Dans une petite ruelle cachée derrière les maisons de pierres de la Cité du Crépuscule, plusieurs hommes courraient de toutes leurs forces comme pour essayer de fuir à monstre qui les prenait en chasse. Cependant, après trois minutes de course, ils se retrouvèrent face à une impasse leur retirant toute issue de secours. Alors qu'ils se retournaient avec effroi, des filaments carmin les projetèrent violemment en arrière. Doucement, ils glissèrent le long des murs jusqu'à se retrouver affalés au sol en train de gémir dans la peur et la souffrance.

Laissant la lumière légèrement en contre-jour venir refléter la couleur rougeoyante de tes pupilles, tu te rapprochais pas à pas d'une lenteur calculée. Chaque fois que tu posais un pied au sol, tu les voyais trembler de plus en plus. Chaque fois que tu avançais d'un mètre, tu sentais l'angoisse pénétrer leur pensée. C'était un spectacle tellement pathétique.

Malgré la prise de pouvoir de la comtesse sur le trône du Seigneur du vent, il existait encore des rats qui continuaient à roupiller dans l'ombre. Bien que leur nombre avait fortement diminué, ils persistaient toujours comme une tache qui refusait de s'effacer. Devant ces magnifiques visages peints dans la crainte, tu restais de marbre tel un monstre de sang-froid avec seulement un léger sourire diabolique pour compatir avec eux.

« Pauvres créatures, me rencontrer pendant que vous effectuez vos basses besognes, c'est sans doute votre plus grande malchance. Comme je vous plains.. Mais il faut aussi dire que vous êtes plutôt inconscient, faire cela en plein jour sans prendre de précautions et me tenir tête alors que je vous mets en garde contre vos actes.. C'est comme si vous renoncez de vous-même à votre misérable petite vie. »

Poussant un soupire, tu écrasas le visage du jeune homme en face de toi avec la pointe de ta semelle avant de l'éjecter en arrière pour le faire rejoindre ses camarades aux pieds du mur. Devant leur puissance pitoyable, tu n'avais même pas besoin d'utiliser ta force pour leur faire mordre la poussière. Stupides brigands. Stupides malfrats.

Cependant, tu te fis interrompre dans ton instant de joie par l'arrivée d'une ombre assez inattendue. Te retournant avec un grand sang-froid, tu dévisageas le nouvel inconnu avec une certaine méfiance avant d'étirer un doux sourire bienveillant devant ces pupilles carmins semblables aux tiens.

« Je ne m'attendais pas à rencontrer un membre de la famille dans cette petite rue. Vous ne semblez pas faire parti de leur groupe, désirez-vous quelque chose ? Ketsueki Tsubaki, enchantée. »