♫ Nous on fait l’amour on vit la vie, jour après jour et après nuit, à quoi ça sert d’être sur la terre si c’est pour faire notre vie à genou ! On se fout pas mal de la moral et … oh attendez, pourquoi je chante ça moi ?
Ahahah tellement risible humaine ! Ahah ! Recommence donc !
Mais fermes-la toi, bordel ! Punaise, faut vraiment que j’arrive à dormir plus longtemps …
Comptes-là-dessus ahah.
Oui parce que pour ceux qui n’auraient pas suivit, je suis quasiment privée de la moindre nuit complète, depuis que cette créature a élue domicile en moi … Et je vous le promets, ce n’est pas simple tous les jours. Se voir mourir à répétition, chaque fois d’une manière différente, dans le corps de quelqu’un d’autre, dans un autre pays. Ça a de quoi vous faire perdre la tête.
C’est vrai que tu fais partit des hôtes qui tiennent le plus longtemps humaine, mais le résultat sera le même à la fin.
Change de disque, tu me la sors sans cesse, celle-là.

Bref ! En route pour Yuki no Kuni ! Pour la petite explication, je n’ai personnellement rien contre les Samui, ils ne m’ont rien fait non plus, et j’inclus là-dedans les deux seuls manieurs de glace que j’ai pu rencontrer. Cela n’a donc absolument rien de personnel. Tant qu’ils laissent Kiri tranquille, ils font bien ce qu’ils veulent de toute façon. Mais alors pourquoi s’attaquer à leur île, me direz-vous ! Et bien ce n’est pas pour eux qu’on y va, mais pour mettre un terme au Trimavium … ou un nom comme ça. Pour faire court ce sont deux ou trois personnalités qui forment un conseil de dirigeants extrêmement influant au sein de l’empire. Red mène la danse, forcement mais nous sommes toutes et tous derrière elle, dans les deux sens du terme.
Personnellement j’étais affrétée à la tête d’une embarcation mixant entre vitesse et puissance de feu. Un navire pirate version Saibogu en somme. C’est sympa, j’avais un peu l’impression d’être une pirate, une conquérante. Ahah c’est bon ça ! Ça fait du bien au moral et à l’égo.

Une alarme retentit dans le vent, sitôt les côtes en vue. Et bé ils ne perdent pas de temps. Au moins on peut dire qu’ils ont de bonnes défenses et de bons senseurs. Nan mais c’est bien, au moins on aura une petite résistance, pas comme l’autre fois à la mine de fer. Punaise là-bas c’était de la rigolade, les pauvres ils n’ont tellement pas eu de chance. Enfin ils ont quand même réussi à avoir un allié, mais bon c’était une tête de mule. A trois contre lui, il ne pouvait pas faire grand-chose. Voyons voir ce qu’on va avoir en-face cette fois. Théoriquement l’accueil devrait être plus corsé, mais peut-être que l’effet de surprise aura été trop important pour leur permettre de se préparer.
Les premiers échanges de canon permettaient déjà de valider qu’ils savaient ce qui les attendait. Une secousse me força d’ailleurs à mieux me tenir aux cordages. C’est qu’ils savent viser les morpions ! Mais ce n’est pas ces quelques dégâts qui nous empêcheront d’atteindre les côtes.
Vêtue de ma tenue habituelle, et d’une bonne grosse doudoune en plus, j’observais ce pays blanc se rapprocher, frissonnant encore plus en voyant toute cette neige. En d’autres circonstances ça aurait été génial, j’aurais probablement pu faire mes premiers essais sur des skis. Faire mon premier bonhomme de neige … Mais nan !

Les derniers fracas et remous cessèrent avec le navire s’immobilisa sitôt sur la terre ferme. Chacun savait ce qu’il avait à faire, et aucun ne perdit de temps. Au pas de course nous filâmes en direction de notre objectif, jusqu’à ce que je ressente une présence. Cette même désagréable impression quand quelqu’un vous regarde intensément. En balayant du regard les environs, un jeune garçon faisait tache. Jeune mais dans le sens jeune hein, vu sa tronche je ne lui donne pas plus de quinze ans.

« Partez devant, je vous rejoins. » Dis-je à mon équipe, faisant face à ce personnage plutôt atypique.

Le très jeune garçon, dans sa tenue monochrome, souriait comme un gosse naïf. Mais dans contexte actuel, le ressentit était bien plus proche d’un malaise. Comme un type pas bien net dans sa tête, qui s’apprête à faire un truc tout aussi peu net. Son « Salut ! » n’arrangeait rien à la scène. J’avais beau savoir que l’âge n’est que très rarement prit en compte dans la puissance que peu développer un ninja, j’avais tout de même du mal à croire qu’un gosse pareil puisse être ici, au milieu de ce carnage, de cette attaque, de cette guerre et sourire comme il le faisait. Clairement il n’était pas à sous-estimer. Ah c’est peut-être aussi une illusion. Un type plus âgé qui aurait prit cette apparence pour tromper ses adversaires. Après tout il y a des tarés partout …
Dit donc le parasite, tu ressens quelque chose sur lui ?
A part ce que tes ridicules capacités t’offrent déjà, je peux juste t’affirmer que cette personne est bien un être humain. Pas de trace démoniaque dans ce qu’il dégage.

« Pour éviter toute violence, je te propose qu’on règle ça à l’amiable. » Lança soudainement le garçon. « Tu pars maintenant avec tes troupes et je te promets de ne pas te poursuivre. Sinon … Eh bien on aura un petit différend tous les deux … N’est-ce pas, Kaguya Milly ? »

A l’énonciation de mon nom, je fronçai les sourcils. Qui est-ce ? Il semble bien informé, et même si je ne suis plus tout à fait quelqu’un de totalement inconnue dans ce monde, il a l’air très préparer. Trop même. C’est louche, tout en lui est louche, à commencer par cet air enfantin putain !

« Ahah, c’est culotté. » Répondis en souriant, une main momentanément sur la bouche et l’autre dans le dos. « En temps normal j’aurais volontiers acceptée, surtout qu’on se les gèle ici … Il fait combien ? Moins dix, moins quinze ? Vous êtes tarés à vivre dans un endroit pareil … Enfin bref, vois-tu jeune homme trop malpoli pour se présenter, je suis le genre de personne qui respecte ses engagements. Aussi je ne partirais pas et j’accomplirais ma mission, même si un affrontement est inévitable. »

Dans mon dos j’enchainais les mudra nécessaire à l’activation d’une anticipation et d’une technique toute particulière. Et en même temps j’informai Red et les autres via la petite pierre de communication fixée dans le lobe de mon oreille droite, mentalement.

« L’ennemi était déjà sur place et nous attendait. Une taupe nous a peut-être balancé, faites attention. De mon côté c’est un très jeune garçon, aux cheveux blancs et à l’air niais. Terminé. »

Tes amis sont sans doute déjà tous morts, humaine.
Ferme ta gueule putain !
Bon, il faut faire parler ce gosse, gagner du temps et étudier la situation.

« Qui es-tu ? Quelle cause sers-tu ? Tu as l’air pourtant jeune, tu ne vois pas que vous vous faites tous manipuler par ce Kakeshuu ?! »

Spoiler:

musique ♥:

Le jeune garçon descendit de son perchoir, comme s’il s’attendait à une attaque. Tss, quelle insulte … Déjà que devoir faire face à un gosse, qui n’a en plus très certainement encore jamais trempé son biscuit, c’est difficile à avaler. Mais voir qu’il s’attendrait à ce que je profite de sa mauvaise posture pour ouvrir les hostilités … y a des claques qui se perdent.

« Je ne suis qu’un shinobi qui défend son pays face à des terroristes tels que vous ! Et comme tu ne veux pas partir … Je vais me charger de toi. » Répondit-il avant de plonger l’ensemble du terrain dans un épais brouillard.

« Mais putain ! C’est quoi cette saloperie de manie que vous avez tous, à ne jamais vous présenter ?! Tous bordel de merde ! Vous faites chier ! C’est quand même pas dur de donner son nom bon sang ! »

En même que gueuler comme une imbécile, je profitai de cette absence de vision pour éparpiller partout des minuscules os, sur l’ensemble de ce qui va être notre champ de bataille.

« C’est une marque de respect, et surtout de bonne éducation ! Comment ta mère t’a élevée morveux ?! Si tu veux pas qu’on se foute de toi, agis en adulte et présentes-toi ! »

Afin de donner couleur à mes mots, je rassemblais une certaine dose de chakra dans ma jambe droite, couplée à mon affinité fûton, et la projeta en avant comme si je shootai dans un ballon. L’arc de cercle de vent partit en diagonale et à toute vitesse à travers la brume, la dissipant au passage, frappant et éjectant tout ce qui entrerait en contact avec.
Cela inclus évidemment les petits os déjà éparpillés partout, ceux se trouvant dans l’espace où la lame de vent touchait le sol eurent l’immense privilège de voyager et d’aller s’éparpiller encore plus loin que ce que j’aurais pu à moi-seule atteindre.

Qui peut bien être cet enfant ? Je ne savais pas que l’Empire était pour le travail des mômes. Punaise, vivement qu’on le raye de la carte, c’est toute l’organisation qui est pourrie jusqu’à la moelle.
Parce que tu crois ta petite organisation est mieux ? Elle est quand même dirigée par une démone hein …
Laisse Red en-dehors de ça. C’est un autre problème et j’en ai déjà un sur les bras en ce moment. Au lieu de te plaindre, prépares-toi à participer. Si je meurs tu seras encore dans la merde, et certainement encore plus qu’Haï.
Ohohoh, ne t’en fait pas, tu ne mourras pas. Ce serait beaucoup trop gentil …

Spoiler:

Flute, loupé. Ma lame de vent avait fendu l’air dissipé le brouillard mais sans atteindre sa cible. En effet, le gosse avait profité l’opacité ambiante pour se déplacer. Il était maintenant un peu plus à droite, toujours à bonne distance. Un ninja comme tous ceux affrontant un membre du clan Kaguya. Risible … Alors ils n’ont pas totalement tord en voulant garder plusieurs mètres de sécurité, le corps à corps reste indéniablement notre spécialité mais si on se limite uniquement à savoir coller des beignes, on ne survivra pas longtemps …
Je balançai mon menton à l’attention du Shukaïjin, lui rappelant que j’attendais une réponse. Suis-je vraiment trop naïve pour croire qu’il reste de la politesse et une certaine éducation au milieu d’un combat ? Visiblement oui, car pour toute réponse le morveux refit naitre son brouillard à la con.

« Putain ! Mais c’est quoi ton problème, sérieusement ? »

Pas la peine d’espérer la moindre réaction à ce nouveau pic. Cet enfant manque définitivement de civilité, et puis zut je ne suis pas sa mère, ce n’est pas mon rôle de corriger cette absence de manière.
Mais quand même, je ne peux pas rester là sans rien faire. En plus les autres avancent, ils ont sans doute besoin de moi. Je ne peux pas me rouler les pouces, à jouer avec un pré-pubère. Tiens, c’est quoi ça ? Dans le nappage opaque, deux formes lumineuses venaient d’apparaitre, flottant dans la brume à hauteur de torse, un peu comme des fantômes. L’une d’elles se rapprocha suffisamment pour que je discerne mieux de quoi il s’agissait. Une petite boule d’électricité en lévitation. Ainsi monsieur a une affinité raïton, comme Red. On va éviter d’y toucher hein, sait-on jamais. On dirait qu’elles se déplacent aléatoirement dans la zone, vraiment comme si elles n’étaient animées par aucun but. Oh, une troisième là-bas. Y en a combien au total ?

Oh et puis on s’en fou. Ce gosse ne me laissera pas partir, mais il ne se laissera pas voir non plus. Voilà qui est emmerdant. Réfléchissons une seconde … Ouais il n’y a que cette option. Quand on ne sait pas où viser, on vise partout ! Et pas la peine d’attendre de savoir à quoi vont servir ces sphères de foudre.
Levant la tête vers le ciel, je concentrai mon chakra au niveau de mes pieds car c’est de là que va partir l’attaque. Sans lever les bras, je joignis mes mains pour activer un mudra supplémentaire. Pas la peine de trop bouger, si en plus lui peut me voir, le moindre geste pourrait lui indiquer que je prépare quelque chose. L’instant d’après une véritable forêt d’os aux pointes et aux troncs tranchants, acérés, sortirent soudainement du sol sur toute la zone de combat même un peu plus car nous n’étions pas bien loin des navires. J’avais mis tellement de puissance dans cette action que ça n’aurait pas été étonnant que j’eusse touché le plus proche.

D’un regard assez satisfait, j’observe ce sublime paysage. La blancheur des os se mariant à la perfection avec les flocons qui commençaient de nouveau à tomber, maintenant que le brouillard avait été de nouveau dissipé. Une véritablement forêt de ronce écarlates, haute de trois bons mètres. Des arbres couverts de longues épines, tous suffisamment proches les uns des autres pour gêner dans les déplacements si on ne connait pas à l’avance leur disposition. Ahah, un véritable chef d’œuvre. Mais restons quand même sur nos gardes.
J’entrepris de me balader ainsi dans mon œuvre, à la recherche du jeune garçon, ou de ce qu’il en resterait, et activa une nouvelle fois une anticipation, juste au cas où.

Spoiler:

Et bien vous savez quoi, j’avais bien fais car ce que je vis ne serait-ce qu’une demi-seconde suffit à m’arracher tout espoir de victoire. Le gosse venait d’encaisser l’attaque avec une bulle d’eau, échappant non seulement à quelconque dégât, retirant dans le même enchainement les quelques os que j’avais réussi à déposer sur lui, mais en plus et ça c’est pire, il se rendit parfaitement invisible. De quoi m’arracher un rictus de dégoût face à une telle lâcheté.

« Ah bah c’est du propre ça. Décidément le Shukaï ne fait rien pour mériter le respect, avec des soldats qui se planquent comme des pleutres au moindre danger ! »

Je gueulai comme une imbécile, et j’en étais pleinement consciente. Pourtant c’était plus fort que la raison, ça venait du cœur. Cet enfant me mettait hors de moi, et voir qu’il préfère jouer à cache-cache c’était encore pire. Déjà que de base je n’aime pas les gosses …
Enfin, d’un autre point de vu il était un vrai ninja. Car un ninja, par définition ça agit dans l’ombre, en secret, ça ne laisse pas de trace. Contrairement à tout ça, aussi beau que ça puisse être, cette forêt d’ivoire n’est clairement pas ce qui pourrait être inclure dans la catégorie discrétion. Devrais-je donc prendre exemple sur lui pour me rapprocher de la définition imposée par le monde ? Ahah, que dalle ! Aussi stupide qu’il pourrait paraitre, on a un code d’honneur chez les Kaguya. On s’affronte les yeux dans les yeux, on se salut, on se respecte …
Et on se tue ?
Ouais bon ça c’est seulement dans quelques rares occasions. Faut bien un peu de sang de temps en temps. Mais bref voilà, nous on ne se cache pas. Nous on se présente à l’adversaire avant d’ouvrir les hostilités !
Ça va oh, t’as fini de te plaindre ? Ça résonne comme un diable dans ce crâne vide !
Je ne t’ai jamais demandé de venir squatter, déjà que je ne te fais pas payer le loyer, si tu n’es pas content, dégage.
Au contraire je te soigne de tes conneries, et il y a du boulot. Comme par exemple, tu pourrais lever les yeux.
Hein ?

Effectivement, pendant que je marmonnai ma rage dans mon coin, le combat continuait sans la moindre pause. Et en l’occurrence ça venait du ciel cette fois. Une lumière littéralement foudroyante naquit d’une augmentation fulgurante d’électricité dans l’air. Comme un orage mais vraiment localisé.
J’eus tout juste le temps de créer un bouclier sur mon avant-bras pour le placer au-dessus de ma tête, en même temps que recouvrir l’ensemble de mon corps d’une armure. La foudre fit tout de même son effet. L’os a beau être un parfait isolant contre le raïton, je m’y étais prise trop tard. Ce fut mon bras gauche qui prit le plus de dégâts, car il était le premier rempart contre l’éclair. Mes cheveux illustraient assez ironiquement la situation, tous dressés sur le crâne au point de me faire une coupe afro.

« Woahoh, ça secoue … Brr … »

Punaise j’en ai encore des frissons. Il me fallut tout de même quelques secondes pour vérifier la motricité de mon bras, voir si tous les doigts répondent. Mouais c’est quand même pas mal engourdit, et ça brule. C’est en fait le même effet que quand on se cogne le coude contre un coin de meuble, et que c’est le nerf qui mange. On a les deux derniers doigts totalement pétrifiés et la totalité du bras qui nous brule au point d’en avoir les larmes aux yeux. Bah c’est exactement la même chose. Pas de dégât en extérieur, mais un sacré engourdissement qui va nécessiter plusieurs secondes pour revenir à la normale.
Bon, punaise ce n’est pas agréable, mais restons concentrée. La preuve avec cette attaque, l’enfant ne va pas s’arrêter avant que je ne sois hors service. Ouais mais comment trouver quelqu’un d’invisible ? Réfléchissons, réfléchissons.
En même temps que me torturer les méninges, je retrouvai l’endroit où il s’était défendu avec sa bulle d’eau. En même ce n’est pas difficile, c’est le seul endroit mouillé. Par contre un détail curieux attira mon attention quand je vins me tenir à l’un des innombrables pics de l’arbre blanc le plus proche. De la poussière d’os sur le dessus. D’accord je sais que volontairement je laisse mes os s’effriter au moindre contact, mais là il y en a trop. Et je le sais, c’est moi qui ait fixé la quantité de copeaux. Est-ce que … Je levai les yeux mais rien de plus que des ronces d’ivoire. Ah mais oui je suis conne, il est invisible … Ohohoh, une traque grandeur nature. Une excellente façon de mettre en œuvre ce que j’ai construit à la Mégalopole.

Il ne fallut qu’un court moment pour que je m’aperçoive qu’à d’autres endroits, il y avait plus de poussières d’os que prévu. Ça veut dire qu’il est passé par là. Mais où est-il maintenant ? Mine de rien il est fort pour rester planqué. Bon, vérifions cette hypothèse dans un premier temps.
D’une main, l’autre bras étant encore trop engourdit, je fis une série de mudra totalement inventée, une technique de mon cru ; et levai les yeux vers le sommet des arbres blancs.

« Montres-toi ! »

Silence radio. A part le vent de la cote et le bruit des vagues non loin, il n’y avait rien. C’est normal, cet enchainement n’a aucunement pour objectif pour révéler la position de l’ennemi. C’était du bluff. Est-ce que le gosse y a cru, ça je ne sais pas et à vrai dire je m’en cogne. Si ma théorie est bonne, ça veut dire qu’il a marché sur mes os, donc il doit avoir de la poussière et des copeaux sous les semelles. Ouais mais pour ça il faudrait que je sache au moins sur une petite zone, où il devrait être. Ce qui n’est pas le cas …
Je saisis alors l’arbre le plus proche, plantant presque mes ongles dedans, et tout en cherchant des yeux le moindre mouvement pouvant trahir sa position, j’ordonnais à mes os de créer une nouvelle forêt à partir de celle déjà existante. Les traces de poussières partaient à peut près dans cette direction, alors faisons ça.
L’instant d’après une nouvelle forêt naquit par-dessus la première, usant des troncs déjà existant pour monter encore plus haut. Montres-toi petit enfant, montres-toi … Il ne fallait pas louper l’occasion … il sera obligé de se dévoiler pour échapper à ça. Là !

Spoiler:

Le grognement émit par l’enfant venait de le trahir. Je l’avais touché, à présent il allait connaitre les milles douleurs. En plus le coup subit avait projeté une bonne dose de sang, qui elle n’est pas invisible donc oui, il est foutu !
Je filai à toute vitesse trouvé le meilleur point d’attaque en fonction de sa position, chargeant mon chakra dans mes jambes. Il ne va pas comprendre sa douleur ce morveux. Là, te voilà.
Je pris appui sur les troncs les plus proches, histoire de ne surtout pas perdre le moindre gramme d’énergie qu’il me restait. Il fallait qu’il bouffe tout, il fallait qu’il comprenne qu’il ne faut pas me faire chier !
L’air ambiant se chargea à nouveau d’électricité statique, comme tout à l’heure mais cette fois en une bien plus grosse quantité. Merde, je n’aurais pas assez pour m’en protéger et lui faire bouffer la poussière ensuite. Et comment il peut déployer une telle technique avec un trou dans le bide ? Bon sang ! Pas le temps de réfléchir, je me recouvris de ma meilleure armure boostée. Il fallait faire un choix, et je ne pouvais pas me permettre de mourir. Ni ici ni maintenant. Et encore moins de la main d’un gosse.

L’éclair me traversa de part en part, la puissance était telle que malgré la protection, le manque de chakra et les dégâts résiduels me firent perdre connaissance, juste après avoir hurler de rage.
Ma conscience s’effondra dans le noir le plus complet, le plus obscur. Dans un silence de mort, hors de tout jugement, du moindre rêve, comme si tout le corps se mettait en pause. A l’extérieur je m’écroulai simplement contre un tronc osseux. Des plaques de ma protection se détachaient comme la coquille d’un œuf trop cuit, mettant à jour des yeux mi-clos, un visage sans expression et quelque peu noircit. Des cloques par-ci par-là causées par la foudre, qui pourtant se résorbaient toutes seules à vue d’œil. Le démon, lui, n’avait pas été assommé, et il ne perdit pas une seconde pour soigner son hôte, amplifiant encore un peu son emprise sur elle. Car un médecin doué comme Yami aurait pu le remarquer, mais chaque partie du corps de la Kaguya ayant bénéficié des soins de l’akuma en deviennent malheureusement dépendants de ce dernier. Un détail qui aura son importance dans le futur mais gardons cela pour la suite de l’histoire.

L’attaque raïton avait fait son œuvre, une bonne partie de la tenue de la demoiselle avait brulée sur place. D’ailleurs sa manche gauche n’existait plus, le premier coup l’avait déjà grandement abimé, le second avait fini le travail. Le vent qui s’élevait des entrées maritimes révélait une forte odeur de brulé autour de la jeune femme inconsciente, aux trois-quarts couchée sur le sol noircit et légèrement fondu, la tête et seulement la partie haute du torse encore redressée contre l’épais os de cette forêt mortuaire.
Ce qui va se passer ensuite, ce ne sera pas nous qui le décideront, mais le jeune garçon pourtant gravement blessé également, qui faisait face à la cheffe du clan Kaguya.

Spoiler:

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