Cela faisait peu de temps que j'avais rejoins une équipe. Assez de temps pour me familiariser un minimum avec ma sensei, Riba Yell, et ma coéquipière, Aizawa Izumi. Il s'agissait là de deux gogyou. Oui, je tombais dans une équipe aux personnalités très liées à la nature et à la force des éléments. L'eau, le feu, la bestialité, étaient des choses qui définissaient en partie notre équipe. Pour moi en tout cas, c'était aussi mes premiers pas en tant que genin du village de la feuille. Car rappelons le, je n'avais décidé de passer le concours que tardivement quand je m'étais résolu au fait que je n'aurais rien d'autre de mieux à faire, et que quitte à avoir un boulot, autant que ce soit ça. La même voie que mes parents, allez !

Le rendez-vous était donné aux terrains d'entraînement aujourd'hui. Et tandis que je loupais mon réveil car j'avais mis mes bouchons dans les oreilles, ce fut Mokusai qui vint me réveiller en me secouant activement. Hier soir un type jouait de la flûte dans la rue, m'empêchant de dormir. Ce matin, le même type jouait encore de son instrument. Il jouait le même air, à trois variations près pour faire croire qu'il changeait alors qu'il n'en était rien. Je soufflais pour expulser la haine que je ressentais envers cet inconnu qui m'avait forcé à mettre des bouchons en caoutchouc dans les oreilles pour dormir. Je regardais enfin l'heure qu'il était.

« Merde ! »

Je sautais du lit et me préparai à la va vite. La gamelle de Mokusai était vide de croquettes, au moins il avait tout mangé avant que je ne me réveille. Quant à moi, je mangeais sur la route une boule de pain complet qui aurait été meilleure avec quelque chose à tartiner dessus. Sautant de toits en toits, je me rendis compte que je ne savais même pas à quel terrain d'entraînement nous avions rendez-vous. Mais il fallait y arriver vite. Par chance, mon fidèle Mokusai connaissait bien l'odeur pure et humide de notre sensei depuis le temps qu'on passait du temps avec elle. Il était parvenu à la retenir. Moi ce n'était pas encore trop ça, mais ça allait le devenir aussi, il me fallait simplement un peu plus de temps que Mokusai pour retenir des odeurs pour le moment.

« Tu peux suivre la trace de Yell-sensei ? » lui demandai-je donc.

Il répondit à l'affirmatif sans broncher. En un instant il bondit dans une direction qui semblait la bonne.

« Super ! »

Je le suivais donc. Nous allions vite et nous tenions la cadence tout le long du trajet. Nos footing et randonnées régulières nous servaient au moins à être efficace dans les courses où il fallait compter sur la condition physique.
J'arrivais finalement avec une ou deux minutes de retard seulement, c'était une bonne performance. Car ça aurait pu être bien pire en me réveillant quinze minutes avant l'heure prévue. Même Izumi n'était pas encore là quand je me montrais aux côtés de mon ninken au pelage noir.

« Hello Yell-sensei. On dirait qu'il va faire gris aujourd'hui. » ajoutai-je.

Le ciel avait une sale couleur en effet. Un gris qui n'annonçait pas, ou très peu de soleil.

Une team. La première de ma carrière de shinobi, bien que mon poste d'enseignante à l'Académie m'avait valu d'entraîner et d'initier à l'apprentissage de nombreuses jeunes pousses. Pourtant, avoir mon équipe n'avait rien de semblable. Les genins que j'entraînais étaient habilités à partir sur le terrain et à risquer leur vie : une pression supplémentaire sur l'efficacité de mon enseignement pour la leur garantir...

Mais cela faisait déjà un mois que la team Pakku avait été formée avec pour l'instant deux étudiants prometteurs : des adeptes ou amoureux de la nature, tout comme moi.
Il était important à mes yeux que nous ayons une conception des choses commune. C'était là le trait même du nom que je nous avais choisi : la meute. Bien au delà d'une formation d'équipe, une véritable famille.
L'aspect combatif de notre équipe shinobi n'était en effet pas le seul sur lequel j'accordais une importance. La psyché de mes élèves l'était tout autant car capable de faire surgir des sentiments ou des problèmes au mauvais moment mettant en péril leur vie. Loin de moi l'idée de me mêler de leur sphère privée mais ils savaient qu'ils pouvaient m'en parler sans tabou ni agacement de ma part, bien au contraire.

Je ne pouvais pas vraiment affirmer que ce trait maternel relevait de mon rôle de mère parce qu'il me semblait avoir toujours été avenante et compatissante envers mes pairs mais le soucis que je pouvais me faire pour ces jeunes adultes y puisait probablement sa source d'une certaine manière.

Pourtant, mes sessions d'entraînements étaient pleines de conseils mais également rudes, contrairement à ce que l'on pourrait penser avec les valeurs que je clamais. Mais tout ceux qui me connaissaient savait quelle acharnée des efforts j'étais. Parce que c'était la seule garantie pour eux d'espérer s'en sortir en situation difficile.

La volonté. La combativité. La loyauté. Tout autant de préceptes que je souhaitais leur transmettre pour qu'ils survivent et puissent venir en aide à leurs frères et sœurs.
La pression résidait pour moi dans le fait d'espérer être à la hauteur des enseignements de ma propre sensei aujourd'hui Hokage. Je souhaitais lui faire honneur en me servant du propre apprentissage que j'avais suivi à ses côtés.

« Bonjour Kuroba ! Raison de plus pour entraîner ton flair sous la pluie alors ! »

Répondis-je à mon élève Inuzuka qui venait d'arriver sur notre lieu de rendez vous.
Il était assez discret mais ce n'était pas un mal pour le pisteur qu'il souhaitait devenir.

« Bonjour à toi aussi Mokusai ! »

Après tout, son ninken aussi faisait parti de l'équipe.
M'approchant doucement, je m'abaissais à sa hauteur et lui tendis ma paume sans qu'il n'en ai rien à faire.

« Rhoo... Tu vas continuer à m'ignorer longtemps ? »

Plaisantai-je en souriant. J'avais plutôt la côte avec les animaux en général. Peut être parce que j'étais une part même de la nature à travers mon élément... Peu importe.

Se faisant, je me redressai pour mieux accueillir notre deuxième petite retardataire.

« Salut, Izumi ! Eh bien... j'espère que vous êtes en forme car j'ai préparé un entraînement encore plus intensif que la fois dernière ! »

Izumi possédait un trait bien commun à moi même : c'était aussi une Gogyou. Mais son tempérament de feu fidèle à son élément n'avait rien de semblable à la nature opposée de mon eau globalement calme même si parfois impétueuse.

« Kuroba, on va travailler ton esprit d'équipe avec Mokusai ! Je veux que vous arriviez a vous concordez même si vous veniez à être séparés pour une raison quelconque. »

Je lui désignais un haut mur s'étendant sur une longue ligne.

« Mokusai va commencer son parcours de l'autre côté tandis que tu longeras de ce côté ci. Mets toi en situation réelle. Imagines que tu ne peux pas briser ce mur mais simplement parvenir à aller au bout pour trouver une issue afin de rejoindre ton ninken. Vous rencontrerez tous les deux des obstacles durant votre parcours. Mokusai devra se débrouiller seul pour progresser et te rejoindre ou faire en sorte de tenir jusqu'à ce que tu lui prêtes assistance ou inversement. Cet exercice allie rapidité et précision pour que tu puisses intervenir le plus rapidement possible pour venir en aide à ton ami en mauvaise posture. Il te faudra aussi faire preuve de prudence. Observe bien ton environnement et ne te laisse pas aveugler par la seule idée de le sauver sans prêter attention au reste, au risque de te faire surprendre. »

L'air sérieux, je m'éloignai un peu du jeune homme et me rapprochai de sa coéquipière :

« Quant à toi, Izumi, on va optimiser tes possibilités d'élémentaire. »

Quelques mudras plus tard et cinq clones aqueux de moi même face à la jeune femme, je repris :

« Ils ne bougeront pas de leur position. C'est à toi de les détruire en utilisant uniquement des techniques qui sont propres à notre nature de Gogyou. C'est à dire pas de bête coup enflammés qu'un manieur katon pourrait aussi faire. Les clones resteront sur place mais cela ne les empêchera pas de se défendre lorsque tu te décideras à les attaquer. A toi d'analyser la situation et de la tirer à ton avantage. »

Reculant de quelques pas, j'ouvrais les hostilités :

« Allez y ! »

La sensei, avec sa tignasse bleue, rétorqua que je devrais en profiter pour entraîner mon flair sous la pluie. Mettre ce mauvais temps à mon avantage en somme. Mais je devais dire que d'un point vue loin de l'entraînement et des techniques ninja, j'appréciais les mauvais temps. Les temps de pluie, les ciels gris, les temps humides et frais : c'étaient des choses qui me convenaient. Et je les préférais de loin à des temps arides et secs. Mon ninken avec son pelage dense et noir était assurément du même avis que moi. Celui là fit le snobe avec Yell-sensei qui s'approchait pour le saluer. Je ne fis rien de spécial et souriais juste un peu en voyant la scène. C'était simple à comprendre, il jugeait qu'il ne la connaissait pas encore assez pour lui permettre ce genre d'affection. En faites, il appréciait rarement les caresses venant d'inconnus.
Pus tard, Izumi arriva, je la saluais amicalement avant que Yell n'annonce que l'entraînement allait être plus intensif que la fois dernière. Du challenge, vraiment ?

Je haussai d'abord un sourcil en entendant « esprit d'équipe avec Mokusaï », car je pensais que nous étions quand même déjà bien avancés depuis le temps, même si des progrès restaient toujours à faire. J'écoutais donc la suite des explications concentré. L'exercice consistant en un parcours semé d'embûches pour rejoindre Mokusai, et inversement pour celui-ci. Il fallait que chacun de nous puisse tenir suffisamment longtemps ou rejoindre l'autre dans les plus brefs délais.

« D'accord je vois, » dis-je.

Elle passa ensuite à l'exercice de ma coéquipière, plus en adéquation avec la nature et le pouvoir de celle-ci.
Après ça, le top départ, et les hostilités commençaient.
Le mur était là, me séparant de Mokusai qui se trouvait de l'autre côté. On ne pouvait voir par dessus. Si je me concentrais avec mon flair et mon chakra, je pouvais juste sentir l'odeur reconnaissable par mille de mon chien. Et donc connaître sa position précise. Lui pouvait en faire de même.

« Allez Mokusai on y va ! » dis-je un peu fort pour qu'il m'entende de l'autre côté.

Nous nous élançâmes chacun en même temps. Je le sentais toujours qui avançait de l'autre côté lui aussi. Qui sait les obstacles que mettrait la sensei sur notre chemin jusqu'à l'autre bout de ce mur...

L'assaut débuta, mes cinq clones attendant de voir quel sort leur réservait l'élémentaire de feu tandis que j'observais avec attention le moindre de ses mouvements, en retrait.

Les attaques qui usaient de nos facultés d'élémentaires étaient un bon moyen de prendre notre cible au dépourvu car les gogyou étaient peu nombreux et il était rare de tomber sur un adversaire en ayant déjà affronté. C'était un bon stratagème pour se donner l'avantage a condition de dévoiler notre carte maîtresse au moment adéquate.

Elle commençait avec un bras changé en feu pour venir agripper l'une de mes copie avant de raffermir sa prise avec son autre bras ainsi modifié. Une bonne tactique, si je n'avais pas l'ascendant élémentaire... Mon clone se dématérialisa sous sa forme aqueuse, laissant de la vapeur s'élever alors qu'il se dégageait par la brèche dans le feu ainsi formé.

« L'effet de surprise est important, d'autant plus en étant gogyou, mais il faut aussi penser à l’éventualité d'un contre pour te permettre de rebondir. Si mon clone ripostait, il aurait pu défaire ta garde sans difficulté parce que tu as fait le choix d'utiliser tes deux bras sur lui, ce qui t'handicape pour te protéger car te rends impossible une parade suffisamment rapide. »

Je lui donnais ces conseils pour qu'elle songe a toujours assurer ses arrières. Une manœuvre n'était jamais forcément victorieuse, il fallait toujours penser à l'éventualité d'un contre de la part de l'adversaire pour s'en prémunir.

« Évite d'utiliser deux membres à la fois, ça te rend vulnérable. Si tu veux avoir plus de chance de maintenir ta cible prisonnière, préfère un combo. Ton élément est très offensif, n'hésite pas à t'en servir pour blesser tes ennemis avant de tenter de l'immobiliser. Ça aura plus de chance de fonctionner et ça évite de t'exposer. »

Je lui adressai un clin d’œil avant de me diriger vers Kuroba et son ninken de l'autre côté du rempart. Leur course avait commencé et deux autres clones se tenaient chacun de part et d'autre de la séparation pour les accabler de pièges. Des classiques fumigènes suivi d'une volée de kunai profitant de la fumée pour fuser vers leurs cibles, jusqu'au geyser suiton sortant du sol pour les déstabiliser chacun de leur côté. Les clones ne manquèrent pas non plus de créer de la pluie en attendant la vraie, simplement pour corser les choses et ne pas laisser les deux amis se repérer uniquement à l'odorat : le flair était quelque peu perturber par le temps pluvieux qui chassait et lavait les odeurs.

Cet entraînement avait pour but de les forcer a se débrouiller l'un sans l'autre, même en situation délicate. Les Inuzuka possédaient plusieurs techniques en commun avec leur ninken mais s'ils se retrouvaient séparés pour une raison ou une autre, il leur fallait quand même faire avec, ou sans plutôt. Je voulais être certaine que Mokusai sache se défendre tout seul pour ne pas contraindre Kuroba a sans cesse devoir être auprès de lui et le protéger.

Le mur se tenait entre nous deux, Mokusai et moi étions séparés. Pour ma part je ne le voyais pas, mais je pouvais deviner sa présence de l'autre côté, il avançait à la même allure que moi. Un clone de Yell apparut plus loin face à moi. Premier obstacle sur mon chemin. J'exerçai alors mes sens du mieux que je pouvais pour tenter d'appréhender l'action de ce clone. N'avions nous pas déjà subi un semblant d'entraînement en sensorialité moi et Mokusai ? Et sinon je pourrai toujours décocher un coup de griffe à ce clone pour le faire disparaître.
Cet ennemi fit éclater un fumigène à la fumée grise et blanche, empêchant l'usage normal de la vue une fois qu'on était prit dedans, et empêchant de voir ce qui en venait aussi. Comme cette volée de Kunai par exemple. Si je ne m'étais pas arrêté à la vue du fumigène, j'aurais foncé droit dedans. Heureusement pour moi ce n'était pas le cas et je les contrais à l'aide d'un kunai que je sortis de ma poche au bon moment. Le geyser qui sortit du sol par contre, m'envoya en l'air et je retombais fesses par terre l'instant d'après, le cul trempé.

Mokusai de son côté avait réussi à éviter les kunai, et il avait évité de justesse le geyser d'eau parce qu'il avançait droit vers la fumée en ayant localisé sa cible. Il fonça sur le clone aqueux en utilisant la technique des Crocs Lacérants. Il tourna à grande vitesse sur lui-même pour arriver comme une tornade en forme de perceuse sur le clone et en venir à bout.

Ce fut juste à ce moment là que la pluie commença à tomber. Une pluie qui n'avait rien de naturel si je ne me trompais pas. Yell-sensei voulait sûrement gêner notre flair en ajoutant de l'humidité dans l'air. Cela pouvait en effet nous embêter, jusqu'à un certain point. Car il suffisait en vérité d'accentuer son odorat pour y faire face. Les loups et les chiens ne devenaient pas handicapés à la moindre petite pluie...

Là où je pestais contre moi-même, c'était de ne pas avoir anticipé comme il fallait ce maudit geyser. Mon anticipation n'était pas encore au top. Je m'étais relevé dans la seconde et avais foncé moi aussi droit vers la fumée en utilisant les Crocs Lacérants pour balayer le fumigène et détruire le clone aqueux caché dedans.

Mais le parcours n'était pas encore terminé...

Mokusai et Kuroba réussirent chacun de leur côté à se défaire des clones mais un autre ne tarda pas a surgir pour accentuer la pluie tombante depuis peu en un véritable déluge qui se condensa vers un même point afin de se changer en raz de marée. Celui-ci se scinda en deux pour s'écouler de toute sa puissance des deux côtés du mur improvisé tandis que le reste de la pluie se changea en brume épaisse.

La visibilité ainsi réduite alors qu'un tsunami se déversait vers eux, je voulais les obliger à trouver rapidement une solution face au problème que posait la vague mais aussi, et surtout, à utiliser leurs sens. En effet, le clone restant emprunta le chemin vers Mokusai tandis que la voie demeurait libre pour Kuroba. Le canidé avait probablement entendu les bruits de clapotis à la surface de l'eau, un peu plus loin enfoncés dans la brume. Il ne s'agissait là que de mon clone qui faisait ricocher quelques cailloux de taille moyenne pour simuler une marche rapide.
Mokusai se ferait-il avoir ? La simple entente du bruit et de sa provenance le ferait-il réagir et riposter sans chercher à interpréter la nature du son ? J'ignorais le véritable caractère du compagnon de l'Inuzuka mais de ce que je voyais, j'en concluais qu'il était assez têtu et du genre hargneux : c'était bien pour ça que je voulais vérifier son mode opératoire pour appuyer sur ce point finalement dangereux pour Kuroba et lui s'il venait a faire la même erreur en véritable combat.

J'observai la scène avec intérêt mais ne manquait pas de jeter des coups d'oeil à la Gogyou qui était fidèle à elle même et finalement prévisible. Le clone qu'elle harcela esquiva sans difficulté la salve de feu qu'elle lui envoya en accentuant sa vitesse puisqu'il s'y attendait et le coup dans le dos aurait pu marcher si elle ne l'avait pas averti...

« Ne te réjouis pas si vite Izumi. Il faut savoir faire preuve de concentration en combat car la moindre erreur peut-être fatale. Contiens ton énergie. Je sais que ce n'est pas facile pour toi mais tu dois t'entraîner à te canaliser. Prévenir ton adversaire de ta position est une grave erreur si ce n'est pas pour faire diversion et amener le vrai problème d'ailleurs. »

Malgré ces reproches qui étaient davantage des conseils qui lui serviraient d'axes d'amélioration, je conservais un sourire bienveillant et annonçais la pause.

« Venez souffler un moment. Savoir reprendre ses esprits et son souffle avec efficacité est aussi un entraînement nécessaire à tout shinobi. »

Je leur tendis des bouteilles d'eau à chacun et en fournissais même une supplémentaire à Kuroba pour Mokusai.

« Le travail d'équipe est primordial. Même si cela est plus simple de faire équipe avec quelqu'un que l'on connaît bien voir très bien, il ne faut pas pour autant baisser sa vigilance du fait de ce soutien salvateur. Entraidez vous, et si vous deviez être séparés alors ne vous en formaliser pas : se focaliser là dessus et sur l'éventuel danger que cours votre coéquipier ne fera que perturber votre concentration et donc potentiellement vous nuire. Ce n'est qu'avec tous vos moyens que vous combattrez efficacement. Faire abstraction des imprévus est aussi une donnée à prendre en considération. »

Mon regard se porta davantage sur le duo Inuzuka mais cela s'appliquait également à la Gogyou de feu.

« Avoir de l'énergie a revendre est une bonne chose mais attention à ne pas la gaspiller inutilement, elle vous est précieuse. Encore une fois restez concentrer. Ne flambez pas devant vos adversaires : c'est inutile et cela ne vous laisse pas au mieux de vos capacités. Ne les prévenez pas non plus de votre position. Si vous arrivez a prendre l'avantage au point de vous retrouver dans un angle mort de votre ennemi c'est stupide de griller cette carte précieuse en ruinant vous même votre couverture. »

Là c'était clairement à Izumi que je m'adressais.

« Avez vous des questions vis à vis de l'entraînement ? Ou sur autre chose ? Vous allez maintenant pour entraîner ensemble dans un combat amical, cependant... »

Alors qu'ils y réfléchissaient voir même formulaient leurs premières interrogations, je recyclai ce qu'il restait de l'eau du tsunami pour l'étendre sur le terrain et après deux mudras la changea en glace : une maîtrise que mes élèves ne me connaissait pas encore.

« Cela se fera sur un terrain peu commun mais qu'il vous faut maîtriser. »

Ils devaient se préparer a rencontrer toute sorte de situation.

Un autre clone apparut, qui renforça la pluie tombante. Il pleuvait ainsi comme lors d'une tempête, ce qui était bien gênant pour moi et pour Mokusai. Ce qui suivit n'eut alors rien de naturel, la pluie se concentra en un unique point pour former un raz-de-marée s'écoulant de chacun des côtés du mur. La masse aqueuse avançait à bonne allure vers nous. Séparés, il fallait que chacun de nous trouve une solution pour sortir de là.
Mais je n'avais nullement le temps de me fouiller les méninges, ni d'apprendre un truc sorti de nulle part... Alors mon idée fut la suivante. J'éveillai mon animalité et mon chakra pour me faire gagner en vitesse de déplacement et donc d'attaque. Puis je fonçai droit sur la vague en utilisant mon « TSÛGA ». Tournant ainsi sur moi même à la manière d'un tourbillon, couplé à ma vitesse augmentée, j'espérais ainsi fendre en deux le raz-de-marrée, ou au moins le transpercer pour me retrouver derrière.
…
…

Seul Mokusai savait la manière dont il s'y était prit pour se sortir de cette situation. En tout cas, quelques minutes plus tard, ce petit exercice semblait terminé. Pour moi il s'agissait d'une mise en jambe, rien de plus. Si je voulais apprendre de nouvelles capacités, il me fallait les apprendre dans le calme et avec du temps. Je n'étais pas un surdoué improvisant au gré des situations comme dans les mangas qu'il m'arrivait de feuilleter à l'occasion. Oh que non !

Je buvais de grandes gorgées dans les bouteilles d'eau que nous donna la sensei. Puis j'en donnais aussi à Mokusai, qui lui ne pouvait pas les ouvrir tout seul.
Par la suite, Yell nous dictait ses conseils personnalisés, que j'écoutais bien évidemment. Retenant seulement qu'il fallait s'entraider, mais aussi savoir se débrouiller seul sans se laisser distraire par la situation de son coéquipier.
Je me tus au moment des questions à poser, et attendis simplement la suite. Le terrain se changea en glace, une maîtrise que je ne connaissais pas à notre sensei. En même temps je la connaissais très peu.

« Ok, va pour un combat amical. » dis-je calmement.

Mes yeux se tournèrent vers Izumi qui était donc mon adversaire. Cette dernière y allait de provocation dans son sourire, me demandant si j'étais prêt. Elle était même en feu.

« Calme tes ardeurs Izumi... »

Elle lança l'assaut, mais fut stoppée par le sol glissant. Je gardai mon sérieux pour ne pas rigoler et passer pour un crétin car je n'aimais pas ça. Elle arriva finalement à se propulser vers moi. Pas cool. Mokusai avait senti venir le truc et sauta sur lui-même pour envoyer un super jet d'urine sur Izumi. C'était pour l'embêter un peu, mais surtout pour la marquer de manière sensorielle. On n'avait pas besoin de ça pour utiliser nos capacités remarque, mais c'était toujours un petit bonus qui nous assurait la suite. Pour ma part, j'utilisais ma meilleure esquive pour éviter l'attaque de ma coéquipière qui voulait viser ma tête.
J'en profitais ainsi pour m'éloigner plus que ça.

« Izumi ! Je te laisse recommencer si tu veux, j'aimerais bien parvenir à prévoir tes coups mieux que ça ! »

hrp: