[HRP: la musique s'arrête à 1 minute vingt-cinq...^^]
L'été était une saison assez agréable au Pays de l'Eau, il faisait chaud, certes, mais cela n'était qu'un plus pour profiter des nombreuses plages de la région. Pour Sensoo Kiru, c'était la deuxième fois qu'il vivait cette période depuis qu'il s'était installé dans la village caché de la Brume l'année précédente. Énormément de choses s'étaient passées depuis... Le jeune homme était d'abord devenu forgeron, un noble art toujours cultivé à l'heure actuelle. Les affaires avaient bien fonctionné depuis le tout début et la clientèle s'était très vite agrandie. Les livraisons de son enseigne s'effectuaient dans tout le pays désormais et plusieurs apprentis travaillaient avec lui. Tout allait très bien pour sa seconde activité et le jeune homme trouvait que cela créait un compromis entre l’exercice du corps et de l'esprit et le gain financier certain. Par la suite, il avait bien évolué en tant que ninja en devant d'abord jônin puis Épéiste, six mois plus tôt. Une sorte de rêve s'était réalisé en atteignant ce sommet colossal et l'idée d'unifier toutes les îles du Pays de l'Eau était plus proche que jamais. Mais tout avait changé il y avait peu. Le printemps avait été néfaste pour lui et une certaine déprime l'avait envahi. Déambulant dans les rues de Kiri à une heure avancée de la nuit, le jeune Kiru cherchait un coin tranquille où se poser. Ce soir-là, il n'avait ni épée, ni bandeau, il était simplement habillé de vêtements légers pour la saison et cet air décontracté était assez étrange si on le connaissait bien. Au total, on pouvait compter six jours entier sans qu'il n'aille s'occuper de sa petite entreprise, les apprentis se débrouillaient seuls, le maître faisait confiance mais cela ne lui ressemblait guère. La mine déconfite et le pas trainant, voire titubant d'ivresse, il trouva un bar encore ouvert presque désert. Les quelques humbles personnes présentes le saluèrent d'un habituel « Bonsoir Kiru-sama! » qu'il avait déjà trop entendu pour le trouver amer. Il prit place au bar, seul, et commanda une bouteille de saké... Kiru en avait le droit à présent âgé de dix-huit ans.
Kiru, sombrement:*Tsss... Kiru-sama... Ils me saluent tous de la même façon depuis que j'aie mon titre d’Épéiste mais combien d'entre eux me connaissent autrement que sous l’apparence d'un guerrier doué au combat.*
Une amertume très prononcé même, mais elle était légitime. La solitude l'avait profondément changé dans le passé et c'était l'une des choses qu'il redoutait le plus, d'où la raison de l'heure tardive à laquelle il se baladait et à son désintéressement soudain pour sa propre passion. Il était en train de fêter seule le début de sa dix-huitième année et faisait tout pour ne pas se le rappeler... Pour lui, cette nuit était froide malgré la réelle chaleur environnante.
Le stratagème avait été étudié dans les moindres détails.
L'issu du plan ne faisait aucun doute : ce soir, ils allaient vaincre. Tapis dans l'ombre, Sei attendait patiemment que son allié entre en jeu, tout en scrutant sa cible comme le lion fixe sa proie, caché dans les hautes herbes. La mission était capitale, et pour le Jisetsu, c'était une nouvelle occasion de prouver la légitimité de ascension et de son rang. Cette fois-ci, il devrait partager le succès et la réussite avec un compagnon, mais après tout, l'esprit d'équipe primait dans la vie d'une shinobi. Imperturbable, concentré sur son objectif, le membre du Misutô sirotait docilement son saké, dans un coin de la pièce où se jouait son avenir. La fumée de sa cigarette dansait au-dessus de son verre, alors que les murmures tapissaient la taverne.
Ça y est. C'était le signal. L'entrée en action...
▬ Ooooooooowwww ! Tu es trooooooop mignon, toi !! ▬ Brrrr.... brrrrrrr ▬ Hein ? Tu grelottes ? Tu as froid ?! Viens donc te blottir contre moi...
La jeune femme enlaça le petit panda, et le pressa contre sa généreuse poitrine, appréciant la caresse de son doux pelage. Alors que le kirijin, spectateur impuissant, recrachait sa boisson, les yeux comme des billes, le sourire narquois de Fu s'accompagna d'un clin d’œil arrogant, directement adressé au Jisetsu. Cette sale boule de poils voulait se la jouer solo, et plutôt que de se conformer à la tactique prévue, improvisait une supercherie ridicule. Comment la fille avait-elle pu se laisser berner ainsi ? Une bestiole qui frissonne ? En plein été ?! DANS UN BAR CHAUFFE PAR LES CORPS SUINTANT QUI L'HABITENT ?!!!! Quelle cruche ! Victime de la sournoise technique mise au point par le Rookie et le shinobi lui-même, elle venait de se laisser abuser par un bébé ours-chat.
C'en était trop. Se faire doubler par une peluche, c'était inadmissible pour Sei. D'un pas déterminé, le Jisetsu de leva subitement, puis avança vers son invocation et l'inconnue, qui continuait de dorloter le natif du Mont KumaNeko de manière obscène. Sans préavis, le jeune fumeur écarta les deux êtres, se plaçant entre la dame qu'il convoitait, et qui n'y compris pas grand chose, et le panda qui faisait de l’œil à son "acolyte". Tous deux se collèrent nez à truffe, les yeux baignant d'éclairs. Scène ô combien ridicule.
▬ Alors, on veut faire cavalier seul ? ▬ Va jouer ailleurs bonhomme, tu m'dérange ! ▬ Et si tu retournais voir les pandaputes de ton monde au lieu d'me piquer les nanas de mon village ? ▬ Nan. T'façon, t'es un manche, elles veulent pas d'toi !
Il n'en avait pas fallut plus pour faire fuir la belle, qui passa la porte de l'endroit sans demander son reste. Se rejetant l'un sur l'autre la faute, homme et panda se tirèrent la langue, puis Fu, debout sur le bar, tira sa révérence sur un joli doigt d'honneur adressé à Sei, avant de disparaître dans un nuage de fumée. Le ninja lâcha un "Saloperie !", avant de s'accouder au bar, et d'apercevoir son camarade Kiru. En s'approchant de ce dernier, le Jisetsu remarqua son air désabusé, triste même, et lui adressa une tape dans le dos, attirant les regards des rares clients qui restaient scotchés par l'étonnant spectacle d'un kirijin manipulant un panda pour parvenir à ses fins, puis se tirant la bourre avec lui comme deux bandits qui partagent un butin.
▬ Heeeey ! Kiru-kun !! Comment tu vas ? Un saké pour moi aussi chef. demanda-t-il en se tournant vers le tavernier.
Sei se doutait que son ami n'était pas dans son assiette, et si les raisons exactes lui étaient encore inconnues, il soupçonnait les récents évènements d'être liés à cette mine affreuse. Après tout, Kiri venait de perdre deux héros, et un nombre incalculables d'autres anonymes. La bataille de Haï no Kuni allait laisser des traces, c'était certains.
Perdu dans ses pensées, ce fut avec une certaine surprise que Kiru sentit tout juste quelque chose lui touchait le dos. Lentement, il tourna la tête vers un ninja qu'il appréciait suffisamment pour ne pas se forcer à sourire. Le jeune homme avait entendu la commande de Sei et s'était donner la peine, d'un geste nonchalant, de tendre la bouteille au membre du Misuto. Il en était à sa troisième et commençait sérieusement à avoir mal à l'estomac ou quelque part dans ces eaux-là. Se souvenant parfaitement de la question de l'homme qui était assis à côté de lui, il prit tout son temps pour y répondre en tentant de le regarder dans l'un de ses multiples yeux, selon sa propre vision. De près, on pouvait distinguer des cernes impressionnantes qui encadrait sous regard triste et le balancement irrégulier de sa tête lorsqu'il ouvrit sa bouche fit de Kiru un spectacle peu glorieux.
Kiru, ivre: « Comment je vais... Disons que... Oulà... Un autre! »
Il s'était levé et avait failli tomber en reculant de deux pas en arrière malgré lui. Un signe de colère était alors apparu sur son jeune visage, émotion qu'il décida de noyer presque immédiatement en commandant une nouvelle boisson. Le barman mit trop de temps à réagir selon le forgeron qui tourna plus ou moins les talons pour aller prendre l'air à l'extérieur. Le chemin entre sa place au bar et l'entrée s'était avéré assez long, si bien que Kiru s'arrêta au beau milieu de l'établissement et resta immobile l'espace de cinq secondes. Ce fut lorsqu'un ronflement sonore émana de lui qu'il reprit son chemin vers l'extérieur en ouvrant les yeux péniblement. Une fois dehors, il s'assit à même le sol et reprit la conversation, ne se souciant même pas de voir si Sei l'avait suivi ou non.
Kiru, toujours ivre: « C'est mon... anniversaire! Dix-huit piges, un brin bourré et assis sur ce qui semblerait être de la pisse de chien, ouais, rien que ça. Rien que ça... »
Le début de cette phrase avait un air assez drôle mais on put se rendre compte de sa réelle tristesse lorsque sa voix vira dans les aigües et que les pleurs accompagnèrent ses mots. Il prit conscience de ce changement soudain de ton et se reprit en se raclant bruyamment la gorge. Son regard avait changé, il avait l'air plus sérieux, comme s'il avait exagéré son état d'ivresse pour se sentir mieux l'espace de quelques secondes. Encore une fois il parla, toujours en ne sachant pas si le Jisetsu était à ses côtés ou non.
Kiru, ivre mais sérieux: « Je ne vais... pas très bien. C'est comme si... Comme si tu savais plus quoi faire subitement du jour au lendemain. Tout a l'air changé. Je... Chais plus où j'en suis. … il s'est passé quoi pour toi? »
Deux choix possibles pour la compréhension de cette question... Soit Kiru avait étrangement le même intérêt que Sei pour les femmes, soit il parlait de comment lui avait vécu le périple au Pays des Cendres. La soirée s'annonçait dure pour le jeune membre du Misuto, Kiru, lui, s'en souviendrait peut-être pas...
Apparemment, Kiru n'avait pas les yeux bien en face des trous.
Dans un premier temps, Sei s'amusa de la situation : jamais il n'aurais imaginé son compère, complètement beurré en plein milieu de la nuit, dans ce genre d'endroit. Non pas qu'il l'imaginais sage, mais Jisetsu s'était toujours fait tout un film de la vie du sabreur - en fait, il se faisait des films pour à peu prêt tout et tout le monde. Le Sensoo, il le voyait s'entraîner, ou en mission, ou en train de menacer quelqu'un avec un regard meurtrier... mais certainement pas à se pochetronner avec tout les pécores de Kiri. Sei lui, c'était différent. Il avait l'habitude de se mettre minable dans des endroits aussi pourris que celui-là. Ça résumait d'ailleurs assez bien sa vie !
Mais rapidement, le membre du Misutô déchanta. Son ami n'allait pas bien, et pas seulement parce qu'il était complètement torché, à s'en détruire le foie et les neurones. Lorsque l'épéiste s'éloigna tout un titubant, le fumeur attrapa la bouteille qu'il avait commandé, puis tendis un billet au barman avant de rejoindre Kiru. Il aurait bien aimé que cet enfoiré de tavernier arrête de le servir avant qu'on soit obligé de le ramasser à la petite cuillère, néanmoins, le profit dictait les règles. Et puis, si le jeune shinobi ne s'était pas déchiré la gueule dans ce bar-ci, il l'aurait fait dans un autre.
Une fois la porte de l'enseigne passée, le Jisetsu n'attendit pas pour s'allumer une autre cigarette, tout en écoutant les divagations de Kiru, auxquelles il ne put s'empêcher d'échapper un petit rire. Tout cela lui rappelait que d'ailleurs, le village, et lui aussi, avait pris un an récemment. A ce propos, Sei n'avait aucun souvenir de la soirée passée à fêter sa vingtième année de glandouille. Avec un sourire sincère, il se pencha vers le Sensoo (qui commençait légèrement à sentir l'urine), et passa amicalement son bras autour de son épaule.
▬ Joyeux anniversaire Kiru-kun !! J'espère que t'as pas attendu la majorité pour goûter à l'interdit !
Mais alors que ses mots s'efforçait de faire résonner la joie chez son ami, celui-ci continua son salamalec, plus sérieux et mélancolique que jamais. Lors qu’enfin, la question amena Sei à s'interroger lui aussi, son regard se perdit dans le vague, alors que tout ce avec quoi il avait cherché à ne pas se confronter lui revenait en tête. Il était là ce soir, à fanfaronner, mais sur Haï no Kuni, il avait bien failli y passer. Il s'en était fallu de peu pour qu'il échappe à la mort. Mais il n'avait pas le droit de se plaindre, car d'autres, n'avait pas eut cette chance. Le shinobi d'élite pris le temps de trouver ses mots, avant d'avaler une gorgée de saké, puis de recracher une gerbe de fumée.
▬ Bah... pour c'qui est du Pays des Cendres... j'me suis retrouvé à me battre avec un rouleau de PQ et deux gays... pas reluisant comme tableau, surtout quand on sait qu'j'ai faillit y laisser la peau. Mais au moins, j'ai pas vu nos gars tomber...
Effectivement, ayant combattu à l'écart, le Jisetsu n'avait pas le poids de telles images sur la conscience. Certains rescapés allaient devoir vivre avec le souvenirs de camarades périr sur le champ d'honneur. Comme pour détendre un peu l'atmosphère, le fumeur, tout en faisant lentement tourner sa bouteille sur le sol, comme une toupie, décida de répondre aux deux sens qu'avait la question de Kiru.
▬ Puis pour c'qui est des femmes, j'ai été trahis par ma meilleure arme : une boule de poils attendrissante.
Sei attrapa alors sa cigarette entre ses doigts, tout en souriant à nouveau. Il avait bien saisit où se plaçait le désarroi de l'épéiste. En plus d'avoir perdu le Mizukage, qui, de ce que le Jisetsu savait, était une sorte de modèle pour lui, il avait en plus perdu un camarade, le chef des épéistes. S'ajoutait à cela l'époque qui se tournait peu à peu vers une nouvelle guerre, prête à embraser le continent. Ça faisait beaucoup.
▬ Je sais pas c'que t'as vu sur Haï no Kuni, ni c'que t'y as subi mais... t'as survécu. J'me suis fait à l'idée qu'on est susceptibles, en tant que ninjas, de disparaître n'importe quand. Tout ce qu'on peut faire, c'est s’efforcer d'assumer les difficultés qu'on rencontre tant qu'on est encore d'ce monde. Le reste, c'est que du superflu...
Comme à son habitude, le charisme unique de Sei parvint à fin sourire le jeune forgeron. Il avait écouté avec attention le petit récit de l'homme à côté de lui... Tous deux avaient plus ou moins vécu la même chose même s'il n'y avait pas de gays dans la zone de combat de Kiru. Il resta silencieux quant à sa propre expérience mais ce fut la dernière parole du Jisetsu qui le fit réagir cette fois. Intérieurement, il y avait eu comme un déclic, le membre du Misuto avait raison, il avait survécu après tout. Ce fut comme si cette pensée sorte de la bouche de quelqu'un d'autre pour que l’Épéiste y voit plus clair, une sorte de blocage dans son esprit s'était levé soudainement et ce fut sur le même ton sérieux qu'il parla.
Kiru: « … C'est que du superflu... Sei... t'as raison. J'ai survécu! » Dans sa voix, il y eut comme une once d'illumination et Kiru se releva brutalement, avec l'aide de l'alcool circulant à grandes doses dans ses veines, et se tourna vers le Jisetsu en titubant légèrement. Au premier abord, on aurait pu croire qu'il allait tenter de l'embrasser compte tenu de son sourire hébété et de son regard brillant d'admiration. Ce fut que lorsque que l'index du sabreur atteignit le torse de Sei avec force que la situation s'éclaira un peu dans l'esprit des deux hommes.
Kiru, d'un air euphorique: « Toi... J't'aime bien! Hip! »
Et il enlaça avec ou contre son gré l'homme qui lui faisait face. Cette embrassade dura quelques secondes avant que le Jisetsu ne se transforme en véritable support pour que le jeune homme d'à peine dix-huit ans ne tombe pas. Là, Kiru répéta plusieurs fois les propos précédent toujours appuyé sur son accompagnant avant de se redresser et de faire quelques pas en avant. Une nouvelle fois, il reprit un air sérieux, chose qui pouvait faire un flipper à force, et parla de la même voix tranquille légèrement haut perché.
Kiru: « Le Mizukage n'a pas eu la chance de survivre et tu sais quoi... J'lui en veux. Hip! Dis tu m'ramènes chez moi, je crois que mes jambes pourront pas supporter mes pieds. »
La dernière partie de la phrase, qui était un peu étrange en passant, fut accompagné d'une espèce de grimace qui se voulait être un sourire en réalité. D'un air un peu ailleurs, le sabreur attendait la réponse de Sei qu'il n'entendrait peut-être pas... La fin de la soirée un peu mouvementé allait se faire sur le chemin du retour vers la zone résidentielle des sabreurs.
[HRP: encore un ou deux post chacun et on pourra boucler ça.^^]
Décidément, le sabreur en tenait une bonne. Apparemment, les paroles du Jisetsu l'avaient atteinte, ce qui n'était pas une mince affaire au vu de son moral. Sei n'était pourtant pas du style à faire des grandes phrases ou a motiver les troupes : mais ces mots, il ne les avaient pas choisis stratégiquement. Ce n'était ni plus ni moins que sa pensée réel. Oui, ils étaient des shinobis, et la mort faisait parti de leur quotidien. Pour preuve, le membre du Misutô l'avait frôlé un certains nombre de fois depuis son affectation à Kiri. A bien y repenser, le chemin qui les séparaient des débuts du Gakure étaient désormais grand, et pour Sei, assez inattendu. Il n'aimait pas trop y penser, mais les faits étaient là.
Lui qui au départ, n'aspirait qu'a une vie tranquille, et qui avait toujours dans le cœur, l'idée qu'un jour il deviendrait l'écrivain vagabond qu'il a toujours désiré être. Lui qu'on considéré comme un raté, un bon à rien. Qui fuyait la guerre comme la peste, qui se fichait pas mal du monde l'entourant. Qui était indifférent à Kiri, au point de presque le mépriser. Aujourd'hui, ce même mec était un homme des forces spéciales de la Brume, un assassin en somme, qui s'était fait à l'idée qu'il pouvait caner n'importe quand. Un guerrier qui avait sut tenir têtes à des ennemis, et fait bien d'autres choses dont on ne l'aurais même pas soupçonné d'être capable. Et surtout, le membre d'une grande organisation, parmi lesquels il comptait quelques amis, à commencer par celui qui se tenait devant lui.
L'avenir pouvait s'avérer surprenant.
▬ Euh, moi aussi j't'aime bien mec... Mais pas comme ça !avait-il répondu à son compère qui l'approchait de manière TRÈS ambiguë.
Celui qui fêtait son anniversaire de façon bien étrange, manquant de tomber plus souvent qu'à son tour. Fort heureusement, l’étreinte de deux frères d'armes, et surtout, deux amis, se muta rapidement en le piètre spectacle d'un ivrogne et de sa béquille qui titubent dans les rues de la cité. De temps à autres, Kiru hoquetait, ou souriait sans raison apparente. Quelques catins proposait leurs services par-ci par-là - il faut dire que le bretteur n'avait pas choisi l'endroit le mieux fréquenté de Kiri - et Sei pensa qu'au moins, avec ce genre de femmes, il n'aurait pas à s'acheter les services d'un panda pour conclure.
Comme s'il émergeait après un long sommeil, Kiru pris un moment un air emprunté et déclara qu'il en voulait au Shodaime d'avoir eut moins de chance que lui dans la bataille de Haï no Kuni. C'était une façon de voir les choses. Au moins, il avait repris de l'aplomb, et poursuivit même en demandant au Jisetsu de le raccompagner jusqu'à chez lui. Sei laissa un petit rire franc lui échapper, en repensant à toutes les fois où lui n'avait pas eut le bol de se faire transporter chez lui avec tant de luxe - façon de parler, hein. Mais ce n'est pas moins ça que la phrase incompréhensible avec laquelle l'épéiste conclu, qui avait fait marrer le shinobi du Misutô.
▬ Tu m'revaudras ça un jour Kiru !lança-t-il sur le ton de la plaisanterie.
Puis, après quelques minutes de marche pénible, le visage de Sei se déforma, comme s'il venait d'avoir une illumination subite.
▬ PUTAIN MAIS... c'est vachement loin le quartier des sabreurs !
Et ils continuèrent leur route, dans les allées du village, illuminées par la seule lune.
La nuit avançait lentement, presque aussi lentement que le rythme de Sei sous le poids décuplé d'un Sensoo Kiru bien éméché. Ce dernier avait mit les trois quarts de son poids sur le pauvre Jisetsu qui avait fait l'erreur de bien vouloir accompagner le sabreur jusque chez lui, à l'autre bout du village. Quelque chose de spécial s'était passé entre eux en cette belle nuit d'été. Une amitié était née malgré elle, la frontière entre la vision professionnelle et privée avait disparu et ceci dès lors du moment où Kiru s'était dévoilé sous cet aspect surprenant de sa personnalité. Ses paroles avait été sincères, même si légèrement exagérée parfois. Le sabreur se mit à fredonner un air ancien tout traînant ses pieds. Son ivresse commençait légèrement à se dissiper et son poids devenait moins pesant pour Sei même s'il avait quand même besoin de soutien pour marcher droit. Lorsque le membre du Misuto s'exclama au sujet du lieu de résidence des sabreurs, le forgeron réagit, stoppant sa petite chanson et parlant d'une voix assez neutre pour le coup.
Kiru: « Ouais... C'est loin et en plus, j'me souviens même pas quelle rue j'ai emprunté pour arriver jusqu'ici. » Un simple constat de la situation et un signe d'incompréhension dans la voix. Kiru revenait à la raison. Les deux hommes marchèrent encore pendant quinze bonnes minutes avant que le changement significatif d'ambiance se fasse ressentir. Ils venaient d'arrivée aux quartiers résidentiels des sabreurs, la plupart des habitations étaient éteintes, même si on entendait toujours quelques coup de sabre donnés dans le vide en guise d'entrainement sur leur terrain privé. Il n'y avait pas à dire, c'était une sorte de luxe de vivre ici. L’Épéiste libéra Sei de sa charge et se dirigea vers le palier de sa demeure, suivi de l'homme aux yeux dorés. Il s'assit sur les marches de sa petite terrasse et parla avec franchise.
Kiru: « Je ne te remercierais jamais assez pour ce soir Sei-kun. C'est pas rien ce que t'as fait, crois-moi. Ce serait bien que tu vienne dîner chez moi un de ces jours, non? »
Même si le timbre de la voix n'était pas comme d'habitude, le jeune Kiru venait de faire une réelle proposition d'amitié en cette soirée étrange. Celle-ci se terminait enfin et la détresse du jeune ninja s'était en allé pour un bon moment grâce au soutien d'une personne sur qui il pouvait compter désormais. Avec un léger sourire, il se remémorait leur première rencontre alors qu'il avait un grade de plus que lui et une certaine réticence à travailler avec un « rigolo ». Aujourd'hui, Sei était toujours de ceux-là pour Kiru, mais maintenant qu'ils se connaissaient, le sabreur savait que c'était un « rigolo » bourré de qualités et d'optimisme. Tout ce qu'il souhaitait trouver dans un ami en somme.
[HRP: tu peux conclure. Au plaisir de RP de nouveau avec toi.]