Vue du terrain d'entrainement.

Comme tous les matins, je m’étais levé aux aurores pour aller à l’entrainement et parfaire ma maîtrise du Ninjutsu. Cet art, loin d’être encore un sujet que je maîtrisais parfaitement, restait l’une de mes principales préoccupations lors de mes sessions. Ma maîtrise du métal et de l’électricité étaient toutes deux apparues tardivement, bien après que mes dispositions d’illusionnistes ne se soient éveillées. Malheureusement pour moi, je n’étais pas aussi talentueux en Genjutsu qu’en Ninjutsu et je prenais soin de continuellement combler ce manque.

A peine mes yeux s’ouvrirent que je me levai et me préparai sans perdre de temps. Je me vêtis d’un tee-shirt à manche courte blanc, ainsi qu’un pantalon noir et des mitaines, une tenue légère contraire à mon habitude mais qui me permettrait de ne pas trop souffrir de la chaleur par cette belle matinée de printemps. Le soleil était de retour et je prenais plaisir à laisser mes volets ouverts pour laisser ses rayons m’extirper de mes rêves. Je dormais mieux ces derniers temps, mes cauchemars se faisaient moins fréquents au fur et à mesure mon plan se dessinait dans mon esprit. Mis à part Shadis, personne n’était encore au courant pour mon projet. Mon cher maître, qui fut l’un des premiers à m’accueillir au village alors que je n’étais encore qu’un enfant sans réel talent, m’encourageait à suivre ma voie et à servir mon village et j’avais décidé, dans un futur proche, d’établir un dossier pour étayer la demande que j’allais faire au Raikage.

En sortant de mon appartement, alors que le soleil s’élevait timidement dans le ciel dégagé, je me mis directement en direction de mon terrain favori. Se situant un peu plus loin du village que les autres, à la lisière du fleuve et de la montagne, il était rarement occupé et donc protégé de l’agitation printanière. En marchant, je vis quelques âmes courageuses se diriger tout comme moi vers les bordures du village, nombre de ninjas que je connaissais de près ou de loin, afin de s’entrainer. Et alors que je m’approchais du Sentier perdu je vis la jeune Seki Nako, élève que j’avais eu le plaisir de découvrir lors de mon dernier cours de Stratégie, où j’avais accompagné Snow. Cette jeune femme à l’esprit vif et curieux m’avait paru intéressante et – puisque j’étais de bon humeur – je me décidai à l’inviter à me rejoindre afin que je puisse mieux évaluer ses compétences. Pressant le pas afin d’arriver à son niveau, je l’interpellai en posant ma main sur son épaule. Lui adressant un sourire amicale, j’hochai légèrement la tête en guise de salutation.

« Bonjour Nako. Que dirais-tu de me rejoindre pour ta session d’entrainement ? Sauf erreur de ma part, il me semble que tu te diriges vers les terrains situés près du sentier perdu. Et j’en connais justement un à l’est du village près du fleuve. »

Je veillai à donner un ton rassurant à ma proposition, afin que la Kunoichi ne se sente pas obliger d’y céder, mais j’espérai tout du moins que celle-ci me fasse l’honneur de sa présence. J’avais beaucoup apprécié mon dernier entrainement avec Snow et ses acolytes et je décidai de retenter le coup avec cette fois-ci une de mes élèves.

Technique à apprendre:

Quelle plaie ...

Lorsqu'elle est rentrée chez elle avec son haut avec des trous au niveau des manches et un peu partout, elle se rend compte qu'elle doit absolument remplir son armoire. Hormis cette tenue, elle a juste deux T-Shirt et l'un sert pour dormir, le souci, c'est qu'il lui faut de l'argent et elle ne perçoit ses revenus que plus tard, et encore une partie de cet argent devra servir pour s'acheter un appartement pour vivre seule. Heureusement, elle a pu réussir à se faire rembourser par Sumasu pour la tunique, elle a donc donné ça à recommander, mais pendant ce temps, elle doit enfiler ce T-Shirt blanc. Elle n'aime pas vraiment porter ce genre d'habit, elle préfère ceux qui sont serrés, qui cache très bien les formes, ce qui n'est pas du tout le cas ici. Attention, elle a des sous-vêtements, elle n'a pas rien sous ce T-Shirt, mais elle a horreur d'avoir autant de matière qui peut être vu par tout le monde, qu'est-ce qu'elle pensera alors en se retrouvant avec des habits qui les mettent en valeur. Enfin, tout ça pour dire que Nako n'est pas du tout à son aise dans cet habit, mais qu'elle a quand même voulu allez s'entraîner, ne serait-ce que pour éviter les prochaines fois que Sumasu troue sa tunique, ou alors elle devra revoir son style vestimentaire à l'avenir, mais elle s'est tellement habituée à porter des habits comme ça ... sans doute est-ce que cela arrivera bien plus tard. En attendant, elle devra vivre comme ça, il faudra qu'elle demande conseil au Dentô, Nako aura dans ce cas une idée de tenue à mettre.

Elle se dirige vers un terrain d'entraînement qui change de celui qu'elle a d'habitude, son arc sur son dos, le bandeau orné du symbole de Kumo autour de son épaule, il y en avait un près du sentier battu qui était libre, Nako se dirige donc vers là-bas. Ce coup-ci, elle n'a trouvé personne pour s'entraîner avec elle, Akane est occupée, Sumasu est partie avec son autre amie et Waturu n'est pas disponible non plus, pourtant ce dernier n'a pas de mission en cours, il lui semble. Ça va être différent de s'entraîner seule, du coup, elle pense refaire un peu de remises en forme, revoir quelques techniques qu'elle a en stock notamment celles qu'elle a apprises récemment, mais surtout son aigle qu'elle doit revoir. À vrai dire, cette technique n'est pas défaillante, bien au contraire, elle marche, c'est juste qu'elle n'a jamais eu l'occasion de l'utiliser, sauf en entraînement, mais elle a dû l'utiliser en contrôlant un peu l'attaque pour éviter de blesser son partenaire d'entraînement. En vrai, elle aimerait l'utiliser à pleine puissance, sans prendre le risque de blesser un shinobi de Kumo. Puis, c'est là qu'elle rencontre Izaya.

Elle connaît cette personne en tant que deuxième professeur de stratégie, ou plutôt en tant qu'assistant, mais elle doit le voir comme professeur, après tout lui aussi apprend aux autres la stratégie, même s'il est moins connu que Snow. Il vient vers Nako, lui souriant et en lui attrapant l'épaule, qu'est-ce qui va se passer ? Sans doute est-il venu la voir pour lui parler un peu du cours qu'elle a suivi avec Snow, ah moins que ce soit un souci au niveau de sa tenue ? Elle savait qu'elle n'aurait pas dû aller voir avec juste son T-Shirt ... Elle se tourne en découvrant le professeur précédemment cité, s'incline poliment devant son supérieur hiérarchique avant qu'il prenne la parole, en vérité, il demande à Nako si celle-ci veut bien le rejoindre pour faire sa session d'entraînement. Eh bien, malgré la différence de niveau, elle se dit que ce serait une bonne idée, il doit bien avoir pleins de choses à lui apprendre.

- Bonjour Izaya-senseï, je serais enchanté de m'entraîner avec vous, j'avais justement aucuns partenaire.

Elle lui répond avec un sourire aux lèvres, bien qu'un peu gênée d'être dans cet accoutrement qui ne lui plait pas du tout. Nako redresse son arc, puis décide de le suivre, il lui dit qu'il connaît un chemin, autant le suivre.

Seki Nako accepta mon invitation, ce qui me ravis plus que je ne l’aurai imaginé, comme quoi on s’habitue aussi vitre à s’entrainer avec d’autres personnes qu’on l’oublie. Cependant une gêne transparaissa sur son visage. Je n’y prêtai pas trop attention et me mis en route en direction du terrain d’entrainement. La jeune Seki portait une tenue légèrement ainsi qu’un arc accroché à son dos. J’en déduisis donc qu’elle devait s’en servir comme base pour ses techniques ce qui était très rares. Les archers Shinobis se faisaient plutôt rare, art plus couramment utilisé chez les hommes que chez les ninjas, étant donné les avantages que cela procurait à ces premiers et que nous pouvions compenser par nos différentes maîtrises. D’aussi loin que je me souvienne, jamais je n’avais vu de ninjas archers et j’étais donc curieux de voir ce que cela pouvait donner.

Après une bonne vingtaine de minutes de marche nous arrivâmes sur les lieux et revoir ce paysage me mettais toujours autant du baume au cœur.

« Voici notre terrain d’entrainement. Comme tu le vois, il est clairement isolé des autres donc on ne sera pas gêné. Je me suis un peu renseigné sur toi depuis notre dernier cours, et j’ai cru comprendre que tu maîtrisais le Doton et le Ninjutsu ? En plus d'être une fille du clan Seki. Je maîtrise moi-même le Ninjutsu donc je suis curieux de voir ce dont tu es capable. Si tu es d’accord, que dirais-tu d’un petit entrainement en la matière ? »

Puisque je maîtrisais le Raiton, je possédais un avantage par rapport à la Seki qui utilisait l’affinité faible face à la mienne : la terre. Je décidai donc de lui proposer de prendre un handicap pour équilibrer le combat. Mais avant tout, une légère présentation s’imposait puisque je n’avais eu l’occasion de se faire en classe.

« Je suis un Jonin du village, comme je l’avais expliqué en classe, et je vis ici depuis mon enfance même si je ne suis pas originaire du pays. Je maîtrise le Raiton ainsi que le Kinton, donc que dirais-tu d’un duel entre ton Doton et ta matérialisation du chakra contre ma maîtrise du métal ? »

Loin d’être encore un expert en Ninjutsu, puisque toutes ses années je m'étais presque uniquement concentré sur mon Genjutsu, j’espérais que la jeune femme puisse me surprendre grâce à ses techniques claniques. De même, il était hors de question d’utiliser mon Genjutsu sans quoi cet entraînement n’aurait pas de sens. La Seki ne devait pas connaître – tout du moins je le supposais – mes talents d’illusionnistes et je décidai pour l’instant de ne pas en parler à moins qu’elle ne se montre curieuse à ce sujet. Je me plaçai devant elle puis lui fis signe de se mettre en position.

« Prête ? »

Disais-je tout en me mettant en garde. Solidement ancré sur mes appuis, légèrement baissé, je plaçai mes bras devant moi, l’un devant l’autre prêt à me servir du métal se trouvant dans le sol rocheux.

Lorsque Nako regarde Izaya, elle remarque que son arc attire l'intention de ce dernier, était-ce si rare de voir un shinobi avec un arc ? Sans doute est-elle la seule à maîtriser cet art de pouvoir tirer à distance, pourtant, une flèche peut faire bien plus de dégâts qu'un shuriken, de plus il est bien plus facile de handicaper une cible avec une flèche, de plus tirer avec donne une bien meilleure précision ainsi que plus de puissance, bien sûr il fallait stocker les flèches sur soit, mais la Seki est capable d'en créer en manipulant son chakra, et puis même, elle peut faire la même chose avec le Dôton - même si ce n'est pas du tout le même poids, ni même le même pouvoir perforant -. Dans ce cas, elle estime que son arc et sa manière de se battre s'allient très bien, après tout, elle est spécialiste du Ninjutsu, ceux qui aiment se battre à distance, ça ne l'empêche pas d'avoir des techniques qu'elle peut utiliser au corps-à-corps, notamment sa cage qu'elle a apprise avec Akane. Il lui manquerait plus que les clones pour avoir un rythme de combat très bien équilibré, mais ça, il faut qu'elle apprenne à les faire, mais elle doit trouver un partenaire pour l'apprendre, que ce soit en apprentissage avec quelqu'un qui connaît la technique ou en entraînement, elle pense que Sumasu sera ravi qu'il vienne s'entraîner avec elle pour apprendre à créer des clones.

Elle marche pendant une vingtaine de minutes jusqu'à arriver près de ce qui paraît être un canyon, mais en plus aménagé. Il y a même un ruisseau qui passe à travers les roches qui constituent le sol sur lequel marchent les deux kumojins. Ce terrain donne un avantage au Dôton de Nako, le coût en chakra sera moins handicapant puisqu'elle n'aura pas à créer elle-même de la terre, c'est bien pratique. Les utilisateurs du Suiton aussi sont comblés puisqu'il y a un ruisseau qui passe tout près d'ici. Nako commence déjà à prendre son arc, scrutant l'horizon, hormis eux-deux, il semblerait qu'il n'y ait personne. Au moins, il n'y aura pas de victime en cas de flèche perdue, même si ça n'est jamais arrivé à Nako ce genre d'accident. Izaya explique que cet endroit est isolé des autres terrains d'entraînement, ils seront donc tranquilles pour pratiquer en paix. Ensuite, le jonnin avoue s'être renseigné un peu sur Nako depuis le dernier cours qu'il a eu avec elle, il lui dit qu'il a découvert qu'elle était une spécialiste du Ninjutsu, que son affinité est le Dôton et qu'elle appartient au clan Seki, ça n'a pas dû être dur à trouver vu que Nako a étudié à l'académie de Kumo, tous les profs doivent avoir assez d'informations sur elle pour connaître ses tactiques de combat. Izaya demande si elle est intéressée par un entraînement sur le Ninjutsu, puis se présente un peu plus que la dernière fois. Il maîtrise donc le Raïton et la manipulation du métal, une affinité supérieure sur la sienne, ça risque d'être dur, cependant, il propose de n'utiliser que sa manipulation du métal pour se battre contre la manipulation de chakra et le Dôton de la Seki, ce combat semble équilibré, mais elle a quand même un doute, elle ignore encore à quel point il maîtrise le Ninjutsu, enfin, elle suppose qu'elle l'apprendra à ses dépens.

- Bonne idée, j'avais quelques techniques avec ma manipulation de chakra à réviser, quelqu'un comme vous doit sûrement ne pas avoir de soucis à esquiver ou encaisser ces attaques.

Le jonnin se met ensuite en position tout en invitant Nako à l'imiter, ce qu'elle fait. Elle place son arc devant elle, sa main libre près de la corde afin de pouvoir tendre l'arc rapidement. Lorsque le jonnin demande si elle est prête, la genin hoche positivement de la tête pour lui faire signe qu'elle l'est, puis commence déjà a regrouper le chakra juste dans sa main libre, modélisant cette aura blanche pour former une flèche qu'elle arme aussitôt à son arc. Elle tend aussitôt son bras pour viser rapidement Izaya, puis tire une flèche qui, dès qu'elle part de l'arc, se divise en dix fléchettes plus petites qui fusent contre le jonnin. Ces techniques sont rapides à réaliser, bien qu'elles manquent de puissance, mais elles sont très utiles. Le temps qu'Izaya agisse, Nako commence déjà à créer une deuxième flèche de chakra, puis ce coup-ci, vise les pieds pour essayer d'immobiliser une de ses jambes pendant un court moment.

Une fois cette flèche partie, elle commence à effectuer quelques mudras, cet enchaînement se finit avec les mains au sol, le sol se secoue violemment pour faire lever la poussière et créer un brouillard de Dôton. Ces trois techniques lui permettent de temporiser un peu, mais aussi de tester comme réagissent ses adversaires. Elle se base ensuite sur leur réaction pour changer son style de combat, bien qu'elle doute que ça marche sur un jonnin ...

Etat:

La genin se plaça à distance raisonnable de moi, adaptée à son mode de combat qui était l’arc, puis après un court instant commença les hostilités. Elle modélisa une flèche dans sa main qu’elle mit sur son arc et le tandis d’un coup sec pour l’envoyer dans ma direction. Je fis aussitôt une suite de mudra et frappa le sol avec mon pied droit. La seki créa alors une deuxième flèche qu’elle envoya plus bas en direction de mes jambes. Un mur de métal commença à jaillir du sol tandis que la technique de la Seki se divisa en une dizaine de flèche et que sa seconde technique filait en direction de mes pieds. Toutes deux vinrent se heurter contre mon mur comme une flèche se planterai dans une plaque de métal, puis je vis un brouillard de terre apparaître devant moi et m’entourer, bloquant ainsi mon champ de vision.

Ainsi la jeune femme avait commencé les hostilités par une enchainement intéressant. Une première attaque visant à distraire mon attention tandis qu’une deuxième était lancer pour immobiliser sa cible. Enfin, elle utilisait sa maîtrise de la terre pour former un brouillard autour de sa cible afin que celle-ci ne puisse la repérer et contre attaquer. Sa deuxième flèche pouvait également servir à faire se déplacer sa cible où la garder à distance. Mais j’espérais qu’elle possède également quelques techniques au corps à corps, sans quoi elle se retrouverait probablement sans défense contre un expert en Taijutsu. Pour résumer : une stratégie simple mais efficace, à laquelle j’avais une réponse toute préparée. Je formai un œil en métal au-dessus de moi afin de de rétablir ma vue puis une fois ma cible localier, je transformai mon mur en une lance que je saisissais de ma main et droite. Plaçant mon bras en arrière afin de prendre de l’élan, je lançai puissamment ma lance sur la Seki et je me reculais aussitôt en effectuant un saut en arrière afin de sortir du brouillard.

Etat :

Les flèches de chakras n'ont pas été suffisantes, du moins, elles ont servi à leur rôle, permettre à Seki d'avoir une idée sur le style de combat de l'homme, mais elles n'ont pas fait de dégats. Bien sûr, elle ne connaît pas son style en entier, mais c'est un bon début, il faut continuer à lui faire dévoiler ce qu'il sait faire. Le mur de fer qu'il a construit a été suffisant pour bloquer les fléchettes et la flèche censée l'immobiliser, mais au moins, Nako a eu le temps d'enchaîner ses mudras et d'invoquer son brouillard Dôton. Elle commence à préparer une flèche bien plus grosse que les précédentes, y mettant bien plus de temps à l’ouvrage que les deux dernières puisqu'elle avait un effet bien à elle. Le temps de créer cette flèche, le jonin a eu le temps de faire apparaître un troisième œil de métal que Nako ne voit pas, tandis qu'il se met à sauter hors du brouillard. Il a un projectile en métal dans la main, le soleil reflète dessus et informe l'archère de sa présence. Elle enchaîne rapidement des mudras, la terre présente en dessous de Nako enveloppe son bras et forme un disque de terre assez grand pour se prendre la lance de fer, le bouclier est aussitôt détruit, mais la lance ne l'a pas atteint.

Profitant qu'Izaya soit sortit du brouillard, elle arme sa flèche, puis tend la corde de son arc avec la pointe soutenue par le bois de l'arme. Une fois la corde tendue au maximum, elle lâche sa flèche : un aigle blanc apparaît aussitôt et fonce droit sur le jonin. Cet aigle est contrôlé par Nako, celui-ci peut donc poursuivre le jonin sans problème, même s'il doit entrer dans son propre brouillard. Pendant son contrôle, elle profite de cette poursuite pour générer une autre flèche classique, elle doit toujours avoir un projectile à sa disposition pour être prête à attaquer, ou se servir d'autres techniques qu'elle garde au chaud. Elle a beaucoup progressé depuis sa sortie de l'académie et elle compte bien le prouver.

Etat:

A ma sortie du brouillard, alors que je venais tout juste de reprendre mes appuis pour me, je vis une flèche filant dans ma direction. Ma lance quant à elle vint se planter sur le bouclier de terre que la jeune femme venait de former. Ce dernier se désagrégeant, elle tomba a ses pieds dans un fracas métallique. Sa défense qui ne me surprit guère, me raviva. Un rictus se dessina sur mon visage, la jeune Seki me livrait un combat intéressant et je prenais plaisir à le mener. Possédant divers techniques usant des avantages de son arme, elle parvenait à les enchaîner rapidement afin de garder son ennemi à distance. En l’occurrence, elle ne me laissait pas de temps de repos et profitait de ses avantages. Je m’étais reculé en arrière afin de garder l’avantage du camouflage offert par mon adversaire tandis que je le contrecarrais avec mon œil, mais celle-ci semblait avoir une réponse approprié à cette situation.

La flèche de chakra qu’elle venait de lancer dans ma direction se transforma en un aigle qui s'élançait d'un puisssant coup d'aile dans ma direction. En voyant la flèche très légèrement se réorienter, sachant que la Seki ne pouvait connaître ma position au moment où elle avait commencé son attaque, j’en déduisis qu’elle devait être téléguidée. Je me formai rapidement un bouclier en métal au niveau de mon avant bras et intercepta le projectile avec ce dernier. La flèche vint se planter sur la plaque de métal et un calme trompeur s’installa. Nako, qui entre temps avait générée une autre flèche qu’elle avait armée sur son arc mais sans la lancer. Ainsi, elle semblait attendre un mouvement de ma part. Un calme trompeur s’était installé. Le brouillard se dissipa peu à peu et je pus revoir mon adversaire de mes propres yeux.

« Impressionnant. » Disais-je à voix haute. « Tu combats avec intelligence et possède des techniques intéressante… Surtout ton aigle de chakra téléguidé. »

D’un léger mouvement, je transformai ma lance en une dizaine de fines lames de métal qui fusèrent en direction de ma cible. A bout portant puisqu’elle se trouvait à ses pieds, il y avait peu de chance qu’elle puisse former une défense à temps. Je veillai cependant à ce que ma technique ne la touche pas directement mais ne fasse qu’effleurer sa tenue. Après tout, il s’agissait là d’un entrainement et non pas d’un combat réel.

Etat:

Son aigle téléguidé touche sa cible, cependant elle parvient à s'en défendre grâce à un bouclier de fer, lui aussi a un bouclier ? Le sien est bien plus solide que celui de Nako, en même temps ce n'est pas le même matériau, la terre a toujours été moins solide que du métal, son potentiel défensif est donc bien plus grand que le Dôton de Nako. L'aigle n'a pas été détruit sur le coup, le bouclier doit être de rang assez bas, l'aigle continue donc sa route en s'extirpant le bec du bouclier et en contournant le jonin. Maintenant Nako sait qu'il a un bouclier qu'il peut utiliser à tout moment, il va donc falloir feinter, le souci c'est comment faire ? Izaya allait sans doute se protéger encore une fois, c'est un peu frustrant, surtout qu'il a trouvé la faille de son brouillard d'après ce qu'elle voit, vu la manière dont il a enchaîné les choses juste après, c'est qu'il doit savoir où elle se trouve, pourtant elle n'arrive pas à déceler où est-ce qu'il pourrait placer son œil.

Le brouillard se dissipe, laissant voir à Nako que ses flèches qu'elle a tiré au tout début sont par terre, devant le jonin. Elle peut voir pour tenter une cage de chakra, il y a assez de chakra réuni ici pour pouvoir créer sa cage, mais elle n'aura hélas pas le temps, car, dès qu'Izaya remarque qu'il a le champ de vision libre, il dit à la genin qu'il la trouve impressionnante et qu'elle combat avec intelligence, venant d'un jonin ça la touche, cependant, il continue son attaque : d'un mouvement de bras, il utilise la lance qui était resté au sol, cette lance se diviser en plusieurs lames qui sont tellement proche de Nako qu'elle n'a même pas le temps de se couvrir le visage lorsque les lames viennent lui lacéré ses ... habits ? Encore ? Mais ce n'est pas vrai, c'est une mode ici chez les garçons ou quoi ?

- Hé ! Mais qu'est-ce que vous avez les garçons contre mes habits ! Ça va faire la deuxième fois !

Elle regarde son T-Shirt désormais coupé à plusieurs endroits, se jurant d'acheter une armure comme Akane la prochaine fois alors que son aigle vient se poser sur le bras de Nako. De près, la genin peut voir que le bec de son aigle est brisé, enfin, pas brisé, fissuré, mais un autre choc comme ce bouclier et sa seule offensive restait ses ailes et ses serres. Ce bouclier devait être une technique de rang D, assez puissant pour encaisser l'attaque, mais pas pour détruire l'aigle sur le coup. Elle soupire, elle va devoir vraiment penser à mettre une partie de son argent dans de nouveaux habits, et sans doute va-t-elle se promettre d'aller à l'entraînement qu'en sous-vêtements. Enfin, elle a quand même quelques coupures au niveau des hanches, la faisant légèrement grimacé lorsque ses doigts passent rapidement dessus. Rien de grave niveau blessure, mais Nako ne peut s'empêcher de soupirer, elle a quand même perdue ce combat, même si elle aurait aimé le faire savoir autrement que par la destruction de ses habits.

- La prochaine fois que je m'entraînerais avec quelqu'un, je pense que je vais rester en sous-vêtements et y aller comme ça, au moins je n'aurai pas d'habits à racheter ... ou voir pour une armure.

Enfin, pour ça, il faut déjà qu'elle commence à toucher son salaire en tant que shinobi, ça arrivera sans doute bientôt.

HRP:

Alors que je m’attendais à entendre un cri de peur ou de stupeur, j’entendis une plaintes par rapport au fait que les vêtements de la demoiselle étaient encore une fois ses vêtements. Abandonnant totalement sa concentration, elle examina les déchirures de sa tenue. Dans un premier temps surpris, je souris au ridicule de la situation mais me contint de rire pour ne vexer la Genin, même si intérieurement je n’en étais pas moins aux éclats. Relâchant ma vigilance, je fis disparaître les reliquats de mes techniques en dispersant le métal dans le sol, puis commença à m’approcher de la Seki d’un pas d’étendu tout en l’écoutant se complaindre. Elle se fit ainsi la remarque qu’elle essayerait de combattre soit en tenue légère soit en armure complète lors de son prochain entrainement. Ainsi elle n’aurait pas à racheter une énième fois ses vêtements. Cette idée me fit sourire à nouveau et je ne me retins pas de rire à voix haute.

« Hahaha, ne t’inquiète pas pour tes vêtements, je t’en repaierai de nouveau quand nous serons de retour. Et une armure complète n’est vraiment pas adapté à ton style de combat. Sans parler de la petite tenue dans laquelle tu propose de combattre… tu risques plus de déconcentrer tes adversaires qu’autre chose. Peut-être qu’au moins ainsi tu aurais une chance de gagner. »

Je fis ma dernière réflexion avec un grand sourire aux lèvres puis me corrigeai aussitôt afin que la jeune femme ne prenne pas trop au sérieux cette petite pique.

« Plus sérieusement, tu as très bien combattu. Tu n’as cependant pas prêté attention aux techniques déjà utilisés comme mon javelot alors que c’est pour moi une ressource de métal déjà toute prête. Ainsi, il me faut beaucoup moins de temps pour effectuer mes techniques et je peux surprendre mon adversaire. C’est une tactique assez basique, mais qui fonctionne souvent. »

J’arrivai finalement à son niveau et me stoppa à un mètre d’elle.

« En combat réel, tu dois toujours garder en tête tous les éléments qui viennent s’ajouter à ton environnement. Tu ne sais jamais vraiment quel style de technique utilise ton adversaire. Le plus souvent tu ne le connaîtra pas, donc tu dois prendre un maximum de précaution. Le plus important n’est pas tant la victoire, le plus important est de rester en vie, sauf exception bien-sûr. »

Je pensai en disant ça au sacrifice de sa personne pour retenir un ennemi assez longtemps pour que les renforts arrivent et ainsi sauver de nombreuses autres vies. Le sacrifice ultime qu’un Shinobi puisse faire pour son village, bien que ce ne soit pas le seul exemple. Il me vint l’idée de l’inviter une fois notre entraînement fini à manger dans un Onzen, afin de faire plus ample connaissance et de la remercier pour la journée. Mais avant d’en arriver là, je décidai de lui proposer de m’apprendre sa technique téléguidée. Cette dernière se trouverait être fort utile dans certaine situation et puisque je ne possédais aucune technique de ce genre, l’occasion tombait à point nommé.

« Que dirais-tu d’échanger les rôles et de m’apprendre ton aigle chakratique ? Sauf si bien-sûr, tu préfères garder cette technique pour toi et surtout, je ne possède aucune technique de ce genre. »

Il n’y a pas de maître qui ne puisse être élève, en ce sens, même un genin pouvait apprendre à une Shinobi expérimenté une maîtrise qu’il n’avait pas encore eu la chance d’expérimenter.

« Bien-sûr, je ne peux pas matérialiser le chakra comme toi, mais je pense pouvoir copier ta technique à l’aide de mon Raiton ou de mon Kinton et grâce à tes explications en comprendre le fonctionnement. »

Créer une technique et la contrôler afin de la faire se déplacer dans l’espace n’était en soi pas très difficile, mais je n’arrivai cependant pas à déterminer par quel moyen la Seki parvenait à fixer ainsi sa technique sur la cible alors même qu’elle pouvait en perdre la vision. Plusieurs idées me venaient bien évidemment en tête, mais leur réalisation était une toute autre histoire.

Lorsqu'elle se plaignait de l'état de ses habits, Nako semble voir son supérieur se retenir de rire. Il s'attendait à autre chose ? La peur et la stupeur ne font pas vraiment partie des émotions de la Seki, elle a toujours eu des valeurs de courage qui sont exemplaires, même si elle ne s'en vante pas du tout. À vrai dire, elle pourrait être stressée et incapable de parler pendant un moment devant des personnes qu'elle respecte beaucoup, car même si elle est courageuse, elle est quand même très impressionnable, surtout au niveau des influences que les gens peuvent avoir, les personnes très connu ont toujours rendu Nako ... toute chose, à vrai dire, elle ne pense même pas pouvoir parler près d'une de ces personnes, enfin, sauf certaines exceptions, comme Snow par exemple qu'elle a connu avant même qu'on lui dise les exploits qu'il a faits, il était connu, mais Nako n'a jamais cherché pourquoi à vrai dire, pour elle, c'est le prof de stratégie militaire qu'elle a toujours eu dans l'académie. Il y en a d'autres sûrement, mais certain, comme le légendaire Seki Hasahi - légendaire surtout pour une Seki -, elle n'est pas sûre de pouvoir agir en leur présence. Enfin bref, tout ça pour dire qu'il n'y a pas de quoi être surpris ou en rire, de toute manière, Nako n'en fera pas la remarque, elle est trop occupé à essayé de lutter contre la gêne qu'elle a lorsque le vent s'infiltre dans les trous de ses vêtements, ce qu'elle arrive à faire sans grande difficulté en vérité.

Le jonin finit par lâcher son rire en s'approchant de Nako pendant qu'elle propose de se battre en sous-vêtements ou en armure, il promet d'abord de racheter à Nako de nouveaux vêtements, puis lui explique que porter une armure n'est pas très conseillé pour son style de combat, même si la Seki ne pensait pas à une armure complète lorsqu'elle propose cela, quant à se battre en sous-vêtements ... Izaya lui dit que cela pourrait déconcentrer l'adversaire plus qu'autre chose, à vrai dire, ça s'allie bien à ses tactiques de combat, toujours utiliser la fourberie pour prendre l'avantage, et puis, au pire, ça peut toujours être un bon entraînement avec Sumasu à l'avenir, surtout pour Sumasu. Le jonin finit par se reprendre, sans doute par peur que Nako le prenne mal, à vrai dire, elle pourrait le prendre mal, mais elle se doute que c'est parce qu'il cherche une excuse pour la convaincre de ne pas aller dans les tenues qu'elle propose, le seul truc qu'elle pourrait prendre mal, c'est le fait qu'il dise qu'en déconcentrant l'ennemi, elle aura une chance de gagner, alors qu'elle a gagné tout de même contre Sumasu sans être en petite tenue. Izaya lui dit qu'elle a bien combattu, mais qu'elle devrait faire plus attention aux techniques qu'il utilise, la prochaine fois, elle fera sa cage chakratique, après tout, elle avait aussi de la matière sur le terrain.

- Je savais que j'aurai dû vous enfermer dans ma cage de chakra, mais je savais pas si vous arriveriez à en sortir ... enfin, je vous aurais la prochaine fois en vous déconcentrant.

Finalement, le jonin termine par lui expliquer qu'il faut toujours prendre en compte un nouvel élément sur le terrain et qu'elle ne connaîtra pas le style de combat de son adversaire, ce qui est vrai, ce pourquoi elle utilise toujours la fourberie pour pousser son adversaire à bout et connaître son style de combat. Il insiste sur le fait que le plus important n'est pas la victoire, mais la survie, c'est bien vrai, elle est complètement d'accord là-dessus, ce qui lui rappelle qu'elle n'a toujours pas réussi à créer des clones tangibles avec son chakra ou son Dôton, pourtant ça lui serait fort utile cette technique, mais elle devra s'entraîner encore dans son coin pour avoir le droit à des clones.

En parlant d'apprentissage, Izaya lui fait une proposition : il souhaite que Nako lui apprenne son aigle téléguidé, sauf si elle veut garder cette technique pour elle. À vrai dire, pourquoi ne pas partager ces connaissances ? Après tout, il a bien accepté de s'entraîner un peu avec Nako, elle peut bien lui apprendre cette technique, de toute manière, ce n'est pas comme si elle était avare niveau connaissance. Bien sûr, elle sait qu'Izaya n'est pas capable de manipuler le chakra comme elle, mais il lui fit part qu'il pense faire la même attaque avec le Kinton ou le Raïton, si elle pense que le Raïton peut-être un élément qui se couple bien avec une technique téléguidé, son aigle, lui, est fait certes à partir de chakra, mais de chakra solide, les mudras qu'elle connaissait - et qu'elle connaît toujours, c'est juste qu'elle n'a plus besoin de les utiliser - fonctionneront plus avec une affinité capable d'être dur, de plus, le Kinton n'est pas affecté par le cercle élémentaire, ce qui est bien plus pratique.

- Je veux bien vous l'apprendre. Comme mon aigle chakratique est solide, si vous voulez un projectile similaire je vous conseille le Kinton. En plus de ne pas subir une faiblesse par rapport à une autre affinité, cela vous permettra d'avoir votre projectile encore intact s'il est bloqué avec une protection de plus faible rang voilà pourquoi mon aigle est toujours opérationnel malgré malgré le choc sur la dureté de votre bouclier. Ce qui n'est pas le cas si mon aigle était fait en Raïton, il se serait contenté d'exploser en faisant certes des dégâts dû à l'explosion, mais réduit à cause du bouclier.

Elle commence à réfléchir, elle a énuméré les avantages d'un projectile solide, mais pas celui d'un projectile "explosif" comme pourrait l'être un projectile téléguidé en Raïton.

- Après, l'avantage d'un projectile téléguidé fait avec une affinité comme le Raïton serait qu'il pourrait faire des dégâts à coup sûr tandis qu'on a des chances que le deuxième essai d'un projectile solide échoue. Bien sûr, ce n'est pas le cas avec un bouclier ou mur de même rang, l'attaque sera aussitôt annulée. Aussi, ce genre de projectile est bien plus facile à manipuler à distance car bien plus mobile, pouvant faire des mouvements impossible à réaliser avec un projectile solide, mais on a le droit qu'à un essai. Du coup, vous pouvez prendre votre affinité par rapport à la consistance voulue de votre attaque téléguidée, aussi, vous n'avez pas besoin de lui donner forcément la forme d'un aigle, vous pouvez lui donner une autre forme, c'est selon votre imagination.

La seki marqua une pause après que j’ai dévoilé mon envie d’apprendre sa fameuse technique. Son visage en disait long sur ses pensées, cette dernière semblait plongée dans une profonde réflexion. Je pris alors quelques secondes pour moi, inspirant et expirant profondément afin de finir de me détendre. Peu habitué à combattre face à d’autre personnes pour m’entraîner, je ressentais les mêmes symptômes qu’en situation réelle, ce qui se trouvait être assez gênant. Mon visage resta pour autant impassible, désirant garder ce genre de choses pour moi-même. Après quelques secondes, Nako commença à me présenter les avantages et les désavantages qu’aurait sa technique si je l’utilisai avec mon Raiton et mon Kinton. Elle commença tout d’abord par mettre en avant la solidité qu’aurait une technique téléguidée en métal et donc sa capacité de perforation des défenses ennemis, en contrepartie d’une mobilité réduite. D’un autre côté, en utilisant ma maîtrise de l’électricité, je pourrai non seulement réaliser une technique rapide et facile maniable, mais en y ajoutant en plus une caractéristique explosive. Je pourrai ainsi, même si ma technique échoue, la faire exploser afin de m’assurer que des dégâts collatéraux pourront être occasionnés. Elle me fit cependant la remarque que mon Raiton souffrait d’un désavantage élémentaire, ce que je corrigeai une fois ses explications terminées. Explications qui se conclurent en soulignant le fait que je pourrai donner la forme de mon souhait à ma future technique.

« Je ne maîtrise que le Raiton, même si je suis initié aux arts du Ninjutsu ainsi qu’à mon hérédité au métal. Je te corrige cependant sur un point, je m’entraine sur ma maîtrise de l’électricité depuis que celle-ci s’est éveillée en moi. Je ne maîtrise que cet élément, mais je ne me suis que rarement retrouvé face à un Futon qui battait mon Raiton. »

Je commençai à réfléchir aux points que venait d’exposer mon interlocutrice, posant ma main sur mon menton et frottant ma barbe de deux jours. Je possédai déjà un certain nombre de technique de projectiles en Kinton, même si aucune de la sorte. Je ne maîtrisais cependant aucune technique de projectile en Raiton. Ainsi, le Raiton me paraissait un choix plus judicieux comme élément à utiliser pour mon apprentissage. Il fallait également que je décide qu’elle forme j’allais donner à mon chakra et je n’avais à ce moment-là pas la réponse à cette question. Je commençai tout d’abord à lister les différents animaux sur lesquels je pourrai me baser, mais aucun ne m’enchantait vraiment. Pour une forme plus géométrique, il fallait que je me base sur quelque chose de court et fin, facilement manœuvrable, au risque de perdre les avantages issus du Raiton.

Alors qu’aucune des idées qui défilait dans mon esprit ne m’enchantait vraiment, je repensais à ce qui me tenais le plus à cœur : la valeur de Justice. L’épée s’abattant sur les mécréants m’apparut alors comme étant le choix logique qui en découlait et je décidai de partir sur cette apparence.

« Je pense que je vais partir sur le Raiton. Je possède déjà un certain nombre de techniques de projectiles en Kinton, mais aucun en ce qui concerne mon affinité primaire. Donc autant pallier cette faiblesse. En plus, l’idée de pouvoir la faire exploser pour causer des dommages collatéraux me plait bien. Et pour la forme… Je pense qu’une épée fera l’affaire. »

Terminant ma prise de décision avec un sourire, j’invitai la Seki à m’expliquer la démarche à suivre.

« Par où commence-t-on ? »

Lorsqu'elle finit de parler des avantages de ses techniques si elle est utilisée en fonction de l'affinité qu'il choisit, c'est-à-dire entre le Raïton et le Kinton, le jonin la reprend pour dire qu'il n'est jamais tombé sur un Fûton qui battait son Raïton, pourtant ça doit bien exister quelques parts. Même si le Fûton n'est pas une affinité parfaite pour la défense - le Raïton et le Kâton non plus d'ailleurs -, il peut quand même rivaliser avec une technique de même puissance provenant d'un ninja ayant comme affinité le Raïton, pas besoin d'une défense pour ça, une contre-attaque suffit. De plus, elle se rappelle un peu ce que lui a dit Izaya, qu'il fallait faire attention au style de combat de l'adversaire, il pourrait bien finir surpris s'il pense comme ça, surtout si la shinobi qu'il a en face de lui est une chunin du nom d'Akane. Mais bon, comme c'est lui qui est censé mieux s'y connaître qu'elle, elle préfère ne pas faire de remarques, sans doute de peur qu'il ne le prenne mal, enfin, "de peur", façon de parler. En attendant, Izaya réfléchit tandis que Nako cherche comment lui faire apprendre cette technique, elle ne peut pas vraiment se lancer dans un entraînement trop "basique", après tout, il s'y connaît bien mieux qu'elle pour ça. Un rappel des bases est inutile d'ailleurs, du coup, ils peuvent passer directement à la pratique. Ça évitera Nako de faire rappeler des choses évidentes pour le jonin depuis un bon moment sans doute.

Finalement, le choix du jonin est fait, sans doute se remémorait-il les animaux qu'il peut utiliser pour son attaque téléguidée. Il lui fait ensuite part de son choix : une épée en Raïton, aïe, Nako risque d'avoir du mal à changer ses mudras de sorte à pouvoir créer un projectile purement élémentaire et non-solide, mais le choix d'une arme est un bon choix, il pourrait faire croire qu'il est en réalité un shinobi spécialiste dans le Taïjutsu alors que son arme se révèle être un simple projectile. La surprise parfaite, surtout qu'il peut déposer son arme dans un coin et le téléguider à distance pour faire des dégâts dans le dos de son adversaire, très futé. Le souci avec une forme géométrique comme celle-ci est qu'elle ne peut pas vraiment laisser le temps à l'ennemi de se demander avec quelle partie de l'épée il se fera toucher, du coup ça laisse moins de temps à l'improvisation. Le jonin demande ensuite qu'elle est la marche à suivre, bonne question, par quoi pourrait-elle commencer ? Peut-être par le plus basique sans doute.

- Ok, on va d'abord commencer par former votre projectile et les mudras à exécuter.

Elle commence à joindre ses mains, puis à faire des pauses sur deux d'entre eux, montrant bien les deux symboles qui devront changer pour son enchaînement qu'il devra réaliser juste après. Puis une aura blanche vient luire dans ses mains, prenant la forme d'une épée, elle cesse ensuite ce qu'elle fait, l'épée se dissolvant dans l'air. Elle explique ensuite ce qu'il doit faire.

- Je vous ais fait devant vous les mudras à enchaîné, les deux sur lesquelles je me suis arrêtée sont les deux mudras à changer pour créer votre épée : le premier c'est pour l'affinité avec laquelle elle sera créé et le deuxième sa consistance. A vous de chercher maintenant par lesquelles les modifier.

Le but ? Savoir son niveau en Ninjutsu, à vrai dire, elle n'a pas entendu beaucoup parler d'Izaya, mais elle avait l'impression de se battre à arme égale avec lui. Si ses impressions sont fondées, peut-être l'affirmera-t-il ou sans doute le verra-t-elle juste en l'observant.

Après quelques instants de réflexions, Nako commença une suite de mudras qui, en les refaisant, allaient me permettre de donner forme et consistance à la technique. Dans son enchaînement, elle marqua une pause sur deux signes en particulier, puis termina et m’expliqua que je devrai modifier ces deux signes afin d’y ajouter mon affinité et donner consistance à mon épée. Le mudra me permettant d’utiliser le Raiton est celui du buffle, mais en ce qui concerne l’épée, je n’étais pas certain de celui à utiliser, voir même si je ne devais pas en utiliser plusieurs. Me reculant de quelques mètres afin de prendre une distance de sécurité avec la Seki, je décidai de commencer l’enchaînement par le mudras du buffle suivit de celui du tigre, puis de m’adapter et de modifier mes signes en fonction du résultat obtenu. Aussitôt fait, un arc électrique en forme d’épée apparut puis disparu aussitôt dans un puissant flash lumineux. Eblouis, il me fallut quelques instants pour retrouver ma vue mais je comprenais maintenant qu’en ajoutant le signe du coq à la suite. Ainsi mon chakra Raiton devrait pouvoir adopter sa forme tout en restant consistant. Pour la Seki, il était plus simple de donner une consistance à son chakra, possédant le Kekkei Gekkai de son clan. Il en était de même pour moi en ce qui concerne mon Kinton, mais donner forme à mon Raiton me demandait plus d’efforts et surtout plus de signes afin de garder mon chakra sous la forme souhaité. Je me repositionnais donc et effectua les mudras indiqués par ma jeune maître en y ajoutant ceux du buffle, du tigre et du coq. Une épée en Raiton apparu alors devant moi que fis aussitôt virevolter afin d’en tester la solidité.

« Je crois que ça devrait faire l’affaire. Je vais continuer à m’entrainer afin d’ajuster la dose de chakra à apporter, mais j’ai saisi le principe. »

J’envoyai aussitôt mon épée à quelques mètres de nous se planter dans le sol. Cette dernière explosa dès qu’elle entra en contacte avec la terre sans faire de grand dommages, soulevant un petit nuage de poussière qui se dissipa en quelques secondes. La technique était certes fonctionnel, mais l’équilibre chakratique était à perfectionner pour rendre la rendre pleinement opérationnelle.

« Mais, ce sera pour un autre jour. Que dirais-tu d’un Onsen ? Rien ne vaut un bon repas pour récupérer après un entrainement. »

Après avoir effectué ses mudras, le jonnin se met à réfléchir, sans doute cherches-t-il les mudras à utiliser pour remplacer ceux montrés par Nako, ce qui est compréhensible. La Seki le regarde faire en posant ses mains derrière sa tête, positionnant ses bras comme si elle se couchait, elle attend de voir que certaines de ses hypothèses se confirment ou non. Izaya a pris un peu de recul, sans doute pour éviter de blesser Nako, avait-il peur pour elle ? Ou bien n'avait-il pas confiance à sa maîtrise du Raïton ? Ou alors voulait-il juste éviter de toucher sa jeune maître en perdant le contrôle de son projectile ou en se trompant de mudra ? Elle n'a aucune idée, et Nako connaît des shinobis de même rang qu'Izaya trop fiers pour affirmer leurs erreurs, et puis, sans doute voulait-il prendre plus d'élan pour pouvoir mieux viser avec son épée de Raïton. Il commence donc une série de mudras après avoir longtemps réfléchi, il commence par remplacer celui du scarabée - lié à la manipulation du chakra - par celui du buffle - lié au Raïton -, puis il enchaîne pour remplacer le mudra du coq par celui du tigre, en effet le mudra du coq permettait à Nako de pouvoir stabilisé la dureté de son chakra le temps du lancer, la dureté faisant partie de la manipulation du chakra, elle n'avait pas besoin de signe à vrai dire pour l'endurcir, juste à stabilisé la forme, ce qui n'est pas le cas pour les affinités élémentaires - sauf le Dôton - qui ont besoin d'un autre signe pour pouvoir s'endurcir. Le problème étant que la dureté d'un projectile en Raïton n'est pas le même que celui d'un Dôton, c'est bien plus fragile et instable, explosant au moindre contact, cette explosion a parfois du bon, parfois pas.

Peut-être aurait-elle d'ailleurs dû dire de garder le mudra du coq utiliser pour stabiliser l'état des éléments, car aussitôt le mudra permettant la formation de ce projectile instable trouvé, il fallait le maintenir, et sans doute avait-il oublié cela lorsqu'il exécute à la suite le mudra du buffle, il arrive donc à créer son projectile, mais celui-ci explose aussitôt, aveuglant au passage tous ceux qui ont osé lever un œil ou deux sur la création d'Izaya, Nako par exemple a perdu temporairement la vue sur le coup, quelques secondes lui suffit pour revoir de nouveau, sans doute est-ce que ça a pu durer plus longtemps si elle n'avait pas pensé à mettre son bras sur ses yeux. Cette technique serait une bonne technique d'aveuglement ! Mais ce n'est pas le but de cette technique à vrai dire, Izaya a dû comprendre vite fait son erreur.

- Il faudrait rajouter un mudra pour maintenir à l'état stable votre projectile, j'aurai dû vous dire de garder celui du coq et d'en rajouter un avant, ça aurait éviter qu'on se brûle les rétines sur le coup.

Finalement, il retente, sans avoir écouté Nako il avait déjà trouvé une solution à son problème puisqu'il a déjà commencé son enchaînement de mudras en plein milieu de sa phrase. Ce coup-ci, l'épée n'explose pas, à vrai dire, elle se doutait qu'il trouve une solution rapide à son problème. C'est exactement ce que vient de dire Nako, Izaya a rajouté juste après le mudra du buffle celui du coq et, ainsi, le jonnin a pu créer une épée qui est assez solide pour être lancée et être téléguidée assez loin pour pouvoir exploser où souhaite le stratège. Après un test, il s'est révélé qu'il y a encore un souci au niveau du chakra, mais Izaya décide de remettre ça plus tard, puis invites Nako à venir avec lui manger à l'Onsen ... drôle d'endroit pour aller manger, mais pourquoi pas ? De toute manière, elle n'a plus rien à lui apprendre et elle ne dira pas non à un peu de détente dans les sources chaudes en mangeant et en discutant.

- Bonne idée, à vrai dire j'aimerai en savoir plus sur vous. Je connais Snow, mais je ne vous connais pas vraiment, à vrai dire c'est la première fois que je vous ais vu la dernière fois.

Aussi, elle aimerait lui demander quelque chose, mais elle aimerait d'abord savoir qui il est. En fait, elle aimerait voir s'il voulait bien créer une équipe avec elle parmi les membres ... mais avant, il fallait savoir s'il est disponible ou pas.

- Je vous suis.

La jeune femme accepta ma proposition et me confia même qu’elle espérait pouvoir en apprendre plus sur moi. Avais-je attiré sa curiosité ? Au premier coup d’œil, mon apparence avait naturellement tendance à faire fuir les gens, perplexe face à un albinos qui n’en était en réalité pas un. Bien que j’eusse pour mauvaise habitude d’avoir des journées sans – si les cauchemars et les insomnies se répétaient trop souvent dans un court laps de temps – j’étais au fond amical et souriant. Bien loin de l’attitude de mon enfance : timide, réservé et associable. Mais plus que par mauvaise volonté, je craignais l’inconnu et le jugement des autres. Habitude que j’ai laissé de côté depuis bien des années maintenant.

J’ouvris le pas en direction du village, la Seki me suivant de près. Une fois les portes passés, nous nous enfonçâmes dans un quartier résidentiel où se trouvait le Takragawa. Manger dans un Onsen pouvait paraître peu commode et en réalité ça l’était, mais par expérience je savais que celui-ci proposait l’une des meilleures cuisines du coin, en plus d’être de simples bains thermaux. Après quelques minutes de marche, nous arrivâmes devant un muret en bois et en chaux. Derrière se trouvait un jardin sur lequel donnait une terrasse, ainsi que le restaurant. Un grand portique portant des couleurs vives donnait sur le bâtiment principal qui, dans une cour se situant à l’arrière, disposait des dites sources thermales. Une fois passé, nous fîmes tout de suite accueillis par un portier qui nous demandait quel service nous désirions prendre, ce à quoi je répondus le restaurant. Il nous invita à le suivre et nous plaça sur une table en coin de la terrasse.

Le jardin était particulièrement bien entretenu n’était pas qu’une simple pelouse parsemée de bosquets mais un jardin zen. Il se composait donc d’un tapis de galets ce à quoi s’ajoutait quelques arbres et statues en pierres zen. L’ambiance était particulièrement agréable et avait le don de pouvoir nous sortir de nos habitudes citadines, toujours à courir derrière le temps.

Un serveur vint aussitôt à notre table et nous tendit la carte. Je savais déjà ce que j’allais prendre, des 包子 (baozi). Je lui fis signe dès que la Seki eut terminé de choisir, puis commanda pour nous deux. Nos repas arrivèrent une dizaine de minute plus tard et je le dégustai sans perdre de temps.

« Itadakimasu. » M'exclamais-je tout tout en tapant des mains.

Nako continue de suivre son professeur, celui avec qui elle s'est entraînée il y a quelques minutes. Elle se masse doucement l'épaule gauche, celui qui tenait fermement l'arc en fer, l'une des raisons qui la contraint à ne pas utiliser son aigle très fréquemment est que le contre-coup est très embêtant : c'est une rude épreuve pour son bras gauche et le recul d'une tel technique fait encore très mal, mais elle compte bien reprendre son entraînement pour contre-carrer ce recul, au moins le maîtriser de sorte à pouvoir enchaîner plus facilement les aigles sans se risquer à finir le bras dans le plâtre ou handicapée à vie comme son père, même si elle sera loin d'avoir un bras manquant. Elle cache sa douleur derrière son visage souriant et optimiste, elle ne comprend pas ceux qui se forcent à cacher les émotions alors que les laisser s'exprimer permet d'en cacher d'autres. Elle se dirige donc joyeusement vers l'Onsen en compagnie d'Izaya, souffrant intérieurement certes, mais toujours de bonne humeur, après tout, elle va enfin en apprendre plus sur le professeur présent lors du dernier cours de stratégie militaire, et puis, peut-être pourrait-il remplacer l'ancien Jonin qui voulait diriger une équipe avec elle et Sumasu, mais du coup devrait-elle prévenir Sumasu de ce qu'elle compte faire ? Bah, après tout ce qui s'est passé, peut-être qu'il ne veut pas rejoindre une équipe, après tout, le Dentô est quelqu'un de plutôt solitaire, c'est déjà un miracle qu'il arrive à s'entendre avec et qu'ils sont devenus amis, comme quoi tout peu arriver.

En marchant, elle arrive devant l'Onsen choisit par Izaya, un Onsen très agréable à regarder du premier coup d'œil. L'endroit est très joli, il est bien entretenu et il donne envie d'y aller, surtout avec toute cette vapeur qui ressort un peu, mais bon, le bain sera pour après, pour le moment, c'est pour manger et discuter qu'ils sont là. Elle réfléchit déjà à quelles questions posés, sans poser des questions trop intimes, du genre d'où il venait juste avant, s'il est à Kumo aujourd'hui, c'est qu'il y a une bonne raison. Dès qu'ils entrent, les deux kumojins se font accueillir poliment, dès leur entrée une douce odeur de nourriture vient lécher le bout du nez de la Seki, réveillant ainsi le sombre animal qui erre dans son ventre, monstre qui émet un désaccord suite à la découverte d'une source de nourriture dans le coin. Elle se sent un peu gênée sur le coup, mais elle rit nerveusement en s'excusant. Heureusement, les serveurs de ce lieu n'ont pas l'air de prêter attention au ventre de Nako, encore heureux, de toute manière, une cliente affamée est une bonne cliente !

Après avoir dit quel service ils souhaitent prendre - c'est-à-dire la restauration -, les deux kumojins s'assoient tous les deux sur une table qui leur ait proposé. Le serveur demande d'abord, ce que Nako souhaite manger, cette dernière zieute le menu qui lui a été donné, puis décide de commander du 中華そば しば田 (Shibata), ayant une envie de nouille avec de la sauce au canard et à la palourde. Puis, son professeur fait sa commande, le serveur les laisse donc tous les deux, le temps de faire passer les commandes, ils vont pouvoir commencer à discuter maintenant.

- Je voulais vous demander, votre spécialité n'est pas vraiment le Ninjutsu n'est-ce-pas ? Et ensuite, comment avez-vous appris le Kinton ? C'est un pouvoir qui n'est pas à la portée de Kumo actuellement.

La jeune femme avait quant à elle commandé des Shibatas, des nouilles servis avec du canard et des palourdes. Je n’avais jamais eu l’occasion de pouvoir goûter à cette recette et je me fis la remarque qu’il serait bon, un jour, de rectifier cette erreur.

La jeune femme ouvrit le bal par deux questions. Elle semblait avoir remarqué que le Ninjutsu n’était pas ma spécialité, bien que je m’améliore de jour en jour en ce qui concernait la maîtrise de mon métal et de mon Raiton. Ensuite vint la question sur ma maîtrise du Kinton. Pouvoir appartenant au clan Kinzoku, elle se demandait donc comment j’étais parvenu à l’obtenir alors même que je ne portais pas ce nom. Dans un passé proche, j’aurai longuement hésité à divulguer ainsi mes origines, partie de ma vie que j’avais préféré mettre de côté. Mais avec la récente réunion avec le Raikage ainsi que la future attaque sur ma terre natale, je m’étais fait la promesse de ne plus jamais détourner le regard de ce passé qui m’avait finalement permis d’être celui que je suis aujourd’hui. C’est donc avec le sourire – et après une première bouchée – que je répondis à ses questions.

« Tu l’as donc remarqué… c’est tout à ton honneur. Bien que j’aie récemment mis plus d’effort à parfaire mon Ninjutsu, il ne s’agit en effet pas de mon art de prédilection. Ma spécialité est l’art des illusions et ce depuis ma tendre enfance, ce qui me permet d’ailleurs d’enchainer sur l’origine de ma maîtrise du Kinton. »

Je pris alors une courte pause et pris une seconde bouchée de raviolis. Une fois terminée, je plongeai mon regard dans celui de mon interlocutrice et effaçai l’air jovial que j’avais pris pour en prendre correspond plus à la situation.

« Mon vrai nom n’est pas Izaya. Mais Kinzoku Izaya. Et, comme ce nom l’indique, je ne suis pas originaire de Kumo, mais de Shimo no Kuni. »

La jeune femme n’était probablement pas au courant de l’événement qui approchait mais nous n’avions pas encore reçu l’autorisation d’en parler au reste de nos forces armées. Ainsi, seuls les hauts gradés tels que les Juunin avaient connaissance de la guerre qui se profilait à l’horizon.

« Je te prierai d’ailleurs de garder cette information pour toi et j’insiste sur le sujet. Peu de personne ont connaissance de cette vérité. Mais, pour en revenir à ta première question, je suis curieux de savoir ce t’a fait comprendre que le Ninjutsu n’était pas ma spécialité. »

S'il y a un bon point à donner à cet onsen ... c'est que le service est vachement rapide. Le temps que Nako pose ses questions, elle voit déjà les baozi de son supérieur se faire livrer, son plat à elle, cependant, semble prendre plus de temps, normal, son plat est bien plus dur à préparer et plus long que les raviolis d'Izaya. Elle reste donc patiente, même si voir déjà Izaya commencer à manger avant elle la rend encore plus affamée, du coup, son ventre réclame un peu plus, mais elle reste calme, son repas ne tardera pas, pourquoi tarderait-il ?

Elle écoute sa première réponse, elle a touché juste, le Ninjutsu n'est pas la spécialité de son supérieur. Nako le sentait, s'il était vraiment un spécialiste du Ninjutsu, elle ne s'en serait pas aussi bien sorti à vrai dire. Elle pose son arc à côté d'elle, mangé en étant armée est impolie, enfin, on ne lui a pas dit ça, mais elle le pense. En plus, l'arc avait l'air de stresser les autres clients, elle ne s'en rendait pas compte vu que porter cet arc est tout à fait naturel pour elle. Poser son arme a l'air de calmer les autres clients, mais ça encore, elle ne le voit pas, il faudrait qu'elle ait des yeux derrière la tête pour ça. Ainsi, Izaya est donc un spécialiste du Genjutsu, sa cage n'aurait donc pas servit à grand chose ... bizarre quand même de suivre cette voie lorsque sa maîtrise du métal hurle de se spécialiser au Ninjutsu ou au Taïjutsu, mais c'est une voie comme les autres et il a quand même commencé à apprendre le Ninjutsu. Puis, il répond à sa deuxième question, ainsi, il fait partie du clan Kinzoku de Shimo no Kuni ? C'est donc une personne qui a vécu près de Kumo, mais qui est plus neutre qu'associé de base à un village, Shimo est neutre, enfin, c'est ce qu'elle pense. Il demande à Nako de garder le secret, ce qu'elle fera bien sûr, elle ne voit pas de raison de divulguer cette information, ce n'est pas un ennemi de Kumo, sinon, il ne se battrait pas pour ce village, et il est loin d'être un espion.

- Pas de soucis, je garderais le secret.

Elle n'a jamais révélé qui que ce soit sur ce qu'on lui a confié, sans doute parce qu'on ne l'a pas torturé ... donc aucun risque de révéler qu'Izaya est un Kinzoku à quelqu'un de Kumo ? Pourquoi irait-on la torturer dans son propre village ? C'est totalement illogique ... ou alors c'est pour un entraînement sacrément dérangeant. Mais elle préfère penser à autre chose, comme à son ventre d'ailleurs puisqu'elle vient tout juste d'être servie.

- Ah, itadakimasu !

Après avoir terminé ses mains en tapant des mains, la faisant légèrement grimacer à cause de son épaule, elle commence à prendre un morceau de viande préalablement découpé avec des baguettes, puis l'enfourne dans la bouche. Le doux jus de canard et de palourde se fait ressentir à chaque bouchée sur ce morceau de viande qui a baigné dedans pendant un bon bout de temps. Comme quoi, la patience récompense, et très bien. Nako entend ensuite la question d'Izaya, il veut savoir comment elle a su que le Ninjutsu n'est pas sa spécialité.

- Pour votre question, je me doutais que le Ninjutsu n'est pas votre meilleur spécialité depuis que vous m'avez dit que vous n'utiliserez que votre Ninjutsu et votre Kinton. De plus, si c'était le cas, je m'en serais moins bien sortie à mon avis.

Elle reprend une deuxième bouchée, puis réfléchit à ce qu'elle pourrait bien poser comme question. Elle a demandé ce qu'il savait faire et comment il a appris le Kinton, que demander de plus ? Un tas d'autres choses bien sûr.

- Depuis combien de temps êtes-vous à Kumo ? Je sais que vous étiez présent pendant la guerre contre Kiri, mais depuis quand étiez vous là avant cette guerre ? Et ... est-ce que vous avez été accepté facilement par le Raikage de l'époque ?

Elle réfléchit, c'était bien Kadoria Uriô qui était le Raikage à l'époque, non ?

Nako comprit que le Ninjutsu n’était pas ma seule capacité quand je lui confiai que je n’allais n’utiliser que cette dernière avec le Kinton. De plus, mon rang sous-entendait que je devais maîtriser une autre spécialité. Elle m’avoua également penser moins bien s’en sortir si le Ninjutsu était la spécialité que je maîtrisais le mieux. J’avais d’autres cartes dans ma main que je n’avais eu le besoin de dévoiler durant le combat, mais elle avait raison en disant qu’il me manquait encore de l’entrainement pour parvenir à pleinement maîtriser mon Kekkei Genkai et il en était de même pour mon Raiton. Le Genjutsu était un art que je comprenais bien, très bien. Ce dernier c’est éveillé très tôt, bien avant mon métal – ce qui m’a d’ailleurs valu d’être rejeter par mon clan – et j’avais donc appris à le manier, bien que chaque jour je m’améliore pour m’approcher toujours plus de la perfection dans mes illusions.

La jeune prit une bouchée de son bol de nouille qui venait tout juste d’arriver et je fis de même avec mes Baozi, puis elle enchaina sur d’autres questions, auxquelles je répondis tout aussi franchement que les précédentes.

« Je suis arrivé à kumo juste après sa création, 2 - 3 ans après. J’étais donc présent durant la guerre contre Kiri, cette dernière ayant eu lieu il y a…. 14 ans, durant l’hiver, j’avais donc 14 ans. Je n’étais qu’un Genin bien que je maîtrisasse déjà les illusions de haut niveau ainsi que mon Kinton. »

Marquant une pause pour prendre une gorgée du thé chaud qui nous avait été apporté avec nos plats, je continuai sur mon arrivée et l’accueil que je reçus.

« Je n’étais alors qu’un enfant, en mauvais état et seul. J’ai tout de suite été pris en charge par les membres du village. C’est d’ailleurs Hakushi Shadis, chef du clan Hakushi qui m’a pris sous son aile. Il est donc mon maître. Ensuite, après un court entrainement, j’ai été envoyé au champ de bataille pour combattre aux côtés de mes nouveaux camarade pour ma nouvelle patrie et prouver ainsi ma loyauté. A cette époque je ne comprenais pas tout, mais je me souviens parfaitement de la guerre. Ce n’est pas quelque chose que tu peux oublier. »

Les mutilés et les morts étaient tant de souvenirs qui me remontaient à l’esprit à chaque fois que je pensais à cette guerre. L’une des plus sanglante à laquelle j’ai eu l’occasion de participer, le village de la Brume et ses membres y étant pour quelque chose.

« Et toi, as-tu déjà fais la guerre ? »

Elle continuait à manger sa délicieuse viande juteuse en écoutant ce que lui réponds son supérieur, ainsi, il était là depuis moins longtemps qu'elle à Kumo. Depuis quand Nako était dans ce village ? Depuis sa création, voir bien avant, les Seki ont beaucoup aidé dans la construction du village caché des nuages, c'est le tout premier Raikage qui a demandé à ce que les Seki viennent les aider, notamment pour ériger une barrière de chakra afin de protéger contre les invasions le temps que le village soit construit. Parmi son clan, seul les vieux sont restés au village Seki, les autres ont déménagé à Kumo, il faut dire qu'il ne restait plus grand chose du village lorsque les Uchiwa ont découvert leur position et que tous les membres du clan ont dû se battre. D'un certain point de vue, si Nako n'était pas née, ses parents seraient peut-être restés là-bas, ils ont surtout déménager pour éviter que leur fille vive dans des ruines, enfin, aussi pour aider, même si son père ne pouvait pas faire grand chose. Tout ça pour dire que l'archère est ici depuis que Kumo est construit, et maintenant, elle œuvre pour protéger ce village que les membres de son clan ont protégés avant elle, même si la plupart ont eu quelques dérapages qui les ont poussés à désertés.

Il a donc été pris en charge alors qu'il n'était qu'un Genin ne maîtrisant pas totalement son pouvoir clanique, seul et en mauvais état. Sans doute, les membres de son clan n'ont pas supporté de voir qu'Izaya savait mieux maîtriser les illusions que le métal, ce qui explique pourquoi il était seul. Quant à blessé ... il a été battu ? Mais comment marche son clan ? C'est très cruel ... mais elle ne doit pas oublier que les Kinzoku sont dans un pays neutre, donc qu'ils ne suivent pas les mêmes règles que les clans de Kumo. Mais tout de même, battre et abandonné un membre du clan parce qu'il ne maîtrisait pas le Kinton ... il faut le faire ! Après avoir été accueillit et pris en charge, Izaya a été pris sous la tutelle du maître du clan Hakushi de l'époque, puis il a été entraîné pendant un court moment avant d'aller guerroyer aux côtés de ses nouveaux camarades contre Kiri afin de prouvé sa loyauté, drôle de moyen de prouver la loyauté de quelqu'un. Après avoir expliqué depuis quand il est à Kumo et dit comment il a été accueilli, Izaya demande à Nako si elle a déjà été à la guerre.

- Je n'ai été à la guerre qu'une seule fois, mais ce n'était par pour me battre. A vrai dire, c'était plutôt la guerre qui est venue à moi, et ce n'était même pas pour ou contre Kumo.

Elle n'avait que deux ans à l'époque, et elle parlait bien sûr de la guerre du clan Seki contre les Uchiwa. Elle y a participé en tant que témoin de la guerre, elle voyait de ses yeux les blessés à la pelle qui venait se faire soigner dans le bâtiment qui protégeait les enfants, malgré son jeune âge de l'époque, elle n'a jamais pu oublier ça, surtout à cause de son père. S'il n'avait pas perdu de bras pendant le combat, elle ne pense pas avoir d'aussi bons souvenirs de l'époque.

- Mais sinon, je n'ai participé à aucune autre guerres, je suis devenue Genin que très récemment à cause de l'état de mon père et du manque de présence de ma mère.

Après avoir dit ça, elle attrape le thé chaud à sa portée, puis en boit une légère gorgée, elle repense à d'autres questions à poser et, à vrai dire, elle n'a pas envie de s'étaler sur le sujet, sauf si le Jonin veut savoir ce qui s'est passé avec son père, elle lui répondra bien sûr, mais sans plus.

- Sinon, comment avez-vous pu me voir à travers le brouillard ? Vous n'êtes pas un ninja sensoriel pourtant, est-ce que mon brouillard n'était pas assez dense ?

La question pouvait paraître anodine, mais à mes yeux elle en révélait bien plus sur une personne qu’une autre question. Quiconque revient d’une guerre est changé à jamais par l’expérience qu’il a vécue. Et la jeune femme confirma mes soupçons quand elle m’expliqua qu’elle n’y avait assisté qu’une seule fois et non pas en tant que combattant mais en tant que victime de guerre. De ces mots je crus comprendre qu’elle parlait de la guerre du clan Seki contre le clan Uchiwa. Plus jeune, alors que j’avais appris l’histoire du village notre professeur nous avait raconté cette guerre qui fut de justesse remportée par les Sekis grâce au courage de l’un des leurs qui prévenu le reste du clan de l’arrivée imminente de leur ennemi juré.

La jeune femme parla également de l’état de son père, information qui titilla ma curiosité mais sur laquelle je décidai de pas creuser – pour le moment – par respect pour mon interlocutrice. De ses paroles je compris également que sa mère devait être soit morte durant la guerre, soit disparue. Ainsi elle fut élevée seul par un père de toute évidence blessé, mutilé ou malade. La vie de Shinobi, quel que soit le clan ou la région dans laquelle ils naquirent est difficile.

Nako me demanda ensuite de dévoiler la technique qui m’avait permis de voir à travers son brouillard. Ainsi la Seki n’avait pas repéré l’œil que j’avais créé dans le ciel, faute que je lui concédais à la vue de son niveau et de son manque d’expérience en combat.

« Je ne suis en effet pas un ninja sensoriel. Je maîtrise le Genjutsu et le Ninjutsu. J’ai créé un œil en métal au-dessus de la zone pour contrer ton brouillard, c’est la manière la plus simple et la plus économique de contrer ce genre de technique. Il en existe d’autre, mais ainsi j’utilise moins de chakra que toi alors même que tu as mené l’assaut. De plus, tu ne vois également pas ce qui se passe à l’intérieur du brouillard. Je peux donc à la fois me défendre efficacement tout en contre attaquant et te surprendre. Cette fois-ci j’ai décidé d’en sortir pour tester tes capacités, mais s’il s’agissait d’un vrai combat, tu aurais perdu en jouant cette carte à ce moment-là. Je ne dis pas qu’il s’agit d’une mauvaise technique, c’est une très bonne technique, mais n’oublie jamais de réfléchir à comment ton adversaire peut la contrer. Tu dois toujours avoir plusieurs coups d’avance sur lui, comme si tu jouais une partie d’échec, sauf que la mise est ta vie. »

Je n’avais pas pour intention d’effrayer la Seki en lui parlant ainsi, mais plutôt de la faire réfléchir au combat sous un nouvel angle et ainsi de lui éviter une erreur qui pourrait se trouver être fatale sur le champ de bataille. Le repas touchait à sa fin et, une fois que la Seki eut elle aussi terminée son plat, j’appelai un serveur pour qu’il nous apporte la carte des desserts.

« Choisi ce que tu veux, c’est moi qui régale. »

Je ne lui laissais évidemment pas le choix, comme le sous entendais mon ton et mon expression faciale.

« Pour ma part je vais prendre un café. »

Il avait l'air attentif lorsqu'elle annonçait qu'elle est déjà allée en guerre, la guerre des Seki a toujours été dans les mémoires pour ceux du même clan. Elle n'a jamais pu savoir comment se passait une guerre, elle n'a jamais quitté le bâtiment dans lequel elle était confinée toute petite pendant presque toute la durée de la guerre, non pas pour l'empêcher de partir, mais pour la protéger, au final ce bâtiment a aussi été utilisé pour qu'on dépose les blessés et qu'on les soigne, c'est comme ça qu'elle a pu revoir son père avant que les Seki l'emportent, mais tout de même, si ce Seki ne les avait pas prévenus ... le clan n'existerait plus, hormis peut-être via les rares survivants, mais les Uchiwa ont toujours été cruels, dès qu'ils s'attaquent à un clan, ils ne laissent personne survivre. Enfin, c'est ce que lui ont dit les anciens de son clan, ceux qui ont combattu pour protéger le village dans lequel Nako est née et qu'ils ont construits, maintenant l'archère vient rarement dans son village clanique, elle connaît le chemin, mais elle a beau être née là-bas, elle a grandi à Kumo, elle aime son village natale, mais elle vit désormais dans le village que ces parents et d'autres collègues Seki ont aidé à construire, la moindre des choses et de protéger ces efforts en empêchant Kumo d'être détruit, même si c'est vrai qu'avec les shinobis présents dans ce village qui sont d'une puissance à mille lieu de la sienne ... elle n'est pas plus utile qu'une autre shinobi.

Nako lui a ensuite demandé comment il a pu contrer son brouillard, il explique que c'est grâce à son œil Kinton, elle ignore que ce truc existe tient, un œil en métal ? Après, Sumasu a bien réussi à faire un œil en Suiton, donc un œil en métal doit avoir autant de raison d'exister que cet œil en eau, question stupide alors. Elle termine son assiette pendant qu'il parle, il explique que son œil est le moyen le plus économique de pouvoir contrer sa technique, elle entend ensuite qu'il aurait pu gagner facilement en se défendant dans ce brouillard, il est vrai que Nako n'y connaît pas grand chose en Sensorialité, du coup cette technique est à double tranchant, si elle n'a pas mémoriser la position de la personne qui se trouve encercler par la poussière, elle se servira de ça uniquement pour aveugler et, malheureusement, ça n'a aucun effet sur les ninjas sensoriels, du coup ça ne marche pas à tout les coups, mais elle peut toujours être utile. Par contre, en entendant que le brouillard de la miss a été contré par un simple troisième œil la complexe un peu, sa technique qu'elle trouve si géniale est-elle si facile que ça à contrer ? C'est dommage car c'est l'une de ses meilleures techniques.

Elle termine son assiette, le jonin fait de même et demande à Nako de prendre un dessert, dans son ton, il semble insister, de toute manière l'archère en voulait un même si elle ignore quel dessert prendre. Elle ne veut pas non plus ruiner Izaya, mais elle a quand même une idée de quel dessert prendre.

- Je prendrais une salade de fruit.

Il fallait bien ça pour contrebalancer l'équilibre du plat, un bon mélange de fruits avec du sirop dedans, voilà qui sera pas mal pour donner un peu de sucré au salé. Le serveur part avec ses notes, puis Nako regarde le jonin en se demandant quelle question posée ...

- Avez-vous déjà intégré ou dirigé une équipe avant ? Hormis pendant les guerres je veux dire.

La jeune femme réfléchit quelques instants puis décida de terminer le repas par une salade de fruit. Choix judicieux que de terminer sur un dessert léger après un repas copieux. Le serveur repartit une fois notre commande notée et mes yeux se posèrent sur ceux de mon interlocutrice. Jeune, tellement jeune pour être envoyé sur les champs de bataille….

Un blanc s’installa, courte pause que Nako interrompu en posant une question qui me prit surprit. Est-ce simplement de la curiosité où avait-elle une idée derrière la tête ? Je n’étais pas habitué à ce genre de questions et la jeune femme m’avait prise au dépourvu.

« Est-ce que j’ai déjà intégré ou dirigé une équipe ? Oui et non. Quand je suis arrivé au village, j’ai intégré l’équipe de maître Shadis avec Bakushô Law. Je venais tout juste d’arriver et je ne connaissais encore personne. Shadis a repéré mes prépositions pour le Genjutsu et a donc décidé de me former. Concernant Law, c’est une tête brulée mais un bon gars, comme son nom l’indique il maîtrise l’art des Bakushô. Il peut modeler l’argile et faire exploser ses créations. Ils m’ont beaucoup aidé à m’intégrer à me faire sentir comme chez moi, ici à kumo. Et toi, as-tu déjà intégré une équipe ? »

Peut-être avait-elle simplement des questions concernant l’équipe dont elle faisait partie, où l’envie d’en rejoindre une. Mais bien que j’essayai de me rassurer – l’idée d’avoir sous mon aile des élèves ne m’enchantant guère – quelque chose me tracassait. Le ton qu’avait pris la jeune femme transparaissait un certain gène, comme si une demande allait suivre à sa question.

Après avoir commandé, un blanc s'installer, avait-elle fait quelque chose de mal ? S'est-elle mal comportée ? Nako se met à paniquer intérieurement, ça ne se voit pas sur son visage ... c'est plus une sorte de poker face qu'elle essaie de garder alors qu'elle se mettait à énumérer tout ce qu'elle a bien pu faire pour provoquer ce malaise, c'était son arc ? Est-ce qu'elle aurait dû commander un donut au lieu de prendre une salade de fruit ? Est-ce que la salade ici est tellement mauvaise que tout le monde est au courant et essaie de faire passer un message à la Seki ? Il faut qu'elle pose une autre question, ce qu'elle fait heureusement, elle a voulu tout de suite passer au sujet qui l'intéresse depuis le début de leur entraînement : faire une équipe, mais pour cela elle voulait d'abord savoir s'il n'en avait pas déjà une dans les bras. Ainsi, elle lui demande s'il a déjà rejoint une équipe et/ou s'il en a dirigé une, dans sa réponse elle ressent une certaine ... crainte ? Quelque chose comme ça en effet, elle penche la tête en écoutant Izaya, essayant de comprendre le pourquoi du comment. Elle ne trouve pas, sans doute se fait-elle des idées, ou alors pas du tout. Le Jonin lui dit qu'il a intégré l'équipe de Shadis avec ... Bakushô Law ? LE Law ? L'un des shinobis actuels les plus puissant de Kumo ? Rien qu'en entendant son nom, Nako est à deux points de perdre ses moyens, il a cotoyé un des personnages les plus forts de Kumo, il remonte bien haut dans son estime, très haut même. Mais Nako ne laisse rien apparaître, Izaya lui pose une question, si elle en a déjà intégré une ou pas.

- He bien ... j'ai failli intégré une équipe, mais le jonin a été découragé, de toute manière, je n'aimais pas sa manière de se comporter pendant la mission. Dommage car j'avais bien aimé l'idée de faire partie d'une équipe ...

Du coup, tout devrait faire un lien mental dans l'esprit du jonin, à moins que Nako doit vraiment lui demander directement ? Elle le fera si c'est nécessaire, mais en attendant ... les desserts sont arrivés ! Voilà déjà le café qui se fait sentir de là où se trouvent Nako et Izaya, ainsi le serveur dépose le café devant le jonin fer à repasser et la salade de fruit devant l'archère, cette dernière regarde donc ce qui compose cette salade. Il y avait quelques pêches et cerises à l'intérieur, des fruits plutôt printanier donc, avec cela se rajoute quelques morceaux de kiwi et deux trois litchi ainsi que d'autres fruits qu'elle n'arrive pas à identifier. Elle commence à prendre quelques morceaux de fruits dans sa cuillière avant de savourer les différents goûts des fruits qui se sont retrouvés dans cette cuillère. Après avoir goûter la salade, la Seki regarde Izaya, se demandant s'il a compris où elle voulait en venir ... sinon il faut qu'elle cherche un autre sujet.

- Sinon, depuis quand êtes-vous devenu l'assistant de Snow ?

Nako écouta mes explications sans broncher. Ainsi elle avait fait partie d’une équipe, ou plutôt avait failli en faire partie. Le Juunin qui devait la prendre en charge et la Seki avaient fait une mission ensemble qui semblait s’être mal passée puisque l’équipe ne s’était pas formée. D’après ses dires le Juunin avait un comportement déplaisant. J’étais curieux de connaître son nom, mais poser la question ne ferait que rajouter à la peine de la jeune femme qui voulait faire partie d’une équipe. A son âge je faisais déjà partie de celle de Shadis et Law. Je n’ai donc jamais connu la situation de mon interlocutrice, puisque notre équipe avait perduré jusqu’à ce que je devienne Juunin. Law, bien que plus puissant que moi – il l’a toujours été – était resté Chunin. Son caractère impulsif ne faisait que freiné son ascension et s’il l’avait vraiment voulu le Bakushô pourrait être parmi les têtes décisionnelles du village. Mais… c’est aussi ce qui faisait de lui ce qu’il était.

La dernière phrase de Nako me titillait. Elle me demandait indirectement de la prendre sous ma tutelle et bien qu’elle m’ait fait une très bonne impression je n’avais ni le temps ni l’envie d’être chef d’équipe. Mon entrainement et la préparation pour mon projet me demandait bien trop de temps et d’énergie. De plus, je ne me sentais pas prêt à endosser une telle responsabilité.

L’arrivée de notre dessert coupa court au fil de mes pensées. Du café s’échappait une douce chaleur et je pris aussitôt le carré de sucre posé sur la coupole pour le mettre dedans. La Seki, après avoir décortiqué les différents fruits qui composaient sa salade me fixa du regard comme pour insister sur ses précédentes paroles. Je fis mine de rien et me contenta de sourire puis pris une gorgée de mon café encore bouillant.

« Je ne suis pas son assistant. On me confie parfois le rôle d’assistant lorsque la personne en charge est absente pour des raisons X ou Y. Bien que formé à la stratégie et à la tactique, il me reste beaucoup de choses à apprendre et le cours auquel j’ai assisté a été formateur. D’ailleurs, j’ai bien aimé tes remarques ce jour-là. Qu’en as-tu retenu ? »

Je cherchais là à détourner la conversation vers un autre sujet.

« Tu semblais très attentive à nos propos, contrairement à d’autres… Je suis donc curieux de savoir ce que tu as pu en retirer. Ah, et une dernière question avant de te laisser parler… qu’as-tu pensé de ma prestation ? Ai-je été assez clair ? Ou au contraire me suis-je trop perdu en explications longues et inutiles ? »

Il est toujours difficile d’évaluer sa propre prestation et je connaissais déjà le point de vue de Snow et de ses collègues, mais jamais je n’avais eu l’occasion de le demander à une élève.

« Tu peux répondre franchement. »