*Kuiii…… kui kui kui kui kui…..*

Le chant des oiseaux était perçant dans les cieux de Suna. Ces volatiles déchiraient toujours les cieux de par leur vitesse fulgurante, tournaient quelques temps dans le ciel en arc, avant de reprendre leur course vers le lointain. Certains d’entre eux venaient du Sud, et d’autre du Nord, mais je ne pouvais pas réellement les différencier pour la simple et bonne raison que je ne les avais pas étudié. Il était incroyable de penser que, quelque part dans ce monde, il existait un clan qui étudiait ces oiseaux. Ce clan valorisait ces volatiles et les représentait même parmi les humains. Cependant, le nom de ce clan m’échappait. La date de ma dernière lecture sur un livre qui portait sur les oiseaux remontait à une date très lointaine.

Cela ne m’empêcha toutefois pas d’observer le ciel, toujours allongé sur un toit, dans une zone où l’ombre et le vent frais issu du feuillage valsaient ensemble pour me procurer les sensations les plus reposantes. Cet endroit était bien connu – par moi uniquement – pour sa docilité et la légèreté avec laquelle le sommeil pouvait y être trouvé. Mais comme tout dans ce monde, il y avait une lourde contrepartie à la partie reposante de cet endroit. Je devais supporter par moments, l’arrivée de jeunes individus qui venaient discuter au pied de l’arbre donc le tronc était situé à quelques centimètres du bâtiment sur lequel j’étais installé. D’ailleurs, c’était l’un des rares arbres qui avaient encore quelques feuilles vertes.

Aujourd’hui, personne n’eut la merveilleuse idée de venir s’asseoir au pied de l’arbre, me permettant donc de me relaxer pleinement. Mais cette euphorie ne dura pas bien longtemps, parce que deux jeunes individus vinrent prendre place sur les racines épaisses de l’arbre pour commencer une discussion des plus énervante. Malgré moi, je dus écouter tandis que le vide était bien présent dans mon esprit.

-Alors, maintenant on est bien seuls. Dis-moi, de quoi tu voulais me parler Takayuki ?
-Écoute, ça devra rester entre nous hein, et tu me promets que tu ne diras rien aux autres. Je peux au moins te faire confiance ?
-Je suis ton meilleur pote, pas d’inquiétude. Cependant c’est réellement inquiétant. Qu’as-tu fait ?
-Bon, j’ai entendu dire qu’il existerait des armes, qui pourraient changer des simples paysans comme nous, pour en faire des êtres encore plus puissants que des Shinobis eux-mêmes.
-Hein ? Mais si tu parles des Bijuus, sache que ce ne sont que des légendes…
-Non, je ne parle pas d’eux, mais plutôt des trésors.Écoute, ça devra rester entre nous hein, et tu me promets que tu ne diras rien aux autres. Dans un monde antérieur, où nous n’existions pas encore, elle permit à des personnes de devenir si puissantes qu’elles étaient craintes. Ajouta-t-il avec étonnement
-Tu veux me faire croire qu’un paysan comme toi et moi, pourraient devenir plus puissant, plus craint qu’un Shinobi ordinaire juste en possédant une arme ? Ce n’est pas un peu trop facile ?
-Ce n'est pas si facile en réalité. Quoi qu’il en soit, je vais t’en parler ailleurs. Retrouve-moi à la bibliothèque dans la soirée. Il y a plus d’informations sur le sujet.

De mes oreilles, je percevais leurs gestes. Ils se levèrent et s’éloignèrent par la suite, discutant encore un moment tout en partant. Parmi tout ce qu’ils s’étaient dis, un détail particulièrement marquant est parvenu à mes oreilles : la facilité. Il était donc facile de devenir extrêmement puissant juste avec une arme de cette envergure ? Je n’aurais plus à m’entraîner pour être aussi puissant que les grands de ce monde ? Je me redressai pour m’asseoir en tailleur avant de gratter légèrement ma tête.

-J’aurais tout ce que je veux, sans même faire le moindre effort… intéressant.

Je fis un bond pour me remettre sur mes pieds avant d’observer dans la direction du centre-ville, plus précisément vers la bibliothèque. Ayant trop la flemme de me déplacer en sautant sur les toits, je descendis simplement, avant de marcher au sein du soleil brûlant de Suna dans la direction de la boite à connaissance du village, la bibliothèque. La ville n’était pas sous ses meilleures heures. Comme d’habitude, peu de stands et de brocantes avaient ouverts. Je passai par l’un deux pour me prendre un petit casse-croûte, juste question de manger et réfléchir en même temps.

Au cours de la discussion de ces deux-là, ils semblaient s’être arrêtés sur le fait que ça n’était pas si facile. Qu’est-ce que cela voulait-il dire ? N’était-il pas si facile que ça d’avoir ces trésors ? Non… si le monde connaissait l’existence de ces trucs, il devait être certain que pour les avoir la difficulté serait exponentielle. Quoi qu’il en soit, plus j’avais d’informations sur le sujet, mieux ça aurait été.

À force de remuer cette idée dans mon esprit, je ne vis même pas le temps passer. Mes pas s’achevèrent en face de la bibliothèque, ma nourriture achevée bien évidemment. Je m’introduisis en son sein, avant de me rapprocher des rayons.Je fis un bond pour me remettre sur mes pieds avant d’observer dans la direction du centre-ville, plus précisément vers la bibliothèque. Je tapotai le bandeau qui était verticalement disposé sur la ceinture de ma taille, pour justifier ma présence. Comme apparemment au sein de ce village, il fallait continuellement avoir l’autorisation pour faire tout et n’importe quoi. On se croirait presque dans une prison géante.

Faisant fi de mes pensées, je me retournai vers les rayons où étaient disposés les bouquins tout en me grattant l’arrière de la tête. J’observais longuement les titres, avant de voir un livre intitulé "les trésors du monde – le secret du monde Shinobi " De Shitoyama Furiko.

-Bon, j’espère trouver des choses intéressantes ici…

Sur ces mots, je feuilletai le livre, parcourant les pages anciennes du livre qui ne datait certainement pas d’hier.

La bibliothèque demeurait toujours aussi paisible, toujours aussi calme. Et en dehors du bruit des feuilles de papier qui s’entrechoquaient, ce n’était que certain éclaircissements de gorge qui faisait écho. Bien sûr, j’étais concentré ailleurs, ne pouvant donc pas accorder du temps à toutes ces jérémiades. Mon regard observait la table des matières qui était bien chargée. Aucun doute que ce livre allait pouvoir me donner suffisamment d’informations sur les armes en question. Je feuilletais alors les premières pages avant de tomber sur les premières pages de la première partie. Mon œil fusait sur les diverses écritures quand la porte se fit entendre à l’arrière. Une personne était entrée, mais cela ne m’importait pas réellement. Soudainement, mes yeux se plissèrent très légèrement, comme ci je venais de lire quelque chose d’important.


C’était donc la raison de vivre de cet homme. Comment pouvait-on consacrer son existence entière à une chose qui ne pouvait être certaine ? Son âme était certainement plus noble que la mienne. Et toutefois, je voulais m’approprier son savoir pour m’accaparer de ce bien et régler tous mes soucis. ‘’Egoïste’’ auriez vous dit. ‘’Parfaitement’’ aurais-je répondu. Quoi qu’il en soit, une personne intervint et m’interrompit dans ma lecture, me demandant même s’il pouvait avoir le livre. C’en était presque à croire que je l’utilisais mal. Je l’observais de long en large et en dehors de son bandeau, rien ne me laissait penser à un Shinobi particulièrement important. Quoi qu’il en soit, je ne m’en faisais pas.

- Ouais, j’en ai encore pour un bon moment. En fait, je viens tout juste de commencer à le lire.

Je voulais poursuivre quand la femme de la bibliothèque fit un ‘’Shhhhhhttt !!!’’ qui me fit comprendre que je parlais un peu trop fort. Je me ravisai sur le moment avant d’observer mon interlocuteur un moment. Il s’agissait certainement d’une personne qui voulait également savoir où se trouvait les trésors, les fameux. Un concurrent en quelques sortes.

-En plus, pourquoi donc cherches-tu un bouquin aussi vieux ? Y en a des tas dans la zone. Tu ferais mieux de laisser celui-ci.

L’homme en face de moi était un Shinobi, un simple gars comme moi. Juste un peu plus âgé il fallait le dire. Il ne s’était pas présenté et moi non plus d’ailleurs. Qu’est-ce qui nous aurait conduit à décliner nos identités ? La présence d’un intérêt commun qui était bien ce livre ? J’avais lu le contenu du livre et désormais je savais bien que si quelqu’un mettait la main dessus, il avait de grandes chances de tomber sur le trésor – ou le faux trésor – qu’avait l’auteur en sa possession. De ce fait, ce livre devenait crucial, extrêmement important. Une clé qu’on ne donnait pas à tout le monde, certainement pas un inconnu qui venait demander gentiment le contenu du livre.

À ma question, il ne tarda pas de me répondre bien évidemment. Usant d’une subtilité incroyable, il commença par me faire comprendre qu’il désirait ce livre, c’étaient pour les mêmes raisons que moi. Toujours aussi subtilement – c'est-à-dire sans répondre à la question – il me demanda aussi pourquoi j’avais choisi ce livre. Il fallait avouer que ce type avait totalement compris le thème abordé dans l’ouvrage que j’avais en main, le mystère. Je n’en savais pas plus qu’avant qu’il ne parle, faisant donc de ce qu’il disait, quelque chose d’assez… inutile. Le bon côté des choses, était qu’au moins je savais que son intérêt était centré sur cet ouvrage, chose qui me rappela une fois de plus, que c’était à tous les coups un possible concurrent à la recherche de ce bonheur dissimulé du monde.

- Le sujet traité ? Tu aimes bien lire les délires d’un mec qui a loupé sa vie en cherchant continuellement quelque chose qui n’existait pas ? Un Shinobi de ta carrure devrait certainement avoir autre chose à faire. Comme par exemple, chercher à avoir une équipe, un Sensei, de devenir plus fort… bref, toute la connerie qu’on radote dans tous les coins du village.

Mes paroles cherchaient à tout prix à le mettre loin du bouquin. C’était assez visible parce que je plaquai bien le livre contre moi, comme une mère qui protège son enfant d’un détraqué mental qui n’en n’a qu’après son innocence. Bien évidemment, ce n’était pas le cas, mais dans mon esprit j’étais en train de voir un type qui me demandait un pot rempli d’or gentiment. Ça ne pouvait pas se dérouler ainsi. Seulement, l’individu reprit la parole par la suite, pour exprimer finalement que c’était une quête de puissance. Je me stoppai net, stupéfait de la situation. Ainsi donc, il était informé… ainsi donc il savait ce dont il était question. Ce faisant, que de le combattre pour un livre qui ne me mènerait qu’à une seule de ces reliques – si bien sûr l’auteur était sobre – ou bien échanger des informations avec lui, pour en avoir plusieurs autres. Un soupir d’exaspération fuya mes lèvres après quoi je dis

-Tu connais certainement l’existence des trésors si j’en juge par ce que tu dis… Te dissuader serait donc totalement inutile. Mais dis-moi, depuis combien de temps as-tu commencé à lire ce livre ? Étant donné que tu connais quels sont les sujets traités….