Qui sème le vent, récolte la tempête [Fubuki]

C'était un sentiment étrange que de se savoir devenu Sensei alors que, soi-même, l'on avait jamais bénéficier de quelqu'un près de soi, prêt à nous gracier de ses services en nous partageant non seulement les réussites, mais les échecs qui lui avait permis de tracer le chemin qui se tenait derrière lui. J'avais bien eus quelques mentors, le temps d'une leçons qui servait bien souvent à apprendre un mouvement de base. Pour le reste, j'avais toujours été un autodidacte, autant dans l'apprentissage du combat au sabre que dans celui de la vie de Shinobi entière. Cela représentait des qualités et des défauts à la fois. D'une part, il me fallait tester tous ce que j'entreprenais...développer mes propres techniques et stratagèmes qui allait devenir, au final, une signature personnelle dans ce grand monde qu'était celui des guerriers de l'ombre. Ce qui rendait le tout, d'une autre part, unique et fidèle à ma propre personne.

C'était donc une nouvelle aventure, une nouvelle expérience, que d'avoir des élèves à ma charge et si deux d'entre eux étaient encore pris avec les obligations claniques qui les retardaient à Gyamda, l'une d'entre eux était néanmoins belle et bien présente et prête à suivre mes instructions. Ce que nous allions faire aujourd'hui d'ailleurs. C'était pour cette raison que nous étions sensés nous rejoindre au Nord-Est de la ville, en dehors de ses murs, sur les steppes glacée où j'avais prévus de faire construire le colisée qui allait devenir le symbole de l'alliance entre les Suzurane et les Samui. Entre ma race...et son clan.

Debout, je regardais la jeune femme dans les yeux, les bras croisés, alors que mon sabre pesait sur mes deux épaules de son poids lourd. Le vent soufflait la poudreuse blanche qui s'élevait quelques fois en de splendide tourbillon de neiges qui avançait en glissant sur le sol lisse et solide sur lequel étaient ancrés nos pieds. Suzurane Kemono allait aujourd'hui faire ses premiers pas dans l'équipe Fubuki, et la chose ne serait pas des plus faciles car nous n'avions aucunes bases communes. Heureusement, j'avais déjà vu plusieurs utilisateurs du Fuinjutsu en action et je savais que la base de cette spécialité tirait ses racines du ninjutsu. Ce qui allait simplifier mes explications.

Notre entraînement aujourd'hui portera strictement sur la puissance destructrice que peut déclencher l'art des sceaux mixé à ton élément; Le Katon. Les deux ensembles vont de paires et te permettent de détoner d'importante déflagration à distance et à retardement. Aujourd'hui, nous tenteront donc de concentrer nos efforts sur la puissance explosive de cette affinité.

Ne maîtrisant ni l'un, ni l'autre, je peux néanmoins te guider dans cet apprentissage grâce à ma manipulation du Ninjutsu ainsi que ma maitrise du Futon...surtout dans le style que je l'utilise.

Allez...je te montre.

Mes mains commencèrent alors à composer quelques mudras à une bonne vitesse, puis, le vent commença à tourner autour de mon corps. Rapidement, l'air commença à prendre une teinte blanche, opaque, et se divisa en trois souffles différent qui formèrent trois faucons au dessus de moi qui restaient en suspens dans les airs. Cependant, lorsqu'on les regardait de plus près, l'on voyait qu'à travers leurs corps translucides, l'air ne cessait de tourner dans tous les sens, comme prisonnier de la cage qu'était l'enveloppe du faucon. Il était donc facile de deviner ce qui se produisait lorsque le prédateur percutait une cible; il libérait une quantité d'air comprimé phénoménal, créant une petite explosion. C'est d'ailleurs ce que j'espérais que mon élève saurait reproduire en utilisant un autre élément.

D'abord, tu dois concentrer l'énergie, le chakra, sur une partie de ton corps. Imprègne cette partie de ton chakra et fait le ressortir sur ta peau sous la représentation d'un faucon. Imagine que tous les pores de ta peau, en un endroit précis, expulsent des gouttes de chakra qui prendront la forme souhaité. Ne pense pas au Katon tout de suite, ne te concentre que sur le chakra.

@Suzurane Kemono

Le grand jour était arrivé. Ses congés s'étaient terminés en un clin d'oeil. Son horloge biologique, enfin, l'excitation du moment l'avait réveillée peu avant le lever du jour. Elle ne connaissait pas réellement son sensei, mais il lui avait promis de la rendre forte au-delà de ses espérances. Des mots qu'elle allait l’obliger à tenir. En revanche, elle devait donner du sien et travailler pour y arriver. Elle réchauffa les muscles endormis de son corps avec quelques étirements simples et Kemono se prépara pour l'aventure qui l'attendait en cette belle journée.

La sauvage avait arrivée plus d'une heure à l'avance. Ne sachant pas trop où aller exactement au Nord-est de la ville, elle ne voulait pas faire attendre son sensei qui malgré, une horaire chargé, prenait le temps de lui enseigner. Les Suzuranes étaient peut-être considéré comme des barbares impulsifs à voir même primitif, mais ils vouaient un respect sincère à ceux qui maitrisent l'art de la guerre et ce peu importe si vous êtes un ami ou un ennemi. Dans ce cas si, sa curiosité et la démonstration de force du chef de l'ordre animaient son respect envers lui. Pour le reste, le temps et les actions de Ketsuen décideront si cela durera ou non.

Après plusieurs minutes qui lui semblaient des heures, le maître se pointa finalement accompagné de sa fidèle épée qui dormait soigneusement sur ses épaules. Kemono, portait un kimono épais pour la protéger du froid permanant des terres glacées de Yuki. L’endroit était plutôt découvert, mais la température n’allait pas les geler sur place s’ils bougeaient. Son tuteur lui expliquait comment ils allaient procéder pour combler leurs différences dans les arts ninja. Peu importe ce que l'on fait, tout à la base est connecté avec le chakra. L’épéiste lui fit une démonstration de ce qu’il voulait lui faire apprendre, mais avec les flammes destructrices du katon. IL forma trois faucons d’air comprimé en utilisant le ninjutsu. Comme à son habitude la jeune femme montrait un enthousiasme durement contrôlé. Elle écouta avec attention puis procéda aux directives de Samui Ketsuen. Elle prit une grande respiration et calma son corps.

‘’ Je vais t’avouer que je n’ai jamais tenté de faire une technique aussi puissante auparavant. Et dans mon clan, graver un nouveau sceau sur sa peau est très douloureux. Ne t’inquiète pas si tu me vois souffrir. Si vous voulez une idée c’est comme, si des milliers de gouttes d’eau transperçaient ta peau. ‘’

Une explication simple qui ne représentait pas vraiment ce qui se passait pour vrais. La douleur avait mille et une façons de venir hanter un être vivant. Fermant les yeux la kunoichi concentra son chakra sur son torse, juste en dessous de ses seins. Quand elle commença le procédé, Ketsuen put voirt pleins de marques, ressemblant à des coupures, briller légèrement sur tous les parties de son corps qui était à découvert. Ces marques qui représentaient en fait le rituel fait sur le corps d’un Suzurane à sa naissance. Une cruauté nécessaire pour acquérir la puissante rage qui les rendait des adversaires redoutables. Si la douleur était une forme de dissuasion efficace contre le commun des mortels, pour eux, elle était source de force. Son visage se crispa et elle perdit sa concentration. Comme si de rien était, elle se relança à l’action tentent de trouver la quantité de chakra exacte qui lui fallait. Elle visualisait la forme de l’oiseau de proie du mieux qu’elle pouvait, mais cela n’était pas simple au travers de la souffrance. Après plusieurs reprises sans succès apparent, elle se mit à sourire malignement et fini par regarder Ketsuen.

‘’ Donc là, vous voulez que je crée les faucons en chakra avant de mettre le feu de dedans?

Fraîchement diplômée, Heishi et toutes les formalités administratives en place, Aki s'empara de son nouveau bandeau et le serra autour de son cou, afin de porter fièrement ce nouveau totem de la grandeur des Shinobis de l'Empire. Une autre Samui avait rejoint le clan et l'Empire pour se battre aux côtés de l'Empereur et protéger le patrimoine qu'était devenu le Shukaï ainsi que le clan Samui. Elle arborait son nouveau bandeau tout neuf comme un paon ses plumes.

Samui Ketsuen, ancré dans le clan et avec une position plus que confortable au sein de l'Empire, entrant très certainement dans les confidences du Kamui, était devenu tout récemment le Senseï de la jeune Samui qui ne pouvait pas rêver mieux. Ou peut-être le chef de clan lui-même ? Peu importait, elle savait que Ketsuen ferait l'affaire. D'ailleurs, il semblait qu'une autre Samui était son élève, celle aux cheveux blancs, si ces souvenirs étaient exacts. Cela la ravie encore plus, n'ayant aucun désir de partager l'équipe avec autre chose qu'un Samui. Une équipe exclusivement composée de Samui, n'était-ce pas le pied le plus total ?

La Kunoichi s'était donc apprêtée pour rejoindre Ketsuen, probablement pour s'entraîner. Un sourire aux lèvres, des kunaïs dans son sac, elle était prête à en découdre. Pourtant sa surprise fut telle un poignard plantée dans le dos, lorsqu'elle vit qu'une troisième personne était invitée. De plus, il ne s'agissait en rien d'une Samui, tout du moins, elle en avait pas l'air avec ses tatouages et son allure sauvageon. Et de mémoire, elle n'avait pas vu cette personne à la Cérémonie de la Lune.

Qui était-elle ? Un membre de l'équipe dont Aki n'avait pas connaissance ? Ou une personne importunant Ketsuen... Elle n'en avait aucune idée, et cela l'exaspérait.

• Salut Ketsuen-senseï, je suis en retard ? dit-elle tout en lâchant réprobateur un regard vers l'inconnue aux cheveux blonds.

Elle était comme ça, pas vraiment polie dans sa manière d'appréhender les hauts gradés. Et pourtant, là, elle faisait des efforts.

• J'suis Aki, t'es qui toi ? dit-elle d'un air détaché tout en étant curieuse de connaître l'identité de la personne qu'elle voyait pour la première fois.

Elle ne prenait pas de gants pour parler aux gens, d'ailleurs cela lui importait peu ce qu'on pouvait penser d'elle. Elle savait ce qu'elle valait et personne ne pourrait jamais briser cette confiance en elle.

• T'es là pour te battre ? Tu veux te battre contre moi ? renchérit-elle, un sourire sadique aux lèvres. L'idée de pouvoir combattre un autre Shinobi lui était exquise en plus d'être une nouveauté pour elle. Jusque-là, seuls les animaux qui avaient le malheur de croiser la rousse avaient pu apaiser sa soif de sadisme. Mais là, un humain, en chair et en os, en vie qui plus est... Qui pourrait riposter...

• Moi j'veux bien m'battre. finit-elle en souriant, un sourcil arqué. Égoïste et m'as-tu-vu, Aki était l'incarnation même de l’ego surdimensionné des Samui. Avec son air hautain et sa crinière de feu il était impossible qu'elle pas inaperçu, et ça, elle adorait.

Il était effectivement pratiquement impossible que la jeune Suzurane ne puisse réussir du premier coup à former le faucon de feu que je voulais qu'elle soit apte à faire. Une telle technique demandait beaucoup plus de concentration et de subtilité que ce qu'elle connaissait déjà, étant d'un niveau supérieur à tout ce qu'elle eut appris jusqu'ici. Cependant, ce défis était loin de représenter l'impossible et ce n'était que par l'essai et l'erreur qu'elle réussirait à comprendre les fondements de ce jutsu. Il fallait bien plus que simplement former le faucon, puis d'y rajouter le Katon. Non, il fallait d'abord imaginer la forme du jutsu et, insuffler l'affinité du feu en même temps que de malaxer son chakra afin que le tout ne fasse qu'un.

Non. Il te faut d'abord créer le réceptacle de la technique, ce dans quoi le faucon se formera de lui-même lors de l'activation de ce jutsu. Un sceau autrement dit. Lorsque ce sceau sera formé, il te faut imaginer le faucon, un seul, et alors mélanger ton chakra à la quintessence du Katon qui sommeil en toi. Ensuite, dirige cette énergie là où tu aura formé ton sceau. Le sceau du faucon que tu aura créé enfermera alors cette énergie dans ton tatouage...ce qui te permettra ensuite de l'utiliser comme bon te semble tant et aussi longtemps que tu compose les mudras servant à libérer cette puissance. Allez...recommence.

Puis, alors que je venais tout juste de terminer mes explications, une autre voix se fit entendre derrière nous. Une voix que je ne pu reconnaître immédiatement puisque ne l'ayant entendu qu'une seule et unique fois auparavant, lors de la cérémonie de la Lune. Aki Samui,une autre jeune femme que Kirito-senpai avait mise sous ma tutelle en même temps que Samui Kin.

Me retournant vers elle, afin de lui offrir un salut militaire digne de ma propre personne, je restai néanmoins toujours surpris de voir sa flamboyante chevelure. Il était rare...très rare de voir une telle couleur de cheveux pour l'une de ma race. Probablement n'était-elle pas pure sang, comme notre chef d'ailleurs. Car c'était un fait connu; tous les Samui purs sang avaient une crinière de neige, blanche immaculée ou grise très pâle. Il arrivait parfois qu'une teinte bleuté ou argenté teigne les reflets de cette crinière, comme c'était le cas pour moi d'ailleurs. Mais enfin, cela n'enlevait en rien sa légitimité au sein du clan. Du moins, pas à mes yeux. Qui serait-je pour critiquer de toute manière. N'étais-je pas un pur Samui...ne maîtrisant toujours pas le Hyôton?

Aki Samui. Content de te voir ici. Viens...tu pourra profiter de ces enseignements aussi.

Mais aussitôt arrivée, le caractère ambitieux et hautain naturel au Samui se fit rapidement ressentir chez cette recrue. À peine avait-elle posée les yeux sur Kemono que les questions fusèrent à vitesse grand V. Et non seulement avaient-ont là des questions qui se voulaient quasi inquisitrice, mais elles encourageaient la dualité au sein d'une même formation. Ce que je me refusais de voir naître sous mon commandement. Ma voix trancha donc le tout, sèchement...autoritaire. En tout point celle d'un dirigeant militaire. Puissante, mais en aucun cas menaçante.

SUFFIT! Nous ne sommes pas ici pour nous battre, mais bel et bien afin que je puisse vous préparer à ce qui se dresse à l'horizon. La guerre! Et notre ennemi n'est pas le moindre...la foudre s'abat violemment sur ceux qui ne sont pas prêt à la recevoir. Et c'est ensemble que nous la recevront. Je ne veux pas de ce genre de guéguerre dans mon équipe, car la dualité ne fait que dissoudre les liens fort d'une chaine qui pourrait pourtant être solide.

Vous êtes Samui et Suzurane. Opposés l'un à l'autre...différents...mais complémentaires.

Bon...Aki...quelles sont tes capacités? Que sais-tu faire dans les arts Shinobi?

Ketsuen n'eut aucun mal à faire taire la jeune Aki qui s'immobilisa d'un coup devant la puissante autorité de son supérieur. Elle tourna son regard vers lui, oubliant immédiatement la nouvelle aux cheveux blonds.

Les paroles du Samui furent claires, mais néanmoins incompréhensibles lorsqu'il parla d'une équipe. Vive d'esprit, elle comprit rapidement que la jeune blonde faisait également partie de l'équipe de Ketsuen, pourtant elle ne l'avait jamais vu et encore moins à la Cérémonie de la Lune, donc si elle en jugeait par seulement ces quelques lignes, elle n'était pas une Samui mais elle faisait partie de son équipe.

Son arrogance se transforma en dédain. Comment allait-elle pouvoir faire équipe avec une étrangère. Puis le pire arriva.

• Une Suzurane ! s'écria Aki.
Une Suzurane, une saleté de Suzurane masochiste. Aki les détestait comme les Kaguya. Il y avait tellement eu de problèmes entre leurs clans que c'était impensable de travailler en équipe avec ça.

Le dégoût s'ajouta alors sur le visage de la rousse qui entreprit de jauger la Suzurane de bas en haut.

• Je suis une Samui. Donc je maîtrise la glace et le froid. Cependant, je peux également user du vent avec mon Ninjutsu.
Dit-elle, revenant vers Ketsuen après avoir jugé la jeune Suzurane physiquement. Sa main fit un geste circulaire qui mit en marche à l'aide de mudras de sa main gauche, une légère brise qui firent virevolter la chevelure flamboyante de la jeune Samui.

• Pourquoi devons-nous avoir une Suzurane avec nous. Ne serait-il pas plus intéressant de faire une équipe composée de Samui uniquement ? Qu'est-ce qu'une Suzurane peut nous apporter ?

Ces paroles n'étaient pas respectueuses, mais elles n'étaient pas non plus une critique gratuite pleine d'arrogance. Elle essayait vraiment de savoir pourquoi leur taux de réussite devait être anéanti par la présence du Suzurane qui prenait son pied lorsqu'elle prenait des coups.

Bien que l'idée surgit soudain, où la sadisme d'Aki pouvait s'amuser avec aisance sur la jeune et fragile femme qui était à ses côtés... Plus elle avait mal, plus la Suzurane deviendrait forte, n'était-ce pas ça le délire de leur tribu pathétique ? Eh bien... Si il ne s'agissait que de cela, ils pouvaient s'arranger... Aki adorerait s'occuper du beau corps encore immaculé de cette blonde-là.

• Et au fait, tu t'appelles comment ?
finit-elle, passant sa langue sur sa lèvre supérieur, appréciant le fil de ses pensées sadiques qui pourraient peut-être s'exprimer plus vite qu'elle ne pensait.

Son regard était passé du dégoût à l'envie malsaine qui débordait de toute part. Ils feraient un joli duo, certainement, si elle se laissait faire... Mais si elle se débattait, c'était encore mieux. Un énorme sourire malsain se dessina sur le visage d'Aki, qui plus que jamais commençait à apprécier le cobaye qu'on lui donnait sans savoir.

Toujours les bras croisés, un bras remonté et un doigt qu'elle mordillait, posé contre ses lèvres, Aki attendait la réponse de la Suzurane. Ses gestes trahissaient l'excitation de sadisme prenant le contrôle de ses pensées, mais elle s'en fichait, personne sur terre ne pouvait déjà déterminé qu'Aki était une sadique dans l'âme. Au pire, elle passait pour une fille remplie de curiosité, sûre d'elle et sans gêne qui voulait montrer sa supériorité à la Suzurane.

Son tempérament agité et de combattant ne lui permettait pas de bien saisir ce que son sensei tentait de lui expliquer, mais elle n’allait pas abandonner pour autant. Cakra par-ci, quintessence par là, un langage qui ne se mariait pas très bien avec ses habitudes d’élève. Malgré tout, cela lui donnait des indices sur quoi travailler. Elle ferma les yeux pour laisser son énergie vitale et la flamme qui vit en elle exister de manière consciente, mais le destin la tira de sa concentration. Une petite voix stridente et mielleuse la sortie de son monde intérieur. Elle regarda la nouvelle venue et sourit. Sans se présenter directement. Elle regarda sa crinière flamboyante et son air agité. Il y avait quelque chose de différent en elle. La seule chose que Kemono pensait était puissance. Une puissance qui était caché derrière une insécurité délusoire. Même si celle-ci-là défia, elle ne se senti aucunement menacer. La jeune femme pouvait voir et ressentir la détresse interne que sa coéquipière vivait. Dans son clan, les batailles amenaient à l’excellence et non à la dérision de soi en se cachant derrière une amure de mensonge et de peur. Si elle se battait contre elle, rien de bien n’allait se passer. Ni pour elle, ni pour cette jolie femme des neiges. On ne pouvait y gagner aucune libération. Seulement perpétuer et accrocher plus de chaînes à sa réalité. Elle était l’image parfaite que son oncle lui avait décrite, mais la jeune kunoichi se refusait de laisser cette penser l’atteindre. Cela était signe d’un esprit faible et empoisonner par le passé.

Ketsuen sensei s’interposa sans attendre et la replaça en rang. Sa stature était imposante. Non pas de par son corps, mais l’énergie qu’il dégageait dans le froid de Yuki no kuni. Il était dur de ne pas se faire affecter. Il avait raison de toute manière sur la dualité. Une réponse qui n’avait pas plus à aki qui était encore dans tous ses états. Elle était comme un chiot qui se plaignait. Elle était tellement adorable.

‘’ En fait, je ne sais pas ce que je peux t’apporter Aki chan, mais je fais confiance à ketsuen sensei qui m’enseigne à devenir forte. Je n’ai pas envie de me battre contre toi, mais on peut se faire des défis pour avancer. En revanche, je te trouve jolie quand tu es dans cet état avec tes cheveux roux et tes yeux bleus glace calculateur et venimeux. ‘’

Elle se déplaça autour d’elle pour la regarder de la tête aux pieds pour l’analyser. Tout en répondant à sa question.

‘’ Je me nomme Kemono enfant du Nord, Ninja du Shukai et membre de l’alliance entre le clan Suzurane et le Samui qui a pour but de protéger de manière efficace les terres de Yuki no kuni. Si ta pensée est que j’ai moins de valeurs que toi, prouve le toi‘’

La jeune femme à la peau tatouée n’avait même pas été ébranlée par la réaction de sa coéquipière. Si elle y réagissait, cela allait l’emprisonner dans un sentiment néfaste et non constructif qui allait l’empêcher d’atteindre la liberté ultime. Kemono allait utiliser l’esprit de compétition d’Aki pour la pousser à se dépasser et rendre leur équipe redouté par tous les vivants du monde entier. Si elle avait été choisi pour faire partie de…..

‘’ Les gens qui ont été choisi pour composer l’équipe de Ketsuen sensei son des être d’exception à se que j’en comprends en te voyant. Alors, sois fière d’être ici avec moi et je te propose de tourner ton sentiment de mépris vers les fous qui veulent nos terres. ‘’

Elle s’arrêta devant Aki et poursuivit.

‘’ Tu veux détruire des adversaires avec moi ?’’

De toute sa petite taille et gentillesse, la guerrière nordique tendit la main vers Aki pour l’inviter à la saisir.

De toute évidence, la jeune Samui démontrait une attitude très proche de ce que les Suzurane décrivaient normalement de notre race. Une arrogance frôlant le nombrilisme et un air hautain que biens des barbares nordiques ne pouvaient supportés et mon sourcil s'arqua alors que mon seul oeil se dirigeait vers la représentante de ce clan qui avait été mise sous mon commandement. Je n'avais pu m'empêcher d'imaginer le pire pour la suite, de me faire un bref scénario mental mettant en scène un crêpage de chignon monumentale entre les deux jeunes apprentie. Cependant, la réaction de l'utilisatrice de la rage nordique fut toute autre. Elle semblait plutôt...pacifique...presque calme. Contre toute attente, elle réagissait avec maturité face aux insultes à peine voilées et au dédain de sa comparse. Curieux, pour une Suzurane.

Tapant dans mes mains, j'attirai rapidement l'attention vers moi afin de mettre fin à ce semblant de querelle. Aussitôt les deux jeunes femmes eurent-elles tournées la tête en ma direction qu'encore une fois, je fis apparaître trois faucons d'air comprimé dans les airs suite à une série de mudras rapide et quelque peu complexe. Malaxant ma propre énergie tout en recueillant en travers de mon corps, des parcelles de l'air ambiante, les trois projectiles se formèrent dans les airs en prenant la forme de ces rapaces petits, mais rapides. Puis je me retournai vers le duo.

Bien! Je suis effectivement sûr que vous serez capable de trouver un terrain d'entente.

Voici ce que j'essaie d'apprendre à Kemono aujourd'hui, si cela t'intéresse Aki. Pour les besoins de la cause, et parce que notre amie ici présente maîtrise plutôt le Fuinjutsu et le Katon, je lui demande de ne faire qu'un seul de ces faucons...mais en plus gros et en une frappe directe. Il aura donc l'avantage d'être plus puissant contrairement à ceux-ci...mais ne pourra pas suivre les mouvement de l'ennemi.

Libre à toi, donc, de soit apprendre ma technique originale ou de la modifier comme nous le feront pour ton équipière.

Puis je fis alors voler mes trois projectiles vers une dune de glace plus loin. Les uns après les autres, les rapaces d'air s'écrasèrent à vive allure sur la parois froide et solide que j'avais ciblé en explosant au contacte, libérant l'air sous-pression qu'ils transportaient avec eux. À chaque "boom" que produisait leur impacte, des morceaux de glaces et de neiges éclataient en milles morceaux, propulsés au loin avec force. Car si les trois séparés étaient moins puissant qu'une autre attaque de ce calibre, ils avaient néanmoins la propriété d'expulser ce qu'ils touchaient.

Alors...ça te plaît? Si oui, concentre ton chakra au creux de tes mains et mélanges-y le futon. Il te faut modeler les deux en la forme désirée. Pense à l'animal, concentre toi sur ses ailes d'abord. Tu maitrise déjà le futon, tu as vu comment j'ai fais. Ce ne devrait pas être difficile pour toi.

Kemono, toi aussi...recommence.

Cette Suzurane était différente. En tout cas, ces paroles n'étaient pas celles auxquelles Aki s'attendait, au contraire. Peut-être était-ce de la provocation maquillée, par contre...

"En revanche, je te trouve jolie quand tu es dans cet état avec tes cheveux roux et tes yeux bleus glace calculateur et venimeux. "

Aki se demandait bien quel genre de personne pouvait dire ça. Personne n'avait jamais dit à Aki qu'elle était joli. Son apparence devenait secondaire lorsque les gens voyaient quel mauvais caractère et quelle disgracieuse personnalité elle avait. Et pourtant, cette blonde sauvageonne n'était pas comme les autres, bien qu'elle ait repéré les traits calculateur et venimeux de la rousse. Pour la peine, la Samui ne sut pas quoi dire en retour, restant étonnée par cette tournure des événements.

Membre de l'Alliance entre le clan Suzurane et Samui ?
Était-ce une farce ? Une telle chose existait ? Comment cela pouvait être ? Bien que Kemono tournait autour d'elle comme l'on tourne autour de sa proie, Aki n'en fut pas intimidée, mais plutôt prise de curiosité. Il semblait que la Suzurane valait un tantinet d'attention de la part de la rousse.

Fière d'être avec toi ?
voulut renchérir Aki. Comment pouvait-on être fier d'être allié à un Suzurane, c'était pathétique. Le clan Samui se suffisait à lui-même. Les Samuis n'ont pas besoin d'autres aides. Même l'Empereur se contente, avec raison, de Samuis.

La dernière question fut comme une attaque pour Aki, qui ne comprenait pas pourquoi Kemono s'acharna à vouloir faire équipe avec la Samui. C'était incroyable de voir cela. Si cela n'avait pas été pour Ketsuen, Aki l'aurait insulté sur le champs.

Sans qu'elle ne put ajouter quoi que ce soit, Ketsuen reprit la parole, considérant qu'un terrain d'entente avait été établi, sous le regard écœuré de la Samui.

Il va m'en falloir plus que ça pour trouver une terrain d'entente, se disait-elle, n'ayant aucun intention de lâcher l'affaire.

Pourtant, vu la suites des événements, Aki n'aurait pas le choix de passer son temps avec la Suzurane, car celle-ci faisait bel et bien parti de son équipe et qu'il fallait s'entraîner comme tel. Vouée vaincue, ayant perdu la première bataille, Aki se tut au lieu de continuer cet argumentaire.

• Kestuen Senseï n'est peut-être pas un vrai Samui... Faire ami-ami avec un Suzurane... Bientôt on ira se battre aux côtés des Kaguya, c'est ça ? ronchonna Aki intérieurement tout en s'asseyant à terre, trouvant la position assise plus confortable lorsqu'il s'agissait de se concentrer.

L'exercice du jour était de concentré de l'air qu'elle comprimait en une forme d'oiseau. Une sourire vint déraidir son visage. Celui lui fit penser à la foi où après avoir glacé un corbeau pour l'attraper, elle lui avait injecté de l'air dans son ventre jusqu'à ce qu'il implose. L'expérience avait été un vrai succès. La Kunoichi ne put s’empêcher d'émettre un rire glauque.

Toujours, assise, Aki joignit ses paumes devant elle, créant une boule d'air comprimé, qu'elle tenta de modeler en un corbeau, celui de son souvenir. Elle ne savait pas si elle arriverait à gérer les deux modèles en semble, donc elle commença tout d'abord par une seule forme, pour au moins comprendre comment le tout fonctionnait. La modélisation du corbeau fut quelques peu embêtant car la rousse ne pouvait s’empêcher de l'imaginer imploser, mais il ne fallait pas passer pour une incapable. Ainsi, elle resta concentrée et réussit à former un corbeau de vent. La Kunoichi se révéla, tout en gardant le flux de chakra et sa sculpture de vent intact, et en propulsa le tout contre le même mur que Ketsuen avait utilisé. L'air sous pression ne fut cependant pas aussi incroyable que celui de son Senseï, mais cela avait au moins le mérite d'avoir été amené à bien.

Sans faire attention une seule fois à Kemono, Aki retenta l'expérience, mais cette fois-ci avec deux corbeaux...

La tempête se levait dans le cœur de Kemono. La différence entre son clan et le reste du monde était flagrante. Ici les gens se cachaient derrière leurs peurs et leur image. En même temps que ses songes voyageaient, elle se concentrait sur l’exercice que Ketsuen sensei lui dictait. Elle concentra son chakra et peu après, son corps exprima les pensées qui trottaient dans son crâne.

‘’As-tu peur que je sois meilleur que toi Aki, ou que tu ne sois pas assez bien pour ton clan ? ‘’

Cette question n’était point pour agacer son acolyte aux cheveux de feux ou même pour l’attaquer. Elle disait ses paroles pour tenter de comprendre l’attitude de sa coéquipière. Il ne devait pas être aisé d’exister dans un moule ou la liberté, elle-même, est perçu comme une offense à de leur ego.

‘’ Tu n’es pas obligée de jouer un personnage avec moi. Je suis capable d’accepter les commentaires crus, mais ils doivent être supportés par une logique fondée. Tu ne connais rien de mon clan et moi peu du tien mis à part les ragots des vieux qui sont aveuglés par leur cœur. Les querelles du passé doivent mourir avec eux. Même les miens commencent à être gangrénés par la poursuite du pouvoir et traine ‘’hier’’ attaché à leurs chevilles. La puissance existe seulement pour te rendre libre d’être qui tu es et non pour enfermer ta personne dans une cage de mensonge. Le monde change et si vous avez comme ennemis les Kaguya, tu devrais les respecter, car ils sont capables de vous tenir tête. Comme mon clan d’ailleurs, car ta race saigne et meurt comme toutes les autres. Assure-toi que ton clan ne devient pas les prochains Ushiwa !‘’

La kunoichi n’avait aucune vilenie dans sa voix douce et harmonieuse. Son intention était de créer un lieu de paix propice à l’apprentissage et la liberté d’expression. Elle suivait l’éducation que les ancêtres lui avaient transmise. Il est important de vivre les émotions, mais on doit les laisser au moment présent sans les projeter dans notre futur. Un concept qu’elle comprenait en partie. Les yeux fermés et le visage paisible, elle avait du mal à contrôler l’excitation du moment. Elle voyait bien le faucon géant dans son esprit engloutir son ennemie qu’était ses faiblesses. Son abdomen bougeait lentement suivant un rythme défini. Elle concentra sa vitae dans son abdomen, mais à chaque fois qu’elle pensait à une forme précise, elle perdait le contrôle et elle résilia plusieurs, fois, au point où ses nerfs était mis à l’épreuve. La calme jeune femme souriante c’était transformé peut en une boule de rage. Il était intéressant de voir à quel point elle pouvait passer d’une émotion à l’autre avec une aisance, fulgurante. Elle avait l’impression de faire du surplace. Rien n’allait comme il se devait. Chakra + sceau + un faucon + Mudras = technique vraiment forte. Une composition qui n’allait pas bien pour le moment. Elle avait clairement de la difficulté à donner forme à son chakra. Un élan de douleur traversa son corps et elle se laissa tomber assis au sol, épuisé de rien faire avancer. Elle regarda ensuite la jolie chevelure rousse réussir à former un faucon, pour ensuite tenter de faire mieux.

De la rage, à l’émerveillement en passant par un désir brûlant de ne pas échouer face à la Samui qui s’en sortait plutôt bien et qui l’ignorait totalement, elle se releva.

‘’ Si c’est la guerre que tu cherches, il y a toujours une gagnante et une perdante. La première qui réussit gagne ce combat et la perdante donne trois heures de son temps à faire ce que l’autre veut, dans le respect de son intégrité. Cela t’intéresse ? ‘’

Kemono savait bien que le jeu était risqué, mais la vie n’en est-il pas un ? On dirait, bien que malgré les apparences, l’attitude de sa congénère l’affectait plus qu’elle voulait le laisser voir. Tel un animale affamé, elle donna tout ce qu’elle avait pour soumettre sa proie.

Aki restait totalement de marbre lorsque la Suzurane parla.

• Peur que tu sois meilleure ? Aki haussa les sourcils, jaugeant d'un regard la blonde qui s'imaginait déjà arriver à la hauteur de la Samui. Et puis quoi encore...

• Je ne joue aucun personnage. Ma logique est fondée. Ton clan est tellement sauvage et barbare, les Samuis face aux Suzuranes n'ont que bien peu de soucis à se faire. Cependant, la suite fut bien bizarre. Il semblait que la Suzurane ne partageait pas ce conflit qui régnait dans les coeurs des deux clans. Cette Suzurane était gentille... ?

• Aucun clan n'arrive à la cheville des Samuis, sache-le. fit-elle, se sentant piquée au vif.

Son ego venait d'en prendre un coup. Comment une personne aussi faible pouvait dire de telles choses. Aki la détestait. Cependant, elle n'avait pas le choix, elle devait supporter cette chose durant la majeure partie de son éducation de Shinobi. Ketsuen en ferait son point d'honneur, de faire régner l'harmonie entre ces deux-là. La Kunoichi soupira, énervée mais obligée. Elle détestait devoir se confondre avec une Suzurane qui se croyait au-dessus des Samuis ou égale. Ses poings se serrèrent, trahissant sa colère.

• Je t'aurais déjà éclaté la tête si ce n'était par respect pour Ketsuen. pensa-t-elle, ses lèvres retroussées de dégoût.

Les efforts de la Suzurane pour créer un lien entre les deux Kunoichis n'avaient pas vraiment fonctionnés. Aki se méfiait encore plus d'elle. N'attire-t-on pas les insectes avec des douceurs pour mieux les tuer ? Eh bien c'était exactement ce qu'Aki ressentait en ce moment. Et elle était tout sauf un insecte.

D'ailleurs, la Suzurane galérait à faire un simple faucon de chakra, comment pouvait-elle alors insinuer que son clan était au même niveau que celui des Samuis. Toujours dans l'ignorance, la Samui continuait d'expérimenter la création d'un faucon de vent, enfin deux.

C'est alors que Kemono s'excita comme jamais, attisant alors l'ego de la Kunoichi, qui ne put s'empêcher de sourire triomphalement, avec une mine hautaine et imbus d'elle-même.

• Si tu as besoin de te trouver une motivation pour réussir ce simple exercice, et bien je t'en prie, fais donc. Je serai ravie de t'avoir à mes bottes pendant trois heures. finit-elle, se léchant les babines à l'idée d'avoir sa propre marionnette.

Son corps frissonna d'excitation et ses pupilles se dilatèrent à une vitesse folle. Ce simple défi la mettait dans tous ses états, c'en était malsain.

Totalement motivée par la seule pensée d'avoir le pouvoir sur cette Suzurane pendant trois longues heures, Aki se releva, s'étirant, faisant craquer son cou, puis s'attela à la tâche.

• C'est parti !

Sans attendre une seconde de plus, Aki commença le défi, tentant de faire non pas deux, mais trois faucons. La tâche semblait déjà bien plus ardue, sachant qu'un seul avait déjà demandé à la jeune fille une concentration débordante.

En premier lieu, Aki fit le vide dans son esprit, oubliant l'idée alléchante d'avoir sa propre poupée. S'ensuivit alors un effort intense de malaxation pour cumuler assez de chakra afin d'arriver au mieux à créer cette technique. Ceci fait, elle s'imaginait à nouveau ces oiseaux qu'elle aimait tant torturer.

Au bout de quelques instants, le premier faucon de vent émergea de la paume de sa main, puis un autre et finalement, un troisième émergea. Le tout fut réellement éreintant, sachant qu'il lui fallut une dizaine de minutes pour former le deuxième oiseau. Durant ce laps de temps, elle n'avait pas jeté un seul regard à Kemono et ne savait donc pas où elle en était.

D'un geste rapide, Aki laissa les faucons s'envoler et s'écraser au même endroit qu'auparavant. La pression n'était toujours pas au même niveau que Ketsuen, mais au moins, elle en avait fait trois. Soufflant, fatiguée, Aki s'agenouilla afin de reprendre son calme et son souffle.

Aki...les Suzurane ont leurs propres forces et leurs propres faiblesses...tout comme les Samui. Au lieu de t'engouffrer dans une attitude aussi inutile qu'est celle de l'arrogance, concentre toi donc sur la technique.

Décidément, entretenir des liens entre Samui et Suzurane dans le cadre d'une équipe Shinobi n'avait rien d'une partie de plaisir, particulièrement dans une session d'apprentissage. D'autant plus qu'il serait plus qu'évident que la jeune Samui saurait reproduire ma technique et parvenir à ses fins beaucoup plus rapidement que sa coéquipière qui, pour sa part, ne maitrisait pas le ninjutsu. Elle était donc vouée à persévérer dans une voie qu'elle seule comprenait réellement avec des conseils de bases reliant à la manipulation du chakra. L'art des sceaux ne figurant pas dans mes compétences personnelles, je ne pouvais réellement l'aider autant que je le pourrais pour Aki, mais cela ne voulait pas dire que je ne serais pas capable de veiller à son progrès. Au contraire...le fait d'être frottée à une dominance Samui semblait lui donner la motivation nécessaire pour dépasser les attentes qui pesaient sur ses épaules.

Après avoir lancé un défi à la jeune rouquine, la blonde redoubla d'effort, tentant aussi bien que mal de recréer ce volatile de feu que je lui avait demandé d'invoquer. De son côté, Aki continuait de décupler les efforts également, faisant bientôt apparaitre un deuxième rapace de chakra...mais ce n'était pas assez...pas encore. Alors, comme pour les accompagner dans leurs démarches, je recomposai les mudras de mon côtés afin de refaire apparaître ma technique. D'abord, le mouvement de mes mains fut lent, alors que j'expliquais à voix haute les étape de mixage du chakra. Là, l'air autour de nous commença à s'agglutiner en trois sphère bien précise. Enfin, les sphères commencèrent à se modeler en trois oiseaux de proie selon ma volonté...puis enfin...ils prirent leur envol en étant chargés de chakra avant d'exploser dans le ciel. Je me tournai donc vers Kemono pour m'adresser à elle plus précisément.

Mais toi, au lieu de le séparer en trois, concentre ton chakra en une seule sphère...plus grosse...plus puissante. Ensuite, mélanges-y le Katon et fait lui prendre la forme d'un rapace. Ce n'est pas que de l'esthétisme Kemono. Cela te permet de parfaire ton contrôle sur ta propre énergie.

C'est très bien de ton côté Aki. Fais-en un troisième maintenant. Divise tes forces encore plus. Il ne te manquera plus ensuite que de laisser ton subconscient guider leurs mouvements. N'oublie pas que pour qu'ils suivent l'ennemi, il faut que ta concentration soit diviser en deux points; continuer d'être consciente de ton environnement, mais aussi des mouvements de ton adversaire. Il faut être multitâche lorsque l'on se sert d'une attaque téléguidée.

Dis-je ensuite à celle qui appartenait à ma race, tout en continuant de la regarder alors que mes faucons effectuaient quelques prouesses aérienne avant d'éclater, comme si le fait de ne pas les avoir en vu ne m'empêchait pas de leurs faire faire ce que je voulais.

Suite à ces explications, j'allai me rasseoir un peu plus loin en observant leurs progrès, désireux de les voir toutes deux réussirent ce petit examen. L'apprentissage d'une technique de niveau intermédiaire chez de nouvelles recrues n'était pas un exercice facile...mais restait un moment marquant dans leur carrière. Ils apprenaient là leurs premières techniques potentiellement mortelles...et deviendraient les porteuses d'une grande responsabilité par la même occasion. J'en ressentais d'ailleurs une certaine fierté que de pouvoir partager avec elles cette responsabilité...de leur ouvrir la voie vers le progrès et l'accomplissement de soi en tant que guerriers.

Décidément sa comparse d’équipe était bornée comme une bourrique. Ses paroles n’avaient aucune influence sur le mental de Kemono. Ils étaient tous vides de sens et maintenant, elle savait qu’Aki était alimentée par l’ego et que le nombril du monde était son sang. Une réaction totalement humaine venant d’un esprit faible. Malheureusement pour elle, la Samui avait été endormit par l’image d’un nom. Hypnotiser par les dire et l’apparence de cette race grandiose, elle était faible d’esprit. Elle avait, certes, un potentiel naturel déconcertant, mais sa vision allait causer sa perte où celle d’un groupe. Dans les terres gelées, loin de la civilisation, on ne peut se permettre un tel individu si l’on veut survivre. Le respect est une chose qu’elle ne maîtrisait aucunement. La Suzurane l’avait défié par curiosité pour savoir auquel degré de folie, elle était atteinte. Et puis, la vie n’est-elle pas un jeu ? Le risque était le plaisir le meilleur que l’on pouvait goûter.

Suivant les nouvelles directives de Ketuen sensei qui avait tout de même remis Aki à sa place la sauvageonne ne put s’empêcher de se sentir opprimé. Pourquoi devait-elle absolument faire un faucon et seulement un. Pourquoi elle ne pouvait pas faire ce qu’elle voulait. Le principe est immuable et cela, elle le comprend, mais l’image de faucon, il a rien d’inspirant. L’idée de faire une seule et unique boule l’enchantait beaucoup. L’élève venait de se rebeller artistiquement. Elle allait faire une boulle comme le soleil, qu’elle allait compresser pour faire une violente explosion sur un adversaire unique. En plus, elle ne pouvait pas la contrôler comme leur professeur. Plus le projectile était petit et rapide, plus cela était efficace. Ce qui compte, c’est le résultat final et non le faucon à la con. Dans toute sa liberté personnelle la Suzurane ne tenta même plus de créer le faucon mais bien une boule d’énergie de la taille de son point qui comprenait la puissance d’une boule de feu beaucoup plus grosse. Dans les deux cas, cela demandait un meilleur contrôle de chakra. Du coup, elle gagnait son point.

Convaincu de sa méthode de pensée, elle se relança de plus belle. Faisant les mundras appropriés, elle libéra le chakra nécessaire pour son projet personnel. Ensuite, elle compressa l’énergie personnelle pour en faire une plus petite boule. L’exercice n’était pas chose aisée, mais dans sa recherche de liberté, il y avait une sorte d’ego qui allait dans le même sens qu’Aki. Au fond, elle l’énervait et elle voulait lui faire regretter ses paroles. Vous savez l’appartenance à un mode de pensée. Les clans influencent beaucoup les enfants, les modelant à leur image imparfaite plus que parfaite. Une fois que la technique eut atteint la consistance espérée, elle y inclua les flammes qui déstabilisèrent littéralement la technique qui se brisa. Sans même regarder Ketsuen, elle reprit le chemin qu’elle avait choisi pour elle-même. De toute manière, elle ne pouvait pas laisser cette bourrique gagner sur elle.

Aki lâcha ses deux faucons de vent dans les airs pour les voir atterrir sur un talus plus loin. Kestuen l'avait à nouveau piqué au vif. Oui, les Suzurane avaient leurs forces, mais pour l'instant, à part geindre, Kemono ne faisait pas grand chose.

• Désolée de vous contredire, Ketsuen-senseï, mais si mon attitude envers elle peut lui faire augmenter sa motivation à devenir meilleure, je ne vois pas en quoi c'est inutile. Parce que pour le moment, c'est mal parti.

Tiqua la Kunoichi qui regardait la Suzurane avec autant de dédain que ces animaux qu'elle assassinait sans vergogne.

• Je ne veux pas avoir un boulet à mes bottes. Je désire une équipe forte et puissante. Si la Suzurane ne peut pas comprendre cela, je ne vois pas ce qu'elle fait ici à nos côtés.

Énervée devant la façon dont le Samui défendait cette Suzurane, Aki détourna son regard de son chef d'escouade, pour regarder l'horizon au loin.

• Le respect se mérite, tout comme la confiance. Je connais vos faits d'armes et c'est pourquoi je vous suivrai. Mais pas elle. Tant qu'elle ne m'aura pas démontrer ces capacités et son utilité au groupe, elle ne sera rien qu'un insecte à mes yeux.

Son regard se voulait menaçant, irritée. Elle était arrogante, hautaine, imbus de sa personne, mais elle était aussi intelligente et vicieuse. Si provoquer cette personne pouvait lui donner une motivation quelconque pour s'améliorer, Aki continuerait. La vie n'était pas un long fleuve tranquille où tout le monde s'aimait ad eternam.

• Les belles paroles peuvent peut-être amadouer certains, mais ce n'est pas en critiquant mon arrogance que l'on devient plus fort.

Lança-t-elle à l'encontre de Kemono, qui lui avait fait un résumé psychologique de l'esprit d'Aki quelques minutes plus tôt. Bien des gens avaient essayé de comprendre Aki et de la faire changer. Personne n'y était encore arrivé, et ce n'est pas aujourd'hui que cela allait se faire. Aki était une personne fière, qui en avait bavé pour arriver à maîtriser la glace et le vent. Ses parents n'avaient pas été doux avec elle, pourquoi le serait-elle en retour. La force vient de l'adversité.

Puis, l'entraînement reprenait. Aki recommença la technique, se préparant à présent à gérer trois entités de vent. S'agenouillant dans la neige fraîche, ses sens s'éveillèrent au contact de cette absence de chaleur vive. Son cœur battait plus vite, elle était plus vigoureuse. posant ses paumes l'une contre l'autre, la Kunoichi malaxa son chakra, faisant une réserve au préalable. Quelques minutes plus tard, visualisant ces magnifiques oiseaux, elle sépara ses paumes, faisant apparaître une boule de vent qu'elle dupliqua deux fois. Refermant ses yeux, la jeune fille prit soin de visualiser les boules de vent et d'y faire apparaître une paire d'elle sur chacune, puis allongea la forme générale de la sphère. Les détails s'ajoutèrent au fur et à mesure. L’exercice était délicat, car elle devait focaliser son attention uniquement sur ces trois entités. Se mordant la lèvre, Aki ouvrit les yeux, voyant dans le creux de ses mains trois oiseaux de vent. Un sourire mesquin se dessina sur la Kunoichi, qui avait réussi.

De la même manière qu'elle le faisait sur de vrais proies, Aki fit un mouvement violent qui fit en sorte de projeter les carcass...- les oiseaux de vent vers une direction. Sa main droite avancée, elle faisait des mouvements pour s'aider mentalement à projeter les oiseaux vers une cible. Elle avait l'air ridicule, certainement, mais ça l'aidait.

Les trois entités s'écrasèrent en concert sur un rocher glacé plus loin. La neige sur le roc s'envola, démontrant l'intensité qu'Aki avait engrangé dans ces sphères de vent.

• Il me semble que j'ai réussi, fit-elle, se relevant gracieusement en époussetant ses genoux où la neige était accrochée à son collant.

• Prête à me lécher les bottes pendant trois heures, insecte ?

Elle n'avait pas peur des conséquences de ses paroles. Même si Ketsuen la reprenait, elle savait qu'elle avait gagné, qu'elle était la plus forte et que Kemono comprenait à présent qu'elle était sa vraie place au sein du groupe.

Il y a de ces jours où l’on essaie bravement de faire de notre mieux, mais il y a ce petit quelque chose qui vient miner notre morale en dépit de notre bonne volonté. L’apprentie Ninja tentait de rester concentrée sur la technique, mais ses émotions vinrent lui rendre la tâche plus difficile que prévu. Échec après échec, elle continua de tenter de mettre en place ce que son sensei tentait de lui enseigner avec patience, mais son sang commençait à bouillir de l’intérieur. Le respect ! Qu’est-ce que cette misérable créature pouvait bien savoir du respect. Si cela était quelque chose qui se méritait par les prouesses martiales et la puissance, Aki n’avait fait que voler le supposé respect à son clan que les générations, avant elle, avaient bâti. Elle bafouait le nom de sa propre famille et ce, sans scrupules. Un insecte ?! Qui était-elle pour la prendre de haut ?! Cette énergumène qui avait toujours vécu dans le confort des palais, sans jamais avoir goûté à la souffrance, sans jamais avoir goûté à la mort. Kemono sombrait tranquillement, mais sûrement dans les recoins sombre de son cœur. Même si elle n’en avait pas montré le moindre signe auparavant, ils étaient bien existants. Être de Sang Suzurane ne voulait pas dire être des sages avec une maîtrise de soi irréprochable, mais de ce vivre librement peu importe ce qui arrive.

La rouquine la traitait comme une moins que rien. Elle n’avait aucune considération pour sa place dans l’équipe, l’accusant délibérément d’être un boulet alors que c’était de ‘’ SA’’ faute si les choses tournaient mal en ce moment. Même quand Ketsuen sensei pointait que son comportement allait à l’encontre du groupe, cette peste trouvait le moyen de répliquer. La sauvageonne avait arrêté de faire la technique. Elle ferma les yeux pour faire taire la tempête dans sa tête pour respecter la volonté du triumvir de la rage. La Yukijin avait perdu toute sa concentration. Baignant dans cette océan de hargne dans son crâne, son visage, t’en cas lui, restait serein, ce qui rendait quasiment impossible de lire ce qu’elle vivait. Puis, l’irréprochable se produit. Samui Aki avait réussi à former la technique, ce qui rendit tout de même la guerrière contente, mais la réplique de sa congénère fut cette fois-ci, de trop !

Le guerrière senti une vague de violences l’envahir chaque parcelle de son âme.‘’ Insecte ?! ‘’ Marmonna-t-elle entre ses dents avant de faire quelques mundras. L’instant d’après son chakra de réparti dans les runes que composait son corps pour ensuite faire briller des milliers de petites ligne imparfaites qui était à présent visible. Pour tous ceux qui connaissaient le rituel fait aux nouveaux nés de leur clan, comprenaient qu’ils avaient été causés par des coupures sur le corps du bambin pour l’accueillir dans le monde des mortelles. La kunoichi du clan de la rage grogna avant de lui répliquer.

‘’HEy Conasse ! Tu te crois bien forte et intelligente, mais la question est ... Peux-tu te protéger de cette technique que tu viens tout juste de créer. Tu as déjà dépensée beaucoup de chakra pour tenter de la créer.’’ Elle marqua une courte pose entre deux grognements de douleurs causé par la gravure d’un nouveau fuinjutsu. ‘’ Le problème est que tu es tellement vaniteuse et imbu de ta personne que tu ne vois pas plus loin que ton nez, que j’arracherais volontière de ton petit visage parfait.’’L'on pouvait voir les lignes bleutés se déplacer sur son corps pour rejoindre le centre de son torse, mais les vêtements de la guerrière runique ne permettaient pas de voir ce qu’ils formaient. ‘’ Qu’est-ce qui te dit que je ne t’ai pas manipulé en te laissant gagner pour que tu sois à ma merci et qu’en fait, je métrisais déjà la techniiiique..? ‘’ La douleur s’intensifia dans son corps au fur et à mesure que la jutsu qui créait le sceau se complétait. ‘’ Sois que je bluff ou que je dis la vérité. À toi d’en juger sang de glace. Ta propre misérable existence fait déshonneur à ton clan ‘’ Kemono vivait un sentiment de haine que l’on pouvait seulement trouver dans le cœur du plus mauvais des démons. Il n’y avait aucun filtre dans ce qu’elle vivait. Une colère pure et brute face au comportement de la putain aux cheveux de rouille.

‘’Je vais licher tes bottes durant trois heures avec plaisir une fois qu’ils seront immaculés de ton SANG!!! ''

Sans prévenir La Suzurane pointa son bras remplit d’énergie destructrice vers la tête de l’insolente qui avait osée l’attaquer dans son intégrité propre, tout en tentant de briser sa liberté d’être, puis elle relâchât le fléau qu’elle venait d'invoquer des abysses.

‘’KATON! ARERU NO JUTSU’’

Un nom finement choisi en raison de sa signification. (Perdre son sang-froid). Une boule de flamme, pas plus grosse qu’un point, mélangée à son chakra fonça vers sa cible, à une vitesse impressionnante. Ce qui rendait la situation tordue était l’envie de meurtre qui se dégageait de la sauvageonne, comme si son énergie bienfaisante c’était fait dévorer par les ténèbres elle-même. Sans aucune once de compassion, elle avait déchargé sa fureur sur la source nuisible avec l’envie ferme de la faire disparaître. Les yeux plongés dans l’âme de la Samui tout au long de la scène, tel un psychopathe qui savoure le dernier moment sa victime, ses instincts ce délectaient des sentiments de sa camarade d’équipe morte, pour ensuite utiliser sa vitesse accrut que la douleur, de la gravure du sceau dans sa chaire, avait déclenché pour se rapprocher de sa victime et l’achever.

L’aimante et gentille Kemono c’était transformé en une bête de fureur qui était prête à tout pour se faire justice. Elle voyait rouge et leur enseignant c’était volatilisé de ses pensées. Rien au monde ne comptait plus pour la démone que d’en finir avec la vie de Samui AKI. Comme les Anciens disent et répètent : Celui qui sème le vent récolte la tempête!

‘’ HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!! ‘’

Si les choses semblaient bien se dérouler depuis un moment, ce ne fut que parce que chacune des deux jeunes kunoichis étaient concentrées. La technique que je leur demandait de créer n'avait rien d'évident pour de jeunes recrues comme elle, mais avec la patience et l'acharnement, elles réussiraient sans problème.

La première à réussir fut celle de mon sang, ce qui fit apparaitre un petit rictus de satisfaction au coin de mes lèvres. L'on pouvait se croire neutre dans ce genre de situation, mais la fierté que je ressentis en voyant une jeune pousse Samui réussir à matérialiser une technique de mon cru me prouva qu'en dépit de nobles intentions, une part de moi avait espérer que la suprématie des Samui et que notre longue histoire de conquérant vienne jouer en la faveur de la flamboyante Aki. Je luis fis donc un simple signe de tête pour confirmer que j'avais bel et bien été témoin de sa réussite. Cependant, le jeu que s'étaient lancées les deux rivales passa à un niveau supérieur lorsque la gagnante vint transformer le jeu en une véritable humiliation. Fronçant le sourcil, j'allai intervenir...mais la blonde au tatouages tribaux me devança.

Il ne fallu pas plus qu'une fraction de seconde pour que son corps en entier ne vienne à trembler. Des dessins ancestraux commencèrent à se matérialiser sur sa peau et à "bouger" sur celle-ci. Ses dents se serrèrent, ses muscles se gonflèrent et sa raison décida de laisser place à l'instinct. Un instinct psychopathe et mégalomane que l'on reconnaissait bien chez les guerriers Suzurane...ceux qui embrassaient la voie de la rage runique. Incontrôlable, elle guida mes propres enseignements en un but meurtrier qui visait l'impétueuse peste qu'était Aki et une sphère enflammée quitta ses mains. Il me fallait agir...je ne pouvais pas laisser cette session d'entrainement devenir source d'un conflit qui pourrait avoir des répercussion monstre sur ce que nous tentions de construire à Yuki no kuni depuis plusieurs mois déjà.

Alimenté par la poussée des bourrasques des plaines enneigés de la banquise du sud, mes mouvement trouvèrent au sein du Futon une rapidité hors du commun, surpassant celle de l'attaquante. Autour de mes poings, une multitude de vents contraires et aléatoires s'entremêlaient les uns dans les autres, créant une effet chaotique autour de mes mouvements, comme si l'air autour de moi s'efforçait à repousser toutes choses venant en ma direction en dehors de mon contacte.

Je me positionnai alors entre la Samui et la Suzurane en une simple poussée qui sembla faire flotter mes jambes au dessus du sol, comme si mon corps était maintenant doté de la faculté de lévitation...ou plutôt comme si une force surnaturelle gardait la semelle de mes bottes à quelques millimètres du sol, me permettant de glisser sur l'air à une vitesse folle.

L'oeil braqué sur la boule ardente que venait de lancer l'enragée, je calculai sa vitesse et son mouvement avant de lever ma paume vers elle. L'impacte fut violent, et l'air utilisé par ma technique fit même gonfler celle de la Suzurane durant un bref moment, mais l'énergie contenue dans ma technique était beaucoup plus puissante. Je refermai donc les doigts autour du globe de flamme et je vins le prendre à deux mains, compressant la sphère entre mes deux paumes chargées de futon. Mes muscles se raidirentnsur le coup et, dans un mouvement de pression, je fis éclater la technique de Kemono entre mes deux paumes alors que les vents aléatoires autour de moi s'occupaient de disperser les flammes de toutes parts. Puis aussitôt, ma main gauche empoigna le pommeau de mon sabre pour en détacher la chaine qui y était reliée à mon poignet afin de la lancer vers celle qui était maintenant hors de contrôle et qui hurlait à s'en arracher la trachée. De l'autre main, je donnai ensuite un coup d'épée dans le vide, derrière ma chaine, où trois grandes aiguilles de fer se détachèrent de ma lame pour ensuite se planter entre les maillons de fer de ce qui allait entourer les bras et le torse de la Suzurane.

Aussitôt la chaine fut-elle enroulée sur la jeune femme, elle se ressera d'elle même et les aiguilles de fer s'enfoncèrent dans la peau pâle de la prisonnière afin de s'assurer que la chaine y reste bien ancrée. Puis je me retournai alors vers Aki...laissant transparaitre toute la colère que je ressentait via le seul oeil qui me restait. Un regard à glacer le sang.

La prochaine fois je la laisse te déchiqueter...m'ai-je bien fait comprendre? Et ne t'inquiète pas...je suis presque sur qu'elle en serait capable.

Tout s'était déroulé de la manière dont Aki l'avait voulu. Les multiples insultes avaient réveillé cet esprit de rage dans la Suzurane. Bon, elle ne s'attendait peu-être pas à autant de volonté de tuer, mais c'était une victoire pour la rousse. Même si elle l'avait provoqué avec autant de délicatesse qu'un taureau. Mais c'était un trait d'Aki, rien n'était fait avec délicatesse. La Kunoichi était bien trop confiante pour avoir peur, se protégeant elle-même s'il avait fallut. Mais elle savait qu'en tant que Senseï, Ketsuen ne pouvait laisser une telle technique atteindre la Samui. Un sourire moqueur apparut sur le visage de la jeune Samui qui voyait alors la Suzurane se faire violemment entravé par une technique impressionnante.

Mais alors que la Samui s'apprêtait à applaudir cette magnifique scène, Kestuen se retourna vers elle, un visage des plus terrifiants. La menaçant, Aki fut tout d'abord surprise et choquée. Mais peu à peu sa frustration prit le dessus, lui retournant alors un visage de colère.

• Si ce n'était pas grâce à moi, on aurait jamais su qu'elle était capable d'une chose aussi puissante.

Affrontant sans aucune honte son Senseï, elle osait parler et reprendre la menace faite. Pourtant, malgré son envie de remettre ce pseudo Samui en place, la Kunoichi n'en fit rien. Oui, "pseudo Samui". Après tout, Ketsuen n'était-il pas le seul de son clan à ne pas savoir manipuler la glace et le froid ? Il n'était que le rebut des Samui, un intrus au clan, une honte cachée du clan ?

Regardant à présent Kemono, Aki sourit avec sadisme, puis tourna les talons.

• Je dois y aller.

Elle n'avait plus rien à faire. Elle avait réussi cette technique, elle avait pu provoquer la Suzurane assez monumentalement pour qu'elle montre enfin ses vraies capacités, et Ketsuen était bien trop hors de ses gonds pour reprendre l'entraînement sans accrocs. Tournant les talons, les mains derrière le dos, elle rentra, sifflotant, fière d'elle.

• A plus, Kemo ! lança-t-elle amusée, avant de disparaître dans le brouillard environnant.

Devant ce tempéramment de mes deux élèves, je ne pouvais maintenant que leur laisser le bénéfice du doute sur la possibilité d'en faire une équipe et les laissée s'en aller. Ce qui devait être dit l'avait été et je me doutais bien qu'avec le caractère qu'elles avaient, elle ne faisaient que ramener un conflit clanique sur les rails, tout particulièrement Aki. Je retournai donc à Dhartsedo, quelque peu furieux pour rejoindre mon bureau.

Haussant simplement les épaules, retournant mon regard et mon corps ensuite vers la grande fenêtre qui donnait une vue immanquable sur la beauté des Ports de Dhartsedo, je laissai déjà mon esprit divaguer à autre chose que ces pensées négative tout en laissant les insuktws d'Aki s'échapper de mes pensées. La retenir ou l'ammenée ici plus n'allait rien changer, de toute manière, à ce qui s'était déjà passé...ni même ce qui pourrait se passer à l'avenir. Tout comme tenter de résonner Kemono, une guerrière du clan de la rage...restait futile.

Le seul espoir que j'avais maintenant, était de pouvoir avoir une équipe soudée et prête à toute éventualité si jamais un malheur venait à s'abattre sur Yuki. Je voulais en faire des membres de l'élite de notre empire, mais pour cela il me faudrait apprendre à travailler avec elles tout comme elles allaient devoir à apprendre à reconnaître les limites de ma patience et de mes permissions. Certaines choses pouvaient passer, mais des menaces de mort entre deux soldats du régime Shukaijin...jamais. Nous étions les porteurs d'un avenir en paix sur le Yuukan en entier et bien que la guerre restait notre moyen de propager cette paix utopique que nous tentions d'atteindre...la zizanie dans nos propre rang était intolérable. Quel exemple serions nous alors?

J'attendis donc que le calme vint à revenir dans mon esprit pour fermer la porte du bureau et prendre un crayon en main. Il fallait tout de même noter l'altercations dont j'avais été témoin...tout en y ajoutant la note de "superficiel" au niveau du degré de la dite l'altercation. Pour cette fois-ci...je passais l'éponge...mais il faudrait maintenant rester vigilants à l'avenir. Une équipe devait être solidaire...pour avoir le plus de chance de survivre en cas d'attaque. Car cette attaque...elle surviendrait un jour ou l'autre et là...elle comprendraient l'importance que mes mots avaient aujourd'hui.

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