Citation :

Un village non loin de Suna a reporté un problème étrange. Les habitants semblent être devenus paresseux, fatigués en permanence. D'aucuns prétendent que le responsable est une plante du désert qui a commencé à proliférer aux alentours de la bourgade. Les spéculations courent déjà sur le mode d'action des spores, ainsi que sur les effets secondaires qu'ils pourraient provoquer. Votre tâche est de rendre son activité à ce village, plante du désert ou pas.

Il faisait nuit, mais un oisillon était venu taper aux fenêtres de la maison des Toshihide. Cet oiseau était spécialement dressé pour avertir les ninjas d’une convocation urgente au bureau des missions. Fuusaichiro ayant entendu le bruit du bec percutant les vitres, il avait réveillé son frère en hâte, ils s’habillèrent avant de sortir en trombe de la maison. Comme des ninjas, ils se mirent à courir sur les toits, bras en arrière à cause de la vitesse, ils se dirigèrent avec empressement vers le palais du Shodaime, là où se trouvait le bureau des missions. Sautant de toit en toit, ils arrivèrent rapidement dans la salle où il n’y avait plus que deux hommes. L’un était un jeune chûunin réquisitionné pour distribuer les missions, mais il semblait endormit, peut-être avait-il lui aussi été réveillé par une alerte. Déboulant dans la salle, un autre homme se posta devant les deux genins et attrapa Renzaburo par les bras en le secouant violement, sans pour autant avoir l’attention de lui faire du mal.

« Fait attentioooonnn ! Ces plantes sont démoniaques… » gueula t-il avant que Fuusaichiro ne les sépare d’un geste de la main.

Décidément, les jumeaux ne comprenaient absolument rien à ce qu’il se passait. Mais à en croire par le contexte actuel, qu’ils avaient étés réveillés brutalement, convoqués à la hâte et que cet homme mystérieux et à moitié aliéné était rongé par la peur et l’angoisse, ce n’était pas une affaire habituelle. Le jeune homme s’approcha de son bureau, pris un stylo avant d’écrire quelque chose sur un parchemin. Il prit le tampon de couleur rouge et frappa brutalement sur le parchemin. Il l’enroula ensuite pour le donner aux deux marionnettistes qui ne comprenaient toujours rien. Fuusaichiro s’empara du rouleau avant de demander au jeune homme une explication sur ce qui se passait sur l’instant. L’homme regarda le vieil homme fou avant de balancer sa tête de gauche à droite en regardant les deux genins.

« D’après cet homme, quelque chose d’étrange se passerait dans un des villages mineurs du pays du sable. Il en vient à l’instant, il dit avoir été attaqué par sa femme. Il dit aussi que c’est l’effet d’une mystérieuse plante qui est apparu à quelques kilomètres du village, ses spores seraient les coupables. Le village n’a plus aucune activité industrielle, ni artisanale, ni éducative, en gros, tout le monde à été atteint d’une flemme énigmatique. Allez sur les lieux tous les deux et voyez ce qu’il se passe. Si c’est cette plante qui rend les gens paresseux, débarrassez vous en de la manière qui vous plaira. Ensuite, brulez là, les plantes sont sensibles au feu. Je vous fais confiance. Il n’y a pas de ninjas là bas, donc cette mission a été catégorisée de rang C. Et.. Revenez entier ! » Annonça l’homme.

« On y pensera » Répondit Fuu avant qu’ils ne quittent le bureau.

Sans se poser de questions, les deux marionnettistes sautèrent sur un toit en direction du village. Il se situait à l’ouest de Suna no kuni. En quelques heures, ils y arrivèrent, et le spectacle n’était pas aussi réjouissant qu’un levé de soleil à Suna. Alors que les rayons du soleil éclairaient cette surface de la planète, il n’y avait dehors, pas un chat, et c’était à prendre dans le vrai sens du terme. Il n’y avait absolument personne ! Toutes les maisons semblaient fermées de l’intérieur. Les volets étaient clos, alors que normalement, à cette heure-là, les commerces comme els boulangeries, les épiceries etc ouvraient leurs portes aux premiers clients. Pourtant le village était assez grand pour avoir une activité commerciale florissante. Vivre ici devait être de bonne classe, mais pourquoi donc personne n’ouvrait les yeux ? Fuusaichiro se tourna vers son frère, sans cacher son inquiétude, ou plutôt, son incompréhension, mais ceci, il devait le sentir également grâce au lien qui les unissait. Par où pourraient-ils commencer ? Finalement, Fuu eut une idée !

« Peut-être devrions nous commencer par aller voir cette fameuse plante.. »

Une saleté de volatile avait réveillé les Toshihide en pleine nuit. Renzaburo n’avait pas de problème pour se lever aux aurores mais il détestait qu’on le dérange dans la nuit. Ils étaient donc partis au bureau des missions. Une fois sur place, un Chûnin attendait les jumeaux. Renzaburo le devina aussi bien réveillé que lui. Un autre homme était présent et il commença à secouer le bras du marionnettiste. Sans l’intervention de l’aîné de Renzabruo, ce dernier aurait certainement répliqué par un coup étant donné son humeur.

Après cette légère altercation, si on pouvait l’appeler ainsi, le Chûnin exposa la situation au duo. Encore dans les vapes, Renzaburo perçut une histoire de plante et de villageois feignants. Pour l’instant il savait qu’il était le seul à avoir une flemme pas croyable ! Fuusaichiro et lui se retirèrent et ne perdirent pas un instant. Ils partirent directement pour le village où avait lieu la mission. En chemin, Renzaburo jeta un coup d’œil à l’ordre de mission pour être un peu plus au courant. Une certaine plante avait transformé la population en légumes. Peu habituel.

Quand ils arrivèrent, le village était aussi désert que l’environnement qui l’entourait. Personne dans les rues, maisons fermées et aucun commerce d’ouvert. A cette heure c’était anormal. Les jumeaux échangèrent un regard. Fuusaichiro était inquiet, Renzaburo le sentait. Il fallait faire vite et trouver cette plante pour l’éradiquer. L’aîné en fit la proposition à voix haute. Renzaburo approuva d’un hochement de tête. Accompagné de l’ordre de mission, il y avait une description précise du chemin à suivre pour arriver au néfaste végétal. Les jumeaux lisèrent attentivement les indications et ils les appliquèrent à la lettre. Ils avaient tous deux les yeux rivés sur le papier pour ne pas se perdre. Si bien que lorsqu’ils étaient censés être arrivés et qu’ils ouvrirent les yeux, la surprise fut littéralement de taille.

Lorsqu’on leur avait parlé de cette mission, Renzaburo s’était imaginé une sorte de fleur de taille moyenne, proliférant à quelques endroits qui nécessiteraient quelques heures à rester accroupis pour ramasser tous les plants jonchant le sol du désert. Ce fut tout l’inverse. Il s’agissait plus vraisemblablement d’un arbre qui leur faisait face. Un tour de circonférence tel que les deux jumeaux ne pouvaient en faire le tour avec leur bras. C’était impressionnant. Des feuilles aussi larges que des nappes qui ressemblaient à des feuilles d’orties. Chaque branche se terminait par une fleur rouge et rose bien chatoyante. S’il n’en connaissait pas les effets, Renzaburo aurait trouvé cette plante magnifique. D’une hauteur de plusieurs pieds, elle dominait le duo en leur cachant le soleil qui venait à peine de se lever. Ils avaient tous deux la tête en l’air à tenter d’apercevoir le sommet. Puis Renzaburo regarda son frère, l’air incrédule :

-Alors comment veux-tu qu’on fasse ?

Sans un mot, le cadet des Toshihide acquiesça à la remarque de son frère. Il semblait soucieux, comment une simple plante pouvait-il rendre les gens fous ? Cette question était sans réponse, et cette réponse était la clé de cette énigme, de ce dilemme ayant donné vie à cette mission. Les jumeaux se devaient de la résoudre afin de pouvoir remplir le contrat de mission et d’ajouter une mission de rang C dans leur curriculum vitae. Ils se dirigèrent donc tous les deux vers l’endroit où se trouvait cette mystérieuse plante.. Fuu semblait prendre cette mission plus légèrement que son frère, mais c’était pourtant lui qui dirigeait les opérations pour celle-ci. Ils allaient faire les jardiniers privés.. Si cela n’était pas d’un comique.. Mais il changea vite de vision lorsqu’il vit la taille de la bête. Ce n’était non pas une fleur comme une tulipe qu’on pouvait arracher avec une simple pression de main, non, c’était une immense fleur, bien plus grande et grosse qu’un arbre. Inspectant la circonférence de son tronc, il s’avérait que même les deux jumeaux ensemble ne pouvaient pas en faire le tour. Jamais Fuu n’avait vu un tel monstre dans le monde végétal. Et ses couleurs chatoyantes étaient soit destinées à tromper, soit à tromper.. Finalement, il n’y avait pas d’alternative, car cette fleur était magnifique, mais la beauté est source de tromperie..

Toujours l’air ébahit devant cette magnifique fleur bien plus grosse que n’importe quelle arbre, ce fut Renzaburo qui le sortit de ses rêves, demandant comment il voulait procéder pour la suite des opérations. N’ayant pas réellement d’idée, il décida rapidement qu’ils allaient se séparer, Renzaburo devrait chercher un moyen de se débarrasser de cette plante pendant que Fuusaichiro allait mener une enquête pour connaître les effets de la fleur ainsi que la façon dont les effets se transmettaient de la plante à la personne. Il prit alors la parole d’une voix lacérée par la lassitude et l’envie de rentrer dans sa demeure. Cela commençait à faire un bout de temps que les deux frères n’avaient pas combattus l’un contre l’autre et cela lui manquait. Bien que pacifique, il désirait un peu plus d’action.

« J’ignore comment m’y prendre, mais je pense pouvoir en apprendre un peu plus sur cette fleur en allant directement en parler avec les habitants, même s’ils ne semblaient pas vraiment disposés à parler. Donc je vais retourner en ville.. Huuuum.. Toi tu as qu’à rester ici et essayer de trouver une faille pour qu’on puisse extraire cette plante du sol, car vu sa taille, cela va être plutôt difficile à faire.. Allez j’y vais.. A tout à l’heure frangin ! »

Tournant ainsi les talons, il se dirigea vers le village, laissant à son frère le soin de trouver la faille dans ce magnifique être végétal. Il lui laissait le plus gros du boulot et il le savait, mais Renzaburo était encore plus envieux d’action que son ainé et lui confier les tâches les plus complexes l’occupait un peu. Oui il était vache avec lui, oui il en avait conscience, et oui il vivait bien avec cette pensée. Fuu assumait totalement, il ne fallait tout de même pas oublier qu’ils étaient frères tous les deux, donc l’un devait taquiner l’autre, et ce rôle revenait au grand frère. Enfin bref passons, les relations familiales n’étaient pas à l’ordre du jour. Marchant lentement, encore une fois avec une grande lassitude, il se dirigea vers le village, à la recherche d’un habitant qui voudrait bien passez outre l’effet de cette plante et lui communiquer les informations qu’ils recherchaient, car peut-être qu’eux qui étaient victimes de cette plante connaissaient ses points faibles. La mission des Toshihide était de se débarrasser de cette plante, peut importe les moyens, mais s’ils connaissaient ses failles, cela n’en serait que bien plus simple.

Renzaburo avait laissé son frère donner les directives. Chacun d’eux avait plus ou moins son aise pour les missions qu’on leur attribuait. Celui qui se sentait le plus en confiance se chargeait de prendre en main le déroulement de la mission. Ce système s’était mis en place de lui-même et les frères Toshihide l’appliquaient minutieusement sans se poser de questions. Cette fois-ci, ce fut Fuusaichiro qui prit les commandes. Il avait demandé à son cadet de trouver un moyen de se débarrasser de la plante néfaste pendant que ce dernier se rendrait au village pour avoir plus d’informations.

L’aîné de Renzaburo partit sur ces ordres. En gros, il laissait le plus dur à son frère. Renzaburo n’allait pas s’en plaindre. Il acceptait les tâches que Fuu lui confiait tout comme son aîné acceptait celle que lui administrait Renzaburo lorsqu’il prenait en main une mission. Il fit donc un tour complet de la plante pour éventuellement y déceler une faille. Le résultat était couru d’avance mais cela ne coûtait rien de vérifier. Comme il le pensait, aucun élément exploitable qui indiquerait une faiblesse de l’imposante plante. Il avait déjà fallu un moment pour faire le tour et observer minutieusement la base à la recherche d’une fissure ou autre chose. Le soleil cognait et Renzaburo ressentit un peu de fatigue. Il s’accorda une pause.

Il s’assit à l’ombre de la plante. Qu’il était bon de se poser un instant ! Ils n’avaient fait aucune halte depuis qu’ils étaient partis du village. C’était de l’inconscience pure avec le temps qu’il faisait ! Le Toshihide savoura cet instant. Pour une fois, un vent frais non chargé de sable soufflait et rafraichissait les environs. Renzaburo avait beau savoir qu’il devait trouver un moyen d’éliminer la plante, il ne ressentait plus aucune volonté. Son seul souhait était de rester là un moment. Il était rarement séparé de son frère. Autant en profiter.

Il observa l’étendue plane qui s’offrait à lui. Le désert. Cette immensité de sable qui offrait tant d’inhospitalité. Et pourtant, il y avait des gens qui trouvaient le moyen de vivre là. Les Sunajins les défendaient. Renzaburo tourna la tête en direction du village d’où ils venaient. Ces gens avaient élus domicile dans un endroit où l’eau se faisait rare et où les tempêtes étaient fréquentes et violentes. Rien de très attrayant en soi. Il pensa aussi à ses parents, restés dans leur petite maison perdue au milieu du désert. Il avait pensé à eux de temps à autre, mais pas très souvent. Cette réflexion l’attrista un peu. Il ferait attention à l’avenir. Il resta ainsi là, plongé dans ses réflexions personnelles lorsqu’une ombre s’approcha de l’endroit où il était.

Il s’agissait de Fuusaichiro. Il revenait du village. Le soleil ne laissait apparaître qu’une silhouette mais Renzaburo sut reconnaître son frère jumeau. Il ne voyait cependant pas son visage. Il devina ensuite, au ton sur lequel les mots suivants furent prononcés, qu’il affichait de la colère. Il percevait un mot sur deux car il était plongé dans une sorte de torpeur dont il ne voulait pas s’échapper. Il était bien et son aîné le fatiguait à s’énerver après lui. La tension monta d’un cran. Même si Renzaburo ne disait rien, la colère montait en lui. Son frère prenait la grosse tête selon lui. Il donnait un ordre et il se voyait déjà comme étant le chef ! Le marionnettiste ne supporta pas ça plus longtemps.

Il rassembla une volonté de fer pour réussir à se lever puis l’adrénaline et la fureur qui l’habitait rendirent de la fluidité à ses gestes. Il sortit un rouleau de sa ceinture qu’il déplia avant que ce dernier ne déclenche un nuage de fumée épais. Lorsque les volutes se dissipèrent, Kobura se tenait face à son propriétaire. Sa gueule était grande ouverte, prête à balancer un piège à celui qui leur faisait face. Renzaburo se contenta ensuite de ses simples mots :

-Ecarte-toi frangin. Je n’hésiterais pas à t’attaquer et tu le sais.

Citation :

Technique Rang B :
Kobura
Spécialité: Kugutsu
Description de la technique: Kobura est une marionnette offensive qui a la forme d'un serpent. Sa taille est non négligeable (4m de longueur). Les anneaux de bois qui la composent (d'une circonférence permettant à un homme de tenir à l'intérieur) lui offre la même mobilité que l’animal dont elle est inspiré. Sa large tête comporte la majeure partie des mécanismes que Renzaburo utilise pour se battre.

Finalement, il n’avait rien réussi à savoir. Toutes les portes s’étaient brutalement fermées devant le nez de Fuusaichiro lorsque les habitants lui avaient ouverts. Cependant, il avait comprit une seule chose, c’était qu’ils étaient tous excessivement violent, même les très jeunes enfants. L’un lui avait même donné un coup de pied dans le genoux après que son père lui est gueulé dessus, comme qui il venait le déranger pendant sa sieste etc.. Faire une sieste à cette heure-là, c’était impensable. C’était donc cette plante qui posait problème. C’était avec un air renfrogné qu’il retourna vers son frère cadet. Se faire insulter pendant une longue heure, ce n’était pas cool, pour personne, il ne le conseillait à personne. Mais il allait pouvoir revoir son frère jumeau, celui qui le connaissait le mieux. Cependant, il sentait que quelque chose allait mal.

En arrivant près de son frère, il le vit adosser à la plante, sans rien faire. Il se mit donc à le lui reprocher, sans aucun mauvais ton, juste pour lui faire remarquer son inaction, chose étrange de la part de son frère. Cependant, celui-ci lui répondit d’une façon dont il ne s’y attendait pas. Alors que la chaleur était pesante, son frère se leva à son arrivée et affichait sur son visage un air des plus mauvais. Etait-il énervé ? Fuusaichiro s’arrêta à quelques mètres de lui et il le vit dégainer le rouleau où se cachait Kobura, sa marionnette serpent. Qu’est ce qu’il se passant là ? Devant la certaine provocation du jumeau, Fuusaichiro recula de quelques pas et fit discrètement tombé le rouleau de Gorira dans sa main gauche.

Soudain, la situation s’éclairait : ils avaient étés envoyés ici pour éradiquer cette plante dont les spores affectaient les habitants. Pendant une heure, le genin s’était prit dans la tronche une tonne d’insulte et même des coups. C’était clair désormais, son frère qui était resté juste à coté de la plante avait été plus touché par les spores que les habitants de la ville qui était à un ou deux kilomètres de celle dernière. Il n’était donc plus lui même, subissant l’effet des spores et prêchant une colère normalement inexistante envers son frère.

« Frangin, tu subis l’effet des spores, tu n’es pas toi même »

Cependant, il ne pensait pas qu’il arriverait à se résonner juste à cause des paroles de Fuusaichiro. Il savait que l’affrontement était inévitable. Sans attendre, vu la détermination de son cadet, il insuffla un peu de chakra dans le rond où se trouvait le nom « Gorira ». Un écran de fumée blanche et le gorille aussi gros qu’un homme apparu.

Citation :

Rang B
Gorira
Spécialité : Kugutsu
Description de la technique : Cette technique est aussi grande qu'un humain normal. Voir même un peu plus. C'est une marionnette d'attaque à l'apparence d'un grand gorille mâle adulte.

Face à la réaction subite de Renzaburo, son aîné n’eut d’autre choix que de sortir sa marionnette Gorira. Il avait prononcé quelques mots pour apaiser son cadet, prétextant que ce dernier n’était pas dans son état normal à cause des spores. Renzaburo ne se sentait pas malade où atteint d’un mal quelconque. Il avait juste envie qu’on lui fiche la paix. Il voulait rester assis là tranquillement à penser à ce qu’il voulait. Et par sa seule présence et par les remarques qu’il venait de prendre, Renzaburo était énervé.

Comme ils avaient chacun leur arme fétiche sortie, l’affrontement était inévitable. Renzaburo balança deux kunaïs sur son frère. Il n’attendit pas de voir quel était le destin de ses armes. Il enchaîna immédiatement après avec une salve de senbons. Le soleil lui cognait sur le crâne. Il n’en pouvait plus. Si seulement il pouvait se trouver un coin tranquille où il ferait bon…

Tandis qu’il n’avait pas hésité à attaquer ouvertement son aîné, Renzaburo avait hurlé quelques mots à l’attention de ce dernier. Il se sentait tout bizarre. Comme s’il était sous le contrôle de quelqu’un d’autre. Il entendit ses mots en écho comme si une tierce personne les avaient prononcés. Ces mots résonnèrent avec force dans le crâne déjà endolori du Sunajin. Une petite voix à l’intérieur de lui suppliait que tout ceci cesse. Elle suppliait qu’on lui laisse le temps de se poser et de se calmer. Elle lançait un appel à l’aide silencieux car de l’extérieur, les seuls mots qui sortirent de la bouche du marionnettiste furent :

-Fous-moi la paix frangin ! Je t’aurais prévenu !

Citation :

Technique Rang C :
Pluie de senbons
Spécialité: Kugutsu - Kobura
Description de la technique: Kobura ouvre sa gueule pour que dix senbons viennent s'abattre sur l'adversaire.

Comment pouvait-il laisser de simples spores diriger sa colère contre son frère ainé, lui qui l’avait toujours soutenu tout ce temps ? Cette fois-ci, c’était décidé, Fuusaichiro allait sortir son frère de sa torpeur, de gré.. Ou de force. Renzaburo lança sur son frère deux kunais ainsi qu’une salve de senbons. Il l’avait connu plus combattif, sauf que cette fois-ci, ce n’était guère un entrainement. Tirant sur les fils de Gorira, il le força à revenir se placer devant lui en ouvrit les bras de façon à couvrir plus de surface pour le protéger des projectiles tranchant. Une fois que le danger fut écarté, Fuusaichiro n’attendit pas et souleva d’un seul coup son bras droit. La marionnette se mit donc à courir en direction de Kobura.

Un autre mouvement du bras gauche fit que le gorille balança les bras pour mettre ses poings de pierres qui étaient installés sur ses poignets. D’un autre mouvement de bras, Gorira s’apprêta à mettre un immense coup de poing dans ce qui était la tête de Kobura. Avec ce choc, la marionnette finirait par valser et laisserait le temps alors d’attraper Renzaburo pour l’emmener dans une zone qui n’est pas touché par les spores de cette plante. C’était ça l’objectif actuel de l’ainé des Toshihide, ce n’était pas de vaincre son frère, mais bien de l’éloigner du champ touché par les spores de cette maudite plante.

Il savait déjà comment il allait s’y prendre, mais s’il se mettait à combattre sérieusement, ce ne serait pas une mince à faire, car les deux shinobis avaient à peu près le même niveau en ce qui concerne la maîtrise du Kugutsu. C’était d’ailleurs cette similarité qui faisait leur force, car ils connaissaient tout l’un de l’autre et lorsqu’ils combattaient tous les deux face à un ou deux autres assaillants, ils étaient pratiquement invincibles. Les deux jumeaux étaient parfaitement rodés et ils jouaient énormément sur ça lors de leurs combats. Ne trainant généralement pas l’un sans l’autre, ils avaient formés un duo de choc.

* Tu l’auras voulu *

Citation :

Techniques Rang D :
Gorira Sekai
Spécialité : Kugutsu Gorira
Description de la technique : Gorira se place devant son utilisateur en ouvrant les bras et le protège des projectiles ou des coups basiques de taijutsu.

Techniques Rang C :
Poings de Pierre
Spécialité : Kugutsu Gorira
Description de la technique : Fussaichiro a placé sur les poings de Gorira une sorte d'armure de pierre. Ces gants de pierres permettent d'augmenter les dégâts des simples attaques de Taijutsu.

Les projectiles du marionnettiste avait été arrêté sans grande difficulté. Ils était maintenant tous plantés sur le torse et les bras de Gorira. Renzaburo ne voulait pas y aller trop fort non plus. Il restait son frère. Mais le fait que son aîné lance la marionnette-gorille à l’assaut lui fit comprendre qu’il n’avait pas à lui faire de cadeaux. Il décida donc de ne pas y aller de main morte.

La marionnette de son frère avait les poings recouverts d’une couche de pierre. Cela donnait l’illusion que le gorille portait des gants de boxe rocailleux. Des gants qui n’allaient pas affaiblir la puissance des coups bien au contraire. Si Kobura se faisait toucher par un seul coup, il finirait en mille morceaux. Par affection pour son pantin fétiche, Renzaburo se refusa à laisser une telle chose se produire. Il devait trouver un moyen de régler ça. Les bras devaient être évités absolument. Une évidence sur la suite des évènements.

D’un mouvement de doigt, la gueule de Kobura s’ouvrit et laissa apparaître des crochets aux quatre coins. Comme les bras étaient trop dangereux, Renzaburo imprima un mouvement à sa marionnette pour qu’elle attaque les pieds de Gorira. Moins risqué et l’assaut ferait basculer le pantin de son frère s’il s’y prenait assez bien. Il n’avait pas envie de faire tout ça mais cette fois-ci, l’aîné des Toshihide était allé trop loin. Il devait payer de son arrogance.

Citation :

Technique Rang D :
Kamu
Spécialité: Kugutsu - Kobura
Description de la technique: Kobura déploie de larges crochets rétractables pour asséner une morsure à l'adversaire. Peut permettre d'immobiliser la cible.

Sans attendre, son frère se contenta de contre attaquer avec force, bien que cette technique était lente et qu’on la voyait venir à trois plombes, la taille de Kobura était tellement importante que s’il se la prenait de plein fouet, Fuusaichiro ne s’en relèverait certainement pas. Le serpent géant se dirigea avec hâte vers l’ainé avec la gueule ouverte, prêt à mordre son frangin. Cependant, cela n’allait pas se passer comme ça, et une nouvelle fois, il allait utiliser sa marionnette pour se défendre avant de contre attaquer. D’un mouvement de la main, il remit Gorira devant lui avant que celui-ci ne prépare ses deux bras, prêt à la recevoir. Le choc fut terriblement violent : le patin de Fuu avait placé ses deux mains sur les deux parties de sa gueule et l’allure de Kobura l’avait brutalement fait reculer de quelques mètres, avec ses jambes s’enfonçant par la même occasion dans le sable. Les deux marionnettistes tenaient leur marionnette. Qui allait lâcher en premier ?

Cependant, l’objectif pour Fuu était d’immobiliser la marionnette de son frère. Il se contenta alors de tenir Kobura par la gueule avant de le projeter en l’air. Pendant ce temps, tout en maîtrisant sa marionnette, Fuusaichiro se mit à courir en direction de son frère et lui adressa un monumental coup de poing dans la mâchoire, afin de le faire se rendre compte de la réalité. Rompant tous les deux leur maîtrise du kugutsu, il se mit à parler à son frère, à lui gueuler dessus, quitte à être violent dans ses propos. Pour que l’effet des spores se dissipe un peu, il l’avait emmené plus loin, bien plus loin.

« Te rends tu compte de ce que tu fais imbécile ? Tu es sous l’effet des spores, tu deviens violent envers moi. JE SUIS TON FRERE ! Reste là quelques minutes et lorsque tu seras revenu à toi, viens m’aider à retirer cette foutu plante » dit-il avant de le laisser en plan.

Il avait une idée et il pensait bien qu’il s’y tiendrait. Mettre directement le feu à cette plante serait une grossière erreur car si la racine ne brûlait pas, la plante risquait de repousser, lâchant dans ce cas de nouveau des spores qui engendreraient de nouvelles complications. Non, il fallait quelque chose d’autre. Une fois que son frère revint vers lui, il lui expliqua qu’il devait utiliser Kobura pour entrer sous le sable et arraché la racine pendant que Gorira allait tirer sur la plante pour faciliter le travail du serpent, ensuite, ils ferraient flamber le tout, pour compléter cette mission par un succès complet.

« Oui ! Faisons ça ! »

Le choc des marionnettes fut un véritable choc de titans. Gorira avait arrêté l’assaut du serpent en le tenant par les mâchoires. Il l’avait ensuite envoyé valdinguer. Profitant de cette diversion, Fuu avait foncé sur son frère pour lui asséner un coup de poing destiné à lui rendre la raison. Il entraîna ensuite son cadet à l’écart. Il le laissa dans le sable en lui rappelant qui il était. Son frère. Celui qui avait toujours été là pour lui. Celui qui ne le lâcherait jamais. Celui qui l’accompagnerait dans la mort. Il lui intima de rester ici un moment. Eloigné de la plante, Renzaburo commençait à reprendre ses esprits. Il fut un moment seul et il mit ce temps à disposition pour réfléchir.

Qu’est-ce qu’il lui avait pris ? Il avait attaqué son frère avec l’intention de lui faire mal ! C’était une honte pour lui d’avoir osé faire ça. Fuusaichiro avait raison. Les spores avaient affectés Renzaburo sans qu’il se rende compte de rien et il en était devenu violent. Jusqu’à s’en prendre à son aîné. La culpabilité prit le pas sur la honte. Il se sentait comme le dernier des idiots et bien mieux qu’il y a quelques minutes. Il retourna donc face à la plante néfaste aux côtés de Fuusaichiro. Ce dernier lui exposa son plan pour se débarrasser du végétal. Renzaburo hocha de la tête en silence. Il allait obéir pour le moment. Les excuses viendraient après.

Il envoya Kobura en tant que foreuse dans le sable. Le passage dégagé permettait à Gorira de faire pression sur la plante. A force de répéter l’opération, l’immense plante s’écroula dans un lourd fracas. L’impact secoua beaucoup de sable. Les jumeaux rangèrent leurs marionnettes respectives et entreprirent de faire brûler ce qui restait du végétal. Alors qu’ils observaient le brasier côte à côte, Renzaburo ouvrit enfin la bouche :

-Je suis désolé pour le comportement que j’ai eu envers toi.

D’un simple regard, Fuusaichiro lui fit comprendre que c’était oublié. Le sourire fut donc partagé. Ils purent enfin quitter cet endroit marqué par les spores néfastes et leur effet particulier. D’un commun accord ils décidèrent de laisser derrière eux ce qui s’était passé lors de cette mission.