Ça fait à peu près une petite semaine que je suis arrivée au village de Kiri, et autant dire que j'ai pas vraiment eu le temps de chômer. Quand on est une fille qui vient des marais comme moi et que l'on a rien connu d'autre depuis sa naissance, s'habituer à tout ce qui nous entoure peut se révéler être un défi digne de ce nom. J'ai eu le temps d'apprendre l'essentiel pour pouvoir vivre convenablement, tout va bien, et puis c'est pas comme si mes parents avaient été irresponsables : je connaissais ce qu'il fallait concernant les hôpitaux, la distribution des missions et l'organisation globale du village, je ne suis pas à cent pour cent dépaysée donc. Comme à mon habitude, je me réveille en même temps que le soleil, sur le toit de ma maison situé dans les quartiers résidentiels. J'apprécie la lueur rougeoyante de ce dernier sur le ciel matinal avec un sourire, puis fais taire les piaillements de Jiyuu, mon amie hirondelle intrépide. Suite à un petit-déjeuner rapide et des plus conventionnels, je prend la route que je m'étais fixée de prendre la veille. Exact, il était grand temps que je prenne ma décision, je vais faire une mission aujourd'hui ! Prouver mon utilité au village, et surtout rehausser la réputation du clan Gekei en son sein. Il faut dire qu'on nous considère pas vraiment comme les « compagnons » idéaux. C'est justifié, la majorité des membres de mon clan sont du genre à se laisser totalement emporter par leur flot d'émotion bestial, aussi bien dans le feu de l'action qu'en société, de ce fait, on n'est pas vraiment les premiers auxquels on pense à inviter lorsque l'on organise une soirée ! Bah, pas grave, je vais balayer tout ces préjugés, et prouver que par la force de ses convictions, et surtout au nom de son libre arbitre, on peut tout simplement accomplir des miracles, et ce, toujours en défendant les intérêts de son village.
C'est dans cet état d'esprit plutôt jovial et positif, comme à mon habitude dirais-je, que je me dirige vers le centre de mission. Dans la rue, comme d'habitude dirais-je (une fois de plus), les gens ne se gênent pas pour se retourner sur mon passage, ça y est, je suis catalogué « bête sauvage » en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. J'aime être théâtrale, j'exagère un peu, nous ne sommes pas des parias, loin de là, et il y a même des ninjas respectés parmi les Gekei, mais quand on vient d'arriver comme moi, on est souvent méprisée pour pas grand chose. Je devrais me faire une place, chaque chose en son temps. Cette mission va justement me permettre de combler cette abîme d'ignorance que les villageois ont de moi, du moins partiellement. J'ai confiance en mes capacités, sans être arrogante pour autant (bon d'accord je le suis peu être un peu), et je m'efforce d'être toujours la plus amicale possible, ça ne peut qu'aller mieux avec le temps. Chaque personne mérite d'être considérée pour ses idéaux de toute manière, et ce, peu importes les motivations de chacune.
Le temps est relativement clément aujourd'hui, une légère brise apportant juste ce qu'il faut de fraîcheur. Au moment où je rentre dans le centre de missions, même malgré la chaleur ambiante, les shinobis présents sur les lieux ne peuvent s'empêcher de me dévisager des pieds à la tête. J'y peu rien, je ne supporte pas de porter quinze mille couches de vêtements, et puis pour la plupart de mes techniques, il vaut mieux ne pas être trop habillé pour les utiliser, au risque de devoir refaire sa garde robe après chaque combat ! Je me dirige donc d'un pas calme et assuré vers le chûnin en charge des missions de rang C. On échange les salutations d'usages, puis il me confie ma tâche en me congédiant gentiment. Il est sympa comme gars, jeune, et ne m'a pas jugé à mon clan. Un pro' auquel j'aimerais être confronté plus souvent plus tard ! Je regarde le parchemin qu'il m'a donné avec attention, récapitulation de ce que je devrais faire une fois arrivé sur place :
Citation :
Mission de rang C: Le centre de soins du village a besoin d'une surveillance accrue avec l'arrivée d'un prisonnier nécessitant des soins. Des individus plus haut gradés surveille la chambre, l'entrée vous ai confié.
Hum, il y aurait des hauts gradés pour surveiller le prisonnier à proprement parler, il doit être sacrément dangereux, sûrement du niveau d'un jônin ! C'est sûr, je ne fait pas le poids contre ce type de personne, mais tout va bien, on m'a assigné à l'entrée, il ne devrait normalement n'y avoir aucun problème. Et puis, je suis plutôt contente, on m'a assigné dans le village lui-même, je n'ai que vingt minutes de trajet jusqu'à mon objectif, et je doit y être dans une heure. J'hésite quelques instants à aller faire carrément autre chose en attendant, Jiyuu me recommande fortement de m'assurer si je suis totalement prête à commencer la mission. Exact, elle a raison, la vérification de mon équipement devient primordiale dans ce genre de situation. Tout est en place, kunaïs, parchemins explosifs, shurikens. Je demande à l'hirondelle de bien vouloir s'en aller le temps de ma tâche, laquelle s'en va sans contester, chose plutôt rare. Elle mesure l'importance de la chose, enfin, plutôt son importance à mes yeux. Certains pourraient être totalement irresponsables et considérer ça comme une corvée, pas moi. Il n'y a pas de sous-métiers, et si on doit placer une surveillance supplémentaire devant la chambre de ce patient, malgré la présence de hauts-gradés à l'intérieur de celle-ci, c'est qu'il y une bonne raison. Et puis, pour quelle sorte de kunoichi je passerais après ? A refuser la première assignation qu'elle se voit octroyer ? Une bien piètre, à coup sûr !
J'arrive au centre de soin désigné sur le parchemin, et passe les portes avec dix minutes d'avance. Je vais faire bonne impression, enfin je l'espère. La ninja médecin à l'entrée me guide vers la chambre qui sera occupée dès l'arrivée du dangereux prisonnier. Elle est deux étages au dessus. On me reçoit gentiment une fois à l'intérieur, quatre jônins s'empressent de me briefer. Ouah, ça devait vraiment être du sérieux pour dépêcher des shinobis de leur trempe. Et la mission est de rang C ? Ah, au fur et à mesure de leurs explications je commence à comprendre. En gros, je suis là pour les prévenir d'un éventuel danger qui survient, auquel cas ils s'empresseront de réagir, sans que j'ai à bouger le petit doigt. Hum, pas très glorieux, mais c'est tout de même avec un sourire que j'accepte mes fonctions. Ils insistent sur le rôle primordial que j'ai à jouer, c'est bon j'ai compris, pas la peine de me bassiner, je sais que ce que je dois faire n'a rien de gratifiant. Les dix minutes initialement annoncées sont apparemment écoulées, et c'est toujours avec le sourire que j'accompagne mes supérieurs vers l'étrange blessé, j'ai vraiment hâte de voir sa tête ! Sur le brancard, c'est un véritable colosse qui est étendu, avec une plaie béante qui part de son bassin et qui remonte jusqu'en dessous de sa gorge, c'est un immense bain de sang, et je ne peux m'empêcher de lâcher un hoquet d'étonnement ainsi qu'un « Celui-là, il s'est pas fait ça en trébuchant ! », sous le regard interloqué des médecins. Apparemment, c'est un nukenin de rang A qui dirigeait une bande de brigands avant de se faire arrêter par les autorités compétentes. Ils avaient réussis à l'immobiliser, et il avait au final accepté de coopérer en échange de soins. Hum, ça ne me dis rien qui vaille, après tout, c'est toute une organisation qu'il dirigeait d'après les dires des renseignés. Et ils sont où ? Nulle part, on ne voit que le chef dans ce centre de soin, et il est maintenant tranquillement installé dans sa chambre en compagnie de grands esen-nin. Tout de suite j'essaye d'entrevoir le pourquoi du comment, tout en restant vigilante à mon poste. C'était sûr, il avait fait le bouc émissaire pour permettre aux autres de s'échapper. Je ne suis pas la seule à penser comme ça, parce-que les jônins essayent de l'interroger pendant qu'il se fait opérer, l'errant se contentant d'émettre des bruits bizarres ponctués de gazouillis. Il doit cracher une quantité remarquable de sang à la seconde. La vision de sa blessure me revient d'un coup, j'ai vu bien pire dans les marais, en effet, c'était moi qui éviscérait les bêtes de temps en temps, la vue de ce genre de choses ne m'intimide guère, mais pour un humain ça doit être vachement sérieux.
Une heure passe, puis deux, les ninjas de Kiri ont arrêtés de poser des questions, cela ne sert à rien à vrai dire, tout ce qu'ils arrivent à tirer de ce type, c'est des sons peu rassurants. L'intervention continue, il y en a pour trois heures de plus qu'on me dit. Plus le temps passe, et plus je me dis qu'en réalité il n'y a rien à craindre. Cet errant ou déserteur chef de bande a juste été assez bête pour se faire attraper, rien de plus. Et puis, de manière générale, quand un troupeau de lâches perd son commandant, il se dissout rapidement. Il doit s'être produit la même chose, pas d'inquiétude. On est en plein cœur du village de Kiri de surcroit, ce serait vraiment balèze que des brigands arrivent à s'infiltrer pour tenter quelque chose. Tiens, un des hauts gradés sort.
« - Pas passionnant et un peu macabre, hein ?
- Tu sais (Oui, je tutoie tout le monde) jônin-san, ça me paraît un peu bizarre toute cette histoire. Il est pas le genre de type à se faire prendre, et encore moins à gémir à cause d'une blessure.
- Ah, toi aussi tu as remarqué ! Les autres pensent qu'il n'y a rien à craindre, mais moi je suis certain qu'il se trame quelque chose de pas très net dans ce centre de soin, avoue t-il sur le ton de la confidence.
- Hum, tu veux me dire quelque chose en particulier j'ai l'impression ! Fis-je en lui adressant un sourire.
- Va voir de quoi il en retourne dans le hall d'entrée s'il te plaît, si tout est ok. Les gars sous ses ordres sont peu être faibles, mais j'ai entendu dire qu'ils étaient particulièrement rusés.
- Yosh, jônin-san, je vais apaiser tes craintes ! »
Je m'empresse d'obéir, et en m'éloignant, il m'assure qu'il va prendre ma place le temps de mon absence. Parfait, je peux enfin me dégourdir un peu les jambes. Je suis pas du tout du genre à me plaindre ouvertement, et rester debout ne me dérange pas vraiment, mais au bout de quelques heures, ça commence sérieusement à peser. Je parcoure les couloirs d'un pas prudent, je ne sais pas pourquoi, mais je le sens vraiment pas là. Depuis que je suis arrivée, il y a quelque chose qui me chiffonne, et le discours du jônin n'a fait que réveiller mes craintes qui s'étaient endormies avec le temps. Tiens, étrange, aucun bruit ne filtre de « notre » section. Personne, aucun blessé ? Bizarre, on m'avait dit qu'il y avait toujours une activité inquiétante dans ce centre de soin. Qu'est-ce que c'est que ce truc ?! Comment on est passé à côté ? Un panneau avec marqué noir sur blanc « aile condamnée ». Non, impossible, quelqu'un l'aurait remarqué, c'est complètement improbable comme situation. Faibles mais rusés qu'il m'avait dit, et bien j'en avais la preuve. Comment des brigands ont fait pour s'introduire dans le village ? Honnêtement j'en sais rien, mais la machette que j'esquive de justesse ne peut pas sortir de nulle part. Une machette ? Mais ce sont des bouchers ! Je me retourne, faisant voleter mes tresses autour de moi, et aperçoit un homme avec une blouse de docteur et un arsenal d'armes blanches toutes plus macabres les unes que les autres sous cette dernière. Comment je le sais ? Et bien il tient sa veste ouverte avec un sourire sadique et satisfait.
« - Tu vas voir, les bandits de Kohza ne sont pas nés de la dernière pluie. Et à Mizu no kuni, cette expression prend tout son sens ! »
Il commence à lancer toutes sortes de couteaux, épées courtes... Scies ?! A travers le couloir. Il est lent, ce n'est pas un shinobi, juste un frimeur qui s'est trouvé plein de joujous. Les projectiles sont lents et par conséquent facilement évitables, d'autant plus pour une adepte du taïjutsu telle que moi ! Je comble la distance qui nous sépare en trois secondes, et lui assène une droite qui fait voltiger une de ses dents, le tout en gardant le sourire s'il vous plaît ! Il recule, prend deux hachoirs et fonce vers moi en riant à plein poumon. Encore une fois, c'est brouillon, mais ce n'est pas ça qui me fait sursauter à ce moment précis. Un bruit d'explosion complètement ahurissant retentit, et j'entends les jônins proférer des insultes, et engager un combat contre un adversaire que je sais redoutable. Ce Kohza avait décidément bien caché son jeu. Pas le temps de se laisser distraire, pour cause, je gagne une jolie estafilade le long de la joue. Le boucher, comme je vais l'appeler, continue de rire et de frapper comme un taureau en rut, il va voir de quoi est fait une membre du clan Gekei ! Au moment où je m'apprête à lui décrocher un coup de pied aérien, quelqu'un me saisit à la taille. Merde, trois autres crétinus se pointent dans mon dos. La force du type qui m'a enserré a beau être élevée, pas de problème pour me libérer je pense. Je lui balance un coup de boule en reculant ma tête violemment. Ce débile nous entraîne droit dans une chambre vide, faisant valdinguer la porte. Tout se passe à une vitesse hallucinante, pas le temps d'élaborer une stratégie. Va falloir que je commence à utiliser des jutsus, car ça a beau être des bandits de bas étage, ils sont à présent quatre face à moi. Le boucher balance ses hachoirs dans ma direction, je saute derrière le lit et le retourne à la verticale pour en faire un bouclier de fortune. Les armes se fichent dedans avec un bruit étouffé. Dans le couloir, les bruits du combat opposant le nukenin aux jônins fait rage, la moitié du centre de soin doit être en ruine ! Des renforts vont rappliquer dans les prochaines dix minutes, un tel raffut au cœur même du village, pas possible que ça passe inaperçu. Je me concentre, car dix minutes, si je fais pas gaffe, ce sera largement suffisant pour que ces bandits me fassent la peau.
Ils sont tous vêtus de veste de docteur. C'est comme ça qu'ils ont dû réussir à s'infiltrer, en se faisant passer pour des membres du village. Astucieux, vraiment. Deux d'entre eux sautent au dessus de mon bouclier de fortune tout en grimaçant. Je lève les yeux et leur adresse un regard plein d'entrain. Ils vont morfler ! Mes mains se recouvrent de plumes, mes pieds se changent en serres. Je saute à leur hauteur, et commence mon enchaînement : « Habatsu no Gekei senpuu ! ». Dans un mélange de plumes, de tartes et de sang, les deux malheureux se fichent la tête la première dans les murs de chaque côté. Je respire deux secondes, et un colosse commence à rugir. Ah, celui là j'avais pas vraiment fais gaffe, mais c'est carrément un ours sous forme humaine. Il empoigne le lit et le pousse de toute ses forces en l'accompagnant. Ah d'accord, c'est vrai, je suis encore derrière, en effet je viens de retoucher le sol. Je met mes mains en avant pour essayer de le stopper. Je suis pleine de ressources, et malgré les apparences, je n'ai à envier la force de personne. Et ouais, c'est comme si j'avais du sang animal mon pote, je vais me battre ! La scène est plutôt comique : le boucher regarde l'affrontement d'un air un peu ahuri, quoi de plus normal, une montagne de muscles étant en train de pousser de toute ses forces un lit en direction du mur d'en face, mais ce dernier ne bouge pas d'un cil. Assez joué, j'ai beau être forte, il va me surpasser sur la durée. Comment en finir rapidement ? Allez, il est temps de se la jouer un peu. Et puis, je peux apercevoir d'autres brigands qui sortent d'un peu partout en beuglant dans le couloir, faut que j'expédie le truc, et vite fait bien fait ! Je concentre une bonne grosse dose de fûton dans mon poing, bande absolument tout les muscles de mon corps, et assène un coup directement dans le lit, en essayant de le frapper sans pour autant le détruire, de façon à le propulser à une vitesse alarmante vers mes ennemis. L'effet escompté est plus efficace que prévu, car le lit emporte tout sur son passage : le colosse, le boucher, la porte, des morceaux de mur, et les deux paumés qui observaient la scène, avant de se ficher dans le mur d'en face en en fracassant la moitié. En cet instant, hormis le sang qui perlait au bout de mes phalanges, je pouvais check classe et puissance sur ma liste. C'est ça le Ten'batsu no Kaze !
« - Purée, c'est une dingue ! Elle a bousillé boucher-sama et montagne-taichou ! Depuis quand ce sont des bourrins comme ça les shinobis, il balance des étincelles en générale ! Hurla une voix.
- Ah ouais, des étincelles comme celle-là ? Répliqua un autre, la voix déformée par la peur.
- Hein de quoi tu parles... OH PUTAIN ! »
On voit toute sortes de choses dans sa vie, plus ou moins étonnante. Mais quand on voit un dragon de feu en train d'exploser littéralement toute une section d'un centre de soin en emportant des dizaines de personnes dans son sillage, et qu'on est à portée plus ou moins critique de la chose, je peux vous jurer que le mot étonnant paraît à la limite banal ! Ça c'est du Kohza, jamais un jônin prendrait le risque d'employer ce genre de technique. Tout vole en éclat, je ne sais plus où donner de la tête, faut que je m barre, ET VITE FAIT ! Je défonce complètement le sol d'un coup de poing imprégné de fûton, pas le temps de faire dans la finesse, je vais y passer sinon. Le feu commence à s'engouffrer. Ma main droite me fait un mal de chien, j'ai utilisé deux fois de suite une de mes plus puissantes techniques, normal. Je saute dans le trou que j'ai fais, et atterrie au milieu de trois ninjas médecins atterrés. Je leur crie à plein poumon de courir, ce qu'ils s'empressent de faire, de même que moi. Dans une vision d'anthologie qui restera gravé à jamais dans ma mémoire, mes compagnons de fortune et moi courons dans un couloir qui paraît interminable, poursuivis par un véritable raz de marée de flammes, détruisant tout sur son passage. Une fenêtre, hourra ! On la traverse tous ensemble, et atterrissons, couverts de suie et de poussière, sur le sol. Quel foutoir, toute la partie nord-est du centre de soin est en ruine. On peut apercevoir le chef de la bande sur le toit. Ah, c'est finit, il est entouré de pas moins d'une trentaine de shinobis. Si tu t'en sors, je construirait un autel à ton effigie, je te le promet ! Il a beau lutter, il se fait très rapidement immobiliser, et enchaîner. Je respire un bon coup, c'est terminé. La vache, pour une mission de rang C, c'était assez épique tout de même. En vérité, à part quatre brigands, j'avais pas eu grand chose à faire, si ce n'est échapper à une technique de je ne sais quelle rang. Le jônin qui m'avais demandé d'aller voir ce qui se passe redescend, et viens vers moi, avec l'expression du type qui est soulagé.
« - Hé, hé, j'avais raison, c'était pas net ! Tu es en vie, tu as du potentiel tu sais !
- Ouais, m'enfin, je sais pas si on peut dire que j'ai réussis ma mission, c'est... Comment dire... Pas très clean ! Dis-je gênée.
- Ah ah ah ! Ton rapport va être marrant, sérieux, j'aimerais pas être à ta place !
- Hein ?
- Bah, je blague, t'inquiètes pas... Rikku, Gekei Rikku c'est ça ? (J'acquiesce de la tête). Je vais glisser un petit mot, t'y es pour rien si c'est un peu... En désordre !
- Ouf, j'ai vraiment eu peur là... T'es un ninja sympa, jônin-san ! »
Je m'allonge sur le sol. Ma main m'élance d'une manière inquiétante. Pas de problème, des esen-nin sont en train de s'occuper de moi. Y a pas à dire, c'est un bon début !
Un centre où on ne distribue pas que des soins... [Mission de rang C/solo]