Décrivez ici votre personnage physiquement (450 caractères minimum)

Tu le sais, n’est-ce pas ? Ces regards que l’on te lance lorsque tu avances. Ces murmures qui se passent de commentaire lorsque tu es présent. Ils te sont destinés. Les gens voient l’azur de tes yeux où la flamme de vie n’a jamais brillé. Ils comprennent le blond de ta chevelure, de plus en plus cendré à chaque année vide de vie qui orne ta vie. Lorsque tu manges, tu sais qu’on te regarde également. Tes canines soigneusement limées de tes propres mains pour te défendre et mordre attirent plus que la curiosité, mais tu ne te sens pas concerné par ces problématiques humaines. Peut-être devrais-tu ? Tu es des leurs sans l’être à la fois. Réfugier derrière l’inexpressivité de ton visage, tu ne prends que le soin de ton regard, protégeant le secret de ta fragilité vasculaire. Pourquoi le fais-tu donc ? Monstre déjà, penses-tu effrayer plus encore lorsque tes pupilles se teignent de rouge lorsque tu forces ?

Ridicule. Tu es ridicule dans ta tenue tirée à quatre épingles, blanche et immaculée. Rien qu’elle suffit à te distinguer de tout le monde, te placer sur un piédestal qui n’est pas le tien. Hélas, tu ne sais que trop bien que tu n’es dissociable de cette dernière. Elle est ton obéissance et ta révolte en un – la couverture parfaite des cicatrices ornant ton corps comme le passé qui te perturbe ainsi que le bijou que tes faux-parents aimeraient que tu sois. Sans elle, tu n’es rien – avec, tu es un précieux guère-plus-que-rien. Est-ce la vie dont tu rêves ? Les mots que tu recherches ? A chacune des épingles trop enfoncées et rongeant ta peau, s’infiltrant sous elle, tu te sens à la fois prisonnier et libre. Pourtant… Elle restera indissociable de toi car tu n’as que faire d’être une vulgaire photo dans un cadre au milieu de ton salon.

Décrivez ici le caractère de votre personnage (450 caractères minimum)

Tu es indifférent – que ce soit à la souffrance ou à l’amour des autres, tu te sens incapable de partager, de ressentir. C’est plus fort que toi, telle une deuxième peau bâtie de milliards de carapaces qui, espérais-tu, te protégeraient. Pauvre sot. Tu n’es que la coquille d’un humain, animé par le vide qui t’habites. Rester immobile pendant des heures à ne rien faire, ne pas sourciller, en attendant que quelque chose se produise – penses-tu qu’ils sont nombreux à le faire à part toi ? Et quand tu t’obliges à sourire, penses-tu qu’ils ne comprennent pas que ce n’est qu’une farce ? Quoique tu fasses, tes yeux resteront le vide cruel qu’ils ont toujours été. Et cela te joue des tours, tu le sais. Incapable de prévoir. Incapable de voir au-delà de ce qu’on te donne. Tu ne te considères ni avenir ni passé, tu n’es que présent. Vivant sur un coup de tête, sur une impulsion ou une autre que tu ne sais réprimer, tu cours à ta perte. Mourir ou vivre, aimer ou souffrir – ce ne sont que des notions vides de sens pour toi qui n’éprouve aucun plaisir. Alors tu restes, téméraire et droit comme un piquet, alors que la mort s’approche – pour la seule et bonne raison que tu n’es pas capable de la craindre. Quelle honte !

Tu n’as aucune éducation sur ce qu’il faut et ce qu’on peut – un rien te limite et tu n’arrives pas même à le nommer. Sans être mauvais, tu n’es pas bon. Un légume que l’on arrose. Tu n’es qu’un légume que l’on arrose. Avoue ! Pourtant… Pourtant tu n’es pas stupide. Tu admets qu’il existe un espoir pour toi si tu t’éloignais des faciles tentations te permettant de goûter à d’autres mondes. Si seulement le mollusque influençable que tu es obtenait les bonnes influences, les bons conseils, les bons amours… Pourquoi espères-tu encore ? A ne pas te penser comme les autres, tu remarques trop facilement ce que les gens éprouvent, ressentent. Tel un fou, tu vois les émotions des autres, comme si elles te parlaient, s’adressaient à tout – et pourtant, tu demeures stupide à ne pas savoir les interpréter, trop ennuyé par leur présence…

Réputation : Un fantôme. Loin du transparent que l’on ne voit pas, tu es le fantôme hantant les rues, attirant les regards et le dégoût. Celui à qui on ne parle pas. Celui dont on se tient loin. L’enfant étrange que tout le monde dévisage sagement alors qu’il n’attend que qu’on lui tende la main…


Racontez ici l'histoire de votre personnage (2500 caractères minimum)

Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Que veux-tu ? – Tu détestes ces trois questions, n’ayant réponse à aucune d’elles. Orphelin ou mal-aimé autant que tu te souviennes, tu renies les souvenirs de ceux que tu as considéré comme parents bien qu’ils ne l’étaient guère. Né dans une coque en soie qui n’aurait du être, tu es un tout et un rien à la fois. Un ensemble de gênes, de tristesses et de vies rassemblées en un point culminant, vaillamment attendant la pire des chutes avant la mort. Un ensemble de probabilités ratées, voilà ce que tu es. Comme la pluie battant contre le sol le jour de ta naissance, tu t’effaces de plus en plus chaque jour. Mais moi… Moi je possède les réponses aux questions qui t’échappes. Si seulement tu acceptais d’écouter…

Né dans un lointain noyau du clan Yamanaka de parents obsédés par une pureté du clan qui n’a jamais réellement existé, tu demeures l’un d’eux sans le savoir ni le maîtrise – mais tu apprendras. Erreur d’un eugénisme naissant, tu es un amas de tares qui ne s’effaceront jamais, inscrites cruellement en toi. Elevé au sein de ta mère, tu demeures incapable de te souvenir de son visage ou du son de sa voix – pour cause, nourrisson déjà tu gisais dans le sang de tes géniteurs lorsque des bandits, profitant de l’anarchie, envahiront votre maison pour dérober. Pourquoi ont-ils vu en toi plus qu’une victime, mais un trésor à emporter plutôt qu’achever ? Personne n’a de réponse à ça, mais c’est tristement eux que tu vois comme figure parentale. Devrais-tu ? Je te dis que non.

Battu, violé, maltraité, mal nourri – tu es l’incarnation de la carence affective, de l’enfant à qui la propreté a été enseignée par le biais de couteaux plantés çà et là. Quoi que tu fasses, quoi que tu penses, quoi que tu veuilles, tu étais à la fois trop et pas assez. Victime de la drogue dès ton plus jeune âge, c’est une passion presque obscure que tu as développé pour l’illicite qui te permets, quelques instants seulement, d’oublier ce que tu as été autrefois. Ton cœur souffre mais tu ne l’entends pas, perdu dans le noir que tu vois dans ce monde. Chaque jour, la violence t’envahissait de plus en plus, corrompant la pureté du cœur de l’enfant – et tu lui tenais tête, oh tu lui tenais tant tête que cela tua toute l’affection en toi. Destiné à survivre, indifférent de la mort, dès le plus jeune âge tu devais prendre soin de toi, panser tes blessures – et commençant maladroit, tu es devenue rapidement autodidacte et de mieux en mieux.

Un jour, cependant, tu fût abandonner. Etais-ce pour le meilleur ou pour le pire, ton cœur seul tranchera – cependant, c’était le brin d’espoir qui te maintenait en vie tout ce temps-là qui se montra à toi. Libéré, délivré, tu ne savais plus où aller, seulement content de ne devoir retourner d’où tu venais. Recueilli par un orphelinat de Hi, tu demeuras celui en marge de tous les autres. Combien même tes capacités manuelles à soigner se firent positivement remarquer, tu craignais le contact et la vie, imaginant les pires sévices venant d’enfants comme toi. Peu à peu, cependant, tu commenças à t’ouvrir – les lacunes monstrueuses en éducation que tu avais te faisant réellement défaut. Ce n’était pas de la sympathie. Pas de l’amitié. Tu étais un symbiote qui aidait son prochain en échange d’aide également. Une relation n’engageant à rien – et le jour où on te proposa l’amitié tu refusas aussitôt.

Pourquoi toi ? Tu ne sais pas. Remarqué par un couple de Konohajins, probablement ayant charmé leur égo par ton obéissance ne connaissant aucune limite et aucune frontière, tu acceptas de les suivre, devenant leur fils. L’amour qu’ils te portent, tu ne sais que trop bien être incapable de le rendre – tu le leur as dit, plusieurs fois. Pourtant, ils ne s’en soucient guère, acceptant ce rien comme une preuve d’affection. Sont-ils idiots ou juste désespérés ? Tu te demandes souvent, mais en attendant, tu restes gentiment entre leurs bras. Ils sont une douceur que tu n’as jamais connue. Un baume envoutant et berçant les démons de ton cœur. Alors après tout, pourquoi pas ?

C’est eux qui remarquèrent ton appétit cruel pour bien trop de substances et, s’ils cherchèrent à t’en préserver, ils n’eurent le cœur de t’en priver. Suivant leurs recommandations, tu terminas l’école simple et shinobi également, devenant un Genin de la feuille comme tant d’autres. Au cours de ton parcours, tes capacités à prendre en charge des blessures furent même suffisamment remarquées pour que l’on te proposer un approfondissement de la formation de ce côté-là que tu poursuis, sans conviction. Tu ne t’intègres pas. Tu le sens. C’est plus fort que toi. Incapable de coexister et cohabiter, tu es une fois de plus cet intrus – mais n’est-ce pas toi qui te mets à l’écart ? Demande-le-toi. De toute façon, ta décision est prise n’est-ce pas ? Les vannes lâcheront un jour et tu le sens aussi – si tu ne parviens pas à ressentir d’ici là, qu’est-ce que tu deviendras ?