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 La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage

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Konoha
Yamanaka Ayumi
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Message(#) Sujet: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyMar 2 Mai 2017 - 21:12


La pluie tombait ce jour-là. Malgré la saison, malgré les derniers jours ensoleillés. Les nuages noirs qui jonchaient le ciel de Hi no Kuni, donnant un air étrangement morose aux rues du village de Konoha, pourtant habituellement si joyeuses. Mais aujourd’hui, les portes et les volets étaient clos. Les allées étaient désertes. Aujourd’hui, Konoha pansait ses plaies et, l’espace d’une journée, la vie se mettait sur pause, pour pouvoir partager quelques moments avec ceux que l’on aimait, pour pouvoir se remémorer le souvenir de ceux qui sont morts pour protéger ceux qu’ils aimaient, pour pleurer ceux qui sont partis un soir mais qui ne sont jamais rentrés.

Seule une salle, au palais, continuait de travailler. L’Hokage, elle, avait repris son rythme qui était le sien lors de l’apogée de la guerre avec Suna. Elle ne dormait pas, ou très peu, passait son temps à remplir des dossiers, à enchaîner les réunions, les entretiens, les bilans. Aujourd’hui ne dérogerait pas à la règle. Si aucun entretien n’avait été prévu, ni aucune réunion, elle bouclait certains dossiers. Les dédommagements au famille des victimes. La suite de l’hôpital. La nomination potentielle d’un autre ninja gardien. Sans compter tous les remplacements de senseï, de membres d’équipes… Oh elle les voyait, tous ces regards de ses administrés, qui la regardaient comme si elle avait perdu la raison, avec un air de pitié, comme s’ils pouvaient imaginer ce qu’elle pouvait ressentir. Elle avait été négligente. Elle avait envoyé à une mort certaine des centaines des siens. Et elle leur devait au moins une gestion rapide des problèmes que cette attaque avait créés.

13H30. Les rues commencèrent à s’agiter. Des dizaines et des dizaines de personnes, toutes de noirs vêtus, s’empressèrent de se rendre au cimetière du village, le visage fermé, inexpressif même. Sur place, des dizaines de gerbes de fleurs étaient présentes. Les portraits de tous ceux tombés face au démon, de tous ceux qui ne pourraient jamais plus sourire comme ils le faisaient sur les photos que le village avait utilisées pour leur rendre un dernier hommage. Dans trente minutes, l’éloge funèbre commencerait. Et elle était en charge de le faire. Tout était prêt, bien sûr. Elle aussi était habillée en noir et, assise dans l’obscurité de son bureau, elle relisait les mots qu’elle allait prononcer. Sans parapluie, elle sortit, se dirigeant avec certaines personnes restées au palais vers le cimetière. Il ne fallut que quelques secondes pour le tremper. Mais elle, contrairement aux autres, elle n’avait pas le visage fermé ou triste. Il était simplement… indifférent. Une semaine que la nuit de la terreur s’était déroulée. Et elle n’avait pas versé une larme.

Un peu avant quatorze heures, elle arriva au cimetière, sans doute la dernière. Une marée noire se trouvait devant elle, venue rendre un dernier hommage à ceux qui avaient donné leurs vies pour sauver les leurs. Elle se positionna sur la tribune qui était sa place. En tant qu’Hokage. En tant que cheffe. Elle sortit son papier détrempé, et commença à lire les premiers mots qu’elle avait travaillés et qui, pourtant, maintenant, semblaient être ridicules. Elle respira, puis leva la tête. De toute façon, l’encre était devenue illisible. Sa voix était ferme, dénuée de toute expression.

    - Je pense que vous comme moi savez qu’il n’y a pas grand-chose à dire pour saluer le courage, la force et l’honneur de nos camarades. Ils étaient vos amis. Ils étaient votre famille. Ils étaient nos protecteurs. Ils sont morts en faisant ce pour quoi ils avaient dévoué leurs vies. Pour défendre les leurs. Ce n’était pas que des grands ninjas. C’étaient également des grands Hommes.

Elle tourna la tête, tombant sur les photos de Rin et de Kimimaro, côte à côte. Elle fronça les sourcils, sentant une drôle de sensation lui monter dans le ventre.

    - Le démon était un danger planétaire. Et pourtant, seul Suna a répondu à l’appel, l’Empire et Kaminari préférant laisser aux nôtres le soin de sa sacrifier pour leur bien. Ces évènements prouvent une chose : la haine des Hommes a attisé celle des démons. Et aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin d’être unis pour lutter face à ces fléaux qui nous font face. Rokubi a huit frères et sœurs. Et il n’était pas le plus dangereux. Et si nous ne pouvons pas compter sur le soutien des autres Nations pour protéger nos vies, qu’importe...


Elle serra les dents et les poings, fronçant un peu plus les sourcils. Le silence troublé uniquement par le bruit de la pluie qui tombait en trombe était pesant, intense.

    - … nous ne leur laisserons pas le choix. Comme vous le savez, des opérations d’envergure ont été lancées récemment à Ame et Nami, lançant la création d’Umigakure no Satô et d’Amashigakure no Satô. Ils sont les garants de la sécurité des territoires sous l’égide Hijine, les protecteurs des populations et de notre avenir, à l’instar de Konoha. Un avenir pour lequel tous ces ninjas se sont sacrifiés. Un avenir dans lequel tous se battront sous une même bannière : l’Autorité du Feu.

Peut-être n’était-ce pas le plus approprié à ce moment-là. Mais elle en voulait à la Terre entière. Elle en voulait au Shukai d’avoir privilégié ses délires expansionnistes aux intérêts de la population. Elle en voulait à Kumo d’avoir nourri ces conflits sans chercher à les apaiser. Elle en voulait à Kiri d’avoir aveuglément suivi l’Empire. Elle en voulait à Suna de ne pas avoir dépêché plus d’hommes. Elle en voulait à tous ces shinobis errants qui ont préféré profiter du chaos ambiant plutôt qu’aider ceux qui en avaient besoin.

Mais plus que tout, elle s’en voulait à elle, de ne pas avoir su protéger les siens.

Pendant qu’à tour de rôle, les Konohajins venaient saluer une dernière fois leurs héros en déposant une fleur sur leurs cercueils, elle s’éclipsa discrètement, retournant, détrempée et frigorifiée, au palais. Sur le chemin du retour, pour la première fois, sa mine s’attrista. Elle rentra dans son bureau, ferma la porte et s’appuya contre, avant de se laisser glisser par terre.

Et pour la première fois depuis plusieurs jours, elle pleura toutes les larmes de son corps, la douleur au fond de son cœur se libérant enfin.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyMar 2 Mai 2017 - 21:37

Je suis arrivé parmi les premiers, tout de noir vêtu. Une fois de plus, j'ai échoué dans ma mission. Des gens sont morts par la faute de mon incompétence. Des civils de Kawa. Je n'ai pas tenu à savoir le nombre exact. A vrai dire, je ne suis pas resté très longtemps sur place après la défaite du fragment de Rokubi. Le tatouage de rapatriement me glaçait le cœur à chaque fois que je le regardais.

Je suis arrivé à Konoha après deux jours de marche. J'étais soulagé de voir le village encore debout et intact. J'ai été attristé d'apprendre les pertes subies. J'ai été dévasté d'apprendre l'ampleur de la catastrophe. Six Rokubi, des sacrifices à divers endroits différents. Trois bombes Bijuus. Des ninjas de tous les horizons ont donnés leur vie pour empêcher d'autres projectiles dévastateurs d'être lancés. Des konohajins et des sunajins ensembles. Je m'en suis tiré une fois de plus. Est-ce que les dieux me détestent-ils tellement qu'ils ont décidé de me faire voir mes amis et collègues mourir les uns après les autres pour des causes justes ? Makka, Obli, ces guerres... Quand cela s'arrêtera-t-il ?

Je pleurais déjà dans mon coin, devant les stèles, avant que la majorité des civils ne viennent se joindre dans une cérémonie à ciel ouvert. Mon cœur et mes pensées sont aussi sombres que les nuages noirs qui tournent autour de nous. La foule endeuillée comble un instant ma solitude. Et puis je me rends compte que je suis seul dans une foule. Je m'en veux. Je m'en veux de ne pas avoir réussi à vaincre plus rapidement ce Bijuu. Peut-être aurais-je pu sauver plus de vie ? Je m'en veux de ne pas avoir suivit le commandement de mon ancêtre, celui de protéger le monde du leg terrible d'Hagoromo son funeste jumeau.

J'ai eu exceptionnellement droit à une semaine de congé pour me reposer de la mission et soigner mes mains brûlés. Je rassemble mon courage et j'écoute le discours de l'Hokage. Tout ne m'y plait pas, pour être honnête. Je n'adhère pas à la vision expansionniste de Mizuki. Mais...

Et si elle avait raison ?

Et si il fallait protéger les nations envers et contre tous ? Même contre leur propre avis ?

Des idées noires me traversent l'esprit. Je me rappelle des civils morts. Des ninjas qui ont donné leur vies. Je lève mes mains et je regarde les bandages qui le recouvrent. Une froideur envahit mon âme, et je sens les fragments de ma résolution se ressouder entre eux. Je n'ai pas hérité qu'un doujutsu de mon ancêtre. J'ai hérité de sa dette, également. Mon erreur est celle de mes ancêtres. Celle de ne pas avoir réussi à se débarrasser définitivement de Kaguya, la princesse au chakra. Je décide en ce moment de donner un maximum pour traquer ces reliquats des temps anciens.

Je murmure pour moi-même.

J'en ai assez de subir.


J'en ai assez de voir les autres partir parce que je suis trop faible. Je prends la résolution de devenir plus fort, plus décisif, de donner mon maximum pour devenir un guerrier que mon ancêtre n'aurait pas honte de voir dans l'au-delà.

Peut-être est-ce cela le message que les dieux veulent me faire passer.

Je fais demi-tour à la foule et je pars doucement.
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyMar 2 Mai 2017 - 22:55



Quel jour étrange. C'était la première fois que je voyais la pluie à Konoha, que ce soit lors de ce séjour ou les précédents. Le village était tout de suite moins attractif sans ses rayons de soleil. J'étais debout derrière ma fenêtre à contempler les rues vides et la pluie s'abattre contre la vitre. Était-ce une coïncidence que le temps se mettait à pleurer le même jour que la commémoration pour les disparus ? Je ne savais plus quoi penser, tout était si surréaliste que je pouvais croire que la nature ressentait la peine des hommes.

J'avais demandé à l'une des infirmières deux manteaux noirs, un de petit taille et l'autre plus grand. Je comptais me rendre au cimetière de Konoha avec mon fils pour saluer ces héros. Les habitants de ce village ne me portaient dans leur coeur, mais je devais prier les morts, sans eux, Satomu, Ema, mes proches, mon peuple, tous auraient péri sous la menace des Bijuus. Nous devions être uni et ma présence parmi eux était un signe important. Je représentais Suna ici, le village caché du Sable allait se battre avec eux pour venger et protéger notre monde. Voilà le message que je souhaitais faire passer à la population Konohajin.

    — Pourquoi on sort Papa, il pleut dehors.

    — On va dire au revoir à des vrais héros.

    — Comme toi Papa ?

    — Encore plus important et fort.

Rétorquais-je à mon fils. J'étais tout sauf un héros. Qu'avais-je fait pour défendre notre monde des différentes attaques ? J'avais lamentablement buter sur Tsukiko, même pas sur Jiseyama ou Kyubi. Comment pouvais-je prétendre être un héros ? Cependant, aux yeux de mon fils, j'en étais un et je devais continuer de l'être.

Nous sortîmes de l'hôpital, main dans la main. Satomu avait mis sa capuche, alors que moi, je laissais les gouttes s'écraser et s'écouler le long de mon visage. Depuis peu, j'avais enlevé une bonne partie des bandages, les laissant uniquement là où les brûlures étaient plus importantes. Nos pas suivirent ceux des villageois, ils se rendaient tous au cimetière. Certains regards fusèrent dans ma direction, mais moins que je ne l'aurais imaginé. Ils n'étaient pas là pour voir qui étaient présents, mais pour venir pleurer leurs proches.

Mon fils s'accrocha à ma jambe et je passais mon bras sur son épaule. Il ne comprenait pas pourquoi cette foule était réuni ici, pourquoi tout le monde était vêtu de noir, mais il devait apprendre ce qu'était la vie et ce, dès son plus jeune âge. Le moment du discours vint et nous pûmes tous voir Mizuki sur l'estrade. Le silence s'installa dans le cimetière, seul les gouttes venaient déranger le discours de l'Hokage. Je me tenais droit, ma crinière blanche mouillé et les yeux rivés sur l'Ombre du Feu.

Ses paroles étaient justes. Je pouvais comprendre sa peine en tant que Kage. Elle venait de perdre des hommes qu'elle avait envoyé sur le champ de bataille, elle était l'unique responsable, mais tel était le rôle de l'Ombre, celui d'endosser toutes les responsabilités de ses choix. Quand je repense que j'avais envoyé les miens sur le front lors d'une guerre inutile que j'avais moi-même déclenché, imaginez ma peine lorsque j'avais retrouvé toute ma tête...

Nous passâmes devant les portraits des héros, j'avais eu l'honneur de connaître certains d'entre eux, mais peu importe, je les priais tous. Je priais pour eux, pour leur famille et leur proche. Je portais encore une fois mon regard sur la tribune, mais l'Hokage avait disparu, s'en était trop pour elle ?

    — Mizuki...

Murmurais-je alors que mon son fut étouffé par la pluie battante. J'étais plus que déterminé à construire cette ère de paix que je chérissais tant. Mon retour à Suna sera différent, j'allais apporter avec moi un Vent nouveau, cette fameuse Volonté du Feu.
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Konoha
Hayashi Yell
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyMar 2 Mai 2017 - 23:32


Tous ces visages esseulés, larmoyants... Des vies prises, injustement. Le poids de leur mort était conséquent, dévastant...
Mon estomac s'était noué en apprenant le nom de nos héros tombés au combat. Surtout pour l'un d'entre eux : celui que je connaissais le plus, naturellement, mais aussi surtout celui qui avait sauvegardé ma vie et celle d'Asahi.
Rin-sensei...

Les larmes ruisselaient une fois de plus alors que j'observai le portrait si souriant de l'Akimichi, resserrant instinctivement mon étreinte sur le petit être emmitouflé somnolant dans mes bras, celui dont il avait suivi l'évolution tout au long des mois, qu'il avait fait naître et dont je tenais à la présence symbolique dans cette cérémonie de départ.

Me tenant aux côtés de Kihran, je laissai mon élément me détremper sans rien y changer, trouvant un certain réconfort à sa présence, à son contact, malgré le cadre bien morose qu'il plantait : le ciel lui même pleurait la mort de ses enfants.

Mizuki ne tarda pas a arriver à son tour, gravissant la tribune dans un silence total avant de prendre la parole pour leur rendre hommage. Sa force de caractère était impressionnante, tout aussi impassible qu'elle était malgré les événements, mais je la connaissais suffisamment pour savoir que son cœur à elle aussi devait saigner.
Comment accusait-elle le coup ? Il était certain que je profiterai de mon escale au village pour aller la voir avant de retourner à Nami : j'en avais besoin peut être tout autant qu'elle dans le fond.

Ses paroles solennels continuaient de faire rouler mes larmes silencieuses le long de mes joues rougies, réveillant la douleur des brûlures sur mon visage encore endolori.
Les conflits entre les diverses Nations étaient bien dérisoires face à ces combats sans mercis contre les Démons. C'était sur cette menace commune que nous devions diriger notre haine. Nous entraider et non nous diviser.

Le discours de ma sensei et Hokage sonnait juste. Le reste du Yuukan, tout comme Suna nous ayant prêté mains fortes, devraient partager cette idéologie : ranger nos armes pointées les uns sur les autres pour se concentrer sur nos ennemis communs et dévastateurs.
Le monde ne devait plus souffrir de notre incompétence et de notre dispersion : l'unité était la clé pour défaire ces entités à la puissance meurtrière.

Un à un les personnes présentes se recueillirent sur les cercueils, me laissant également avancer vers celle de Kimimaro sur lequel je déposais une gerbe de fleur ainsi que ma main, un instant, fermant les yeux pour le remercier de sa vie qu'il avait donné, accomplissant son devoir envers sa nation jusqu'au bout. J'avais beau ne pas le connaître personnellement, cela n'empêchait pas mes larmes de redoubler d'intensité : je venais de perdre l'un de mes frères de la grande famille que nous formions.

Puis, avançant finalement devant celui de Rin, mon estomac se noua.
J'y déposai une fleur de plus et surtout le carnet qu'il m'avait donné pour le contacter à tout moment durant les longs mois de craintes et d'incertitude précédant la naissance d'Asahi, alors même que j'ignorais si ma nature d'élémentaire saurait s’accommoder du déroulement des choses.
Lui qui avait accepté de mettre sa vie en péril lors de la naissance de ce potentiel Gogyou et qui lui avait été finalement arrachée pour en protéger une autre...

Le carnet fermé subissait l'assaut des trombes d'eau alors qu'en son sein, sur la dernière page, était écrit un simple merci. Un merci dont je lui avais déjà fait part à plus d'une reprise mais qui ne trouverait plus d'écho jusqu'à lui...
Il ne l’entendrait plus mais il sera bel et bien là, pour toujours auprès de cet homme qui avait tiré sa révérence après avoir toujours été aux services des autres...
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Iwa
Bakushô Kazuya
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyMer 3 Mai 2017 - 8:25

Cela faisait quelques jours que j’étais rentré à Konoha, et les nouvelles s’enchaînaient à un rythme que j’aurais voulu plus lent. Le combat face à Rokubi avait fait tellement plus de séquelles que je n’aurais pu imaginer, laissant à jamais des plaies et des blessures qui ne seront que trop difficiles à panser. Chacun affrontait la douleur à sa manière, soit en l’exprimant dans des torrents de larmes et de cris, d’autres en se remémorant des bons moments passés avec les défunts. Moi ? Je n’avais pas le luxe de me permettre ce genre de moment.

Chaque clan avait ses propres coutumes pour différents évènements, qu’il s’agisse de l’émancipation, de l’apprentissage, ou des célébrations. Le clan Yôgan ne faisait pas exception en termes de Funérailles. Il m’aurait fallu être naïf pour penser qu’aucun mort n’aurait pu arriver dans notre clan ou mon entourage. Ou plutôt que la fatigue du combat m’avait isolé de la vérité, m’arrangeant bien pour la situation… Après une discussion avec mon oncle, nous nous étions mis d’accord pour tenir notre propre cérémonie après les funérailles de Konoha, dans notre quartier clanique. Quelques demandes envoyées aux bureaux de Konoha, et une invitation lancée aux Rakuzan, il ne nous restait plus qu’à trouver le sommeil et attendre. Deux choses que je souhaitai tant mais avait du mal à trouver.

Le jour des Funérailles, peu de Yôgan sont sortis. Le clan a toujours aimé l’isolation et rester dans ses propres coutumes plutôt que de se méler aux autres. Certains qui avaient survécu au combat étaient malgré tout venu, pour honorer la mémoire de leurs camarades de mission mort au combat, chose que je ne pouvais qu’admirer. Accompagné d’Asuma, je rejoignis donc rapidement les différents rangs, remarquant ma mère à la distance. La famille réunie, et une brève discussion échangée en attendant le discours, nous étions de retour au silence, seuls les sons de la pluie battante et de la voix de Mizuki se faisaient entendre. Elle nous appelait à nous souvenir des hommes tombés au combat, blâmant ceux qui n’ont pas rejoint le combat. Enfin, elle termina sur quelque chose qui me donna un étonnement, une remarque concernant le futur. C’était un débat que je n’étais pas prêt à avoir aujourd’hui cependant. Personne n’était prêt.

Regardant autour de moi, je remarquai de nombreux visages aux expressions différentes. Tristesse essentiellement, fatigue pour beaucoup, certains même de la colère. A ma droite, mon oncle avait juste les yeux fermés, le visage montrant bien ses doutes et ses questions sur les choix du passé et de l’avenir. A ma gauche, d’un autre côté, ma mère restait fière, ne laissant aucune larme couler malgré que je voie ses poignets trembler tellement elle serrait ses poings pour ne rien dire. Moi-même ? Je ne saurais dire ce que je ressentais. J’avais juste… Froid. Une impression de manque, de vide. Le discours fini, alors que tout le monde se dirigeaient vers les tombes, nous nous levâmes de notre côté pour aller ailleurs. Les morts du clan n’étaient pas ici après tout. Sur ma route cependant, je remarquai alors Satochi, fixé sur place à observer un point précis. Suivant son regard, je pouvais ainsi remarquer l’Hokage disparaître dans l’horizon. Soupirant de la conclusion, je m’approchai de lui et posai une main sur son épaule pour capter son attention.


« - Tu devrais lui parler. Ce n’est pas grave si tu n’es pas là, je sais que j’ai pas à t’y obligé. On se rappelle. »

D’un simple acquiescement, je le laissai ainsi pour rejoindre les gens qui m’accompagnaient, que l’on puisse se rendre au quartier Yôgan pour nos propres funérailles. Il pouvait me suivre ou non, c’était son choix, j’espérai juste qu’il ferait le meilleur pour lui.

A suivre...
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyMer 3 Mai 2017 - 15:08


Je refixai mon manteau noir, en me regardant dans la glace, ignorant les cernes sous mes yeux. Tôta, c’était presque sûr, me ferait une remarque sur ces marques de fatigue, mais je savais aussi qu’il avait peu dormi. Entre tous les blessés dont il devait s’occuper à l’hôpital et la perte de leur directeur, j’étais certaine qu’il avait lui aussi ses propres cernes et ne pourrait me faire aucune remarque si il était dans le même état que moi.

Soupirant, je finis par sortir et rejoindre le blond qui m’attendait dehors. Nous avions décidé de nous y rendre ensemble et devions ensuite rejoindre Shizu et es parents avant de nous rendre aux funérailles. Comme je m’y attendais, il fronça les sourcils quand il vit mon visage, mais ne dit rien, se contentant de me passer un bras autour des épaules en guise de soutien, avant de me relâcher, sachant que je n’appréciais que peu le contact physique. Avec un hochement de tête, nous partîmes tous les deux en direction du cimetière du village, le visage fermé, chacun dans nos pensées.

Nous finîmes par rejoindre le trio d’Inuzukas quelques rues plus loin et je fis les présentations. Nous gardions tous un visage sobre, même si Tôta s’autorisa un petit sourire en se présentant, mais cela manquait de la sincérité et conviction habituelles. Sans vraiment un mot de plus, nous finîmes par arriver au cimetière. De loin, je pus apercevoir Yell-san et Kihran-sensei. Tout le monde était vêtu de noir, et la pluie qui tombait ne faisait qu’ajouter de la morosité à tout cet événement. Plusieurs pleuraient leurs pertes, et je ne pouvais m’empêcher de me dire que j’avais vu plusieurs de ces personnes tomber au combat.

J’entendis un reniflement à côté de moi et vis que Tôta et Shizu pleuraient, la mort de l’Akimichi et peut-être de certains de leurs amis les affectant beaucoup. Je leur pris chacun la main et les serrai en signe de soutien, avant d’écouter le discours de notre Hokage qui était finalement apparue. Je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était vrai. Nous avions fait face à un énorme monstre de chakra pendant que le Shûkai et Kumo s’étaient amusé à faire la guerre à côté alors que nous avions eu besoin de leur aide.

Il ne nous restait plus qu’à prendre les choses en main nous-mêmes si les autres nations n’étaient pas prêtes à coopérer face à un ennemi commun. Et pour cela, il faudrait que je devienne plus forte, et un peu plus douée en diplomatie aussi. Surtout vu comment ma dernière mission de diplomatie s’était déroulée.

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyMer 3 Mai 2017 - 23:11

La pluie était battante et outre le fait de tremper nos cœurs, elle avait aussi le don d'apaiser nos âmes. Aujourd'hui, nous étions tous présent pour honorer la mémoire de ceux qui avaient péris durant le combat que nous avions menés il y a quelques jours de cela.

Ce jour funeste qui avait vu la vie de centaines de personnes réduites à néant. Des familles avaient été brisées ce jour-là, mais au fond, je trouvais ça injuste d'honorer les morts lorsqu'ils avaient justement disparu. Je trouvais ça plus juste de les glorifier quand justement, il était encore en vie. Vous savez, c'est un peu comme l'histoire des médailles remises à titre posthumes ? Vous trouviez ça bien vous ? Moi non, car au fond, nous sommes tous des héros, et même si bien peu d'entre nous ont la chance de se voir récompenser d'une médaille de leur vivant, il est égoïste selon moi de les honorer une fois qu'ils ont disparu.

Ce jour-là, je tenais la main de Ryokai. J'étais certes triste… Qui ne l'aurait pas été ? Mais je me refusais de verser la moindre larme, car j'aurais perçu cela comme une trahison envers tous ces défunts. Moi, j'étais plutôt fière de savoir qu'il y avait des gens qui ce jour là avait été prêt à mourir pour nous défendre. Est-ce que j'en faisais partie à présent ? Je pensais bien que oui ! Mais cela n'empêchait pas les choses de se dérouler.
Ma main serra plus fort celle de Ryokai, mais rien ne se passa plus. Nous avions été là, nous avions honoré leur mémoire et à présent, nous partions, comme tout le monde et nous finirions par les oublier…

~°~*~°~*~°~*~°~*~


Cinq semaines s'écoulèrent et comme chaque jour ou presque, je me rendais au cimetière de Konoha. Inévitablement jour après jour, je remarquais que les héros que nous avions honorés il y a quelque temps déjà tombait petit à petit dans les abysses. Des fleurs subsistaient toujours sur certaines tombes, bien entendu, mais, la plupart étaient fanées, d'autres s'étaient simplement desséchée par le manque d'entretien.

C'est peut-être cela que je trouvais le plus triste dans les cérémonies d'enterrements. C'est que cela ne durait pas. Bien sûr avec le temps, la douleur disparaît, la tristesse aussi, mais le plus triste reste quand même que l'on oublie bien vite les héros qui ont battit cette histoire.

Chaque jour ou presque, j'essayais de faire un petit passage par ici, je m'occupais de trois ou quatre tombes. J'arrosais les fleurs et si elles étaient dépourvues de vie, je m'assurais de les remplacer par de nouvelles pousses. Mon clan prévoyait toujours une serre complète de chrysanthèmes pour honorer les morts et je puisais largement dedans depuis quelque temps.

Je ne voulais pas que tous les morts que j'avais côtoyé en affrontant le monstre d'acide plongent dans l'oubli.
Je me penchais alors devant une tombe dont je discernais difficilement le nom. J'en écartais alors les plantes fanées pour y lire le nom d'une personne qui avait compté dans mon évolution :

"Rin …"

Lui aussi était mort ce jour-là, mais comme beaucoup, nous l'avions déjà oublié. Imperceptiblement, je caressais ma main, et la portais à mon ventre avant d'aller chercher un pot de fleurs que je déposais à la place de celle qui avaient trépassées.

Une nouvelle fois, ce geste. Je caressais ma main, puis tout doucement, je la portais à mon ventre. Je souriais et je relevais la tête. Je n'étais pas au courant depuis très longtemps à présent, mais une chose était certaine :

"Je ferais en sorte que toi, tu n'oublies pas ceux qui t'ont permis d'être là aujourd'hui…"
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyJeu 4 Mai 2017 - 0:12


    La volonté du Feu. Un charabia ésotérique qui devait symboliser un fort esprit d’empathie. Tout le monde ici avait perdu quelqu’un. Tout le monde perd un proche un jour ou l’autre. Là où y a une rencontre, il y a également une fin. Un début implique inexorablement le bout du chemin. Et ce n’est qu’au bout que l’on repense au départ, que l’on estime vraiment le parcours qui a été fait, les moments qui ont été partagés.

    Ils avaient tous perdu quelqu’un.

    Un cimetière qui rassemblait beaucoup de monde, des hommes, des vivants, tous vêtues de noir. Hormis le Yamanaka accoutré comme à son habitude. Les regards étaient tournés soit vers Mizuki, soit vers les photos, soit vers le ciel.

    Ils avaient tous perdu quelqu’un.

    Que ce soit la grande Hokage qui parle devant tout le monde, le discours déjà tourné vers l’avenir. Que ce soit la petite fille effondrée devant la photo ou le père qui pose sa main sur son épaule pour tout réconfort. Que ce soit la vieille dame dont les jambes tremblent tout autant que ses doigts ou les chiens des Inuzukas qui gémissaient à l’unisson à travers le village.

    Ils avaient tous perdu quelqu’un.

    Et les larmes coulaient à flot. Sur les joues, sur les lèvres, à travers les bras ou les mots, le vide s’écoulait. La tristesse et la haine se mélangeaient en un nectar salé sortant des yeux. La perte surtout. Comme les nuages qui montrent l’exemple sur tout ce beau monde en bas. Ce monde qui se protégeait pour certains, qui se laissait aller dans l’humide froideur de la nature et du cycle éternel de la vie.

    Ils avaient tous perdu quelqu’un.

    Un élève ou un professeur. Un fils ou un parent. Un ami, un frère ou un amant. Ils avaient tous perdu quelqu’un.

    Shigo se tenait là, debout parmi tous les autres. Il regardait la photo de Rin. Cette personne qui l’avait pris sous son aile malgré l’avis de la majorité des gradés à son égard. Cet homme qui l’entraîna en lui enseignant son savoir-faire pour le préparer à affronter le danger. Ce professeur qui pansa ses blessures lorsqu’il revenait éclopé par les missions. Et son œil… Son œil n’exprimait rien.

    Ils avaient tous perdu quelqu’un. Mais Shigo avait perdu son cœur il y a bien longtemps. Tout comme sa capacité à ressentir la volonté du Feu.

    Ils avaient tous perdu quelqu’un, mais lui ne ressentait rien.
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Konoha
Rakuzan Satochi
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyJeu 4 Mai 2017 - 20:40





Il était temps.
Une pluie diluvienne s’abattait sur Konoha en ce jour meurtri. Un jour meurtri marqué par l’ultime chance donnée au konohajin de venir saluer, honorer et remercier tous ces hommes et femmes qui avaient offert leurs vies afin de protéger la Feuille du Chaos.
Le cœur de Konoha saignait, le village avait perdu de valeureux combattants, mais ce n’était pas seulement cela qu’il avait perdu. Il avait également perdu des enfants, des enfants ayant quitté ce monde bien avant leur père afin que le cœur de ce dernier puisse encore battre pour les générations futures.

Des lumières s’étaient éteintes et avaient rejoint les précédentes dans les cieux qui témoignaient leurs chagrins en retour en déversant toutes leurs tristesses au-dessus du village caché profondément blessé.
L’heure était venue, Satochi et les siens quittèrent le quartier Rakuzan tout de noir vêtu telle la tradition le voulait.
Le Chef du clan marchait devant les siens, le regard dans le vide. Depuis le levé de jour, il était resté silencieux, comme si la tristesse s’était accaparé son âme.

Pourtant lui était bien vivant, contrairement à tous ces braves shinobis. Il aurait pu tout aussi bien être à leurs côtés. Mais la Mort en avait décidé autrement… En y repensant, cette dernière pouvait se montrer bien égoïste parfois. Le Rakuzan méritait plus que chacun sa place dans ces cercueils, les meilleurs partaient hélas toujours les premiers.

Comme lors de ces tristes événements, shinobis et villageois étaient venu nombreux assister à la cérémonie funéraire.
Les Rakuzan trouvèrent leur place et se regroupèrent faisant face aux morts et leurs photos souriantes. Norio et Kotonoa n’étaient pas là, le Chef des Rakuzan avait décidé d’une autre fin pour ces deux Rakuzan morts au combat. Son regard se posa donc presque naturellement sur le portrait de Kimimaro. Il l’avait connu brièvement au sein de l’ANBU. Il était un shinobi dévoué et c’était pour cela qu’il était devenu un Ninja Gardien.
À ses côtés reposait Rin du clan Akimichi. Un grand homme, mais pas que par sa taille, mais également par sa grandeur d’âme et sa résolution à toujours se tourner vers son prochain. Aider les gens semblait avoir été sa raison d’être et c’était grâce à lui qu’aujourd’hui, Yell pouvait vivre une magnifique vie de famille aux côtés de Kihran. Grâce à lui que le jeune Yohru pourrait continuer son ascension et devenir un shinobi redoutable. Grâce à lui, à eux tous que le village de Konoha pourrait refleurir un jour prochain.

Mizuki finit par arriver elle aussi. Et comme à son habitude, elle prononça un discours fort de caractère. Un discours qui lui ressemblait parfaitement et que ne pouvait qu’approuver le Rakuzan. Il avait lui aussi rencontré l’un des frères de Rokubi. Une rencontre marquée par une fin chaotique.
Le Yuukan devait se mobiliser, mais Konoha pouvait-il faire confiance à ses anciens adversaires ? Un Kazejin n’avait pas hésité à trahir la trêve entre les nations du Feu et du Vent. Pourquoi Hi devrait prendre ce risque à nouveau ?
S’auto-suffir à soi-même. Voilà une politique qui plaisait de plus en plus au brun qui perdait de vue un peu plus chaque jour ce rêve utopique où les hommes pourraient tous vivre en harmonie.

Lorsqu’il serait à la tête d’Amashi, seule la protection des siens entrerait en compte. C’était sa mission. Une fois le discours terminé, les konohajins marchèrent à tour de rôle et vinrent saluer une dernière fois leurs plus grands héros.
Mizuki, elle, s’éclipsa. Qui pensait-elle berner ? Elle avait agi de la même manière lors de l'exécution du sunajin Yamada Tetsui. Et alors qu’il l’observait s’éloigner, le brun sentit une main se poser sur son épaule.

Il sourit au conseil de son ami de longue date, Yusei.
Plusieurs jours auparavant, il avait reçu une invitation de sa part pour les funérailles protocolaire des Yôgan. Satochi avait bien évidemment accepté et avait également partagé son souhait de voir les siens reposer aux côtés des Yôgan.
Plus que jamais le village avait besoin d’union. Il était temps que les Rakuzan et les Yôgan se retrouvent.
Pourtant, son cœur l’envoya ailleurs et devant une porte depuis laquelle il entendit des sanglots. La rage au ventre, il posa sa main sur la porte.

- Écoute-moi… Je suis désolé. J’aurais dû être à vos côtés. Je t’ai déçu et je le sais, mais en un an, je deviendrais plus fort, beaucoup plus fort. Et nous écraserons ces démons et toutes les menaces qui planent au-dessus de nous. C’est une promesse. Et je serais toujours là. Merci pour les claques de l’autre fois, elles m'ont remis les idées en place.

Par toujours là, il sous-entendait pour elle, le shinobi avait déçu la jeune femme, il ferait en sorte que l’ami ne le fasse jamais. Il ferait absolument tout ce qui était nécessaire pour que plus jamais il ait à entendre ces sanglots déchirants. Quant aux claques, il faisait bien évidemment référence à la dernière convocation qui avait eu lieu quelques jours auparavant et qui aujourd'hui servirait d'électrochoc pour le futur.
Toujours depuis l’intermédiaire de la porte, il annonça son départ pour le quartier Yôgan, ainsi que les raisons qui le poussaient à partir.
Les siens l’y attendaient. Mais avant de partir, il ajouta une dernière chose.

- Si tu as besoin, tu sais où me trouver.
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptySam 6 Mai 2017 - 3:25

Laissant la pluie me tremper – celle-ci permettrait peut-être de laver le chagrin et la tristesse qui m’envahissait – je laissai mon regard planer sur l’assemblée qui était aujourd’hui attroupée malgré la température dans le cimetière de Konoha afin de rendre honneur à ceux étant tombés au combat lors des événements de Kawa no Kuni. Si j’avais eu de la chance et m’en étais sorti de justesse avec Ren-kun, tous n’avaient pas eu la même chance que nous. Que ce soit sous les griffes de ce culte terrible ou sous la puissance de Rokubi qui, je l’appris plus tard, s’était déchaîné non seulement à Kawa mais un peu partout sur le Yuukan, beaucoup d’entre nous avaient donné leur vie pour éviter le pire. En ce jour qui reflétait notre état d’esprit commun, nous étions venus honorer ce sacrifice et envoyer nos compatriotes vers le repos éternel. Avec ce qu’ils avaient fait, c’était bien la moindre des choses.

Aux côtés de mes fidèles ninkens et entourés de ma Meute, je passais devant les divers portraits qui avait été faits pour représenter les Konohajins qui n’étaient pas revenus de leur mission. Partout où j’allais, l’odeur pesante de la tristesse m’emplissait les narines et semblait les boucher, ne faisant que rajouter un inconfort de plus. La plupart des visages que je voyais m’étaient inconnus, mais cela ne m’empêchait pas de présenter mes respects aux défunts. De temps à autre mes yeux se posaient sur un portrait que je reconnaissais et aussitôt une vague de chagrin m’envahissait alors que je me rappelais les moments passés avec cette personne. Mes yeux se mouillèrent et je sentis les larmes rouler sur mes joues lorsque mon regard tomba sur le premier Inuzuka, mais il aurait été naïf de croire que notre clan serait épargné. Pour ceux-ci, je souhaitai que leur âme ait trouvé le repos et qu’ils puissent retrouver leurs ancêtres sur les plaines de l’Au-Delà.

Un murmure parcourut alors la foule et je remarquai Mizuki la traverser pour se rendre sur le podium qui avait été assemblé à cet effet. Elle nous regarda tous quelques instants avant de sortir un papier que si elle avait voulu se servir comme aide-mémoire se retrouva rapidement inutilisable. Elle bredouilla quelques mots avant de s’arrêter et de reprendre avec ce que je savais venait maintenant du fond de son cœur. Oublié et relégué était le discours qu’elle avait écrit au préalable. Comme elle le disait, on ne pouvait rajouter beaucoup pour souligner leur courage sinon le fait que nous soyons tous réunis ici était un témoignage des sentiments que nous portions à leur égard. Cela dit, elle faisait remarquer que seul le village du Sable était venu nous porter secours lorsque la calamité qu’était Rokubi s’était manifestée sur le Yuukan et que si les autres nations avaient arrêté un instant se monter l’une contre l’autre non seulement auraient-elles pus nous porter assistance, mais l’avènement du démon à queue ne serait peut-être pas survenu… Tout de suite, car il fallait se rendre à l’évidence : nous – les Hommes – étions les seuls à blâmer pour ce fléau. Que le Shukai et Kumo entre en guerre ou pas, cela n’aurait été qu’une question de temps avant qu’il ne s’abatte sur nous.

Cela ne voulait toutefois pas dire que nous devions rester là les bras croisés. Au contraire, comme nous étions les seuls responsables, il était de notre devoir de stopper cette menace avant que celle-ci ne soit la perte de l’humanité entière. J’étais d’accord avec notre Hokage sur ce point, même si pour être honnête je n’avais aucune idée de ce que je pouvais faire dans tout cela. Je fronçai alors les sourcils lorsqu’elle termina son discours, sur une note qui ne put m’empêcher de repenser à ce qu’elle avait réellement dit. Lisant entre les lignes de son discours, je compris soudainement ce qu’elle en tête pour faire face aux prochaines menaces et même si le fond n’était pas mauvais, je me doutais que cela était loin de se faire sans créer beaucoup de vagues. L’Aburame s’était cependant montrée comme quelqu’un de farouche et d’impitoyable dans sa détermination qui ne démordait que lorsqu’elle avait eu gain de cause, je n’avais donc aucune crainte que si quelqu’un pouvait mener ce projet à bien c’était elle.

Parlant d’elle, l’Hachidaime était disparue beaucoup plus discrètement qu’elle n’était arrivée, s’étant volatilisée de son podium tel un semi-homme lors de son anniversaire. Elle avait été la dernière à arriver et la première à partir, je ne pouvais qu’imaginer la culpabilité qui devait la ronger et voir les regards de tous ces gens poser sur elle n’avait dû que décupler ce sentiment. J’eus une pensée pour elle, espérant qu’elle trouve son propre moyen pour faire son deuil. Je pouvais comprendre qu’elle veuille pleurer la mort de ses confrères en privé, mais en autant qu’elle le fasse; je ne tenais pas ce qu’elle refoule tout à l’intérieur d’elle-même et finisse par éclater.

Je fus tiré de mes pensées par le visage de ma mère qui apparut alors dans mon champ de vision. Ma famille entière avait fait le voyage depuis le village Inuzuka pour rendre hommage eux-aussi aux shinobis tombés au combat, mais également pour venir donner leur sympathie à quelques amis que mes parents avaient dans le village. En particulier, une amie à ma mère qui s’était établie au village lors de sa création avait perdu l’un de ses fils et après une rapide bise à chacun ces derniers partirent à sa recherche. Cela me laissa alors seul avec Akamori et Seimori devant la tombe d’un soldat dont j’ignorais l’existence avant de me retrouver devant son portrait. Décidément, beaucoup de valeureux combattants nous avaient quittés cette nuit-là. Beaucoup trop. J’ignorais où la vision de Mizuki nous amènerait, mais espérons que cette dernière nous préparera pour les futurs catastrophes.
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Hayashi Kihran
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptySam 6 Mai 2017 - 9:45



Immobile, silencieux, le jeune Hayashi était là au côté de sa fiancée et de son fils. La pluie venait frapper sa peau et se mêler à des larmes silencieuses. Ses yeux étaient rivés sur les cercueils bien trop nombreux. Certains appartenaient à des hommes et des femmes bien trop jeunes. D’autres à des connaissances qui n’aurait jamais voulu voir partir…

Lors du discours de Mizuki, Kihran se remémora les scènes effroyables qui n’avait pu empêcher. Le sacrifice de femmes et d’enfants sous ses yeux. Des enfants en bas âge, sacrifié, assassiné et égorgé devant lui. Il tourna la tête vers son fils, venant doucement caresser sa joue. Il ne parvenait pas à se pardonner, jamais. Et il n’osait pas imaginer ce qu’avait vu, vécu ces hommes et ces femmes avant de donner leur vie. Ils avaient tout donné, tout, pour la protection de milliers de vie. Ses paupières se refermèrent dans une expression douloureuse. Les pertes étaient énormes et se comptaient également au sein du clan. Les Hayashi allait également devoir pleurer et prier leur mort dans le respect de leur tradition. Seulement, chaque chose en son temps. Ils étaient également ici pour pleurer les pertes de leurs amis.

Malheureusement, cela ne semblait être que le début. Ils avaient vaincu un démon, mais il en existait encore bien d’autre. La menace était encore présente et tous le savaient. Tout cela n’était que le commencement d’une guerre, d’une lutte, sans merci.

Une fois les paroles terminées, ils purent se diriger vers les cercueils adresser leur prière. Sans surprise, le rouquin finit par se retrouver face à un nom au combien familier : Akimichi Rin. Il laissa Yell verser ses larmes à ses côtés. Il était l’homme qui avait rendu possible la naissance d’Asahi. Il était celui qui les avait soutenus tout au long de leur parcours.

Un sourire triste, douloureux s’afficha sur les lèvres du rouquin alors qu’il s’accroupit devant ce dernier. Il baissa son regard au sol. Comment avait-il osé les quitter aussi rapidement. N’avait-il pas promis de reprendre sa revanche en combat ? N’avait-il pas promis d’être à leur côté ? Asahi n’avait même pas encore pu apprendre son nom.

L’Hayashi déposa lentement une nouvelle fleur sur sa tombe. Jamais il ne pourrait présenter à son fils l’homme qui l’avait mis au monde, plus jamais il ne pourrait boire en sa compagnie tout en discuter de leurs différents projets, plus jamais il ne pourrait se combattre à l’arène, plus jamais.

Il se releva finalement tout en se faisant une dernière promesse. Jamais, il ne sera oublié. Et même si Asahi ne pourra pas se souvenir de ce dernier, il connaîtra son nom et son visage. Il s’éloigna finalement à contre-cœur avant de venir enlacer sa famille. C’était un jour qu’il n’était pas prêt d’oublier.


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Aburame Junpei
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptySam 6 Mai 2017 - 18:39

Mère Nature pleurait elle aussi les siens en cette journée de deuil, faisant tombé une pluie torrentielle sur Konoha. Je me levai de mon lit dans ma suite du Manoir puis me dirigeai vers la fenêtre, mon regard se perdant dans le ciel noir. Tous comme chacun des Clans, nous avions subis de lourdes pertes et aujourd’hui était la journée où nous leurs rendions hommages. Je revêtis pour l’occasion un ensemble noir puis je me dirigeai vers le Salon du Conseil, où nous nous étions donné rendez-vous. J’étais le dernier sur place, saluant les deux autres Conseillers d’un hochement de tête. Personne n’était d’humeur pour faire la conversation. Jinbeï et Akamis vinrent me rejoindre à seuil de la porte, Jinbeï m’offrant l’une des deux fleurs qu’il tenait jusqu’à présent. Nous quittâmes alors le Salon tous les trois, nous dirigeant vers la sortie. Le Manoir était vide, si ce n’était que de nous trois. Tous les mondes étaient avec les siens, ceux qui étaient encore là. Pour moi, le Clan était tout ce qu’il me restait comme famille. Lorsque nous mîmes les pieds dehors, une bonne foule de Gekei nous attendait déjà, tous une fleur à la main. Ils nous saluèrent tous puis s’écartèrent, nous laissant passé tous les trois et par le fait même nous laissant prendre la tête du cortège. Alors que nous traversions le quartier, ce qui restait de Gekei se joignaient à leur frère de clan. Le clan Gekei était en marche.

Incluant Mère Nature comme l’une des nôtre, nous accueillîmes tous ses larmes et nous nous laissâmes donc trempé par la pluie. Lorsque nous arrivâmes tous au cimetière, je remarquai que nous n’étions pas les seuls à avoir laissé le parapluie de côté. Je jetai un rapide coup d’œil aux Conseillers puis remarquai Akamis me pointer un endroit du cimetière avec sa tête. Je suivi son regard puis compris aussitôt où il voulait en venir. Nous guidâmes le cortège Gekei vers l’endroit en question. N’attendant plus que le début de l’éloge funèbre. Je me perdis alors dans mes pensées, revoyant les événements de cette horrible nuit. La lance qui me transperçait le ventre,. Le sang qui giclait de la gorge des victimes, puis leur corps qui fondait et qui brûlait dans le bain d’acide. Le sourire effroyable du Chef de cérémonie qui semblait se délecter de toutes ses blessures. Plusieurs images de ce genre hantaient mon esprit, si bien que je n’entendis pas la Hokage arriver. Je fus justement tiré de mes pensées par le début du discours. Je portai aussitôt toute mon attention à Mizuki-sama, qui devait se montrer forte devant tous ces gens alors qu’elle-même devait être tout aussi attristée, si ce n’était pas plus. Je serrai les poings lorsqu’elle mentionna la guerre futile que se livrait les deux autres Nations pendant que nous, nous nous sacrifions pour le Yuukan en entier, ce qui les incluaient aussi. Nous pouvions toujours compter sur Kirigakure pour nous décevoir. Je me forçai toutefois à laisser ces pensées de côté pour me concentrer sur ce que disait l’Aburame, au moment où cela devenait intéressant.

Les commença par nous informer que les incursions à Nami et Ame no Kuni n’avait pas été de simple visite de courtoisie. Des opérations avait été mises en place pour créer deux villages ninja, Umigakura no Satô et Amashigakure no Satô. Avec Konoha, ces trois villages travailleraient évidemment tous sous la même bannière, qui maintenant avait un nom : l’Autorité du Feu. C’était une grande annonce qu’elle nous faisait-là, voyant des ambitions expansionnistes derrière tout cela. Si j’aurais autrefois eu quelques réserves, l’apparition récente des Bijuus changeaient les choses. Il était plus que nécessaire de tous travailler ensemble contre un ennemi commun, surtout si cet ennemi nous domine largement en terme de puissance. Ce fut sur cette annonce qu’elle termina son discours, nous laissant la chance de venir saluer ceux qui avaient sacrifiés leurs vies pour le bien commun, pour la survie de ceux qu’ils chérissaient. Saluant chacun des portraits posés sur les tombes, je m’arrêtai devant une tombe en particulier. Sur la photo, il avait les yeux fermé et affichait son sourire espiègle et amical qui lui était distinctif. Sa longue chevelure blanche volait au vent, ne révélant que la petite pointe de ses oreilles de chats. Je m’avançai vers le portrait de Kimimaro puis je déposai ma fleur au pied du cadre.


- Tu vas me manquer, mon frère. Repose en paix.

Je vis ma vision s’embrouiller, puis finalement une larme roula le long de ma joue. Je ne pus retenir le flot de larmes qui coula de mes yeux, sentant aussitôt la massive main du Gekei requin sur mon épaule dans une tentative de réconfort. Il serra mon épaule puis continua son chemin, me laissant seul encore quelques instants. Je n’en avais pas cru mes oreilles lorsque j’avais appris le décès de mon frère Gardien. Je ne pouvais plus nier les faits maintenant. Le Palais ne sera plus jamais le même sans lui. Il allait terriblement me manquer. Je restai quelques instants encore à pleurer sa perte avant de finalement me ressaisir et essayer mes yeux du revers de la manche. J’avais également la cérémonie de Retour aux Sources que j’allais présider avec les deux autres Conseillers. Je me dirigeai alors vers le quartier Gekei, où nous avions donné rendez-vous au clan pour la cérémonie, pour remarquer Jinbeï qui m’avais attendu à l’entrée du cimetière. Même s’il était dans le deuil pour ses propres raisons, il prenait tout de même le temps de me réconforter. Tel était le Gekei requin. Ensemble, nous marchâmes en silence en direction du Manoir.

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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyDim 7 Mai 2017 - 15:06


Le village de Konoha était en deuil. Le prix a payer pour contenir la démon Rokubi avait été grand et de nombreux camarades manquaient aujourd’hui à l’appel, ils avaient accomplis fièrement leur devoir de shinobi et étaient mort en héros.

Toute la population était ainsi regroupée devant les nombreux portraits de ceux qui avaient disparus à jamais, et malheureusement Keiji et Sho connaissaient beaucoup de ses visages, de vue ou alors pour avoir travaillé avec eux comme pour le regretté Akimichi Rin. Tous se rappelaient du sourire qui animait cet homme, toujours là pour son village et soigner tout ceux qui en avait besoin à l’hôpital.
En somme, tout ces hommes et ces femmes, civils ou ninjas, étaient une grande perte pour tout Konoha et même plus, pour Hi ainsi que Ame et Nami.

Et comme l’avait dit l’Hokage durant son discours, une perte pour l’Autorité du feu qui serait le futur de la Feuille. Bien sur cela pouvait sonner comme un appel du pied à l’empire du Shukai et à Kumo, car la lutte contre les monstres à queues n’était pas terminée. Loin de là, et les informations qu’avait récolté le Yamanaka le prouvait bien.

De plus, ces sources de pouvoirs allaient sans doute attiser les conflits entre les hommes et leur avidité grandissante. Mais le Kadoria ne voulait pas que son nouveau village, qui l’avait accueillit en son sein tourne à l’extrémisme, croyant toujours à un idéal de paix qu’il alimentait depuis son jeune age.  Un espoir de paix qui avait sans doute avait été longtemps celui de Kibo, il avait aperçu son vieil ami au loin avec un rejeton entre les pattes. Comme quoi, les enfants et leurs rêves grandissaient et devaient faire face aux grands chaos de la vie.

Le brun regarda son camarade blond qui n’affichait aucune expression, pourtant il savait que derrière la façade du manipulateur des illusions se cachait une grande tristesse ; et qu’avec son masque il aurait alors pleuré à l’abri de tous. Le Kadoria connaissait ce sentiment là, il l’avait bien  ressentit lors du décès de son maître survenu lors de la conquête de Nami. Konoha devenait certe de plus en plus puissant et sur le devant de la scène internationale, mais cela avait des conséquences dont la mort de nombreux proches. Quasiment tous ici avait perdus des gens qu’ils connaissaient.

Les deux hommes restaient en arrière, ils laissaient passer les proches des victimes laisser un dernier adieu à ceux qu’ils ne reverraient plus, le regard humide et le reste du costume collant à la peau. Puis vint enfin leur tour, ils s’avancèrent alors ensemble, couvrant d’une fleur en signe d’au revoir les cercueils de certains mais priant pour tous.

Keji et Sho arrivèrent alors devant le cercueil de leur ami commun, Akimichi Rin avait donné sa vie pour protéger un jeune du village que le Yamanaka connaissait. Alors donc, le géant au grand cœur avait laissé sa volonté du feu au soin de la nouvelle génération…

- Au revoir

Une immense tristesse les assaillait alors, chacun à leur manière, ils savaient que le futur ne présageait rien de bon et qu’il faudrait rester fort pour qu’un jour les enfants de la nouvelle génération puissent vivre sereinement et ne pas être envoyés sur des champs de bataille.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyMer 10 Mai 2017 - 0:57





C’était vraiment à de rares occasions que ma famille se rendait au quartier des Gekei, en effet depuis qu’ils avaient migrés de Kiri, ils s’étaient détachés de presque toutes les coutumes claniques… Mais, aujourd’hui c’était différent, il y avait eu une quantité non négligente de décès pour défendre notre village, et, c’était pour cela, que même s’ils étaient détaché du clan, ils voulaient tout de même participer à la cérémonie !

Nous partîmes pour rejoindre la marche du clan à l’extérieur du quartier Gekei, ils étaient déjà si nombreux, tous une fleur à la main, trempés jusqu’au os, mais ce n’était pas grave, c’était notre coutume de faire avec la nature, et nous nous dirigions donc vers le cimetière, tous ensemble…

N’attendant plus que le discours du Hokage, je passais un coup d’œil parmi toute ces tombes, plusieurs visages me revenaient, certains des collègues de mission, d’autre qui venaient s’entrainer au dojo avec moi, mais nous avions tous un point commun : le désir de défendre le village ! Et certains étaient mort en le faisant, ce n’était pas juste, mais c’était malheureusement notre fardeau en tant que shinobi, agir dans l’ombre, sans la moindre once de reconnaissance, pour empêcher ceux qui n’ont rien demander de finir à la merci d’un dictateur, ou d’un démon dans notre cas…

Cependant son discours me troubla, nous avions donc été que deux forces militaires dans ce conflit ? Bien que je sois surement un des plus idiots chuunin présent, je ne comprenais pas ce qu’une attaque de ce genre venait faire ici et maintenant, nous étions là pour chercher un bouc émissaire ? Ou pour rendre hommage à ceux qui s’étaient sacrifiés pour le bien général !

Me remémorant notre combat difficile, j’hésitai à aller voir Senwashi, qui semblait, vu son entourage, avoir une position bien plus importante que la mienne au sein du clan. C’est pour cela que je le laissai à son deuil, l’un des tombés étant de ses anciens camarades gardiens et aussi Gekei…

Après la fin du discours, quand la majorité de la foule eut fini ses hommages, je restais, quasiment seul devant toutes ces tombes, triste, c’est certain, mais surtout en colère ! Moi qui me vantais de vouloir devenir un bouclier protecteur, j’avais presque perdu mon camarade de combat contre ce prêtre fou ! Je me sentais de plus en plus impuissant face aux situations qui s’écroulaient sur nous, Shinobi… Et cela n'allait qu'empirer maintenant que les bijuus refaisaient surface...

C’est donc avec une dernière larme, et une grande colère, que je me dirigeais avec hâte au quartier Gekei, afin d’être présent à notre cérémonie d’adieu.



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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyJeu 11 Mai 2017 - 23:27

La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage Iofb6f
Le jour était arrivé. Ce n’était pas une grande fête, ni même une journée de joie quelconque. L’enterrement des victimes de Rokubi. De toutes ces personnes ayant donné la vie de façon plus ou moins noble pour la défense de Konoha. De tous les gens... Il secoua doucement la tête, terminant de faire le nœud de sa cravate, puis s’installa calmement sur le lit, le regard vide. Les temps changeaient à une vitesse folle. D’alliance en Guerre en Coopération face à un mal plus puissant. Il semblait ne jamais y avoir de fin à ces remaniements, pour le moment du moins.

*Tu es bien pensif aujourd’hui.*
*Pourquoi ne pas l’être ? Et toi, n’es-tu pas un peu trop déshabillée pour un enterrement ?*

Le Senritsu tourna la tête vers sa droite, contemplant d’un regard partagé entre l’amusement et l’amour pur, celle qui était sa femme. La robe qu’elle avait enfilée présentait un plongeant postérieur donnant directement sur la chute de ses reins – un des nombreux cadeaux qu’il lui avait offerts durant leur éternelle vie commune. Respirant à l’unisson. Pensant à l’unisson. Et pourtant, même dans leurs taquineries habituelles aujourd’hui, il y avait cette même teinte de tristesse, semblant grandir à chaque goutte de pluie tapant dans la fenêtre de leur dormoir. La femme aux cheveux d’argent – une teinture de plus, visiblement – s’approcha de lui silencieusement et l’enlaça par derrière, lovant sa tête dans le creux de la nuque du brun.

« Peut-être bien, mais c’est la seule chose qui semble correspondre aux couleurs de la journée. Et j’aurais un manteau par-dessus, de toute façon. »
« C’est rare de t’entendre parler ailleurs que dans mon esprit, tu le sais ? »

Elle ne fit que lui adresser un simple sourire compréhensif – qu’importe l’intensité des échanges qu’ils avaient, leur richesse, leur profondeur. Ils se connaissaient tous les deux par cœur, si bien qu’ils seraient absolument capables de se priver de la moindre parole, se contentant d’échanger un simple regard pour comprendre la totalité de ce en quoi pensait l’autre. Et dire qu’il n’y avait qu’une seule Yamanaka dans la relation… Soupirant calmement, Gao se releva et attrapa Hanabi par la taille puis déposa l’esquisse d’un baiser sur ses lèvres, ce qui la fit sourire de plus belle. Descendant les escaliers pour arriver à la grande porte qui donnait sur Konoha, ils échangèrent un regard de plus.

« Ki-Jae. Sinh-Ah. On y va. »

Quelques petits cris retentirent rapidement, comblant l’espace d’un instant de vie la totalité du manoir familial, et, rapidement, deux enfants commençant à peine leur adolescence arrivèrent. La famille au complet, ils s’équipèrent d’un parapluie pour deux et vinrent rejoindre la marche funèbre des premières personnes se dirigeant vers le cimetière. Le temps gris ne faisait que rajouter à la mélancolie du moment, et sur le visage des enfants plus que celui des parents était lisible l’affect profond porté à l’événement. Ce n’était pas tous les jours qu’il y avait autant de victimes à enterrer. Pas tous les jours que… Sinh-Ah commença à afficher bien plus rapidement les émotions la traversant, motivant Hanabi de s’approcher d’elle et lui susurrer quelques mots à l’oreille. Si son frère jumeau avait développé de façon naturelle les capacités Senritsu de son père, elle était bien plus émotionnellement sensible, comme la Yamanaka qu’était sa mère. Un pouvoir qu’elle avait encore du mal à gérer par moment, lors des fortes émotions comme maintenant.

De son côté, Gao échangea un regard avec son fils, suivi d’un hochement de tête compréhensif de sa part. Combien ces enfants ignoraient-ils de qui étaient réellement leurs parents ? Que voyaient-ils en eux tous les jours ? Ce n’était pas des questions qu’ils devaient se poser – l’avantage d’avoir une femme Yamanaka – même s’il semblait cruel de cacher tant de vérités à deux jeunes personnes qui bientôt commenceraient à poser leurs propres questions. Soupirant calmement, le Senritsu cligna des yeux à plusieurs reprises. Il les entendait. Les chuchotements. Les pleurs. Les cœurs battant à l’union dans un chagrin bien trop grand pour une nation. Positionné soigneusement dans les premières loges pour le discours de l’Aburame, la petite famille idéale écouta sans mot dire, lui comme elle restant absolument stoïques et inexpressifs devant le discours de l’Hokage, une main sur l’épaule de leurs enfants chacun pour apporter ce peu de confort parental qu’ils devaient avoir. Après tout, être confronté à la mort à un jeune âge ne faisait qu’endurcir les esprits et forger l’âme de grands guerriers – c’était une leçon respectable pour les deux petits.

*Il y a plus de victime que tu ne l’aurais voulu, n’est-ce pas ?*
*J’avais espéré n’en voir aucune, et pourtant… Cela ne me fait ni chaud ni froid. Ils savaient à quoi ils s’exposaient en allant affronter la bête et ses serviteurs. C’est un honneur de mourir pour la patrie, de se sacrifier pour elle.*
*Et de toute façon, seuls sont morts les idiots, les lâches, les incapables. Ceux qui n’ont pas su se défendre. Ceux qui n’ont pas su attaquer. Les faibles.*
*Hmmmm… Tu joues tellement bien à la femme naïve que j’en viens à oublier parfois que nous sommes pareils, toi et moi.*
*Que veux-tu ? Il faut de tout pour survivre dans le milieu.*
*Et ne pas finir comme toutes ces fourmis, adulées comme des héros alors qu’elles n’ont fait que succomber aux doutes dans leurs convictions. Obtenir des titres à la gloire de leurs accomplissements pour seulement…*

Même le fil des pensées du Senritsu fut interrompu lorsqu’il vit Rakuzan Satochi suivre Aburame Mizuki. Immédiatement, tous ses muscles furent pris d’une tension vive, et c’est seulement la voix de sa femme, résonnant comme toujours dans ses pensées, qui parvint à l’arrêter.

*Il ne va rien lui faire, ne t’inquiète pas…*
*Peut-être bien, mais tout de même, l’envie de me jeter à sa gorge est tellement… Tu as raison. Nous devrions passer moins de temps à pleurer nos morts et plus de temps à faire en sorte qu’il n’y en ait pas plus.*
*En effet… C’est pour quand ?*

Il se dégourdit légèrement les épaules, craqua sa nuque avec force et d’un geste simple, il se dirigea de nouveau vers le manoir, prenant Ki-Jae et Sinh-Ah dans ses bras, chacun assis sur l’une de ses épaules et jouant innocemment avec leur parapluie, cherchant à faire couler le plus d’eau possible sur la tête de leur père sans être mouiller eux-mêmes.

*Ce n’est plus qu’une question de jour. J’ai fait ce qu’on m’a demandé, même plus. Il est grand temps que les gens d’expérience reprennent le flambeau. Que les choses avancent enfin dans le sens que nous leur imposons. Que nous soyons l’action et non pas la réaction.*
*Que les gens comme toi…*

Il s’arrêta un bref instant et se tourna à nouveau vers son épouse, déposant un regard tendre et attentionné sur elle. Le regard d’un homme qui aime pour toujours.

« Exactement. »
« Han ! Vous discutez encore dans vos pensées sans nous ! C’est pas juste... »
« Sinh-Ah, ils doivent avoir des choses à se dire qui nous dépassent, tu le sais bien. »
« Mais… »

Eclatant doucement de rire, Hanabi et Gao interrompirent le début de chamaillerie entre leurs enfants. S’ils n’auraient aucun scrupule à le faire pour le bien du Feu, quelque part au fond d’eux-mêmes… Ils espéraient ne jamais avoir à les sacrifier. Après tout, ils étaient des shinobis contre vents et marées. Ils étaient des soldats aveuglement dévoués à une cause meilleure… A une cause pour laquelle même leur propre vie ou celle de leurs plus proches n’était pas une trop grande offrande.
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Konoha
Inuzuka Shizu
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyVen 12 Mai 2017 - 19:22




Pourquoi le ciel pleure ? Une question que l’on pose quand on est encore petit et que tellement de choses nous échappent encore. Des choses comme la mort. Mais on pouvait continuer de se poser cette question, puisque la pluie semblait vouloir tomber chaque fois qu’une vie s’éteignait... Ma tenue entièrement noire remplaçant mon habituel uniforme couleur militaire, je regardai les filets d’eau s’écraser sur la pelouse de notre jardin. Le front collé à la fenêtre, mon souffle brouillant ma vue, créant un cercle de buée, je n’avais pas envie de bouger.

Mes loups émirent un couinement attristé, frottant leur tête sur mes flancs, de chacune de mes mains je leur caressai la tête, avant de finalement descendre au rez-de-chaussée retrouver mes parents, prêts également pour les funérailles. Mon père avait été assez sévèrement blessé, son bras et sa jambe droits s’étaient retrouvés broyés. Après son séjour à l’hôpital son état s’était améliorer, mais il gardait une béquille pour le soulager. Leur visage était triste et fermé, tout comme le mien, notre clan aussi avait eu des pertes... Lorsque je les voyais poser les yeux sur moi, je m’attendais toujours à ce qu’ils me sautent dessus pour m’étreindre, comme le jour où nous nous étions réunis, remerciant je ne sais qui que je sois toujours en vie. Je les remerciai eux pour avoir survécu, pas une créature venue de je ne sais où au quelle certain vouait un culte stupide...

Ma mère ne put s’empêcher de m’embrasser sur le front avant de se saisir d’un parapluie pour deux, mon père avait encore des plâtres. J’allai accompagner mes ninkens sous la pluie, ça m’était bien égale. Sur le chemin, nous croisions Izumi, que nous devions rejoindre. Elle était accompagnée d’un blond qui se présenta dans un faible sourire, je fis l’effort de lui rendre même si le cœur n’y était pas. Une fois arrivés au cimetière, bon nombre de personne étaient déjà présentes, notamment notre sensei et Yell-san. J’en reconnu d’autres de dos aussi.

Mais lorsque je posai mon regard sur les pierres tombales et remarquai les photos des membres de notre clan et celle de Rin, mes yeux s’embuèrent sur le coup. J’avais apprécié les rares petits moments passés en sa compagnie, oubliant complètement notre différence d’âge, une vraie complicité s’était développée. Tout ça grâce à un petit chiot, Aoki. Qu’il ne verrait plus et à qui il allait manquer. Je me rappelai encore de sa visite, où pour l’espace de quelques heures, l’Akimichi au grand cœur avait cessé de se préoccuper des autres pour penser un peu à lui. On ne réalisait parfois pas le sacrifice qu’était d’être médecin, donner de sa personne et se mettre de côté. Quel que soit le domaine, il avait été un bouclier au cœur tendre.

Les larmes ruisselaient sur mes joues et se mêlaient à la pluie. Je sentis la main de mon amie serrer la mienne, pendant que Mizuki-sama venait faire un discours. Mes doigts gelés se refermèrent sur sa prise, c’était un petit geste, mais important quand même. On sentait un peu l’amertume dans la voit de la rousse. Moi non plus je ne comprenais pas pourquoi seuls deux pays avaient répondu présents, les choses auraient été différentes dans le cas contraire. L’égoïsme n’avait donc aucune limite. Mais plutôt que laisser croître une quelconque colère, je préférai me concentrer sur ces shinobis qui avaient perdus la vie, nous étions là pour eux. Nous pûmes ensuite aller déposer des fleurs sur les pierres tombales, je m’avançais la gorge serrée et imitai mes parents. Qui parvenaient par je ne sais quelle force à rester de marbre en apparence.

Nous restions quelques minutes à nous recueillir, puis au fur et à mesure, le cimetière se vidait. Je n’avais pas envie de rentrer chez moi où l’atmosphère ne serait que plus lourd. Alors toujours de concert avec Yoi et Shira qui partageaient tout autant notre peine, je me rendais dans la forêt de Hi, c’était la première fois que j’y allais avec si peu d’entrain.
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Message(#) Sujet: Re: La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage La Volonté du Feu ne s'éteint pas : elle se propage EmptyDim 21 Mai 2017 - 21:13

Quelques jours plus tard en soirée


La nuit était tombée, le vent soufflait légèrement, plusieurs nuages cachant la lumière de la lune alors qu’au loin quelques lumières s’élevaient des rues et des habitations alentours, sûrement légèrement animées par les quelques oiseaux de nuit qui devaient encore hanter les rues. Cependant cet endroit restait silencieux. Calme. Joignant ses mains, elle tapa légèrement du pied au sol tout en les éloignant, la terre s’ouvrant devant elle. Levant sa paume, le terrain bougea à nouveau sous ses ordres, levant au niveau de son bassin ce pour quoi elle était venue.

Sa gorge se noua quelque peu. Elle aurait pu choisir n’importe qui d’autre. Mais elle avait choisi celui-ci. Elle aurait voulu lui offrir une meilleure sépulture. Mais n’était-il pas heureux entouré de tous les autres Konohajins qui comme lui étaient morts en héros face à Rokubi ? Crispant tous les muscles de son corps un bref instant, elle posa enfin sa main sur le bois, époussetant rapidement la terre dessus avant de marquer une pause. Fermant les yeux, elle se résolut enfin, soulevant le panneau de bois avant de rouvrir les yeux et de regarder le corps allongé devant elle.

Sa peau était pâle, un peu creusée. L’acide avait ravagé une partie du visage. Le reste ne se voyait pas sous les vêtements cérémoniels. Au moins avait-il été traité convenablement… Posant sa main sur le corps, elle laissa plusieurs de ses insectes nanoscopiques investir le cadavre. Il semblait si calme. Lui qui était toujours des plus agités.

    J’espère qu’où que tu sois tu parviendras à être heureux. Encore merci …


Le cœur lourd, elle récupéra ses insectes et referma le cercueil avant de faire redescendre la terre et replonger le cercueil dans l’oubli. Il l’avait servi une dernière fois. Ses insectes avaient été capables de retirer de son corps les derniers vestiges de l’acide qui avait causé sa mort. Aussi douées qu’étaient les personnes chargées des rites funéraires, elles ne pouvaient nettoyer un corps au niveau cellulaire. C’était pour cette raison qu’elle l’avait choisi lui. Pour lui faire ses adieux une bonne fois pour toute, mais également pour lui transmettre ce message : ce serait grâce à lui que Rokubi périrait.

Replaçant la terre, elle s’avança au niveau de la tombe avant de tendre la main, laissant sortir un mince filet d’insectes qui vint attaquer la pierre, rajoutant une unique ligne en dessous du nom et de la date de sa mort.

Ninja Gardien

Se détournant de la pierre tombale, elle fit quelques pas dans le cimetière le temps pour elle de voir tous ces ajouts récents. Une autre de ses connaissances les plus proches était également tombé. Fermant les yeux douloureusement, son corps se décomposa lentement, les nano-insectes volant au vent. Il était temps de retrouver l’original.

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