Retracer la vie de Yamada Kioshi, voilà la lourde tâche à laquelle je devais m’y atteler. Pour le moment, je ne savais pas encore comment j’allais m’y prendre et encore moins si le Rokudaime se montrera coopératif, mais j’étais bien décidé de faire de mon mieux pour accomplir ma mission.
Puis, au-delà même de cette mission, j’y voyais là une parfaite opportunité pour apprendre à connaître cet homme et en savoir plus sur les raisons qui l’avaient conduit à déserter et à rendre. Vous en conviendrez que ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité et ou la chance de rencontrer un homme de son calibre.

C’était donc en vue d’accomplir ma mission et de satisfaire - au passage - ma curiosité que je me dirigeais tout droit vers l’Ergastule, lieu où le Yamada était enfermé. 
« Ils sont aussi stupides les uns que les autres, tous des enfants gâtés qui ne répondent qu’à leur passion. » Souffla une petite voix interne alors que je me trouvai devant la grande prison du village. Je n’étais pas totalement d’accord elle, voire pas du tout. Cependant, je ne prie pas le temps de communiquer avec elle, cela ne serait qu’une perte de temps… Je me contentais donc de l’ignorer, veillant à progresser tranquillement vers l’intérieur de L’Ergastule.

Lorsque j’arrivai à l’intérieur, je me présentai aux gardes qui avaient connaissance de mon arrivée. Ils procédèrent tout de même à une fouille, autant du corps que des éléments que j’avais en ma possession, à savoir : deux sacs dans lesquels se trouvaient les tenues du prisonnier et de quoi écrire pour prendre des notes. Une fois la fouille achevée, un garde se chargea alors de me conduire jusqu’à la cellule du Rokudaime.

Quelques instants plus tard, nous arrivâmes dans le couloir menant à la cellule du Yamada. Elle était ultra-sécurisé, chose qui - vous en conviendrez - n’était guère surprenante.

Quoi qu’il en soit, le garde me fournit quelques instructions et retourna à son poste. J’avançais tranquillement et sereinement dans le couloir, observant et analysant tout ce qui m’entouraient avec la plus grande attention. Des gardes de haut niveau étaient disséminés un peu partout pour empêcher que Kioshi puisse s'enfuir, bien que les chances qu’il parvienne à sortir de sa cellule soient très minces pour ne pas dire nulle… Il y avait notamment des caméras de surveillance pour observer à distance et en direct le moindre fait et geste du Rokudaime. Sa cellule était conçue de façon à ce qu’il n’ait aucune échappatoire. Je reconnaissais bien là les talents des Saibogu …

Quoi qu’il en soit, je me trouvais désormais face à sa cellule, ignorant s’il avait connaissance de ma visite ou non.

« Bonjour, Rokudaime-sama» Fis-je, m’inclinant légèrement.

Qu’il soit un traître, un criminel, un lâche ou quoi qu’on puisse en dire de négatif n’avait que peu d’importance à mes yeux. Après tout, je ne savais rien de l’homme, ni des raisons qui l’avaient poussé à prendre certaines décisions que l’on pourrait éventuellement condamner, et donc de ce fait j’estimais n’avoir aucun droit de le juger, en aucune façon.

« Vous pourriez lui donner ses affaires, s’il vous plait »

Après quoi, un garde - ayant une parfaite connaissance des protocoles - se chargea de lui fournir ses tenues. S’il espérait trouver quoi que ce soit dans ces affaires pouvant lui permettre de fuir, il se mettait les doigts dans l’oeil. Mais bon j’osai espérer qu’aucune idée du genre puisse lui traverser l’esprit.

« J’ai été envoyé ici pour retracer votre vie, votre histoire, surtout les choses que vous aviez pu faire ou que vous auriez connu après votre désertion. Est-ce que je peux compter sur votre coopération, Rokudaime-sama ? » M’enquis-je, d’un air sérieux. 

Spoiler:

Et voilà que j’oubliais les bonnes manières, pourtant cela ne me ressemblais pas du tout. Il n’y avait également aucune trace de stress ou de quoi que ce soit du genre. C’était tout simplement un oubli, peut-être qu’avais-je inconsciemment jugé que mon nom ne vaille pas la peine d’être connu. Peut-être que j’appliquais inconsciemment un peu trop ces protocoles à la con. Quoi qu’il en soit, je me vis contraint de s'excuser et de rectifier le tire.

« Voilà que j’oublie les bonnes manières, je vous prie de m’excuser. » Fis-je, d’un air sincère. « Moi c’est Kuzushi, Omura Kuzushi ! » Fis-je, d’un air neutre.

Après quoi le Rokudaime s’empressa de récupérer et fouiller ses affaires, comme s’il recherchait quelque chose en particulier. Comme je m’y attendais un peu, il fut très vite déçu et décida - contre toute attente - de me le faire savoir à sa façon.
Il avait été bien plus bavard que je m’y attendais, ne cessant de se plaindre du peu d’effort qu’on faisait à son égard. Je l’écoutai attentivement, sans pour autant me laisser influencer ou déstabiliser par ses plaintes. Je comprenais également ses ressentiments, du moins en partie, mais je ne pouvais rien y faire. Les décisions viennent d’en haut et je me devais d’appliquer les ordres, c’est ainsi que fonctionne les choses et il était bien placé pour le savoir.

« Et bien si vous refusez de coopérer, je n’aurais autre choix que de faire marche arrière, Rokudaime-sama. » Fis-je, restant de marbre. « Votre proposition me convient parfaitement, bien qu’il soit légèrement contre le protocole. Je suis donc disposé à répondre à vos interrogations, commencez donc. » Fis-je, d’un air sincère.

Je ne voyais pas vraiment en quoi je pouvais lui être utile, mais j’étais disposé à lui répondre si toutefois je disposais des réponses à ses interrogations. Que ces espoirs ne soient pas trop élevés, sinon il risquait fort bien d’être déçu.

« Je viens tout juste d’être promu au rang de Chunin. De ce fait, vous en conviendrez que je ne peux être la personne qui soit à la tête du Kakumeigun. » Rétorquai-je, d’un air sérieux.

Qu’est-ce que cela pouvait lui apporter de connaître l’identité du dirigeant de l’unité spéciale ? Rien, si ce n’était de satisfaire sa curiosité. Puis, pour avoir été l’ancien chef, il devait très certainement savoir que c’était une question délicate à laquelle je ne pouvais y répondre sans enfreindre une autre règle. Révéler cette information pouvait donc se révéler être dangereux, surtout si le Rokudaime parvenait miraculeusement à se libérer et prendre la tangente.

« Quant à l’identité du véritable chef de l’unité spéciale, je suis navré mais je ne peux vous le divulguer pour la simple et bonne raison que c’est une information confidentielle. » Poursuivis-je, d’un air sincère.

Après quoi, je m’installai sur le sol, desserrant légèrement ma cravate et attendant patiemment les autres interrogations du Rokudaime. Chose qui ne tarda pas à arriver puisqu’en effet le Yamada m’interrogea sur l’opinion de Suna concernant trois noms qui marquèrent le village à leur façon. Je ne les connaissais pas personnellement, mais je m’étais plus ou moins renseigné sur eux, surtout sur la Ketsueki qui avait déshonoré son clan. Aujourd’hui les membres de son clan étaient très mal perçus, d’ailleurs il arrivait même que les villageois m’assoient à ces manipulateurs de sang, chose qui n’était guère agréable. Quoi qu’il en soit, je fixais mon interlocuteur droit dans les yeux, me hâtant ainsi de satisfaire ses interrogations.

« Oniri et Yami sont considérées comme des fugitives et elles sont activement recherchées pour être jugées. » Retroquai-je, d’un ton posé. « Vous en savez quelque chose sur elles ? Toutes informations que vous nous donnerez pourra jouer en votre faveur lors de votre procès. » M’enquis-je, d’un air curieux. « Concernant Araakoa Aare, tout ce que je sais c’est qu’il est mort. » Repris-je, d’un air neutre.

Après quoi j’observai attentivement la réaction du Rokudaime, attendant patiemment les prochains mots qui sortiront de sa bouche.
Quelques instants après, je fus - une fois de plus - interrogé mais cette fois-ci sur Kibo, l’ex-Kazekage qui aurait été l’élève du Rokudaime. Il voulait en effet connaître mon avis concernant la prise de pouvoir par le régent et l’exil de Kibo.

« Je pense que Ogami-sama a bien agi, il a agi avant tout dans l’interêt général et cherche par tous les moyens à nous éviter une guerre contre Konoha. » Fis-je, dans un premier temps. « Je ne connais pas tout sur Kibo, mais j’estime que certaines de ses décisions ne sont guère raisonnables, d’autant plus qu’elles semblent plus ou moins infondées. Il semble penser que la mort d’Aburame Miko soit une nécessité pour une paix durable, j’en ignore complètement la raison mais je crois que s’il avait été laissé plus longtemps en poste, nous serions à l’heure actuelle en train de nous battre contre Konoha. » Repris-je, d’un air sincère. « Après je ne crois pas non plus que son exil soit réellement une bonne chose. Je crois que ce que nous aurions dû faire c’était de l’enfermer ici, à Suna, et chercher à comprendre les raisons qui le poussent à agir aussi inconsciemment. Peut-être que vous l’ignorez mais il y a une différence flagrante entre le Kibo qui avait été désigné Kazekage à mes débuts et le Kibo d’aujourd’hui. » Poursuivis-je, fixant toujours le Rokudaime droit dans les yeux. « Et vous, quel est donc votre avis ? » M’enquis-je, d’un air curieux.

J’avais déjà ma petite idée, mais je souhaitais tout de même l’entendre dire. Prendra -t-il la défense de Kibo ? Ce qui serait tout à fait légitime. Condamnerait-il Ogami ? Ce qui - vous en conviendrez - serait tout à fait déraisonnable.
Quoi qu’il en soit, après qu’il m’ait fait part de son avis, je fis appel à un des gardes, le chargeant ainsi de m’apporter une tasse de café. La discussion risquait d’être longue alors je préférais prendre mes précautions pour rester concentré.

« Du café ? De l’eau ? Vous souhaitez qu’il vous apporte quelque chose à boire ou à grignoter ? » Demandai-je, très poliment.

Après quoi le garde s’en alla pour apporter ce que je lui demandai. Maintenant, il était temps que je prenne cette discussion en main.

« Bon je pense avoir répondu à la plupart de vos interrogations. Puis-je désormais vous interroger à mon tour ? » Fis-je, d’un sérieux.

Je tenais désormais mon bloc-notes entre les mains, attendant patiemment que le Rokudaime se décide à coopérer, comme il m'en avait fait la promesse, si c'en était une bien entendu.

Il en savait des choses, mais refusait de dire quoi que ce soit concernant les deux déserteuses, Oniri et Yami. Il craignait - qu’une fois ces informations à notre possession - nous n’aurions plus besoin de sa personne et de ce fait nous l’exécuterons sans aucune hésitation. C’était donc ainsi que les choses se faisaient dans les coulisses du palais ? J’espérais que non car il m’était tout simplement inconcevable qu’Ogami s’abaissent à de telles ignominies.
Cependant, je comprenais tout à fait son point de vue, après tout il ne faisait que se protéger et mettre toutes les chances de son côté pour ainsi s’éviter une condamnation à mort. Je n’y voyais donc rien de plus à ajouter si ce n’était d'acquiescer d’un signe de tête et passer à autre chose.

Après qu’il m’ait fait part de son souhait d’eau, j’exhortai le garde d’aller nous apporter nos boissons respectives, chose qu’il fit sans perdre un seul instant.
Après quoi le Rokudaime se décida de me faire part de son avis personnel concernant son élève et le régent. Il semblait - visiblement - se sentir responsable de la situation de Kibo, ce qui - en un sens - était tout à fait compréhensible. Il semblait également plus ou moins en vouloir au régent qu’il considérait comme étant l’unique responsable de la situation de son élève. Ses arguments - comme ils étaient présentés - étaient plus ou moins recevables et méritaient qu’on y réfléchisse dessus. Cependant, j’estimais qu’il ne fallait pas tirer des conclusions hâtives et tenter de voir au-delà des apparences des faits. Pour cela, je me devais de rencontrer prochainement Ogami, si son planning le permettait, afin de lui poser mes questions. En attendant, j’aurais le temps d’y réfléchir dessus et de tenter de me faire ma propre opinion. Quoi qu’il en soit, je refusais catégoriquement de douter - ne serait-ce qu’un seul instant - du régent, du moins tant que je ne l’aurais pas personnellement rencontré.

« Vos interrogations laissent supposer beaucoup de choses, Rokudaime-sama. » Fis-je, d’un air calme. « Et je crois - en un sens - qu’il est tout à fait légitime que vous voyez les choses sous cet angle-là. Les faits sont les faits, cependant, je crois qu’il faut tenter de voir les choses au-delà de leurs apparences. La seule personne qui soit apte à infirmer ou confirmer vos dire est Ogami. Alors si jamais vous avez l’opportunité posez lui vos interrogations, il finira bien par vous y répondre. » Poursuivis-je, d’un air confiant.

Je ne voyais personnellement pas de raison à ce que le régent ignore les interrogations du Rokudaime. A moins peut-être qu’il juge qu’il n’a aucunement besoin de répondre aux questions d’un renégat. Dans ce cas, il devrait probablement répondre à mes interrogations, ainsi je pourrais très certainement apaiser les doutes du Yamada.

« J’accorde en effet une confiance inébranlable au régent. Je crois que ce qui l’importe c’est avant tout le bien-être des habitants. Et je ne crois pas non plus qu’il soit avide de pouvoir comme vous avez l’air de penser. Si cela peut vous rassurer, je tenterai de le rencontrer pour dissiper vos doutes avant le début de votre procès. » Fis-je, d’un air sincère. « Maintenant, si vous le voulez bien, je vais commencer par poser quelques questions afin d’établir votre biographie en vue de ce procès. Sachez que votre coopération peut jouer en votre faveur durant le procès, mais également que toute information fallacieuse pourra jouer en votre défaveur. Et enfin sachez que si vous le voulez vos droits vous permettent de garder le silence. » Poursuivis-je, d’un air franc.

J’attendis que le Rokudaime prennent connaissance de mes propos et me donnent son accord pour poursuivre. Durant ce temps, le garde arriva avec les boissons qu’on lui demanda, s’empressant de remettre au Yamada sa gourde d’eau et de me remettre mon café en main propre. Je prie alors une petite gorgée avant de commencer mon « enquête ».

« Je vous remercie pour votre coopération. Pourriez-vous vous présenter très brièvement et me conter sommairement votre parcours durant vos années à Suna ? » Fis-je, très poliment.

Je souhaitais poser les bases avant de m'intéresser à ce qu’il avait pu faire en dehors de notre village. Je comptais également l’interroger sur les décisions qu’il avait pu prendre et les raisons qui avaient pu le motiver. Si jamais il voulait plus de précisions sur mes questions, il n’avait qu’à le demander, je me ferais un plaisir d’être plus précis…

Le Rokudaime insistait un peu trop sur le cas du régent à qui, il ne semblait - visiblement - accorder aucune confiance. Il maniait parfaitement les mots et savaient comment construire ses phrases pour faire douter les autres. Cependant, il ignorait une chose, en effet, avant d’être le régent Ogami était et restait avant tout un ami. C’était lui qui m’avait poussé à devenir shinobi et c’était également lui qui m’avait en quelque sorte éveillé le rêve que j’avais enfouis au fond de moi des années auparavant. Le Yamada semblait visiblement mal connaître Ogami qui pour ma personne était une personne tout à fait honnête et dont l’objectif était avant tout l'intérêt général. Au-delà de ça il partageait le même rêve que son maître, un rêve auquel j’aspirais également, à savoir : la paix. Alors quoi qu’il puisse dire, il ne pourrait jamais égratigner la confiance que j’accorde au régent.
Cependant, je comptais bien lui rendre visite et éclaircir certains points qui ne me paraissaient pas très clair. Après quoi je viendrais certainement éclaircir le Rokudaime et lui prouver qu’Ogami n’était pas un avide de pouvoir et qu’il n’avait pas planifié tous ces événements en vue de s’approprier le pouvoir. Une accusation totalement absurde…

« Le silence ne fait pas forcément de lui un coupable. » Fis-je, d’un air stoïque.

A travers cette phrase j'espérais que le Yamada comprenne qu’il n’était pas question que je doute du régent. Il était légitime de se poser des questions auxquelles nous n’avions pas de réponses, mais pas pour autant douter de lui parce que tel ou tel fait semblaient le désigner comme étant coupable. En procédant ainsi il serait aisé d’accuser n’importe qui de n’importe quoi en manipulant deux ou trois fait qui pourrait d’apparence incriminer la personne. Bref, le moins qu’on puisse dire c’est que le Yamada était un homme redoutable avec lequel il fallait rester sur ces gardes pour ne pas se laisser embrigader par ses suppositions.
Quoi qu’il en soit, le Rokudaime reprit son monologue, me déconseillant vivement d’aller voir le régent. Il me laissa entendre que cela risquait de me coûter cher puisqu’en agissant ainsi je risquais de devenir un obstacle pour Ogami. S’il savait le lien qui « m’unissait » avec le Toshiro, il n’aurait probablement jamais sorti ces genres de propos. Quoi qu’il en soit, le Yamada semblait vraiment croire ce qu’il disait, ce qui me fit donc écarté l’hypothèse d’une tentative de manipulation. Après tout qu’aurait-il à gagner en me manipulant ? Personnellement, je n’y voyais pas grand-chose si ce n’était nous prouvé qu’il était désespéré, ce qui ne semble pas réellement être son cas. Après il n’était pas non plus impossible que je fasse fausse route puisqu’il m’était très délicat de penser comme les fourbes et manipulateurs.

« Ne vous inquiétez pas pour moi, Rokudaime-sama. » Fis-je, d’un ton posé.

Si toutefois il s'inquiétait réellement pour ma personne bien entendu. Quoi qu’il en soit, ces accusations, ou devrais-je dire suppositions, étaient aussi intéressantes que de s’interroger sur son véritable objectif. Pourquoi s’était-il rendu à Suna sachant pertinemment qu’il risquait d’être enfermé et jugé ? Pourquoi était-il revenu après qu’Ogami l’avait laissé repartir vers Hi ? Qu’espérait-il en revenant se rendre à Suna ? Pourquoi n’avait-il opposer aucune opposition lorsqu’on lui a comprendre qu’il allait être enfermé ? Des tas d’interrogations me traversaient l’esprit mais malheureusement j’étais dans l’incapacité de pouvoir y répondre en toute objectivité.

« Ogami n’est pas le monstre que vous croyez, Rokudaime-sama. » Ajoutai-je, simplement en guise de conclusion.

J’estimais qu’il était inutile de chercher à répondre à des interrogations dont nous ne disposons pas de toutes les ressources nécessaires pour pouvoir y répondre en toute objectivité.
Quelques instants après, le Rokudaime se mit enfin à répondre à mes interrogations, entrant ainsi dans le vif du sujet. Bloc-notes en main, je prenais quelques notes à ma façon pour pouvoir par la suite retranscrire tout ce qu’il dira en vue du procès. La plupart des informations qu’il me partagea se trouvaient en partie dans les archives, mais d'autres que nous avons égarés. Quoi qu’il en soit, Kioshi ne fut pas avare en information, m’apprenant ainsi des tas de choses qui m’étaient - personnellement - inconnues. Son passé était glorieux, au point que je me demande encore la raison qui l’avait poussée à déserter le village. Il devait forcément y avoir une raison, j’en étais du moins persuadé. Lorsque je finis de consigner les points les plus importants, je pris une petite gorgée de mon café et j’enchaînai avec ma prochaine interrogation.

« Ce que je connais à peu d’importance, c’est ce que vous dites qui compte quand même cela s’avère être ce que je connais déjà. » Fis-je, d’un air sérieux. « Quel est donc résultat ? » M’enquis-je, dans un premier temps. « La suite que je suis supposé connaître c’est votre désertion n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui vous a poussé à déserter le village alors qu’à cette époque tout semble vous sourire. Il doit forcément y avoir une raison, n’est-ce pas ? » Demandai-je, d’un air curieux. « Et les semaines ayant précédé votre désertion, où est-ce que vous les avez passés ? Qu’est-ce que vous avez fait ? » Poursuivis-je, d’un air curieux.

J’en demandais peut-être beaucoup trop d’un coup, mais cela n’avait que peu d’importance car il restait encore beaucoup d’interrogations. Peut-être qu’il n’allait pas répondre à toutes mes interrogations, mais j’espérais que j’aurais au moins la raison de son départ. Elle était en réalité plus de l’ordre personnel que professionnel car je désirais vraiment comprendre ce qui avait pu amener un homme de son calibre à abandonner tout son peuple et accepter de porter l’étiquette de traître durant toutes ces années…

« Que cherchez-vous au juste ? » Fis-je, sautant volontairement sa question.

Qu’il dise donc le fond de sa pensée. Qu’il crache donc autant qu’il le veuille sur Ogami. Qu’il cherche donc à ébranler la confiance que j’accordai au régent. Quoi qu’il fasse, il n’y arrivera guère à faire passer le Toshiro pour ce qu’il prétend qu’il est, à savoir : un ignoble monstre qui avait attendu le moment idéal pour poignarder tous ses proches afin de s’emparer du pouvoir, du moins c’était ainsi que j’interprétais les sous-entendu du Yamada. « Pourquoi enferme -t-il cet homme s’il n’a rien à se reprocher ? Je ne crois pas qu’il s’y est pris une seule fois au village depuis son départ, au contraire n’a -t-il pas seulement oeuvrer pour protéger les siens, malgré les étiquettes qu’on lui a collé ? » Souffla alors ma petite voix intérieure, semant ainsi le trouble dans mon esprit. Je veillais néanmoins à contenir tant bien que mal ses pensées parasites, livrant ainsi une impitoyable bataille en mon for intérieur.
Mon apparence externe demeurait toujours aussi froid et sérieux, ne laissant rien transparaître. Mon grand-père m’avait entraîné durant des dizaines d’années à contenir mes émotions et à les dompter, il n’était alors pas question de me laisser influencer par si peu, pas tant que je n’aurais pas réfléchi à tête reposé. Le moins qu’on puisse dire c’est que le Yamada était parvenu à me toucher, malgré moi, bien qu’au fond je ne voulais pas vraiment l’admettre.

Puis vint à son tour de répondre à mon interrogation concernant sa biographie, chose qu’il fit - hélas - très partiellement. C’était un peu prévisible, par contre ce qui l’était moins c’était le fait que je me fasse - une fois de plus - interrogé par le Rokudaime. Sa question était très simple et la réponse me paraît très évidente. Cependant, si je lui répondais sincèrement, je lui donnerai alors plus ou moins raison sur ce qu’il pensait sur Ogami. Répondre par un mensonge m’était tout bonnement inconcevable, en effet, je ne m’abaisserai guère à ce niveau. Par contre, je pouvais lui répondre tout en essayant d’argumenter pour défendre le régent, chose que je jugeai complètement inutile et tout à fait déraisonnable. En effet, vous en conviendrez que c’est totalement absurde de le défendre sans être persuadé des arguments que j'avancerai. Je devais donc jouer le jeu et lui fournir simplement les réponses à ses interrogations sans entrer dans les détails. Qu’il en tire donc les conclusions qu’il souhaite. Qu’il ignore donc les raisons qui avaient pu amener le régent à prendre une telle ou telle décision.

« Non, je ne crois pas qu’une telle personne puisse porter ce titre » Fis-je, le fixant droit dans les yeux, malgré la distance qui nous séparait.

L’expression de mon visage ne changeait désormais plus, elle demeurait stoïque. Cela pourrait très certainement l’amener à tirer d’autres conclusions, mais je m’en fichais complètement. La seule chose qui m’importait c’était de poursuivre « l’interrogatoire » et de faire tout mon possible pour faire taire cette voix interne.

« Maintenant répondez donc à mes interrogations je vous prie. Quelle est la raison qui vous a poussé à déserter le village ? Ou avez-vous trouvé refuge après votre départ ? Qu’avez-vous fait durant les premiers mois de votre désertion ? » Fis-je, d’un air neutre.

« Personne n’est tout blanc, Rokudaime-sama » Fis-je, intérieurement.

Quoi qu’il en soit, son histoire m’avait littéralement bouleversé, toujours intérieurement bien entendu. Le régent serait donc possédé par une entité démoniaque et malgré cela il fut tout de même désigné en tant que régent ? A moins que peu de personnes soient au courant de l’existence de ce Chura ? Admettons que ce soit le cas, pourquoi avait-il accepté de représenter et diriger le village sachant qu’il était possédé par un démon ? Le contrôlait-il ? A moins que ce soit le démon qui contrôle ses agissements ?

« Si je résume bien, Ogami est possédé par un démon, ou un truc du genre. Son maître semble être contrôlé par quelque chose de similaire, du moins si on s’en tient aux suppositions du Yamada. L’élève chasse donc le maître pour prendre le pouvoir, ne penses-tu pas que ce soit Chura qui chasse Kibo pour ainsi assouvir sa soif de pouvoir ? » Rajouta, encore et toujours cette voix interne. Je n’en savais trop rien, tout ce que je savais c’est que j’avais reçu trop d’informations d’un coup, des informations que je refusais d’y croire avant de vérifier leurs véracités. En tout cas, la seule chose que je pouvais admettre pour le moment c’est la cohérence de l’histoire du Rokudaime. Cependant, cohérence ne voulait en aucun cas dire vérité. C’était pourquoi toutes ses informations devraient être vérifiées le plus rapidement possible, car, si elles s'avèrent être vraies nous risquons de courir à la catastrophe, surtout s’il s’avère que Chura contrôle l’esprit du régent.

« Donc, si je comprends bien, vous pensez qu’il est - plus ou moins - possible que le régent soit sous l’influence de l’entité démoniaque qui l’abrite ? » M’enquis-je, d’un regard légèrement assombri.

Peu probable car j’avais du mal à concevoir qu’une entité démoniaque puisse désirer la paix comme le désirait Ogami. Depuis qu’il fut désigné comme le régent, il faisait tout son possible pour améliorer nos relations avec Konoha, il faisait tout ce qu’il pouvait pour éteindre cette guerre que Kibo avait lancée. Il avait dû faire un choix, son peuple ou son maître, il avait choisi son peuple. Devrait-on le condamner pour avoir préféré sauver la vie de la majorité que celle d’un seul homme ? Non ! Néanmoins, je conçois parfaitement que le Régent aurait pu mieux gérer le cas de son élève. Quoi qu’il en soit, le doute s’était désormais installé en mon esprit. La seule façon de le chasser était de rencontrer le régent pour mettre les choses aux claires. Je n’irais pas le voir en tant que shinobi, mais en tant qu’ami ; nous verrons s’il accepte de me faire confiance et d'éclaircir tous ces points évoqués par le Rokudaime.

Au-delà de tout ceci, une question restait en suspens. En effet, pourquoi moi ? Pourquoi, le Rokudaime me racontait toutes ces histoires ? Je n’étais qu’un simple Chunin de bas-étages, alors qu’espérait-il en me contant toutes ces choses ? Il était pourtant bien placé pour savoir que quoi qu’il puisse dire, je ne pourrais en aucun cas changer le cours des choses. Si son objectif était de semer la discorde, il devait savoir que cela n’aurait pas grand effet. Et s’il cherchait à me manipuler pour gagner ma sympathie, je n’y voyais pas où cela pourrait le conduire car vous en conviendrez que cela ne changerait en rien les choses.

Bref, arriva donc le moment pour le Yamada de répondre à mes interrogations concernant sa biographie.
Ketsueki Yami, voilà donc la raison de son départ, du moins en partie. Tenant mon bloc-notes entre les mains, je notifiais soigneusement tout ce qu’il me disait afin que rien ne soit oublié lors de son procès. Je fus tout de même quelque peu surpris par ses réponses car je ne m’attendais pas du tout à ce que ce soit l’amour qui l’ait poussé à abandonner son rôle de Kazekage. Oui, l’amour ! Ce sentiment étrange qui semble ronger la plupart des shinobis au point de les pousser à commettre des actes déraisonnables. Mais est-ce pour autant un crime ? C’est une question à laquelle le tribunal devra y répondre pour statuer sur le cas du Yamada. Quoi qu’il en soit, si les propos du Rokudaime étaient exactes, personnellement je ne le verrai pas comme étant un criminel car il n’avait rien fait qui puisse nuire à notre village, du moins c’était ce que je pensais. Bref, une fois qu’il acheva son monologue, je pris une nouvelle gorgée de café avant de poursuivre « l’interrogatoire ».

« L’avez-vous donc retrouvé ? Que s’est-il passé par la suite ? Qu’avez fait durant toutes ces années ? » Lançai-je, tenant toujours mes notes à la main.

Après quoi j’attendais patiemment ses réponses pour pouvoir ensuite enchaîner sur d’autres interrogations. Me restait encore - en effet - à savoir s’il éprouvait des regrets et à connaître les raisons qui l’avaient poussé à se rendre….

Une entité plus puissante qu’une ombre, voire même un bijuu, voilà qui attisa grandement ma curiosité. Cela pouvait être une bonne chose, mais pas toujours puisqu’elle me poussait à la satisfaire en interrogeant davantage le Yamada.

« Qui d’autre que vous est au courant de l’existence de cette entité démoniaque ? Parmi les sunajins bien entendu. Vous n’êtes pas obligé de répondre à cette question mais disons qu’elle m’est importante. » M’enquis-je, d’un air curieux. « Y a -t-il un moyen pour s’assurer que le régent ne soit pas sous son influence ? Y a -t-il un moyen pour neutraliser le démon en question ? »

De tas d’autres questions me venaient à l’esprit, mais j’estimais que c’était suffisant pour le moment. Selon les réponses qu’il me donnera, je devrais prendre une décision et agir rapidement, malgré mon rang. Je devais absolument trouver un moyen pour m'assurer que Ogami était maître de lui-même et que si ce n’était pas le cas de trouver un moyen pour lui venir en aide. Je ne savais pas où tout cela allait me mener, mais prudence. « C’est peut-être ce qu’il cherche au fond, Kuzu. » Ajouta, ma petite voix intérieure. Je n’en savais rien, mais c’était probable, quoi qu’il en soit, ses informations ne semblaient pas être de mensonges, à moi de trouver la solution pour m’en assurer.

Bref, vint donc à son tour de s’exprimer sur la biographie. Les réponses à mes interrogations semblaient sincères, au point que j’eus légèrement pitié de son sort. Voilà donc où le destin l’avait conduit ! La mort serait donc la seule chose qui l’attendait ? Personnellement, je trouvais cela injuste, trop injuste. Je concevais le fait que nous soyons dans un monde de shinobi, mais est-ce que nous devons nous montrer pour autant aussi « cruel » envers cet homme qui n’avait commis aucun crime qui soit, du moins pas au sens propre du terme.
N’avait-il pas seulement chercher à aider les siens ? N’avait-il pas seulement chercher à retrouver la femme qu’il aimait ? S’il avait abandonné son poste de Kazekage c’était forcément parce qu’il estimait ne pas en être digne, pas tant qu’il ne pouvait pas sauver la femme qu’il aimait. Devrions-nous le condamner pour autant ? La désertion était synonyme de peine de mort, aucun doute là-dessus. Cependant, j’espérais que lors de son procès, ses actes récents comme anciens soient pesé avant de statuer sur son sort. En tant qu’adepte de la tolérance, je ne pouvais concevoir le fait que le Rokudaime soit exécuté, alors que de l’autre côté nous avons plus ou moins pardonné ceux qui ont impitoyablement assassiné Tetsui. Quoi qu’il en soit, j’avais désormais hâte que cette discussion s'achève. J’avais besoin de me retrouver seul pour méditer afin d’avoir les idées claires. Mais avant, je devais d’abord finir cet interrogatoire qui allait très certainement bientôt arriver à son terme.

« Vous semblez œuvrer pour votre village malgré votre statut de déserteur, c’est très noble de votre part. » Fis-je, en guise de commentaire. « Je crois que nous avons plus ou moins fait le tour. Maintenant dites-moi qu’est-ce qui vous a poussé à vous rendre ? Pourquoi maintenant ? Qu’espérez-vous en vous rendant ? Et enfin, éprouvez-vous de regrets, autant pour vous être rendu que d’avoir déserté des années auparavant le village ? » Fis-je, d’un air curieux.

J’avais plusieurs théories en tête sur ce qui l'avait poussé à se rendre ; nous verrons si l’une d’elles était bonne ou non…

Le Rokudaime me fit part des noms de toutes les personnes ayant connaissance du « secret » du régent. Hormis ma senseï, Ema, aucune de ces autres personnes ne se trouvaient au sein du village. Donc, le conseil n’avait probablement pas connaissance de ce Chura, ou alors ne le voyait-il pas comme un potentiel danger ? Je n’en savais trop rien, une enquête s’imposait donc. Tout ce que je souhaitais c’était de m'assurer que mon ami soit maître de lui-même, rien de plus.

Concernant les méthodes pour lui venir en aide - dans le cas où il serait réellement possédé, au sens propre du terme - Kioshi pensait que la seule personne apte à pouvoir - peut-être - lui venir en aide c’est Oniri. Malheureusement, je ne la connaissais pas personnellement et je n’avais aucun moyen d’entrer en contact avec elle. Je verrai donc tout cela après une bonne nuit de sommeille ..

« Je vous remercie pour ces informations » Fis-je, d’un air sincère.

Je repris alors une gorgée de café, la dernière qui restait, et j’écoutais attentivement le Rokudaime répondre à mes autres interrogations.

Le moins qu’on puisse dire c’est que cet homme avait souffert, beaucoup souffert et le plus cruel c’est que c’était souvent pour avoir voulu bien faire les choses. Le destin n’avait en effet pas été tendre avec lui, mais alors pas du tout. Bien que je ne laissai rien transparaître, j’étais plus ou moins ému par son « histoire ». Et si j’avais été à sa place, comment j’aurais réagi ? Voilà la question que je me posais et dont je tentais tant bien que mal de répondre. Certes, j’étais un homme qui privilégiait la raison au coeur, mais au fond, ne sommes-nous pas tous humains ? Quoi de plus naturel pour un humain que d’agir avec son coeur ? Certes, on pouvait condamner cela dès lors où ça pouvait nuire à autrui, mais est-ce le cas pour le Rokudaime ? Non, certainement pas. J’osai espérer donc que son procès se déroulera correctement et que les décisions qui seront prises seront prises raisonnablement, donc le droit de lui accorder une seconde chance. De plus, vous en conviendrez qu’il pouvait plus nous être utile en vie que mort…

Quoi qu’il en soit, je notifiais toutes les informations qu’il me fit part avant de ranger tous mes documents dans mon sac. Concernant sa demande, le protocole ne m’autorisait pas à lui apporter ses affaires sans l'aval du régent, néanmoins je comptais essayer de lui rendre ce service.

« Je vais essayer, mais je ne peux rien vous promettre. » Fis-je, d’un air sincère. « Je vous remercie encore une fois pour toutes ces informations. » Poursuivis-je, avant de me redresser.

Je pris alors mon sac et m’inclinai légèrement pour saluer le Rokudaime. Alors que je m’apprêtais à m’en aller, quelque chose me traversa l’esprit, m’arrêtant ainsi dans mon élan. En effet, c’était les réponses qu'’Arashi nous avait fourni lors de son interrogatoire. Je me retournai alors vers le Yamada pour lui demander plus d’informations et ou des confirmations.

« Excusez-moi, j’oubliais quelque chose. Yamada Arashi a bien été capturé par un dénommé Yusei, un membre du clan Yogan, n’est-ce pas ? Et il vous a été remis en main propre par cet homme également, c’est bien ça ? » M’enquis-je, d’un air curieux. « Avez-vous plus d’informations à me fournir le concernant ? » Demandai-je, d’un air neutre.

La vengeance ? Ce n’était point ce que je recherchais. Mon objectif était d’établir simplement le profil de ce shinobi pour ainsi l’ajouter à notre base de données. Le reste, c’était aux autres compétentes de s’en charger. « En un sens, tu établis le schéma qui conduit à la vengeance, non ? » D’une certaine façon cela pouvait - en effet - être le cas, néanmoins si on suit le « mode de pensée » d’Ogami, je ne crois pas que cela arrivera. Il semblait, en effet, être déterminé à vouloir apaiser la situation entre Konoha et Suna, alors je n’y voyais pas de raison à ce qu’il ordonne une chasse à l’homme contre ce Yusei. « Donc, si je comprends bien, au nom de la paix, la justice doit être ignorée ? Crois-tu qu’il puisse y avoir - ne serait-ce - qu’un brin de paix sans justice ? » C’était une bonne question à laquelle je n’étais - pour le moment - pas apte à y répondre.
Après, il ne faut pas non plus confondre justice et vengeance. Cela dit, j’ignorais - dans notre cas - la façon dont dont la justice pouvait être rendue sans verser du sang. Et en versant le sang, je pense que nous ne ferons qu’entrer dans un cercle vicieux dans lequel nous ne pourrions en sortir sans faire de sacrifice, autant Suna que Konoha. Bref, tout cela me dépasse pour le moment. Quoi qu’il en soit, je transmettrais ces informations au régent et il en fera ce qu’il voudra...

« C’est entendu, je vous remercie pour ces informations. Je reviendrai vers vous dès que je peux pour vous remettre ce que vous avez demandé. »

Après quoi je fis un léger signe de tête en guise de réponse au Rokudaime, puis je m’en allais - enfin - de l’Ergastule. Premier objectif, trouver un lieu calme pour réfléchir. La seconde consistera à me rendre aux archives pour vérifier certaines choses. Et enfin, la dernière étape sera d’aller retrouver Ogami. Je ne comptais pas l’interroger sur tout ce qui avait été dit, mais seulement lui poser quelques questions et lui faire part de certaines choses…

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