Capitaine Howard Gibson

Howard-

Eh...oh...matelot...dit moi s'que tu vois...là haut...

Une botte de cuir venait de marteler la terre mouillée d'un chemin boiteux, faisant s'élever de minuscules vagues qui créèrent un véritable tsunami pour la colonie de fourmis qui passait à quelque centimètres du point centrale de ce petit carnage modèle-réduit. Puis, dans la continuité de ce mouvement, la botte déversa ensuite une pluie torrentiel sur ces petits êtres en états de panique

Howard-

Dit moi...matelot...qu'est-ce que cet étrange...rafiot

Accompagnant les bottes, une grande pointe de bois à l'embout endurcit d'une capote de fer se planta dans la terre molle, écrasant un lombric tout fraîchement sortit du sol, appelé par l'humidité d'après pluie. Tranché en deux, sa partie arrière tentait de ramper, toujours et encore, comme inconsciente qu'elle venait de perdre la plupart de ses coeurs alors que l'autre moitié, elle, se tortillait de gauche à droite...probablement de douleur...mais totalement ignorante de la raison de cette agonie soudaine. Et...pendant ce temps...les trois jambes du géant botté continuaient leur avancée vers ce qui semblait être de grands...grands...tunnels...

Howard-

Qui vogue...matelot...devant nous sur...les flots

Passant une langue scindée en deux sur ses lèvres gercées, l'étranger porta ensuite une main garnit de bagues et de bracelets en tout genre sur son grand couvre-chef à trois pointe pour ensuite l'amener à son coeur, dévoilant une longue chevelure brune et sale qui lui tombait jusqu'aux épaules et un peu plus bas. Entre ses dents, manquante pour certaines, jaunes pour une moitié...et presque noires pour l'autre...une lugubre comptine était entonné, brisant le silence qui régnait autour de lui...comme si même les oiseaux avaient cessés de piailler sur son passage.

Howard-

Un é-ten-dard...aux couleurs de la peur...
avec...un crâne...qui plane sur nos âmes...

Et, autant devant que derrière lui, deux ombres apparurent comme pour lui bloquer toute avancée ou replis vers l'arrière. La première, bien droite, tendait la main en quête d'un objet bien particulier...mais l'étrange personnage, lui, ne faisait que continuer d'avancer en fredonnant sa chanson...tout bas...en un murmure à peine audible...semblant totalement inconscient du deuxième qui s'approchait de plus en plus de lui, dangereusement, une dague à la main.

Howard-

Leurs voix...cap'tain...s'élèvent sans peine...
Et leur...coeur chantent...la terreur

Et, alors qu'il se penchait pour "saluer" celui qui lui faisait face, la paume qui enveloppait un petit crâne d'ivoire à la tête de sa canne vint se déposer au sol et, du creux d'une main à la peau tranchée par les dents affutés du squelette blanc, un symbole de dessina au sol, suivis d'un écran de fumé qui enveloppa le garde qui devait neutraliser le pirate refusant de s'identifier.

Howard-

Et du fond...de l'eau...le diable des flots
...la gueule...ouverte...r'monta jusqu'au bateau...

Puis, lorsque le nuage se dissipa enfin, l'homme se releva en jettant tout bonnement son tricorne au pied du malheureux qui lui faisait face, un sourire crasseux au visage. Son rire se faisait fort et terrifiant, au point même qu'il s'étouffa en une toux sévère et creuse. Une de celle qui nous laissait un terrible mal de gorge. Et...pendant ce temps...une créature marine à huit bras engloutissait tout simplement celui qui s'était approché un peu trop de son maitre. Les cris d'horreur du garde se mélangeait à ceux de la chaire déchiquetée et des os broyés par son bec acéré. L'autre, lui, semblait hésiter entre s'enfuir et combattre...mais cette confusion, aussi courte fut-elle, fut suffisamment longue pour que deux grands bras spectrales sortent du chapeau de cuir du pirate afin d'agripper le Shinobi par la gorge et ramener sa tête vers l'intérieur du "trou" du chapeau. Là, des dents translucide commencèrent à lui manger le visage pendant que son corps tressautait sur place...et toujours au travers de sa toux mélangée à son rire...le pirate continuait sa chanson morbide

Howard-

HAHAHA!!!
Guidé...par le *KOF KOF*..son..d'une chanson...*RRRRRKT KOF*
Chanté par cet équipage damné...hahaha.

Enfin...contre toute attente...le maitre de ce spectacle horrifiant ne fit que mettre genoux à terre en attendant que d'autres viennent à sa rencontre et plutôt que de continuer de chanter en un murmure inquiétant le reste de cette chanson...il ne fit que siffloter l'air entre ses lèvres craquées par l'air salin de la mer. Le spectre disparut...laissant un corps mort au sol et le monstre tentaculaire s'évapora en un nuage de fumée. Seul le chapeau du pirate resta au sol...gorgé de sang qui s'écoulait par deux petits trous sur ses côtés...gare à celui qui y mettrait la main!!!

Ganseki Bannin, Gêolier de Kiri

Un simple contrôle de routine suite à un pauvre gars qui avait subi un jugement et qui avait tenté de s'échapper à la fin de la séance. Janome était un juge certes plutôt strict mais il ne fallait pas faire toute une histoire de son verdict. Certes les gêoles de Kir n'étaient pas celles dans lesquelles on préfèrerait se trouver mais il fallait commencer par ne pas faire de conneries tout simplement.

Le gardien de ces fameux lieux avait justement assisté à la séance et il n'avait été que peu surpris de voir le gus tenter une échappée pour ne pas se retrouver en tête à tête avec lui. Un léger soupir et quelques foulées plus loin, il l'avait réception d'un gros coup dans le thorax pour le clouer au sol. Il l'avait ensuite remis aux gardes en précisant bien de lui laisser de côté. S'époussetant les mains, il était non loin des Longs Tunnels lorsque les vociférations arrivèrent à ses oreilles. Le tumulte attirait les foules et il ne faisait pas exception à la règle.

Se frayant un chemin, il arriva en haut des murs pour observer ce qui se passait en contrebas. Un homme ayant massacré des gardes semble-t-il. Bannin serra fermement son poing alors qu'un des responsables vint le trouver à moitié essouflé :

- Cet homme en bas a massacré nos hommes Monsieur.

- Il affiche quel étendard ? demanda le Geôlier.

- Aucun.

- Le Rokudaime a-t-il été informé ?

- Il était actuellement occupé à un rendez-vous important avec le Kamui mais nous avons fait parvenir une missive...

Le dernier mot mourut dans sa gorge sous la poigne d'acier du géant dont le visage passif était devenu agressif au possible. Une veine palpitante sur la tempe, sa voix devenue aussi enragée que son faciès le laissait présager, il beugla sur le malheureux qu'il étouffait :

- Vous avez osé déranger le Rokudaime Mizukage ?!

- Ce sont...ses...se....ses....ooo...ordres, articula difficilement le garde.

Puis une immense bouffée d'air vint soulager son oesophage et ses poumons. Bannin avait reporté son attention sur le fauteur de troubles et son visage était redevenu aussi inexpressif que tout à l'heure.

- Pardon. Si telle est sa volonté dans ce cas elle doit être faite. Mais la procédure exige d'arrêter cet homme.

- Oui...Nous avons déjà...deux hommes sur le coup.

Mais l'homme se retrouva à parler seul. Il n'avait même pas remarqué avec quelle vitesse et quelle dextérité le colosse s'était plié pour effectuer un saut en hauteur absolument vertigineux. La brume camoufla en partie son acte et les rares gardes au courant de ce geste tâchèrent de distinguer son imposante silhouette qui ne tarda pas à émerger de la brumaille à quelques mètres au dessus du crâne de leur invité du jour. Le poing armé, il hurla toute sa rage lorsqu'il l'abattit sur le haut du crâne à sa merci. Le coup fit violemment basculer cet individu mystérieux pour qu'il vienne lécher le sol d'une manière peu subtile. Le Gêolier avait dû faire preuve de contrôle pour ne pas briser l'homme en deux. Mais il y avait mis assez d'énergie tout de même pour faire regretter son acte au misérable qui fut vite ramassé par ses collègues.

- Celui-là vous me le mettez de côté en cellule VIP. Le Seigneur Mizukage sera sûrement ravi de s'en charger lui-même.

Le pauvre homme fut traîné car inconscient jusqu'au lieu le plus inhospitalier du village où figurait quelques mots emblématiques à l'entrée. "La prison est l’Enfer, la mort le Paradis."