Ordre de mission:

L’escouade Shukajin progressait à travers les montagnes. Le paysage rocailleux s’offrant à eux ponctuait avec le fleuve un peu plus en contrebas dont le fracas apportait une symphonie entêtante et obsédante. Iwa se trouvait derrière eux, dans la traînée de leur pas, alors que le Mont Namikazan se profilait sur leur horizon. Ils avaient progressés à vive allure suite à la convocation qui les avait amenés à coopérer ensemble. Une équipe dont les membres se connaissaient plus ou moins. Malgré le fait que Fuka ignorait qui était la jeune fille, jusqu’à ce qu’ils ne se rencontrent aujourd’hui, il connaissait néanmoins l’autre bretteur : Ketsuen. Tous filaient à travers les sentiers montagneux, usant de leur forme physique de shinobi pour avancer à une allure plus soutenue que la normale. Ils auraient pu user de jutsu mais les deux Sabreurs étaient les seuls en mesure d’y arriver. Leur camarade du jour n’aurait pu suivre la cadence et au vu de l’affaire. Ils auraient de toute façon besoin d’être ensemble pour parvenir à remplir leur mission.

***

La grasse matinée qui s’annonçait s’était changée en convocation de toute urgence au Palais Impérial. Un tambourinage vint réveiller le détenteur de Samehada qui avait quitté le confort moelleux de son lit pour affronter la lumière matinale et le ton glaçant et sérieux d’un Taichou affilié au bureau des missions.

- On vous attend au Palais pour un briefing. Une mission urgente vous attend.

Une manière militaire de demander au Taisa de bien vouloir se rendre dans les plus brefs délais au lieu-dit afin de prendre connaissance d’une affaire exigeant toute son attention et sa vigilance. Quelques formules permettant de mieux faire passer ce réveil difficile. Mais il ne fallait pas compter sur ça aujourd’hui. D’un hochement de tête, Fuka exprima qu’il avait compris et qu’il se préparerait pour l’occasion. A peine la porte fut-elle refermée qu’il se prépara en vitesse. Ramassant arsenal et matériel, il termina par saisir son épée en la rangeant dans son dos comme il avait coutume de le faire. Sa taille imposante ne le gênait plus depuis longtemps. Il fut dehors quelques minutes après le passage de l’officieux et se rendit à pas rapides au lieu de rendez-vous.

Bizarrement, il ne se posa pas plus de questions en apercevant sur place le Samui qu’il connaissait maintenant. Ketsuen était également là ainsi qu’une autre Shukajin que le bretteur ne connaissait point. Il s’agissait en effet d’une missive assez spéciale pour que plusieurs shinobis soient appelés pour la mener à bien. Ils furent ensuite accueillis par un autre gradé à peine plus aimable que celui qui était venu réveiller Fuka et qui leur fit un rapide résumé de la situation. Des témoignages inquiétants faisaient état d’une mystérieuse religion dont les préceptes étaient partagés par des partisans de plus en plus nombreux. Le phénomène prenant de l’ampleur, le Kamui devait souhaiter y voir beaucoup plus clair. Ce qui justifiait la présence du trio ici. D’après les renseignements recueillis en amont, cette « vague » de religieux avait vu son épicentre en la ville balnéaire de Kyuusoku, non loin de la source thermale. C’était par là qu’on commençait à les envoyer. Si la piste devait mener ailleurs, ils devraient s’adapter. L’enquête qu’ils allaient mener avait de fortes chances de les emmener dans les moindres recoins des terres impériales et ils devaient se tenir prêts au voyage. Une dernière vérification s’imposa avant qu’ils ne quittent finalement le village.

***

Peu de temps avant qu’ils ne franchissent les portes, Fuka avait adressé un regard à la demoiselle les accompagnants. D’un simple salut courtois, il se présenta :

- Je suis Taisa Fuka, enchanté. Je me permets de me présenter car Ketsuen n’est pas un inconnu pour moi. J’espère que cela n’entachera pas notre collaboration et notre réussite.

Les formules habituelles du bretteur qui attira des railleries mentales de la part de Peau-de-Requin qui resta silencieuse le reste du voyage. Alors qu’ils atteignaient l’embranchement des fleuves, ils dévièrent vers le Sud pour se rendre à la fameuse source thermale. Alors qu’ils approchaient, ils ralentirent le rythme et Fuka se permit de nouveau de prendre la parole :

- J’ignore si nous devrions nous séparer, il ne s’agit peut-être que d’un groupe religieux mais qui sait ce dont ils sont vraiment capables. Une fois là-bas, la présence militaire impériale que nous sommes risque de ne pas ravir ces gens. Aussi je suggère que nous restions pour l’instant assez discrets sur nos intentions. Une simple escouade de passage qui vient prendre la relève d’une petite garnison de gardes. Même si en soit, il y a d’autres solutions que je n’envisage pas et qui vous paraisse plus évidentes.

Fuka n’avait pas voulu se placer en tant que chef d’équipe. Ils étaient tous plus ou moins de même niveau, ce qui ne les empêcherait donc pas de progresser sur un même pied d’égalité. D’autant que le Taisa avait conscience de son « spartiasme » qui pouvait parfois l’aveugler. Cette mission serait donc le parfait fruit de la collaboration des trois Shukajins.

Était-ce dû à la récente visite du Kamui au pays de la neige éternelle et de notre entretient que l'on eut l'idée, à la capitale impériale, de lier mon nom à cette escapade dans le pays de la terre? Ou n'était-ce qu'une simple erreur logistique que de m'envoyer poursuivre cet ordre à peine deux semaines après le départ du navire que lui-même avait prit pour rejoindre ces mêmes terres? À moins, bien entendu, que la présence de ce groupe fanatique religieux ne soit qu'une surprise à la connaissance de l'empire et qu'ils avaient besoins d'une force de frappe respectable en cas de conflits dégénérant sous les causes d'un dieu mégalomane?

Inutile donc de préciser qu'aux premiers abords, cette nouvelle ne m'avait pas enchantée personnellement. Devoir quitter la ville portuaire la plus importante de l'empire en des temps aussi troublés préoccupait mon esprit. Les deux premiers jours de voyages furent particulièrement pénibles tant j'avais l'impression que, chaque fois que mon regard se posait par dessus mon épaule, je pourrais apercevoir une colonne de fumée noire se dégager de la position des docks de Dhartsedo. Au moins, je savais que Kirito restait parmi le clan et de savoir aussi que nos efforts pour rallier les Suzurane au reste du pays suffisait à calmer cet inconfort qui me chatouillait les tripes.

Enfin, après deux semaines en haute mer et quelques jours à me faire trimbaler sous le son des sabots d'un couple d'équidés, j'aperçus enfin les toits d'iwagakure no sato qui apparaissaient tranquillement au dessus de la colline que nous escaladions au rythme de l'avancée de nos bêtes. Une vue qui restait splendide après tout, tant les montagnes s'élevaient en véritables reines géantes et imposantes de ce décors désordonné tant leurs pics étaient tous de différentes formes et hauteurs. L'oeil rivé vers le paysage, perdu dans celui-ci, je ne sentis pas le temps passé et bientôt, je fus sortis de mes songes éveillés par le bruit de la civilisation. J'étais donc arrivé et les quelques minutes que je passai dans les bureaux de la capitales me permirent d'y rencontrer mes alliés du jour...deux personnes que je connaissais et avec lesquels nous avions partagé de rudes entraînements. Particulièrement la plus jeune du groupe qui, encore aujourd'hui ignorait qui se cachait derrière le henge qui l'avait attaquer quelques semaines auparavant. Un entraînement qui avait finalement eut pour but de renforcer ses nerfs et son sang-froid.

Saluant mes deux compagnons de missions, je donnai une poignée de main solide à l'autre sabreur alors que ce fut une accolade plus amicale qui accueillit celle que le Kamui avait mit sous ma protection lors de leurs passages dans les terres du Nord. Alors qu'il me plaisait de savoir qu'un autre guerrier de la même trempe que moi m'épaulerait dans notre devoir commun, j'étais aussi heureux de revoir la jeune femme à la chevelure d'ébène. D'autant plus que ses compétences, différentes de celles que nous partagions entre épéistes, venaient compléter la quasi totalité des champs d'expertises pratiqués par les Shinobis. Nous formions un bon trio, au malheur de ses illuminés que nous devions approcher.

Je plains déjà ceux qui oseront se mettre en travers de notre route si les choses tournent mal.

Content de te voir Fuka.
Toi aussi Orion.

Avais-je dit en inclinant légèrement la tête vers le premier en guise de salut, puis en offrant un rapide clin d'oeil à la seconde avant que nous ne prenions la route.

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Après quelques collines, un cour d'eau et des milliers de myriades de brin d'herbes que nous enjambèrent à la vitesse que nous permettaient nos jambes, nous ralentîmes enfin la cadence afin d'établir le plan de match dont la première idée fut donnée par le détenteur de Samehada. N'y voyant pas trop d'objection, j'acquiescai d'un simple signe de tête tout en me tournant vers celle qui ne s'était pas encore proncée

Simple, mais crédible. Personne ne remettrait réellement cette information en doute. Deux Taïchou et une Heishi...si jamais quelqu'un se demande pourquoi deux capitaine et un soldat, on aura qu'à dire que t'es en évaluation et en voie d'être promue.

Puis sinon, à moins que nous sommes réellement portés à nous séparer pour observer différentes pistes, je crois que rester ensemble serait la meilleure option. On a à faire avec un groupe de fanatique ou un truc du genre. Si ça tourne au vinaigre il n'y a aucun doute que c'est une congrégation entière qu'on risque d'avoir à dos.

Ce n'était pas la première mission qu'Orion effectuait, mais sans doute la plus importante jusqu'à présent. En effet durant l'année passée elle n'avait eu à accomplir que des taches sans grandes importances pour la plupart digne de son rang de Heishi voir inférieur. Il ne lui avait jamais été donné de combattre vraiment si ce ne fut lors de cette halte à Yuki no kuni lorsqu'elle avait du faire face à ce voleur inconnu. Et quelque chose lui disait que l'ordre du jour serait de la même teneur, preuve étant qu'elle était accompagnée et pas des moindres par deux Taichou de l'Empire. L'un était Samui Ketsuen qu'elle apprenait lentement à connaître bien qu'elle continuait de lui trouver un côté énigmatique. L'autre un certain Taisa Fuka que le manque de présence d'esprit de la jeune femme avait empêché de se renseigner au sujet de cet individu ; trop satisfaite qu'elle fut à l'idée de retourner sur le continent malgré qu'elle fut secrètement tombée amoureuse du pays des neiges et de son univers enchanteur immaculé avec l'architectures gothique de ses villes recelant certainement mondes et mystères.

Ainsi s'était-elle promit d'y retourner dès que l'occasion s'en présenterait. En attendant elle avait naïvement cru pouvoir rejoindre Taki le temps d'un halte n'imaginant pas que la vie militaire ne laissait aucune place au répit. Seulement la missive renfermant l'ordre de mission était tombée entre ses mains avant qu'elle n'ait le temps de souffler. Comme à son habitude Ori se leva bien avant les premières aurores tant pour se préparer que pour profiter de l'air frais de matin d'été. Le lieu de rendez-vous était convenu non loin des grandes portes et ce fut enveloppée dans une cape sertie d'un capuchon et équipée d'un léger sac de voyage que l’adolescente apparut. Nemui l'esprit de la cascade l'accompagnait toujours, invisibles aux yeux du reste du monde tandis que Nureru son nouveau compagnon nocturne s'en était allé à peine les premiers rayons de soleil apparu. Attendant patiemment l'arrivée des deux protagonistes son attention finit par s'évader dans les environs avant de revenir soudainement à sa place lorsque ses premiers se présentèrent à elle.

Quelque part revoir le visage familier de Ketsuen la rassura. Car cela signifiait qu'elle ne serait pas entourée d'inconnu durant la mission. Elle fut cependant beaucoup moins à l'aise vis-à-vis de l'accolade qui lui administra, rougissant légèrement. Les contacts physiques ne lui réussissaient pas vraiment, d'où le fait que l'Heishi avait toujours tendance à se tenir à bonne distance d'autrui. Malgré-tout cela ne lui empêcha pas de lui rendre son clin d’œil.

-Également heureuse de vous revoir senpai !

En ce qui concernait Fuka, Orion prit soin de s'incliner respectueusement, les mains jointes le long du corps jugeant qu'elle avait encore à faire à un impressionnant personnage à l'allure singulière équipé de ce qui semblait être une arme à la taille démesurée.

-Yumiyo Orion enchantée de faire votre connaissance.
-Nyah 
-Ho... Et lui c'est Chaton. Je n'ai pas encore réussi à lui trouver de nom donc je l'appel ainsi pour le moment. Dit-elle en pointant de l'index la boule de poile à leur pieds.

Il y eut un petit instant de flottement durant lequel l'adolescente resta figée dans son geste. Le déclic finit tout de même par se faire.

-Chaton mais qu'est-ce que tu fais-ici ? Je t'avais dis de rester à la maison !?
-Nyaaaaaah !! Eut-elle droit en tout et pour tout en guise de réponse. Orion soupira en laissant ses bras ballotter dans le vide s'avouant dès lors vaincue sans avoir cherchée à combattre. Nyaahh !! Miaula la chatte victorieuse avant de se jeter sur l'épaule de la maîtresse et commencer à se frotter contre sa joue tout en ronronnant. La concernée ne fut pas particulièrement réceptive ce fut pourquoi l'animal tourna la tête en direction de Fuka, lui adressant un regard pétillant aux pupilles dilatées qui laissait autant transparaître toute la mignonitude de l'animal que son absence flagrante d'intelligence. Peu de temps après le groupe se mit en route escorté de force par cette toute puissante divinité de la toile. Il ne fallut pas attendre plus de quelques minutes pour qu'Orion se décide à questionner le sabreur à la longue chevelure.

-Heu... Est-ce que c'est une épée? Fit-elle en se penchant légèrement pour mieux aviser l'objet sans pour autant arrêter sa marche. Elle a l'air vraiment étrange un peu comme celle de Ketsuen senpai. Par étrange elle sous entendait qu'elle était en mesure de percevoir « l'aura de vie » qui se dégageait de l'espadon emmailloté. Un monsieur lisant un livre ma raconté qu'à l'époque au pays de l'eau il y avait un conseil d'épéiste où quelque chose du genre et que tous avaient des armes spéciales. Est-ce que vous en faisiez parti ? Son regard indiqua qu'elle s'adressait cette fois-ci aux deux hommes.

Peu de temps après le troupe accéléra l'allure et heureusement pour les deux Taichou auquel cas Ori n'aurait sans doute pas arrêtée de les asséner de questions durant tout le voyage. Au lieu de quoi elle du se taire pour restée concentrée sur son allure et ne pas se faire distancer par les autres. Néanmoins les deux hommes lancèrent un nouveau sujet de conversation sur la marche à suivre ce qui rappela à la demoiselle qu'ils étaient effectivement en mission.

-Nous pourrions nous rendre à Itabei a Taki...? Dit-elle en mesurant son souffle entre deux paroles. J'ai fait une mission il y a quelque mois là-bas. La ville est très croyante et deux groupes religions s'y disputent actuellement. Les animistes et les gammistes. Les premiers croient en la pluralité des dieux et les autres en un divinité unique et universel nommé Gami. C'est un peu idiot de leur part, mais nous pourrions peut-être commencés par-là ? Si cela se trouve toute cette histoire est liée à un de ces deux groupes...

Autant dire que la manieuse d'esprit en gardait un très mauvais souvenir au vu des accueilles que lui avaient réservé la Matriarche et le Haut-prêtre, mais si cela lui devait lui permettre de retourner, même de passage, sur sa terre natale, elle n'était pas contre.

Spoiler:

Vous arrivez donc en ville, où tout semble se passer normalement… excepté cet attroupement sur la place centrale. Sur une espèce de piédestal de fortune, deux personnes encapuchonnées dans une longue cape pourpre parlaient, à une foule de gens abasourdis et totalement gagas devant eux. Il fallait dire qu’ils avaient une prestance incroyable, et quiconque les écoutait ne pouvait qu’être ébahi par ces deux religieux.

- Peu importe à quel Dieu vous croyez, peu importe qu’il soit seul ou qu’ils soient plusieurs : quand vous a-t-il répondu ? Quand vous êtes-vous dit que l’entité à qui vous croyez avait enfin agi pour vous et dans votre intérêt ? Si Dieu est grand, si Dieu est bon, alors pourquoi vous laisse-t-il croupir dans votre misère et votre situation ? Créer l’Homme à son image, hein : je vois vos visages aujourd’hui, et je peux vous assurer que ce n’est qu’un ramassis de mensonge. Vous croyez en des chimères, messieurs-dames : les divinités n’existent pas. Et quiconque viendra vous prêcher le contraire vous mentira : vous pouvez parler à Dieu, ça fait de vous un croyant. Par contre, s’il vous répond, vous n’êtes pas messie ou prophète : vous êtes juste schizophrène.
Sumiyo-Sama n’est en rien une légende : c’est une personne réelle, comme vous et moi… mais possédant un pouvoir qui va au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer. Rejoignez-nous, peuple du Shukaï, rejoignez notre culte : vous ne serez pas déçu. Sumiyo-Sama est grande, puissante, généreuse, à l’écoute : elle peut réaliser tous vos rêves possibles, ce que n’importe quel Dieu ne peut.

Le discours s’étend ainsi. Que décidez-vous ?

Hm...bande de clown

Des mots que purent entendre mes deux compatriotes, mais qui ne résonnèrent pas plus loin que leurs oreilles. Il était inutile de cacher mon exaspération, mais aussi cette pointe de colère qui commençait à naître et se manifester au fur et à mesure que les "illuminés" martelaient leurs discours religieux à la petite assemblée qui était maintenant partagée en trois camps. Ceux qui étaient scandalisées et qui hurlaient à la traitrise qu'était cette idée religieuse (qui était aussi le groupe qui était le plus susceptible de me compter parmis eux), ceux des indécis qui n'osaient pas trop s'exprimer et qui semblaient trouver la scène improbable, voir dérangeante...et finalement le plus nombreux groupe qui comptait plusieurs têtes de plus que les autres; les faibles...les moutons qui buvaient l'eau que leurs nouveaux "maîtres" leurs lançaient directement en pleine gueule afin de les gaver comme de vulgaire bêtes. Le genre de personnes qui, dans la vie de tous les jours, je ne pouvais simplement pas sentir tant ils étaient soumis et naïfs.

Cependant, malgré les murmures incessants que me lançaient la quatrième âme accompagnant notre trio et qui m'incitaient de laisser libre cours à mes envies impulsives du moment, je dirigeai plutôt mes deux mains dans les poches de mon pantalon en me contentant de serrer les dents et de pincer les lèvres...ce qui ne tarda pas à éveiller les soupçons chez Fuka et Orion quant à mes aspirations religieuses; je n'en avais probablement aucune et n'en aurais jamais. Et la vérité n'était pas bien loin; je me refusais de croire qu'un grand hurluberlu dirigeait nos vies et encore moins que quelqu'un pouvait y prétendre...et c'était là ce que je pensais de leur "Sumiyo".

Je fis donc quelques pas vers l'avant, me séparant quelque peu de mes congénères afin de ne pas attirer l'attention sur eux, mais principalement sur moi à la place, tout en leurs murmurant quelques directives qui expliqueraient ma participation à ce discours...en tant qu'opposant.

J'peux pas blairer ce genre de connerie, mais j'peux pas non plus les laisser influencer autant de monde dans leur petit manège imaginaire sans rien faire. J'vais les pousser à cran et les faire parler...profitez en pour en savoir plus sur eux pendant que je fais diversion, récoltez un max d'info. Mêlez-vous à ces débiles si vous êtes capable...moi je ne serais jamais capable d'avoir l'air d'un mouton aussi con qu'eux.

Un message qui avait le mérite d'être clair et sans détour.

Quelques pas vers l'avant, puis quelques autres vers le côtés me suffirent pour prendre mes distances de mes équipier pour enfin prendre la voix. Coupant net les talents oratoires de ces deux guignols, ils purent aisément me retrouver dans la foule en voyant ma tête blanche s'afficher au dessus des autres de par ma taille impressionnante. Le ton que j'empruntais se voulait alors provoquant et arrogant, défiant littéralement leur autorité et celle de leur fétiche "Sumiyo".

Connerie...si une telle personne existait, il n'y aurait plus de guerre dans ce monde, il n'y aurait plus de souffrance dans les familles démunies ou dans le coeur des malades! Elle peut réaliser tous les souhaits? Bha voilà le mien: qu'elle pointe sa sale gueule ici, qu'elle me donne ses pouvoirs et qu'elle dégage. Moi, j'aurai pas besoin de laquets pour partager "ma bonne parole". Je me bougerais mon sale cul moi-même et je règlerais les problèmes de ce monde sans demander mon reste à personne.

Puis...c'est qui "elle". D'où est-ce qu'elle sort? Parce que j'ai jamais entendu son nom avant aujourd'hui. Hm! Étrange! Le Shukai n'a pas besoin d'elle. On a un Empereur déjà...et un suffit largement

Rude? Probablement...mais depuis quand est-ce que Samui Ketsuen faisait dans la dentelle? Jamais, et ce jour n'était pas près d'arriver. Je m'étais toujours dit qu'il valait mieux être directe et ne pas prendre quatre chemin si nous voulions avoir des réponses directes et sincères. Et ce n'était pas demain que j'allais changer. D'ailleurs, il me serait impossible d'agir autrement envers des gens qui se plaisaient à manipuler l'opinion publique dans leur propre intérêt. Des gens qui s'appuyaient sur la faible volonté des gens du peuples pour s'enrichir sur leurs dos en manipulant leur naïveté. Car, pour moi, c'est ce qu'ils étaient.

Orion n'avait écouté que la moitié du discours énoncé par les religieux. Encore une fois son sang ne fit qu'un tour. Itabei, la jeune femme commençait sérieusement à mépriser cette ville. A croire qu'il n'y u'elle ne se composait que d'individus vouant leur temps à rejeter l'universel pour imposer leur propres visions du monde. Encore une nouvelle religion, encore des mensonges dont la véracité voulait lorgner avec l'absolu, mais finissait par s'échouer dans l'exubérance. Pourquoi les humains cherchaient-ils tant à vouloir imposer leur volonté à autrui ? Ce concept la dépassait. Elle qui, dans son quotidien, croyait en l’animisme et adressait ses prières aux différents Kami protecteur de la nature.

Si dans un sens elle les considérait comme faisant partie intégrante de la réalité de ce monde, même si elle aurait plus que tout souhaité que ce même monde adopte les préceptes qui guidaient son existence, jamais ô grand jamais elle n'aurait osé aller jusqu'à de tels extrémités. Car, plus que cette asservissement de l'âme que dépeignaient les orateurs faces à eux, c'était avant tout ce dénigrement du concept pluraliste des déités qui la mettait hors d'elle. Oui, ces hommes venaient directement de critiquer ses croyances.

Les poings serrés, elle s'apprêta à faire un premier pas, mais fut devancée de justesse par Ketsuen qui semblait également hors de lui. Orion ne l'avait jamais trouvé en pareil état et l'aurait sans doute jugé effrayant sur l'instant si elle-même n'avait pas été aveuglé par la colère. Hors cela était beaucoup moins lisible sur les traits de son visage qui lui donnait davantage un air renfrogné. Elle tenta de se calmer en respirant lentement, mais ce fut vain. Le discours du Samui parvint seulement à retarder ce que s'apprêtait à faire le jeune femme.

Les mots de l'épéiste étaient puissant, tant par la teneur de son timbre de voix que par la vulgarité des propos employés, si bien qu'Orion les interpréta comme une sonate à l’encontre de toute forme de religion ce qui la peina en plus d'accentuer son mal-être. Une boule se forma dans sa gorge. Sur l'instant elle oublia son rôle au sein de l'empire. Tout ce qu'elle souhaitait étant de donner tord à toutes les personnes qui avaient jusqu'à présent ouvert la bouche. Ce fut ainsi que son chakra s'emballa dans son corps, des lueurs fantomatique vinrent imprégner le fond de ses prunelles.

-Les divinités n'existent pas ?! Alors ça !! Qu'est-ce que c'est !? Clamât-elle haut est fort avec une ardeur que nul ne lui connaissait, mais qui pourtant faisait partie intégrante de sa personnalité.

A ses mots l'eau dans l'atmosphère se condensa par endroit pour donner vies à plus d'une dizaine de serpents aqueux volant avec grâce autour de la balustrade et de la foule. Les éclats mystiques aux niveaux de leurs yeux témoignaient de la constance surnaturelle qui les définissait. Dans le même temps une légère brume s'était élevée dans les environs. Le spectacle aurait put-être inquiétant sans l'apparente docilité des créatures qui se contentaient de flotter sereinement sans témoigner une once d'agressivité.

-Les Kami existent bel et bien  comme vous pouvez le voir ! Alors cessez ces discours !! Arrêtez d'imposer vos opinions. Chacun devrait être libre de croire ce qu'il veut. Là vous ne faite que mentir aux autres. Surtout que vous n'avez aucune preuve. Moi j'ai pus vous en montrer une. Est-ce que vous pourriez en faire autant ? Ou alors est-ce que vous préférez continuer de crier et de critiquer les autres pour faire croire que vous êtes plus important ?

Croisant les bras, elle adopta une posture droite, pleine de défi.

-Allez-y j'attends ! Dit-elle avec conviction !

Après un bref instant, elle adressa un regard discret et plein de reproche à l'encontre de Ketsuen avant de tourner la tête pour reposer son attention sur les religieux. Dans ce cadre conflictuel il y avait au moins une vérité inaliénable. Celle disant qu'il ne fallait surtout pas énerver la jeune femme.

Les deux personnes sur l’estrade ne cillèrent pas, écoutant les interventions des deux shinobis dans un calme impassible.

- Shinobis du Kamui, je présume ? On nous avait prévenus que vous risquiez de débarquer.

Ils sourirent de concert, rendant la scène légèrement inquiétante.

- Pour vous répondre, jeune homme, d’abord, vous êtes libre de penser ce que vous voulez. Si vous n’aviez pas entendu parler de Sumiyo-Sama avant aujourd’hui, c’est exactement la raison pour laquelle nous sommes là, donc nous vous remercions de légitimer nos efforts. Vous ne croyez en rien ? Mon pauvre, votre âme doit être aussi noire que votre tête est blanche. Nous n’avons pas la prétention de croire qu’elle peut libérer les maux de ce monde en un clignement d’œil, et elle ne le pense pas non plus. Mais en attendant, qu’ont fait vos Dieux jusqu’à présent ? Qu’ont-ils fait pour protéger vos familles, vos amis, vos maisons ? A quoi bon avoir des idées et des rêves si les bras et le corps sont morts ? Sumiyo est réelle, et bien réelle. Il ne tient qu’à vous de nous suivre pour la rencontrer, Shinobi.

Ils se tournèrent ensuite vers la jeune femme qui fit usage de son pouvoir pour impressionner la foule.

- Et qu’avez-vous prouvé ? Votre tour de passe-passe n’est rien comparé à ce que Sumiyo-Sama peut accomplir, ma chère. Croyez-moi.

Spoiler:

Les religieux...c'était là une espèce d'hommes et de femmes que j'avais bien de la difficulté à sentir de près ou de loin. Bien entendu, je savais que les Oni et les Kami existaient, mais je n'étais pas assez stupide pour les comparer à des divinités. Pour moi, ils étaient simplement des créatures comme l'homme ou le loup. Des êtres dont la vie restait mortelle, mais qui évoluaient dans un sens différent du notre. Alors pourquoi diable idolâtrer quelque chose d'aussi éphémère que la chair et le sang d'une autre créature? Être en admiration face à des principes et une idée...peut-être...car après tout une idée reste plus puissante qu'un fait ou une personne. L'on peut arrêter une personne, l'on peut arrêter une action...mais l'on ne peut pas arrêter une idée de faire son chemin dans le cerveau de l'homme. Et c'était pourquoi j'adhérais au régime impériale de Kakeshuou. Car derrière l'homme...c'était l'idée d'une paix qui nous avait tous réunis sous une même bannière. Et jusqu'à présent...cette idée avait belle et bien fait son chemin.

Le shukai était aujourd'hui la plus grande nation du monde Shinobi et les pays qui étaient en son sein vivaient en harmonies les uns avec les autres. Des conflits? Il y en avait, mais rien qui ne mettait en danger l'union du territoire ni même les fondement de ce qu'était, est et restera le Shukai. Cependant, l'insurgence de quelconque groupe religieux n'avait pas sa place dans un territoire aussi grand et pour une simple et unique raison; Le Shukai était une terre dirigé par un homme...et non un dieu. Les terres de l'alliance était une promesse que tout homme, quel qu'il soit, serait mis à contribution dans cette paix globale que nous tentions d'atteindre et malheureusement...religion était aussi synonyme de conflit. Et il n'y avait aucune raison de laisser la gangrène de l'adversité se propager entre les habitants d'une même nation, sous l'autorité du même homme. Il faudrait donc arracher les mauvaises herbes à même la racine...avant qu'elle ne se reproduise, contamine les champs et n'agrandisse son pouvoir.

Bien qu'épaté par la technique d'Orion, j'attendis qu'elle termine son tour de passe-passe et que l'attention soit concentrée sur elle avant d'enjamber un banc qui avait été placé là pour la foule. Écartant les épaules de deux spectateurs confus, mes pas inquisiteurs se rapprochèrent de l'un des fanatiques de cette "Sumiyo" et lorsqu'il sentit mon approche, que le son de mes chaînes fut assez proche de lui pour qu'il daigne se détourner d'Orion, une violente gauche enveloppée de mon gantelet de combat lui massa la joue de manière assez brutale. Les traces de mes bagues restèrent alors étampées sur sa face  pendant que mon bras droit venait l'empoigner à son col et...je me retournai vers la foule pour m'adresser à eux d'abord...puis à ces chiens de manipulateurs ensuite. Une énergie à la fois intimidante et rassembleuse sembla alors affecter les deux partis; les prêcheur en premier...et les citoyens en deuxième. Cette "aura" avait fait de moi le champion de Dhartsedo, le héro du peuple...et je comptais bien me servir de cette notoriété grandissante pour mettre les Shukaijins de notre côté.

On ne dira pas aux Shukaijins ce en quoi ils doivent croire ou non!!! Cette Sumiyo n'a jamais rien fait pour nous et si voulez prétendre le contraire

ALORS QU'A FAIT CETTE SUMIYO POUR EMPÊCHER LES KUMOJINS DE NOUS ATTAQUER...de faire naitre la peur au Shozaichi et dans le coeur de nos frères et soeurs...de nos amis et de nos voisins? Rien! Et pourquoi? Parce que nous sommes des hommes, dans un monde dirigé par des hommes! Nous sommes les seuls maîtres de notre destin et ce sont NOS MAINS, NOTRE SANG ET NOTRE SUEUR qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Un peuple fier, unis et en paix. Et cette paix nous la devons à l'empire.. à ses lois...et à ses citoyens. Rien d'autre.

Ammenez-moi à votre "Sumiyo". Qu'elle comprenne que les Shukaijins n'ont besoin que d'eux-même pour vivre leur vie. Il me fera plaisir de lui montrer les portes de nos terres...

Ma voix avait été ferme et nette. Mon poing avait été ferme et directe. Tout comme l'étaient mes paroles qui avaient été suivit de quelques hourras d'encouragements au sein du publique. Le nationalisme était fort au Shukai et la confiance du peuple envers leur empereur et ses soldats n'avait fait que grandir et grandir durant les dernières années. Ces entourloupeur s'aventuraient donc sur un terrain des plus dangereux...

Aptitude:

Orion s'apprêtait une nouvelle fois à répliquer, mais le poing de Ketsuen fut beaucoup plus rapide. Elle s'étonna un instant devant le fait accomplit. Par nature elle n'était pas pour la violence et ne parvenait à déterminer si ce coup sorti de nul part était réellement justifié ou non. Dans le doute elle préféra se ranger du côté du Samui qui, en l'état, était son seul point de repère dans ce monde qui lui semblait encore si grand. Le discours qui s'en suivit sembla galvaniser une partie de la foule tandis que l'autre demeurait dans l’incertitude, dans tous les cas une chose était sure pour l'adolescente, elle n'aimait pas, mais alors vraiment pas du tout ces religieux. Surtout lorsque ces derniers se permettaient de comparer les Kamui à de vulgaire tour de passe-passe.

-Vous parlez, mais vous ne m'avez toujours rien montrer... Est-ce que je peux continuer ?

Lança-t-elle, les sourcils froncés, à l'encontre du deuxième n'ayant pas encore subit le courroux de Ketsuen. L'apprentie lieuse de vie dévisagea ce premier d'un regard plein de reproche, le visage bloqué dans une moue qui se voulait colérique. Réalisant qu'elle venait d'attirer l'attention du second religieux, elle composa une brève série de mudra en terminant pas le signe du tigre exécuté d'une main.

-Nemui... aide-moi...

Alors l'ombre dans son dos s'agita avant de se remodeler pour prendre la forme d'un animal inconnu à la silhouette faisant penser à un félidé doté de grandes oreilles. Voilà qui était fait. L'homme était désormais touché par son genjutsu lui laissant croire que la jeune femme s'était subitement téléportée en face de lui. Une aura noir émanait du sceau apposé dans sa nuque.

-Les Kamui ont toujours été présent pour veiller sur nous. Comme vous pouvez le voir... Fit-elle levant la paume vers les esprits qui continuait de déambuler autours de l'estrade. Vous, vous n'avez toujours rien prouver. Vous ne faite que critiquer en pensant tout savoir, vous êtes comme tous les autres !

Si a ce stade l'on ne comprenait pas qu'Orion faisait de toute cette histoire une affaire personnelle alors nul ne le comprendrait jamais. Ainsi, tandis que les secondes défilaient, les projections de Nureru se resserrèrent autour du religieux qui semblait être soudainement devenu leur centre de gravité. Sans jamais le toucher, les apparitions continuaient d'orbiter de façons parfois menaçantes. En réalité la demoiselle se trouvait toujours dans la foule et lança alors un regard interrogateur à l'attention de Ketsuen. Elle était énervée certes, mais ne tenait pas à faire de mal à ces hommes, elle voulait leur faire peur, tout simplement. Hors l'idée de rencontrer cette fameuse Sumiyo, mère de cet énième culte monothéisme prônant leur suprématie sur toutes les autres religions ne l'enchantait pas du tout.

Spoiler:

Le voyage avait amené le trio jusque dans une ville où ils ne tardèrent pas à y retrouver l’objet de leur quête. Difficile de les louper en même temps. Une bande d’illuminés beuglant entourés d’une foule à la fois dubitative et curieuse. Malheureusement les plus simples d’esprit commençaient à affiche un air d’émerveillement, incapables de réaliser la véritable ampleur de ce qui se disait.

Les Shukajins s’étaient glissés discrètement parmi les badauds afin d’avoir leur part du spectacle. Ce qu’ils entendirent sembla fortement déplaire à Ketsuen qui informa ses coéquipiers qu’il ne pourrait supporter longtemps ce genre de discours. Il se proposait donc de servir de diversion pendant qu’Orion et Fuka récoltaient des informations. Un plan viable qui ne laissa pas place à de plus longues négociations. Ils se dispersèrent et le Samui se fit remarquer comme prévu. Le Taisa s’approcha alors d’un petit groupe à l’écart pour tenter de surprendre une conversation. Mais tout le remue-méninge attirait l’attention et rendait toute discussion inutile. Ils étaient tous obnubilés par l’altercation en cours. Au final, pas une si bonne idée que ça.

Fuka allait intervenir mais malheureusement la jeune Mamoru se prêta au jeu également en faisant une démonstration de son pouvoir. Pour des shinobis censés être discrets, ils pourraient repasser. Il passa une main agacée sur son visage, plongé dans la populace pour que son geste ne soit remarqué. Samehada s’impatientait dans son dos, désireuse de faire goûter de ses écailles à ses prédicateurs de malheur. Mais le Taichou était bien conscient et ne comptait pas laisser aller sa frénésie guerrière. Il observa la situation avec attention, se souvenant de certains conseils prodigués par ses formateurs.

L’avantage d’une telle scène, c’était que les protagonistes concernés se disputaient la vedette, laissant un large champ d’action au Taisa qui n’était pas surveillé. Il se déplaça alors dans la foule pour se placer à l’opposé de Ketsuen. Ainsi si jamais confrontation physique il devait y avoir, ils seraient pris en tenaille par les épéistes. Une stratégie intéressante mais qui n’eut pas le temps d’aboutir alors que déjà le Samui s’avançait à grand pas pour coller une gifle à l’un des religieux. Une nouvelle fois, l’envie de se frapper la tête vint dans l’esprit de Fuka qui se retint. Comment allait-il pouvoir rattraper ce massacre ?! Orion faisait de nouveau des siennes, renforçant une fois de plus l’attention sur ce duo atypique. Gardant son sang-froid, le Taisa resta encore en retrait pour ne pas être privé de son atout. L’effet de surprise serait sûrement déterminant, surtout si cette Sumiyo en question daignait se montrer. Et si d’aventures les religieux décidaient d’emmener Ketsuen et Orion à sa rencontre, Fuka pourrait alors les suivre en toute impunité. Mais en attendant, il devait faire fi de la voix rauque et mielleuse de son épée qui s’insinuait dans sa tête comme à son habitude :

- ♫ Deux grands nigauds racontaient des ragots à tout un tas de péquenauds alors que sortant de l’eau je leur dévorerais les boyaux ♫

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