Les derniers préparatifs bouclés, l’ensemble de la délégation Konohajin avait débuté sa longue vadrouille en direction du Pays de la Pluie.
Pour cette mission, Satochi allait être accompagné d’une jeune femme répondant au nom de Saiko avec qui il n’avait jamais eu l’occasion de travailler, mais dont les mérites avaient maintes fois étaient contés par son ami Tezuka.
Il y avait également une assez grande probabilité pour que cette dernière en sache plus que ce qu’elle était supposée savoir au sujet du Rakuzan, mais ce n’était pas vraiment le sujet principal de cette mission. Le Chef de l’ANBU ferait comme si de rien était avec pour unique but d’accomplir la mission qui leur avait été assignée.

Au fur et à mesure que les troupes konohajins s’approchèrent d’Ame no Kuni, le groupe se disloqua et chaque équipe s’orienta de manière à optimiser leurs routes.
Pour le Rakuzan et la Gogyou (Oui, avoir accès au dossier du village était un luxe dont il ne fallait pas se priver), le cap à suivre était simple. Se rendre à Shoukou la capitale de la Nation de la Pluie pour un entretien avec le Vice-Président de Shellz Industry.
Ce dernier avait en effet contacter Konoha pour signaler la disparition de l’ancienne Daimyo de la Pluie et actuelle Présidente de cette multinationale familiale de grande renommée.
L’importance de la portée disparue avait donc suscité le déplacement personnel de Satochi sur les lieux.

Ayant plusieurs heures de voyage à tuer, le brun s’autorisa une petite discussion avec sa coéquipière afin de lui transmettre le maximum d’information.

- Saiko-san, comme tu as pu le lire dans l’ordre de mission, nous nous rendons au siège social de Shellz Industry. Kemikaru Junko, l’actuelle PDG de la société et également ancienne Daimyo d’Ame no Kuni a été signalée disparue par son fils Mononobe Kenichi.

Il donna à cette dernière, les documents contenant les informations de Konoha au sujet des deux Amejins dont il venait de prononcer le nom.
Cela serait peut-être qu’une piqûre de rappel, mais bien connaître l’ensemble des facteurs d’une mission pourrait considérablement augmenter les chances de réussite de cette dernière.

- Le but de notre visite est de clarifier les zones d’ombres contenues dans la lettre du Vice-Président Mononobe, ainsi, nous éviterons d’attirer l’attention dans les rues de la ville.

Pour ce faire, le simple fait d’enlever les bandeaux de Konoha que les deux shinobis portaient avec fierté serait un bon début et coûterait aucune goutte de chakra.
Montrant l’exemple alors que la pluie venait de s’inviter à la fête, le brun retira le bandeau entourant son bras et le rangea dans son sac à dos.
Après des heures de voyage, les deux konohajins finirent par toucher au but et se présentèrent devant le bâtiment faisant office de siège social au cœur du quartier des affaires de la capitale.
À l’extérieur du bâtiment, deux gardes en costard montaient la garde tels deux pitbull.
Le Rakuzan s’approcha calmement de ces derniers et annonça la raison de sa présence.

- Bonjour Messieurs, nous sommes des shinobis de Konoha, je suis Rakuzan Satochi et voici ma coéquipière Saiko. Nous sommes ici afin de répondre à l’appel formulé par votre Vice-Président termina le Rakuzan en inclinant le buste en guise de signe de respect.

Le début de leur mission était proche, mais pour rentrer dans le bain, il fallait avant toute chose pénétrer à l’intérieur du bâtiment.
Satochi espérait simplement ne pas tomber dès le départ dans la moise. Il avait des informations à récupérer avant de carboniser de la chair humaine.

Alors que la route commençait à se faire longue pour la jeune femme, habituée à être plus dynamique que ça – espérait-elle seulement que le Jônin ne s’amusait pas à réduire sa cadence pour coller à sa frêle figure, car ça l’irriterait plus qu’autre chose – elle adressa un léger sourire quand il commença enfin un semblant de discussion, avant de déchanter tout aussi vite en étant prise pour une débile profonde.

« Je propose que nous nous passions des « -san » et autres fioritures du genre, honnêtement. Je ne suis pas très à cheval là-dessus, mais je m’adapterai si vous y tenez à ce point. Et merci, je sais lire en effet. »

Néanmoins, elle accepta les informations que Konoha possédait sur les deux personnes et, sans arrêter la route, elle composa un ensemble de mudras et invoqua une araignée jaunâtre faisant environ la taille de son visage.

« Tu peux lire ça à voix haute pendant que nous avançons à travers ces campagnes ? »
« Saiko-chan… »

La petite créature ignora soigneusement la sécheresse du ton de la Gogyou, comme s’il s’agissait de quelque chose d’absolument normal et en rien insultant, avant de s’adresser à l’autre shinobi du binôme tout en grimpant sur la tête de son invocatrice, récupérant au passage les données de cette dernière.

« Enchanté, je suis Kanki, l’une des araignées alliées à Saiko-chan et… »

Elle interrompit la petite chose en la touchant du doigt à quelques reprises, lui arrachant un petit soupir. Sans attendre plus que nécessaire, la petite araignée commença à lire les quelques lignes à voix haute, permettant aux deux shinobis de continuer leur route sans s’arrêter ou risque de percuter un obstacle. Profitant du stratagème, l’électrifiée commença à doucement associer les hypothèses dans son esprit puis elle compléta à voix haute, toujours aussi dédaigneuse dans sa façon de parler.

« Avons-nous la lettre du fils ? Vous voulez demander des détails sur ses zones d’ombres mais l’avez-vous seulement lue pour pouvoir le faire réellement ? Si c’est le cas, j’aimerai bien pouvoir y jeter un coup d’œil. Ou laisser Kanki le faire plutôt. »
« Nous allons à Ame, c’est bien ça ? Saiko-chan, es-tu sûre que… ? »

Une larme sembla se former dans le coin de l’œil de la kunoichi, mais elle l’évacua rapidement avec son doigt. Comprenant que leur compagnon devait être quelque peu perdu, le petit animal attira son attention avant de donner quelques explications.

« Saiko-chan est une Gogyou de foudre et… Disons qu’elle est très sensible à la météo. Son comportement peut changer du tout au tout en fonction de cette dernière, c’est pour ça qu’elle est aussi sèche maintenant. Il va pleuvoir ici dans quelques temps, et les décharges d’électricité dans les nuages avant la pluie retentissent sur elle… »
« Tu ne veux pas lui raconter toute ma vie pendant que nous y sommes ? C’est l’ami dont Tezuk’ nous a parlé, même si visiblement il est plus bavard avec Daiki et moi qu’avec d’autres. Enfin, ça se saurait si vous étiez une jolie blonde à la poitrine fournie, Satochi. Désolée. »

Alors qu’ils s’approchaient de la capitale, la jeune femme semblait se calmer, voire devenir totalement triste et inexpressive, jusqu’à la limite de l’amorphe dans son comportement en un rien de temps. Preuve d’une labilité émotionnelle sans précédent tandis que la pluie commençait déjà à tomber.

« Désolée… J’ai été tellement odieuse avec vous. Et avec Rin. Oh mon dieu Rin. Il va encore s’en vouloir à cause de moi… J’essaye vraiment de lutter contre ça mais… »

Elle secoua la tête alors que la foudre gronda au loin, puis enleva son bandeau à la demande de son supérieur.

« Kanki, camoufle toi et garde tes multiples yeux bien ouverts si tu remarques quoi que ce soit. Je n’aime pas ce fils, je vous le dis maintenant. Et l’atmosphère n’a rien à voir là-dedans. Sa mère disparaît alors il se contente de faire le minimum avec une lettre de merde ? C’est du foutage de gueule. Et puis, elle a 64 ans ! Je suis certaine qu’elle est encore suffisamment mobile pour ne pas avoir besoin que son fils s’occupe d’elle, surtout au détriment de faire une famille ou que sais-je. Il a peut-être divorcé car il est con. Avez-vous quelqu’un ? J’ai l’impression que vous êtes un solitaire trop engagé dans vos tâches à Konoha, comme Rin. Et encore, ses nièces étaient étranges. Les Daimyo du pays, hein. Donc oui, tout à fait normal. Elle soupçonne quelque chose, en parle à son fils, et bim, elle disparaît ? Vous croyez VRAIMENT au hasard ? S’il vous plaît, dites-moi que non. Moi je n’y crois pas. Sauf avec l’amour. Mais c’est un autre sujet. Je vais vous laisser parler d’accord ? »

Se taisant alors qu’ils arrivaient à destination, la petite araignée fermement camouflée et immobile sur sa tête, Saiko hocha la tête en guide de bonjour et se contenta d’acquiescer les paroles du Jônin. La foudre s’étant calmée et la pluie redevenant fade, son caractère reprenait un peu de sa norme, loin de toutes les nuances de joie et chagrin qu’elle était capable de démontrer à la moindre décharge électrique.

HRP:

L’un des gardes invita le duo à rentrer d’un geste de la main, deux autres gorilles attendant à l’intérieur non loin de l’accueil.

Bonjour que puis-je faire pour ?

Le laissant répondre, la jeune femme lui fit un petit sourire et les invita d’un geste de la main à s’asseoir dans les fauteuils de la réception.

Très bien, si vous voulez bien patienter, je vais le prévenir.

S’armant de son téléphone, elle composa un chiffre préenregistré, tombant directement sur l’interlocuteur qu’elle souhaitait contacter.

Monsieur Mononobe ? Deux shinobis de Konoha sont arrivés. Très bien, je le leur dis.

Se levant, elle alla à la rencontre des Konohajins avant de les prévenir que monsieur Mononobe les attendait et avait demandé à ce qu’elle les conduise jusqu’à son étage. Direction l’ascenseur. Pressant le bouton du quinzième étage, la plateforme se mit lentement en marche, faisant entendre les différents rouages, de quoi inquiéter les deux shinobis qui n’étaient sûrement pas des plus habitués à ce mécanisme qui se développait de plus en plus à Ame.

Les laissant à la porte de l’ascenseur, elle les invita à sortir, un homme grand, imposant et soigneux d’après son costard se dirigeant vers eux

Ah. Vous voilà enfin. Je vous remercie d’avoir répondu aussi vite. Kenichi Mononobe, si vous voulez bien me suivre. Nous pourrons parler dans le bureau de ma mère.

Avançant à grands pas, il avait tourné en rond pendant un bon moment, arpentant incessamment les lieux depuis qu’il avait envoyé sa lettre et toute cette impatience se faisait clairement ressentir.

Vous avez oublié quelque chose monsieur ? Est-ce que …
Non Mathilde, veillez juste à ce que personne ne nous dérange.

Emporté, il ouvrit avec force la double porte, et fit entrer les Konohajins avant de refermer le bureau dans un claquement.

Bien nous pouvons parler. Vous m’excuserez mais ces dernières heures ont été un enfer pour moi, j’ai dû venir ici une bonne dizaine de fois à ruminer tout ça en attendant une réponse de votre Kage. Cela fait deux jours que ma mère a disparu et ça ne lui ressemble pas. J’ai engagé des hommes en sous-main pour qu’ils ratissent la ville au cas où, mais rien. Aucune demande de rançon non plus. Mathilde, sa secrétaire juste devant son bureau a été la dernière personne du bâtiment à la voir avant-hier soir, la dernière, au quinzième étage, c’est comme si elle s’était volatilisée sans passer par la porte d’entrée. La nouvelle officielle ne s’est pas encore répandue, je n’aimerais pas attirer une attention indésirable, mais je pense que certains employés ont dû comprendre que quelque chose clochait quand je les ai moi-même interrogés. Mais … excusez-moi, si j’ai fait appel à Konoha, ce n’est pas pour déverser mes angoisses de la sorte … Je … je suppose que vous avez pris connaissance de mon courrier, et que vous connaissez le passé de ma mère … sinon vous n’auriez jamais réagi aussi promptement. Ma mère … de par son passé et sa présence politique et économique a beaucoup d’ennemis. Depuis qu’elle s’est faite expulser comme une mal propre de sa précédente position, j’ai tâché de veiller sur elle du mieux que je pouvais, et ce même si elle n’en a absolument pas besoin. Malgré tout, le climat ambiant m’inquiète, et je ne pense pas qu’elle ait disparu de son propre chef. Retrouvez-la je vous en prie, dites-moi juste ce dont vous avez besoin, mon prix sera le vôtre. Vraiment.

Durant la longue route menant le binôme au siège social de Shellz Industry, Satochi avait enfin pu faire connaissance avec la fameuse Saiko. Une jeune femme à la chevelure blonde dont Tezuka lui avait touché quelques mots.
Le Bras-droit du Chef de l’ANBU partageait une réelle amitié avec la Gogyou allant même jusqu’à formé un trio de grande renommé au sein du village caché des feuilles.
Enfin, cette époque remontait à de nombreuses années désormais, Tezuka avait intégré l’ANBU et il était fort probable que chaque membre du trio ait vaqué à ses propres occupations depuis.

Le Rakuzan eut également le privilège de rencontrer Kanki, une petite araignée qui allait accompagner le tandem pendant leur enquête.
Détentrice du pacte des araignées, Saiko semblait avoir une relation très particulière avec son pokémon. La Gogyou ne faisait donc pas partie de ce groupe de personnes pensant que les Kuchyoses n’étaient que des objets bons à obéir.
Le fait que la petite araignée en sache autant sur la kunoichi en était une preuve supplémentaire.
La jeune femme semblait également avoir un caractère bien trempé et l’explication de Kanki aida le Rakuzan à en comprendre la provenance.

Coopératif et surtout conscient que Saiko avait besoin du maximum d’information pour aborder de la meilleure façon cette mission, Satochi tendit à la petite araignée la lettre du fils de l’ancienne Daimyo de la Pluie.
Un peu plus tard, il eut enfin la possibilité de voir ce que cela donnait comme résultat de voir la kunoichi brusquement changer de comportement.
Elle devint subitement triste et vide d’enthousiasme, elle en arriva même à s’excuser et à parler de Rin, l’Akimichi Chef de l’Hôpital de Konoha avait qui elle avait été apparemment odieuse.

- Vous êtes amis non ? Alors qu’importe, je pense qu’il a déjà oublié et t’a pardonné. Quant à moi, ne t’inquiète pas dit-il en souriant, il en faut plus que ça pour me blesser.

À vrai dire, le Rakuzan avait passé de nombreuses années de sa vie à se faire rabaisser comme une merde pas la désormais Daimyo de Hi no Kuni. Chaque occasion était bonne à saisir pour cette bonne vieille femme et ses premières rencontres avec l’Hachidaime Hokage avait également été riches en couleurs. Le brun était donc bien loin d’avoir atteint ce même seuil avec Saiko. La Gogyou avait encore de la marge, pour l’heure au contraire, elle faisait rire intérieurement le Rakuzan qui comprenait désormais beaucoup mieux pourquoi Tezuka l’appréciait autant.

- Si il y a bien un truc que j’ai appris depuis le temps, c’est qu’il faut jamais se fier au apparence, à mes yeux, le fils est tout autant suspect que n’importe qui d’autre. Cette histoire d'entretien étrange m’interpelle fortement également, et cela ne me surprendrait pas que les Kaonashi puissent être responsable de cette histoire louche.

Avaient-ils copié l’apparence du Fils afin de plus facilement atteindre la PDG de Shellz Industry et ainsi faciliter son enlèvement ? Avaient-ils copié l'apparence des Soeurs Kemikaru et voyant Kemikaru Junko soupçonner quelque chose avaient organisé son enlèvement ? Peut-être que cela pouvait également être les deux en même temps.
La situation était extrêmement suspecte et seule une rencontre avec Kinichi Mononobe pourrait permettre au Chef de l’ANBU d’en apprendre plus.

- Et pour te répondre, en effet, je suis un accro du travail répondit le brun en souriant. Mais j’ai des amis, un clan, et une grande famille à protéger donc je ne peux pas vraiment dire que je suis un solitaire conclu-t-il avec un regard mêlant joie et détermination.

S’il avait eu la possibilité de gérer cette histoire et de pas embarquer les gens qu’il chérissait le plus dans cette expédition massive, il l’aurait fait sans la moindre hésitation.
Il avait conscience du danger qui pesait sur les siens aujourd’hui, mais il devait éviter d’y songer afin de garder les idées claires.
Et puis de toute façon, il n’aurait pas le temps d’y songer. Le voyage touchait à sa fin, et les gardes situés à l’entrée du bâtiment les laissèrent entrer sans poser de question.

Kanki était camouflée et serait une présence intéressante pour la suite, la petite araignée pourrait sans observer ce qui se passait un peu partout et faire un rapport
Une fois à l’intérieur, une secrétaire invita les konohajins à patienter le temps qu’elle entre en contact avec celui que le duo était venu voir.
Ils furent alors invités à suivre la secrétaire dans un appareil technologique bien étrange qui permettait de gravir les étages les uns après les autres beaucoup plus rapidement que les escaliers traditionnels.
C’est ainsi qu’ils firent la rencontre du fameux Kinichi Mononobe qui se présenta rapidement.

- Rakuzan Satochi répondit le Rakuzan en guise de politesse.

Il suivit ensuite le Vice-Président dans ce que ce dernier annonça comme être le bureau de sa mère disparue. Une vaste pièce dans laquelle était démontrée toute la richesse de Shellz Industry.
L’homme paraissait au bout du rouleau, mais fit tout de même l’effort de donner un peu plus de précision que dans sa fameuse lettre. Mais il restait cependant certain point que Satochi souhaitait évoquer.

- Je comprends, cette situation est loin d’être confortable pour vous, néanmoins, afin de pouvoir avancer cette enquête, ma collègue et moi allons avoir besoin de plus de précisions. Conscient que ce n’est pas une chose évidente à faire en plein moment de panique, je vais vous poser une série de questions, et vous n’aurez qu’à y répondre. Cela vous convient-il ?

Bien, le Jônin pouvait commencer. Il espérait que Saiko resterait attentive tout comme Kenki aux réactions de l’homme.
Cette histoire de secrétaire était étrange. Il ne l’avait pas mentionné dans sa lettre, interroger cette dernière serait peut-être l’étape suivante de cette enquête.

- Est-ce que vous avez connaissance des ennemis potentiels de votre mère ? Avez-vous des noms à nous donner ? De nombreuses rumeurs circulent et disent que les Soeurs Kemikaru actuellement en poste seraient à l’origine de l’évincement de votre mère ? Que pensez-vous de ces rumeurs ? Questionna le brun avant de rapidement poursuivre. Si, ces rumeurs étaient belles et bien fondées, on peut imaginer que la relation entre votre mère et vos cousines soient relativement tendues n’est-ce pas ? Alors quelles pourraient bien être les raisons pouvant pousser votre mère à se rendre au Palais pour rencontrer les Daimyos ?

Satochi souhaitait comprendre pourquoi une rencontre entre ces deux parties avaient eu lieu, et surtout afin de savoir si des tensions existaient réellement au sein de la famille Kemikaru.

- Vous avez également inscrit dans cette lettre, que votre mère, vous avez confié que cet entretien avait été étrange. Vous en a-t-elle donnait les raisons ?

Saiko soupira lourdement à l’évocation de Rin, ne cachant guère le mélange entre désarrois et chagrin de la chose. Amis ? Ils étaient plus que ça, et moins à la fois. Une sorte de relation étrange, tissée par de nombreux liens que nombre ne pouvait comprendre. Qu’était réellement le médecin pour elle ? Il n’y avait pas de terme exact décrivant la chose. Ils étaient… Deux aimants. Tantôt se repoussant, tantôt sur la même longueur d’onde. Ils étaient proches sans jamais avoir été ensemble. Ils étaient…

« Je… Je sais bien qu’il me comprendra. Il me comprend toujours de toute façon… »

Quelque chose dans sa phrase laissait entendre qu’elle n’en disait pas la moitié, mais qu’importe – elle changea rapidement de sujet. Surtout que la dernière remarque du Rakuzan sur les doutes qu’elle exprimait, atteinte d’une logorrhée au débit proche de la pluie battante, était tout ce qu’il y a de plus stupide. Et inutile d’être labile pour le savoir.

« Je ne m’en serais pas doutée si vous ne me l’aviez pas dit, vous savez ? C’est fou quand même. Il y a une partie de Rin en vous j’ai envie de dire. Le clan, la famille, les amis. L’idée totalement stupide que comme je suis blonde il est nécessaire d’avancer des évidences pour me faire part des choses que même un enfant de cinq ans aurait comprises. Il y a autre chose que les enfants savent comprendre. Qu’importe tout l’entourage que vous avez, les travaux manuels à un moment ça commence à user et il est sage de trouver un tuyau d’arrosage pour la plante que vous cachez entre vos jambes. Enfin, à moins que vous n’ayez un quelconque complexe avec cette partie de votre corps, mais vous ne devriez pas car honnêtement, il n’y en a pas deux qui se ressemblent et la technique fait beaucoup. Toujours est-il que oui. OUI. OUI ! Un clan de personnes capables potentiellement de prendre l’apparence qui on veut. Waw. Tellement de surprise qu’on les soupçonne. Surtout que ça tombe pile au bon moment. Moi je pense même que ça tombe TROP pile au bon moment. On a réussi à en chopper aucun à Nami non ? Rin m’a dit que non. J’imagine qu’ils sont suffisamment cérébrés pour avoir compris qu’on viendrait les chercher. Enfin, sauf s’ils nous prennent tous pour des débiles comme vous semblez si bien le faire et donc… »

Elle commença à baisser le ton en se calmant et reprenant pour autant qu’il lui était possible contrôle de ses émotions tandis qu’elle se présentait brièvement et montait dans la petite salle étrange qui les emmena plus haut dans le bâtiment. Respirant presque lourdement, la Gogyou tâchait de se calmer du mieux qu’elle pouvait – loin d’elle d’avoir la moindre peur, mais elle était intarissablement en présence de courants électriques servant à alimenter la chose, et ils étaient oppressants pour elle. A l’image d’hommes ivres qui chercheraient à lui mettre la main aux fesses.

Secouant doucement la tête pour se libérer de cette impression alors qu’elle sortait de la chose, elle suivi l’homme en question dans le bureau de sa mère, écoutant inlassablement la discussion entre lui et le Jônin de son groupe, tâchant de garder un contrôle de la situation dans sa tête : l’énorme vitre donnant sur la ville en pleine proie à une pluie qui commençait à gagner en intensité réveillait jusqu’à des envies suicidaires chez elle. Au fur et à mesure de cette dernière, son visage se décomposait légèrement, effaçant l’aspect de femme sûre d’elle et de sa valeur au profit d’un faciès compatissant et attristé. Elle n’était pas stupide et, avant tout, parfaitement consciente des troubles de l’humeur qu’elle pouvait avoir. Ce qui lui valait d’être celle qu’elle était, cependant, était l’exploitation aisée de ces derniers qu’elle avait réussi à apprendre au prix d’innombrables efforts et échecs dont se souvenaient certainement ses deux amis. S’approchant doucement de l’homme, elle lui attrapa les deux mains pour l’obliger à la regarder droit dans les yeux et elle commença, sa voix enrouée du chagrin de pluie qu’elle laissait modérément filer à travers ses paroles.

« Je… Je… J’ai l’impression que vous aimez votre mère du fond du cœur, ça ne doit pas être facile pour vous. Je comprends votre inquiétude et les angoisses qui vous travaille, mais vous mettre dans un tel état ne l’aider pas, et nous le savons tous les trois. Inspirez profondément, buvez un verre d’eau. Calmez-vous… »

Le chagrin réel se lisant sur le visage de la jeune femme ne faisait que rajouter du pathos à son petit spectacle, lui donnant une profondeur sans précédent.

« Vous nous dites avoir cherché un petit peu seul, avez-vous trouvé quelque chose ? Le moindre doute, le moindre soupçon. Laissez parler votre cœur. J’imagine que ça ne doit pas toujours être simple de vivre avec votre mère, non ? Certainement que vous êtes la personne qui la connait le mieux aujourd’hui n’est-ce pas ? A-t-elle des habitudes particulières ? Quoi que ce soit qui puisse nous aider. Quelque chose a-t-il changé chez elle peut-être avant qu’elle ne disparaisse ? Vous n’avez qu’elle et j’imagine qu’elle n’a que vous… Et qu’y a-t-il de si particulier dans le « climat ambiant » pour que vous soyez inquiet ? Je sais que nous en demandons beaucoup, et des choses compliquées pour certaines mais… Vous êtes notre meilleur espoir de la retrouver. En vie. »

HRP:

Réprimant une remarque quand la jeune femme parla de la possible mort de sa mère, il se dégagea des mains de la blonde, énervé de son comportement anormal et faussement compatissant. Il ferma ensuite les yeux un moment, le temps de se calmer.

Je comprends. Allez-y, posez vos questions.

S’asseyant dans le fauteuil de sa mère, il posa ses mains sur le bureau, les croisant devant lui.

Les ennemis de ma mère … Elle n’a jamais reçu de menace directe. Mais dans le listing je dirais tous ceux qui souhaiteraient reprendre des parts de marché ou autres de notre groupe. Éventuellement les Sabakyô aussi au vu de leur histoire avec ma mère. Et enfin … plus récemment nos Seigneurs mais je commence à avoir l’impression que je me répète. Si j’avais un suspect clair et précis, je vous en aurais directement parlé. Pour ce qui est de l’évincement de ma mère, je crois personnellement qu’il a été motivé par mes cousines oui. Depuis toutes petites ce ne sont que des hypocrites opportunistes. À tous les coups tous ces petits seigneurs imbus d’eux-mêmes se sont laissés séduire par ces vipères pour les placer au pouvoir en pensant qu’ils les manipuleraient plus que ma mère. Mais regardez, maintenant ce sont elles qui manipulent leur monde. Pour ce qui est de ma mère avec ses nièces, non elle n’a jamais sous-entendu qu’elle leur en voulait. Elle n’a jamais été particulièrement obnubilée par le pouvoir. Quand les nobles ont commencé à contester son autorité armés de leur fausse bien-pensance, elle a décidé qu’il était temps pour elle de se retirer. Tout simplement. De nous deux c’était moi le plus virulent et elle refusait que j’en parle devant elle ou tout court même. « Le passé est le passé »… Peuh. Ma mère est la PDG de l’un des groupements économiques les plus puissants du pays, elle est leur tante, a été Daimyô pendant de nombreuses années avant elles, et c’est grandement en partie grâce à elle que les Sœurs peuvent se vanter de faire prospérer le pays. Donc non rien de bizarre à ce qu’elle aille leur rendre visite.

Posant ses mains à plat, il pianota légèrement sur le bois, énervé par tout ça.

Cependant elle semblait travailler sur quelque chose récemment, à rentrer plus tard que d’habitude. Elle m’a dit de ne pas m’en soucier. Peut-être était-ce pour cela qu’elle a voulu voir ses nièces. Concernant l’entretien en question je n’ai pas les détails. Mais quand je suis allé la chercher à la fin de sa réunion, elle paraissait plus pensive que d’habitude et quand je lui ai demandé comment cela s’était passé, elle m’a répondu exactement ce que j’ai écrit dans mon courrier : « Tout cela est bien étrange. » Et rien de plus.

Continuons de nous répéter ! Se tournant vers la blonde étrange et très tactile, il soupira légèrement, évacuant la pression. Ce n’était pas les Konohajins qui étaient responsables, il fallait qu’il s’en souvienne. Ils étaient là pour l’aider. Mais parler de ces pimbêches et du passé de sa famille l’avait encore plus mis sur les nerfs.

Ame semble à cran récemment. Vous l’avez peut-être remarqué ici mais tous ressentent cette pression quasi-étouffante. Des disparitions mystères, des vols, des étrangers qui se déplacent toujours par petits groupes, Ame n’est plus aussi sûr qu’avant et pourtant la milice locale semble assurer que tout va bien, à l’image du discours des Daimyôs. Vous pourrez prendre n’importe quel média en sortant d’ici, tous vous diront la même chose : « tout va pour le mieux » alors que tout le monde redouble inconsciemment de prudence et se terre chez lui. Des habitudes inhabituelles ? Comme je l’ai dit, elle semblait plus soucieuse que d’habitude, et son chauffeur m’a confié qu’il n’avait pas été appelé comme d’habitude mais …

Laissant sa phrase en suspens, l’homme d’affaires caressa le bois du bureau, tâtant l’aspérité qu’il venait de ressentir.

Je … excusez-moi, ma mère est d’un naturel très maniaque et ordonné … ce que je veux dire c’est que … je ne pense pas que cette griffure était là avant.

La marque bien que discrète était bien trop marquée pour n’être que le fruit d’un accident surtout pour les affaires que devait effectuer la vieille femme à son bureau.
.

Le Chef de l’ANBU écouta le Vice-Président Mononobe répondre à la série de questions posées par le duo Konohajin.
Ce dernier débuta tout d’abord par une rapidement énumération des potentiels ennemis de Kemikaru Junko, autrement dit, des suspects potentiels pour un enlèvement profitable.
Satochi eut beaucoup de mal à voir une implication des Sabakyô dans cette affaire puisque un bon nombre avaient trouvé refuge à Konoha de nombreuses années auparavant. Mais le Jônin garda cependant cette possibilité en tête. On ne pouvait jamais être assez prudent dans ce genre de situation.
La probabilité que l’enlèvement puisse avoir été orchestré par les dirigeants d’entreprises rivales étaient envisageable, mais foutrement étrange, car la disparition de la PDG ne signifiait pas pour autant que Shellz Industry allaient sombrer et Mononobe était là et avait fait ses preuves en matière de gestion durant les années durant lesquelles sa mère avait été la Daimyo d’Ame…

Tout ceci était décidément bien étrange et aucune explication semblait plus logique que les autres. Tout comme on pouvait également penser que la disparition de Junko pourrait bien plus bénéficier à Kenichi qu’à n’importe qui d’autre.
Satochi était suspicieux et l’image que l’homme exposait des Trois Sœurs était complètement différent de l’image que le Rakuzan s’était fait lors de son passage à Ame.
En somme, l’homme avait été plus capable de pourrir ses cousines que de fournir des informations intéressantes.

Les Konohajins purent cependant apprendre que la Tante Kemikaru travaillait dernièrement sur quelque chose que même son propre fils ignorait les détails.
Rien de bien concluant fut ajouté au sujet de l’entretien qualifié d’étrange et Kenichi Mononobe confirma ce que Satochi et Konoha redoutaient. L’ambiance d’Ame était étrange et la situation du pays était complètement différente de ce que les Trois Soeurs avaient avancé lors du passage du Rakuzan en ville et ce dernier n’allait pas hésiter à rebondir sur cela.

- Pensez-vous que les Sœurs sont en parfaite connaissance de la situation précaire que vous décrivez ? Voyez-vous, je suis venu en personne à Shoukou pour m’entretenir avec elle il y a quelques semaines de ça. Et si mes hommes ayant menés leurs enquêtes ont effectivement découvert des traces de la situation que vous dessinez, les Daimyos, quant à elles, semblaient vraiment penser que sa situation du pays était bonne.

Il marqua une pause, avant de répondre afin d’enlever une possibilité de réponse au fils Kemikaru.

- Si je me fiais à la description que vous nous faites de vos cousines… Alors je pourrais imaginer qu’elles m’ont simplement menti… Sauf que ma venue avait également pour but de discuter d’un potentiel renforcement de l’alliance entre le pays du Feu et celui de la Pluie. Dès lors, je suppose que me mentir n’incarnait pas vraiment un choix judicieux pour la pérennité d’Ame n’est-ce pas ?

En effet, sans alliance, plus de protection, plus rien. Désormais, Mononobe était libre de répondre, et Satochi était impatient d’entendre sa réponse. Il en savait peut-être plus qu’il laissait le faire croire, et son implication dans cette affaire pouvait en être une raison.
Après la réponse de ce dernier, l’attention du groupe se porta sur une griffure très apparente sur le bureau de la PDG. Une preuve de lutte ? C’était une possibilité, en revanche que Mononobe le découvre uniquement maintenant alors qu’il avait assuré avoir fait un nombre incalculable d'aller-retour dans le bureau afin de comprendre la situation… Ouais, non, Satochi y croyait moyen. Il était peut-être temps de passer à la vitesse supérieure.

- Monsieur Mononobe, vous nous avez assurés que la dernière personne à avoir vu votre mère était sa secrétaire n’est-ce pas ? Sa version pourrait nous aider à y voir plus clair.

Le Chef de l’ANBU se déplaça alors jusqu’à la porte du bureau et l’ouvrit afin de directement s’adresser à la secrétaire afin d'inviter cette dernière à les rejoindre.
Après une courte ellipse de quelques secondes qui avait permis à tout ce petit monde de se retrouver dans le bureau de Kemikaru Junko, Satochi était désormais prêt pour la suite de l’enquête et c’est vers la secrétaire que l’attention du brun se porta.

- Pouvez-vous nous décrire comment était votre patronne lorsque vous l’avez vu pour la dernière fois ? Avait-elle des documents sur elle, quel genre d’expression se dégageait de sa personne ? Avez-vous entendu du bruit ? Racontez-nous tout.

Il porta ensuite son attention sur les deux intéressés.

- À votre connaissance, est-ce que Junko-dono avait un tiroir ou une cachette particulière afin de ranger des dossiers ou des informations de la plus haute importance ? Et aussi, est-ce que le nom des Kaonashi vous dit quelques choses ? et ceci ? demanda-t-il tout en déposa sur le bureau une photo prise du médaillon orné d'un crabe et ramené par Notsuu.

La Gogyou adressa un rapide regard vers son binôme lorsque le fils miséricordieux – comme si elle allait se con tenter de croire à ce petit spectacle – continuait calmement son récit. Une chose était certaine dans tout ce qu’il racontait et elle espérait ne pas être la seule à le réaliser : ils perdaient tout bonnement leur temps. Si son visage restait impassible et possédé par le chagrin des pluies, affichant çà et là une larme qu’il était nécessaire d’empêcher de couler, les pensées s’enchainaient dans la tête blonde tandis que l’agacement grimpait en flèche. Et ce n’était pas une affaire d’aura atmosphérique. Lorsqu’il fit la remarque sur la griffure au niveau du bureau, Saiko se retint littéralement de faire une remarque acerbe à ce sujet, laissant soin à Satochi de parler. Elle soupira intérieurement de soulagement lorsqu’il proposa d’entendre la secrétaire, mais se garda toujours de la moindre remarquer et fixait la scène attentivement, presque émotionnellement inerte. C’était au choix ça ou qu’elle recommence à pleurer et progresser vers une mélancolie délirante compte tenu de la météo du pays – un choix bien rapidement fait.

Son seul regret, peut-être, fut que le chef ANBU proposa à la secrétaire de venir, plutôt que d’aller la rejoindre. Kanki aurait pu rester dans le bureau pendant qu’ils en sortaient avec de fouiller et voir s’il trouvait quelque chose, la situation actuelle était bien moins avantageuse et c’était quelque part presque une remarque à faire au brun – la non exploitation complète des talents de ses alliés. Connaissait-il seulement les points faibles de son alliée ? Ses points forts ? C’était une conversation qu’ils auraient pu tenir plus tôt dans l’histoire. Secouant légèrement la tête pour ne pas s’en faire, la jeune femme laissa suivre la discussion jusqu’à voir le Rakuzan montrer la photo du médaillon de crabe. Pour une approche frontale, il était encore plus direct qu’elle dans ses mauvais jours, et ce n’était en rien un gage de qualité.

Soigneusement, elle continuait de scruter les deux protagonistes « adverses » afin de chercher qui des deux était l’ennemi, si tant était donné qu’il y en avait bien un. Les réactions de leurs visages, leurs mimiques, la tension dans l’air – quoique ce soit qui puisse servir à la cause, le tout en enchaînant directement après le manieur de lave sur de nouvelles questions. Une chose avait marqué la Gogyou : l’agacement du fils lorsqu’elle faisait part d’une compassion non feinte dans sa totalité, une bonne partie venant du chagrin des pluies. A croire que cette hypothèse ne le marquait pas plus que ça, et quelque chose l’empêchait de croire à la simple inquiétude venant de sa part. Radoucissant son visage calmement, Saika dressa un regard plein de soutien et de chagrin à la secrétaire afin d’établir un contact plus approfondi avec elle sur ce simple échange visuel.

« Mathilde, c’est bien ça ? Dites -moi, depuis combien de temps êtes-vous la secrétaire de Junko-sama ? Vous devez bien la connaître j’imagine et ça doit être difficile pour vous aussi… Pourriez-vous répondre à quelques questions de plus vous pensez ? Comment était-elle avant ? Je veux dire, avant l’entrevue même. Y avait-il quoi que ce soit qui vous inquiétait ou qui vous a simplement marqué chez elle ? »

Après tout, peut-être n’était-elle pas celle que l’on croyait depuis le début ?

« Mononobe-san nous a avoué qu’elle semblait travailler sur quelque chose de secret, avez-vous peut-être une idée de ce que c’était ? De rendez-vous qu’elle aurait pris ou annulé de façon subite ? J’imagine que vous gérez son calendrier également. Restait-elle plus longtemps au travail peut-être ? Et je seconde la question de Satochi en la poussant même un petit peu plus loin – pouvez-vous nous raconter toute la journée de la disparition de Junko-sama, avec tous les détails dont vous êtes capable de vous souvenir. »

Terminant ses quelques questions, la jeune femme lança un regard sur le fils de la disparue afin de jauger ses réactions et ses interactions tacites avec la secrétaire. Si elle ne ressentait que le moindre doute quant au fait que sa présence pouvait brider les réponses qu’elle cherchait à obtenir, elle n’hésiterait pas à le faire sortir de la pièce le temps d’interroger la secrétaire sans son influence.

HRP:

Mais …

Respirant lourdement, il crispa les poings après avoir été ignoré concernant la rainure, se levant du fauteuil, haussant peu à peu la voix.

Vous ne comprenez pas que ça ne m’intéresse pas, que le pays ne m’intéresse pas là en l’état ? J’ai fait appel à Konoha pour que vous retrouviez ma mère, une vieille femme portée disparue, pas pour que je vous fasse un cours de géopolitique! Je vous ai déjà fait part de mes craintes par rapport aux Sœurs, par rapport à Ame. Que voulez-vous de plus ? Que je vous emmène dans les bars les plus mal famés du coin pour que vous mesuriez la dangerosité de la situation ?!

Levé, les mains sur le bureau, il s’éloigna de celui ci d'un pas en arrière, se passant les mains sur le visage pour se calmer.

Oui allez-y … bien sûr… Mathilde, si vous pouviez répondre en toute sincérité à ces deux personnes...

Fit-il à l’attention de Satochi puis à la secrétaire quand celle-ci entra, surprise.

Je … Alors … Il est vraiment arrivé quelque chose à Madame Kemikaru ? … En voyant monsieur Mononobe aussi angoissé depuis hier je me doutais bien qu’elle ne pouvait pas être que malade mais …

Soufflant bruyamment par le nez, Kenichi ne dit rien. Il avait pourtant bien prévenu les Konohajins n’avoir pas voulu ébruiter la nouvelle aux quatre vents.

Est-ce qu'elle est ... ?

Marquant une petite pause le temps qu’on lui réponde, elle continua, un peu ébranlée par la confirmation, répondant fébrilement aux questions.

Je … Et bien non, il n’y avait rien de spécial. Ces derniers jours elle finissait plus tard que d’habitude enfermée dans son bureau mais je n’allais pas lui demander pourquoi, ça ... ça ne me regarde pas. Vous savez je ne rentre que peu dans son bureau, je lui apporte de quoi boire ou manger quand elle le demande, la prévient des demandes de réunion et tient son planning. Rien de bien particulier, si elle a en effet des dossiers secrets, ce n’est pas à moi qu’elle le dirait…

Jetant un coup d’œil au fils de sa patronne, également second de la compagnie, elle commença à se mordiller le pouce.

Le nom des Kaonashi ne me dit rien … ce symbole cependant c'est l’une des entreprises rivales de Shellz Industry si e ne me trompe pas mais je n’en sais pas plus. L’entrevue ? Quelle … quelle entrevue ? La dernière fois que je l’ai vu, il était 19h00, et je venais de finir ma journée, mais m’étant dit qu’elle n’avait pas fini, j’ai frappé à son bureau, elle m’a dit d’entrer et je lui ai demandé si elle avait encore besoin de moi. Elle m’a dit que non, elle paraissait normale, calme, comme d’habitude. Ah … Si, elle a ajouté qu’elle m’avait suffisamment retenu pour ce soir, et qu’on devait sûrement m’attendre étant donné que c’était l’anniversaire de mon aîné.

Petit rire nerveux en y repensant.

C’était très gentil de sa part, je ne pensais pas qu’elle s’en souviendrait à vrai dire. D’habitude elle est plus du genre … professionnelle. Stricte. Occupée à penser à des choses plus importantes en fait. Rien de plus, vraiment. Enfin, si. Je lui ai demandé si elle voulait que j’appelle son chauffeur, et monsieur Mononobe m’a dit que ce ne serait pas la peine. Après ça je leur ai souhaité une bonne soirée, ai refermé la porte et suis rentrée chez moi.

Toujours fébrile, elle sursauta alors que Kenichi rugissait violemment.

PARDON ?!

Spoiler:

L’homme d’affaires commença étrangement à perdre patience, visiblement frustré que les Konohajins n’aient pas hurlé d’étonnement à la vision d’une rayure sur un bureau.
Cette réaction était d’autant plus étrange qu’il ne prit même pas le temps de répondre aux questions posées par le duo. Il avait déjà parlé de ses craintes concernant la situation du Pays, des Sœurs, et commença à se montrer désagréable.
Pourtant Satochi était loin d’avoir zappé le détail gravé sur le bureau, au contraire, pour lui, il s’agissait d’une potentielle preuve de lutte ayant eut lieu lors de l’enlèvement de Kemikaru Junko.
Quoi qu’il en soit, ses réponses étaient vides d'intérêt et de ce fait, Satochi préféra porter son attention sur la nouvelle venue dans la pièce, la secrétaire aussi considérée selon la lettre de Mononobe comme étant la dernière personne à avoir vu Junko-dono.

Son début de prise de parole résonna étrangement comme celui formulé par Kenichi.
La PDG de Shellz Industry semblait travailler très tard, mais la secrétaire ne sembla pas être en possession d’informations inédites.
En revanche, elle apporta des précisions supplémentaires concernant le logo de crabe.
Il s’agissait d’une entreprise rivale à Shellz Industry.
Ce n’était pas grand chose, mais c’était un début.
Satochi devait-il donner l’ordre aux groupes envoyés dans les Usines d’essayer d’en apprendre plus sur l’identité de cette étrange entreprise ?
Il était peut-être encore trop tôt pour le dire.
Cependant, la secrétaire finit par lâcher une bombe qui fit sortir Mononobe de ses gongs.
En effet, le soir de la disparition, elle avança avoir demandé à Junko si cette dernière souhaitait son chauffeur. Ce à quoi, le Fils de la PDG aurait répondu que cela n’était pas nécessaire.

Le Chef de l’ANBU lança un regard suspicieux à l’égard du Vice-Président. La secrétaire venait en effet de démanteler l’ensemble de l’argumentaire de l’homme d’affaires. Si ce que disait cette dernière s’avérait exact alors, cela signifiait que Kenichi était en réalité la dernière personne à avoir croisé le chemin de Junko-donon. Tout ceci était extrêmement étrange ! Satochi se demanda donc si ce n’était pas un stratagème de la secrétaire pour détourner les suspicions sur le Vice-Président. Les hypothèses étaient nombreuses, l’un des deux mentait, peut-être était-il tous les deux de mèche ou bien les Kaonashi avaient encore frappé en prenant l’apparence de Kenichi Mononobe.
Quoi qu’il en soit, les konohajins tournaient en rond, chose qui commençait à fortement irriter intérieurement le Rakuzan.

- Quelques chose à ajouter Monsieur Mononobe ? questionna-t-il d’un air plus menaçant.

Le Chef de l’ANBU avait pour horreur d’être pris pour un imbécile. Ainsi, pour essayer de confirmer ses soupçons, il se concentra et fit usage de ses capacités sensorielles afin de détecter si des sources chakratique se trouvaient non loin d’eux.
Si les Kaonashi étaient des shinobis, leurs transformations devaient forcément dégager du chakra, en partant de cette supposition et du fait que Mononobe et la secrétaire soient des civils. Alors si les capacités sensorielles du Rakuzan lui permettaient de détecter une source de chakra. Le duo aurait un moyen de faire avancer les choses.

Actions:

Bien sûr que j'ai quelque chose à ajouter ! Vous n'allez pas la croire quand même ! Pour qui vous prenez-vous à me menacer ?! J'ai fait appel à Konoha pour qu'ils résolvent la disparition de ma mère, pas pour me faire accuser ! Si j'avais voulu que ma mère ne soit pas retrouvée, j'aurais misé sur l'incompétence des Daimyôs, pas sur celle de Konoha ! Mathilde ! Arrêtez de mentir ou vous le regretterez !

S'énervant encore plus qu'avant, Kenichi était à bout, les questions qu'on lui posait ne menaient à rien, se répétaient, ne concernaient pour certaines même pas la disparition mais la pluie et le beau temps à Ame, on l'ignorait alors qu'il soulevait une piste potentielle et maintenant voilà qu'on l'accusait lui. La secrétaire tremblait quant à elle, comprenant que ce qu'elle venait de dire avait attisé tout cette tension soudaine. Balbutiant que c'était ce qu'elle avait pourtant vu, Kenichi Mononobe ajouta quant à lui qu'il était en plus de cela parti beaucoup plus tôt dans la journée et que plusieurs employés pourraient en témoigner.

Spoiler:

Saiko soupira avec virulence à la tournure que prenait les événements. Ainsi, le fils aurait-il été la dernière personne à avoir vu la mère ? Pourtant il semblait convaincu du contraire et laissait savoir qu’il refusait ouvertement l’accusation portée, avançant même que nombre de personnes sur place pourraient témoigner de sa version. Lorsque Satochi composa son mudra de façon presque ostentatoire, réveillant la colère du coincé à lunettes qui commençait à s’agiter comme s’il lui manquait un bout de son manche à balais dans les fesse, la jeune Gogyou fit un pas en avant et secoua doucement la tête. Dehors, la pluie battait fort et régulait négativement son humeur, ce qui était dans cette situation précise un avantage – un coup de foudre ou une atmosphère chargée pré-pluvieuse aurait été on ne peut plus suffisant à la faire littéralement explosé de colère, tandis que la pluie… La pluie lissait et calmait comme le meilleur hypnotique.

« Je propose que nous inspirions tous un bon coup et que nous fermions nos gueules, sinon je fais frire ce bâtiment et toutes les personnes présentent dedans. Mononobe-san, je comprends que nos questions vous importunent et que vous préféreriez que nous menions une enquête ouverte, directe, en massacrant tout sur notre passage à en croire votre putain de virulence. Mais réfléchissez un peu, vous êtes en train de nous déranger plus qu’autre chose avec vos interjections inutiles. Nous ne sommes pas deux débiles isolés venus, une large escouade de Konoha s’occupe actuellement de divers points névralgiques du Pays, notamment d’une rencontre avec les Daimyos que vous semblez avoir tellement à cœur... »

Elle roula des yeux à cette dernière phrase, dévisageant le fils. Les connards envahissants de son genre qui se croyaient au-dessus de tout pour des raisons purement financières ou d’estime de soi l’insupportaient au plus, et s’il n’était pas satisfait de ce qu’ils faisaient il pouvait tout aussi bien chercher à régler ses problèmes tout seul plutôt que de faire chier Konoha avec ses requêtes débiles. Terminant avec débile numéro 1, elle se tourna vers débile numéro 2, la secrétaire.

« Vous êtes absolument sûre et certaine que Mononobe-san vous a dit de ne pas appeler le chauffeur de Junko- san ? Très bien. Et vous, bien sûr, vous restez à dire que vous n’étiez pas là. Vous allez convoqué les hommes qui peuvent témoigner de votre départ précoce pour confirmer que c’est bien le cas. L’un de vous doit à priori mentir si nous nous en tenons aux faits, et vous chamailler entre vous fera beaucoup mais sera loin de l’essentiel : elle restera disparue. DONC on ferme sa gueule et on fait ce que je demande et comme ça on avance. »

Terminant là-dessus et laissant le fils convoquer les hommes sans le faire sortir de la pièce tant que possible, la Gogyou soupira une fois de plus et se tourna vers débile numéro 3, Satochi.

« Vous êtes totalement irréaliste avec votre approche de merde. Vous n’avez pas lu les rapports de Nami, n’est-ce pas ? Ou partiellement seulement… Quoi qu’il en soit. Occupez-vous d’interroger les hommes que Mononobe-san convoque pour plaider sa version des faits. Même mieux, prenez les deux-là, vos fesses rebondies, vos couilles pleines et allez tous en dehors de ce bureau. Pendant ce temps, je vais le fouiller un petit peu afin de m’assurer qu’il n’y a pas plus que la rainure sur le bureau, ou quoi que ce soit d’autre qui puisse corroborer une hypothèse ou un autre. »

Etait-il vraiment possible d’être idiot à ce point et chef de l’ANBU également ? S’amuser à faire de la sensorialité en zone ouverte et à la vue de tous… C’était encore le meilleur moyen d’exciter un ennemi instable ou faire pire. Au moins, en le mettant dehors, si Kaonashi il devait y avoir dans le coin, il serait le premier à être attaqué en étant isolé – et malgré l’aigreur de ses remarques, Saiko savait qu’il pouvait se dé brouiller allègrement, pendant qu’elle restait dans le bureau et le fouillait de façon méticuleuse à la recherche du moindre indice, aidée par Kanki qui descendit de sa tête en cessant de se cacher dans les cheveux pour profiter de sa vue d’araignée. Elle n’allait quand même aller jusqu’à invoquer la mère couveuse non ?

« Dis-moi tout ce que tu trouves et considère comme étrange. Si jamais il y a un endroit où tu ne peux entrer ou qui est fermé à tes capacités sensorielles, dis-le moi que j’invoque un petit pour qu’il entre et dise ce qu’il se passe, d’accord Kanki ? »

L’araignée hocha la tête, à moitié entre l’exaspération du comportement de la jeune femme et la joie que la pluie ai calmé son tempérament acerbe – car dans une autre circonscription, elle aurait probablement commencé par griller le bâtiment entier à la foudre, puis insulter les gens, puis chercher des réponses à ses questions…

HRP:

- La question c’est pas de savoir si je vais la croire Monsieur Mononobe, la question est plutôt pourquoi votre voix aurait-elle plus d’importance que la sienne ? coupa le Rakuzan.

Essayant du mieux qu’il pouvait de rester diplomatique malgré l’agacement qui était le sien face à cette situation qui tournait en boucle.
Satochi ne pu cependant rien faire face à l’explosion de la tempête Saiko qui ravagea tout le monde sur son passage.
Intérieurement déçu, les seuls mots qui vinrent à Satochi furent “idiote”, ou bien de manière plus générale “idiotie”.
Que la mission soit une réussite ou pas, le brun ne louperait pas la Jônin au comportement inacceptable.

La Gogyou avait une idée fixe que le Rakuzan ne partageait pas. Pour elle, soit le Vice-Président, soit la Secrétaire mentait. C’était effectivement une possibilité, mais le test chakratique que le Rakuzan avait réalisé et que Saiko allait s’amuser à critiquer avait cependant révélé qu’aucun des deux étaient en possession de chakra.
Plusieurs hypothèses s’offraient alors au Konohajin.
Soit, première hypothèse, les deux étaient sincères et avaient été roulés par un Kaonashi. Oui oui, le clan pouvant changer d'apparence mentionné dans le rapport de Nami. Un point crucial qui permettrait de dédouaner Kenichi et Mathilde de toutes responsabilité. Mais visiblement emportée dans sa colère, Saiko avait oublié ce détail.
La deuxième hypothèse touchait plutôt les possibilités du pouvoir des Kaonashi. Et si en prenant l’apparence de civil ces derniers gagnaient la possibilité de automatiquement camoufler leur chakra ? Cela signifierait simplement que les deux salariés de Shellz Industry restaient tous deux des suspects et que le brun ne pourrait pas compter sur la sensorialité pour essayer de démêler le vrai du faux.

Passant les détails sur le commentaire acerbe de Saiko sur sa façon de procéder, préférant garder ça bien au chaud pour plus tard, Satochi porta son attention sur Mononobe et la Secrétaire.

- Pardonnez le manque de professionnalisme de ma collègue, elle manque encore un peu de tact et de diplomatie.

Ce que Satochi souhaitait, c’était que tout le monde reste coopératif, et la grande gueule de la Gogyou n’aidait pas vraiment à cela.
Elle pouvait l’insulter si ça lui plaisait, ils règleront leurs comptes plus tard, mais il était hors de question qu’un client et son employée soient traités de la sorte car à l’instant présent, et comme un grand sage à la barbe blanche l’a habillement dit “innocent, tant qu’on a pas prouvé qu’il était coupable”. Bref, présomption d’innocence ou un truc du genre.

Le Jônin embarqua donc les deux protagonistes à l’extérieur du bureau et laissa Saiko se débrouiller.
Elle avait voulu être séparée en plein territoire ennemi. Soit.
Le Rakuzan lui, allait continuer sa pêche aux infos et essayer de faire avancer les choses avec les employés capable d’approuver la version des faits du Vice-Président.
Demandant à Kenichi de faire venir les témoins un en un tout en demandant un salle où il pourrait être tranquille, Satochi se prépara à passer sa série d’interrogatoire. Tout ceci allait impliquer le fait d’apprendre aux employés la disparition de leur patronne, mais ça aurait peut-être aussi comme effet de pousser un suspect à la faute.

- Bonjour, merci de votre venue, je suis Rakuzan Satochi de Konoha, vous êtes ici pour répondre à un interrogatoire concernant la disparition de Kemikaru-dono.

Il donna ensuite les éléments comme la date, et l’heure présumée et enchaîna avec la question précise dont il souhaitait connaître la réponse.

- Est-ce que Monsieur Mononobe était présent à Shellz Industry à ce moment là ?
Est-il sortit du bâtiment sur jour-là pour y revenir plus tard à une heure se rapprochant du moment des faits ?

Enfin, une fois les témoins interrogés, Satochi demanda au Vice-Président d’inviter le Chauffeur de Junko-dono. Un point titillait la curiosité du Rakuzan et ce dernier voulait mettre un doigt sur cette intuition.
Il se présenta au fameux chauffeur et posa ensuite sa question.

- Le jour de la disparition de Junko-dono. Vous avez certifiez ne pas avoir reçu d’appel vous invitant à venir la récupérer. Mais avez-vous reçu un coup de téléphone vous informant qu’il n’était pas nécessaire de venir récupérer Madame Kemikaru ?

D’après la Secrétaire, Kenichi avait dit à cette dernière que ce n’était pas nécessaire.
Satochi souhaitait savoir si Mononome avait réellement dit cela dans le sens “Non, je raccompagnerai Madame moi-même” ou bien dans le sens “Non, je me suis occupé d’appeler la Chauffeur moi-même”. La finalité était donc de savoir si Kenichi avait potentiellement fait en sorte que le chauffeur ne se pointe pas en manipulant la secrétaire.

Il aurait aimé rappuyer le fait que non les questions sur l’atmosphère d’Ame n’étaient pas pertinentes, pareil pour la réaction qu’avaient les Daimyos envers Konoha, mais il se tut, serrant les poings alors qu’il se faisait traiter comme un moins que rien par une gamine de vingt ans qui se croyait chez elle et qui pensait pouvoir mener son enquête en les humiliant.

Coopérant, Kenichi fit venir la dizaine d’employés qui auraient pu le voir ce jour-là y compris le chauffeur qui expliqua être le chauffeur de Junko mais également de M Mononobe quand Mme Kemikaru n’avait pas besoin de lui. Huit des employés confirmèrent avoir vu que M Mononobe quitter les locaux à 19h00, six d’entre eux confirmèrent son retour peu avant 19h30, expliquant qu’il avait oublié quelque chose (les quatre autres étant déjà partis). Le chauffeur, confirma ce retour peu avant 19h30, où M Mononobe lui avait dit que ce n’était pas la peine de les attendre devant le bâtiment, ajoutant qu’il raccompagnerait sa mère.

* * * * *

L’étude du bureau révèle que quelques dossiers peuvent être manquants, quelques bibelots/livres semblent avoir été déplacés dans la foulée par ci par là. En ouvrant le bureau, l’amas de feuilles est désordonné, remis à la va vite. Sur le bureau, la fameuse rayure. L’arme du crime ? Un stylo plume en acier trempé qui doit valoir une petite fortune mais donc la pointe est un peu tordue pour avoir frottée contre le bois (cf dessin).

Spoiler:

Cela prit un certain temps au Rakuzan d’entendre la version des employés de Shellz Industry ainsi que celle du Chauffeur privée de Kemikaru Junko, mais également de Mononobe Kenichi.
Le Jônin retira des premiers deux informations importantes. La première était que Kenichi avait bien quitté les locaux de Shellz Industry à 19h, mais qu’il y était également retourné peu avant 19h30.
Enfin la deuxième information importante aux yeux du Rakuzan résidait dans les paroles du chauffeur qui affirma que Mononobe lui avait demandé de ne pas l’attendre et qu’il raccompagnerait lui-même sa mère.

Ces nouvelles données ajoutèrent encore plus de flous à un tableau déjà bien bordélique forçant l’auteur de se RP à s’armer d’un papier et d’une feuille pour tout remettre à plat. (Et encore ce n'était pas suffisant pour empêcher les hypothèses d’affluer les unes à la suite des autres, mais là, on commence à s’égarer, alors revenons au point essentiel)
Trois questions majoritaires émergèrent donc de l’esprit du Rakuzan.
“Pourquoi Mononobe n’avait pas fait part de ce retour dans sa lettre à Konoha et pourquoi ne l’avait-il pas abordé un peu plus tôt ?”. “Pourquoi le Chauffeur avait-il dit à Mononobe ne pas avoir reçu d’appel, alors qu’il était supposé parfaitement savoir que ce dernier lui avait demandé à 19h30 de ne pas les attendre ce dernier et sa mère ?” Et enfin “Pourquoi la Secrétaire affirmait avoir vu Kenichi à 19h, heure à laquelle il n’était pas sensé se trouver au bureau ?”
Au final, Satochi était toujours face aux mêmes problèmes qui s’opposaient, d’une part la multitude incohérence des propos du Vice-Président, et de l’autre, le potentiel mensonge de la Secrétaire.

De plus en plus, l’hypothèse de la présence d’un facteur Kaonachi semblait se confirmer ici et le scénario que le Chef de l’ANBU s’était fait après avoir écouté l’ensemble de ces versions était grossièrement le suivant :
Kenichi Mononobe a bien quitté les locaux de Shellz Industry comme l’affirment la grande majorité des employés interrogés et Mathilde la secrétaire a alors fait face à un membre du clan Kaonashi. Puis Mononobe est revenu au bureau un peu plus tard et a alors dit au chauffeur que ce n’était pas la peine d’attendre.
Arrivé à cette conclusion, Satochi commençait de plus à plus à penser que Kenichi Mononobe était à l’œuvre de cet enlèvement, et que ce dernier avait également coopéré avec le Kaonashi pour y parvenir.
Cependant, il ne pouvait encore rien affirmer, et c’est dans ce but qu’il convoqua le Vice-Président, le Chauffeur et la Secrétaire pour une ultime confrontation.

Il avait pris soin de préparer la salle à sa guise, trois sièges installés dans chacun des trois angles les plus éloignés de la porte.
Il préférait éviter les prises d’otages, ce n’était pas son fort et l’histoire l’avait prouvé.
Ainsi en augmentant la distance entre chacun, il évitait tout incident.
Il demanda également à chacun de déposer tous leurs effets personnels sur la table placée à l’entrée et il s'assura également que le coup des chaussettes ou chaussures ne puisse pas marcher puisqu’il demanda vérification.
Une fois ces mesures effectuées, il s’installa près de la porte afin d’étouffer une éventuelle tentative de fuite et lança les hostilités.

- Bien, tout d’abord, merci pour votre coopération, les interrogatoires de vos employés auront permis à cette enquête d’avancer. Cependant, toutes ces suspicions autour de vos personnes me forcent à vous faire remplir une fiche de renseignement qui viendront enrichir le système de renseignement de Konoha. Nous possédons déjà des informations vous concernant Monsieur Mononobe, ainsi, seuls vous deux êtes sujet à remplir cette fiche accorda le Rakuzan au Chauffeur ainsi qu’à la Secrétaire.

Il tendit alors à ces deux-là, un simple formulaire avec comme banale indication à remplir comme le nom, le prénom, l’adresse, emploi.
Satochi aurait très bien pu les demander de vives voix et compléter lui-même les trous, mais le brun avait horreur de la paperasse et avait prit pour habitude de déléguer. Aujourd’hui ne ferait donc pas exception.
Une fois les formulaires complétés, le brun pu enfin passer aux choses sérieuses.

- Comme je le disais donc, l’enquête a pas mal avancée depuis que j’ai eu l’honneur de discuter avec vos employés Monsieur de Vice-Président.
Cependant, il subsiste encore quelques doutes que seuls vous trois êtes en mesure d’effacer.

Bien par où allait-il commencer.

- Sachez Monsieur Mononobe que vos témoins ont bel et bien confirmé votre départ de Shellz Industry à 19h. De ce fait, Mathilde ici présente n’a pas pu vous voir au quinzième étage à cette même heure dans le bureau de votre mère. Je vous le redemande donc Mathilde-san avez-vous oui ou non vu Monsieur Mononobe dans le bureau de Junko-dono le soir de l’enlèvement à 19h répondit le brun en lançant un regard perçant vers la secrétaire avant de porter son attention à Kenichi. Néanmoins, vos employés nous ont également affirmés que vous étiez revenu au bureau de Shellz Industry peu avant 19h30 car vous aviez oublié quelque chose. Pourquoi avoir caché cette information dans votre lettre ? À cette heure, vous auriez dû vous apercevoir de la disparition de votre mère. Pourquoi avoir attendu le lendemain ? Et surtout pourquoi avoir demandé votre chauffeur de ne pas vous attendre vous et votre mère comme ce dernier ici présent me l’a assuré lors de son interrogatoire ?

Le Chef de l’ANBU essayait de faire monter la pression et l’apothéose était proche.

- Quant à vous, Monsieur dit-il en regardant le chauffeur. Cela ne vous a pas semblé bizarre que Monsieur Mononobe vous demande le lendemain de l’enlèvement si vous aviez reçu un appel vous demandant de raccompagner Junko-dono alors que vous m’avez assuré que ce dernier, vous avez demandé la veille de ne pas l’attendre et qu’il raccompagnerait lui-même sa mère ? Et j’aimerais également savoir où est-ce que vous l’avez conduit à 19h ?

La dernière pièce était désormais posée, à non, il restait le dernier point de pression.

- Sachez avant de répondre, que nous avons horreur de l’ingérence à Konoha. Surtout dans les régions placées sous notre protection. Les formulaires que vous avez complétés précédemment étaient en réalité des morceaux arrachée d’un parchemin permettant à toutes les troupes de Konoha déployées ici à Ame de se coordonner et de communiquer. À l’instant où je vous parle, des escouades doivent être en train de se déplacer à vos domiciles respectifs et si je m’aperçois que vous m’avez menti alors je peux vous garantir que vos familles en subiront les conséquences. Il en va également de même si vous avez fournit de fausses informations, mais dans ce cas-là, c’est à vous qu’il arrivera des bricoles, ici même et avec moi.

Bien entendu, tout ceci n’était que du pipo, Satochi n’aurait jamais décidé d’arracher des morceaux de parchemin pour si peu. Non, les feuilles étaient de simples feuilles qu’il avait rapidement customiser pour leur donner la gueule d’un formulaire.
Mais ça, les trois suspects n'étaient pas sensés le savoir. Une mère ou un père n’oserait pas mettre la vie de leurs familles en jeu. De ce fait, et même s’il détestait jouer le rôle du méchant flic, Satochi avait décidé de pousser la pression à son paroxysme afin de faire éclater la vérité.
Au fond, Satochi espérait que le Chauffeur répondrait que Mononobe ne lui avait jamais demandé une chose pareil le lendemain. Cela aurait pour but de propulser directement Kenichi à la base suspect number one et les choses pourraient alors devenir très très très intéressantes.

Actions:

Soupirant quelque part calmement alors que tout se dévalait devant ses yeux et que les trois guignols sortaient de la pièce, un calme froid frappa Saiko alors qu’elle é changea un regard lourd de sous-entendu avec son araignée. Le bilan aurait pu être tellement catastrophique si elle avait décidé de griller le bâtiment entier pour commencer… Heureusement qu’il pleuvait. Après quelques rapides tours du propriétaire jusqu’à arriver à obtenir tout ce qu’il était possible d’avoir – notion que le stylo plume était l’arme ayant rayé la table, tout comme le désordre relatif qui semblait régner dans la pièce – la Gogyou s’arrêta quelques instants devant le portrait de famille fixé au mur. Aussi étrange que cela soit, il y avait des discordances importantes dans tout ce qui était là. Elle ramassa la plume et l’embarqua dans sa poche. Ça pouvait toujours servir.

L’autre vieille peau merdique n’était-elle pas décrite comme quelqu’un d’organisé, méticuleux, ou tout autre adjectif politiquement correct pour décrire un balai enfoncé tellement profondément dans un anus qu’il ressortait par la bouche ? Alors voir le bazar relatif et tellement insalubre dans ce bureau était quelque chose de choquant. D’un geste de la main, la jeune femme indiqua à son compagnon animal de fouiller les tiroirs des placards, les livres de la bibliothèque et ainsi de suite, se demandant s’il arriverait à trouver quelque chose. Il y avait tellement d’éléments qui ne collaient pas…

Inspirant profondément, la blonde ferma les yeux pendant quelques instants, passant de façon presque mécanique ses mains sur sa poitrine à la recherche d’une certaine concentration. Quel genre de secrets cachait exactement cette vieille pie avant de disparaître ? Que faisait-elle de si… Non. La question était mal posée. Pourquoi aurait-on choisi de l’enlever elle plutôt que quelqu’un d’autre ? Certainement qu’il devait y avoir un motif précis dans l’histoire. Etait-ce la secrétaire par vice, le fils par envie de succession rapide, ou encore un tiers qui cherchait quelque chose de plus ? Etait-ce par ce qu’elle cachait quelque chose, ou qu’elle savait quelque chose de plus, ou juste car elle était un obstacle à l’ascension de quelqu’un ?

Regardant avec insistance l’illustration de famille pendant que Kanki s’agitait dans tous les sens, lisant, fouillant et cherchant plus dans le détail à travers les meubles en profitant de sa taille, Saiko soupira. Pourquoi un tableau ici ? Il n’était pas immédiatement visible depuis le bureau qui donnait sur la bibliothèque. Se promenait-elle si souvent pour le mettre là ? Ou bien… Etait-il ici comme cache de quelque chose, servant plus à faire une jolie couverture que réelle utilité esthétique – pour le moins douteuse à voir la gueule des gens sur le tableau - ? D’un geste presque brusque, elle s’approcha de la chose à la recherche d’une cachette, d’un coffre, qu’importe qui puisse se trouver derrière le tableau, prête à surcharger de Raiton quelque obstacle que ce soit pour ouvrir et en voir le contenu. Si elle demeurait bredouille, elle irait sous le tapis – qui également était placé au milieu de la pièce mais suffisamment stupidement pour ne pas servir au bureau de la connasse, alors qu’en général on l’utilisait pour qu’il n’évite de rayer les sols. Enfin, s’il s’agissait d’un deuxième échec, elle enverrait Kanki regarder derrière la bibliothèque en s’engouffrant dans des recoins par l’astuce de sa taille.

D’ailleurs, avait-il trouvé quoi que ce soit en regardant les documents qui avaient été désordonnés ou les tiroirs ? Et comment se débrouillait l’autre débile ? Il n’y avait pas de bruits de lutte ou de combat, c’était presque décevant.

Le Rakuzan finissant son discours, tous trois réagirent chacun à sa façon. Kenichi devint vert de rage, Mathilde éclata en sanglot et le chauffeur devint pâle comme un linge.

Mathilde fut la première à s'exprimer, réprimant ses sanglots alors qu'on menaçait sa famille. Elle avait dit 19h, mais peut-être 19h30, elle ne savait plus. Si ... si 19h30, c'était ça car elle était rentrée chez elle vers les 20h, pile à temps pour aider à mettre la table pour le repas que son mari avait fait pour l'anniversaire de leur fils. S'excusant plusieurs fois à gauche à droite, elle demanda entre deux reniflements apeurés à ce que rien n'arrive à sa famille.

Le chauffeur fut le deuxième à parler, balbutiant un peu, toujours livide. Oui maintenant qu'il y pensait ... Mais ... Il n'avait pas fait le lien. Il avait certes été renvoyé chez lui mais Madame aurait pu finalement rester plus longtemps et partir plus tard sans monsieur Mononobe. Et alors là non il n'avait pas été appelé. Pour lui madame et monsieur ne rentraient pas à chaque fois ensemble du travail. Ce soir là d'ailleurs il n'avait pas pris monsieur Mononobe à sa sortie du bureau, sûrement pour laisser la voiture (ici lire voiture dans le sens "pouce pouce fancy tiré par un cheval" hein) à sa mère et avait pris un autre taxi (idem, même tronche), la voiture ne pouvant faire l'aller-retour très rapidement au cas où madame sortait avant.

Kenichi pour sa part s'était finalement calmé après avoir écouté les discours de ses deux employés, assurant aux deux employés que tout allait bien se passer avant de maintenir son discours : il était bel et bien parti à 19h, n'avait rien dit au chauffeur, avait en effet pris un taxi différent pour le laisser à sa mère et n'était pas revenu. Et non il n'avait rien à voir dans tout ceci. Ce n'était pas lui. Certifiant cette dernière phrase avec fermeté, il rajouta l'évidence à laquelle il était facile de penser si tout le monde disait la vérité : un ninja avait reveti ses traits. N'était-ce pas la base que de maîtriser les techniques de henge d'ailleurs ?

Tout le monde était passé, toutes les questions alors posées avaient eu leur réponse. Satochi quand à lui semblait avoir usé de sa sensorialité pour attester de la sincérité de ses interrogés: aucun ne mentait.

* * * * *

La rainure était en effet dirigée en direction du tableau et la jeune femme avait eu raison d'aller le vérifier (même si c'était pour les mauvaises raisons) : pas de cachette ni de coffre, mais dans son geste, elle fit tomber une feuille qui avait été glissée et maintenue derrière la toile par les rebords du cadre en bois. Qu'est-ce que cela voulait dire ?

Spoiler:

Après le changement brutal de mode opératoire du Rakuzan, les trois suspects eurent chacun leurs petites réactions, Kenichi Mononobe s’indigna et devint vert de rage, la Secrétaire s’effondra en larmes et pour finir le Chauffeur devint au blanc qu’un cachet d’aspirine.
Cependant, tous répondirent rapidement aux interrogations du brun.

La Secrétaire avoua alors avoir fait une erreur sur l’heure à laquelle elle avait aperçu le Vice-Président de Shellz Industry. Cette fameuse horaire passant de 19 à 19h30.
Elle étoffa cette déclaration avec son heure approximative d’arrivée à son domicile pour le repas d’anniversaire de son aîné.
Le Chauffeur prit ensuite la parole assurant qu’il n’avait pas conduit Mononobe lorsque ce dernier avait quitté les bureaux de Shellz Industry. Tout en ajoutant que ce n’était pas un fait isolé, mais bien une habitude qu’avait prise Kenichi afin de laisser le Chauffeur à la disposition de Junko-dono.
Enfin, Mononobe ferma la marche en maintenant le discours qu’il avait tenu jusqu’alors.
Il était bien partit à 19h, un fait confirmé par ses employés. Il n’avait jamais demandé au chauffeur de ne pas l’attendre lui et sa mère, et surtout, il n’était jamais revenu au bureau après son départ à 19h.

Afin de s’assurer de la véracité des propos des trois interrogés, Satochi avait fait usage de ses pouvoirs sensoriels afin de savoir si l’un d’eux avait menti ou pas.
La conclusion était simple… Aucun mentait.
Ce fait anodin remet cependant en question absolument toutes les hypothèses loufoques dans lesquelles Satochi s’était embarqué afin de résoudre cette enquête étrange.
Au final, l'hypothèse la plus simple s’avérait être la bonne. Kinichi avait été doublé et le Kaonashi était probablement fortement impliqué dans cette histoire.

- Ne vous inquiétez pas Madame, aucun mal sera fait à votre famille confia-t-il à Mathilde en guise de début de réponse

Il enchaîna ensuite avec Kenichi.

- Il semblerait en effet que quelqu’un ait pris votre apparence afin d’approcher votre mère. Cette hypothèse a toujours été une possibilité, mais désormais, j’en suis absolument certain.

Son regard se posa ensuite vers le Chauffeur à qui il avait cependant une dernière question à poser.

- Rien de ce qui est arrivé est votre faute Monsieur, cependant, vous êtes bien la personne qui avait conduit le faux Monsieur Mononobe peu avant 19h30. De ce fait, vous devez être en mesure de me dire où est-ce que vous l’avez récupéré avant de le déposer à Shellz Industry.

La moindre info pourrait se montrer utile et avant que Satochi libère les trois personnes présentes face à lui, il se devait de ne rien laisser au hasard.
Saiko devait être en pleine fouille et ignorant où cette dernière pouvait en être. Il préférait aussi gagner un peu de temps.

Une fois sa réponse obtenue, ce fut le moment de remercier deux des trois suspects. Le Rakuzan demanda alors au Chauffeur de bien vouloir raccompagner la Secrétaire jusqu’à son domicile tout en les remerciant pour leurs coopérations. Mononobe pourrait se montrer utile, et c’est avec ce dernier que le Chef de l’ANBU retourna dans le bureau de Junko-dono afin d’y retrouver la lunatique Saiko.

- Tu as trouvé quelque chose ? se contenta-t-il de demander.

Actions:

L’instinct était le bon et les connaissances en Feng-Shui excellentes, permettant à la Gogyou de trouver exactement ce qu’elle recherchait – la moindre chose qui puisse la faire avancer. Prenant le document à pleines mains et le lisant avidement, suffisamment fort pour que Kanki puisse fouiller et apporter quelques informations sur les différents noms présents. De la comptabilité – peut-être la seule chose encore plus ennuyante que le blabla médical incessant de Rin. A croire que quelqu’un les avait maudits avec de la pure merde, mais si une coincée avait pris son temps et son détail pour en arriver jusque-là et cacher cette feuille derrière ce tableau, c’était que ça devait être important. Et revoir un petit peu le déroulement de la chose… Probablement que son projet secret concernait la revue des comptes de l’entreprise, si l’on partait du postulat que la feuille y était liée.

Soupirant calmement, la blonde regarda rapidement les chiffres, les noms – tout ce qu’il était possible de rentabiliser un minimum. Toutes les entreprises avaient un semblant de cohérence, en dehors de la Création d’Armes Chimiques. Une discordance suffisante pour s’y intéresser selon l’électrique, sans compter qu’ils bénéficiaient de 40% de réduction sur le produit C ! C’était presque offert à ce stade, non ? Sans compter que ça contrastait réellement avec la direction que semblait prendre l’usine et le reste de ses investissements. Personne ne s’en était rendu compte avant ? D’un bref échange avec son araignée, elle lui demanda de retrouver exactement dans les documents à quoi pouvait bien correspondre chacun des produits cités, afin de voir s’il y avait le moindre rationnel derrière la chose, et s’exécutant cette dernière retourna à son amie, se positionnement sagement sur son épaule droite sans plus cacher sa présence, tandis que Saiko plia la feuille et la rangea dans une de ses poches.

C’est à deux qu’elles accueillirent le fils et l’idiot à leur retour dans la pièce – il ne s’était pas fait attaqué ? Dommage. Roulant des yeux au ciel calmement, elle croisa les bras et toisa calmement le fils de la disparue.

« Rien d’intéressant et toi ? »

Après qu’il lui ait brièvement raconté ce qui ressortait de sa discussion, confirmant surtout l’innocence du civil présent dans la pièce, Saiko soupira calmement alors que Kanki la regarda de façon sévère, chatouillant sa nuque de l’une de ses pattes pour chercher à comprendre pourquoi avait-elle soudainement décidé de faire de la rétention d’information.

« J’ai trouvé plus que toi finalement il faut croire. Kanki ? »
« Je pensais que tu n’allais rien dire… »

L’araignée jaunâtre se contenta d’un son étrange, assimilable à un léger rire, puis commença sa tirade.

« Je suis Kanki, enchanté Monsieur ! Avec Saiko-chan, nous avons trouvé une feuille étrange cachée derrière le tableau. Il s’agit d’un relevé de compte ou d’une facture… Enfin je crois ? Nous ne sommes pas des experts en gestion d’entreprise. Si nous concluons que c’est ce sur quoi travaillait votre mère, probablement que les découvertes faites sur cette feuille ont précipitées son enlèvement. »

Donnant un coup de patte supplémentaire à son invocatrice, elle força légèrement la main de cette dernière afin qu’elle sorte la feuille de sa poche et la tende aux deux figures du patriarcat. Bien évidemment, Satochi irait s’attribuer tout le mérite de la chose, comme n’importe quel homme, arrachant une moue à la blonde.

« Connaissez-vous ces entreprises ? Il s’agit de partenaires réguliers ? De toutes, IAE semble ne pas vraiment coller avec le tableau, sans compter l’importante réduction sur le produit C. Nous supposons tous les deux que votre mère a découvert une fraude, ou quelque chose du genre. Que c’est sur ça qu’elle travaillait, seule, dans son bureau, à l’abri des regards. Savez-vous qui s’occupe de gérer ce genre de documents d’habitude ? Je pense qu’il faudrait qu’on parle avec lui. »

Un regard entendu entre l’araignée et Satochi laissa entendre à ce dernier que faire une petite visite à l’usine d’armement chimique après pourrait s’avérer utile.

« On a des informations des autres sinon ? Parce que c’est bien gentil d’avancer dans notre coin mais… Il faudrait peut-être les tenir au courant également. »

Le chauffeur indiqua qu'il n'avait pas pris Mr Mononobe avant, qu'il attendait simplement devant le siède et que Mr Mononobe s'était approché pour lui dire de rentrer.

De retour dans le bureau, Kenichi s'empara de la feuille avant de la donner au Rakuzan pour qu'il l'examine. En tant que chroniqueur il n'allait pas leur mâcher le travail. Expliquant que oui il les connaissait et donnant le listing de chacun comme dans le spoiler précédent, il leva un sourcil alors que l'araignée -quelle étrange créature- lui disait que IAE n'avait pas sa place dans leurs partenaires. Actuellement si, possédant leur propre usine chimique initialement construite pour le raffinage du pétrole qu'ils extrayaient, il expliqua que chacun des cinq était un client régulier dont les activités dépendaient des produits dont ils leur sous-traitaient la production. Les cinq lieux de livraison étaient d'ailleurs tous à Ame. Mais les passer au peigne fin tous aller prendre un temps fou. Si sa mère avait mis ceci de côté, la solution s'y trouvait forcément. Et s'il n'y avait rien de bien concret ils pourraient en effet aller voir le responsable des ventes mais ce serait gâcher encore plus de temps.

Spoiler:

Le retour dans le bureau de Kemikaru Junko s'était voulu presque glacial. Le Jônin se contentant de simplement demander ce que la Gogyou de Foudre avait pu trouver.
Elle se montra au début peu coopérative et pas vraiment disposée à évoquer les dizaines de minutes qu’elle avait passées à fouiller cette pièce.
Quelle gamine… Comment Tezuka avait fait pour supporter cette lunatique durant toutes ces années ?
Plaçant la mission bien avant ses ressentis personnels (à cet instant pas très élogieux) à l’égard de Saiko, Satochi raconta l’ensemble de ses “découvertes”.
Il n’avait certes pas appris grand chose, mais il avait au moins levé le doute qui avait longtemps plané au-dessus de la tête de Kenichi Mononobe.

De son côté, et sans pour autant sortir les informations de sa bouche. Saiko consentit avoir découvert une feuille étrange. Elle laissa le soin à la petite Kanki de dresser les conclusions de ces fouilles.
Le papier en question semblait être une facture ou un truc de ce genre et c’est non sans bouder que Saiko tendit la feuille au Vice-Président Mononobe qui analysa la chose avant de la faire passer au Chef de l’ANBU.

La petite araignée posa alors son lot de question et les réponses de Kenichi n’apportèrent pas plus d’indications.
Satochi croisa bel et bien le regard de Kanki lorsque le nom de IAE avait été prononcé, il était vrai que la réduction sur l’un des produits était étonnamment élevé et les suspicions du Kuchyose étaient légitime.
Pourquoi Shellz Industry sous-traitait autant dans une société fabricante d’arme chimique ?
La protection de Konoha n’était pas suffisante ? La Guerre opposant la Nation du Feu et celle du Vent était-elle la raison ? C’était une éventualité, compréhensible qui plus est.

Néanmoins, le regard du Rakuzan se posa sur une autre information plus qu’étrange inscrite sur la facture tandis que Saiko évoqua l’évolution des autres troupes de Konoha.
Il était vrai qu’avec tous ces interrogatoires, ils n’avaient pas vraiment eu le temps de consulter le parchemin.

- C’est vraiment très étrange dit-il en déposant la feuille sur le bureau.

Il déposa ensuite son index de la main droite sur la ligne en question.

- Labo Pharma Kanwakea … Produit E ajouta-t-il. 900 unités pour un tarif unitaire de 204 ryos. Ristourne 40%... Montant: 38 520 ryos. Je ne sais pas vous, mais en dehors du rabais anormalement élevé, cela fait vraiment pas cher pour une telle quantité.

N’ayant nul besoin de faire le calcul exact, le brun ne tarda pas à faire la démonstration de ce calcul aberrant.

- En arrondissant, le montant devrait approcher les 200 000 ryos. Même l’importante ristourne n’est pas suffisante pour atteindre ces 38 000 ryos. Il y a fort à parier que c’est ce que Junko-dono a découvert et qui lui paraissait si étrange...

Dans une nouvelle impasse, le Jônin se décida à sortir le parchemin de communication afin d’en apprendre plus sur la situation générale d’Ame.

- Concernant les autres… Il semblerait premièrement que l’enseigne du crabe soit bel et bien le logo d’une entreprise rivale de Shellz Industry.

Il passa ensuite les détails non-importants et qui auraient pu inquiéter le Vice-Président.

- Il semblerait que plusieurs de nos équipes aient déjà eu à affronter les Kaonashi avec un taux de capture s’élevant à 100%.
On a également une information déroutante les concernant, lorsqu’ils perdent leurs transformations, leur visage est sans traits, ils ont ni yeux, ni nez, etc.

Un point particulièrement effrayant donc.

- Hum… Le Kaonashi a vraiment des infiltrés partout, l’une des trois sœur semble avoir été copiée. Enfin… l’enseigne du crabe est bien celle du Kaonashi. Cela veut donc dire que l’entreprise rivale de Shellz Industry est bien celle des Kaonashi conclu le Rakuzan d’un regard sévère et donc l'ennemie de Konoha. Monsieur Mononobe, vous êtes certain de ne pas avoir plus d'information concernant cette entreprise qui semble prendre de plus en plus d'importance ? Un nom ? Une adresse ?

Une ligne avait éveillé sa colère. Les doutes se confirmaient. Les Kaonashi étaient impliqués dans la catastrophe du Pays des Vagues. Ce malheureux incident lors duquel plusieurs types de Peste avaient frappé le pays.
Foutue maladie…. Une minute.
La préparation de telles épidémies avait bien dû avoir lieu quelques part non ? Et généralement, c’est dans quel endroit qu’on pratique des essais, des études et tout ce bordel à la con ? Dans des laboratoires non ?

L’instinct du Rakuzan n’était pas infaillible. Cependant, son cœur lui disait aujourd’hui de se rendre au laboratoire et de tirer au clair cette histoire de fraude d’une part ainsi que cette histoire d’épidémie.
Ne pouvant plus nier l’implication des Kaonashi et prenant en considération que ces maladies avaient obligatoirement dû être préparées et testées quelques part. Le Laboratoire pharmaceutique devenait presque une évidence.

- Nous allons nous rendre aux Labos conclus Satochi de manière nette et précise. La ristourne chez IAM est sans doute élevée, mais rien ne justifie une telle erreur de facturation et aucun lieu semble plus propice à la fabrication de maladie capable de ravager un pays entier ajouta-t-il en référence à Nami no Kuni. Une objection ? demanda-t-il à Saiko et Kanki

Se munissant d’un stylo, il inscrivit à son tour sur le parchemin de communication la situation de l’équipe.

Rapport de l’équipe 2 :

Ici, Satochi,

La PDG de Shellz Industry a de source sûre été enlevée par les Kaonashi après que l’un d’eux ait prit l'apparence de son fils.
Saiko a également découvert une facture sur laquelle figure une erreur de facturation de plus de 72 000 ryos.
Cette erreur concernant un laboratoire pharmaceutique et ne pouvant ignorer le lien entre les Kaonashi et les maladies ayant frappé Nami mentionné par le rapport de l’équipe 3, nous sommes sur le point de nous rendre sur les lieux afin d’en apprendre plus.

PS: Kenichi Mononobe sera consigné chez Shellz Industry jusqu’à la fin de l'opération. Si quelqu’un se présentant sous ce nom se présente à vous. Alerte Kaonashi maximale.

Une fois le rapport rédigé, il expliqua à Mononobe l’importance que cela impliquait que ce dernier reste en sécurité, ici à Shellz Industry. Il devait recevoir personne et sous aucun prétexte même quelqu’un répondant au nom de sa mère. C’était capital, il remercia également ce dernier pour sa coopration.
Le brun informa alors sa coéquipière qu’ils pouvaient y aller tout en félicitant cette dernière pour sa trouvaille lorsqu'ils eurent quitter la pièce.

Se déplaçant à nouveau à travers la ville, le duo fit route vers le Laboratoire, une fois arrivé devant, le premier réflexe du Rakuzan fut de regarder si aucun logo de crabe se trouvait dans les environs. Si c’était le cas, les choses sérieuses allaient commencer.

Actions:

Aucune information supplémentaire à propos du Laboratoire mais le Rakuzan avait touché du doigt un point intéressant. Les virus d’Ame répandus par les nécromanciens de Nami, venaient-ils vraiment d’Ame ?

S’étant mis en route pour le point de livraison du Laboratoire Pharmaceutique, le trio (en comptant l’araignée trop cool) arriva bien assez vite à la zone industrielle de la ville, faisant enfin face à l’entrepôt aux abords quelques ouvriers s’activaient, chargeant et déchargeant plusieurs caisses et barrils (rien de bien choquant). Le responsable les apostropha, reconnaissant leur bandeau, leur demandant ce qu’il pouvait faire pour eux.

Un peu plus loin l’un des employés s’était arrêté dans son travail à la vue des deux shinobis. Prétextant une envie soudaine, il s’excusa auprès des autres et tourna à l’angle du bâtiment non sans avoir jeté un coup d’œil derrière lui qui se voulait discret.

Spoiler:

Après avoir quitté le siège de Shellz Industry, le duo Konohahin se mit en quête de rejoindre la Zone Industrielle de la ville.
L’étonnante découverte avait eut le privilège de remonter le Rakuzan comme un coucou.
Petit à petit, chaque parole prononcée par le Chef de Nécromancien capturé à Nami no Kuni s’avéraient exactes.
Il avait vu juste pour les Kaonashi et il semblait de plus en plus vraisemblable que le virus puisse avoir été fabriqué à Ame.

Finalement arrivés devant l'entrepôt du laboratoire. Le Jônin observa la situation. Des employés travaillaient tout à fait normalement, ils chargeaient et déchargeaient la marchandise et rien de bien suspect se dégageait de cette situation.
Un responsable vint rapidement trouver les deux shinobis afin de savoir en quoi il pourrait se montrer utile.
C’était bien ça le problème. Pourquoi Satochi devait aujourd’hui venir mener une enquête dans un Laboratoire Pharmaceutique ? Il entravait rien à la médecine, il aurait beau obtenir toutes les réponses qu’il souhaitait, il y avait de grandes chances pour qu’il s’y perde rapidement.

- Bonjour, Rakuzan Satochi de Konoha et voici mes partenaires Saiko et Kanki dit-il en présentant le Trio. Nous sommes ici suite à un appel de Shellz Industry. La compagnie a en effet découvert des montants de transaction anormalement suspect entre vos deux services et il nous a été demandé de tirer cela au clair.

Du coin de l’oeil, le brun vit sans grande difficulté l’employé s'éclipser au coin du bâtiment. Dans le genre action suspecte, c’était du très haut niveau.
N’ayant guère le temps de s’occuper d’un fugitif, mais n'oubliant pas que ce dernier pouvait très bien être un Kaonashi désireux d’annoncer la présence de Konoha aux Laboratoires, Satochi décida finalement d’intervenir.
Il composa rapidement une série de mudra et fit s’abattre la foudre sur la direction prise par le fuyard.

- Saiko, tu peux t’en occuper ? Mais ne t’éloignes pas trop. Si je l’ai touché ramène le ici, s'il a filé, laisse tomber, on finira par le retrouver.

Avec l’implication des Kaonashi dans tout ce merdier, le Chef de l’ANBU avait nullement l’intention de se séparer de son binôme. Il y avait assez de merde à gérer sans qu’il prenne le risque d’ajouter “Retrouver Saiko” à sa liste.
Il ne perdit cependant pas en tête que si ce gars était bel et bien un Kaonashi alors cela signifiait irrémédiablement que ce lieu saurait se montrer intéressant en révélation.

- Pardonnez-moi pour ce léger contre-temps dit-il au responsable. La situation actuelle est assez critique et je ne peux me permettre d’oublier le moindre détail.

Il entra enfin dans le vif du sujet.

- Concernant notre enquête, il faudrait dans un premier temps que vous me montriez ces quatre produits demanda-t-il en tendant un morceau de papier sur lequel les références des produits inscrits sur la facture. Pouvez-vous également me donner de plus amples informations sur leurs propriétés ?

Pour l’heure, le Rakuzan resta vague, il ne mentionna pas le potentiel lien à le Pays des Vagues et ne parla pas non plus de l’enlèvement de Junko-dono.
Il gardait ces informations pour la suite, il allait peut-être avoir la chance de visiter l'entrepôt. L’intérieur du Labo serait la prochaine étape.

Actions:

Un éclair, un cri de douleur. Tout le monde s'arrêta de parler et de travailler devant cette démonstration de force soudaine d'une violence inouïe.

Le responsable d'abord bouche-bée, finit enfin par réagir, insultant le Rakuzan de tous les noms, menaçant de son pied de biche le duo, les empêchant de s'avancer sans avoir à lui passer sur le corps, en invectivant ses autres travailleurs pour qu'une partie aille rameuter la police et pour que l'autre aille s'assurer de l'état de l'homme à terre qui avait hurlé de douleur et se tenait maintenant les jambes en disant qu'il ne pouvait plus les sentir, celles-ci arborant plusieurs brûlures graves.

Croyant jusqu'à maintenant en la protection de Konoha et les égards du feu pour eux, il brandit son pied de biche vers eux avant d'ajouter sous le coup de la colère :

Les Daimyos et l'Hokage auront vent de tout ceci, pour qui vous prenez-vous !!