Il était environ neuf heures du soir.
Je me trouvais, par le plus grand des hasards, devant les ruines des Kawaguchi. Un clan qui ne cessent d’attiser ma curiosité. On y trouvait mille et une légende à leur sujet, toutes aussi fascinantes les unes que les autres. Bien que je n’eus aucune confirmation par ceux qui détiennent la vérité, je pensais sincèrement que les Kawaguchi étaient à l’origine du pays caché du vent. Chose qui ne serait pas étonnante au vu de leur immense pouvoir capable de mille prouesse. Quoi qu’il en soit, nous allons peut-être en connaitre plus aujourd’hui. C’était donc dans l’optique de satisfaire ma curiosité que je décidai de m’aventurer dans les ruines des Kawaguchi. Avançant un pas après l’autre, je ne parvenais à avoir l’esprit tranquille, à vrai dire ma petite voix intérieure m’informait de quelque chose … Comme si elle voulait me mettre en garde contre un danger imminent. Entre inquiétude et curiosité, c’était mon côté « avide » de connaissance qui pris le dessus. Ainsi, je m'aventurerais dans les ruines du clan des sables.

Aussitôt eus-je mis les pieds dans ce qui semblerait être un hall, un piège se déclencha m’envoyant des dizaines de fléchettes à grande vitesse. Mon instinct de survie m’obligea à sursauter en arrière, mettant ainsi les pieds hors de cet hall morbide. Mes yeux rivés devant la porte, j’aperçus que l’une de fléchettes me manqua de peu, mais surtout qu’elle semblait avoir été imbibé de poison. Les inquiétudes de ma petite « voix intérieure » étaient donc bel et bien légitimes. D’ailleurs, elle me fit savoir que je ne devais pas mettre les pieds dans cet endroit, qu’il serait plus sage pour moi de rebrousser chemin. C’était impossible, car il m’était inconcevable de fuir une source qui pourrait nourrir ma curiosité. Par contre, je ne me voyais pas non plus détruire ces vestiges qui à première vu semblait abandonné, mais au fond on sait tous que les créateurs en tiennent énormément. Sinon, croyez-vous qu’ils auraient pris la peine de dissimuler des pièges en son sein ?

Quoi qu’il en soit, j’étais bien décidé de trouver un moyen de pénétrer dans ce lieu « sacré ». Je contournais le hall d’entrée dans le but de trouver un autre moyen de pénétrer au coeur de ces ruines. Contre toute attente, je me retrouvai devant une autre porte, du moins quelque chose qui y ressemblait beaucoup, néanmoins elle était gardée par ce qui semblait être hérisson géant. Il était bien décidé à ne pas me laisser pénétrer pour une raison que j’ignore, fin peut-être pas totalement. Devais-je combattre cet animal ou trouver un autre moyen d’y entrer ? C’était le dilemme devant lequel je me retrouvai. Comme mon grand-père ne cessent de me répéter, tout dans ce monde n’est qu’une question de choix, bonne ou mauvaise. Après mûre réflexion, je décidai d’opter pour la difficulté en trouvant un autre moyen que de choisir la facilité en pénétrant par la force.

Soudain, alors que je m’apprêtais à contourner une fois de plus ces ruines, j’entendis une voix provenant des ruines. Elle semblait se diriger vers la sortie … J’attendis patiemment pour voir si cette personne pouvait m’autoriser à entrer… Soudain, l'hérisson se décala laissant ainsi sortir la personne que j’attendais patiemment. Il s’agissait d’un homme, première chose que je remarquai chez lui c’était qu’il n’avait pas de chaussures. Ses cheveux et ses yeux étaient presque l’exacte opposés des miens. Il semblait relativement jeune, je dirai certainement dix ans de moins que moi. Néanmoins, dans ce monde de ninja l’âge n’était d’aucune importance. Je me mis donc aussitôt sur mes gardes, reculant légèrement de quelques centimètres pour pouvoir prévenir une éventuelle offensive de sa part. Puis, dans les règles de la courtoisie, je lui adressais la parole pour me présenter et lui faire connaître mes intentions.

« Je me nomme, Omura Kuzushi. Vous semblez, tout comme un shinobi de Suna. J’espère que ce n’est pas ma présence qui vous a fait sortir de ces ruines, si c’est le cas, veuillez sincèrement m’en excuser. » Fis-je dans un premier temps.

« Vous semblez pouvoir sortir et entrer comme bon vous semble, je suppose donc que vous êtes un Kawaguchi ? Si c’est le cas, cela expliquerait certainement pourquoi il m’est impossible de pouvoir y entrer pacifiquement. Sachez que je n’ai aucune mauvaise intention à votre égard, ou votre clan, je suis ici uniquement pour satisfaire ma curiosité. Et si cela vous occasionne le moindre gêne, sachez que je peux m’en aller sans plus tarder. » Poursuivis-je, d’un air calme.

Sourire aux lèvres, l’individu me fit savoir qu’il se prénommait Kawaguchi Amano, mais aussi qu’il n’aimait pas particulièrement les personnes curieuses. C’était compréhensible, bien que mon intention n’avait rien de détestable en soi. Après tout, tout ce que je souhaitais ce n’était que de connaître la « vérité » sur chacune des personnes qui m’entouraient afin de pouvoir mieux les comprendre, chose qui me faciliterait grandement la tâche sur le plan communicationnel, mais aussi...

Après, il faut aussi reconnaître que vivre chacun dans son coin comme nous le faisons actuellement n’était pas une bonne chose ; personnellement j’estimais aucune barrière ne devrait s'immiscer entre les habitants de Suna, pas même les clans. Et l’arme qui serait la plus à même à dépasser la frontière des clans n’est nulle autre que la curiosité, du moins pour ma personne. Et évidemment, il fallait aussi une bonne dose d’ouverture d’esprit …

Quoi qu’il en soit, le Kawaguchi continua en me faisant savoir qu’il me croyait pour le côté pacifique. Bien que cela ne soit pas dans ma nature, un léger sourire se dessina naturellement sur les coins de mes lèvres. Amano poursuivit en m’invitant de manière indirecte à me joindre à lui, ses propos me laissaient même penser qu’il était disposé à répondre à quelques-unes de mes questions, si bien évidemment il en détenait les réponses.

Et pour couronner le tout, il me jeta une gourde d’eau et il me fit comprendre qu’il pouvait m’accompagner au sein des ruines. J’en revenais pas, l’accueil qu’il m’offrit dépassait toutes mes espérances au point que je m’étais mis, pendant un court instant, à douter de sa sincérité. Il faut dire que le dernier Kawaguchi que je rencontrai ne m’avait guère laissé une bonne image, mais ce n’était pas une raison de tous les mettre le même sac. C’est pourquoi je décidai de secouer légèrement ma tête et de reprendre mes esprits, mais surtout de chasser toutes les mauvaises pensées qui pouvaient me traverser.



« Merci … » Lançai-je d’un air sincère.

Que pouvais-je ajouter de plus ? Ne valait-il pas mieux un merci très sincère qu’un long et beau discours auquel je ne penserai pas grand-chose ? Bref, il était temps de lancer sérieusement la conversation. Chose qu’Amano fit sans plus tarder, en effet, il me demanda la raison qui me poussait à connaître le passé de son clan.



« Et bien disons simplement que je veux vous comprendre. » Fis-je dans un premier temps, suivant au passage Amano vers l’endroit peu abrité par le soleil. « Je pense que pour comprendre celui ou ceux qui nous sont étrangers, il faut avant tout apprendre à connaître leur passé, ressentir leur douleur et partager leur peine. » Poursuivis-je d’un air sérieux.

« Et donc lorsque je me suis trouvé, par le plus grand des hasards, devant les ruines de votre clan, je me suis donc dit que c’était l’occasion parfaite pour tenter d’apprendre à vous connaître et vous comprendre, vous les Kawaguchi. Néanmoins, j’ai été stupide de penser pouvoir entrer librement au sein de ces ruines et ainsi m’imprégner de votre histoire comme si de rien était. » Enchaînai-je, avant de prendre une petite gorgée d’eau. 

Il avait raison de déclarer qu’il n’était pas certain qu’on puisse comprendre tous les individus d’un clan ou d’une grande famille en se référant uniquement à leur passé. Toutefois, j’estimais que le passé est une source de connaissance non négligeable et qu’elle ne doit en aucun être écartée. Vous en conviendrez que si vous voulez apprendre ou comprendre quelque chose, il est avant tout nécessaire de remonter aux origines de cette même chose. Une personne ne peut devenir psychopathe sans aucune raison, tout comme elle ne peut s'avérer être sociopathe ou raciste sans aucune raison. Alors de ce fait, il est de notre devoir de trouver les causes qui ont transformé cette personne, et pour cela quoi de mieux que de se référer aux origines de cette personne ?

Peut-être que les causes ne sont que la transmission génétique d’un caractère, comme par exemple : l’hypocrisie, la violence, la haine et bien d’autres… Ou alors des causes nées de l’expérience de la solitude, de la guerre et encore bien d’autres… Tout cela pour dire que nous avons bien plus de chance d’apprendre et de comprendre quelque chose en se tournant vers ses origines que d’examiner cette chose en émettant des hypothèses réalisées à partir de son apparence. D’ailleurs, lorsqu’Amano me fit savoir qu’il n’y avait pas beaucoup de réjouissance quant au passé de son clan, cela me donna l’envie de lui faire comprendre que justement cela pourrait expliquer bien des choses. Néanmoins, je décidai de ne pas emprunter cette voie. En revanche, lorsqu’il me fit comprendre qu’il y avait des choses qui ne valent pas la peine d’être connu, je me permis de lui répondre sans réellement entrer dans les détails.

« Je n’en serais pas aussi sûr si j’étais à votre place. » Fis-je, d’un ton très clame.

Notre discussion devenait de plus en plus sérieuse et elle semblait ressasser certaines souvenirs à mon interlocuteur. D’ailleurs, ce dernier me fit clairement savoir que les Kawaguchi ne voulaient pas rester à se ressasser le passé mais plutôt d’apprendre à avancer. Chose que je comprenais parfaitement. Il poursuivit en admettant qu’il ne fallait pas oublier le passé, mais surtout il déclara qu’il fallait penser à l’avenir. N’ayant jamais déclaré le contraire, je ne pouvais qu’approuver ses propos. Je croisai légèrement les jambes et je m'abreuvai d’une nouvelle gorgée d’eau tout en attendant patiemment la suite. Amano continua en m’invitant à regarder ce que son clan faisait aujourd’hui plutôt que de me tourner vers ce que son clan a fait par le passé. Il affirma que les temps changent, les dirigeants aussi et de ce fait les moeurs également. Je comprenais où il voulait en venir et pourquoi il ne voulait pas que je me tourne vers le passé pour les comprendre. Néanmoins, j’étais persuadé que je ne saurai, et personne d’autres d’ailleurs, les comprendre en se fiant seulement à ce qu’ils accomplissaient aujourd’hui. Je souhaitais lui répondre, mais ma petite « voix intérieure » me fit comprendre que ce n’était pas à encore à moi de prendre la parole. Je me contentai de détourner, pour la première fois, mon regard d’Amano. Je tentais de méditer sur ses paroles en contemplant le ciel. Ce dernier se leva, bras croisés derrière la tête, il me tourna le dos et laissa le silence éclaircir nos esprits pendant quelques secondes. Ce court instant fut comme symbolique. Il fut marqué par la présence d’une petite brise de vent qui nous embrassa de sa fraîcheur et nous arrosa d’une légère poussière de sable. Cela ne pouvait être le fruit du hasard …

Amano rompu le silence en m’indiquait qu’il était loin d’être le mieux placé pour parler du passé de son clan et il justifia cela par le fait qu’il aie vécu un peu à l’écart de son clan. Il poursuivit en m’invitant à ne pas rechercher le passé dans ces ruines, car comme je le pensais, ils étaient sacrés. Néanmoins, il me laissa comprendre qu’il pouvait m’y inviter. Toutefois, il me demanda ce que cela lui rapporterait de m’aider dans mon entreprise. Je ne savais pas réellement ce que je pouvais lui répondre sur le coup. Alors que me permis de réfléchir pendant un instant ; il acheva son dialogue en me questionnant sur mes intentions quant à la recherche de savoir sur les passés des clans du pays du vent. Cette question me sembla très importante et je décidai d’y répondre en priorité.

« Mes intentions sont de transcender les frontières des clans. » Fis-je d’un air déterminé. « J’estime qu’à l’heure actuelle les clans sont un réel problème pour le dévéloppement de nos sociétés. Mon objectif n’est pas de combattre les clans contrairement à ce que vous pourrez penser, mais de trouver la solution pour que ces derniers ne restent pas enfermés sur eux-même. En faite, c’est bien plus complexe que cela, mais dites-vous seulement que je souhaite que l’amour de notre pays et de ses habitants priment sur l’amour culturel et clanique que peuvent éprouver les membres d’un clan. » Poursuivis-je, d’un ton sérieux. 

« Et pour en revenir à ce que vous disiez précédemment, sachez que le fait de m’aider dans ma quête de savoir ne vous apportera rien si ce n’est ma reconnaissance et les foudres de votre maître, comme vous l’avez mentionné. Alors, vous n’avez rien à y gagner et j’abandonne l’idée même non pas parce que je n’ai rien à vous offrir, mais plutôt parce que je ne souhaite pas que vous preniez le moindre risque pour moi. Comme vous devez vous en douter, j’ignorai que vos ruines sont sacrés et maintenant que j’en ai connaissance, je ne m’en approcherais pas davantage, vous avez ma parole. » Continuai-je, d’un air sincère.

Le respect des convictions et croyances des autres était une chose très importante et cela faisait partie même de mes principes. De ce fait, dorénavant sauf invitation sans risque de la part d’un Kawaguchi, je ne m’approcherai plus de ces ruines comme je venais d’en faire la promesse à Amano. D’ailleurs, j’étais ravi du comportement qu’il eut à mon égard, car une autre personne n’aurait certainement pas agit aussi noblement qu’il l’eut fait. Bien que je ne le connaissais à peine, il m’inspirait beaucoup de respect et d’admiration. Il semblait, sauf preuve du contraire, aussi pure de l’intérieur que de l’extérieur. La pureté ne signifie en aucun cas la perfection dans mon mode de pensée, alors veillez à ne pas interpréter cela comme bon vous semble. La perfection n’existe pas et n’existera jamais dans ce bas monde !

Quoi qu’il en soit, j’abandonnai, pendant un court instant, ce qui me servait de siège. Je pris, sous les yeux d’Amano, une poignée de sable entre les mains. Je regardai le Kawaguchi droit dans les yeux et lorsque soudainement une petite brise fit son apparition, je lâchai tout le sable que j’avais entre les mains. Avant que celui-ci ne regagne le sol, je composai le signe du « mouton » pour l’emprisonner au sien d’une boite de cristal. Une petite partie de la brise du vent fut emprisonné avec le sable, ce qui obligeait ce dernier à se mouvoir constamment au sein de la boîte de cristal.



« Vous voyez cela ? » Fis-je, montrant la boîte à Amano. « C’est la preuve de tout le respect que j’ai à votre égard. » Poursuivis-je, lui tendant la boîte de cristal. « Je ne sais pas où notre discussion risque de nous amener ni vers quels désaccords elle risque de nous confronter, mais sachez que je vous suis reconnaissant de m’accorder un peu de votre temps pour échanger. » Repris-je, léger sourire. 

-Bon je pense qu'on est tous d'accord pour dire que tu dis n'importe quoi, et encore je contiens mes paroles.

De l'ombre, du sable et de l'obscurité apparaît une figure encapuchonné. Elle pose une main sur la tête des gardiens et caresse leurs cranes tour à tour avant d'approcher et de retirer son sombre déguisement. Elle se dévoilait pleinement à l'inconnu et au Kawaguchi à qui elle jeta, du reste un regard sombre et rempli de sous-entendu. C'était lui dont la pureté était à prouvée? Lui le protégé de Kira? Lui qu'elle devait valider comme faisant de la lignée principale des Kawaguchis. On était pas sortit de l'auberge si c'était le cas, elle sort une cigarette et sa flasque de saké, elle allume la clope et boit une gorgée de l'alcool avant de le ranger et de faire les cent pas à côté de l'homme qui était beaucoup trop proche des ruines à son goût. Ses ruines, les ruines qu'elle allait rétablir et qui serait bientôt la demeure de tous les Kawaguchis. Et personne ne pourrait alors les attaquer sans se risquer à affronter un clan entier.

-Tu invites un étranger sous notre toit? Ces ruines sont sacrés Amano et tu le sais. Pourtant tu baisses ta garde à la première rencontre un tant soit peu amicale.

Elle siffla et les gardiens se mirent à ses côtés tandis qu'elle avançait vers l'étranger en passant sa main sur les pierres anciennes et le sable. Un pur délice cet endroit, et il ne serait pas le bienvenue ici. Tant qu'elle serait vivante aucun étranger ne poserait le moindre pied dans ces ruines sans en subir son courroux. Elle tira sur sa cigarette en souriant. Encore un idéaliste, il en était hors de question pas maintenant. La nouvelle génération de Kawaguchi devait embrasser les idéaux de Kira. Les idéaux puritains et surtout pas faire copains-copains avec tout le monde. Elle avait le niveau pour l'écraser en un rien de temps. Mais il n'était pas aussi stupide pour commencer un combat. Du moins pas maintenant, mais elle l'espérait le mettre à bout et montrer à Amano qu'elle avait raison.

-Je suis Tali bras-droit de Kawaguchi Kira chef de clan. Dans mes fonctions je dois en faire en sorte de m'assurer de l'entretient des ruines. Avec les derniers événements les patrouilles sont plus présentes. Ton projet est bien beau, mais pour le moment les clans sont ce qui définit chacun. Tes origines, ton passé et d'ou tu viens. Tu es peut être un sans clan, mais cela n'empêche que les clans sont tous sauf un obstacle problème pour quelconque de développement. Le clan Kawaguchi a appuyé l'essore économique de Suna, le clan Kawaguchi a prit sur lui pour Suna. Aujourd'hui nous ne sommes plus affiliés au village. Il est hors de question que nous fassions marche arrière comprends-tu? Comment déjà je ne retiens que les noms des gens avec un minimum de réputation.

Elle dévoile son plus beau sourire, elle fait exprès d'être froide et surtout un tantinet raciste sur les côté. Et encore elle se contient car elle sait que Kira rode toujours dans le coin même si l'envie ne lui manque pas, de jeter ce bon à rien hors des ruines. Tali pour autant, comprend son projet mais il est inenvisageable d'une part que son discours réussisse à convaincre Amano et de l'autre qu'il soit invité et convié dans les ruines des Kawaguchis.

-S'ouvrir trop au monde, c'est accepter tout et n'importe quoi. C'est perdre son identité pour se mélanger aux autres. Hors tu t'es adressé au mauvais clan car ici on ne se mélange pas avec n'importe qui malgré quelque exceptions.

Elle regarde un instant Amano en soufflant. Que faire de ce cas, Kira n'était pas censé l'endurcir. Ou alors c'est lui qui adoucit Kira, trop de problèmes dans un premier temps rester ferme.

-Amano risquait beaucoup si il t'avait convié à franchir le pas dans nos ruines. Néanmoins tu as su te retirer au bon moment, je te concède au moins une certaine forme de respect.

Elle jette son mégot dans le sable qui l'avale, et en rallume une autre avant de s'asseoir sur un siège de sable et de passer une main sur son front. Son regard rubis jetant des regards aux deux shinobis. L'un est de sa famille et elle doit le surveiller, et au mieux veiller sur lui. Et l'autre est un drôle d’intrus trop curieux mais néanmoins étrangement courtois.

-L'histoire que nous souhaitons partager, tu peux te la procurer à Suna. Pas besoin de venir ici. Du reste nous gardons nos secrets pour nous, et même certains membres du clan ne connaissent pas tout. Maintenant je pense que tu as réponse à tout, si tu souhaites continuer de discuter avec Amano ça sera hors d'ici.

Elle espérait avoir assez clair pour les deux zouaves.

Alors que le début d’une longue et intéressante conversation semblait se profiler, une voix inconnue s’invita et semblait vouloir y mettre un terme. Cette voix me qualifia d’étranger et elle semblait particulièrement en vouloir au Kawaguchi de s’être montré aussi aimable à mon égard. J’étais persuadé que cette voix ne pouvait que provenir d’un autre Kawaguchi, et d’ailleurs cette façon aussi déplaisante de s’exprimer me rappelait terriblement Kawaguchi Kira. Cela m’inquiétait un peu car si jamais ce dernier rodait dans le coin, il risquerait fort bien de s’en prendre à moi, et certainement à Amano qui, vous en conviendrez est « innocent » dans cette « affaire ». Je ferais donc bien de déguerpir au plus vite de ce lieu avant que cela ne dégénère et que je me retrouve, contre ma volonté, au beau milieu d’un « conflit »…

Mais avant, dans l’intérêt d’Amano et le mien, je décidai de clarifier les choses auprès de l’invité surprise qui, comme sa voix le laissait penser, s’agissait d’une jeune fille, aux yeux particulièrement « attirants ». Elle était « escortée » par les gardiens des ruines qui semblaient l’obéir au doigt et à l’oeil.. Caressant les pierres des ruines de sa main, elle s’avançait lentement mais surement dans ma direction. Je la fixais avec la plus grande attention avant de la contempler de haut en bas dans le but de l’analyser… Après ses yeux, c’est sa cigarette qui attira particulièrement mon attention car cela lui donnait un autre point en commun avec Kira…

Alors que je m’apprêtais à lui adresser la parole pour qu’il n’y ait pas de malentendu, elle me devança et se présenta dans un premier temps. Et comme je me doutais, elle était bel et bien membre du clan Kawaguchi, et plus encore elle était le bras-droit du chef du clan des sables qui n’était autre que Kira, d’après ses propos. Elle poursuivit en me faisant comprendre qu’elle devait s’assurer de l'entretien et de la sécurité des ruines. Chose que je comprenais parfaitement au vu de sa position.

Ensuite, elle reprit mes propos sur les clans et elle les démonta avec sa vision de voir les choses. Ses paroles me semblaient aux premiers abords tout à fait légitime et d’une certaine façon irréfutable. Cependant, si vous prenez un peu de recul et que vous observez les choses sous un angle plus objectif et moins ethnocentrique, vous vous rendrez très vite compte que ce qu’elle dit n’était autre que ce qui nous était déjà évident. Tandis que ce que je soulignais un peu plus tôt était un réel problème, allant bien au-delà de l'apparence de ce que sont les clans et ou de ce que nous pensons qu’ils sont réellement.

Bref, pour le moment je devais éviter de m’exprimer sur ce sujet et surtout faire en sorte de ne pas attiser sa colère. Donc, sans broncher, je me contentai de l’observer et d’écouter attentivement la suite de son discours. Assez désagréablement, elle m’indiqua que son clan ne s’ouvrira, en aucune façon, au monde et elle justifia cela par le fait que s’ouvrir au monde c’était d’accepter tout et n’importe qui. Beaucoup auraient certainement qualifié ses propos de racistes, mais personnellement je n’en faisais pas réellement partie car je ne savais pas vraiment quoi en penser. Je me laissais un instant de réflexion pour comprendre comment elle en était arrivée à une telle conclusion... Puis soudain, cela me sembla plus évident ; elle était dans le rejet de l’autre, du moins celui qui était différent d’elle. Je pouvais me tromper, mais j’étais persuadé qu’elle avait d’une façon ou d’une autre peur de « l’autre », et pas seulement …



« Je crois qu’on ne … » Commençai-je, avant d’être interrompu

L’hésitation que j’eus quant à si je devais m’exprimer ou non lui permis, une fois de plus, de me devancer. Elle semblait avoir encore des choses à dire, et d’ailleurs elle me fit savoir qu’une partie de l’histoire de son clan était accessible au grand public et se trouvait dans les archives de Suna. Et quant à l’autre, comme vous l’aurez certainement deviné, elle n’était pas accessible aux « étrangers » et était donc secrètement gardé au sein de son clan. A l’entendre parler, j’avais l’impression d’être un voleur qui cherchait à s’emparer des secrets les plus profond de sa famille. Alors qu’en réalité, je cherchai simplement à me renseigner un peu plus sur eux pour ne pas demeurer ignorant. D’ailleurs, ma présence auprès de ces ruines était tout d’abord dû au hasard et non à la curiosité, c’était en me retrouvant près de ces ruines que la curiosité s’éveilla. Peut-être que c’était l’oeuvre du destin et que le ciel voulait que je rencontre ces deux Kawaguchi … qui sait ! Quoi qu’il en soit, il était temps pour moi de mettre les choses aux clairs.

« Je pense qu’il y a d’autres manières de convaincre une personne de quitter votre propriété. Toutefois, je comprends votre réaction et je la respecte, car c’est moi qui suis en tort dans cette histoire. » Fis-je, d’un air impassible.

Je comptais rajouter bien des choses, mais Amano décida de sortir de ses gonds en défiant la jeune fille avec les mots. D’un côté ses paroles me firent plaisir, mais d’un autre côté j’aurais souhaité qu’il s’abstienne d’intervenir. Maintenant, je me sentais un peu responsable de la situation et de cette « dispute » entre Amano et Tali. Mon objectif était tout sauf de diviser cette famille et ou de créer un quelconque conflit entre ses membres. Alors je me devais de rectifier cela et le plus vite possible serait le mieux. Mais avant, par respect, j’attendis qu’Amano finisse ce qu’il avait à dire. Soudain, quelque chose sortit de sa bouche et semblait expliquer bien des choses. En effet, ce dernier avait mentionné que Tali était la femme de Kira et que malgré cela il n’y avait aucun compte à lui rendre. Du moins, c’était ainsi que je compris les choses.

« Ne vous chamaillez pas, s’il vous plaît. Je vais m’en aller et je vous promets que vous ne me reverrez plus dans les parages. » Fis-je, d’air sincère. « Tali, c’est bien cela votre prénom ? Je vous prie encore de m’excuser pour ce désagrément, sachez encore une fois que je me suis retrouvé dans les parages par le plus grand des hasards. Ne tenez point pour responsable Amano, car sans lui je n’aurais pas su que vos ruines étaient sacrés et il n’y aurait eu certainement personne pour m’empêcher de fouiner. La seule faute qu’il ait pu faire c’est peut-être d’avoir fait preuve de générosité envers un « étranger », si bien sûr vous voyez cela comme une faute. »

Amano profita de ce moment pour récupérer discrètement la boîte de cristal et il glissa ce dernier dans son sac. Puis, il me fit savoir que les ennuis arrivaient plus vite que les tempêtes de sables, chose qui me fit légèrement penser au cadeau que je lui avais offert. Il poursuivit ensuite en me remerciant et en me demandant indirectement de partir. Quelque chose dans ses paroles attirèrent particulièrement mon attention, en effet, il me fit comprendre qu’il ne représentait pas grand chose dans la hiérarchie de son clan et qu’il comptait un jour changer cela. C’était comme s’il me faisait la promesse de diriger un jour son clan, ce qui me fit légèrement sourire. Contre toute attente, je sortis mon calepin et je notai cette phrase qui me semblait très importante.

« J’espère que j’aurais l’occasion de voir ce jour-là. » Fis-je, d’un large sourire (chose très rare). « Maintenant je ferai mieux de partir. » Commençai-je, allant un pas après l’autre dans la direction de Tali. « Madame Kira, j’espère que désormais il n’y a plus aucun problème entre nous. » Lançai-je, une fois situé à la même hauteur que la Kawaguchi. « Prenez soin de vous et que la paix soit sur vous et sur votre famille. » Achevai-je, commençant à m’éloigner de la jeune Kunoichi.

-Je n'attendais que ça.

Le sable voltait à ses côtés, elle s'était levée et laissait abondamment son chakra se libérer. Craquant ses doigts et affichant un sourire carnassier. Oh oui en vérité elle n'attendait que ça, l'espérait comme un rêve qu'elle touchait enfin du doigt. Libérer la violence qu'elle avait en elle, et elle était sur que ces deux cas sociaux feraient de très bon sac de sables. Si ils répondaient c'était encore mieux, après tout frapper sans avoir du répondant était si triste et fade. Non elle ne voulait simplement les ensevelir mais également les briser, l'insolence et l'arrogance elle réprimait ça avec une salade de phalanges dans la gueule de ceux qui osaient élever le ton face à elle. Ils ne savaient pas rester à leurs places, bien triste. Alors c'était ça la nouvelle génération? Alors elle avait fort à faire, si ils étaient tous comme le blanc-bec au sein du clan elle allait avoir foule de jeunes gens à briser.

-Premièrement je ne suis pas la femme de Kira.

Le sable siffla aux oreilles de Amano, le sable en question s'était formé de manière à être semblable à des tentacules. Elles sortaient des manches de Tali, le sable faisait partie d'elle même. Elle vivait avec et dedans, les tentacules sifflaient donc dans les ruines terrible affront mais elle en assumait les conséquences. Un manque de respect devait se payer, peu importe que Kira trouve Amano à son goût ou pas. Que lui importait que l'autre débile vienne de Suna. Elle voyait rouge, et plus rien, plus aucune règles ne pouvait la retenir. En vérité à cet instant seul sa tante ou son amie Liara pouvaient la calmer. Mais malheureusement pour les deux zigotos elles n'étaient pas présente. En souriant, elle compressa son chakra et le sable se solidifia. Les tentacules elles continuaient d'harceler Amano le poussant dans un coin des ruines proche de la sortie. Tali elle se tenait entre lui et l'autre visiteur non désiré.

-Ensuite je déteste plus que tout le manque de respect.

Son sourire s'accentua. Le sable sembla prendre vie et entoura l'étranger. Son regard devenait flou, elle redevenait ce qu'elle avait toujours été une arme. Produit des traditions guerrières et martiales du clan Kawaguchi, celle qui avait exclue pendant un moment parce que hybride. Elle avait échouée à apprendre l'art des marionnettistes et ils l'avaient mise de côté. Aujourd'hui électron libre elle laissait ses pulsions prendre le pas de temps en temps.

-Je déteste aussi plus que tout les insectes qui ne savent pas rester à leurs places. Je ne suis pas Kira mais tu vas apprendre à respecter ta hiérarchie. Je suis restée calme et polie parce que tu es l'élève de Kira mais cela n'excuse en rien ton comportement.

Elle avait envie de l'insulter de sang impur mais elle se retint à un prix ô combien désagréable. Mais après tout elle ne pouvait non plus l'insulter, il faisait partit de son clan et le traumatisé de trop lui retomberait dessus.

-Et quand à toi espèce de fouineur, je déteste aussi, soyons franc tes manières et ton respect à deux francs. C'est ta faute si Amano subit maintenant ma colère. Alors non tu vas juste pas disparaître comme ça. Je vais te montrer ce qui arrive quand on met son nez là ou on devrait pas. Putain vous auriez juste pu la fermer et me respecter, mais tout se perd dans ce pays de merde.

Elle était furax et comme jamais. De son dos les tentacules surgirent de nouveau et immobilisèrent Amano aux bras tandis que les fouets de sable se rapprochaient de plus en plus de lui et visaient maintenant ses côtes et jambes.

Finalement c'était une bonne occasion de se détendre.

Spoiler:

Spoiler:

Alors que les choses semblaient plutôt bien finir, mes mouvements se retrouvèrent entravés par le sable. Tout d'abord, je pensais que cela était l’oeuvre de la nature, que j’avais inconsciemment mis les pieds dans du sable mouvant ou quelque chose du genre.. Néanmoins, il ne me fallut pas longtemps pour réaliser que cela était l’oeuvre de la Kawaguchi. Il semblerait qu’elle n’ait pas du tout apprécier mes dernières paroles qui, pourtant vous en conviendrez, était tout sauf blessantes. La provocation ce n’était pas du tout dans ma nature et de toute évidence je ne voyais pas ce que j’aurais a y gagner en la provoquant.

Mais il semblerait qu’elle n’était pas du genre à réfléchir, car en plus de s’en prendre à moi, elle s’était aussi pris à Amano qui n’avait désormais aucune échappatoire. Tout cela pourquoi ? Parce qu’elle pensait que nous lui avons manqué de respect ? Non mais sérieusement … Et le comble ce qu’elle prétendait avoir été assez calme et polie. Je voudrais bien l’inviter à revoir sa définition de calme et polie mais je ne voulais, pour le moment, pas rajouter de l’huile sur le feu. Je tentais alors désespérément de me libérer de son emprise pour la mettre hors état de nuire. Que cela soit ou non en pouvoir n’avait pas grande importance, ce qui emportait ce que je devais l’empêcher de causer du tort à Amano sans aucune raison, du moins qui soit valable.

Pendant ce temps, la sorcière tourna son attention sur moi, m’accusant d’être à l’origine de ce qui arrivait au Kawaguchi. Elle disait cela ouvertement, et ce sans aucune honte. Elle me fit également savoir qu’elle n’appréciait pas particulièrement ma manière de parler. Sérieusement vous imaginez si chacun de nous devait s’énerver et s’en prendre à une personne parce qu’il n’apprécie guère sa façon de parler ? Elle réussit à faire disparaître ma bonne humeur et me mettre en colère. Mais sa colère à elle était bien plus visible et dangereuse que la mienne. En effet, très remontée, elle décida de s’en prendre à Amano, espérant certainement que je culpabilise de ce qui lui arrive. Malheureusement pour elle ce n’était pas du tout le cas, je ne ressentais aucune culpabilité, mais simplement de la colère. Beaucoup de colère, non contre moi, mais surtout contre elle et son absence de raisonnement, du moins qui soit logique.

« Ecoutez-moi … » Commençai-je, d’un air froid.

Je fis aussitôt interrompu par Amano qui semblait autant remonté que moi. Nous l’étions tous en faite, mais contrairement à la « sorcière », Amano et moi avions des raisons de l’être. Le Kawaguchi ne comprenait pas l'accusation de Tali quant à ma personne, néanmoins il lui fit comprendre clairement que ce qui arrivait n’était que de sa faute. Je ne pouvais approuver cela car ce qu’il disait n’était pas tout à fait juste. Sa faute à lui s’était de ne pas m’avoir banni de ce territoire, la mienne était d’avoir été trop curieux , mais tout le reste j’estimais que Tali en était l’entière responsable. Oui elle et surtout son égocentrisme ! Je n’avais tué aucune personne que je sache et encore moins proféré des menaces ou des paroles offensantes. Quoi qu’il en soit, Amano montra sa détermination à la jeune femme et il lui fit savoir que quoi qu’il arrive, elle n’aura pas raison de lui. L’observant avec beaucoup d’attention, je ne pus qu’être touché par cette scène émouvante. Incapable de lui venir en aide, je ne pouvais que le voir se faire fouetter par Tali. Il souffrait, mais faisant tout ce qui est en son pouvoir pour résister.

« Si vous cherchezs à m’atteindre d’une certaine façon, je suis au regret de vous informer que votre tentative est un échec. » Déclarai-je, d’un ton sec.

Evidemment, ce n’était pas vraiment le cas. Car bien que la présence de toute émotion est absente de mon visage, au fond son plan m’affectait beaucoup. Après la colère, c’était la culpabilité qui commençait peu à peu à me gagner, ce qui signifiait que ma raison s’altérait, chose n’était guère rassurante pour la suite des événements.

« Calme toi … Calme toi Kuzushi. » Me suggéra ma voix intérieure.

Elle avait raison, je devais me calmer … Néanmoins, c’était bien plus difficile lorsque je percevais les bleues sur certaines parties du corps du Kawaguchi.

« J’aurais honte à votre place » Provoquai-je, désespérément.

J’espérais attirer suffisamment l’attention sur moi pour qu’elle oublie Amano. Mais ce dernier compromis mon plan en attirant une nouvelle fois l’attention sur lui. Il exposa indirectement le manque de logique de Tali. Je n’étais pas certain que cela arrangerait les choses, toutefois je profitais de ce moment pour briser la technique de la Kawaguchi. Mes mains et mes pieds étaient totalement immobilisés, il m’était donc impossible d’effectuer des mudras. Cependant, ce qu’elle oublia ce que j’étais capable d’effectuer certaines techniques sans composer le moindre mudra. Son sable était un élément tangible et justement je disposais d’une technique capable de cristalliser tout élément tangible. Alors sans plus tard, je mis cette technique en exécution … Malheureusement, aussitôt que le cristal commença à se répandre sur sur le sable, le sable l’explosa ne laissant aucune chance à ma technique de se produire. Il n’y avait qu’une seule explication possible, sa technique était bien plus puissante que la mienne. Alors que je réfléchissais à un autre moyen de briser mes « chaînes », Amano attira mon attention en me demandant de ne pas m’en faire pour lui…

« Vous voyez .. Tant qu’on ne fait pas notre possible pour comprendre ce genre de personne, la paix ne sera possible. » Fis-je, laissant place à la provocation

Je ne me pouvais plus me contenter de rester spectateur plus longtemps. Je décidai alors de me passer de ma raison, chose que je n’aurais jamais cru pouvoir faire de mon propre plein gré, mais je ne voyais pas d’autre solution.

« Je vous trouve très lâche, Tali. Loin de mon idée de vous provoquer, alors si vous le voulez bien, n’interprêté pas cela comme bon vous semble. Vous êtes lâches, car vous vous servez d’Amano pour m’atteindre et vous justifiez cela en m’accusant d’être à l’origine de tout cela. Soit vous êtes stupide, soit vous êtes … stupide, je ne vois pas d’autre chose. Je me suis excusé et cela ne vous a pas suffit. Je me suis montré très patient et respectable, mais cela ne vous a pas suffit. Votre sourire ne fait que confirmer ce que je pense de vous... une stupide jeune femme qui s’attaque à des personnes plus faibles que soit et ce sans aucune raison valable. » Fis-je, d’un regard très froid. « Laissez partir Amano et defoulez vous plutôt sur moi. Et si cela peut vous faire plaisir, prenez donc ma vie, qui sait peut-être que vous avez ou êtes en train d’y songer … » Poursuivis-je, tentant de la déstabiliser pour libérer Amano de son emprise. « Bien sûr, si vous avez ne serait-ce qu’un peu d’honneur, vous me donnerez la possibilité de me battre et de me défendre, même si nous avons d’avance que la victoire sera vôtre… A moins bien sûr que … » Achevai-je, décidant volontairement de ne pas terminer ma phrase.

Je m'y attendais: les Gardiens ne sont pas ravis de la nouvelle. Les regards qu'ils échangent et les crocs qu'ils dévoilent un peu trop régulièrement à mon goût sont des signes plutôt clairs de leur opinion. Pourtant je ne suis pas inquiet. Les mains dans les poches, la dégaine assurée, j'observe les invocations arriver à la seule conclusion qui s'impose. Oui, ils n'aiment pas ça! Mais ils sont également liés au clan et aux ruines par un serment éternel. Et à ce titre, ils n'ont guère le choix. Ils doivent m'accepter!

"Quel enthousiasme..."
"La façon dont tu as écarté Tsukiko de la tête du clan est pour le moins discutable!"
"Vraiment?" mon sourire s'accentue. "Pourtant les Kawaguchi me reconnaissent à présent comme leur chef et c'est la seule justification dont j'ai besoin. Contentez-vous d'obéir et laissez-moi la politique!"
"Tsukiko..."
"... n'est plus là! Faites vous une raison!"

L'argument a un poids suffisant pour clore ce début de débat stérile. Normalement je n'aurais pas besoin d'argumenter mais il semble utile de rappeler à ces créatures à qui va leur allégeance. Puisque le sujet est réglé il est désormais temps de donner les consignes. Après tout si je me suis déplacé en personne c'est précisément dans le but de remettre un peu d'ordre et de discipline en ces lieux.

"À partir de maintenant les ruines sont interdites aux étrangers. Mais en attendant que je prenne une décision définitive sur l'avenir du train, les zones qui y sont allouées feront office d'exceptions. Tuez tout ce qui pénétrerait au-delà de ces limites!"
"Et que faisons-nous de lui?"
"De... lui?"
"Le jeune homme qui se trouve avec Amano et Tali en ce moment-même!"

C'est une blague j'espère? Mon bras droit et mon second élève ont décidé d'inviter un étranger dans les ruines? Connaissant la première l'idée me semble absurde. Mais en ce qui concerne le second. Ho putain cette fois il va m'entendre! Il croit peut-être que cet endroit est une place de jeu? Il va falloir que je lui inculque la notion de sol sacré. Et j'aurais peut-être même dû commencer par ça!

"Guidez-moi!"

Le fennec s'avance dans l'un des couloirs adjacents et je lui emboîte le pas. J'espère que mes deux ouailles ont une bonne raison à me fournir...

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J'en ai vu assez pour comprendre ce qu'il se passe. Kuzushi est l'étranger en question. Je ne sais pas comment il connaît Amano ni ce qu'il fait avec lui mais ce sont des détails que je connaîtrai bien assez vite. Tali, de son côté, semble opposée à la présence de l'Omura. Sur ce point je la rejoins. Je suis un peu plus sceptique en revanche sur sa manière de corriger le tir. Et puisque les choses commencent à dégénérer j'estime que c'est le bon moment pour intervenir. Je franchis donc les quelques mètres qui me séparent de l'angle du couloir et m'avance dans la lumière.

"ASSEZ!"

Je viens me placer avec assurance entre les deux camps et jette des regards sévères aux deux Kawaguchi. Pour le moment je me contente simplement d'ignorer l'intrus. Il y a certaines priorités dans la vie n'est-ce pas?

"Tali, le seul autorisé à tabasser Amano ici c'est moi! Tu veux te défouler sur quelqu'un? Trouve-toi des élèves!" Bah ouais, chacun les siens! "Et toi Platine... Je ne sais pas ce qui m'irrite le plus: le fait que tu invites un inférieur dans nos ruines sacrées ou que tu tendes la main à quelqu'un qui souhaite te défoncer la gueule!"

Un poing de sable s'élève du sol et s'écrase sur l'abdomen de l'intéressé. Une manière de lui faire comprendre mon désaccord. Il semblerait que ma méthode d'enseignement soit encore trop douce. Je corrigerai cela rapidement. Les privilèges dont il jouit se méritent. Et je vais lui rappeler. J'observe Amano encore quelques secondes d'un air mauvais avant de faire quelques pas en direction de l'Omura. J'entame alors une lente marche autours de lui, indécis sur ce qu'il convient de faire à son sujet.

"En général les invités ont la courtoisie de ne pas insulter leurs hôtes. Tali est une Kawaguchi et par conséquent ces terres sont siennes. Toi tu n'es... et bien, tu n'es rien en ces lieux!" je reviens me planter en face de lui et penche la tête sur le côté comme pour mieux l'observer. "Me voici confronté à un curieux dilemme: techniquement Amano t'as invité ici avant que j'aie instauré mes nouvelles règles. Il est donc dans son droit. Mais il semble également nécessaire de te rappeler la politesse due aux maîtres du désert! Alors... que vais-je bien pouvoir faire de toi?"

Je passe à nouveau mon regard sur les différents protagonistes. Les anciennes règles de Tsukiko doivent s'impliquer, c'est un fait. Néanmoins je ne peux pas laisser un étranger traiter un Kawaguchi de lâche dans les ruines. Ici, le respect s'applique uniquement dans un seul sens. Je hausse donc les épaules en venant me replacer près d'Amano.

"Kuzushi c'est ça? Voici ce qu'il va se passer! Tu vas affronter Tali! Si tu gagnes, tu pourras t'en aller. Si tu perds, je te briserai les deux jambes et peut-être deux-trois trucs en plus mais tu pourras tout de même t'en aller. Si tu y arrives, bien sûr... Vois ça comme un gage de générosité et une faveur que je fais à Amano..." en parlant de lui! "Quant à toi, t'es puni! Allez hop, au coin!"

Je lui désigne le coin en question pour bien préciser que je ne plaisante pas. En attendant de trouver mieux je vais lui faire faire connaissance avec le mur. Ca l'aidera à réfléchir! J'érige un trône de sable sur un tas de gravas et vais m'y installer avec toute la modestie qui me caractérise. Je suppose que les prochaines minutes vont être distrayantes...

Tu te souviens Tali? Te souviens-tu du soldat parfait Kawaguchi? De ces nuits de tourmentes, de ces emprisonnements forcés. Te souviens-tu de la colère et de la rage que tu avais à l'époque de ne pas pouvoir riposter? Tu te débattais et tes parents t'avaient laissés pour compte, ils n'étaient pas méchants ils suivaient la doctrine du clan. Des parfaits pions, toi enfant unique sacrifié pour une cause commune? Non tu ne le voulais pas. Tu as survécu, enfouissant les marques en toi. Tu as survécu et tu es venu en redemander, clamant devant les anciens que toi pauvre sotte pouvait être utile. En guise de réponse tu es devenu l'hybride du clan. Un mélange de nécromancie et de sable, une armée sous la surface de Kaze. Le projet de vieux fous vite devenus poussière, mais tu leurs as survécu. Tu es devenue l'ombre du clan, enchaînant les missions pour le bien du nombre. Te sacrifiant, de ces nuits dans le sable froid, ce des journées sous le soleil aride. Mais tu ne bronchais pas, lorsque tu allais craquer ta tante venait te remettre d'aplomb. Elle venait te solidifier, s'assurer que jamais tu ne craques.

Tu es comme la boite de Pandore. Prête à exploser et à laisser toute la misère du monde sortir, et lorsque tu sentais que ta colère te submergeait tu t'isolais pendant deux jours. Tu revenais prête à exécuter un autre ordre. Puis Kawaguchi Kira est arrivée, ce même être qui t'ordonne à présent de combattre l'étranger. Mais ta tante n'est pas là, personne n'est là pour te contenir. Il est trop tard, ton regard rubis se concentre sur celui qui est prisonnier entre tes griffes. Il piaille qu'on le laisse sortir pour combattre à armes égales et que tu arrêtes d'attaquer ton cousin.

Un batard en guise de cousin? Le sang pur, le sang pur la lignée directrice. Il n'est pas de la ligne principale, pas de ceux qui dirigent et Kira ose le protéger? Alors c'est comme ça? Il a prit ce traître sous son aile? Alors qu'il en soit ainsi. Il avait fait son choix, Tali ferait le sien. Elle avait prit du galon, un grade signifiant des responsabilités mais au fond tout ceci ne valait rien face à l'affront vivant que représentait Kuzushi. Elle sembla s'assoupir un instant sur place, comme prit de noctambulisme puis se releva droite comme un parfait soldat. Baissant légèrement son cou et se positionnant de trois quarts. Ses pupilles dilatés regardaient à présent son prisonnier avec une obsession morbide. Elle fit un pas en avant, puis un second puis couru à travers les ruines entraînant le malheureux Kuzushi avec elle. Ne pas violer ces ruines en y versant du sang non désirable.

Le soleil l'aveugla légèrement et elle jeta son prisonnier à terre relâchant sa technique. Elle semblait trembler, comme si toute la colère interne menacer de la faire exploser à tout instant. Elle ne fit aucun mot, sa bouche s'ouvrit mais nul son n'en sortit. Il fallait qu'elle tue. Qu'elle tue, il fallait oui du sang beaucoup de sang. En ferait-elle une statue de sable? Ses bijoux n'étaient guère jolie. Son sourire s'agrandit y dévoilant sa dentition, elle affichait un visage carnassier. Le sable ne tarda pas à prendre forme, trois tentacules qui sortirent des habits de la Kawaguchi fusèrent vers Kuzushi. Ceci n'était pas tout. Le sable se solidifia augmentant son effet tranchant comme des lames de rasoir. Son attaque ferait mal. Aussi mal que possible, elle espérait bien lui arracher son liquide carmin.

Un cadavre, sortit d'un parchemin d'invocation. Elle dévoilait toutes ses cartes, n'ayant guère l'intention que l'autre y survive. Deux pierres d'un coup, un insecte en moins et un être visiblement cher à Amano. Celui-ci en serait attristé, et elle espérait bien qu'il cherche à se venger qu'elle puisse l'envoyer rejoindre son compagnon loin des regards de Kira. Des pacifistes. Des êtres abjectes enfants des utopies impossible à réaliser. La guerre était mieux, la guerre favorisait une ébullition commerciale, une ferveur guerrière et nationale autour d'un seul objectif.

Tuer l'adversaire.

Tue, pille, brûle.

Tue, pille, brûle.

Douce mélodie suintante à ses oreilles, le reste n'était que bourdonnement. Et les insectes l'empêchaient d'entendre la clameur du sable. Le sable, ceci était le sien, et l’intrus serait châtier.

Spoiler:

C’était à cause de ces genres de personnes que notre monde avait du mal à embrasser la paix… En plus d’être arrogants et égoïstes, elles manquaient, hélas, cruellement de tolérance et pensaient que tout tournait autour d’elles. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ce genre d'énergumènes pouvaient me taper sur les nerfs. Parfois, j’en venais même à songer que le dialogue n’était qu’une perte de temps face à ce genre d’individus et que la solution serait donc de devenir comme eux, c’est-à-dire violent… Mais rassurez-vous, jamais, au grand jamais, je ne m’abaisserai à leur niveau car cela reviendrait non seulement à bafouer mes principes, mais aussi d’aller à l’encontre de la nature même, chose dont je ne me le permettrais jamais… Puis, vous en conviendrez si je vous disais que la violence n’avait jamais rien apporter à notre monde, si ce n’était son lot de haine et de désolation. Suffit de voir l’état de notre monde et vous vous rendrez vite compte de la « véracité » de mes propos.

D’ailleurs, comme le disait l’illustre Raksha, fondateur du clan Omura, le mal ne peut être vaincu par le mal et le mal ne peut faire que ce qui est mal. Or, le sens même de la vie n’est pas de faire ce qui est mal mais plutôt de tendre vers le bien. On doit donc consacrer notre vie à la recherche de la sagesse et de la vertu. Ainsi, on réalise ce qui est bien et de ce fait on lutte contre le cancer qu’est le mal. Pour faire plus simple, le mal naît et se nourrit de l’absence de bien et ce dernier n’est nulle autre que l’antidote du mal.

Vous l’aurez donc compris, je devais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour convaincre Tali d’arrêter ce stupide combat ou d’y mettre un terme sans lui faire mal. J’en convins que, pour le moment, ma tentative de provocation ne suivait guère le court de ma pensée mais mettons la faute à la précipitation et l’absence d'une sérieuse réflexion.

En effet, comme vous avez pu constater, je m’étais un peu trop investi sentimentalement … « Oui, je trouve aussi que tu t’es attaché un peu trop à ce garçon » rajouta au passage ma petite voix intérieure. J’en étais conscient, mais je ne regrettais en rien cet attachement que je jugeais de tout à fait légitime. Après tout, bien que cela soit tout à fait involontaire, j’étais bel et bien la cause de ce qui lui arrivait. Je me devais donc de lui venir en aide et ce même si je devais y passer. Cependant, je ne me voyais pas vraiment mourir aujourd’hui, encore moins contre cette sorcière. Mais s’il en était autrement, alors j’accepterai la mort à bras ouvert car tout simplement nulle ne peut aller à l’encontre de son destin et lutter contre le destin n’était que synonyme de désespoir et regret. Choses dont je ne préférerais rencontrer avant de franchir les portes de l’autre monde …

Bref, il était désormais temps d’agir. Mon regard se posa alors sur Amano qui, souffrait mais s’accrochait et luttait tant bien que mal contre la douleur... J’espérai que ma tentative de déstabilisation lui permettrait de s’échapper mais il n’en était rien. Il n’avait, en effet, ni été profitable au Kawaguchi ni déstabilisé un tant soit peu la sorcière. « J’espère que la prochaine tu réfléchiras plusieurs fois avant de céder à la colère » Souffla ma petite voix intérieure. « Elle ne t’écoute pas, ne cherche donc pas à parler. Maîtrise là rapidement pour le bien de tout le monde ! » Ajouta -t-elle. Apercevant que je n’étais plus sous l’emprise de son sable, je me précipitais sur elle, non pas dans le but de lui faire mal mais plutôt de l’arrêter avec « cette » technique. Alors que la distance qui me séparait d’elle se réduisait de plus en plus, un individu fit son apparition et m’obligea à stopper ma course. Il s’imposa entre nous, il faut le reconnaître, avec beaucoup d’assurance et de charisme.

Je me rendis assez vite compte qu’il n’était autre que Kira, un autre Kawaguchi assez « fou » et avec lequel j’eus dû récemment effectuer une mission internationale. Toutefois, sa présence me rassura un peu car grâce à lui ce pitoyable combat allait prendre fin, du moins c’était ce que je pensais. La première chose qu’il fit c’était de remettre la sorcière à sa place, puis il s’adressa à Amano d’un air très hautain, allant loin dans ses propos en lui reprochant d’avoir invité un être « inférieur » dans ces ruines sacrés. En guise de punition, il lui infligea un poing de sable qui le fit craché ses poumons et du sang. Mon visage changea littéralement d’expression, passant d’un air neutre « satisfait » à une expression bien plus glaciale et sombre. « Ne cède pas à la colère » Me répétais-je à plusieurs reprises. Je tentais de contrôler mon souffle pour détendre mon corps et ne pas céder au feu qui bouillonnait en moi. Détrompez-vous, ce n’était pas le fait d’être qualifié d’être « inférieur » qui me rendait « malade » mais plutôt le fait qu’il punisse Amano alors qu’il en avait déjà assez bavé, sans compter qu’il agisse sans réellement connaître ce qui s’était passé…

« Va -t-en maintenant ! » Me suggéra cette voix interne. Elle avait raison, je ferais mieux de m’en aller au risque d’envenimer les choses. Mon regard quitta alors Kira et se posa sur Amano, sa situation ne s’était pas arrangé, il semblait éprouver beaucoup de difficultés à tenir sur ses pieds : « J’espère que tu me pardonneras … » Fis-je, en mon fort intérieure. Puis, mon regard se posa sur Tali .. « Tu … » Commençai-je, intérieurement. Kira m’interrompit dans mon monologue interne en émettant que je devais affronter la Kawaguchi.

« Hein ?! »
Fis-je, d’un air surpris

Je ne comprenais pas … Que diable lui ai-je fait pour qu’il prenne une décision aussi radicale ? Le comble c’était qu’il me fit savoir que sa décision témoignait de sa « générosité » et que c’était aussi une « faveur » qu’il accordait à Amano. Foutaise ! « Ce n’est pas une tâche aisée que de comprendre cet individu » Souffla, encore et toujours, cette voix « divine ». Alors que je tournais mon regard vers Tali pour savoir si elle était d’accord avec cette décision, je l’aperçus sourire de satisfaction. C’était ce qu’elle désirait, ce qu’elle voulait depuis le début et maintenant elle allait pouvoir se déchaîner comme bon lui semble. Personne ne se mettra sur sa route, du moins pas temps que Kira sera dans les parages. Je devais donc accepter la situation et cesser de lutter vainement. Dès lors où j’aperçus les trois tentacules de sable sortir de ses vêtements, je sursautais en arrière tout en composant des mudras. J’attendis qu’ils soient suffisamment proches de ma personne pour expulser plusieurs bulles d’air sous pression et à grande vitesse sur les tentacules de la sorcière. J’espérais détruire littéralement ces tentacules de malheur mais sachant que mon offensif pouvait ne pas donner le résultat attendu, je poursuivis en jetant une boule de fumigène.

Je profitais du fait que la sorcière ne pouvait me voir pour effectuer une deuxième technique, le Kage bunshin no jutsu. Je créais alors quatre clones, envoyant l’un en éclaireur hors de l’écran de fumée. Son objectif était de vérifier si les tentacules de la sorcière étaient toujours présents. Puis, j’envoyais un deuxième, muni d’un kunai explosif qu’il devait jeter près de Tali. Le but n’était pas de lui faire de mal mais de tenter de la déstabiliser pour que je puisse effectuer cette technique… En attendant, mes deux autres clones et moi étions dans l’écran de fumée qui se dissipait peu à peu. 

Spoiler:

Ceux qui m'ont côtoyés plus de quelques secondes ont tôt fait de comprendre l'attachement que je porte au respect. Et plus précisément au respect qui m'est dû. Car il est vrai que je suis tout de même moins pointilleux sur la question lorsqu'il s'agit d'en témoigner aux autres. Toujours est-il que l'idée-même que l'un de mes ordres soit purement et simplement ignoré en ces lieux, dans ces ruines qui témoignent du glorieux passé des Kawaguchi, ne m'avait pas effleuré l'esprit. Quel abruti oserait remettre en question l'autorité du Seigneur du sable ici-même? Mon verbe est loi! Ici peut-être plus qu'ailleurs...

Je ne sais pas ce qui m'irrite le plus quand Amano me présente ses excuse. Est-ce l'aplomb qu'il met à ignorer mes instructions? Le parti qu'il semble prendre pour un étranger au détriment de sa cousine? La moralité qui le pousse à défendre Kuzushi ou encore le fait qu'il mette inutilement sa vie en danger face à Tali? Je crois avoir été plutôt tolérant jusqu'à présent mais de toute évidence la conciliation n'apporte pas les résultats escomptés. Ainsi donc Amano souhaite agir contre mes intérêts... Et, par extension, contre les intérêts du clan. Je reconnais que son... effronterie a quelques fois réussi à m'amuser. Mais aujourd'hui j'ai tout sauf envie de rire. Désormais mon élève sera plus familier de mes poings que de mon sourire.

*Il était temps...*
*J'ai eu besoin d'un peu de temps pour comprendre les... finesses de la pédagogie, je te le concède. Satisfait?*
*À peine...*

Ce n'est qu'une victoire de plus pour lui... Je suis bien obligé de reconnaître que Shukaku s'y connait en asservissement des humains même si sa spécialité reste évidemment leur éradication. Pour le coup il est plutôt bien conseiller. Et je suppose qu'un dieu peut bien, de temps à autre, écouter les recommandations d'un confrère. Après tout nous sommes faits pour nous comprendre. Et peut-être même nous entendre. Maintenant entre la théorie et la pratique...

Je me lève vivement de mon trône et fait quelques pas en avant. Amano fait face à l'espèce de squelette géant - quel manque de goût! - invoqué par Tali mais à l'impudence de m'ignorer. Comme si ce ersatz de danger pouvait éclipser la menace que je représente... Mon cousin commet beaucoup trop d'erreurs ces derniers temps. Mais celle-ci est inacceptable. Impardonnable! Je réfléchirai à son avenir au sein de mon équipe. Pour recevoir mon précieux enseignement il faut savoir s'en montrer digne. Pour l'instant Platine n'est que déception. Mais chaque chose en son temps. Pour l'heure, il convient de punir la désobéissance comme il convient!

"Amano?"

C'est un murmure chargé de menaces qui quitte mes lèvres tandis que je pose mon regard sur lui. Je fléchis les jambes un bref instant puis ma silhouette se trouble tandis que je franchis la mince distance qui me sépare de mon élève. Mon poing s'écrase dans son ventre, sa puissance amplifiée par l'élan. Je sens l'armure de mon cadet céder puis l'onde de choc se répercuter dans la chair et ébranler les os. Puis la physique fait le reste et projette le réfractaire dans le coin que je lui ai indiqué précédemment.

"On aura une petite discussion toi et moi à ton réveil!" ho que oui! "Si tu te réveilles..."

Je suis pratiquement certain d'avoir détruit son armure avec la roche qui recouvre encore en partie mes phalanges. Et s'il semble évident que mon coup à porté, difficile de dire si je n'ai pas un peu tapé trop fort. Des fois il suffit d'un rien pour endommager un organe et le faire exploser. On verra bien... Je me déplace vers mon cousin et lui jette un regard curieux avant d'élever mon trône de sable à ses côtés. Il vaut mieux garder un oeil sur lui. Ce n'est pas le dernier à baisser les bras et pas le premier à suivre mes ordres. Alors... Prudence est mère de sûreté, non?

"Poursuivez, je vous en prie..."

J'invite Tali et l'inférieur à continuer leur duel d'un signe de la main. Maintenant que mon élève n'est plus apte à jouer les trouble-fêtes plus rien ne s'opposera au petit instant détente que j'ai décidé de m'octroyer. Les duellistes peuvent donc employer leur énergie à me divertir...

Blblblblblblblbl:

Tuer, je vais le tuer. Oui l'étriper et répandre son sang sur le sable. Son corps sera pendue, les vautours s'en délecteront et jamais il ne connaîtra le repos. Un exemple, voilà ce qu'il deviendra. Pathétique combattant, misérable être humain. Il se cachait? Lâche, lâche, et pacifiste? C'était en total adéquation cela dit et amusant. Il fallait jouer à trouver le bon de ces insectes? Voilà ce à quoi songeait Tali, furieuse et toujours en colère mais également lassé de ce petit jeu. Ils ne jouaient pas dans la même cour et il était temps de lui montrer ce à quoi pouvait prétendre le bras droit d'un clan. Il contrait son attaque? Elle fit reculer ses tentacules de sables, il avait un semblant de répondant. De la fumée émergèrent plusieurs clones, pales copies. Il n'était pas aussi stupide que ça, il devait encore se camoufler dans son écran de fumée. Elle observa un de ses assaillants foncer sur elle. Elle cracha simplement de l'eau sur le parchemin explosif, un manque de respect. Son golem explosa la copie en une attaque malgré le fait que. Amano le bloquait? Il était donc un véritable traître.

Son sang redoubla d'intensité, elle passa une main sur ses tempes. Il osait se mettre en travers du chemin d'une Kawaguchi? Heureusement pour lui encore une fois Kira lui sauva la vie. Avec force et intensité le Kawaguchi le ramena à la réalité. Elle ignora la remarque du chef de clan, encore du bourdonnement. Il était grand temps d'en finir, le combat était déjà trop long à son goût. Il ne méritait pas autant d'attention que ça. La fumée ne le sauverait pas, rien ne le sauverait d'ailleurs avec ce qui arrivait. Elle se planta droite sur ses pieds, souffla silencieusement et se lança dans une série de mudras rapides. Son chakra se vida en même temps que quelque chose semblait prendre forme. Elle continuait ses litanies, perdue dans ses pensées d'écrasement d'un insecte. Elle pouvait s'y vider, elle ne s'arrêterait que quand son corps tomberait au sol. Pour le désert! Pour son orgueil, devant Kira elle ne perdrait pas. Devant les ruines elle ne fléchirait pas! Devant sa propre folie elle ne s'arrêterait pas! Lancée comme une machine folle, aucun mécanicien ne l'arrêterait et ce n'était pas Kira qui lui ferait un coup comme il avait fait à Amano. Son golem se positionnait de côté.

Il jugerait surement qu'elle en ferait trop, il la sermonnerait surement comme quoi un sang pur ne devait pas trop se dépenser pour un minable mais ce qui comptait réellement aux yeux de Tali c'était la fin. Elle justifiait tous les moyens. Elle composa l'ultime mudra et d'une main pointa le sable. La structure se matérialisa, immense, face aux ruines. Le soleil lui même avait de quoi légèrement paraître inquiet. Une pyramide, une construction qui normalement était faite par plusieurs bâtisseurs elle Kawaguchi Tali venait de l'accomplir en rien de temps. Les clones, l'original tous y passeraient. En son sein elle enfermerait les indésirables, les immobiliserait et le sable serait leurs tombeaux. Si il survivait à ça il reste encore des cartes dans sa sacoche.

Tali resplendissait d'une joie malsaine, un sourire sadique déformait son visage et ses prunelles s'étaient rapetissés fixant sa création et l'être infâme qu'elle hébergeait en théorie. Elle avait utilisé une technique que peu de ninjas pouvaient former. Restait à voir si Kuzushi était un homme de cette trempe, elle en doutait mais d'un autre côté les êtres les plus odieux étaient souvent très méritants et têtus.

Si il pouvait juste mourir comme un bon chien enragé ça arrangerait tellement les choses.

Mais sinon le pire était à venir.

Spoiler:

Spoiler:

Mon premier clone se fit exploser en un temps record.
Le deuxième quant à lui résista un peu plus ..
Il eut le temps de bien observer la position de mon adversaire, Tali. Il put également, brièvement, observer Amano se faire corriger, torturer et massacrer, sans une once de pitié, par Kira. J’étais furieux .. très remonté contre ce dernier mais je ne pouvais hélas rien faire. J’étais tout simplement impuissant et confronté à deux choix aussi désagréable l’un que l’autre. Je n’avais pas la force, ni la volonté et encore moins le courage nécessaire pour pouvoir choisir. J’étais … impuissant !

« Si tu n’étais pas entré dans le jeu de Tali, tout cela ne serait certainement pas arrivé. » Souffla, toujours cette voix. « Tais-toi ! Ferme-là ! Ferme-là ! » Répétais-je, cherchant à la faire taire à jamais. Elle avait raison, toujours raison et cela m’exaspérait plus que tout. Faisant, une fois de plus, preuve d’instabilité, je me lançai dans une dernière offensive ô combien déraisonnable.

En effet, de l’une de mes parchemins, je fus sortir un shuriken fuma, sur lequel je déposai une dizaine de notes explosif que je lançai dans la direction de Tali, sans réfléchir aux conséquences qu’il pourrait engendrer. Puis, toujours aussi désespérément, j’expulsais une bulle d’air sous pression dans la direction de l’invocation de la sorcière. Mon objectif ? Je l’ignorais moi-même, disons simplement que l’image dans laquelle je voyais Kira massacrer Amano, me fit littéralement péter les plombs. Ajouter à cela, mon manque d’expérience, de techniques, de solutions et les choix fassent auxquelles j’étais confronté en faisaient beaucoup trop pour que je puisse garder mon sang-froid et toute ma lucidité.

La culpabilité, les remords et l’impuissance me poussèrent à foncer tête baissée vers Kira. Je n’espérais rien … si ce n’était qu’il s’en prenne à ma personne .. qu’il épargne Amano … Mais c’était sans compter sur l’intervention de Tali, après tout c’était elle mon adversaire de base. Alors que je courais pour sortir de la fumée, je me vis piégé dans du sable. Ce dernier n’avait rien de semblable à ce que j’eus pu voir jusqu’à présent. J’éprouvais beaucoup de difficultés à respirer et je sentais le sable me compresser lentement mais sûrement. Je ne pouvais guère composer de mudras et je n’étais ni dans la capacité de recourir à mes autres techniques ne nécessitant pas la composition d’un quelconque signe. Tout ce que je pouvais faire c’était de patienter .. que ce sable me tue à petit feu. « Tu n’es pas digne d’être son ami ! » Souffla, cette petite voix interne. Ne vous l’avais-je pas dit ? Elle avait le don de se manifester quand il ne le faut pas. « Il s’est battu jusqu’à son dernier souffle pour toi ! Il a affronté toute sa famille pour toi ! Peut-être qu’il est mort pour toi … »

« Non .. Non ... Il n'irai pas jusqu'à là ! ... »

« Tu en es sûr ? Moi, je m’en fiches hein. Tu n’aurais pas dû te lier d’amitié avec lui, mais tu l’as fait. Il est presque sur le point de mourir par ta faute, alors je pense que tu dois te battre mieux que cela, au moins pour lui. » Répliqua, toujours et encore cette voix. Des larmes coulèrent le long de mes joues, aussitôt absorbés par le sable qui me compressait de plus en plus. La force physique ne servait strictement à rien. Et quant à ma volonté, elle me permettait de respirer encore mais elle ne pouvait pas réaliser de miracle. Ce qu’il me fallait c’était, en effet, un miracle ! « grand-père.. grand-ère.. sauve-moi ! je dois survivre pour lui » Fis-je, intérieurement, vainement. Mon impuissance avait atteint son paroxysme, elle me confrontait face à des réalités que je croyais, jusqu’à là, en avoir conscience. J’étais aussi confronté face à mes propres faiblesses, mais aussi et surtout, face à une personnalité de moi que j’ignorais jusqu'à aujourd'hui.

Je voyais ma vie défilée et les propos de mon grand-père résonnaient en mon fort intérieur. Il avait raison sur beaucoup de choses que je ne voulais guère admettre. Mais n’était-il pas un peu tard pour éprouver de regrets ? D’ailleurs, n’était-ce pas moi qui disait qu’il était hors de question d’éprouver un quelconque regret avant de quitter ce monde ? Cette confrontation aura pu, au moins, dévoiler au grand jour ce côté « paradoxal. Peut-être que l’étais-je entièrement … 

« Pardonne-moi » Fis-je, malgré la difficulté à respirer. « Pardonne-moi, Amano... » Emis-je, alors que ma respiration se faisait de plus en plus lente. 

Spoiler:

J'ignorais que la panoplie de Tali était si étoffée. En spectateur attentif je décortique ses mouvements et sa technique tout en me demandant si je ne l'ai pas quelque peu sous-estimée. Il semblerait qu'elle soit capable de faire honneur au clan après tout. Je n'en attendais pas moins de ma seconde. Mais une telle... intensité m''étonne quelque peu. Mon regard passe ainsi de la blonde au nuage de fumée dans lequel se trouve son adversaire. Le tout pendant que je tapote machinalement du bout de l'index mon menton. Jusque-là le spectacle est plutôt satisfaisant.

D'autant plus que mon bras droit a réussi à capturer l'inférieur dans sa pyramide. Je sais que le combat est plié même si le captif n'éprouve pas encore toute la pression infligée par sa prison. Tali aime faire souffrir les gens. C'est cette abnégation qui m'a poussé à la choisir. Kuzushi n'est pas mort, c'est une évidence. Mais ça ne tardera pas. De mon côté je décide d'attendre encore un peu avant d'intervenir. Le temps que... l'ami d'Amano saisisse bien le gouffre qui sépare mon clan du sien. Voyons ça comme une forme d'éducation des barbares. Yaeko approuverait, j'en suis certain...

Un mouvement du coin de l'oeil attire mon attention et je découvre avec un mélange de surprise et de satisfaction qu'il est encore vivant. Tant mieux! Il pourra ainsi apprécier la souffrance qu'une bêtise comme l'amitié peut provoquer. J'espère simplement qu'il se rappela qu'il a choisi lui-même de s'infliger ce... supplice. Et qu'il souffre. Je n'ai pas assez exploré les méandres de l'altruisme ou de la compassion pour savoir ce qu'il ressent. Plus vive sera la douleur, plus efficace sera la leçon. J'écoute mon élève m'exposer l'une de ses craintes: que Tali entache notre nom. Je hausse l'un de mes habituels sourires sceptiques en daignant lui adresser un regard. Puis c'est un rire aussi moqueur qu'amusé qui quitte mes lèvres et se perd dans l'immensité du désert.

"Entacher notre nom hein?" mais quelle idée! "Mais Amano... C'est moi qui décide ce qui fait ou non l'honneur des nôtres. Et tu n'es pas sans savoir que j'accorde une valeur toute particulière à l'obéissance. Tali n'est peut-être pas parfaite mais elle a au moins l'avantage de savoir qui commande ici. Avant de la critiquer songe à t'en inspirer..."

Cet idéalisme auquel je réfléchissais tout à l'heure ne se contente plus de m'exaspérer. J'en viens à m'en lasser. Et si Amano a perçu l'espoir que je représente pour lui-même et les nôtres, il est loin d'avoir vu mes facettes les plus sombres. Je décoche un dernier regard empreint du mépris qu'on réserve au doux rêveurs de notre époque puis reporte mon attention sur la pyramide de ma seconde.

"L'amitié est une chimère dont je te libérerai..." dis-je dans un souffle. "Ou qui, le cas échéant, te coûtera la vie!"

Mais pas aujourd'hui. Du moins pas complètement. Car s'il est évident que la survie de cet inférieur ne m'intéresse guère j'accorde en revanche une très grande importance à mes promesses. Et il se trouve que j'en ai fait une à Kuzushi. La défaite ne sera donc pas synonyme de mort pour le jeune homme. Un Kawaguchi n'a qu'une parole. Et puis un dieu doit savoir faire preuve de miséricorde. Car s'il est évident qu'on peut régner par la peur, le respect reste tout de même le meilleur moyen de guider des hommes et des femmes sur le chemin de l'avenir.

Je fais donc glisser mon trône pour me placer entre la prison de silicium et ma seconde. J'observe encore quelques instants la majestueuse pyramide avant de l'approuver d'un signe de tête. Je suppose que l'inférieur a compris la leçon et qu'il n'est pas près de recommencer. Mais s'il est de la trempe d'Amano j'ai de bonnes raisons de penser que nos chemins ne vont pas tarder à se recroiser.

"J'espère que tu t'es amusée autant que moi Tali!" dis-je avant de me retourner vers elle. "Maintenant libère-le!"

Je sais que cet ordre ne lui plaira guère. Après tout la blonde est peut-être plus sanguine que moi encore. J'aime la comparer à une chienne enragée qui dévore tout ce qui passe à portée de ses crocs: difficile de lui retirer son os... Si je tue par nécessité ou devoir, elle le fait par plaisir. Mais il se trouve que je reste le Seigneur du Sable. Mon verbe fait office de loi dans ce désert. Ou du moins le fera-t'il bientôt!

"Tu ne veux tout de même pas donner à Amano une raison de plus de se plaindre?" dis-je en agrémentant le tout d'un sourire carnassier. "D'ailleurs à ce propos... Une fois que tu auras brisé les jambes de ce type ramène notre insolent cousin à la capitale! Qu'il reste en vie! Maintenant si tu as envie de t'amuser en chemin je ne te retiens pas..."

Voilà qui devrait lui donner matière à sourire. En ce qui me concerne j'en ai fini ici. Cet interlude dans mon emploi du temps était certes distrayante mais je ne peux décemment pas m'occuper de toutes les petites affaires courantes qui se dressent sur mon chemin. Il faudra peut-être que j'engage un assistant? J'y songerai pendant mon petit massage des pieds. C'est important, ça, les pieds!

"Tu as tes ordres!"

De mon côté j'assemble mon habituel nuage de sable et m'y installe en tailleur avant de m'éloigner. Je vais faire confiance à Tali sur ce coup-là. Avec un peu de chance elle ne me décevra pas. Et dans le cas contraire je saurai à quoi m'en tenir avec elle. Quoi qu'il en soit la mise n'est pas si importante que ça de toute façon, si? Qui se soucierait de la disparition d'un shinobi en temps de guerre? Le désert n'avale pas seulement les corps. Il en fait de même avec les secrets...