Il était grand temps que les frères Toshihide se mettent en œuvre. La base de la base d’un marionnettiste, était forcément sa marionnette, voilà pourquoi les deux jumeaux se trouvaient actuellement dans le centre-ville du village caché du sable. Ils étaient tout deux dans un atelier où l’on pouvait créer ses propres marionnettes, avec tout le matériel nécessaire à la construction de ces pantins de bois. Il y avait également beaucoup d’instrument de tortures, des armes blanches, des pics, des senbons, des katanas. Pleins d’instruments que les marionnettistes pouvaient dissimuler à l’intérieur de leur arme fétiche. Personnellement, Fuusaichiro lui avait une idée très précise de l’apparence de sa marionnette, il allait l’appeler « Gorira ». Cela voulait dire « Gorille ». Sa marionnette aurait l’apparence d’un gorille de bois, d’une taille un peu supérieur à celle d’un humain de taille normal, sa corpulence serait décuplée, compte tenu de tous les gadgets qu’il allait mettre à l’intérieur. Occupé donc à commencer le bricolage de sa marionnette, il adressa la parole à son cadet qui lui aussi semblait avoir une idée précise de sa première réelle marionnette.

« Comment vas tu l’appeler ? »

Plusieurs fenêtres laissaient le soleil s’infiltrer dans la salle et éclairer l’atelier des frères jumeaux. Chaque marionnettiste avait un atelier qui lui était propre, et les frères Toshihide avaient décidés d’avoir un atelier pour deux. Ils étaient toujours ensembles, ils se battaient ensembles, ils pleuraient ensembles. Lorsque le moment viendra, ils mourront ensembles. La lumière du soleil se répercuta sur plusieurs grosses planches de bois. Armé d’un marteau et d’un pieu, Fuusaichiro commençait à donner forme à ces planches de bois. Chaque planche formerait un morceau de la marionnette qu’il finira par assembler afin de donner un pantin entier. Une fois assemblée, il trufferait de pièges sa marionnette afin qu’elle devienne une marionnette de combat. En tant que gorille, imposant gorille même, sa marionnette serait un pro taijutsu, c’est à dire qu’il se contentera de déborder l’adversaire avec la force de son gorille. Mais pour le moment, l’heure était encore à donner forme à chaque pièce de Gorira.

Son cadet lui aussi s’était mis au travail. Concentré sur son pieu, Fuusaichiro passa sa manche sur son front, essuyant alors la sueur qui y coulait. La chaleur était très importante à Suna, alors additionné avec un travail physique, il y avait de quoi perdre des kilos rien qu’en suant. Le visage concentré sur son travail, l’aîné était entrain de donner forme à ce qui sera la tête de son Gorira. Il commençait par l’avant, ce qui serait le visage de sa marionnette. Tout en travaillant, il pensait déjà à tous les pièges qu’il pourrait fourrer rien que dans cette partie. Une léger sourire s’afficha sur ses lèvres..

La patience légendaire de Renzaburo était mise à rude épreuve. Il allait enfin créer sa propre marionnette ! Il s'était rendu dans l'atelier qu'il partageait avec Fuusaichiro, son frère aîné. Ils avaient tous deux décidés de se mettre au travail sans plus tarder. Renzaburo dut réfléchir un instant avant d’avoir une idée précise de ce qu’il recherchait. Les membres de son clan natal utilisaient des marionnettes à l’allure humanoïde. Il ne voulait pas de ça. Il voulait quelque chose de différent. De plus personnel.

Il jeta un coup d’œil à son aîné qui cherchait les pièces de bois qui lui fallait. Il avait l’air de savoir ce qu’il voulait. Renzaburo se mit à réfléchir et il se souvint d’un animal qu’il avait toujours adoré. Oui ce serait parfait ! Il commença lui aussi à rechercher les pièces de bois dont il avait besoin. Il avait maintenant une idée bien précise de ce qu’il voulait. Il se la visualisait déjà : un énorme serpent d’une longueur assez conséquente dont les anneaux mesureraient plus d’un mètre de circonférence. Cette marionnette serait truffé de pièges ingénieux et l’allure particulière de cette dernière présageait des tactiques et des mouvements totalement inédits qu’aucun autre marionnettiste n’aurait été cherché. Il était lancé dans son travail. Il commença à polir les pièces de bois qu’il avait pris. Il fut tiré de sa concentration par la voix de son frère. Il releva la tête pour mieux entendre et il crut percevoir une question visant à connaître le nom de sa marionnette. Il mit seulement quelques secondes pour y réfléchir :

-Kobura. Et la tienne ? lui demanda-t-il.

La chaleur étouffante qui régnait dans l’atelier rendait la besogne fatigante. Mais aucun des deux frères ne se laissa déconcentrer. Chacun s’accordait une pause de temps à autre pour souffler mais leur détermination les poussait à repousser leurs limites. Maintenant qu’ils avaient une idée précise de leur toute première marionnette, ils ne lâcheraient pas prise.

Renzaburo jeta de nouveau un coup d’œil à l’œuvre de son frère. Il crut discerner quelque chose qui ressemblait à une tête aux dimensions imposantes. Il retourna à sa tâche et sculpta ce qui allait être la queue de son serpent. Le travail serait long car il fallait sculpter tous les anneaux qui formaient le corps du reptile. Mais cela ne l’effrayait pas. Il allait créer sa première marionnette. Son Kobura, qui signifiait « cobra », allait être sa plus grande fierté. Une fierté dont il n’hésitera pas à utiliser tout le vaste potentiel.

De suite, son frère cadet lui répondit sur la question du nom de sa marionnette. C’était donc ça : « Kobura ». Cela signifiait Cobra. Sa marionnette allait donc être un serpent géant. A l’entende du nom de la marionnette, Fuusaichiro leva quelques secondes les yeux au ciel, pensant à toutes les possibilités qu’allait offrir la marionnette de Renzaburo. Des tas et des tas d’idées se bousculèrent immédiatement dans sa tête, même des idées en alliant sa marionnette et celle de son cadet. Leur style de combat en duo allait être magnifique. Pire que ça même, cataclysmique ! Les ennemis allaient pleurer en voyant l’immense puissance que les marionnettes des deux Toshihide allaient déployer. Ils trembleraient tous de peur devant la puissance des jumeaux, quitte à se barrer la queue entre les jambes. En voyant cette idée dans son esprit, Fuusaichiro se mit à rire, à grand éclat, laissant aller sa bonne humeur et sa motivation, qui les deux additionnés, donnerait l’un des plus puissants marionnettiste que ce monde ait connu. La maîtrise des marionnettes étant à peu près la même avec son cadet, ils pourraient aisément se compléter l’un et l’autre, rendant alors l’attaque comme la défense inévitablement démentiel.

Alors qu’il continuait à rire tout en travaillant, son frère lui ayant retourné la question, Fuusaichiro se mit une nouvelle fois à divaguer, imaginer la puissance de sa marionnette. Un gorille qui allait faire deux à trois têtes de plus qu’un homme adulte normalement constitué. Ce serait vraiment mortel, et au premier degré. Toujours avec le sourire aux lèvres, Fuusai s’expliqua :

« Gorira ! Un gorille d’environs deux à trois têtes de plus que les hommes. Imagine notre puissance frangin ! Les deux plus grands marionnettistes que le monde n’ait jamais connus jusqu’ici. Ils apprendront à craindre et à respecter les frères Toshihide »

Finalement, il reprit immédiatement son travail. Terminant de simples petits détails physiques sans aucune importances, comme le détail des poils du visage de son Gorira. Mais il fallait bien qu’il ait l’apparence d’un gorille, sinon son nom n’aurait aucun sens. De plus, présenter une marionnette ressemblant à un gorille, mais sans aucun détail propre au physique des gorilles, ce ferait passer Gorira pour un chef d’œuvre incomplet, ce que Fuusaichiro ne voulait absolument pas. Finalement, en plus d’être maître en Kugutsu, ils étaient aussi sculpteur..

« Mais en fait, quelles seront les dimensions de Kobura ? »

Un gorille plus grand qu’un homme ? Renzaburo reconnaissait bien là le style de son frère. Il ne put s’empêcher de visualiser la scène. Eux deux, l’un avec son serpent et l’autre avec son gorille. Les scènes de combat qui s’ensuivraient deviendraient apocalyptiques ! Quand Fuusaichiro commença à rire, il sut qu’ils venaient d’avoir la même pensée. Il avait beau être habitué à cette connexion spirituelle typique des jumeaux, cela l’amusai toujours autant. Il afficha un large sourire tandis qu’il terminait la première pièce de Kobura. Il avait taillé la pièce de bois en un cône qui abriterait plus tard une arme dont la puissance serait à la hauteur de la marionnette. Il la déposa de côté et attaqua la deuxième pièce du serpent. Cette deuxième partie viendrait s’imbriquer entre la première qu’il venait de finir et la troisième. Il avait prévu de procéder ainsi pour remonter au final jusqu’à la tête de sa marionnette. Alors qu’il s’attaquait à la suite du corps de Kobura, Fuusaichiro le questionna sur les dimensions qu’atteindrait le reptile. Renzaburo mit un moment avant de formuler sa réponse.

Il n’y avait pas encore tout à fait pensé et il était heureux que son frère lui demande maintenant. Il aurait été bête de se retrouver avec une œuvre trop petite ou bien trop longue. Il reposa ses instruments, posa une main sur sa hanche et l’autre parcourant son menton. Il adoptait toujours cette posture pour réfléchir. C’était son moyen à lui d’être pleinement en phase avec son côté artistique. Car les marionnettistes de son clan s’étaient toujours considérés comme des artistes avant de s’estimer être des guerriers. Cette idée avait jailli longtemps après. Leurs marionnettes ne leur servaient pas que d’instruments pour se battre. Elles étaient le reflet de leur personnalité et de leur ingéniosité. Mais Renzaburo se reprit. Il divaguait totalement sur son premier sujet de réflexion. Il repensa à quelle taille serait la plus adapté pour Kobura. Il fallait qu’il soit assez long pour être utilisé à son potentiel maximal mais il ne fallait pas perdre de vue qu’il devait rester transportable. Après quelques minutes à réfléchir, il put fournir une réponse à son frère :

-Je pense qu’il fera dans les 4m peut-être un plus. Je vais réfléchir à un système pour pouvoir le porter. Mais en effet une fois terminées, chacun devra s’incliner face à notre redoutable duo de marionnettes.

Renzaburo s’imaginait déjà les ennemis que son Kobura allait affronter. La stupéfaction et la peur qui seront les derniers témoins d’une vie passée qui seraient figés à jamais sur le visage de ses victimes que la mort a emporté grâce aux Toshihide. Sur ces dernières pensées morbides, Renzaburo n’eut plus qu’à retourner à sa tâche.

La réponse fut immédiate et tellement excellente, une marionnette de quatre mètres de longueur allait offrir tellement de possibilité au duo des jumeaux. Imaginons que Gorira se cache à l’intérieur de la gueule du serpent, il pourrait en surgir afin de surprendre l’adversaire et lui asséner un coup qui pourrait éventuellement lui être fatal. Ou même, une alliance entre leurs deux affinités, car Renzaburo lui maîtrisait l’affinité Raiton alors que Fuusaichiro lmui maitrisait l’affinité de la terre, le Doton. L’aîné des frères Toshihide avait déjà imaginé de nombreuses techniques en solitaire, mais maintenant qu’il connaissait les plans de son cadet, les idées fusèrent dans son esprit à une vitesse folle. Finalement, il n’arrivait pas à décrocher ce foutu sourire de son visage tellement il imaginait la puissance de ce duo qui allait peut etre changer la face du village caché du sable. Après avoir indiqué à son ainé la taille de sa marionnette, il s’en suivit d’une annonce plutôt rassurante, finalement, les deux jumeaux pensaient toujours la même chose au même moment. Il ovationna la puissance qu’allait former l’équipe des frères Toshihide face aux autres combattants. Peut importe le pays d’origine, tous trembleraient devant la puissance écrasante des frères Toshihide. Il les voyait déjà dans le Bingo Book des « méchants ».

Reprenant son travail, il finissait alors ce qui était le visage de Gorira, lui donnant un aspect physique de gorille, comme le voulait sa description. Le visage de Gorira avait une expression de haine, souffle de terreur associé à une once de folie. Un gorille mâle par excellence. Une fois terminée, il lâcha le bout de bois et en reprit un autre pour faire cette fois ci l’arrière du crâne. Bon, mis à part les détails, il allait rapidement terminer cette partie. Il passerait ensuite à la plus grosse partie, le buste, qui allait receler le plus gros des gadgets et pièges en tout genre.

Une heure passa, Fuusaichiro venait de terminer la tête, avec les détails et les pièges qui en ferait une marionnette d’attaque. Une bombe à senbons, une bombe fumigène et un tuyau qui allait servir à expulser le chakra sous la forme des techniques liées à la nature de chakra de Fuusaichiro. Sans perdre un instant, l’aîné avait pris un énorme bloc de bois et c’était mis à tailler l’intérieur, vidant le bloc du plus gros, en prenant soin de ne pas retirer petit bout par petit bout, histoire de faire de cet excès quelque chose de récupérable. Ce fut que trois heures plus tard, dans le calme le plus absolu qu’il termina de vider ce qui allait être le corps de Gorira. Fuusaichiro y installa ensuite des gonds afin de pouvoir ouvrir le ventre de Gorira pour en laisser sortir des pièges en tout genre. Il avait une idée très précise de ce qu’il allait faire.

« Tu en es ou ? »

Après quatre heures de travail acharné, Renzaburo en était aux trois quarts du corps de sa marionnette. Il n’avait pas été difficile de continuer son œuvre quand il avait saisi la technique à adopter pour sculpter les anneaux du reptile. Il les avait enchaînés en un rien de temps. Chaque pièce augmentait légèrement de diamètre mais le mode opératoire pour sculpter les pièces de bois restait le même. Il venait donc de finir la majeure partie du corps et il avait truffé chaque anneau de pièges diverses : senbons, fumigènes et kunaïs.

Même si la méthode était acquise, Renzaburo commençait à se lasser de faire toujours la même chose. Il décida de laisser les anneaux du serpent pour s’attaquer à la tête. Il prit un morceau de bois qu’il commença à tailler. Avant de débuter, une idée lui vint à l’esprit. Et si la marionnette de son frère pouvait se dissimuler dans la sienne ? Cette idée raviva l’excitation de Renzaburo. Il s’imaginait la scène ! Il laissa donc la pièce de bois qu’il avait pris pour en prendre une nouvelle. Il en prit une plus grosse cette fois-ci. L’idée de ce fameux combo avait ravivé sa flamme artistique. Tandis qu’il se mettait au travail avec encore plus d’ardeur que d’ordinaire, Fuusaichiro lui demanda où il en était. Il acheva les coups de maillet qu’il donnait sur son burin en ferraille avant de lui répondre.

-J’ai presque fini le corps et là j’attaque la tête là. Je viens d’ailleurs de penser à quelque chose. Imagine que Gorira puisse se cacher à l’intérieur de Kobura..

La nouvelle arracha un sourire encore plus carnassier à l’aîné des Toshihide. Renzaburo devina que son frère avait déjà eu cette idée. Décidemment il ne se passait pas de ce lien qui les unissait. Il retourna à son boulot puis il se dit qu’il serait bien de retourner la question à son aîné.

-Et toi alors ça avance comment ?

Finalement, les deux frères avaient encore pensés à la même chose. C’était un étrange lien qui les unissait tous les deux. Apparemment, c’était ce lien que partageait les jumeaux. Dès que l’un se posait une question, l’autre y répondait sans que le premier ait ouvert la bouche. Lorsque l’un pensait à une chose, l’autre pensait immédiatement à la même chose. Si l’un avait froid, l’autre tremblait ; si l’un tombait, l’autre avait mal ; si l’un était triste, l’autre pleurait ; si l’un mourrait, l’autre le rejoindrait. Parfois, cette étrange télépathie pouvait faire peur, même aux frères Toshihide qui s’y étaient habitués depuis tout petit. Là, sur l’instant, Renzaburo venait de penser exactement la même chose que son ainé, sauf que lui venait de l’exprimer, arrachant ainsi un grand sourire à son frère. Ils venaient tous deux de penser que Gorira pourrait effectivement sa cacher à l’intérieur de la gueule de Kobura, la marionnette de Renzaburo pour ainsi produire un effet de surprise certain.

Après quelques minutes de suspens, Renzaburo répondit à son frère qu’il avait enfin terminé avec le corps et qu’il attaquait désormais la tête de sa marionnette, les deux frères avaient procédé contrairement, car le cadet avait commencé par le corps alors que l’aîné lui avait commencé par la tête de sa marionnette. Lui retournant la question, Renzaburo voulait également savoir où en était son frère quant à la construction de Gorira, mais celui-ci préféra garder un long silence, pendant quelques heures, les deux maître en Kugutsu ne dirent mots, car ils se concentrèrent sur leur travail respectif. Halala, cette fameuse scène de combat qu’il avait en tête. Mais là où ils pourraient réellement voir la faiblesse de leur marionnette, ce serait en un contre un, les deux shinobis allaient donc devoir s’affronter.

Une fois que sa marionnette eut été terminée, il utilisa la technique de Kugutsu lui permettant de la contrôler et joua avec ses articulations, histoire de voir s’il n’y avait pas de défaut apparent. Apparemment c’était bon, enfin, en première vue ! Le combat allait réellement mettre un terme à la construction de Gorira. Scellant sa marionnette dans un parchemin prévu à cet effet, il attrapa le parchemin et l’inséra dans une poche à parchemin dans sa veste avant de regarder son frère avec un grand sourire satisfait.

« Alors, on se le fait ce combat ? »

L’aîné de Renzaburo ne lui retourna pas de réponse. Ce dernier pensa qu’il préférait se concentrer sur son œuvre que sur la discussion. Et Renzaburo comprenait sans mal la préoccupation de son frère. Lui aussi n’avait qu’une hâte : que sa marionnette soit terminée. Lui d’ordinaire si patient, il trépignait cette fois à l’idée de voir son chef d’œuvre achevé. Il se concentra donc sur son travail. La gueule de son serpent était assez large pour que Gorira y loge et Renzaburo en profita pour y ajouter quelques mécanismes et pièges supplémentaires. Il posa donc l’imposante tête reptilienne avec les pièces qu’il avait déjà finies. Il jugea la quantité de travail qu’il lui restait avant « l’étape finale » et quand il se rendit compte qu’il ne lui restait plus grand chose à faire, son impatience atteint son paroxysme.

Il redoubla d’efforts. Ses mains étaient animées d’une énergie débordante, propre aux marionnettistes lorsque ces derniers devaient manipuler leurs armes fétiches. Les pièces de bois s’enchaînèrent rapidement. Il ne lui resta plus qu’à assembler le tout. Tandis qu’il terminait ceci, il repensa à cette fameuse dernière épreuve qui l’attendait. La meilleure façon de voir si une marionnette était efficace ou pas. C’était en la testant en plein combat. C’était là que le fait d’avoir un frère jumeau spécialisé dans le même genre de techniques était utile. Car tester une nouvelle marionnette dans le cadre d’une mission pouvait présenter de gros risques.

Renzaburo prit un peu de recul pour observer le corps inerte du monstrueux serpent qui débordait de son établi de travail. L’émotion le fit sourire jusqu’aux oreilles. Il tendit ses deux mains devant lui, concentra son chakra au bout de chaque doigt et tissa les fils de chakra qui le reliaient à son Kobura. Il en ressentit un immense plaisir. La sensation de voir le fruit de son labeur se mouvoir tel un véritable serpent était quelque chose de tout à fait exquis. Il s’assura du bon fonctionnement des mouvements de base. Tout semblait en ordre. La voix de Fuusaichiro le tira de sa réflexion. Renzaburo sut qu’il était maintenant temps de faire combattre Kobura.

-Oui accorde moi juste quelques minutes j’arrive tout de suite.

Il avait répondu en relâchant son emprise sur sa marionnette tandis qu’il allait chercher un rouleau d’invocation sur un coin de l’établi. Il scella Kobura à l’intérieur et il rangea ensuite le bout de papier à sa ceinture. Il le glissa dans un étui spécialement conçu pour l’occasion. Tandis qu’il rangeait ses outils, l’excitation commença à monter. Il allait enfin voir son chef d’œuvre en action. Une fois l’établi rangé, il se retourna vers son frère qui l’attendait à la porte. Renzaburo perçut dans le comportement de son aîné la même impatience qui l’habitait à ce moment-là. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, il lui accorda un regard et il lui demanda avec un sourire en coin :

-Alors on y va ?