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Toujours si sûr de lui, toujours si arrogant, le Yôgan n’adressa pas un regard à Kenjin qu’il venait d’attaquer, pensant certainement l’avoir calmé pour un moment. Son sourire fou restait accroché à ses lèvres tandis qu’il gardait toujours fermement sa prise sur le cou de Len, résistant à y mettre plus de force pour lui briser simplement après le sarcasme du roux ... Il hésitait... Mais non, ce serait bien trop rapide et ennuyant.

« Ta voix m’est encore plus insupportable... ! »

Il préféra faire s’écouler une petite quantité de lave sur sa paume pour amocher le cou du Bakushô, de quoi lui laisser un joyeux souvenir, s’il parvenait à survivre à leur affront.

Le fou aurait pu continuer sa torture s’il n’avait pas affaire à un Suzurane en face de lui. Contrairement à ce qu’il avait pensé, ces marques sur sa peau n’étaient pas de vulgaires tatouages. Le bruit sourd, de deux côtes qui se cassent et un gémissement de douleur fit disparaître le sourire carnassier de l’ennemi des deux Iwajins. Et ce n’était pas la seule offensive dont il allait faire les frais et payer pour les avoir sous-estimés. Lâchant le Bakushô, celui-ci en profita immédiatement pour soutenir son coéquipier.

Le Yôgan laissa échapper un cri de douleur mélangé à de la rage. Son visage ruisselait de sang à cause des explosions des deux serpents lui ayant fondus dessus. Son dos heurta le tronc d’un arbre alors qu’une bourrasque le repoussait plus loin. Un genou à terre, il se tenait le buste d’une main, haletant. Le sang coulant sur ses joues accentuait son regard perçant, fou, et sombre. Il ricana dans sa douleur, un rire nerveux, agacé...

« Les petites fiottes dans votre genre, fières de leur petite parade me dégoûte... Définitivement, vous gazer ne me suffira pas... Je veux vous voir agoniser... »

Ses doigts ensanglantés formèrent des signes, puis de leur bout jaillirent des filaments d’eau à haute pression, qui se précipitèrent dans votre direction, votre ennemi s’assurait que vous ne l’esquiveriez pas, puis il forma de nouveaux mudras, profitant de votre mouvement, pour cette fois plaquer ses mains au sol. Ce dernier se mit à trembler, puis de puissants geysers d’eau brisèrent la terre sur toute la zone vous concernant, manquant de peu de toucher les marchands. Qui se mirent à hurler de plus belle, vous criant de le tuer ou l'arrêter au plus vite.

Le Yôgan venait d’utiliser énormément de chakra pour en finir avec les Genins et se trouva vite essoufflé par ses consommations, il en avait fini de les sous-estimer.

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Des trous béants parsemaient le sol herbeux, des colonnes d’eau brûlante et particulièrement puissantes s’élevaient sur la zone, perforant les obstacles sur leur passage. Un vrai champ de mines, la clairière n’était plus dans cette partie de la forêt. Le Yôgan affichait un rictus mêlant sa folie habituelle et la douleur de ses côtes cassées. Il s’élargit en voyant que sa première attaque avait porté ses fruits, même si ses sourcils se froncèrent en voyant l’attitude complètement différente du Suzurane. Voilà que ce dernier le rejoignait dans sa folie débordante, sans qu’il puisse comprendre par quel processus cela était possible.

« Amène-toi si tu peux ! »

Les geysers n’avaient pas fini leur travail et l’utilisateur de lave savait que le tatoué risquerait gros à vouloir s’approcher. Celui-ci lui fonçait dessus à toute vitesse. Trop vite pour esquiver une colonne d’eau qui lui barra la route, attendant de le toucher pour le brûler sévèrement. Persuadé de le toucher, le fou pesta en voyant la zone recouverte de vapeur suite à l’intervention du Bakushô.

« J’aurai dû te briser la nuque... ! »

Ne voyant plus très bien devant lui et par conséquent, son assaillant, il se contenta de se protéger, faisant couler sur ses avant-bras de la lave plus solide à l’aspect proche de la roche, assez épaisse pour réceptionner le poing de l’Iwajin, mais pas la totalité des dégâts pour autant. Le poing de foudre brisa le reste de sa protection et atterri sur son poignet, où il ressenti une vive douleur. Il n’était pas cassé mais assez amoché pour être difficile à utiliser. Comme si cela ne suffisait pas, des projectiles fusaient dans l’air, à travers la vapeur obstruant la vue. Le roux avait fait un pari risqué, son coéquipier était de dos, faisant face au Yôgan, il risquait lui aussi d’être touché par son attaque relativement puissante.

Par chance, les shuriken, malgré leur diamètre augmenté par le fuuton, ne touchèrent pas le genin. En revanche, le Yôgan ne put rien faire, il se fit touché à plusieurs endroit, lacéré par les cercles de vent tranchant. Son dos heurta l’arbre derrière lui, le maculant de sang. Toutes ces douleurs accumulées le firent doucement perdre ses forces, sa vue se troubla. Mais il ne pouvait pas juste en finir ainsi... Crachant du sang, il parla encore :

« Votre tour, arrivera un jour bande de vermines... J’en emmènerais encore dans le néant ! »

Il leva faiblement son bras, et activa sa technique sur les marchands. Il voulait en tuer encore le plus possible, se servant de ses dernières forces, un premier succomba dans les mêmes douleurs que ses autres compagnons. Le second eu plus de chance, épuisé, il ne parvint qu’à le brûler sommairement, sans parvenir à terminer sa technique. L’inconscience l’avait gagné et son bras retomba le long de son corps, avant que ce dernier ne tombe en avant. Il restait vivant, mais sans soins dans les prochaines heures, succomberait à ses blessures.

Sa technique d’emprisonnement se désagrégea lentement, libérant les marchands restants, le calme retombait. Le Suzurane voyait les effets de son sceau disparaître et les douleurs de tous les dégâts qu’il avait pris se manifester, lui aussi aurait besoin de soins important.

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Du côté du village et du temple, des renforts se précipitaient dans tous les sens. Lorsque les Iwajins reviendraient vers eux, ils seront informés du nombre de morts assez conséquent, ainsi que de celle du groupe d’enfants. Le responsable avait eu le temps de prendre la fuite après le carnage. Ils avaient fait le choix le plus judicieux en tant que shinobi, mais certains des parents encore vivants n’étaient pas de cet avis, aveuglés par leur douleur. La fumée violette restait aussi le principal sujet sur toutes les lèvres.

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