer jusque-là. En effet, il était vrai qu'eux-mêmes n'avaient encore aucune idée de la politique qu'allait adopter le Raïkage. La seule chose dont ils pouvaient être certains, c'était que ça allait changer. Même si Uriô avait déjà une idée précise de leurs futurs agissements, il s'était bien gardé d'en informer ses shinobi. Bien sûr, il se pouvait qu'il soit lui aussi totalement perdu, et que ce soit là la raison pour laquelle ils avaient si peu appris. Mais, dans tous les cas, cela ne leur suffisait pas. Et, bien que Kaze souhaitait pouvoir faire confiance au dirigeant, rien ne l'en avait persuadé. Celui-ci était évasif, pensif, et il lui avait paru plus indécis qu'autre chose. Malheureusement, si le Kage était dans le doute, le village le serait aussi. Bien sûr, il avait fait des promesses. Cependant, ça ne comptait pas, puisque le flou était omniprésent dans cette affaire. Garantir une chose aussi imprécise que changer de politique, ça n'aidait en rien. Mais conserver une aura de mystère ne signifie pas qu'on ne sait pas soi-même de quoi on parle. Peut-être était-ce simplement là la nature du chef du village ? Aimait-il surprendre les autres ?
Cependant, il était bien plus probable que le futur de Kumo soit déjà tout tracé dans l'esprit du Raïkage. Du moins, il l'espérait. Et ce, tout en ne l'espérant pas. Cette contradiction résumait parfaitement ce que Kaze pensait de lui à présent. Peu importait ce qui se passait dans sa tête, il y avait dans tous les cas un inconvénient majeur. Que ce fut le manque de confiance envers ses hommes ou son indécision, ces deux possibilités dérangeaient le Chûnin. D'autant plus qu'il aurait pu se contenter d'une réponse claire à sa question concernant l'idéal du village ; cela lui aurait suffi. Mais, même sur ce point, Uriô n'avait rien précisé. Pourtant, Kaze s'était attendu à l'entendre assurer avec véhémence – quoique ça n'avait pas trop l'air d'être son style - qu'ils ne cherchaient que la paix. Encore une fois, ce vide était plus que dérangeant, même si les craintes qu'il entraînait étaient sûrement injustifiées. Mais comment en être sûr ? Il n'y avait aucun moyen. La seul chose dont il était totalement certain, c'était que le Raïkage était très mauvais pour deviner ce qui se passait dans la tête des autres. Et ça aussi, c'était un problème. Ne pas comprendre ses hommes, c'est le premier pas vers la révolte et le chaos. Ne pas chercher à les comprendre, c'était plonger dans la dictature – mais ça, c'était vraiment des affabulations infondées.
« Je suis presque totalement d'accord avec toi. C'est juste que je n'arrive pas à croire qu'Uriô-sama n'ait aucune idée du futur de Kumo. De la même manière, nos avis étaient plutôt divergents, ce qui ne peut que semer encore plus le doute. Je ne sais pas, j'ai l'impression qu'il pourrait se passer n'importe quoi désormais. Et j'aime pas l'idée qu'il n'ait encore rien prévu – ou, si c'est le cas, de ne pas nous l'avoir dit... Pourtant, il nous a affirmé que la situation changerait, ce qui me laisse penser qu'il a déjà un plan que nous sommes venus compléter. Mais, dans ce cas, j'aime pas l'idée qu'il ne nous mette pas au courant à l'avance. Apparemment, le prochain mouvement du village sera une attaque. Et, dans ce cas, j'aime autant en savoir le plus possible et le plus tôt possible, histoire de me préparer... »
Il remarqua qu'il s'égarait, commençant à dire des choses sur lui que Raiko savait déjà, de surcroît. Il s'arrêta donc un instant pour marquer le changement de sujet, puis reprit.
« Je sais pas ce que t'en penses, mais je dirais qu'en attendant de voir, il a droit au bénéfice du doute. Après tout ce qui s'est passé... J'espère simplement qu'il ne fera pas le mauvais choix. J'ai essayé d'être persuasif, mais... Il poussa un soupir signifiant clairement qu'il n'avait pas l'impression d'avoir réussi. D'après toi, ce serait quoi le mieux maintenant ? » |
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| | (#) Sujet: Re: Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Mer 9 Mai 2012 - 20:45 | |
| Kaze était en partie d’accord avec ce que j’avais dit. Au niveau de l’utilité de la convocation, nos idées étaient vraisemblablement les mêmes. Après, le fait d’avoir dit que l’avenir du village était incertain le chagrinait et il ne manqua pas de donner son avis à ce sujet. Dans ses paroles, tout se tenait. Il était bel et bien possible que le Kage du village caché des nuages ait une idée propre à lui-même sur ce qu’il nous a demandé, comme pour autant, il est aussi possible qu’il n’en ait aucune. C’est ce que je pensais au fond, quand je parle d’incertain, c’est de ça que je parle car une chose est sûre : il n’y avait aucune certitude dans ses paroles, seulement des idées qui peuvent être mises en place à tout moment. Mais il devait tout de même avoir de gros doutes pour demander nos avis sur le village à des Chûnins fraichement promus, à moins que ce soit dans sa manière de faire et qu’il demande ça lors des promotions en Chûnins ? C’était aussi envisageable, mais pour moi rien n’était encore décidé sur les actions qu’allaient mener le village de Kumo et c’était quasiment une certitude, oui il devait déjà avoir quelques idées mis rien de bien concret. Sinon, il cache bien son jeu pour ne rien nous révéler tant que ce n’est pas encore l’heure. Pourtant, un détail avait dû m’échapper à un moment ou à un autre puisque Kaze affirma que la prochaine action qui allait être menée était une attaque. Je ne voyais pas de quels points il s’était aidé pour émettre une hypothèse comme celle-ci et j’aurais bien voulu être éclairé là-dessus. En tout cas, lui non plus n’appréciait pas de ne pas être mis au courant. C’était la moindre des choses étant donné que nous l’avons aidé dans ses décisions en proposant chacun ce que l’on en pensait. Ensuite, il me demanda ce que j’aimerais qui se mette en place au village. Je repensai à ce que j’avais dit juste avant en présence de tout le monde pour lui reformuler plus dans le détail le fond de ma pensée. Comment allais-je interpréter tout ça sans parler pendant des heures et des heures ? Il y en avait pas mal à dire pour comprendre ce que je pense, retranscrire de manière explicite les pensées d’un parano de service ce n’est pas toujours si simple que ça en à l’air. « Je n’ai pas dit qu’il n’avait aucune idée, seulement que c’est incertain. J’imagine et j’espère bien qu’il ne soit pas totalement perdu, car ses décisions auront un impact important sur nos vies. Cependant, j’aimerais comprendre quelque chose. Comment peux-tu dire que le village organisera une attaque prochainement ? » Je marquai une pause pour préparer mes explications sur sa précédente question. Qu’est-ce que je préférais dans tout ça ? Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on fasse la guerre contre tous dans le but de tuer tout le monde, seulement d’être prêt à tout moment de passer à l’action et d’aller directement à la rencontre des potentielles menaces existantes. S’il doit y avoir des combats, il est tout simplement hors de question que cela se repasse au sein même du village. Comme je disais juste avant, il vaut mieux attaquer que de se faire attaquer. « L’idéal pour moi serait que Kumo prenne les devants, dans le but de ne plus jamais se faire attaquer comme l’autre jour. On a gagné ce combat, mais on a perdu dans le rôle de protection du village. C’est une amère défaite. En clair, j’aimerais que le village passe à l’action et s’occupe de se charger des menaces qui peuvent nuire à Kumo. Mais plus spécifiquement, je n’ai aucune confiance envers les autres villages : étant donné qu’on est assez neutre dans les conflits entre chacun d’entre eux, on peut représenter un puissant allié comme pour autant un puissant ennemi. Et ça ne me plaît pas, s’ils considèrent tous qu’on peut être une menace, je ne donne pas cher de notre peau… C’est de ça que je parle quand je dis qu’on doit passer à l’action… Et pour toi, ce serait quoi l’idéal ? »
Dernière édition par Kurayami Raiko le Lun 14 Mai 2012 - 18:31, édité 1 fois |
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| | (#) Sujet: Re: Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Dim 13 Mai 2012 - 17:10 | |
| N'avait-il pas eu la même sensation que lui ? Ce sentiment insistant, dérangeant, désagréable que le « changement » dont Uriô avait parlé concernait clairement la mentalité du village vis-à-vis de l'inaction. Bien sûr, passer à l'action n'était pas équivalent à passer à l'attaque. Dans le domaine de la guerre, on peut agir de nombreuses manières, toutes plus différentes les unes que les autres – il était le premier à en être conscient, et il préférait d'ailleurs que cela soit ainsi. Mais, au vu des réactions – inexistantes – du Raïkage face aux propositions des ses nouveaux promus, il fallait s'attendre à tout. Et Kaze, en réfléchissant à ce qui avait mené le village vers sa situation actuelle, ne voyait que cette issue. Les questions se posaient en raison du manque d'efficacité des défenses de Kumo – merci le clan Seki... Et il voyait bien que la logique la plus évidente était de répondre en frappant fort, comme le pensait le Chunin inconnu. Malheureusement, c'était aussi la réaction la plus simpliste et la moins réfléchie. On ne peut instaurer la paix par la guerre. Et comme le dirigeant restait pour lui une énigme totale, il craignait qu'il ne fasse un mauvais choix. Cela dit, Raiko avait raison. Il venait de lui faire prendre conscience que si rien n'était décidé, ils ne pouvaient essayer de présumer le futur déroulement des choses. Il se rendait compte que son habitude à prévoir le pire, due à la méfiance combinée à l'anticipation, pouvait lui faire perdre de vue d'autres choses, parfois plus importantes.
« T'as raison, c'est peut-être un peu tôt pour parler d'attaque... Je suis plutôt pessimiste dès que je ne contrôle pas les événements... Ouais, ça peut paraître un peu prétentieux, mais j'imagine que tu comprends mes doutes... »
Il admettait facilement ses erreurs. Il aurait été le plus grand des hypocrites à attendre des autres qu'ils fassent de même si ça n'était pas le cas. Ça n'était pas un problème pour lui. La vraie difficulté, c'était de les repérer. En général, on ne cherche pas à savoir si l'on a dit une connerie une fois c'est fait. C'est toujours aux autres de le signaler. C'était la même chose ici. Et, en écoutant Raiko, il commençait à se dire qu'il allait devoir lui rendre la pareille. Enfin, ce n'était pas vraiment la même chose. Son coéquipier ne faisait pas d'erreur flagrante. Non, c'était un autre problème, et toujours le même d'ailleurs. Il avait constaté cela pour la première fois pendant la mission de Kirin, et le même défaut semblait être présent chez chacun des shinobi qu'il avait rencontrés à ce jour. Le manque de précision. Ou le manque d'organisation des pensées. Au final, le résultat était sans cesse le même : de nombreux points, parfois d'importance capitale, étaient oubliés dans les discours. Était-ce intentionnel ? C'était possible, mais il était quasiment certain que Raiko ne faisait pas exprès. Tant mieux. Éluder des sujets dérangeants n'est pas une bonne idée, et c'est de plus souvent révélateur d'une mauvaise foi qui ne peut qu'accroître la méfiance. Autrement, il suffit simplement d'évoquer ce que l'autre a oublié. Démonstration.
« C'est légitime de se méfier des autres villages. On ne sait rien sur eux, que ce soit leurs intentions ou leurs effectifs... Mais je ne pense pas que ce soit le plus important. Aujourd'hui, il est évident que le monde shinobi fait face à un ennemi commun. Du coup, c'est débile de ne pas faire front uni, peut importe notre pays d'origine. La seule chose qui nous en empêche, c'est cette mentalité que tu viens de montrer. Se méfier de quelque chose qu'on ne connaît pas, c'est être prudent, certes, mais aussi offensant. Du moins, certains pourraient le prendre comme ça. C'est pour ça que je prône le savoir. L'information. Parce qu'on aurait tort de se méfier ou même de négliger ceux qui souhaitent s'allier à nous si c'est pour la seule et unique raison qu'ils ne nous ont jamais révélé leurs intentions. Tout comme on aurait tort d'être trop confiants tout en ne sachant rien.
Il fit une petite pause. Il venait d'exprimer de manière un peu plus construite ce qu'il avait déjà dit à Uriô. Et, étant le plus objectif possible, il ne voyait pas de meilleure solution. Foncer aveuglément vers un conflit est idiot. Faire ce qu'on nous ordonne sans réfléchir une seule seconde l'est au moins autant, si ce n'est même plus. De manière générale, se lancer dans quelque chose sans s'être informé au préalable est à la fois stupide et dangereux. Il espérait que Raiko avait compris cela.
« Mais je vais préciser ma question, puisque c'est vrai que c'était vague, désolé. Tu dis qu'il faut se charger des menaces, mais tout le monde est d'accord là-dessus. Ce que je voulais savoir, c'est de quelle manière toi tu t'en occuperais, si tu avais le pouvoir décisionnel nécessaire ? » |
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| | (#) Sujet: Re: Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Lun 21 Mai 2012 - 17:03 | |
| M’exprimer sur ce que je pensais était en règle générale quelque chose que je n’appréciais pas tellement. Mais cette fois-ci, je jugeai qu’il était important que je donne mon avis à ce qu’il pouvait dire. Ca ne concernait pas moi, mais bien le village, donc c’était une toute autre affaire. Tout ce à quoi je pensai au sujet du mieux à faire pour le village, je lui avais dit. Pour moi, la plus grande menace était les autres villages Ninjas, qui ont l’air d’être dans des situations de conflits d’après les derniers contacts que j’avais eu avec quelques uns d’eux. Kaze répondit tout d’abord à ma première question. Il avait parlé d’attaque, et je n’avais pas compris sur quoi il se basait pour affirmer quelque chose de ce genre. C’est avec surprise que j’écoutai sa réponse, au lieu d’expliquer ce qu’il en pensait, il se ravisa et expliqua que c’était trop tôt pour dire que la prochaine démarche du village serait une attaque. Il avait rapidement changé d’avis, je trouvais cela assez bizarre mais ce n’était pas bien important en soi.
Il continua de s’exprimer ensuite, ce coup-ci sur ma vision des choses. Il avait une idée bien différente de la mienne, il semblait vouloir que les villages s’unissent pour lutter contre les menaces qui nous accablaient. Pour lui, se méfier d’eux alors qu’on ne sait rien était ridicule et qu’il fallait avoir plus d’informations avant de redouter une attaque de leur part. Deux idées différentes s’opposaient alors, je ne leur faisais pas confiance et ça ne changera pas de si tôt, du moins pas avant d’avoir la preuve qu’une union soit possible. Mais c’est sûrement trop demander. Il renchérit de nouveau, me demandant ce que je ferais si je pouvais décider de la suite des évènements. L’idée de diriger ne me plaisait aucunement, mais je compris bien que c’était juste pour dire ce que je ferais de concret plus en détail. Si j’aurais ce pouvoir de décision, je pense que rentrer en conflit avec d’autres serait intéressant au niveau du village. Sur un plan individuel par contre, c’était différent car je me sentirais immédiatement responsable des pertes que cela engendrerait. Je n’aurais pas la force de le faire par moi-même, mais je voulais que ce que je voulais se concrétise.
En tout cas, j’émettais de fortes réserves au sujet des pensées de Kaze, je ne pensais vraiment pas qu’une union entre les villages seraient possibles maintenant, et qu’ils pouvaient nous tomber dessus à n’importe quel moment. Ces paroles me semblaient assez optimistes, bien que je ne pense pas qu’il leur fait confiance comme il cherche d’abord à se renseigner, mais je voyais cela comme une perte de temps inutile. Chacun ses avis, après tout ce n’est pas les pensées de jeunes Chûnins comme nous qui allait changer le mode de fonctionnement du village, on y contribuait plus ou moins bien avec nos avis, mais ça s’arrêtait visiblement là.
« Je ne parle pas sans n’avoir aucune informations sous la main. Je ne sais pas toi, mais j’ai rencontré des membres d’autres villages il n’y a pas très longtemps de ça. Ils avaient beau être tout en bas de la hiérarchie Ninja, mais rien qu’eux se battaient face à l’autre pour leur village. Je n’avais jamais imaginé que des conflits de ce genre existaient à ce moment, mais j’ai compris que cela pouvait venir à n’importe quel moment et que de ce fait on ne pouvait visiblement pas faire confiance aux autres villages. J’ai gardé une assez mauvaise impression de ces deux nations que sont Kiri et Konoha. Ce n’est pas ma mentalité qui empêche qu’on s’unisse… Mais bien la leur. » Je repensais bien sûr aux évènements à Hai no Kuni. Bien que tout cela date, je n’étais pas prêt d’oublier tout ça de si tôt. Il fallait encore que je réponde à sa précédente question, que dire là-dessus ? Je savais ce que je voulais dire, mais comment m’exprimer tout en répondant à sa question de manière concrète ? Les décisions n’étaient vraiment pas mon fort, mais je me lançai tout de même. « Je ne sais pas ce que tu en penses toi mais… Je pense que je déciderais qu’un conflit éclate entre une des trois autres nations. C’est ce que j’essaye de dire depuis le début de manière plus concrète. Bien que je n’aime pas cette situation, il le faut pour que le village soit plus en sécurité… Assez paradoxal, je sais, mais il faut prendre des risques dans la vie. Cependant, moi-même je n’en serais pas capable de prendre une telle décision. Je pense que tu sais que je n’aimerais pas devoir mettre la vie des autres en péril, mais le village devrait passer à l’offensive. Après tout, je ne vois pas comment une alliance des quatre villages puisse voir le jour… Toi qui souhaite ça, penses-tu réellement que ce soit possible ? » Honnêtement moi non, après s'il pouvait parler plus de ça ce serait pas mal tout en précisant ce qu'il ferait lui. |
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| | (#) Sujet: Re: Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Mar 22 Mai 2012 - 15:20 | |
| La discussion avançait. Comme il le souhaitait, ils échangeaient des avis constructifs. Contrairement à Uriô, Raiko n'hésitait pas à approfondir son raisonnement. Il se moquait bien de la raison qui le poussait à le faire. Que ce fut pour le persuader, par simple désir de parler, ou même juste dans le but de connaître son opinion à lui, il s'en moquait. Ce qui comptait, c'était précisément l'avis de son camarade sur la question. S'il l'avait retenu suite à l'entrevue avec le Raïkage, c'était principalement parce qu'il nourrissait l'espoir d'avoir trouvé quelqu'un qui le comprendrait. Son coéquipier, tout comme lui, détestait les morts inutiles – du moins, d'après ce qu'il pensait savoir de lui. Et pourtant, plus ils parlaient, plus leurs opinions semblaient diverger. Il espérait encore pouvoir le convaincre qu'une guerre aveugle ne pourrait qu'avoir des conséquences graves, et que rien de bien n'en sortirait. Mais il commençait à en douter sérieusement...
Raiko lui répondit. Et il en fut convaincu. Il croyait halluciner. Comment pouvait-il être aussi aveugle ? Lui qui reprochait aux autres de se battre pour leur village, il affirmait pourtant que, malgré ses sentiments personnels, il était prêt à déclencher un conflit pour la même raison ? Une immense déception l'envahit. Ne voyait-il vraiment pas qu'il était exactement comme ceux qu'il condamnait pour cette mentalité ? D'après ce qu'il disait, la réponse était oui. Il semblait convaincu que, bien que pensant exactement de la même manière, lui avait raison alors que les autres avaient tort. Kaze essayait de garder son calme du mieux qu'il le pouvait. Lui qui, pourtant, faisait habituellement preuve de détachement vis-à-vis des autres et de leurs envies, il commençait presque à trembler, sans savoir si c'était par désespoir, par honte, par déception, par colère. Sûrement un peu de tout ça. Rester calme ? Il avait du mal. Cela se ressentit dans le ton de sa voix lorsqu'il répondit. Sans pour autant manquer d'assurance, elle tremblait, désormais.
« Tu es conscient de ce que tu dis ? Ta mentalité ne diffère en rien de celle des shinobi dont tu parles. Tu es prêt à mettre en arrière tes convictions personnelles pour te laisser manipuler par les dirigeants ? Tu es prêt à tuer pour ton village ? C'est bien ce que tu sous-entends, pas vrai ? Et tu penses vraiment que tout le tort revient à ceux qui t'ont fait mauvaise impression ? As-tu vraiment essayé de comparer leur comportement au tien ? »
A présent, il n'essayait plus de cacher ni sa colère, ni sa frustration. Il se laissait emporter par ses sentiments, lui qui avait pourtant l'habitude de faire preuve de retenue. Il n'était pas non plus entrain de crier, mais il devenait bien trop émotif. Le sang lui montait à la tête sans même qu'il ne s'en rende compte. Impossible de réfléchir calmement, désormais. Cependant, il n'avait plus besoin d'y penser. Il savait déjà ce qu'il avait à dire. Personne ne le ferait renier ses idéaux. Et il ne les abandonnerait jamais soi-disant « pour le bien » d'une entité telle que Kumo. Envisager une guerre alors que l'on prône la paix, c'est de la pure hypocrisie. D'autant plus lorsque la raison est aussi futile qu'exposer sa puissance aux yeux du monde. Ça ne pouvait que tourner en dictature, et peut-être même à l'échelle mondiale si celui qui se comportait de la sorte était le vainqueur du conflit qu'il comptait déclencher. Ce n'était pas ça, la liberté. Ce n'était pas ça, la paix. Ce n'était pas ça, vivre.
« Tu affirmes donc que ça ne te dérangerait en rien de partir en guerre sans aucune raison valable ? De voir des milliers de vies disparaître simplement pour montrer au monde que Kumo est au-dessus des autres ? De provoquer son déchirement de manière irréversible ? Parce que c'est ce qui se passera. Aussitôt qu'un conflit futile sera déclenché, la paix ne sera plus jamais possible. Les rancoeurs naîtront, le désir de vengeance apparaîtra chez chacun de ceux qui auront perdu des proches. Et ils riposteront. Ils ne se laisseront pas faire. Le monde pourrait plonger dans le chaos, et tu serais prêt à y participer ? »
Il essaya de se calmer. Parler de cette manière ne mènerait à rien. Raiko se sentirait simplement agressé, et ne comprendrait sûrement pas que ce n'était dû qu'à l'intensité de ses convictions. Il inspira longuement, lentement, avant de finir sa tirade.
« Pour répondre à ta question... Je me moque des villages. Je me moque de la puissance, des alliances, des stratégies politiques. Je n'ai jamais dit que tous devaient devenir proches ou amis. Ce n'est déjà plus possible. La précédente guerre n'a fait qu'attiser les tensions entre clans, et même entre Kumojin, un simple nom de famille peut changer les relations du tout au tout. Je souhaite simplement que les humains cessent de s'entre-déchirer sans même réfléchir au pourquoi. Je souhaite qu'ils apprennent de leurs erreurs passées, ainsi qu'à faire preuve de discernement. Mais, comme tu l'as dit, vous pensez tous de la même manière. La seule chose qui pourrait marcher, ce serait essayer de changer cette mentalité qui est la tienne tout autant qu'elle est celle des shinobi que tu as pu rencontrer. Je n'ai aucune idée de ce qu'ils ont pu te dire. Mais, quoi qu'il en soit, je suis certain que ça ne justifie pas d'innombrables morts.
Maintenant, je suis sûr que Kumo attaquera. Puisqu'il s'avère que même toi, malgré ton désir de paix, tu n'es pas capable de te rendre compte de quelles sont les vraies menaces, je ne peux plus essayer d'espérer une solution intelligente. Battez-vous aveuglément, sans même savoir pourquoi. Makka en profitera pour dévaster le monde une fois qu'il se sera mutilé de lui-même. Je n'en serai pas. Il n'y a à l'heure actuelle aucune justification pour déclencher une guerre. Aucune raison d'essayer d'écraser les autres villages. Réfléchis simplement à ce que doit être la vie à Kiri ou à Konoha. Penses-tu vraiment que leurs habitants soient plus mauvais que ceux de Kumo ?
...
Quelle ironie que l'aveugle soit le seul capable de discerner »
Sur ces derniers mots, qu'il n'aurait jamais pensé prononcer un jour, il tourna les talons. Il était plus déçu qu'en colère, et n'était pas hostile à poursuivre la discussion si Raiko le souhaitait. Cependant, il en doutait. De toutes manières, que pouvait-il dire qui le ferait remonter dans son estime, à présent? |
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| | (#) Sujet: Re: Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] Jeu 24 Mai 2012 - 17:10 | |
| C’était effrayant de voir à quel point je changeais petit à petit. Chaque évènement marquant de ma vie de Ninja me poussait dans cette direction là ; avais-je l’esprit pas assez ouvert pour voir une autre issue ? Ou bien justement avais-je réellement compris qu’il n’y en avait aucune autre ? A vrai dire, je n’étais sûr de rien, mais la voie que j’avais énoncée à Kaze était celle que je suivrai. Dire qu’avant j’aurais tout fait pour éviter une situation semblable… Au fond de moi-même, je détestais mon souhait, mais je pensais réellement que c’était la seule solution. Immanquablement, il y aurait des pertes, des conflits, des pleurs… Je savais bien tout ça, et je n’avais pas besoin de Kaze pour me le rappeler. Ce que j’aurais aimé lui faire comprendre, c’était qu’on ne vit pas dans un monde où tout le monde est beau et tout le monde est gentil, c’est exagéré de dire ça, mais jamais on aurait pu tenir des années et des années en restant inactif comme ça. Tout ça de la faute des Ninjas et du système de ceux-ci : du combat, des guerres… Devenir un Ninja, c’était passer par cette étape un jour où l’autre. Moi aussi j’aurais aimé pouvoir rester en paix et qu’il n’y ait aucun risque qu’on se fasse de nouveau attaquer, mais malheureusement ce n’est pas le cas et c’est triste de dire ça, mais il faut savoir faire des sacrifices.
Pour en revenir à notre discussion, j’étais vraiment surpris des dires suivant de mon partenaire. Je n’imaginais pas du tout ça. On voyait qu’il était convaincu que ces convictions étaient les bonnes et il perdait son sang-froid face à moi lorsqu’il comprit que nos avis sur la question étaient si différents. C’est compréhensible qu’il préférerait que l’avenir du village soit ce qu’il souhaitait, mais ses idées ne me plaisaient pas vraiment, ça ne fera jamais avancer les choses, juste faire reculer le moment fatidique où les conflits seraient à leur apogée. Savoir ce qu’il risque de se passer et d’attendre, c’était un calvaire et on pouvait abréger celui-ci en faisant ce que je voulais. C’est bizarre de voir qu’il essayait de me faire comprendre son point de vue, alors que cela renforçait le mien. La réaction de Kaze était… Comment dire… Agressive, tout simplement. Honnêtement, je ne l’avais jamais vu comme ça, pire que lorsque Shinji ne cessait de se plaindre lorsqu’on se dirigeait vers Ta no Kuni. Il allait m’attaquer ? Non je ne pense pas, à la place il m’accabla de questions montrant que ses émotions faisaient surface et tenta de me faire comprendre son point de vue. Il ne voulait pas faire la guerre dans de telles circonstances, c’est normal je le comprenais. Mais comme je l’ai déjà dit, ça arrivera un jour où l’autre, plus on attend, et plus on risque d’être attaqué. Ne vaut-il pas mieux qu’on attaque nous ? S’il doit y avoir des pertes… Il vaut mieux que ce soit nos adversaires qui en aient le plus…
Je ne savais pas vraiment comment réagir face à l’emportement de Kaze, je me sentais assez braqué et agressé sur ce coup. Moi qui voulais juste lui faire comprendre mon opinion, j’étais déçu de ce qui venait de se passer. Plus il parlait et en rajoutait, plus je sentais mon poing qui se fermait avec force pour canaliser mes émotions. Lorsqu’il parlait, il touchait point sensible par point sensible et tout particulièrement le fait de devoir tuer et de contribuer aux multiples vies qui allaient s’éteindre. Je supportais très mal tous les déchirements intérieurs que cela provoquait en moi mais je continuais à rester accroché à cette lueur d’espoir qu’était mienne qui pouvait peut-être nous mener vers une paix plus durable. Je serrais de plus en plus fort mon poing, mon cœur s’emballa et se mit à battre de plus en plus vite. Cela devenait insupportable. Il fallait en finir avec cette histoire, j’espérais que la guerre ait lieu mais que les victimes soient minimes… Une vision vraiment naïve mais dans cette posture j’étais à bout. Je ne voulais pas lâcher et abandonner cette conviction que je m’étais faîte lorsque Kumo avait été attaqué précédemment. M’étais-je fait manipuler par les paroles de ce traître ? Avait-il vraiment raison ? Et lors de les évènements qui ont eu lieu à Hai no Kuni, m’étais-je fait berner par les convictions de chacune de mes rencontres ? Je ne sais plus, je n’avais qu’une seule envie c’est de relâcher tous ces déchirements et ces émotions qui opéraient en moi, mais je tentais de me retenir comme je le pouvais.
Affligé par tout ça, je n’arrivais pas à répondre, je craignais de craquer avec tout ce qui opérait en moi, et pourtant il le fallait. Je ne savais pas si c’était à cause du fait que je ne répondais pas, où s’il était lui aussi à bout, mais il s’apprêtait à partir. Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça sans répondre… Juste pour qu’il comprenne déjà qu’il se trompait et que je ne changerais pas d’opinion comme ça.
« Bien sûr que non je n’ai pas envie de tuer d’autres personnes… Bien sûr que non que je ne souhaite pas voir Kumo anéanti, quasiment rien de ce que tu m’as dit ne me tenterait… Je ne pense même pas que je sois capable de tuer nos adversaires… Et pourtant, ce n’est pas pour ça que si on ne fait rien on vivra tranquillement. Dois-je te rappeler que nous sommes des Ninjas ? La plupart te diront que si nous sommes là, c’est pour nous battre ! De ce fait je sais que si on ne fait rien on s’en prendra plein la gueule… C’est ce que tu veux ? Qu’on se fasse avoir alors qu’on aurait eu une chance de mieux s’en sortir ? Je sais bien qu’il y aura des pertes, mais malheureusement quoi que l’on fasse se sera inévitable. Je ne supporte plus de vivre dans la peur de vivre mon dernier jour… »
Je sentais bien que j’étais au bout de mes forces psychologiquement. En quelques secondes, il m’avait mis face à mes pires peurs et craintes et c’était impossible de digérer tout ça. Et je ne me sentais pas non plus de vaciller dans mes convictions… Je n’avais pas la force d’attendre sa réaction, je ne voulais qu’une chose : partir, et m’isoler un moment comme dans mon passé. Comme quoi, se rapprocher des gens n’était pas toujours bien, si j’aurais continué dans ma solitude, peut être que je ne me sentirais pas impliqué dans le village, je n’aurais pas à affronter tous ses doutes et… Tout ça. Dois-je tout recommencer à zéro et revivre comme avant ou bien continuer sur cette voie au risque d’en souffrir ?
« Réfléchis à… Tout ça… Je ferais de même… »
Ayant de plus des difficultés à parler maintenant, le mieux serait de partir un moment, finir cette journée dans le plus grand des calmes. Je partis sans prendre la peine de saluer Kaze, on verra bien comment notre prochaine rencontre se déroulera. |
| | | | | | | | | | | Ca ne fait que commencer ! [PV Kaze] | |
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