Dès lors que l’annonce de l’invasion Shukaijin avait été faite, Raito avait prit la route vers l’ancien village des Bannin. Il n’était pas un bon combattant et il le savait, sa participation dans cette guerre ne pouvait pas se limiter à participer aux affrontements. De plus, même s’il appréciait Kumo et que la plupart des membres de son organisation y tenaient grandement, il savait que la victoire du village n’était pas nécessaire à la survie de l’Institut. C’était justement ce qui le préoccupait en ces temps troublés. Il avait donc demandé à une poignée de membre de le rejoindre là-bas pour s’assurer que ces problèmes ne deviennent pas les siens. Il savait qu’Otoke et Yasahiro n’allaient pas l’aider. Il n’avait pas l’intention de priver le premier du plaisir du combat tandis que le Monjara était bien trop préoccupé par la survie de sa fille pour se consacrer à autre chose. Il avait donc fait appel à d’autres membres plus aptes à l’aider.

Arrivé au quartier général, il ne perdit pas une seule seconde et commença à crier pour attirer l’attention de toutes les personnes présentes.

- Arrêtez tous ce que vous êtes en train de faire ! La situation est critique, le Shukai vient de lancer une invasion à grande échelle de Kaminari. Ceux d’entre vous qui désirent se battre, vous êtes libres de le faire, ce pays reste notre pays. Ceux qui préfèrent se consacrer à l’Institut, préparez vous à partir rapidement également.

Raito s’arrêta subitement avant de se tourner vers l’équipe médicale qui commençait à se préparer.

- Vous allez devoir rester ici, certains patients ne tiendront pas sinon et nous n’allons pas pouvoir les emmener.

Il fit une petite pause, voyant que certaines personnes commençaient à perdre leur calme.

- Ne vous inquiétez pas, il n’y aucune chance pour que ce lieu soit découvert par l’ennemi, il ne s’agit que d’une mesure de précaution. On va simplement déplacer une partie du matériel à Tetsu no Kuni. Si Kaminari tombe aux mains de l’ennemi, nous pourrons alors nous installer ailleurs sans nous faire intercepter par des patrouilles ennemies.

- Désolé de vous interrompre, mais comment voulez-vous que l’on déplace tout cela à travers les lignes ennemies ? Risquer de perdre nos travaux alors que Kumo peut gagner cette guerre, c’est surprenant.

- Tu as raison, c’est un risque que je nous fais prendre, mais ma foi en notre capacité à réussir cette opération est plus grande que celle que j’ai en Kumo. Ne vous y trompez pas, je souhaite également la victoire de Kumo face à l’empire, mais nous ne pouvons pas placer notre avenir entre ses mains. Maintenant vous allez sceller tout ce qui est capital et laisser le reste, on part dans 5 minutes. On partira en trois groupes de trois chacun et on se retrouvera aux portes de Tsuyoisuifou. Pas de bandeau ou de quelconque signe distinctif. Pas d’équipement shinobi. Pas d’attaque de Shukaijin si ce n’est pas absolument nécessaire. Les autres, vous pouvez rester ici, participer à la guerre ou ce que vous voulez.

A peine eut-il terminé sa phrase que tout le monde se mit à bouger. Raito était assez confiant en son plan, mais il ne pouvait s’empêcher de penser aux conséquences de cette guerre sur le pays et sur l’Institut. Quel qu’en pouvait être le résultat, il allait avoir beaucoup de travail.

- Madoka, Kiera, si vous n’avez pas d’objection, vous voyagerez avec moi.

Délicatement, la brosse glissait le long de mes cheveux. Fredonnant un air bien connu devant mon miroir, je prenais soin d'une des rares choses qui méritait mon attention. Oui, difficile pour moi de choisir entre ma chevelure ou mon gagne-pain. J'étais fiere des deux en tout cas ! Comment choisir entre mes immenses qualités d'infiltration et cette MA-GNI-FIQUE crinière blonde soyeuse ? Oooh, c'est si difficile !

Toujours est-il qu'un inhabituel mouvement au dehors interrompit mon rituel sacré quotidien. Avec une moue rageuse, je lance ma brosse sur le meuble le plus proche et sort en trombe de ma petite chambre située au cœur du quartier général. Les gens s'agitent, il y a quelque chose d'inhabituel qui se produit.

Au hasard, j'attrape par le col un couard qui paniquait et hurlait à la mort. Malgré ma solide poigne, le bougre continue à s'agiter. Ni une ni deux, un très puissant bruit de claquement fait régner le silence dans le couloir. Sur la joue du mec, une parfaite trace de ma main.

« Est-ce que quelqu'un peut me dire ce qui se passe ici ? » dis-je, très calmement, avec un sourire délicieux.

« C...C...C'est l'chef ! Il a dit que c'tait la guerre ! »

Froncement de sourcils, yeux levés au ciel, j'engage le pas vers la sortie. Je cherche Raito des yeux, faut que je vérifie mes sources. Comment ça, "écrase la nouvelle" ? Je vais pas lui hurler dessus, faudrait pas le casser quand même. Je sais que je peux paraître tendue comme ça, mais c'est pas vrai hein ! On ma juste interrompue pendant que je me coiffais, c'est pas une erreur à faire, mais je suis calmée là, promis !

Le séduisant jeune homme donnait ses derniers indicatifs, à propos des attaques sur les shukajins. D'ailleurs, dès qu'il m’aperçut il m'intima de voyager avec lui. Moi et... Elle. Oh, j'ai rien de particulier contre elle, si ce n'est qu'elle me foutait pas mal les jetons.

Oui, vous allez me dire « Mais Kiera, tu risques ta vie chaque jours en t'infiltrant dans des lieux plus dangereux les uns que les autres, et t'a peur d'une gamine à qui il manque une case ? » Ouais, bah me jugez pas ! Elle est hyper gênante.

Mais bon, je prône la bienveillance, elle n'a jamais fait de mal à personne après tout. J'indique donc d'un signe de tête que je voyagerais avec lui. Pas besoin d'équipement particulier, je fais toujours avec les moyens du bord, et mes fioles de poison visibles sur tout mon torse me sont toujours d'une grande aide.

« C'est quand tu veux, grand chef. »

On sentait évidemment le ton ironique dans mes paroles, mais rien d'insolent. Je n'avais simplement pas l'habitude d'être dirigée, ce sont les désavantages d'être dans la branche que j'ai choisie.

Spoiler:

Malgré un léger sentiment d’exaspération, Raito n’était pas vraiment surpris de la réaction de la Mamoru à son appel, ce n’était pas pour rien qu’il avait décidé de la prendre avec lui pour ce voyage.

- On part en voyage Madoka, on va au pays du fer.

Mais l’heure n’était pas encore venue de partir, il y avait beaucoup de détail à régler encore. Il n’avait le temps de contempler le travail de chacun qui s’attelait à la préparation de l’opération. Il se rendit alors vers la grande table de la salle principale où commençait à s’entasser des parchemins. Prenant un sac qui trainait, il en plaça quelques-uns à l’intérieur et en tendit deux à chacune des jeunes femmes qui l’accompagnaient.

- Ne les perdez surtout pas, certains contiennent des années de travail ou des produits dangereux.

Au même moment, venait de surgir d’un couloir une dizaine de membre armé qui traversa la pièce en vitesse se dirigeant vers le couloir qui menait à la sortie. Ils avaient l’air déterminé et à juste titre, puisqu’ils se rendaient directement vers les différents champs de bataille. Certains étaient plus préoccupé par le sort du village et du pays que de celui de l’organisation. Si ce n’était pas le cas du Dentô, il ne leur en tenait pas rigueur, une loyauté comme la sienne pour l’Institut ne pouvait être demandé à tout le monde.

Raito s’attela alors à classer les différents parchemins qui affluaient en deux tas. S’il comptait bien sur le fait que tous allaient atteindre l’objectif, il ne pouvait pas prendre de risque. Il répartit donc les parchemins les plus importants équitablement.

Quand les deux autres groupes furent formés et préparés, ils s’approchèrent du Dentô en quête de directives plus précises sur la marche à suivre.

- Nous partirons avec 3 minutes d’intervalle. Le but est d’arriver à destination le plus rapidement possible, mais ne prenez pas de risque inutile, les combats ne devraient pas durer bien longtemps, la priorité reste la sécurité des parchemins. La décision de l’itinéraire vous revient, nous resterons séparés jusqu’à l’arrivée. Et surtout, si vous êtes capturés, détruisez absolument les parchemins, personne ne doit mettre la main dessus. Bonne chance à vous !

Raito fit alors signe au groupe de se diriger vers la sortie avant de se retourner vers ceux qui restaient à l’intérieur.

- Ne vous inquiétez pas, on reviendra. Avant de sortir, attendez le retour de Yasahiro ou le mien.

Suivant le groupe qui avait prit légèrement de l’avance, il s’engouffra dans les tunnels qui menaient à la sortie. Si ceux-ci avaient été un problème au début, à cause du labyrinthe qu’ils formaient, l’Institut avait vite résolu le problème en inscrivant des indications sur le trajet. Celles-ci étaient codés, mais le code étant simple, il était facile pour un membre de s’y retrouver.

Une fois arrivés à la sortie, Raito réalisa une technique clanique. Sur une zone formant un dôme autour de lui, la lumière se troubla légèrement pendant quelques instants, puis tout le groupe fut devenu invisible.

- Nous allons partir en premier. Je ne maintiendrais pas cette technique bien longtemps, allons-y !

Je n'étais pas forcement soucieuse de ce qui allait se passer. Ce genre d’événements n'agissaient pas sur moi comme ils devaient le faire, résultat de longues années à frôler l'ulcère dans des situations plus farfelues les une que les autres. Avec l'habituel sourire léger que j'abordais, j'attendais tout bonnement le départ, en regardant le paysage au loin.

Par réflexe, je pose ma main sur ma pochette ninja, où était je rangeais en réalité le plus souvent ma brosse de secours. Une fois de plus, l'envie de me brosser me démange nerveusement. Dans un soupir, je fini par céder aux demandes de mon propre corps et sort l'objet en question. J'allais commencer à prendre soin de me chevelure blonde lorsque je fus interrompue dans mon rituel. Heureusement pour mon interlocutrice, je n'avais pas encore commencé.

Il s'agissait de la « petite » en question, pas si petite que ça d'ailleurs, car elle devait avoir à peine une poignée d'année de moins que moi. Elle m’interpella d'un nom ma foi fort mignon et qui ne me dérangeait pas. Jusqu'à ce qu'elle sembla se perdre dans ses paroles avec « Amour », le crâne flippant. Blondasse ? Ah non ! Je pris un air indigné, tandis que « fennecs » traversait également ses lèvres. Finalement, elle opta pour « bouton d'or », ce qui lui valut un sourire radieux.

« Tu as raison » dis-je en secouant ma crinière, les yeux fermés, avec fierté. « Ne sont-ils pas magnifiques ? »

Je sentis Madoka me tirer la manche à plusieurs reprises, non meh ! On ne m'interrompt pas pendant que j'offre le privilège de montrer ces magnifiques fils d'or !

Un bisous ? Sur ce truc mort qui a traîne par terre depuis tout à l'heure pendant qu'elle jouait à la marelle ?

« Heu... Tu es folle ? Je n'embrasse jamais le premier soir ! Et je ne voudrais me mettre entre vous deux, c'est pas bon pour le couple » lui susurrais-je à l'oreille, tandis que je pat-pat le dénommé « Amour ».

Je me surpris à entrer dans son jeu. Elle n'étais pas si flippante que ça en fait ! Son comportement enfantin me fait simplement afficher un sourire nostalgique. Je me demande la raison de sa présence ici, a t-elle des compétences en combat ?

« Dis , t'es forte toi ? Tu te bat bien ? Pas de mensonges, Amour me dira tout ! »

Sur ces enfantillages, j'adresse un regard plus grave à Raito, sauf que je ne pu m'empêcher de pouffer à cause de Madoka qui faisait la pitre à côté. Le Dento me confie deux sacs, que je porte en bandoulière sur chaque épaules. Puis, pas plus disposée à aider aux préparatifs plus que ça, je fini par m'asseoir au côté de la grande petite qui ne cessait de commenter les moindres faits et gestes des membres de l'institut. Amusée, j'y allais de mes commentaires aussi.

« Plus vite, plus vite ! N'oubliez pas ça ! Me regarde pas, avance ! »

Vint enfin l'heure du départ, nous passons donc par l'interminable galerie de tunnels bien connue de tout le monde ici, puis, sous couvert d'une technique de Raito, nous poursuivons notre chemin.

« Je suis une experte en sensorialité je te rappelle... Pas la peine de te soucier de moi !» dis-je avec un clin d'oeil.

Spoiler:

Ce fut donc en direction de l’Ouest que partit le petit groupe. Raito se retrouvait désormais seul avec ses deux équipières, courant tous les trois en direction d’une petit village côtier. S’ils ne ressemblaient en rien à un groupe de shinobi, il ne pouvait pas ignorer que le pays était en guerre et que des troupes ennemies marchaient au même moment sur Kaminari. Et comme il désactiva sa technique de dissimulation au bout d’un kilomètre de trajet seulement, il devait faire particulièrement attention à ne pas croiser la route de qui que ce soit. Si des soldats ennemis seraient dangereux, des troupes Kumojins pourraient également être un problème. Il n’avait pas envie que sa petite balade fut connue des autorités du village provoquant ainsi des suspicions indésirées.

- Pour la suite, il va falloir faire preuve de discrétion. Madoka, tu peux voir ça comme un jeu où le but serait d’atteindre notre destination sans que quiconque n’arrive à nous trouver d’ici-là. Kiera, on va faire un roulement pour la détection de chakra histoire d’être sûr de ne pas dépenser trop de chakra. Garde tes forces pour le moment, je te dirais quand ce sera à ton tour.

Si Raito avait entendu suffisament sur ces deux-là pour se faire un idée de leur comportement, il n’avait encore jamais réellement eu le temps de les analyser personnellement. C’était également un élément de sa décision de les prendre avec lui. S’il ne craignait pas un manque de talent, il ne savait pas encore exactement comme se comporter avec elles pour réussir à les faire agir selon sa volonté. Si pour le moment, il n’avait aucun soucis à cause de cela, il n’était pas du genre à ne pas s’en préoccuper pour autant.

Cette préoccupation n’était néanmoins pas sa principale pour le moment et il devait concentrer son attention sur sa détection de chakra pour s’assurer que personne n’était dans les parages. Il commençait déjà à regretter l’absence d’Otoke et de son aigle.

- Au fait, vous êtes déjà allé au pays du fer ?

Ce n’était pas parce qu’il était concentré qu’il ne pouvait pas profiter de ce temps pour discuter un peu. Il avait au moins l’assurance grâce à sa sensorialité qu’il n’y avait personne d’assez proche pour les entendre.

Comment ça j'ai une mèche rebelle ? C'est impossible ! D'un geste, je dégaine mon miroir de poche habituellement caché dans ma manche et constate les présumés dégâts. Bien vite, je m’aperçois que tout est PAR-FAIT comme d’habitude.

« Non mais... Milles millions de milles sabords ! J'ai eu vraiment peur ! » lui dis-je en posant mon poing sur le sommet de sa tête sans trop de violence.

Heureusement, Raito nous ramène bien vite à la réalité, avec une question qui me permet de vanter mes merveilleux talents. Doucement, avec modestie...

« Le pays du fer ? Bien sur. J'y ai réalisé une mission y'a à peine quelques mois. » dis-je, toujours dissimulée par mon camouflage sensoriel.

En effet, j'avais été mobilisée à l'époque pour une grosse mission d'infiltration sur une longue période. C'est à ces rares occasions que je peux récupérer un maximum d'information dans la plus grande facilité. Évidemment, il y a eu quelques soucis, mais ils ont tous fini par disparaître. Comme de la... vapeur.

Je fus ensuite forcée d'être amusée par le comportement de Madoka, malgré moi. Petit à petit, mes préjugés commençaient à laisser leur place à de l'affection. L'enfant unique que j'étais se prenait souvent à rêver d'une grande famille, où elle, l’aînée, prendrait soin de ses petits frères et sœur lorsque les parents seront occupés. Que voulez vous, la naïveté de l'enfance.

« Non, on est pas vraiment arrivés Madoka, on est tout just ... » Soudainement un sifflement très proche vint interrompre ma phrase. Pas de doute possible, un projectile !

Évidemment, il ne m'en fallut pas plus pour me retourner et lever mon bras droit pour me défendre. Quelques senbons vinrent sonner contre mon bracelet en fer avant de retomber sur le sol.

« Raito, qu'est ce qui se passe ? On a des ennemis dans le coin ? Ils savaient qu'on allait venir ici, c'est de toute évidence une embuscade ! » inconsciemment, je resserrais ma poigne sur les parchemins si précieux que l'on m'avait confiés. Hors de question de perdre des informations cruciales !

Comme d'habitude, je ne cédais pas à la panique. J'ai vécu bien pire et bien plus délicat, c'était après tout l'occasion ou jamais de faire ses preuves non ?

Spoiler:

Écoutant les réponses des deux autres, Raito eut un léger sentiment de solitude. Entre celle qui avait la maturité d’une enfant de six ans et l’autre qui lui disait qu’elle connaissait Tetsu parce qu’elle avait fait une mission à Kusa, il se demanda comment elles avaient fait pour entrer dans l’Institut. Au fond de lui, il savait exactement pourquoi et il n’avait pas envie de les virer non plus, mais il restait exaspéré d’être actuellement impuissant pour améliorer la situation. Il fut alors tiré de ses pensées par l’arrivée d’un projectile sur leur position. Si Kiera réussit à l’intercepter avec brio, il se demanda comment il avait fait pour laisser passer un ennemi à travers sa détection. Ce ne fut qu’une fois qu’il utilisa une technique de détection plus puissante qu’il comprit qu’il avait affaire à des shinobis senseurs. Un groupe de trois shinobis camouflés les entouraient.

- Ils sont trois, faites attention.

Après une série de signe, Raito fit apparaître trois sphères de lumières qui se dirigèrent en direction de chacun des ennemis. Lorsque ceux-ci essayèrent de s’en protéger, tout le monde pu se rendre compte que c’était inutile, elles pénétrèrent alors leurs corps avant de les illuminer. Il leur devenait désormais impossible de se camoufler à nouveau.

- Éliminez-les, vaut mieux pas laisser de témoin ici.

Le jeune Dentô se retourna alors pour faire face à l’ennemi situé derrière lui. Celui-ci réagit instantanément en commençant une série de mudras. Cela fut bien inutile puisqu’il fut aussitôt pris dans un puissant genjutsu destiné à modifier sa vision pour lui montrer une jolie scène que Raito lui avait gentiment préparé. Il arrêta alors ce qu’il faisait pour venir plaquer ses mains contre son visage. Après un petit cri de surprise et d’effroi, il se mit à courir sans grand espoir avant de se cogner contre un arbre et de s’effondrer.

Raito se retourna à nouveau pour contempler le combat entre ceux qui restaient debout et ses équipières. Il allait enfin pouvoir les voir en action. S’il restait prêt à intervenir en cas de besoin, il savait qu’il lui valait mieux rester en retrait pour cette fois-ci.

Spectre:

"Comment avez-vous oser ? "

Comme il s’y attendait, ses deux coéquipières se chargèrent rapidement à leur tour des ennemis restants. Pendant ce temps-là, Raito se chargea de l’homme qu’il avait plongé dans un genjutsu et qui était évanoui. Il commença par le réveiller, celui-ci n’était que sommairement sonné par l’impact. Une fois qu’il eut ouvert les yeux, le Dentô put le plonger à nouveau dans un genjutsu. Celui-ci n’est pas fait pour l’empêcher de combattre, il cherchait simplement à obtenir quelques réponses. D’où venaient ces hommes, que faisaient-il cachés à cet endroit et surtout, y en avait-il d’autres dans le coin ? Autant de questions auxquelles il trouva des réponses simplement. Il délivra alors son prisonnier de son illusion en lui tranchant la gorge. Plaçant ses mains contre la plaie béante qui laissait échapper son sang en continu, il lança un regard désespéré aux Kumojins avant de s’éteindre dans un léger râle d’agonie.

Il essuya alors la lame de son couteau sur le cadavre avant de la ranger et de retourner auprès des deux jeunes femmes. Si le combat avait été un peu trop chaotique à son goût, il fut ravi de voir que celles-ci avaient été à la hauteur pour cette fois-ci. Il commençait également un peu à comprendre les rapports qu’il avait reçu sur la Mamoru.

- Il ne s’agissait que d’une escouade perdue, on peut continuer notre route.

Il ne fit pas de commentaire sur les méthodes qu’elles avaient choisies pour mettre à mal leur adversaire, s’il n’aimait pas le chaos et la violence inutile, il savait qu’il n’était pas dans une situation où il pouvait se permettre de les faire changer de méthode. Évidement, il avait bien l’intention de corriger cela dans un futur proche.

Ce n’était que quelques temps après que le groupe fit une pause pour la nuit. Ce n’était pas vraiment au goût de Raito qui préférait sortir des terres en guerres avant de s’arrêter, mais il n’avait pas l’intention de les forcer à continuer et ce n’était pas si grave. Si Madoka et Kiera ne se rendaient probablement pas compte de ce que contenaient les parchemins, le Dentô savait qu’il n’allait pas être capable de dormir tant qu’ils n’étaient pas en sécurité.

Quand le camp rudimentaire fut installé, ce fut Kiera qui commença à discuter avec Madoka de ses capacités. Raito fut amusé par le ton qu’elle employa. Si la Mamoru avait effectivement un problème mental et qu’elle se comportait comme un enfant, on lui avait confirmé à plusieurs reprises que son niveau au combat pouvait être équivalent à celui d’un jonin. Évidement, Raito était grandement intrigué et il espérait grandement trouver un moyen de contrôler cette puissance.

- Ne sois pas si étonnée, Madoka a toute sa place à nos côtés, cela ne m’étonnerait même pas qu’elle te soit supérieure en terme de puissance de combat. Cependant, je dois bien reconnaître que ta maitrise du futton est intéressante également.

Raito connaissait bien mieux cette capacité, Kiera n’était pas la première à la développer, mais s’il en avait eu des connaissances théoriques, c’était la première fois qu’il avait l’occasion de la voir à l’oeuvre personnellement.