Le vent soufflait dans les vitres du palais. Le ciel était noir et menaçant. Quelque chose se préparait. Depuis quelques heures, j’avais envoyé des dizaines d’éclaireurs et dix fois plus d’oisillons pour tenter de comprendre d’où venait ce cri inhumain entendu loin, au Nord. Des inquiétudes depuis quelques semaines étaient déjà présentes. Un Bijuu se promènerait en liberté sur les terres du Yuukan. Des disparitions et des attaques avaient déjà été recensées : il s’agissait d’éviter la catastrophe.

Je devais l’avouer : j’avais peur. J’avais traversé un attentat, la guerre, des batailles, des tortures, des sacrifices : mais un démon capable de rayer mon village de la carte en criant un peu fort ? Je craignais que ça n’était trop pour moi. J’espérais que tout ce remue-ménage n’était qu’une mauvaise blague, ou que c’était en tout cas bien moins horrible que ça ne le présageait.

Et pourtant…

Au loin, une nuée noire s’approcha rapidement. Jamais je n’avais vu mes oiseaux aussi apeurés, venant me rendre l’information que j’avais demandée. Au même moment, deux shinobis pénétrèrent en trombe dans mon bureau. Mon visage s’assombrit : je n’avais pas besoin de plus d’explications. Rokubi avait été aperçu, se dirigeant vers Kawa et semant le chaos sur son passage. Ame en avait déjà fait les frais. Enfilant ma cape d’Hokage, je fis volte-face et me dirigeai vers la zone d’urgence de l’ANBU, là où l’état d’urgence pouvait être déclenché pour Konoha. Sans expliquer quoique ce soit aux ANBU de garde, j’activai le sceau qui fit déferler du chakra tout autour de moi, en activant d’autres partout dans le village.

Ressortant au-dehors, le village semblait figer. Tous regardaient le ciel, admirant avec crainte le dôme recouvrir le village et le privant de la lumière du jour. Tous savaient ce que cela signifiait. Et tous savaient ce qu’ils avaient à faire. Chacun des civils accourut se barricader chez lui, pendant que la place centrale du village se remplissait à vitesse grand V de shinobis de tous bords. Tous les ninjas de Konoha, où qu’ils soient dans le Yuukan, avaient vu leur tatouage s’activer : tous les shinobis en état d’être rapatrié devaient revenir. En quelques minutes, ce fut des centaines de Konohajins qui étaient massés aux abords du palais. Genins, Chûnins, Jônins, ANBU, instructeurs, eisennins, Hyûga, Hayashi, Aburame, Yôgan, Senritsu, Sabakyô, Hyô, Gekei, Nara, Inuzuka, Akimichi, Yamanaka… Tous avaient répondu à l’appel. Et c’était à moi de leur annoncer ce que certains ne savaient pas. Au balcon du palais, Natsuki à mes côtés, je pris la parole après m’être assurée que le gros des troupes étaient arrivées, leur expliquant la situation. Rokubi, l’attaque imminente, le danger. Ce fut un silence mortuaire qui s’installa dans les rangs. Je me devais de les rassurer.

- Aujourd’hui, c’est un honneur d’être votre Hokage. Plus encore de vous accompagner dans cette bataille. Mais il y a un autre honneur qui vous sera décerné. Celui qui vient en réponse à cette question : qui sommes-nous ?

Quelques clameurs s’élevèrent de la foule : « Nous sommes Konohajins ».

- Je veux que vous vous en souveniez tout au long de cette bataille. Je ne crois pas en l’échec. Je crois dans ce en quoi d’autres douteraient. Je me battrais toujours pour la sécurité, l’honneur et la survie de ceux sous notre protection. Nous nous sommes entraînés corps et âme pour pallier à ce jour sombre. Qui sommes-nous ?

Un peu plus de clameur s’éleva cette fois-ci : « Nous sommes Konohajins ».

- J’admets que ce démon ne s’attend pas à ce que l’on gagne, mais je sais que jamais nous ne baisserons les bras. Nous ne laisserons pas la faiblesse nous envahir. Nous regarderons nos frères d’arme, ceux qui nous ont portés jusqu’ici, ceux qui nous porterons à l’avenir, ceux qui nous ont formés, et nous en puiserons la force de vaincre. Qui sommes-nous ?

La ferveur commençait à se faire ressentir dans les rangs de Konoha, et la réponse en écho « Nous sommes Konohajins » se faisait de plus en plus forte.

- Nous irons sans reculer sur le champ de bataille et nous donnerons tout ce qui est en nous, utilisant tous les moyens dont on dispose pour atteindre notre cible. E>t une fois que nous y serons, nous y entrerons avec rage. Nous arracherons ce qui sert de cœur à Rokubi et on le laissera gésir sur le sol. Parce qu’il ne peut pas nous arrêter. Qui sommes-nous ?
- Nous sommes Konohajins !
- A nos côtés, nous avons des camarades. Des camarades qui sont gros, maigres, grands, petits, jeunes, vieux, puissants, intelligents, forts, faibles, mais qui sont tous avec nous. Par le sacrifice, la sueur, les larmes et le sang, jamais nous ne les laisserons tomber. Jamais nous ne laisserons l’ennemi les en approcher. Parce que ce démon ignore qui nous sommes. Qui sommes-nous ?
- Nous sommes Konohajins !
- Personne ne peut s’opposer à nous. Personne ne peut nous défier. Et personne ne nous dira qui nous sommes, ce que nous sommes ou ce que nous pouvons être. Seule la volonté du feu changera ce que nous sommes. Elle a fait gagner des guerres, construit ce village, créer cette famille. C’est elle qui nous portera vers cette bataille. Qui sommes-nous ?
- Nous sommes Konohajins !
- Défaite et retraite sont des mots que nous ne connaissons pas. Nous ne comprenons pas ce qu’ils veulent dire. Nous ne comprenons pas quand les choses tournent mal. Nous ne comprenons pas les erreurs. Mais nous comprenons très bien ceci : la victoire et ne jamais capituler. Quelles que soient les difficultés, nos cœurs, nos esprits et nos amis nous porteront quand nos corps faibliront. Qui sommes-nous ?
- Nous sommes Konohajins !

Une seule voix, qui devait résonner aussi fort que le cri de Rokubi, s’élevait désormais de la masse impressionnante de Konohajins ayant répondu à l’appel. La peur, bien que toujours présente, avait laissé sa place à une ferveur et une unité rarement égalés.

- Aujourd’hui sera le jour gloire. Pas demain, pas la semaine prochaine, mais maintenant. Qui sommes-nous ?
- Nous sommes Konohajins !
- L’histoire se souviendra de nous, et nous n’aurons pas à lui être redevable. Nous déterminerons qui nous sommes. Nous écrirons nos propres louanges. Personne ne nous dira ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire. Jamais nous ne rentrerons sans avoir pu donner tout ce que nous avons. Tout ça car qui sommes-nous ?
- Nous sommes Konohajins !
- Qui sommes-nous ?
- Nous sommes Konohajins !
- Qui sommes-nous ?
- Nous sommes Konohajins !
- QUI SOMMES NOUS ?
- NOUS SOMMES KONOHAJINS !

________________________

Kawa no Kuni. Les équipes avaient été dispatchés partout autour des territoires du Yuukan. C’est avec un certain soulagement que je rencontrai des Sunajins qui, eux aussi, avaient répondu à l’appel pour protéger le monde. Rapidement coordonnés, nous savions tous où nous devions aller. J’avais pris avec moi un Genin Yamanaka prometteur, traversant le pays en proie à un cataclysme. Je voulais m’arrêter à chaque coin de rue pour aider les gens en détresse, mais le temps m’était compté. La nuit était tombée, les cris de Rokubi se faisaient plus insistants. Les villages étaient en feu, l’air était malsain. Même quand il n’y avait rien aux alentours, le danger semblait pouvoir surgir de n’importe où.

Nous arrivions dans une forêt dans laquelle une odeur de sang s’était répandu. Nos informations indiquaient que des sacrifices humains étaient pratiqués partout sur Kawa, permettant d’abreuver Rokubi et lui donner une force capable d’attaquer les nations environnantes. Cachés par les arbres, Asahoshi et moi regardions la scène horrible qui se passait sous nos yeux : une étoile à six branches, dessinée au sol et luisante, était le théâtre d’abominables sacrifices humains. Des civils attendaient, léthargiques, derrière chacune des branches, attendant patiemment leur tour d’être égorgés. Sortant de ma cachette, je fis face aux cultistes.

- Arrêtez ça. Ou je vous promets que vous le regretterez plus que vous n’allez déjà le regretter.

Spoiler:

Ah Hokage-sama.

Commença la voix du vieil homme avant qu'il ne se mette à toussoter, abaissant peu après son capuchon pour se présenter.

Je ne pensais pas que j'aurais l'honneur de votre présence. Sûrement de quelques uns de vos hommes mais d'une telle personnalité... Non ... Non.

Rigolant tout en toussotant, le vieil homme semblait trouver la situation amusante.

Allons s'il vous plait Hokage, n'intervenez pas je vous en prie. Cela me fendrait le cœur d'imposer à Konoha un énième changement. Combien cela ferait-il. Douzième ? Quinzième ? J'en perds le compte. Et pourtant quoi, votre village ... Non ... notre village n'a même pas le cumul de vos jeunes années.

Toussotant un peu, l'homme cracha un filet de sang par terre, son air amusé disparaissant alors qu'il relevait le regard dans leur direction pour laisser sur son visage une mine renfrognée, haineuse, qui ne faisait qu'accentuer les rides qui parsemaient son visage.

Mais puisque Konoha ne tardera pas à être rayé de la carte, je pense que je n'aurai pas de remords à vous réduire au silence, gamine.

Toussotant un peu alors que les trois autres encapuchonnés se plaçaient à ses côtés, le vieil homme se redressa, faisant craquer son cou alors que les nuages au dessus de leur tête s'intensifièrent, avant qu'une fine pluie commence à tomber. Le vieil homme souriait à pleines dents, la blancheur de celles-ci contrastant à merveille avec les gouttes noires qui commençaient à lui couler le long du visage. Ce n'était pas de l'eau. Jaillissant à ses côtés depuis les gouttes déjà écrasées sur le sol, et aspirant celles alentours, le vieil homme désigna d'un geste de la main la créature de cinq mètres de haut à présent à côtés.

Libra

Et Notre Maître déclara que tout impie serait jugé pour ses péchés.

Somma-t-il telle une sentence alors que la créature lançait ses deux chaînes avec force en deux mouvements circulaires opposés pour que les cages percutent de chaque côté le duo, les portes des deux cages ouvertes pour les y enfermer.

Spoiler:

Plissant les yeux et avançant légèrement la tête, je fixai d’un air dubitatif le vieil homme. « Hokage-Sama » ?

- Comme quoi on peut vouloir détruire le monde et être poli. Vous êtes… ?

Je l’écoutai ensuite déblatérer son laïus sur ma mort. Pauvre âme en perdition qu’était la mienne. Je mis ma main sur mon flan, prenant mon menton avec l’autre main et mimant la réflexion.

- Alors attendez… J’ai le choix entre m’enfuir et mourir ou… rester et mourir ? Mais quel choix cornélien. Asahoshi, tu en penses quoi ?

Léger sourire narquois, je me positionnai pour préparer le combat, qui n’arriva pas de sitôt. Un Hyô, hein ? Les clans de Konoha possédaient encore de nombreux parias, dont certains n’hésitaient visiblement pas à détruire leur clan… Bon en même temps, ils veulent détruire le monde, alors bon, dommage collatéral.

La pluie tomba. Une pluie d’encre qui ne me dit rien qui vaille mais qui ne faisait pour le moment aucun dégât. J’étais plus préoccupée par cette espèce d’immondice qui venait de surgir de nulle part et qui se présentait avec deux cages. Je ne présumais rien de bon, alors je lâchai quelques insectes en avance, et une nouvelle flopée en voyant la cage s’abattre sur nous à grand fracas. Je n’eus pas le temps de m’occuper du Genin, espérant qu’il puisse s’en sortir seul, mais je ne m’en faisais pas. Mes insectes se positionnèrent autour de moi, me protégeant de la cage énorme qui fonça vers moi.

Je sentis le choc entre la cage et mes insectes et, un mûdra plus tard, la nuée d’insectes vola vers l’invocation d’encre, agrémenté d’un autre essaim qui vint s’ajouter à ceux présents. Le but était évidemment de la détruire : ce genre de créatures était une plaie à gérer, et je n’imagine même pas devoir la garder sur le terrain plus longtemps. J’étais à deux doigts de lancer une illusion qui me ferait gagner immédiatement.

Je n’avais pas tourné la tête – et n’y voyez pas là une ficelle scénaristique parce que je ne sais pas comment mon binôme allait s’en sortir – et je ne savais donc pas où il en était. Une chose était sûre, cependant : je lui avais laissé le champ libre – je l’espère – pour attaquer. Par précaution, je solidifiai mes organes. J’étais persuadée que cet homme allait nous réserver bien des surprises encore…

Spoiler:

Spoiler:

Chacun avait réussi à bloquer les deux cages, les défenses s’effritant à peine sous l’impact bien plus faible que ce qu’ils attendaient.

Ah ah … *kof kof* quelle fougue !

Fit-il amusé alors que le gamin gesticulait dans tous les sens et que même l’Hokage faisait montre d’une violence sans pareille alors qu’elle ordonnait à ses insectes de dévorer Libra.

La Justice vous ferait-elle peur, Hokage, pour que la fassiez taire ?

Fit le vieil homme qui s’immobilisa un instant, le regard dans le vide, avant de river ses yeux perçants en direction du gamin faisant un signe à ses sbires. Qu’ils se chargent de lui … pour qui se prenait-il à l’importuner alors qu’il montrait la voie à l’Hokage.

Virgo

Mais tant que notre Foi nous animera, vous ne pourrez y échapper.

Au-dessus du vieil homme, un ange se forma à partir des gouttelettes d’encre, s’envolant encore plus haut, regardant les humains en contrebas alors qu’elle joignait ses mains. La peau et les ailes immaculées, c’était en revanche une lumière sinistre qui s’émanait de ses mains alors qu’en contrebas les insectes de l’Aburame qui avaient dévoré La Balance s’agitaient, l’encre sortant de leur corps sans nécessairement les tuer pour se reformer lentement mais sûrement en la créature qu’ils avaient pourtant englouti.

Aries

Et rien ne pourra l’arrêter.

Prophétique, le vieil homme semblait en transe alors que devant lui deux cornes se formaient depuis la flaque d’encre formée à ses pieds, la créature fonçant sur l’Aburame dans un puissant grognement de rage.

* * * * *

Du côté des trois autres disciples, ceux-ci prirent le relais pour contrer le brun, l’un dressant un mur de pierre d’une résistance à toute épreuve qui tint bon contre l’assaut, tandis que ses deux compagnons perchés en haut du mur envoyèrent respectivement un puissant souffle de vent et de feu, leur attaque se combinant pour détruire ces parasites qui avaient soudainement pullulé sur la zone.

* * * * *

Les gargouillis sanglants retentirent dans le fond alors que six nouvelles victimes s’effondraient, rapidement dissoutes dans l’acide central. Tirant la chaine pour faire approcher la prochaine victime, les prêtres maintenaient leurs rituels macabres.

Plus que cinq vagues de sacrifice et Notre Maître aura accumulé assez de puissance pour raser notre cible… Konoha.

Malgré le manque de chakra dont il souffrait, le vieil souriait d’un air satisfait à l’attention de la jeune femme alors qu’il lui indiquait que les siens allaient mourir sous peu. Oh, il l’énerverait sans doute, mais il ne s’inquiétait pas pour lui. L’expérience lui avait permis d’acquérir de nombreux savoirs. Et à toujours garder des atouts dans sa manche. En l’occurrence trois. Non … neuf.

Spoiler:

J’avais réussi à terrasser la première invocation, mais elle fut rapidement rejointe par deux autres. Décidément, cet Hyô avait décidé de barrer ma route. Et le Je fronçais les sourcils, pendant que deux autres monstruosités se dressaient devant moi, dont l’une qui semblaient vouloir ressusciter celle que j’avais eu du mal à détruire. Tournant la tête, j’eus un petit cri lorsque je vis six personnes s’étrangler dans leur sang et être lancées dans l’acide comme de vulgaires jouets. Mettant une main devant ma bouche et faisant un pas en arrière, jJe réprimai un haut-le-cœur.

- Comment vous…

Ma voix tremblait légèrement, mélange de rage et d’écœurement. J’avais de plus en plus perdu mes airs de gamine niaise et innocente, face à l’atrocité du monde que je devais gérer. Le Kaihô-Sha, la guerre avec Suna, l’exorcisme de Kibo, l’exécution de Tetsui, les négociations avec Ogami, les pestes à Nami, les Kaonashi à Ame et maintenant ça… Je sentis mes muscles se tétaniser légèrement. C’en était trop. Je baissai la tête. Au nom de quoi ou de qui pouvait-on accomplir de tels méfaits ? Les gens qui étaient en train de mourir n’avaient fait ni bien ni mal, et ils étaient simplement en train de satisfaire les envies macabres d’un démon et de sa secte. Je serrai les poings. Je serrai les dents. Mon regard noir et glacial se posa sur le vieil homme. Rarement je n’avais eu aussi envie de tuer quelqu’un. Ma voix doucereuse et plus sombre qu’à l’habitude résonna en écho entre les arbres.

- Je te le promets, vieil homme...

L’une de ses invocations fonça en ma direction, chargeant et défonçant tout sur son passage. Je levai le bras, accueillant son crâne dans la paume de ma main, reculant de plusieurs mètres sous sa force mais ne vacillant pas grâce au durcissement de mes organes précédemment orchestré. De mon bras tendu et de l’autre, un essaim impressionnant d’insectes en tout genre sortit en prit possession du terrain. Pendant plusieurs secondes, des nuées entières de petites bêtes sortirent de moi, me donnant une image presqu’aussi démoniaque que celui que j’essayais d’arrêter.

- Je te le promets…

Le flot ininterrompu d’insectes avait pris possession de tout le terrain. Je lâchai l’invocation d’encre et levai les bras, m’envolant par la même occasion. Question de style – et de pragmatisme vu la dernière offensive que je m’étais prise. Au rythme de mes membres, d’autres mains sortirent de l’essaim d’insectes, venant agripper chacune des personnes présentes, invocations comprises. De là où j’étais, je pouvais tout dominer.

- Je te le promets vieil homme… Tu vas mourir.

Exécutant quelques nouveaux mûdras, le crissement des insectes comprenant leur ordre domina le bruit d’ambiance. Un bruit effroyable, même à mes oreilles : le bruit de milliers d’insectes qui se nourrissent, qui s’acharnent ensemble sur la même proie. Puis, je me tournai vers Virgo, qui se trouvait désormais en face de moi.

- Quant à toi…

Je levai de nouveau un bras, duquel sortit un unique insecte qui se dirigea en plein vers la tête de l’invocation. Les dix prêtres étaient immobilisés et subissaient des dégâts ; les invocations également. Même les victimes étaient immobilisées et ne pourraient pas être envoyées à l’abattoir. A toi de jouer, Asahoshi. Termine moi ce prêtre de pacotille.

Spoiler:

Oh il m'a regardé, je suis enfin reconnu par mes pairs, enfin sauf que le pair en question là, c'est un prêtre tout moche qui ressemble un petit peu à notre daimyo en un certain point. Oui je faisais une corrélation entre eux sur la base de l'âge, d'accord je vous l'accorde c'est pas très sympathique mais que voulez-vous, on ne me paie pas pour être sympa, on me paie pour être un héros. Tututututu tututu tutututu, oui généralement après une phrase comme ça la musique démarre. Genre vous voyez le mec regarder droit devant lui avec un brin de provocation et un maximum de charme et il lance donc la fameuse réplique et là c'est l'hystérie, les femmes lancent leurs sous vêtements, les hommes acclament, le vieux prêtre rend les armes et Miko lance son dentier.

Malheureusement nous n'étions pas dans une fresque cartoonesque mais bel et bien dans la réalité , celle des entrechoquements d'acier et de cette odeur oxydée dans l'air d'une bataille. C'était l'heure des loups et des boucliers fracassés. L'âge des hommes va-t-elle s'éteindre ? Non pas tant que je serais là, moi, Asahoshi first of his name, king of myself, lord of the ring and protector of Konoha. Bon là je peux refaire le coup du tutututu mais comme je pense dix phrases épiques par minutes j'arrête avec les tututu.




Bon revenons en à notre combat, le mec avait invoqué des grosses créatures bien dégueu, des nouvelles. Oui parce que se limité à une seule créature absolument horrible c'était pas assez fun, non il fallait absolument qu'il y en ait plusieurs. Enfin bref celles-ci ne me préoccupait pas puisque la Hokage semblait vouloir s'en charger. Le problème c'était les prêtres qui avaient décidé de se joindre à la partie et qui venait de le défendre avec une technique ayant déjà subit l'attaque de mon dragon. Le mur avait été endommagé mais tint bon. Puis je voyais des attaques se préparer puis être lancée dans ma direction.

Mais ces attaques n'étaient pas uniquement destinées pour moi, ce qui avait eu pour résultat de faire tomber un de mes murs encore debout et de détruire quatre de mes cinq clones. Celui le plus proche de moi avait survécu. C'était problématique car j'avais besoin d'eux pour ma stratégie. Enfin, première étape détruire la défense du grand prêtre. Pour cela mon clone invoqua un nouveau dragon de boue tandis que je crachais une grosse boule de boue sur celui-ci. Les attaques combinées eurent raison du mur me redonnant la vision tant désirée sur le méchant principal. Des mains faites d'insectes apparurent alors afin d'attraper les partisans de la secte de Rokubi. C'était évidemment un signal pour me permettre d'agir à ma convenance. Me voilà qui m’exclamai alors à voix haute.


« Il est maintenant temps de prendre vos âmes. »




C'était parti pour une de mes meilleures illusions. Je m'invitais dans le crâne de leur leader et je modifiais tout les souvenirs de sa vie et j'y insérais certains de mes propres souvenirs. Je faisais cela de telle sorte à ce que Mizuki et moi passions pour ses alliés et que ses amis prêtres deviennent ces ennemis... Une fois cela fait je m'exclamais donc à son intention.


« Grand-prêtre, c'est moi Asahoshi, le ninja légendaire de Konoha, s'il te plaît grand-prêtre, dissous tes invocations d'encres, empêche le rituel et surtout ne te laisse pas toucher par ces voyous-là, s'ils te touchent tu meurs. »


J'avais bien entendu formulé ces dernières paroles par rapport au fait qu'un prêtre suppléant pourrait Kai le genjutsu avec un contact. Un dernier coup de télépathie pour expliquer la situation à Mizuki et le tour était joué.

'' J'ai réécris les souvenirs du prêtre c'est notre allié maintenant et eux ses ennemis. Pour combien de temps ça je ne le sais pas, mais il faudrait qu'il brise ce genjutsu déjà. ''

Spoiler:

Mourir ? Ah ah *kof kof*, quelle incroyable naïveté.

Tout sourire sous le nuage d’insectes, ceux-ci commencèrent à le mordre, lui occasionnant de multiples petites blessures. Mais la douleur avait été une part de lui pendant trop longtemps pour qu’il ne s’en soucie. Acceptant son sort avec plaisir, il décida qu’il était temps … avant que cette sotte ne lui ôte en effet la vie et le prenne de vitesse. Mais il ne pouvait pas lever son bras pour atteindre l’intérieur de son manteau. Que … les insectes. Malgré leur poids ridicule ils faisaient un obstacle de taille. Que … Non ce ne pouvait pas être la fin. Subitement affolé, le vieil homme hurla un ordre à ses sbires.

S-Sortez-moi de là bande de feignants ! QU’EST-CE QUE VOUS FAITES !

Mais ils étaient tous aux prises de la même technique. Tous ? Non en réalité le prêtre maniant le fûton et celui maniant le katon avaient repoussé les insectes qui se dirigeaient vers eux au prix d’un grand effort chakratique. Aries quant à lui avait été détruit et Virgo venait de faire réapparaître Libra… Ce-ce n’était pas grave. Il s’en sortirait seul. Il aurait tout juste assez de chakra pour faire pencher la balance et le faire payer à cette petite garce.

Activant un sceau sur son corps qui aspira l’entièreté des insectes qui le retenaient immobilisé, il put sortir son long poignard habituellement utilisé pour les rituels. Il était prêt à renoncer à son humanité une bonne fois pour toute. Mais le jeu en vaudrait la chandelle.

Non Hokage-sama je ne vais pas mourir. Je vais renaître !

Sanguinolent et tout sourire il pointa la lame vers son cœur, et y chargea les restes de son chakra … avant de s’arrêter net dans son mouvement… Pourquoi souhaitait-il se transformer ? L’Hokage et le ninja légendaire avaient déjà réussi à arrêter le rituel, les six sacrificateurs étaient immobilisés sans possibilité de faire quoique ce soit, surpris par la soudaine marée d’insectes. Quant à ses trois autres disciples, seuls deux se battaient encore et même si le duo Konohajin en viendrait sans aucun doute à bout, il n’avait pas besoin de les aider en se transformant. Sa parole était suffisante. Il était leur maître et leur supérieur et ils étaient prêts à mourir pour lui.

Kotomo, Iida, arrêtez. Nous avons perdu. Rendez-vous. Il en va de même pour vous tous… Nous nous sommes fourvoyés. Hokage-sama … Nous nous rendons.

Libra et Virgo disparaissant en un amas d’encre, la pluie s’arrêta alors que le Grand-Prêtre mettait un genou à terre devant l’Hokage. Qu’avait-il fait, pourquoi avoir voulu détruire Konoha. Rokubi. C’était sa faute. Cette ignoble limace les avait manipulés. Ce Bijuu immonde voulait la mort de tous les êtres humains. Lui y compris. Il les avait manipulés, soumis, c’était certain. Sinon comment expliquer qu’ils l’aient assisté dans son horrible tâche ?

Rokubi se trouve au Nord de Kawa no Kuni dans les montagnes. Il doit être défait à tout prix. Laissez-moi vous aider à tuer ce démon.

Spoiler:

Rapidement, le sceau en forme d'étoile à six branches se résorba, en même temps que les insectes de l'Hokage. Les civils reprirent leurs esprits, effrayés et attendant des instructions de leurs sauveurs.

Konoha est épargné. Vous pouvez décider de terminer les sacrifices et de lancer une attaquer sur Hi no Kuni si vous le souhaitez.

Vous pouvez poster à la suite pour conclure le groupe.

Puis, le calme. Le prêtre principal ordonna à ses disciples de stopper toutes ces exactions. L’effet du pouvoir Yamanaka était spectaculaire. Haussant un sourcil, je redescendis sur terre, mes insectes se dispersant dans toute la zone pour vaquer à d’autres occupations, leur but étant désormais accompli.

- Plutôt bien joué, Asaoshi.
- Hokage-Sama !

Ah bah on est bien dans un Shônen, hein. Les renforts arrivent pile au moment où les héros ont vaincu les méchants. Pas avant, pas pendant, mais toujours deux minutes après, histoire de faire durer le suspense. Croisant les bras, laissant une escouade Konohajine me rejoindre, j’écoutai les informations que me donnaient mon nouvel allié temporaire, fronçant légèrement les sourcils, surtout lorsqu’il proposa son aide pour vaincre le démon.

- Heu non merci. Asaoshi, occupe-toi de lui s’il te plaît.

Je me retournai ensuite vers l’escouade venant d’arriver. Autour, l’atmosphère s’était calmé, mais je sentais qu’il ne fallait pas aller très loin pour retrouver ce genre de sacrifices : après tout, les enlèvements avaient fait légion ces derniers jours, ce n’était sans doute pas une coïncidence.

- Deux d’entre vous allez vous occuper des civils derrière. Emmenez-les se faire soigner à l’hôpital de fortune le plus proche.

Un acquiescement de tête plus tard, deux hommes partirent en direction des civils pour en prendre la charge. Je tournai la tête vers le nord. Le prêtre devait dire vrai : la destruction, la mort et le sang régnaient en maître dans cette direction. Je plissai les yeux, puis me retournai vers le reste de l’escouade arrivée en renfort après une grande inspiration.

- Faites passer le mot. Que chaque shinobi n’étant pas requis d’urgence ailleurs, n’étant pas retenu en combat déterminant, n’étant pas gravement blessé et étant en état de se battre se rende aux pieds des montagnes au nord de Kawa. C’est un ordre.

Les dernières personnes acquiescèrent et partirent dans différentes directions. Moi, je pris la direction également des montagnes.

- Asahoshi, avec moi.

Et d’un bond, nous repartions. On avait vaincu des fidèles. On avait réussi à s’en tirer assez facilement. Mais ce n’était que le début. La faune locale me suivait dans ma course vers le nord, une pointe d’angoisse apparaissant dans ma gorge. Nous étions épuisés et fatigués et nous allions nous battre contre un démon à queue. Je nous surestimai peut-être, mais quite à mourir, autant mourir en ayant essayé quelque chose. Les cris de Rokubi continuaient de déchirer la nuit.

Dernier combat. Lui contre nous. Rokubi contre des ninjas.

Un démon contre de simples humains.