Cela faisait maintenant quelques jours que l’actuel gérant du clan Gekei était sortit de son coma. Il avait réussi à ressurgir du néant, des abysses colossaux du monde parallèle, de cet entre deux. Il allait déjà mieux moralement. Son mental avait réussi à reprendre le dessus sur l’état de perplexité et de doute qui l’avait envahit à son réveil. Cependant, son corps était toujours dans un pitoyable état. Il avait grandement maigri, ses muscles s’étaient légèrement atrophiés, ses jambes contenaient des escarres, ses os étaient plus fragiles. Il prendrait quelques semaines à bien se remettre. Déjà, dans sa chambre d’hôpital, le soir, en dépit des conseils de son médecin, Pô avait recommencé à faire du sport, et mangeait en se forçant deux fois plus qu’il ne le devrait, histoire de rapidement recouvrer ses forces. Il n’avait mit personne au courant de son état et avait fait promettre aux médecins et à Bankichi de ne rien dire et d’interdire les autres visites jusqu’à ce qu’il puisse sortir. C’était sa façon de recouvrer totalement ses esprits, en se préparant lui-même, en restant dans une forteresse de solitude, jusqu’à ce que ses esprits se soient entièrement organisés. C’était désormais fait. Mais il était encore trop fragile, même s’il arrivait à se déplacer, il ne le faisait que très lentement, comme un mort vivant pourrait le faire. Il avait donc des béquilles sous les bras, pour le maintenir et qu’il puisse marcher à vitesse normale, en s’aidant de ses bras.

Malgré les conseils de son médecin, Pô avait décidé de sortir de l’hôpital afin d’avoir des réponses. Mais la première chose qu’il allait faire, était de rendre visite à sa famille, aux siens, à Minami, au conseil des Gekei. C’était dans cet espoir qu’il était actuellement en train de béquiller en direction du quartier des Gekei. En arrivant, il vit l’arche qui accueillait les habitations. Plusieurs gardes étaient en train de garder le quartier. Normalement, personne ne gardait les quartiers résidentiels, mais malgré tout, ils restaient un clan très méfiant envers les autres, envers les humains en général. Il fallait avouer qu’après tout ce qu’ils avaient subis, toutes les fois où ils s’étaient fait traqués par des humains, tous ces morts.. Il était normal qu’ils gardent dans leur cœur une petite rancœur, même si celle-ci disparaissait avec les nouvelles générations. Les premiers gardes s’approchèrent du malade qui avait la tête baissée, mais en reconnaissant le plus populaire des visages du clan Gekei, un sourire illuminait leur face. Ils vinrent immédiatement à la rencontre de leur chef. L’un prétextait alors sonner l’alarme principale pour inviter les membres à sortir de leur maison.

« Cela ne sera pas nécessaire. J’irais à eux tranquillement. Comme vous le voyez je ne suis pas vraiment en état.. »

Dit-il au premier garde en mettant une main chaleureuse sur son épaule, tout en se tenant à lui. L’homme comprit et ravisait son compagnon d’un simple signe de la main. Remerciant l’homme, Pô continuait alors sa route en direction des maisons principales où il vivait avec Minami, là où vivait le conseil et là où se trouvait nombreux des Gekei les plus importants. En arrivant il ne fut donc pas surpris de voir dehors, en train de vaquer à ses occupations, une jeune femme brune aux yeux noisettes. Cette femme n’était autre que la sienne, enfin pas officiellement, mais Minami et lui étaient en relation depuis quelques années maintenant. Enfin, si le coma de Pô n’avait rien changé à cette relation. En arrivant, Pô se fit remarquer. Minami tournait alors les yeux vers lui. Les deux ne bougèrent pas pendant un moment avant qu’elle ne fasse quelques pas en avant, puis se mise à courir en hurlant son prénom.

« Minami »

Dit-il alors qu’il commençait à entendre des râles, des bruits de pas et des portes s’ouvrirent. Le fait que Minami ai hurler son prénom à provoqué un élan de curiosité chez les Gekei. Tous sortirent alors que Minami s’était jeté dans les bras de Pô –provoquant chez lui un mélange de douleur et de réconfort-. Il vit plus loin des visages familiers marcher vers lui. Dont celui du conseil : Akamis le cerf et Jinbei le requin. Et bien d’autres encore qu’il ne connaissait pas. Un homme avait été près de Minami à cet instant et s’approchait également de lui.

Le coma de Pô avait eu d’immenses répercussions sur le Clan, ou du moins sur sa gestion. En fait, c’était plutôt un retour aux sources, puisque le Clan avait toujours été géré par un Conseil. C’était Pô qui avait changé tout ça en ralliant tous les Gekei et en agissant comme tête de proue pour le Clan. La comparaison était parfaite. Pô était la figure de proue du Clan, qui ici était le navire, et les membres du clan représentaient l’équipage du navire. Nous avions donc perdu notre figure de proue, ce qui avait assombri le clan pendant les premiers mois. Puis, le Conseil, qui comprenait Minami à ce moment, avaient retroussé ses manches et avait continué le travail qui était attendu d’eux. Les chances que le Gekei se réveille étaient minces, mais nous tenions toujours espoirs. Minami plus que nous tous. J’avais appris quelques mois plus tard que c’était dû à la relation que les deux Gekei partageaient. C’était d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle j’avais été promu Conseiller de l’Air. Elle m’avait laissé sa place au Conseil pour aller vivre à la Capitale auprès de son amant. Je m’étais donc intégrer au Conseil avec une certaine aisance, étant déjà un bon terme avec le Conseiller de la Mer Jinbeï. Le conseiller de Forêt était toutefois une autre paire de manches, mais nous nous tolérions assez pour pouvoir œuvrer ensemble pour le bien du Clan.

J’avais donc été grandement impliqué dans ces premières semaines d’investiture, prenant le temps de rencontrer chacun des membres de la section de l’Air. J’avais non seulement hériter du titre de la Conseillère mais également son bureau, qui comprenait à mon grand plaisir de grandes fenêtres. J’avais aussi connu une hausse de notoriété au sein du Clan. Mon titre de Ninja Gardien n’avait fait qu’accentuer cela. Je pouvais voir le respect de tous quand je croisais leurs regards et cela faisait du bien, je devais l’avouer. J’ignorais si c’était cela, le temps ou alors la personne elle-même, mais Akamis sembla se détendre petit à petit face à mon égard. J’appartenais plus que jamais au Clan. J’avais ma place ici, j’étais un symbole d’inspiration pour mes paires et pour les générations futures. J’avais monté les échelons de la hiérarchie, que ce soit avec le village ou avec le clan, pour en atteindre le sommet. Ninja Gardien, l’un des titres les plus prestigieux, pour l’un et Conseiller de l’Air pour l’autre. Décidément, je n’étais pas à plaindre. Ce n’était toutefois pas une raison pour m’asseoir sur mes lauriers, j’avais encore beaucoup à apprendre et beaucoup à faire.

J’étais aujourd’hui dans le quartier Gekei, accompagné des Conseillers Jinbeï et Akamis ainsi que de l’ex-Conseillère Minami, qui était de séjour à Konoha depuis quelques jours. Elle était venu nous donner des nouvelles de Pô, dont la situation était stagnante. Nous nous étions fait à l’idée, mais Minami semblait garder espoir, nous rappelant qu’il avait connu pire. Je ne connaissais pas assez le Gekei serpent pour le confirmer, mais les deux autres semblait s’accorder sur ce point alors je ne pouvais que les croire. Nous n’avions toutefois pas eu notre réunion dans la salle du Manoir prévu à cet effet. Elle avait insisté pour faire un tour à travers le quartier, ne l’ayant pas vu depuis longtemps. Le peu de temps qu’elle passait habituellement ici était passé dans le Manoir des Marais, repartant aussitôt pour la Capitale une fois ses affaires réglées. Nous étions en pleine conversations lorsqu’elle s’arrêta net, le regard plongé quelque part. Je le regardai d’un air interrogateur, me demandant ce qu’elle avait bien pu voir. Elle se mit alors à courir à toute jambes dans cette même direction, je suivi alors son regard pour voir ce qui lui prenait. Je n’en crû pas mes yeux. Elle hurla son nom dans un cri mêlant la joie et la surprise. Toutes les têtes se tournèrent vers le couple alors qu’elle se jetait dans les bras de Pô. Personne n’osait bouger, mais nous trois membres du Conseil nous dirigeâmes vers eux. Jinbeï fut le premier sur le Gekei serpent, le serrant à son tour dans ses bras mais avec beaucoup plus de vigueur que sa douce. Akamis se contenta tout d’abord d’une simple poignée de main chaleureuse, mais ne put s’empêcher lui non plus de faire une accolade à son frère de clan, visiblement émue de le revoir. Nos regard se croisèrent alors et je pu voir dans ses yeux qu’il ne me replaçait pas. Il devait bien se demander qui j’étais pour être avec tous ces membres influent du Clan.

- Pô-sama… Cet un bonheur de vous voir debout et un honneur de vous rencontrer.

Je le saluai comme à mon habitude, le poing droit au-dessus du cœur accompagné d’une légère révérence. En me voyant faire, tout le monde en fit de même et se courbèrent devant Pô. Personnes ne s’étaient attendu à son réveil, ni même préparé pour cela. Nous étions complètement pris au dépourvu.

- Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Je me nomme Senwashi, je faisais partie de la section de l’Air lorsque vous étiez parmi nous.

Nous nous étions rencontrés à quelques reprises, je m’en souvenais moi. Tout le monde connaissait Pô. Il ne pouvait pas en être dit autant de moi. Je n’avais après tout rien de bien particulier à l’époque mis à part ma cicatrice au visage assez distinctive. Aujourd’hui, c’était autre chose. Je le laisserai se faire une idée de moi à ma juste valeur.

Quelques personnes se trouvaient donc actuellement autour du chef du clan des polymorphes. Le fait que Minami ne se mette à courir en criant le nom du chef avait attiré quelques têtes en dehors de leur maison respective. Jinbei et Akamis se montraient vraiment très heureux de revoir un vieil amis. Ils n’avaient visiblement pas abandonné tout espoir de retrouver le Gekei un jour, mais la surprise semblait tout de même bien présente. Les trois membres du conseil avaient prit Pô dans leurs bras chacun leur tour. Et lorsque finalement Akamis lâcha Pô, Minami se mit sous son bras pour l’aider à rester debout. Un homme vint alors à sa rencontre, un homme assez grand, imposant de charisme, avec des cicatrices sur le visage et ce que l’on voyait de son torse, un combattant aguerri. Qui était-il ? L’homme commençait tout d’abord en présentant une joie de le rencontrer et de le trouver dans un meilleur état qu’inconscient sur un lit d’hôpital. Ce à quoi Pô baissait simplement la tête pour lui rendre son salut. Il se présentait alors comme étant Senwashi, membre de la section de l’Air du présent du chef des polymorphes. Effectivement, ses souvenirs étaient encore un peu flous dans son esprit, mais ce nom lui disait quelque chose, c’était un proche de Minami, il se souvenait qu’elle lui en avait parlé pendant son inconscience. Comme quoi, même éteint, le subconscient travaillait toujours.

« Effectivement, je me souviens de vous. Minami m’a beaucoup parlé de vous. Il s’avère que même endormi, j’entendais visiblement certaines paroles prononcées par Minami. Elle a souvent émit votre nom. J’aimerais vous parler Senwashi.. »

Dit-il avant de quitter l’épaule de Minami pour se remettre sur sa béquille. Il avançait alors doucement en boitant puis il prit Senwashi par le bras comme pour l’inviter à le suivre dans une petite marche. Il se retournait lentement avant de dire : « Je vous laisse cinq minutes, je reviens ». Les trois acquiescèrent d’un simple signe de tête tandis que Minami essuyait ses larmes de joie et tentait d’effacer son sourire afin de redevenir sérieuse, en vain. Les deux hommes se mirent alors à marcher lentement dans le quartier Gekei. Le serpent respirait de grandes inspirations tout en marchant, admirant l’endroit et les évolutions qu’il n’avait pu voir, des constructions nouvelles, des améliorations de certains bâtiments, des plantes qui depuis le temps avaient incroyablement poussées. Pô était resté longtemps dans le coma, mais étrangement, il ne tenait pas à savoir combien de temps, il s’en fichait. Le temps présent l’intéressait, juste le temps présent.

« Lorsque j’étais inconscient, j’entendais absolument tout ce que mes visiteurs me disaient. J’entendais Minami qui pleurait, j’entendais Jinbei me parler tout en mangeant, j’entendais Akamis venir râler du comportement de Jinbei. Mais j’entendais surtout Minami parler, du clan, de vous. Je regrette de vous avoir mis un tel fardeau sur vos épaules, mais vous avez visiblement été un soutien indéniable pour la conseillère de l’air, et je vous en remercie. Je suivais déjà vos faits d’armes par des rapports que je recevais, mais maintenant que je vous vois en chair et en os, je comprends pourquoi. »

Dit-il en marquant une courte pause. Grâce à Minami, il connaissait la valeur de cet homme, et autrement que par de simples tâches d’encre sur un bout de parchemin. Il savait désormais qu’il était un homme de confiance, si Minami lui faisait confiance, alors celle de Pô était acquise. Par la suite, il aurait des entretiens avec les membres du conseil ainsi qu’avec Minami bien entendu, ils parleraient tous avec leurs mots, mais ils connaissaient tous Pô, ils savaient ce qu’il aimait entendre et ce qu’il n’aimait pas entendre ou voir, donc, leurs paroles seraient faussées. C’était la principale raison pour laquelle après tout ce temps passé dans voir les siens, sans voir celle qui partageait son cœur, il avait décidé de parler seul à seul avec Senwashi. Marquant une courte pause dans leur course, il se tournait alors vers le membre de l’Air avant de reprendre d’une voix bien plus sérieuse qu’auparavant.

« Je viens de sortir du coma. J’ai besoin d’un rapport sur la situation. Tout ce que vous pouvez me dire. Que pensez-vous du clan Gekei ? De son évolution ? De votre évolution ? Quels sont vos projets ? Que pensez-vous de Konoha ? Que pensez-vous du monde ? »

Il y avait un émoi palpable dans l’air alors que les trois Conseillers accueillaient Pô-sama. Je fus surpris de voir Akamis réagir aussi émotionnellement, ne le connaissant pas pour sa compassion. Je m’approchai finalement à mon tour du légendaire Gekei, commençant tout d’abord par me présenter. Il ne devait probablement pas se souvenir de moi, n’étant pas des plus impliqués dans le Clan à cette époque. À ma grande surprise, il m’annonça se souvenir de moi. Apparemment plus de nom que de vue, puisque Minami lui avait beaucoup parlé de moi lors de son coma, prouvant que le cerveau était un organe bien étrange. Je n’osais même pas imaginer un cerveau Gekei, qui devait en plus gérer la partie animale de notre être. Je me demandais bien ce qu’elle avait dit à mon égard. Puis il se sépara finalement de la Gekei, m’incitant à le suivre pour une discussion visiblement seul-à-seul. Je fus aussitôt happé par Pô puis fus entraîné avec lui vers une rue transversale. Nous marchâmes en silence pendant les premières minutes, Pô admirant le quartier qui lui avait sans aucun doute manqué. Je commençais vraiment à me demander ce qu’elle avait dit à Pô pour que la première chose qu’il fasse à son retour soit de s’entretenir avec moi.

Prenant de grandes inspirations, le Gekei serpent prit finalement la parole. Il me raconta comment il avait tout entendu ce qu’on lui avait conté lors de son absence d’esprit. J’eu un petit sourire en coin lorsqu’il mentionna Jinbei, c’était typique de lui. Il était du genre à manger ses émotions. Il me parla alors plus précisément de Minami, qui n’avait visiblement que des éloges à mon regard en voyant le portrait que Pô c’était fait de moi. Lorsqu’il nous avait quitté, les Conseillers avait repris le Clan en main et avait ainsi vu sa charge de travail c’était vu augmenter. Elle m’avait alors délégué plusieurs de ses tâches de Conseillère, allégeant ainsi son fardeau. Elle n’avait toutefois pas pût tenir bien longtemps, avec ses visites régulières à l’hôpital de la capitale, et avait fini par me déléguer le poste lui-même. J’avais depuis œuvré avec les trois autres Conseillers à maintenir le Clan et à long terme, l’amener vers son apogée. Il nous arrêta finalement dans notre marche, se tournant vers moi avec un air sérieux. En faisant aussitôt de même, je l’écoutai me demander un rapport sur la situation au sein du Clan. Il élargit alors son spectrum, me demandant ce que je pensais non seulement du Clan mais du Village et du Yuukan. Je devais avouer ne pas m’être préparé à cela. Je n’allais toutefois pas le décevoir. Je pris tout de même quelques instants pour enligner mes pensées.

- J’ose croire que le Clan se porte bien. Aucun conflits ni mécontentement, la relève est de plus en plus prometteuse et de plus en plus de Gekei rejoignent les rangs de la Feuille. Pour moi, qui cherche ultimement à redorer le blason de notre espèce et prouver notre valeur au reste du monde, c’est même une très bonne chose. Nous sommes sur la bonne voie, mais nous avons encore du chemin à faire.

Ça, c’était la partie facile. C’était un discours que j’avais régulièrement avec les gens que je côtoyais. Je n’étais toutefois pas aussi à l’aise de parler de moi-même. La vérité était que, tout comme mon clan, j’avais beaucoup de chemin à faire. J’avais certes eu ma vengeance auprès de Lao Kaonashi, mais ce n’étais pas celle que j’aurais souhaité. Je l’avais simplement achevé. Il y avait ensuite la mission à Kawa, dont je m’étais sortie de justesse. Dire que j’avais du chemin à faire était une façon optimiste de voir les choses. Fort heureusement pour moi, j’avais déjà une idée d’où me diriger.

- Pour ma part, je ne suis pour ma part pas tout à fait satisfait de me récentes performances. J’ai été envoyé sur des missions de hauts niveaux et je me suis fait surprendre par des adversaires de tailles. Je pris une petite pause, n’ayant parlé de ce qui allait suivre à personne. J’ai eu beaucoup de temps pour penser et j’en suis venu à la conclusion que je devais revoir ma stratégie de combat. Je me suis trop souvent fié à ma vitesse, mais ce n’est pas suffisant. Je dois penser à me défendre et c’est pourquoi j’avais envisagé d’entreprendre l’apprentissage du Sunaton, mais j’ai beaucoup de travail devant moi.

Je devais d’abord me pencher sur l’apprentissage du Doton, qui n’était pas une chose aisé en elle-même. J’avais justement le parfait mentor en tête. Un collègue Gardien qui dû apprendre à maîtriser cet élément pour se déplacer, étant né sans l’usage de ses yeux.

- Quant au reste du monde, honnêtement il ne m’importe bien peu. Seulement Hi no Kuni, et par extension Ame et Nami no Kuni. Tant que le Clan est à l’abris des dangers qu’il a déjà connu, je suis satisfait. J’avoue toutefois gardé un certain sentiment envers notre terre natale de Mizu no Kuni, mais je n’irais pas jusqu’à dire que je me soucie de son sort.

C’était après tout où était resté mon père, s’il n’était pas au fond de l’océan, mais ça arrêtait là. Le reste de l’archipel pouvait bien couler sous l’eau, je ne m’en soucierais pas d’avantage. Selon moi, ils finiront tôt ou tard par avoir ce qu’ils méritent.