Bad trip

Des silhouettes furtives dans la nuit se réunissent autour du quartier Hyûga. D'horizons différents, un objectif les réunis. Les regards se croisent et les sourires machiavéliques s'esquissent. Ce soir, il est question d'une chasse à l'homme. Le meilleur gibier qu'il soit, et ce n'est pas l'Inuzuka présente qui contredira cette affirmation. J'abaisse ma capuche, laissant entrevoir mon visage et mon identité à tous. Moi, le cousin de la cible. Je montre du doigt l'immeuble avant de simplement dire.

Phase 1 du plan.

Nous nous dispersons dans les ténèbres. Mes pieds glissent presque sur le sol. J'essaie d'être le plus discret possible, je limite mon dégagement de chakra et je me faufile dans les coins les plus ténébreux. Ce soir, Leika ne m'ouvre pas. Car ce soir, Leika n'est pas là. Coincidence ? Non, préparation à l'avance et puis... De toute manière, j'entre par une fenêtre non fermée en escaladant la façade à l'aide du kinobiri. Et nous nous retrouvons rapidement dans la chambre de Ryokai. Mon cousin, entourés d'ombres malfaisantes et malveillantes. L'homme qui va se marier. Le gibier de ce soir. Je regarde mes compères d'un coup d'oeil, puis je me tourne vers ma cible. Je porte mes deux mains à ma bouche, de sorte à faire un cône pour amplifier ma voix et je murmure avec moults décibels la formule magique pour réveiller les gens endormis.

RYOKAI DEBOUT !

Je pars d'un rire malfaisant et je laisse mes comparses le torturer un peu gentiment. Je n'ai pas à voler la vedette, après tout. L'héro de ce jour... c'est Ryokai. Je prends un air dramatique, tandis que j'endosse le rôle d'un compte narrateur pnj et que je déclare au fêté le background de sa quête.

Leika... a été enlevé par un Nara malfaisant. Il est de notre devoir d'affronter une suite d'épreuves pour la récupérer.
Je lève la main en signe de lutte, de combat. Puis je me retourne vers Ryokai. Je le regarde droit dans les yeux.
Lève toi et marche... vers ton destin. Mais d'abord, tout preux chevalier se doit de vêtir une armure à la hauteur de sa tâche. Enfile ceci...

Une ombre s'avance et tient un déguisement en une pièce. Un somptueux déguisement... d'arbre. Un arbre triangulaire, avec plusieurs pointes de part et d'autres. Des guirlandes l'entourent comme des badges d'honneurs illuminés par de nombreux reflets, et des cercles de couleurs y sont décorées. Une petite étoile git au sommet du déguisement, au-dessus de la tête. Oui, cet arbre disait quelque chose à Ryokai, il en avait probablement déjà vu un semblable dans sa vie. Pour ma part, je me contente également de secouer deux paquets cadeaux avec des orifices spécialement conçu pour ses pieds, et je les lui lance. Il est temps... de se préparer.
Spoiler:

Spoiler:

L'itinéraire avait été étudié dans ses moindres détails. Tous connaissaient le trajet, le plan, et leur rôle dans ce dernier. Ils n'étaient rien de plus que des ombres se mouvant en silence dans la chaleur de la nuit. Agiles, rapides, il suffisait de cligner des yeux au mauvais instant pour ne rien voir de leur passage de plus que ce qu'un coup de vent laisse à l'imagination.

Ils arrivent sur place, le mur n'offrant pas plus de résistance que le sol dans leur avancée. La fenêtre est déjà ouverte, un jeu d'enfant pour ce groupe d'experts que de pénétrer dans la salle où dormait en toute quiétude leur cible. Natsuki se trouve parmi le groupe en pleine intrusion, et s'assure qu'aucun son ne s'échappera de cette pièce en apposant un sceau sur le mur, une bulle qui les isolera du reste du monde le temps d'achever leur besogne.

Chacun est à sa place, et Bankichi lance le signale en hurlant sur Ryokaï. Natsuki fond sur lui comme une chauve-souris, et le soulève à bras le corps sans le moindre effort pour le mettre sur pieds. Deux claques sur les joues pour achever de le réveiller, et voilà que Ryokaï commence déjà à être déshabillé par un autre afin d'enfiler une tenue qui devrait davantage lui sied. Quelque chose dans le discours de Bankichi stoppa toutefois le Nara tatoué dans la procédure.

« Eh ! Comment cela, un Nara malfaisant ? Je croyais qu'on avait dit un Aburame. Il n'y a pas plus maléfique qu'un Aburame. Sauf un Yamanaka peut-être. »

Et le fait d'être une espèce en voie de disparition ne contribuait pas à les rendre moins pires. Donc finalement, ce n'était pas plus mal que Miko ait refusé le plan social sur trente ans qu'il avait suggéré pour augmenter la population de ce clan.

« Bon, peu importe. Il n'y a pas de temps à perdre, héros, car les heures sont comptées. » annonça Natsuki. « Nous ignorons où se trouve actuellement Leika, mais nous avons pu localiser l'un des subordonnés du... Nara maléfique. »

Il donna l'impression que les derniers mots étaient fait de lames et lacéraient sa gorge pour en sortir.

« Il en saura probablement davantage, aussi vous devez le faire parler pour espérer retrouver votre bien aimée. Allez, en route ! »

Sitôt qu'il fut habillé et chaussé, Ryokai se retrouva exfiltré hors du quartier Hyûga par l'escouade, de gré ou de force.

Qui pourrait se douter de ce qui se tramait dans les rues du village, de ce qui allait arriver à un malheureux futur marié ? La nuit était paisible, silencieuse, et même le léger bruit de nos pas sur le sol ne parvenait pas à briser cette tranquillité. Notre destination ne nous était pas inconnue, comment aurai-je pu refuser une occasion pareille, j’affichai un sourire mesquin.

Le quartier Hyûga n’opposa aucune résistance à notre intrusion, tels des félins chassant une proie, nous nous rapprochions de la maison de notre victime du soir. Première étape du programme : réveiller le pauvre Ryokai et ce, sans aucune forme de courtoisie bien sûr !

La chance étant de notre côté, la fenêtre donnant sur sa chambre était grande ouverte. Sans aucune difficulté, mes pas adhérèrent au mur rugueux et nous nous retrouvions dans la pièce plongée dans le noir. Natsuki-sama insonorisa la pièce afin de parfaitement refermer le piège sur notre cible encore endormie. Je gloussai comme une gamine lorsque son cousin lui hurle dessus et que le manipulateur des ombres ne lui laissa aucun répit. Je pinçai ses joues et les étirai pour m’assurer qu’il soit bien sorti des limbes, avant de sortir une petite bouteille d’eau et de la lui vider sur la tête, me retenant de ricaner.

« Les deux sont des adeptes du maléfice, le temps presse ! »

Je donnai l’impression qu’un événement tragique était sur le point de se produire. En même temps, j’enlevai le pyjama du preux chevalier pour qu’il enfile sa fameuse tenue !

« Sans cette armure, tu ne pourras pas lutter, élu. »

Qu’il le veuille ou non, l’Hyûga se retrouva vêtu de son magnifique costume, chaussures comprises. Feignant un air grave, j’en rajoutai une couche.

« La survie de Leika dépend de toi ! »

Aussitôt paré, Ryokai fut enlevé de son chez lui, une longue soirée l’attendait.

Cette nuit, bien qu’assez calme pour l’instant, allait très vite devenir mouvementé et se transformer en une soirée qu’il n’oubliera pas d’aussi tôt. Le jeune homme n’avait bien entendu pas la moindre idée de ce qu’il allait lui arriver, la tranquillité de son sommeil en était une preuve tangible. Enfin, cette tranquillité n’allait pas durer très longtemps. Leika n’était pas là cette nuit, était-ce une coïncidence où tout cela faisait également partie du plan orchestré par le trio d’ombre qui l’encercle ? À moins bien sûr qu’elle ait également participé à cette idée plus que loufoque et douteuse ! Très vite, le Hyûga fut privé de ses heures de repos et fut réveillé par une voix qu’il lui demanda de ce lever. Ouvrant doucement les yeux, celui-ci découvrit avec surprise trois ombres, difficilement identifiables, autour de lui. Était-ce une hallucination ? Il allait très vite comprendre que ce n’était pas le cas. L’un des ombres l’avait sorti de son lit, lui donnant des claques pour le réveiller avant de retirer ses habits. Ah et comme si ce n’était pas suffisant, de l’eau lui fut reversé sur la tête.

- Hum… Qu’est-ce que… Leika ? Hein ? Qui êtes-vous ? Aie, mais qu’est-ce qui vous prend, ça ne va pas la tête ? Eh qu’est-ce que vous me faites ? Si c’est une blague, elle n’est pas drôle du tout !

Ryokai n’avait pas l’impression que tout cela était réel, pourtant la douleur, aussi légèrement soit-elle, n’était pas perceptible dans le royaume de Morphée. Il finit par en déduire que le scénario sous ses yeux encore engourdis était bien authentique.

- Leika enlevé par un Nara malfaisant ? C’est quoi cette histoire encore ? Une armure ? Attendez, je dois enfiler cette chose ? Jamais ! Nan, mais lâchez-moi !

Pourtant, toute résistance était inutile, à trois contre lui, la lutte fut assez courte et ce costume dont l’apparence était assez… originale on va dire, fut sa nouvelle tenue pour la soirée. Le voilà dans un costume lui donnant une apparence semblable à un sapin de noël. Sa tête dépassant du cercle, il fit la moue tout en observant les responsables.

- Nan, mais vous vous croyez drôle ? Je ne ressemble à rien dans cette tenue en plus… Quitte à jouer le preux chevalier en armure, vous auriez pu trouver mieux non ? Bon, visiblement, je n’ai pas le choix, je vais devoir jouer le jeu, après tout, je suis l’élu n’est-ce pas ? Bien, montrez-moi le chemin pour que j’aille sauvez ma dulcinée du fameux Nara maléfique…

Il se sentait un peu ridicule dans cet habit, mais au moins il faisait nuit, il allait peut-être passer inaperçus aux yeux du grand public. Maudite sois les traditions !

Son réveil est même un peu difficile. J'apprécie énormement l'implication de mes camarades de jeu. Ils donnent une dimension encore plus spéciale à cet évènement important. Surtout l'eau sur sa tête. Oh, ca c'était une excellente idée Shizu. Je pouffe de rire sous cape. Puis on lui demande de se changer. Au début, le futur époux à l'air réticent. Bizarrement. Je lui précise donc la puissance de son équipement.

C'est une armure ancestrale +4 vorpal que Leika a confectionné en secret, ne rigole pas de ses talents mokuton !

Il finit par s'habiller et tous ensemble nous sortons des quartiers Hyûga. Moi-même j'avoue être à moitié hilare du caractère cocasse du moment. Un sapin qui se balade de nuit dans le quartier Hyûga, avouez que c'est délirant ! En plus, il y a des petits grelots qui font du bruit quand il bouge. C'est simplement géantissime. Après une dizaine de minute de marche, j'active mon Byakugan pour m'assurer qu'il n'y a pas d'indésirables dans le coin, mais je passe à la deuxième phase du plan.

Je lève le bras pour signaler à la troupe de s'arrêter. Je pointe du doigt un épouvantail au milieu du champ. Il est vêtu d'un kimono Hyûga, et sa tête ressemble fortement à celle de notre chef de clan Tensô. D'ailleurs, j'ai bricolé des faux muscles en bois pour rendre encore plus vrai que nature. Ryokai ne pourra ne pas remarquer la ressemblance frappante.

Voilà... tu vois le chevalier noir dans le champs qui ressemble à un épouvantail voir à un cousin Hyûga mais qui n'en est pas un ? Tu vas devoir le tuer... avec des armes.

Je lui présente un sac remplie de ballon à eau. Sauf qu'à la place d'eau, il y a de la peinture dedans, mais ça, je ne lui dit pas. Des fois qu'il en ferait exploser un par erreur sur sa tête, cela pourrait être diaboliquement drôle, déguisé comme il est. J'ai un large sourire aux lèvres. Dommage que je ne connaisse pas un artiste peintre pour capturer l'expression sur le visage de Ryokai en ce moment. C'est... délicieux. J'adore les enterrements de vie de garçon ! Je termine mon explication.

Ces bombes, déguisées astucieusement en jouet pour enfant.

Il n'y avait plus qu'à terrasser l'épouvantail... Sauf si mes deux compagnons décidaient de rajouter leur touche personnelle à cette épreuve.

Natsuki attrapa Ryokaï par les épaules pour le tourner sans ménagement face à lui, et plaça son visage si près de lui que leur nez se frôlèrent. S'ils étaient inuites, ils seraient désormais fiancés.

« Drôle ? » répéta-t-il avec gravité. « Drôle ? Est-ce que nous avons l'air de rigoler ? Vous réalisez la situation, chevalier ? »

Les yeux de Natsuki se résumait à deux points noirs dans l'immensité blanche, mais chaque fois qu'il le secouait, les grelots du costume du Hyûga tintaient pour donner un air grotesque à la scène.

« Il vous faut vous hâter avant qu'il ne soit trop tard ! Alors cessez de perdre du temps ! Cessez de prendre la situation à la légère ! Certes, tout sera plus simple grâce à cette relique ancestrale du clan Hayashi qui vous protègera, mais l'équipement ne fait tout : c'est la volonté et les actions qui transforment un homme en légende, et non ce qu'il porte sur lui. Alors allez, ils est temps de s'y mettre, car vous seul pouvez réussir ! »

Ryokaï fut presque jeté hors de sa chambre par la fenêtre, mais rien de bien dangereux pour un ninja de son calibre. Dans une armure de combat, qui plus est. Sur le pied de guerre, ils se dirigèrent donc vers la dernière position connue du chevalier noir. Et ils le trouvèrent, tout comme le visage de l'ennemi n'échappa à personne malgré la nuit avancée. Décidément, Bankichi avait mit les petits plats dans les grands pour l'événement. Ce n'était toutefois pas le moment de sortir de son rôle, car l'heure était supposée être grave.

En position d'embuscade, Bankichi expliqua la situation à son cousin, et l'arma avec le nécessaire pour vaincre son terrible adversaire. Les munitions ne manquaient pas, mais c'était sans compter sur un détail à ne pas négliger : l'épouvantail donna des signes de vie.

« Je sais que tu es là, chevalier ! Et il ne m'étonne guère que tu te caches en pleutre que tu es ! Viens m'affronter ! Fais face à ton destin et soit occis comme un homme, ou tu mourras comme le cuistre que tu as toujours été ! Viens affronter Le Seigneur des Melons ! ( Melon Lord en version originale ) HAHAHAHA ! »

Et contre toute attente, le Seigneur des Melons se pencha pour saisir un projectile, qui fila en direction de Ryokaï, avant de faire un bond malhabile sur le côté de son unique piquet pour tenir debout.

Difficile de percevoir des ombres dans la nuit, mais une fois n'était pas coutume, le Nara tatoué avait mit les arts de son clan à contribution du privé.

La situation était tellement comique et ridicule, que je ne parvenais pas à garder mon sérieux et préférait me détourner de Ryokai pendant que Natsuki-sama se chargeait de lui faire comprendre oh combien l’heure était grave ! Le discours du Nara aurait pu paraître véridique dans un vrai contexte, mais là, c’était tellement exagéré, que je rejoignais Bankichi-san et me retenais de glousser. Sans compter les grelots qui tintaient lorsque le brun bougeait, même un enfant de trois ans se moquerait de sa dégaine.

« Ton honneur est en jeu Ryokai ! » Ajoutai-je sur un ton grave.

Sans plus de cérémonie, nous le fîmes passer par la fenêtre sans lui demander son avis. Durant une dizaine de minutes nous arpentions les rues plongées dans l’obscurité, comme si une mission d’infiltration nous attendait. Le cousin du futur marié active son dojutsû pour ajouter de la crédibilité à la scène, tandis que je fais mine d’utiliser aussi mes dons claniques.

Notre abominable ennemi ne tarda pas à se présenter devant nos yeux ! Il faisait légèrement penser au chef du clan de l’œil blanc avec sa carrure imposante. Ryokai fut armé afin de pouvoir lutter contre lui, qui se mit soudainement à bouger ! Ceci grâce aux ombres du bras droit de l’Hokage, mais cela, seuls nous trois le savaient. Le Seigneur des Melons était prêt à en découdre et débuta même les hostilités ! Il restait un dernier détail afin qu’il puisse sauver sa Leika.

« Encore une chose, il te faudra réussir à le distraire, ses attaques sont très rapides ! Pour le déstabiliser et avoir le temps de l’attaquer, il te faudra le flatter. Tu dois effectuer à bon escient la danse du Melon ! »

Je lui expliquai que celle-ci consistait à faire trois pas sautillant sur le pied droit, puis trois autres sur le gauche, toujours en sautillant. Il devait ensuite sauter trois fois en face de lui en pliant bien les jambes, les bras tendus et enfin tourner sur lui-même en répétant « gloire au Seigneur des Melons » ! J’avais réussi à dire tout ça sans éclater de rire, un exploit. Maintenant j’avais juste envie de voir le spectacle hilarant.

Si toute cette mascarade faisait partie d’un rêve insolite tout droit sorti de mon imagination sans limite, je n’avais qu’une seule hâte, c’est qu’il se termine et au plus vite. En plus d’être atrocement ridicule et moche, cette tenue n’était pas vraiment pratique pour se déplacer dans les rues sombres du village. Quitte à m’offrir un équipement de mauvais goût, ils auraient pu m’en donner un avec un bonus en mobilité ou un truc du genre. À plus d’une reprise, j’ai failli trébucher et à me retrouver avec la tête la première sur le sol. Bon sang, je maudis la personne ayant eu cette idée saugrenue sur plusieurs générations ! Je savais à qui j’avais à faire en face, mais qui était le véritable responsable ? En tout cas, déranger les honnêtes citoyens en pleine nuit pendant leur sommeil devrait être puni, très sévèrement ! Enfin, ça doit faire partie de la tradition, je présume… Je n’avais pas d’autre choix que de les suivre et de les laisser me guider vers ma première mission en tant que chevalier, élu du royaume et protecteur de notre demoiselle en détresse.

La marche fut bien longue et pénible avec cet accoutrement sur le dos. Je n’avais pas la moindre idée de ce qui m’attendait, même si, je me doute que je dois affronter le fameux Nara maléfique ou l’un de ses disciples. Je soupirais discrètement, un Yamanaka aurait été plus crédible, en effet. Même derrière ce costume, j’avais quelque difficulté à cacher ma joie, au bien grande devant une aventure aussi palpitante. J’espère au moins que personne ne nous a vus ou plutôt m’ai vu sous cette apparence. Au pire, avec un peu de chance, personne ne me reconnaîtra avec cet équipement de chevalier, forger par les plus grands spécialistes du clan Hayashi. Nous étions enfin à la deuxième partie. Mon adversaire était donc… une représentation de notre chef de clan. Mon arme pour le combattre était… des ballons d’eau. Bon, vu le costume, je ne devais pas m’attendre à recevoir un adversaire ou une épée digne de ce nom.

- Des bombes, je vois... c’est astucieux, il n’y verra aucune différence, c’est certain !

Principalement, parce que mon adversaire était une création de bois et de paille n’ayant aucune capacité cognitive. Tiens, il parle, quelqu’un devait le faire bouger tout en faisant la voix derrière. Avant même que je puisse me préparer à lui lancer mes puissantes bombes. Le clone de Tenso m’envoya un projectile qui fut difficile à esquiver pour moi avec cette armure encombrante. J’étais sur le point de lui balancer l’un des ballons d’eau en ma possession lorsque je fis interrompu dans mon mouvement.

- Pardon, tu peux répéter ?

En vérité, j’avais très bien compris, mais j’avais du mal à croire ce que j’ai entendu. La danse du melon. Je devais faire la danse du melon… comme si cette journée n’était pas déjà assez humiliante. Non, mais non, je ne peux décemment pas faire quelque chose d’aussi ridicule. J’aurais bien pris mes jambes à mon cou là, mais avec cet équipement, ce serait difficile, surtout qu’ils sont trois. Je n'avais pas le choix. Donc, ce que je devais faire, ce sont trois pas en sautillant sur le pied droit puis la même avec le gauche. Puis… wouah, un peu plus et je tombais. Ensuite, trois sauts devant moi, bras tendus, les jambes bien pliées entre chaque saut et puis la suite, c’est quoi déjà… Ah oui ! Tourner sur moi-même puis répéter.

- Gloire au Seigneur des Melons !

Punaise, je n’arrive pas à croire que j’ai dit ça… J’essaye de lui lancer le ballon d’eau, mais j’ai un peu la tête qui tourne là. Je vise la tête puis la lance de toutes mes forces avant de me retrouver par terre ayant perdu mon équilibre.

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