Elle était belle la vie de ninja, à boire des canons dans les bars jusqu'à point d'heure, mater les filles qui passent et pourquoi pas conclure sous un clair de lune. Payé par le village pour faire des missions en tout genre, franchement c'était une vie parfaite. Se battre quand l'envie nous prend, frapper le premier venu juste parce qu'il a une sale tête et partir en riant comme un taré. Tout le monde désire ce genre de vie non ? Hé ben non, Gusha, entité particulièrement violente de Kenjin, était le seul à adorer ce type d'aventure. Imaginer sa tête quand on lui a assigné une petite mission de rang C, comme ça, sans prévenir. Un bout de papier avec un plusieurs mots les uns à la suite des autres, un lieu de rendez-vous et une heure précise... Autant dire que ça n'inspirait clairement pas le méchant de service. Lui-même conscient que dans sa tête dormait deux autres entités, il ne pouvait pas les réveiller pour effectuer un changement, on était pas sur un terrain de foot là. De plus ils s'étaient tous les trois mit d'accord pour respecter le village et les missions qu'ils leurs assignaient. Gusha n'étant pas un homme avec une grande bonté, il n'était pas non plus stupide et savait que refuser des missions mettraient cette vie idéal en péril. Jetant sa coupe de saké derrière lui, mouillant au passage la femme qui faisait ces courses, il partie en titubant tel un homme ivre. En vérité il était juste un peu saoul, pas de quoi flinguer un pigeon.

Arborant son chapeau, il se souvenait vaguement avoir rendez-vous au niveau des remparts. Pour se rejoindre là-bas, ça voulait dire qu'il allait devoir sortir d'Iwa. Rien que cela le fatiguait d'avance, lui qui avait pourtant pour habitude de toujours bouger comme un dingue, ce saké de trop l'avait rendu légèrement flemmard. Mais ne vous inquiétez pas, au contraire, profiter de lui quand il est encore supportable, un Gusha avec de l'énergie ça ne finit jamais bien.

Les voici, les fameux remparts d'Iwa. Impressionnant vu d'en bas, seul une petite ouverture permettait l'entrée et sortie des quelconques visiteurs. Gusha avait déjà passé des bons moments ici, à faire chier les gardes durant la nuit en leur faisant croire à une attaque, ou bien la fois où il s'était fait passer pour un grand monarque du feu désirant rencontrer le Tsuchikage. Franchement, on se marrait bien avec ce mec-là, d'accord c'était pas vraiment rigolo pour les autres, mais soyons un peu égoïste par moment.

Bien évidemment il avait lu la feuille en question de haut en bas, sans s'arrêter. Une lecture verticale qui ne lui avait par permis de savoir que cette mission allait se faire en coopération avec un autre camarade du nom de Beryl. Un inconnu pour lui, peut-être une nouvelle recrue qui venait passer ces journées à rendre service. Le pauvre, il ferait mieux d'aller boires des canons avec les jolies filles du bas quartier.

Bref, arrivant au niveau des gardes qui faisaient simplement leur boulot de garde, c'est-à-dire... de garder l'entrée, Gusha se fit immédiatement reconnaître par le responsable en question. Ha le succès ça n'a pas que du bon, surtout avec ce genre de succès là. Se mettant directement sur ces gardes, le garde se garda de trop regarder le ninja en question sachant que ces réactions pouvaient être démesurés. Il prononça tout de même ces paroles avec un certain aplomb.

« Qu'est-ce que tu viens foutre ici Kenjin ? Encore des conneries ?!! Pas question que tu recommences avec t'es blagues à la con ok !! »

J'imagine que ces belles paroles pleines de jolie mots allaient être entendu par son coéquipier, si celui-ci n'était pas en retard évidemment. Ha oui, parce que Gusha avait, et nous sommes les premiers désolés, déjà 30 minutes de retard.

Mon sauveur, mon héros, voulait il vraiment que je l'appelle ainsi pour notre première rencontre ? Mon camarade de mission, le gentleman Beryl, venait d'apparaître pour remettre à sa place ce garde un peu malpolie. Il faut dire que celui-ci faisait simplement son travail, tous auraient réagit de la même manière en voyant Kenjin s'approcher. Le problème était la réaction de Gusha, l'entité en question, quand il apprit que cette mission n'allait pas pouvoir ce faire en solo. Préférant passer le moins de temps possible à faire le guignol pour sa majesté le Tsuchikage, il allait devoir s'occuper de cet homme. Un certain Jisetsu Beryl, autre esclave du village d'Iwa prêt à tout pour faire bonne figure.

Se tournant alors vers ce qu'il pensait comme un gêneur, le regard de Gusha changea drastiquement quand il entendu le terme « partenaire » sortir de sa bouche. Des injures par dizaines sortirent de sa bouche, le pauvre ninja en face n'y était vraiment pour rien en plus. Un tel accueil n'allait pas aider, surtout que ce Beryl semblait lui aussi assez sur les nerfs. Un cocktail qui allait devoir rester comme il était pour éviter tous débordements durant la mission.

Gusha croisa son regard durant quelques secondes, analysant le moindre détail de ce jeune garçon. Cette chevelure étrange, ces yeux perçants et son accoutrement qui avait le mérite d'être original. On pouvait apercevoir beaucoup de colère dans le regard de Gusha, pas spécialement contre son camarade de mission. En réalité même lui ne savait pas pourquoi il était si énervé. Sans même prononcer un mot, il se mit en marche en direction de la sortie, traversant le rempart, seul protection du village.

Une fois à l'extérieur, il pensait bien être suivi de prêt par son sauveur. Vu qu'il n'avait pas lu ce fameux papier, il n'avait strictement aucune idée de l'endroit où aller. Même si les villages aux alentours n'étaient pas nombreux, il demanda poliment la suite du voyage.

« Bon on va où Beryl ? Et c'est quoi le but de cette mission pour débutant ? Ras le cul de devoir faire le larbin pour ce Tsuchikage, il a qu'à aller régler ces problèmes tout seul... Fainéant va !! »

Vous pensez bien que le ton employé n'était pas vraiment respectueux. Il faut dire que le terme de respect ne faisait pas partie du vocabulaire de Gusha. Préférant toujours clamer haut et fort ce qu'il pensait peut importe les répercutions que cela pouvait avoir. Parfois cela causait des petits désagréments lors de ces missions, surtout celle où la négociation était de mise. Autant vous dire que ça partait rapidement en baston général. Marchant tel un vagabond dans une forêt, il attendait de savoir la réel direction pour éviter de faire un long détour.

D'humeur provocatrice, il sentait que la tension montait aussi rapidement chez son camarade du jour. Beryl, même s'il le voyait pour la première fois aujourd'hui, il semblait déjà tout connaître de lui. Même si l'envie lui prenait de le pousser à bout, gusha savait que la mission était quand même plus importante qu'un simple combat entre genin. Comme il lui avait demandé, Beryl s'éxécuta pour lui parler de la mission. Des suicides chaque semaine dans un village à proximité, enfin c'est ce que tout le monde pensait. Une telle fréquence de meurtre faisait plutôt penser à un tueur en série plutôt qu'à de fébrile personne souhaitant mettre fin à leur jour. A nous de résoudre ce mystère et de trouver rapidement ce taré avant que d'autres personnes meurent sous sa main.

Il nous fallut une bonne heure pour nous rendre au niveau du village en question. Il n'y avait pas de rempart ou quelque chose pour les protéger, malgré ça on distinguait clairement l'entrée. Si on nous avait désigné pour cette mission, c'est que l'homme le plus haut gradé de ce village était au courant de notre futur visite. Pénétrant à l'intérieur, je ne pouvais dire combien de personnes logeait ici. Trouver le meurtrier n'allait pas être chose aisée, surtout que je n'étais pas d'humeur patiente aujourd'hui. Attendre que les choses avancent en décortiquait les moindres détails de chaque meurtre... quel ennui.

Je fis signe à l'un des gardes assit non loin de là, celui-ci nous avait repéré depuis quelques temps et avait sortie une feuille. Voilà une bien drôle manière de nous accueillir. Nous expliquant qu'il recensait toutes les personnes qui entraient et sortaient du village, nous avons écrit notre nom rapidement. Maintenant, les directives allaient venir de nous.

« Bon maintenant qu'on est fiché, amène nous à l'homme qui a fais appel à nos services. On a pas de temps à perdre à ce que je sache... »

Même si j'étais jeune, le garde nous obéit assez rapidement. Lui devait rester ici, voilà pourquoi il fit appel à l'un de ces hommes pour nous conduire auprès d'un certain Jack. On nous le décrivis comme le chef de la police du village, il prenait toutes les décisions en terme de sécurité et était au sommet de la hiérarchie en ce qui concernait cette affaire de meurtre. Peut importe son prénom, je voulais juste connaître chaque détail de cette affaire pour l'analyser du mieux que je pouvais et vite rentrer sur Iwa.

En traversant le village, je ne pus qu'observer le nombre important de garde par rapport à la population dans les rues. Il devait être vers le 18h, normalement les rues devaient être courtisées par quelques jolies femmes cherchant la robe parfaite. Mais non, je n'avais pas eu cette chance là. Beryl se trouvait juste derrière moi mais semblait être attiré par un magasin d'arme sur notre gauche. Je n'avais aucun ordre à lui donné, il partie donc à l'intérieur de cette boutique tandis que je suivais notre guide vers ce fameux Jack.

Montant les marches unes à unes, j'arrivais enfin à son bureau. Placé en hauteur, il avait un aperçu de tout le village ce qui devait être vraiment pratique pour un chef de la sécurité. Le garde frappa à la porte, m'annonçant en tant que shinobis d'Iwa et je pus enfin pénétrer et rencontrer Jack... Un homme au caractère bien trempé...

Il n'était pas grand de taille, à dire vrai il ressemblait clairement à n'importe qui. La seule différence était son couvre chef vraiment original, une sorte de coiffe triangulaire recouvrant presque la totalité de ces cheveux. Seul une petite mèche sur le devant se rebellait de quoi contrarier notre homme qui la touchait toute les 5 secondes. A part ça, rien ne me sautait aux yeux. M'avançant en le fixant du regard, je voyais bien qu'il m'attendait. Je pris place devant son spacieux bureau et il ne perdit pas de temps pour rentrer dans le vif du sujet. Assit sur sa chaise, il me fixait clairement durant tout son monologue.

« Enfin vous arrivez !! Voilà plusieurs semaines que je demande au village de nous envoyer quelqu'un... Et je m'attendais pas à recevoir un gamin de la sorte franchement... Il se paye bien notre gueule chez vous... »

Resté calme, serein et tout allait bien se passer. Je devais faire bonne figure, après tout je représentais le village et le moindre faux pas amènerait une sanction que je n'apprécierais sûrement pas. Il continuait à parler sans vraiment se soucier si je l'écoutais ou pas.

« J'ai déjà une dizaine de cadavre sur les bras moi !!! Impossible de trouver qui est l'enfoiré qui fout ce bordel dans MON village !! Ce salopard prend un malin plaisir à faire passer ça pour des suicides en plus... Il se fout de notre gueule !!! »

Bon là, il était clairement énervé. Une bonne gueulante qui ne faisait surtout pas rire l'autre homme présent avec moi. Mon guide avait la tête baissée en signe de soumission. Ici le chef c'était cet homme et personne d'autre. Il laissait passer un petit silence qui me permis de lui rappeler que j'étais bien présent dans cette pièce, si jamais la mémoire lui faisait défaut.

« C'est justement parce que vous n'arrivez pas à l'attraper que le village a du prendre en compte votre requête et demander à mon ami et moi-même de venir vous épauler dans cette tâche. »

Il me regardait avec une certaine violence, je ne pensais pas que cela était possible d'un simple me regard, mais il me démontrait le contraire à ce moment même. Moi ? J'esquissais un petit sourire provocateur, après tout, j'étais ici pour venir faire le sale boulot, pourquoi ne pourrais-je pas profiter de la situation pour m'amuser à les ridiculiser en même temps. Alors que j'allais employer des termes peu honorifiques pour les qualifier, je pris la peine de réfléchir avant de reprendre la parole.

« Je comprends votre énervement, ça doit être vraiment rageant de voir des gens mourir depuis quelques mois sans pouvoir faire quelque chose. Sachez que le village prend en considération votre... détresse, voilà pourquoi je suis ici devant vous. J'aimerais donc, si cela est possible, examiner les différents corps, que j'espère vous avez conservé. Je pense que cela pourrait nous donner un premier indice sur la nature de notre tueur en série. »

D'un geste de la main, il fit signe à mon guide de me mener à l'endroit prévu. Sans même une parole de sa part, je sortie donc de son bureau. Je l'avais sans doute bien énervé, mais il n'était pas assez bête pour s'en prendre à moi. Je représentais le village, si je faisais rapport de violence, qui sait ce qu'il arriverait pour son jolie bureau...

C'est donc rapidement que je fus emmener dans un lieu à quelques rues d'ici. Sur place se trouvait deux médecins spécialisés en anatomie ainsi que deux autres policiers, si on pouvait les appeler comme ça. En pénétrant dans ce bâtiment tous me regardèrent avec interrogation. Pour un jeune garçon comme moi venait ici. On me présenta rapidement et leur manière de procéder changea radicalement. Eux semblaient bien plus concentré dans leur boulot que le chef de tout à l'heure, d'ailleurs l'un des médecins s'avança en premier vers moi pour me faire un rapport assez bref de ce qu'il trouvait sur les cadavres.

« Ravie de vous voir ici monsieur Kenj, je vais vous faire un résumé rapide des différentes concordances entre tous ces meurtres. »

J'avais envie de lui dire que moi c'était Gusha, mais je me voyais déjà expliquer toute ma vie, une perte de temps que je n'avais pas.

« Premièrement tous ces meurtres sont identiques dans la manière de procéder. Tous sont morts sans laisser une seule trace de sang, retrouvé dans leur lit, comme s'il dormait. On a remarqué un durcissement du sang dans chacune des victimes, comme si plus rien ne s'écoulait dans leurs veines. On estime que c'est cela qui a causé leur mort, mais on en sait pas vraiment plus malheureusement. »

Concentré, j'essayais de bien retenir chacun de ces mots et ne répondait que par d'autres questions.

« Les victimes ont-elles un profil particulier ? »

« Pas spécialement, des hommes, des femmes de tout âge, de toute profession, habitant un peu partout dans le village. »

« Aucun enfant donc... Et les meurtres arrivent toujours le même jour non ? »

« En effet... Tous les mercredis... Et on retrouve le corps d'une personne le jeudi matin mort dans son lit... Et cela dure depuis 3 mois. »

Je fixais le mur se trouvant devant moi, non pas que celui-ci était spécial, mais j'étais en pleine réflexion, comme pris par toutes les informations que je recevais. Si mon camarade était plus doué, il pourrait voir le passé de chacun de ces morts en acquérir des informations plus concrètes. Je n'avais toujours pas de ces nouvelles, tant pis, je lui ferais un résumé plus tard. Parcourant les divers corps posé sur le sol, je regardais leur visage paisible de mort. En effet, on dirait presque qu'ils étaient endormis...

Nous étions mardi... Le tueur allait sévir dans une journée et je devais le trouver au plus vite sous peine de voir une autre victime s'ajouter à celle là...

Le chef de la sécurité avait fait en sorte que nous ayons, avec Beryl, un petit appartement pour nous reposer ou réfléchir à tous ces meurtres. J'y avais déposé quelques affaires, mais résoudre ce mystère dans un endroit pareil, ce n'était vraiment pas pour moi. J'avais besoin d'être libre pour penser et analyser à ce que le médecin m'avait dit. Sortant de l'appartement, je n'avais toujours pas vu mon collègue depuis qu'il était parti à l'intérieur de cette boutique. Au moins il y en avait un qui s'amusait bien dans ce village. Marchant dans les rues, je ne croisais que très peu de personnes. Ils avaient sans doute peur de ce qui pouvait leur arriver, mourir n'était pas un sentiment très réconfortant, même si pour certains cela signifiait le début d'une autre vie... Oui... Voilà pourquoi il tuait... Pour lui la mort n'est pas une fin en soit...

J'avais décidé de partir sur cette piste là, élaborant un rapide profil du tueur dans ma tête, je retournais dans la bâtiment où se trouvait les médecins et les officiers de police pour leur faire part de ma découverte.

« Pourquoi les tuer de cette manière là ? Pourquoi chercher à reproduire le sommeil dans un meurtre ? Tout simplement parce que pour lui, ils vont se réveiller dans un autre monde et continuer leur vie. Au fond il ne veut pas leur faire de mal, simplement leur permettre de voir au-delà de ce monde-là... Avez-vous une église dans votre village ? Un lieu saint ? »

« Bien sûr, venez je vais vous y conduire »

Suivant alors mon guide, il m'emmena directement dans l'unique temple du village. Bien qu'elle était de petite taille, son architecture était vraiment splendide et on la reconnaissait facilement de loin. On me présenta alors à celui qui s'occupait de ce lieu, une personne âgée de part ces lents mouvements et de sa voix presque cassée. On ne lui fit pas du tout part de nos pensées, simplement curieux de visiter l'endroit et de savoir si beaucoup de monde s'y rendait. J'avais précèdemment stipuler à mon guide de ne rien dire sur nos soupçons ou nos découvertes sur cette enquête. Les bruits s'envolent rapidement dans un village de la sorte, le meurtrier en question aurait rapidement vent de nos avancées et ferait tout pour s'écarter du profil.

Parcourant les quelques pièces, je ne trouvais rien de suspect, tout me paraissait normal ici et ce n'était pas ce vieillard qui pouvait tuer tous ces gens. Non il fallait une personne assez intelligente pour se faufiler chez quelqu'un, l'empoisonner d'une quelconque façon et partir sans laisser de trace. Pour moi il devait avoir entre 25 et 35 ans, un homme sûrement, ayant une certaine connaissance de la médecine. Il travaillait seul, ça j'en étais presque persuadé...

En parlant aux personnes concernées, je leur fis un rapide résumé de mes pensées mais aucun nom ne leur venait à l'esprit. Peut-être que j'avais fais une erreur mais je n'arrivais pas à trouver où... M'endormant alors dans mon lit, une journée s'était écoulé sans que nous puissions mettre la main sur ce meurtrier. Demain allait être une journée primordiale pour sa capture, sans cela, une autre victime serait à déplorer...

En ouvrant les yeux, je compris que ce mercredi allait peut être devenir le dernier pour une personne de ce village. Je n'avais pas l'habitude de me sentir pleinement concerné dans une mission, plutôt du genre à me foutre de tout, j'avais malgré tout l'envie de résoudre ce mystère. Un meurtrier pareil, cela attisait grandement ma curiosité. Je voulais voir son visage, lire à travers ces yeux toutes ces pensées et l'attraper pour apercevoir tout son déséspoir s'afficher au grand jour. Mais nous n'étions pas encore à ce stade là, sortant de mon appartement, je partie directement rencontrer les médecins en charge de l'affaire pour voir s'ils avaient fait une découverte.

« Rien à signaler Monsieur Kenjin... Et nous sommes mercredi... Une nouvelle victime sera découverte demain... »

Je sentais la peur dans sa voix, dans sa manière de se comporter. Pour tout le village, le mercredi était devenu un jour à bannir. Tout le monde se sentait oppressé, comme si une faux était placé sous chacun de leur coup prêt à les emmener dans l'autre monde. Ils menaient une vie bien spéciale, à moi de leur redonner le goût de vivre en tant que shinobis.

Les heures s'écoulaient, aucune autre idée ne me venaient en tête. J'avais bien pensé à réunir tous le village au même endroit, mais ils étaient trop nombreux pour cela. De plus personne ne voulait sortir de chez eux, bien trop peur que la mort vienne les attraper en pleine rue. Mon guide me suivait partout, pour répondre à mes questions et m'aider dans mes recherches. Je pouvais donc le questionner à propos d'un détail.

« Dit, pourquoi tout le monde reste bloqué chez eux le mercredi... ça fait une heure qu'on marche dans la rue et on a pas vu une seule tête... »

« C'est un ordre du chef, de plus les gens se sentent plus en sécurité chez eux que dehors avec un fou pareil dans le village. »

« … Allons voir votre chef, j'ai à lui parler... »

Le bureau n'avait pas changé et lui non plus d'ailleurs. Il semblait toujours aussi énervé contre moi, il fallait dire que je l'avais gentiment remis à sa place la dernière fois, rien de bien méchant.

« Alors ?! Vous avez trouvé le salo qui s'en prend à mon village ?!! »

« Non, il faut dire qu'il sait très bien s'y prendre... Au fait j'ai une question pour vous. Pourquoi demander à tout le monde de rester chez eux le mercredi ? »

« Pff fais chier !!! Un tueur se promène dans notre village, pas question que la population se ballade librement, ça serait encore plus simple pour lui de les égorger !! »

Soit il faisait exprès, soit il était tellement en colère qu'il ne comprenait même pas son raisonnement tout à fait stupide. Je pris donc soin de lui répondre comme un enquêteur le ferait à un policier.

« En laissant les gens chez eux, le tueur sait exactement où est qui... Il a juste à se rendre chez la personne en question et à la tuer. En donnant l'ordre à tout le monde de rester chez eux, vous donnez une carte de plus au tueur... En réalité on pourrait penser que vous êtes le tueur vu que c'est vous qui avez donné les directives... »

Tapant férocement du poing sur la table, son regard noir se transformait en flamme prêt à me cuire à la seconde ou je parlais. Beuglant comme un ours sur une biche, je pu sentir toute sa colère se déverser sur moi.

« Petit salopard !!! Venir dans mon village et m'accuser de tuer toutes ces personnes !!! Crois moi que je vais faire un rapport sur ta gueule !!! T'es supérieur ne sont pas prêt de te redonner une mission sale gamin !! »

« Je vous en prie calmez vous, je testais votre aptitude à me répondre. Il est évident que si vous êtes le tueur, vous n'iriez pas demander de l'aide pour l'attraper, à moins pour faire bon chef et voir que vous en avez quelque chose à faire. L'idée de cet isolement, elle vient de vous j'imagine. »

« Sale gosse... L'idée vient de Cherk, mon assistant. Même si j'y pensais de toute façon, alors ça revient au même !!! »

Je fis demi-tour, lança un signe de la main au chef de la police en guise de remerciement et sortie du bureau avec une réponse. Mon guide suivant mes pas, il comprit rapidement où je voulais me rendre. La suite allait être un interrogatoire forcé avec ce fameux assistant, un de mes jeux favoris...

Descendant les étages, nous n'étions qu'à quelques secondes de faire la rencontre de cet assistant. Il était mon principal suspect dans cette affaire, cette histoire de couvre-feu le mercredi m'avait directement mit la puce à l'oreille. Même si l'idée pouvait être attirante pour la sécurité de chaque villageois, elle était aussi un véritable atout pour le tueur. J'imaginais déjà les quelques tortures que je pourrais lui faire subir pour qu'il avoue ces crimes. Enfin j'allais avoir ma dose de sang et de cri pour la journée, cette mission manquait cruellement d'action pour le moment.

En me présentant la porte qui menait à son bureau, je voyais bien que mon guide ne connaissait pas mes antécédents avec les portes. J'allais me retenir cette fois-ci, j'avais retenu la leçon. Frappant plusieurs coups, personne ne répondit. Après quelques secondes nous rentrions quand même pour vérifier son absence. Mon guide semblait surpris, à dire vrai il ne devait pas penser que son camarade était l'auteur de tous ces crimes, mais le fait de ne pas le voir à sa place en ce jour si spécial, c'était vraiment étrange. Alors qu'il cherchait à droite et à gauche des indices permettant de savoir où il était, mon attention fut portée sur un carnet posé sur sa table. En l'ouvrant je découvris le nom de chacune des victimes et le jour de leur mort. Après tout il fait partie de l'enquête alors avoir ce résumé toujours sur soit n'était en rien une preuve. Par contre la suite allait parfaitement l'incriminé et nous aider à trouver sa prochaine victime. En effet un autre nom était marqué, et contrairement aux autres, ce nom n'était pas barré.

« Vous connaissez un dénommé Kira ? »

Il se bloqua immédiatement à la fin de ma phrase, comme s'il venait d'entendre le nom de celui qu'on ne doit pas prononcer le nom. Il finit par reprendre ces esprits et répondu à ma question.

« Kira est le nom de famille du chef... Sa femme et son fils doivent être chez eux... C'est même certain. »

« Ha... Il va donc falloir sauver la famille de ce colérique de chef... On pourrait aussi attendre qu'il les... Ouai non mauvaise idée. Je te suis mon guide ! »

La maison du chef se trouvait à quelques pâtés de maison de son bureau, autant dire qu' s'y rendre n'allait prendre que quelques secondes pour un shinobis. En approchant du lieu en question, je fis signe à mon collègue de ne pas bouger, j'allais me charger de cela en solo. Je ne voulais pas qu'il fasse une bêtise, perde son sang froid et tue notre meurtrier.

De l'extérieur tout semblait normal, comme le tueur avait la manie de laisser les gens dans leur lit, je passa directement par la fenêtre qui menait au premier étage. La femme ou son fils... Il n'avait jamais tué d'enfant alors je pariais sur la femme. J'étais au bon endroit, me cachant derrière la porte, j'entendais des pas réguliers montant l'escalier. Est-ce que je devais agir tout de suite en mettant en péril la vie de cette pauvre dame, ou bien attendre pour être certain de le capturer. Ma curiosité me fit attendre quelque secondes de plus. La porte s'ouvrait et l'homme en question portait la femme du chef à bras le corps. Elle était inconsciente, peut-être déjà morte.

Il la déposa sur le lit, s'appliquant à bien dresser la couverture sur son corps et attrapa quelque chose dans sa poche. Une petite fiole violette contenant un gaz toxique qui solidifiait tous les liquides dans le corps d'une personne. Une mort rapide, sans souffrance, on pourrait presque la considérer de belle à dire vrai. Attrapant sa main avant qu'il n'eu le temps de la déboucher, il ne fut même pas surpris de me voir ici. Cela faisait il partie de son plan ?

Non je n'allais pas écrire un monologue sous la douceur de sa main, cela ferait très homo et pas du tout en rapport avec mon personnage. En réalité j'avais plutôt envie de le frapper pour le défenestrer, mais ça non plus je ne pouvais pas le faire. Il était un élément important, autant lui que sa fiole violette sûrement très dangereuse. Son regard croisa le mien durant plusieurs secondes, en effet je ne sentais pas de violence en lui. Sa main ne tremblait pas, aucune force n'était produit pour essayer de s'enfuir. La première explication qui me vint à l'esprit fut qu'il avait tout prévu et que quelque chose d'inatendu allait se produire. Avait il au final un complice ? Non c'était vraiment illogique qu'il en ait un.

Il se releva doucement, je tenais toujours sa main pour l'empêcher à la fois de partir mais aussi de déboucher sa fiole. Je n'étais pas un expert en bio-chimie, mais ce truc là ne m'inspirait vraiment pas confiance.

Il était parfaitement calme, presque serein alors qu'il devait savoir que la partie était terminée. J'allais lui demander de s'expliquer sur ces actes mais il aniticpait ma demande et s'exprimait de lui-même.

« Elle était ma dernière victime, celle qui m'aurait permis d'accéder au paradis. Avec tous mes actes, Dieu saurait me guider vers ce bonheur qu'on cherche tous. Cela peut te paraître étrange, mais je sais que mes victimes doivent me remercier de là haut. »

Je ne savais pas vraiment comment réagir face à un tel énergumène. C'était une première pour mois de discuter avec un malade mental qui pensait que la mort n'était pas la fin de la vie. Je ne le critiquais pas, chacun avait ces croyances, mais lui tuait volontairement des personnes pour soit disant lui guider vers le paradis. Il forçait les autres à croire à sa vision de la vie, c'est là que se trouvait tout son crime.

« Pour moi tu es un meurtrier. Tuer toutes ces personnes avec comme seul objectif de les guider vers le paradis... J'ai jamais rien entendu d'aussi stupide hahaha !!»

Un fou rire me prit alors que ce meurtrier m'observait. Toujours en contact avec lui, je sentais que sa main commençait à trembler de plus en plus. Il ne supportait pas qu'on critique son opinion, logique pour un homme avec des convictions aussi profondes. Il n'était pas apte à discuter calmement de la vie en général, il possédait une opinion et tout le monde devait faire de même. C'est donc avec une certaine violence que sa voix s'exprimait à ce moment-là, le contrôler d'une main devenait de plus en plus difficile au fil de son monologue.

« Qu'est-ce que tu peux bien savoir de la mort petit gamin !!!! Tu ne connais rien !!!! Je suis celui qui mènera tout le monde au paradis !!! Et si ce n'est pas moi, quelqu'un d'autre prendra le relais !! Les hommes comme toi, ils méritent l'enfer !! »

Son autre main se mit alors à bouger pour tenter d'ouvrir le fiole en question. Mon esprit n'avait pas oublié le potentiel destructeur de cette substance violette. Au lieu de lui enlever la fiole des mains et de ne savoir quoi en faire, je préférais lui infliger un violent coup dans la mâchoire pour le faire tomber. Surpris de se faire frapper aussi facilement, il tomba en arrière mais réussit à se rattraper sur l'un des murs de la chambre. Je mis une charge raiton au niveau de son ventre pour le paralyser, il me serait ainsi plus simple pour m'occuper de la fiole. Celle-ci eu l'effet escompté, il lâcha enfin prise et je pus récupérer l'objet de destruction mauve. Allongé sur le sol, bloqué par mon attaque, on pouvait voir toute la rage dans son regard. Je me moquais bien de ce qu'ils allaient en faire, ma mission était à présent réussit.

Je passais par la fenêtre et rejoignis mon guide à qui j'avais demandé de rester en retrait. Il me regardait l'air interrogé et sans doute avait des centaines de questions à me poser. Je lui fis signe de monter, il allait vite comprendre la situation. Une fois l'homme récupéré, je partis voir le chef dans son bureau pour lui faire part de mon rapport.

« C'est bon, j'ai neutralisé votre meurtrier qui allait s'en prendre à votre femme. Il m'a expliqué son objectif mais cela sera plus simple si vous l'interrogiez, il aura sûrement d'autres détails à vous donner. Voilà, je considère donc ma mission comme terminée. »

Je lui tournais le dos et d'un simple geste de la main lui dit adieu. Plus question de revenir dans ce village pourri, j'avais eu ma dose pour toute une vie. Il ne restait plus qu'à retrouver ce fainéant de Beryl qui avait passé toute la mission à faire les boutiques. Celui-ci m'attendait tranquillement au niveau de l'entrée de village, qui donc devenait ma sortie. Je ne lui adressais même pas la parole, s'il voulait encore devenir un shinobis, il n'avait qu'à me suivre.