Telle une comète je venais de parcourir un grand nombre de pays et l’océan entier aussi d’ailleurs avant d’atterrir dans cet eldorado des nukenins. Je venais de traverser tout l’océan entre l’archipel de Mizu no Kuni et le continent. J’avais également survolé Nami no Kuni, la petite île toujours grouillante d’activités. A grande vitesse et très haute altitude je n’avais pu rien remarquer de concret à vrai dire, sinon la forme de cette île que je visitais régulièrement à l’époque où elle était encore libre de toute attache, libre de l’occupation konohajine. Enfin, occupation est un bien grand mot, quand bien même pour un nukenin, tous les anciens pays libres et aujourd’hui alliés aux grands pays ninjas sont sous occupation. Très certainement ! Il est de notoriété publique que le pays le plus surveillé est celui du Feu. Les pays annexes à celui-ci, dans une moindre mesure, doivent l’être aussi. Juste un peu trop pour qu’un nukenin comme moi, puisse s’y promener allègrement. Après Nami no Kuni, ce fut Hi no Kuni qui s’étala sous mes yeux. Là aussi, aucun moyen pour moi de distinguer les formes au sol à cause de ma trop grande altitude. Il n’y a qu’un amas de terre qui se succède quasi indéfiniment. Seule la couleur de la terre changeante m’indique un potentiel changement de région. Je modifie ma course quelque peu, afin d’éviter de passer au-dessus de Konoha. Oui, je sais bien que ce village contient actuellement la plus puissante organisation militaire au monde. Un nuke sait forcément toutes ces choses, question de vie ou de mort vous comprenez. On est obligés de garder un œil sur les potentiels dangers à notre survie. La raréfaction des pays totalement libre de toute engeance est une réelle problématique pour nous autres nukenins d’ailleurs. Si les choses continuent sur ce rythme, je serai bien obligé de me trouver un jour ou l’autre une terre d’asile. Et vu mes récents déboires avec les kirijins, on peut dire que je m’étais presque fermé une porte. A moins que ce fameux interlocuteur, pour peu qu’il ait autant de pouvoir qui ne le laisse entendre puisse changer d’avis après que je lui eus transmis la lettre…

Le nouveau changement de paysage entre Hi no Kuni et Kawa no Kuni se ressent très rapidement. Après m’être assuré d’avor parcouru plusieurs kilomètres, je pique droit vers le centre ouest en direction de Kurebasu, vous savez, la ville au cœur de la mégalopole… Pourtant c’est bien avant que je compte atterrir, bien conscient que mes aptitudes de vol ne m’ont pas encore permis de maîtriser au mieux ma course et surtout de perfectionner mes techniques de réception, je décide de me poser ou plutôt de m’écraser à San’Rin’ Ishi ou la forêt d’Ishi. Violemment, tel une comète impactant le sol, je frappe, à la vitesse d’un missile, la zone où je m’écrase, m’éparpillant en flammes sur un large périmètre. Pour les sceptiques, sachez qu’un amas de flammes pur qui s’écrase quelque part n’a pas vocation a entrainer des dommages physiques aux flammes en questions. Alors oui, si je m’étais écrasé dans ma forme humaine, là on aurait pu discuter, mais tel n’était pas le cas. Du coup après m’être éparpillé sur plusieurs mètres et avoir sur le coup créé un départ de feu et rapidement incendie digne de ce nom, je me reconstituais toujours sous ma forme Gogyou. Laissant les cendres et les flammes prendre progressivement le dessus dans cette partie de la forêt, je profitais du fait que je me trouvais entouré de flammes, pour récupérer un peu. Bah oui, je suis ainsi fait, en temps de paix, capable de récupérer du chakra à travers les flammes tout en restant sous une forme Gogyou. Mais pour cela, il faut beaucoup de feu, comme à présent, là maintenant autour de moi.

Allez, encore une heure et je serai assez régénéré pour pouvoir reprendre ma route tranquille. Bon, certes, je ne donne pas très cher de l’état de cette forêt après coup mais bon ! Que voulez vous ! On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Pour faire des omelettes, il faut bien casser des œufs. Je profiterais de cette pause bien méritée après mon long périple pour repenser à mon bref passage à Mizu no Kuni et à cet homme pour le moins… Lourd ! Tous les détails de cette entrevue ne devaient pas être délaissés. Non…