Kenzo l'apprenti ninja

Plusieurs dizaines d’arbres devant, son ami lui tira la langue.

- Allez! Attrape moi si tu peux!

Puis il se mit à accélérer et prit encore plus d’avance. Kenzo sautait à quattres pattes d’un arbre à l’autre, un peu comme un chien. Il avait prit cette habitude à force de trainer avec des membres du clan Inuzuka. D’habitude, il se trouvait beaucoup plus rapide comme ça. Mais aujourd'hui il avait du mal à suivre le rythme de ses amis. Kenzo était resté coincé derrière depuis le début de leur exercice ce matin, dans la fausse forêt du terrain d'entraînement.

- On a pas toutes la journée, cria quelqu’un d’autre

- J’arrive!

Il était déjà à bout de souffle mais il concentra quand même toutes ses énergies et se poussa vers l’avant aussi fort que possible. Alors que le groupe s’éloignait de plus en plus, il entendit une voix dans la forêt.

- Moku Bunshin no jutsu!

À quelques mètres en bas, un groupe de ninjas s'entraînait. L’un d’eux avait réussi à créer un clone et il était plutôt bien fait, à vraie dire. Et est-ce qu’il avait bien dit Mokuton? C’était son affinité ça! Peut-être qu’il...

Ding! Le son dans sa tête quand il fonça droit dans un arbre. Il glissa le long du tronc et se retrouva couché dans l’herbe. Des étoiles lui tournait autour, tout autour de lui s’était dédoublé. Après un long moment, il finit par retrouver ses esprits. En regardant en haut, il croisa le regard d’une femme penchée au-dessus de lui. Celle qu’il avait vu enseigner aux autres ninjas.

Il sauta sur ses jambes, et lança son meilleur sourit en se massant le cou. Il avait envie de s’enfuir en courant, mais ça aurait été encore plus embarrassant. Et puis maintenant qu'il était là, pourquoi pas rester? Il n'avait aucune chance de rattraper ses amis aujourd'hui de toute façon.

- Hey… hum… Bonjour? Je m’appel Hayashi Kenzo. Dites, est-ce que je peux m'entraîner avec vous?

Compte tenu de mon état, je ne pouvais plus faire grand-chose à l'hôpital, aussi, aujourd'hui, on avait décidé de m'affecter à un travail beaucoup moins physique et légèrement différent de ce que je faisais jusqu'à présent.

C'est sur l'un des terrains d'entraînement que je me trouvais à présent, entouré d'un groupe de cinq jeunes shinobis tous membre du clan Hayashi. Leurs âges allaient de neuf à douze ans et tous étaient ici présent pour que je leur apprenne à maîtriser notre savoir-faire, notre art ancestral : la manipulation du bois.

Bien sûr il avait tous des aptitudes, mais faire pousser une fleur n'était pas pareil à faire pousser un arbre, de même que maîtriser sa création et l'utiliser à sa convenance. C'est pour ça qu'il était là aujourd'hui.

Il maîtrisait tous les clonages ordinaires, mais maintenant, nous devions passer à l'étape supérieure.
Cela faisait environ une heure qu'il s'exerçait donc à transformer leurs clones ordinaires en clones de bois et je dois dire que le résultat n'était pas franchement à la hauteur de mes attentes. Je faisais le tour des élèves, leur donnant à chacun des conseils individuels quand soudain, un jeune garçon du même age qu'eux tomba du ciel et s'effondra au sol, visiblement sonné. Aussitôt, je me penchais vers lui, m'accroupissant pour examiner son état de santé :

"Hey ? Ça va ?" Demandais-je en le secouant un peu.

Il se redressa vite. La chute ne l'avait visiblement pas tant affecté que cela. Tant mieux, mais comme surprise, il me demanda s'il pouvait s'entraîner avec nous ? Cela ne me semblait pas un souci, il était Hayashi après tout. Je répondis donc d'un hochement de tête positif :

"Je t'en pris !"

Je l'invitais à rejoindre les autres jeunes gens qui s'étaient remis aussitôt au boulot, mais comme il avait un peu de retard pour l'exercice, je le rejoignais rapidement de ma démarche gauche, une main posée sur mon énorme ventre :

"Bon ! J'aimerais que tu commences par me montrer ce que tu sais faire avec le mokuton !"

La jeune femme accepta de laisser Kenzo participer à son cours. Un grand sourire apparut sur son visage et il leva un poing vers le ciel.

- Yosh!

Ça faisait un bout de temps qu’il n’avait pas appris de nouvelles techniques. Son père lui répétait “les bases, les bases…” mais au bout d’un moment, les bases ça devenait ennuyeux.

Kenzo rejoint le groupe d’élèves. Ils avaient tous à peu près son âge. Quelques un avaient l’air plus vieux. Il reconnaissait certaines personnes, qu’il avait croisé dans le domaine du clan Hayashi, mais aucun de ses amis n’était là. Génial, les autres allaient être tellement jaloux quand il allait leur montrer sa nouvelle technique de clonage. Tout le monde connaissait la technique de clonage inconsistant, mais les clones élémentaires… Ça c’était du vrai ninjutsu.

Au début, il observa les autres pour savoir comment faire. Mais ils n’avaient pas l’air d’être beaucoup plus avancé que lui. Après un court instant, Sensei vient le rejoindre. Tout d’abord, elle voulait savoir de quel bois il se chauffait.

- D’accord, dit-il, en rien de son jeu de mot.

Il se mit à s’étirer le cou, les bras, les jambes et ensuite les doigts. Enfin près, le genin joint les mains ensemble: Tigre, cheval, tigre, serpent… Il tendit un bras au-dessus de sa tête. Ses doigts se transformèrent en plusieurs branches d’arbre qui poussèrent rapidement vers le ciel. Après quelques secondes, Kenzo relâcha son chakra, les branches se retractèrent et sa main reprit sa forme normal.

Et maintenant, il fallait trouver un moyen de transformer du bois en un clone capable de marcher, parler et même utiliser des techniques. Ça avait presque l’air impossible, mais bon, faire pousser des branches de nul part aussi, et pourtant Kenzo savait le faire.

- C’était comment, Sensei?

Le jeune garçon faisait preuve d'un esprit débordant, et même déjà d'une certaine technique de nos traditions claniques. Le petit groupe d'élève que j'avais autour de moi était au final assez hétérogène, leur maîtrise se rapprochant plus ou moins l'une de l'autre, c'était parfais pour poursuivre mon enseignement. Je posais doucement ma main sur la tête du jeune Kenzo pour le féliciter :

"C'est très bien Kenzo ! Nous allons donc pouvoir passer à la suite :

Je m'éloignais alors un peu et je tapais des mains pour attirer l'attention de l'ensemble de la classe :

"C'est très bien les enfants ! Je vois tous que vous êtes capable d'une maîtrise basique du Mokuton. C'est ce dont nous avons besoin aujourd'hui pour notre exercice ! Nous allons donc passer à la suite et pour cela, j'ai besoin que vous fassiez un gros effort."

Mon regard se portait alors sur chacun des enfants, puis doucement, je composais quelques mudras et fit apparaître un arbre, semblable à tout ce qu'il avait été capable de faire. J'en fis le tour en caressant son train :

"Faire un arbre, une fleur, sans forme ou fonction précise, c'est toujours très facile pour tous les Hayashi, cela est une base, mais maintenant, j'aimerais que vous me montriez que vous êtes capable de beaucoup plus que cela !"

Je composais de nouveaux mudra et je fis apparaître de longue herbe qui s'enroulèrent autour des pieds d'une jeune fille, lui grimpant dessus sans pour autant l'étouffer :

"Vous devez faire corps avec votre élément et ne pas seulement le laisser évoluer comme lui, il a envie, vous devez le contrôler, le diriger !"

Les herbes disparurent et l'arbre que je venais de créer changea de forme pour prendre celle d'un ressort, puis finalement, il s'arrondit pour prendre la forme d'un cœur, avant de se replier sur lui-même et de former une balle d'écorce :

"Voici donc la suite de l'exercice ! Soyez capable de créer un végétal d'une forme spécifique !"

Comme pour illustrer mon propos, l'arbre se déplia et prit de l'envergure, faisant apparaître de nouvelle branche. Un Y, ce format, puis la forme s'adapta pour laisser paraître un fauteuil dans lequel je prenais place pour pouvoir continuer à observer mes jeunes pousses.

Sa mâchoire était par terre.

Sensei avait utilisé un arbre tout simple pour créer un ressort, un coeur, une balle, et maintenant une chaise. En plus ça n’avait pas l’air de lui avoir demandé beaucoup d’efforts. Alors que lui avait dû se concentrer pour transformer son doigt en pique. Voilà donc à quoi ressemblait la puissance d’un ninja expérimenté. Kenzo laissa échapper un soupir d’admiration. Maintenant, c’était à son tour. et Il ne fallait pas qu’il la déçoive. Kenzo remit sa bouche en place et lança son poing dans les airs.

- Ikuzo!

Il joint les mains pour former le signe du serpent et malaxa son chakra. La terre s’ouvrit à côté de lui et un arbre poussa lentement jusqu’à devenir aussi grand que celui de Sensei. Il ne restait plus qu’à la transformer en quelque chose d’autre Mais quoi?
Un coeur? Non, pas très original, ils venaient de voir le maître en faire un… Une maison? Trop compliqué, et puis l’arbre n’était pas assez grand… Pourquoi pas une feuille? Oui, le symbole de Konoha, ça, ce serait vraiment cool.

En fixant l’arbre, Kenzo se concentra à le transformer en une feuille. Après quelques secondes, quelques branches se courbèrent. Un sourire illumina le visage du genin. Il y était presque!

L’arbre se redressa. Ce n’était qu’un coup de vent…

- Mmh… grogna-il, en se grattant la tête.

Après plusieurs essais ratés, une ampoule apparut au-dessus de sa tête. Pourquoi n’avait-il pas pensé à ça plus tôt. Pour transformer l’arbre, il n’avait qu’à faire comme quand il changeait sa main en lances... Mais différent.

D’abord, il commençait par donner une forme simple à ses doigts. Pour la lance, c’était une tige. Pour le symbole, ce serait un oval. Kenzo imagina l'arbre se transformer. Après quelques seconde le tronc se plia devant ses yeux. Mais ce n’était qu’une courbe, pas un oval. Le genin se concentra, tirant la langue sous l’effort intense.

Voila!

Il avait réussis à créer la forme de base. Ensuite, il fallait ajouter des détails. Pour une lance, c’était la pointe. Là, c’était les veines de la feuille. Il ferma les yeux et utilisa toutes la puissance de son esprit sur sa création, visualisant un détail à la fois, jusqu’à ce qu’il eut terminé.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, Kenzo se retrouva nez à nez avec le symbole du village, là où s’était trouvé un arbre quelques minutes plus tôt.. De la sueur coulait sur son front et de son cou, il était fatigué, mais content.

- Yata! Sensei, j’ai réussis, regardez! Par ici!

C'est donc avec une certaine patience, mais aussi, avec une certaine curiosité que j'observais le groupe d'élève que j'avais en charge aujourd'hui commencer à faire ses premiers essais pour essayer de reproduire ce que j'avais fais en démonstration. Je savais que pour eux, ça serait un exercice nouveau, mais aussi un exercice difficile. Je pris donc le temps nécessaire pour observer de loin, chacun de leur acte avant de finalement me lever pour aller les rejoindre un par un afin de les corriger individuellement.

Chacun avait des qualités et des défauts. Certains allaient plus vite que les autres, mais effectués un travail grossier, d'autres au contraire était beaucoup plus lent, mais leur travail était de loin beaucoup plus fin et minutieux. C'était plaisant de voir chacun évoluer à sa façon et à son rythme. Intérieurement, je souriais devant tout cela avant de m'avancer vers le dernier arrivé du petit groupe que je conduisais.

La main posait sur mon gros ventre, je m'adossais à un arbre proche pour l'observer faire. Il tentait des expériences, essayait différentes choses pour finalement arriver à un résultat plutôt concluant qui lui fit pousser un cri de joie.

Je posais doucement ma main sur son épaule :

"C'est bien ! Tu as bien travaillé !"

Je me penchais alors sur sa petite sculpture arboricole afin de l'examiner un peu plus prêt. Elle avait été réalisée avec une certaine maladresse, mais de façon intelligente, un bon point pour lui :

"C'est bien d'avoir lié ce point-là, à celui-là ! Cela rend la structure plus solide, plus conforme ! Avec de la patiente et de la persévérance, tu apprendras à tisser toi-même de solide lien tout en végétaux ! Il faut travailler ce point la régulièrement !"

Je lui souriais avant de me redresser pour attirer les autres élèves présents :

"C'est bien ! Vous avez tous bien travailler ! L'exercice que vous avez effectué aujourd'hui est très important ! Il va vous falloir le poursuivre avec assiduité pour pouvoir passer à une autre étape ! Je vous propose donc, que nous nous revoyons dans quelques jours, voir semaine ! Vous savez tous ou j'habite donc n'hésitez pas à venir me solliciter individuellement quand vous vous sentirez prêt !"

Pour ma part, la journée s'achevait ainsi, car je me sentais fatiguée et j'avais besoin de dormir. Je laissais ainsi la possibilité aux jeunes gens de venir me voir quand ils se sentiraient plus en confiance avec leur élément. Ma maison avait toujours été la porte ouverte à tous !

(#) Sujet: Re: Kenzo l'apprenti ninja Dim 3 Sep 2017 - 18:37

Alors que Sensei quittait le terrain d'entraînement, Kenzo demanda aux autres genins où elle habitait. Son visage était un peu familier, mais il n'arrivait toujours pas à dire quand et comment il l'avait rencontré. Sûrement quelqu'un de la famille, il s'était dit.

Le terrain se vida rapidement, mais le genin y restait pendant plusieurs heures, essayant de recommencer sa sculpture, avec plus de détails, cette fois. Il resta là jusqu'à ce qu'il n'aille plus de chakra et soit forcé de rentrer.

- Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui, lui demandait sa mère alors qu'il se trainait les pieds vers sa chambre.

- J'ai appris à faire des sculptures.

Il ouvrit la porte de sa chambre et se jetait dans son lit, s'endormant presque aussitôt.

- C'est… très bien mon ange.

Chaque jour, Kenzo retournait à ce même terrain pour s'entraîner à la technique de clonage. Il se sentait plus proche de la nature là-bas et avait l'impression de s'améliorer plus vite. Ses amis le prenaient pour un fou: il avait arrêté de jouer avec eux pendant plusieurs jours. Quand on le voyait, le genin était aussi seul au beau milieu des arbres en train de faire pousser des formes louches du sol, de quoi douter de sa santé mentale.

Il avait d'abord commencé par créer un pantin de bois, tout ce qu'il y avait de plus simple. Enfin… cela lui avait pris plusieurs jours quand même. Ensuite, il ne restait qu'à donner à la sculpture une forme humaine. Quand il eut maîtrisé cette partie, quelques jours plus tard, le reste devint plus facile. Il n'avait qu'à penser à des détails, comme la couleur de cheveux, les vêtements et la taille. Après des centaines d'essais, Kenzo s'était retrouvé avec un clone qui lui ressemblait beaucoup.

***

Un peu plus de deux semaines plus tard, Kenzo se retrouvait de celle qui lui avait enseigné à faire des sculptures de bois. Entre temps, il avait appris des autres jeunes que son nom était Leika. Il cognait à sa porte et attendait patiemment qu'elle ouvre. Ce ne serait pas un, mais deux Kenzo qu'elle verrait sur le pas de sa porte. Bon, son clone était un peu faiblard et ses très approximatifs, mais le genin croyait bien avoir finalement réussi.

(#) Sujet: Re: Kenzo l'apprenti ninja Ven 8 Sep 2017 - 22:51

La nuit avait été de courte durée pour moi. Voilà une semaine que j'avais quittée la maternité, une semaine donc que nous étions rentrées peu après mon accouchement. Mizaki allait très bien. La petite fille dormait paisiblement à l'instant présent, mais les nuits restaient pour le moment compliquée. Je devais la nourrir régulièrement et ce n'était jamais très facile d'être tiré du sommeil pour cela. Heureusement, cela restait toujours un vrai bonheur de la tenir dans mes bras.
C'était le matin à présent et j'étais enveloppé dans une robe de chambre tout en berçant doucement ma fille dans les bras pour l'endormir lorsque quelqu'un frappa à la porte. Un peu déboussolé pour le coup, je relevais la tête sans vraiment réagir. Personne ne m'avait dit qu'il souhaitait passer voir la petite aujourd'hui ?

Je m'approchais de la porte et ouvris cette dernière avant de reconnaître le jeune Kenzo que j'avais rencontré quelques semaines plus tôt :

"Oh bonjour Kenzo !"

Il était accompagné d'un double de lui-même. Un clone ? Je haussais les sourcils :

"On dirait bien que tu t'es beaucoup entraîné dernièrement ? C'est plutôt pas mal dis donc !"

Posant doucement ma fille contre mon épaule, j'observais minutieusement sa création :

"Tu veux rentrer quelques instants ? Je peux peut-être t'offrir quelque chose à boire ?"

Je l'invitais poliment, dégageant le passage en m'éloignant pour aller poser le bébé dans le berceau à bascule présent dans le salon.

Depuis la dernière fois que nous nous étions vu, j'avais accouché. Cela changeait sans doute pas mal de chose de ce fait. JE revins vers le jeune homme, lui indiquant l'un des tabourets de la cuisine ouverte :

"Qu'est-ce qui te ferais envie ? J'ai du jus d'orange, du soda aussi et du sirop !"

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