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 Une entité immaterielle

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Suna
Kaguya Milly
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Message(#) Sujet: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyMer 27 Juil 2016 - 17:37

Mmh si on omet la poussière constante et les déjections de souffre que crache sans interruption les volcans environnants, ce petit pays est sympa. Il fait beau, pas trop chaud tant qu’on reste à distance des coulées de lave, le climat océanique y étant pour beaucoup, et puis on est tranquille. Les caractéristiques des lieux sont assez inhospitalières pour limiter naturellement les allers et venues. Donc en soit c’était un excellent lieu pour installer une base, au moins le temps de se renforcer, de s’organiser et de préparer une action de plus grande envergure encore que celle avec laquelle on avait dit bonjour au Shukaï. L’empire n’avait pas tellement aimé d’ailleurs mais tant mieux, c’était le but recherché. Si on avait eu droit à des mercis, il aurait fallu se poser quelques questions.
Par cette journée ensoleillée malgré toujours les quelques nappes de fumées et de cendre s’élevant au ciel, je pris la décision d’aller visiter les recoins de l’île où je n’étais pas encore passée. Et il y en avait oui, même si la dimension des lieux est tout juste deux fois plus grande que Hone no Shima – l’île Kaguya – il y a une différence considérable. Haï no Kuni recèle de grottes et des cavernes naturelles qui s’enfoncent dans les entrailles de la terre. Certainement dû aux activités volcaniques, ces gouffres difficilement repérables et étroites aux entrées, se révèlent être des véritables coffres de pierres précieuses. Et encore je n’en ai visitée qu’une ou deux jusqu’à maintenant mais c’est impressionnant. Oui je dis une ou deux parce qu’en fait je pense que la dernière observée se révélait être la même que la précédente mais avec une autre entrée à plusieurs centaines de mètres de là. C’est vous dire la taille des souterrains sous toute cette roche et ce qu’on pourrait en tirer si l’idée d’une équipe de minage s’installait dans le groupe. Tiens ça pourrait être utile d’en parler à Red ça, les diamants et autres cailloux précieux pourraient fortement aider au financement des infrastructures du Kyomu.

Cette fois-ci je partais en exploration à l’intérieur d’une entaille rocheuse qui faisait face à l’océan, à la surface d’une falaise. Ignorant s’il y avait d’autres entrées et où elles seraient, je ne pourrais échapper à une petite séance d’escalade. Boarf, ça fera le sport de la journée. Aller, on se retrousse les manches, on se crée une petite protection osseuse sur les mains, et on s’étire. Très important les étirements, ce serait con d’avoir un claquage à deux cent mètres de haut. La chute pourrait être plutôt douloureuse en plus. Le vent se levait, ce qui risquait de compliquer la chose si je trainais trop. Raison de plus pour y aller.
Je m’accrochai aux premières prises et débutai le voyage, lentement mais surement jusqu’à la destination. À deux reprises la roche se brisa alors que j’y étais suspendue, mais heureusement rien de grave, juste une bonne frayeur. En plus, je ne voudrais pas faire ma rabat-joie mais qu’est-ce que ce n’est pas pratique d’avoir une forte poitrine pour faire de l’escalade ! Plus que le poids, c’est l’espace que ça prend qui gêne … Tss, bon continuons.
Quelques rafales agrémentées de gouttes d’eau venaient parfois s’étaler sur la surface de la falaise, humidifiant celle-ci et rendant plus glissante chaque emprise. En plus de provoquer par moment des courts déséquilibres, la fatigue commençait lentement à se sentir dans les muscles. Heureusement il ne restait plus beaucoup de chemin à parcourir.
Encore une prise. Woh punaise elle était traitre celle-là. Bien me voilà l’intérieur, piouf avec le vent et l’humidité il fait commençait à faire froid. Saleté, bon allumons une torche et commençons notre recherche.

L’obscurité des lieux fuyait face à la soudaine lumière chaude et chaleureuse des flammes, mais les formes de la roche en créaient d’autres, mouvantes celles-ci comme si elles dansaient avec le feu dans une valse céleste et immatérielle. Pour le moment, pas de trace de pierres précieuses, non uniquement de la mousse et des gravats. Quelques stalactites au-dessus de leurs homologues stalagmites. Des pans de granit tranchants comme des rasoirs, et je dis granit mais ça pourrait tout aussi bien être une autre roche, j’en sais rien j’y connais rien dans ce domaine.
Par moment le vent de la falaise s’engouffrait et donnait l’impression que la caverne hurlait. C’est un spectacle vraiment impressionnant, peu rassurant aussi avec les ombres dansantes mais impressionnants. Et magnifique, oui ça a quelque chose de magnifique.
Je continuai de m’enfoncer dans les entrailles de l’île, passant parfois par des chemins nécessitant d’y aller en rampant, et d’autres suffisamment large pour se tenir droite et lever les bras sans toucher le plafond. Bien sûr il fallait sans arrêt faire attention à la tête, c’est entre autre pour ça que je me suis fabriquée un petit casque en os, juste au-cas où.

Ah voilà les premières pierres précieuses, nées du passage de la lave et qui se sont cristallisées en refroidissant. Je n’en récupérai aucune, d’une parce que je n’ai pas le matos nécessaire pour faire une récolte sans risquer de les abimer, et de deux un grondement sourd résonnait plus loin. Je préférais aller voir ce que c’était plutôt que jouer aux chasseuses de trésors.
Le bruit se répercutait sur chaque paroi, donnant l’impression d’une bête qui rugit, mais comment ce serait possible dans un espace aussi obscur et confiné ? À part des insectes et éventuellement des crabes, il ne devrait y avoir aucune vie ici. Enfin en tout cas rien qui provoquerait une note aussi grave et profonde. Je continuai ainsi mon voyage, en quête de réponse, à présent escaladant un pont naturel le long d’une pente abrupte, puis à travers un couloir très étroit, où il ne faut pas être trop gros. Heureusement personne n’est gros …
Soudainement le sol céda sous mes pieds, j’eus tout juste le temps de m’agripper aux rebords de chaque côté, mais c’était à présent la seule chose qui me maintenait en place. Les mains prises je ne pouvais pas faire de mudra pour m’envoler et atterrir un peu plus loin, là où le terrain est moins friable. Punaise, suspendue dans le vide et obligée de voir la torche chuter sans rien pouvoir faire. L’obscurité reprit ses droits, mais dans mon malheur la lumière du feu restait visible, le plancher naturel semblait être à un peu moins d’une dizaine de mètres. Bon, pas le choix … Dans le doute je me recouvris d’une armure, juste au cas où, et me laissa tomber dans le monde noir de Haï no Kuni.


Dernière édition par Kaguya Milly le Mer 10 Aoû 2016 - 19:25, édité 1 fois
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyJeu 28 Juil 2016 - 19:12

Les contours de l'Île pointait à l'horizon. Natsuki n'avait pas besoin de la voir pour le savoir. Depuis sa cabine du navire, la sensible hausse des températures et les remous de l'eau ne lui avaient pas échappé : le Pays de la Cendre était proche. Si l'on pouvait appeler cela un pays tout du moins. Ce n'était rien de plus qu'une île au milieu de la mer, loin de tout, avec un sol peu fertile et un climat guère plus hospitalier. Si ce n'est davantage de volcans que de verdure, la terre n'avait rien à offrir ici. Ni richesse, ni ressource, seulement une vie de misère. Ceux qui en avait eu les moyens étaient partis depuis longtemps. Les autres devaient se contenter de la pauvreté, vivants au jour le jour sur une terre qu'ils savaient condamnée. Une île qui mourait à petit feu, alors qu'ironiquement, elle comptait dans ses fondations des lits de pierres précieuses capable de restaurer son économie. Dommage que tout le monde l'ignorait.

Natsuki n'aimait pas beaucoup cette île. Elle n'était rattachée à aucun bon souvenir, et ceux qui étaient nés de sa dernière visite empêchaient tout autre de s'implanter. Il avait tué son meilleur ami ici, sur ordre de son Village. Pendant près de dix ans, ce dernier avait fuit Konoha, désertant une guerre absurde pour fonder une famille après des années de traque et devenir enseignant pour des enfants qui ignoraient ce qu'était une école. Tout cela pour mourir ici, des mains du Nara tatoué tandis que sa femme acculée avait préféré se suicider après avoir égorgé leurs enfants pour que Konoha ne puisse rien leur faire. S'il arrivait à Natsuki de regretter la nécessité de son devoir, cette fois-là il s'était demandé où était l'intérêt de son acte. Tout avait dégénéré si vite...

L'incident lui avait toutefois prouvé quelque chose : il ne restait jamais qu'un être humain. Il était prêt à accomplir n'importe quel ordre de son Village, pour lequel il croyait au bienfondé de ses actions, mais il ne pouvait pas entièrement se fermer à ce qu'il ressentait. Pas indéfiniment, même en étant ce qu'il était réellement. Quelque part, cette sensation était une victoire sur lui-même, et sur ce qu'il aurait pu devenir. Une victoire au goût amère, sans saveur ni plaisir, le genre que l'on n'était même pas sûr de vouloir remporter...

Debout devant les ruines d'une maison éventrée par une explosion et balayée par les vents de la montagne, Natsuki adressait ses pensées silencieuses à ses anciens occupants. Cela faisait aujourd'hui deux ans qu'il l'avait tué, entrainant avec lui la chute de toute la famille. Les cadavres aux os blanchit par les flammes et les charognards étaient toujours là, immobiles, le regard vide, dépourvu de tout reproche, ou de pardon. A quoi cela rimait de revenir ici, le Nara tatoué l'ignorait. Il n'y avait personne pour l'entendre, personne pour l'accuser, personne pour peser sur sa conscience.

Simplement, il avait ressentit le besoin d'être ici, là où beaucoup de choses s'étaient achevées, sur la dernière page d'un livre qui n'avait plus rien sur quoi s'ouvrir.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyVen 29 Juil 2016 - 17:14

Les chocs de la descente ne furent pas franchement agréable, la trop faible luminosité provoquée par les flammes avait camouflée la présence non négligeable de stalagmites, dispersés ici et là. Parmi les roulades et les dérapages, il n’y eu pas un seul endroit de mon corps qui échappa à un contact fracassant contre la roche, autant dire qu’une fois arrivée en bas je restai immobile quelques secondes, au moins le temps de reprendre mon souffle. Face à mes yeux, la torche faiblissait lentement par manque d’oxygène. J’ignorais totalement où je me trouvais par rapport à la surface, ni même à quelle hauteur par rapport au niveau de la mer. Les uniques données véridiques, c’est qu’il fait très froid, qu’on a du mal à respirer et qu’il fait totalement noir, mais au moins je suis au sec ! Piouf c’est toujours important de garder le moral, de ne pas perdre les pédales. Voyons voir, tout n’est pas perdu, la sortie est par là et jusqu’à maintenant je n’ai pas eu à faire un choix face à un embranchement. Donc pour repartir il suffira de faire le voyage inverse. Je resserrai tout de même machinalement mes vêtements contre moi, et poursuivis cette exploration aux airs de pilleurs de tombes.
Le plus difficile ça restait tout de même le manque de luminosité, parce que le froid et l’air ça va, ce n’est pas encore trop problématique, il suffit d’aller doucement et de rester calme, mais la lumière. Là maintenant j’aurais bien aimé avoir une affinité katon, rien que pour transformer le bout de mes doigts en torches. À nouveau le bruissement semblable à un rugissement sourd retentit, mettant fin à mes pensées hasardeuses. La créature à l’origine de ce vacarme n’était plus très loin, ça se sentait, ça s’entendait.

Prenant un virage sous une voute rocailleuse, des brides de lumières m’apparaissaient à l’extrémité du couloir. La température semblait également remonter à mesure que je me rapprochais, rampant aussi silencieusement et aussi prudemment que possible. Serait-ce … Oui, de la lave ! Le chemin menait à une sorte de plateau au milieu duquel passait une rivière incandescente, slalomant entre les blocs rocheux, sortant d’une paroi pour disparaitre dans une autre.
D’un regard suspicieux je regardai les alentours, en quête d’un signe quelconque de vie. Mais à part les mouvements lents de la langue flamboyante, et quelques cailloux surfant à sa surface, il n’y avait rien. Rapprochons-nous donc. J’en profitai pour éteindre ma torche et ainsi économiser le combustible, et faire une petite pause, profitant de cette chaleur naturelle pour remonter ma température corporelle. Assise contre une paroi, les genoux repliés contre ma poitrine et les bras autour, le vide et le silence s’installa à nouveau, autant en moi qu’aux alentours.
Un mouvement attira mon regard au sol, une salamandre pas plus grande que ma main faisait des tours entre mes pieds, s’arrêtant par moment avec le regard noir semblant me fixer. Tout compte fait il y a tout de même de la vie ici. Venant délicatement lui caresser la tête du bout de l’index, je lui chuchotai comme si cette bestiole pouvait me répondre :

« Bah alors ? T’es perdue ? Un reptile comme toi, ça ne doit sans doute pas aimer le froid hein. Elle est où ta famille ? »

La créature m’ignora totalement et continua de me renifler les sandales tout en se laissant tripoter. C’est d’ailleurs la première fois que j’ai l’occasion de toucher une salamandre, et à vrai dire je pensais que ce serait plus rugueux que ça mais non. Sa peau, si on peut appeler ça une peau, est presque douce. Presque oui parce que ça reste quand même des écailles, toutes petites et colorées mais des écailles quand même.
Soudainement et sans raison apparente, la bestiole s’immobilisa quelques secondes puis courue disparaitre dans les dédales de roche que composait cette cavité. En fait il y avait une raison à cette réaction si soudaine, mais jamais je n’aurais crue cela possible. C’est en levant les yeux vers le plafond que je fus pris d’effroi, me faisant sauter sur place puis par une roulade me remettre debout et prête au combat. La cause de tout cela ? Une autre salamandre, mais d’une taille phénoménale par rapport à la précédente, et visuellement très âgée. Le reptile, jusqu’à il y a peu suspendu au-dessus de moi, descendit la paroi et tourna ses gros yeux noirs dans ma direction. Alors que l’autre mesurait tout juste la longueur de ma main, celle-ci était plus grande que moi ! A l’œil je dirais au minimum deux mètres de long, sans doute un petit peu plus, et vu la circonférence du corps la centaine de kilo est largement dépassée.
Une voix retentit dans ma tête, exactement comme si on me parlait à travers la petite pierre de communication du Kyomu. Sauf que là elle n’était du tout sollicitée, non cette voix au timbre très grave résonnait sans aucune source technologique, un peu comme une télépathie genjutsu.

« Qui es-tu et que cherches-tu, humaine ? »

Il me fallut tout de même quelques petites secondes pour comprendre que ça venait de l’énorme salamandre. Hors ce genre de bestiole ça ne parle pas, on est d’accord. Histoire de marcher encore un peu plus sur la logique, le reptile fronça ce qui devait être ses sourcils. Je ravalai ma salive et lui répondis après une rapide toux, histoire d’avoir tout de même une voix claire :

« Je m’appelle Milly, et je ne vous veux aucun mal, qui et quoi que vous soyez. Je ne fais qu’explorer les recoins de cette île pour ma connaissance personnelle.

- Attention humaine, je n’apprécie guère les mensonges. » Menaça la salamandre en se rapprochant.

« Je ne dis que la vérité, et si vous essayez de me faire peur il va falloir bosser votre aura. » Répliquai-je en avançant d’un pas également.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyVen 29 Juil 2016 - 21:38

La créature s’immobilisa, me regarda et sembla réfléchir à quelque chose. Qu’est-ce donc ? Peu importe le but ou le résultat de cette réflexion, c’était on ne peut plus louche. Et j’eus raison de me méfier, car sans crier gare, il chargea tel un sanglier. La proximité et la puissance insoupçonnée de l’attaque me projeta en arrière, pile dans la lave.
Et putain de bordel de connerie de saloperie de merde ! Ça brule ! Mon armure prenait les dégâts à la place de ma peau, certes mais ce n’était qu’une question de temps avant que la température monstre de la roche en fusion ne fasse fondre mes os. Aussitôt je sortis de là et me roula parterre pour éteindre les flammes, bye les vêtements ! Totalement calcinés il n’en restait que des cendres. Si bien que je due recourir à mon don héréditaire pour palier à ce problème de nudité.
Je ne comprenais pas pourquoi la salamandre avait fait ça et à vrai dire je m’en cognais totalement maintenant. Sortant une lance de ma main droite je m’apprêtai à lui sauter dessus mais sa voix dans m’interrompit à nouveau :

« Je suis le démon Ikinokorimasu et tu es ici chez moi. Tu n’es pas la bienvenue mais hélas tu as vu une chose que tu n’aurais jamais vu voir. »

Dites-moi, c’est une impression ou il veut simplement se donner un genre ? Nan parce que là c’est moche comme discours.

« Voilà des décennies que je me terre ici, à présent c’est terminé. » Continua-t-il. « Et tu seras celle qui permettra cela !

- Pardon ? » Fis-je du tac au tac, autant abasourdie que perturbée par la réplique.

À mes pieds, des dizaines de petites salamandres comme celle qui m’avait tenue compagnie tout à l’heure se mirent à sortir de terre et à me grimper dessus. Réellement, elles escaladaient tour à tour comme si je n’étais qu’une statue. C’est quoi ce bordel ? J’ai beau me secouer et les faire tomber, il en vient toujours plus. Putain mais lâcher-moi ! Faisant une violente rotation sur moi-même je réussi à pratiquement toutes les faire voler, mais en me préoccupant de celles-ci j’en avais oublié la plus grosse. Cette dernière ne laissa pas passer cette occasion et me chargea à nouveau. Le choc me projeta au sol, créant une nouvelle opportunité pour les plus petites. En quelques secondes je me retrouvai envahie, débordée, véritablement submergée. Même en me calfeutrant sous une armure nouvellement reconstituée je sentais que ça pullulait juste au-dessus. Plus encore, je sentais dans les vibrations du sol le plus gros des reptiles s’approcher.
Me débattant pour m’enfuir, la peur commençait à insinuer mon esprit, a accélérer les battements de mon cœur. Seulement je ne pouvais pas partir, je n’y arrivais pas. Sans que je comprenne pourquoi, je ne pouvais pratiquement plus bouger, et ça ne s’arrangea pas quand une patte aussi grosse que puissante vint s’écraser sur mon casque osseux, le brisant à nombre d’endroit. Merde ce machin a réussi à casser ma défense la plus solide !

« N’ai crainte humaine, je ne te tuerais pas. » Fit le dit démon en inclinant sa tête.

Une fumée noire s’en échappa et avant que je n’eue le temps de reconstituer ma protection, une des petites salamandres se glissa dans la bouche et se fraya toute seule un chemin jusqu’à mon estomac. Une expérience atroce, sentir la bestiole se faufiler dans notre gorge, finir le voyage dans l’œsophage pour se laisser tomber telle une gros bille dans les sucs gastriques, et enfin rouler à l’intérieur comme pour s’y installer confortablement. Ce fut ce qui me fit complètement céder à la panique. Surtout que ce n’était pas fini ! La grosse salamandre, elle se métamorphosa en fumée et s’infiltra également en moi par le nez et la bouche.
L’instant d’après tout s’immobilisa. Ou alors ce sont mes sens qui ne répondirent plus, je ne sais pas. J’avais les yeux grands ouverts fixés sur la voute de la grotte, mais plus aucune information ne passait entre mes rétines et mon cerveau. Je voyais sans voir. Même chose pour le reste, je touchais sans toucher … Tous mes sens étaient affectés. Mon cœur battait la chamade et au plus profond de moi, je ressentais l’essence-même de mon chakra s’agiter. Mes os se mirent à pousser sans que je leur commande, comme lors de ma crise à Konoha où je ne maitrisais plus du tout mon pouvoir, où ma défense se retournait contre moi. Sauf qu’ici c’était vers l’extérieur de cela croissait. Sur mes mains, mes coudes, mon front, mes genoux, mon dos. Je sentais mes poumons brûler, ma peau à hauteur de mon torse et mes épaules se calciner sans la moindre présence de flamme. J’eue beau hurler de douleur, je n’entendais aucun son sortir de mes lèvres. Serais-je devenue sourde ?
Là encore sans que j’en comprenne la raison, je réussis enfin à bouger, et prise de panique je me mis à courir et à escalader les parois de la petite caverne, à me faufiler dans une entaille de roche et à remonter encore et encore, même sans savoir où cela me mènerait, même si je savais que ce n’était pas par là que j’étais arrivée. Tout ce que je voulais, c’était sortir d’ici. M’enfuir le plus loin possible, même si chacun de mes gestes m’arrachait une douleur atroce, la peur était suffisamment grande pour occulter la souffrance endurée. Et enfin l’extérieur, par une minuscule brèche dans le sol, qui fut du coup agrandit par mon passage, je revis enfin l’air frais et le soleil.
Le regard affolé, je cherchai une quelconque aide et vis non loin un homme, un vrai, un humain ! Habillé en noir quasiment de la tête aux pieds, seuls ses avant-bras et sa tête n’était pas couverts. On pouvait voir ainsi des morceaux de tatouage entre ses coudes et ses poignets. Des longs cheveux blancs, presque argentés. Il se tenait debout au milieu de nul part, avec seulement les ruines d’une maison happée par la lave non loin pour lui tenir compagnie.

« Au secours ! Aie aidez-moi ! » Lui hurlai-je en essayant de m’approcher.

Essayant oui, car sitôt au contact du soleil, mon corps se figea presque. Quelque chose voulait me faire retourner sous terre alors que je faisais le maximum pour trouver de l’aide et ne plus me perdre dans l’obscurité.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptySam 30 Juil 2016 - 23:22

Le vent continuait son chant lancinant, imperturbable, au milieu d'un silence que Natsuki ne se sentait pas d'humeur à briser. Il n'y avait personne pour l'entendre, personne pour lui répondre, si ce n'était la vacuité. Il arrivait par moment que le grondement de la terre se mêle au rugissement des cieux, le paysage volcanique de l'Île de la Cendre contribuant à de nombreux séismes réguliers. Certains demeuraient imperceptibles, alors que d'autres faisaient tant trembler la terre que la topographie environnante s'en voyait complètement remaniée. Et celui qui frappa la région où se trouvait Natsuki entrait plutôt dans la deuxième catégorie. Le shinobi de la Feuille dû lutter pour conserver ses appuies tandis que les ruines de la maison malmenée s'écroulaient là où elles le pouvaient encore. Plusieurs plaques de terre se percutèrent et donnèrent naissance à des crevasses de taille variable. Les secousses furent brèves mais leur violence fit comprendre à Natsuki que cet endroit n'en avait plus pour longtemps. S'il l'avait épargné jusqu'à maintenant, l'agencement du sol avait évolué au fil des ans de telle sorte qu'il ne restera bientôt d'ici plus qu'un terrain cahoteux. Aujourd'hui était et sera le dernier hommage du Nara tatoué à son ami.

Le vent se fit plus incisif, et Natsuki décida qu'il était assez resté ici. Tout ceci était ridicule, et faire dix jours de traversée pour un silence de trois heures en un lieu qui existait en une exacte réplique dans sa mémoire n'avait pas de sens... si ce n'était pour faire le point loin de chez lui. Toutefois, avant qu'il ne tourne les talons, quelque chose le poussa à s'intéresser davantage à son environnement. Un son que son oreille capta à travers le hurlement du vent. Quelqu'un frappait dans de la roche.

Localiser la source ne fut pas difficile, car elle se présenta d'elle-même à lui : d'une des crevasses très récemment créée s'arracha une forme humanoïde. Un spectacle aussi singulier qu'étrange. L'individu, qui dans sa tenue de naissance était facile à identifier comme étant une femme, n'avait d'humain que la morphologie primaire. Elle avait la peau sombre, avec un contraste prononcé de la marque qu'elle portait autour du cou et sur le buste. Pour autant, ce n'était pas ce qui attirait le regard en premier. En effet, l’œil avait d'abord tendance à s'intéresser aux impressionnantes griffes qui lui servaient de doigts, les excroissances osseuses présentes au niveau des poignets et des genoux, ou encore aux cornes qui coiffaient sa tête.

Elle rampait avec difficulté sur le sol, comme si chaque geste lui coûtaient de douloureux efforts. Plus encore, alors que Natsuki la dévisageait, elle semblait lutter contre elle-même, dans des mouvements contradictoire entre ce que son corps et son esprit souhaitaient faire. La situation ne lui disait rien qui vaille, et l'appel à l'aide qui lui était lancé sentait comme la promesse d'une montagne de problèmes dans lesquels il n'avait rien à faire. Cependant, aussi piégeux que semblait la mise en scène, les yeux de la créature ne mentaient pas : elle était ravagée par la terreur. Quoi qui l'attendait au fond de ce trou, n'importe quoi valait mieux que d'y retourner.

Natsuki ayant déjà lu dans le passé ce même regard dans son miroir, il se décida à agir, et combla en un instant la distance qui le séparait d'elle. Il l'attrapa brièvement par le poignet, juste assez pour la lancer sans ménagement plusieurs mètres plus loin dans les décombres de l'ancienne maison, là où se trouvait les restes d'un lit pour amortir la réception. Et sans perdre davantage de temps, il reporta son attention sur la crevasse dont il frappa le bloc de pierre formant l'une des deux extrémités. La force herculéenne qu'il déploya à travers son pied écroula une partie de la fissure qui se combla d'elle-même. Rien ne sembla décider à en sortir.

Son regard passa ensuite sur la main par laquelle il avait saisit la créature. Elle ne portait ni marque ni plaie, pas plus que de trace de quoi que ce soit. Une seule chose l'interpela : l'odeur. La légère odeur qu'il perçu lui était inconnue en tant que telle, mais il en connaissait une similaire, et il ne l'associait à rien qui soit positif. Les sourcils froncés, il tourna la tête en direction de la maison, vers laquelle il s'avança d'un pas décidé avant de retrouver la créature là où il l'avait lancé. Si elle était toujours souffrante, cela était devenu le cadet de ses soucis.


« Qu'est-ce que vous êtes ? »
lança-t-il d'une voix ferme, indifférent à l'état de son interlocutrice.

Les êtres cornus ne couraient pas les rues. Il y avait certains Gekei dont l'animal totem était pourvu de ces attributs, et il y avait les monstres comme lui. Un fléau dont il avait pleinement conscience de l'ampleur.
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyLun 1 Aoû 2016 - 18:26

Fort heureusement, l’homme n’hésita pas longtemps avant de venir à mon secours, et la vitesse qu’il déploya pour éliminer la distance nous séparant démontrait avec aisance qu’il ne s’agissait pas d’un simple civil. Non c’était lui aussi un ninja, de quelle nation et de quel gabarit, ça on ne le saura pas, et à vrai dire j’ai beaucoup trop mal pour m’encombrer des détails en cet instant.
Ce dont je ne m’attendais pas, c’était la façon de ce type pour me venir en aide. C’est assez peu habituel pour ce genre de personne, d’envoyer voler la personne secourue. Ainsi et sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit, j’eu droit à un voyage dans les airs, tel un détritus balancé au-dessus l’épaule par des touristes irrespectueux. Bon l’avantage c’est qu’au moins ça m’éloignait grandement de la crevasse par où j’étais sortis. Je fini par atterrir plusieurs mètres plus loin, ouais on ne dirait pas mais il est vachement puissant ce type, dans ce qui restait d’un lit au sein des ruines de la maison en ruine.

Une nouvelle vague de douleur me prit, comme la surprise du vol avait momentanément mit en pause tout le reste, les problèmes reprenaient. J’agrippai les bords du lit, soufflant rapidement et bruyamment. Je ne comprenais rien à ce qui se passait, c’est dire je ne m’apercevais même pas que mes doigts devenus griffes broyaient les encadrements du meuble, tant j’y mettais de force pour encaisser cette nouvelle épreuve.
Le garçon, qui devait avoir quasiment le même âge que moi, revint avec les sourcils froncés et demanda ce que j’étais. Pas qui j’étais non, mais bien ce que j’étais.

« Ah … aie bordel c’est une blague ? » Articulai-je en forçant pour rester le plus possible immobile. « Ça se voit pas peut-être ? Ah putain de merde … Z’auriez pas un truc contre la douleur déjà ? Ah ! »

Sur mon torse, il pouvait voir – moi non – la marque en forme de reptile bouger ses pattes sur ma peau, exactement comme un tatouage doué de vie, comme si la créature en moi cherchait à escalader mon corps à la surface même de mon épiderme. Et putain de con de saloperie, ça faisait un mal de chien ! L’une des pattes avant de la créature vint même se poser sur ma gorge, un fait incompréhensible puisqu’elle avait bien souligné il y a à peine quelques minutes ne pas vouloir me tuer. Est-ce que ce serait à cause de la présence de cet inconnu qui a l’air tout de même nettement plus fort que moi ? Ce serait en tout cas la raison la plus logique.
Oh putain j’ai envie de vomir maintenant. Cette même impression que quand notre précédent repas fait le chemin inverse depuis notre estomac. À force de déglutir j’arrivais tout de même à me contrôler mais ce n’est sans doute qu’une question de temps.
Les yeux à présent rivés sur l’inconnu aux cheveux longs, je sentais mes pupilles bruler et pour cause, toute la ratine autour était injectée de sang.

« S’il vous plait … » Dis-je en vibrant littéralement sur les restes du matelas. « Un truc pour la douleur … je vous en prie … N’importe quoi … »

La couleur de mes iris semblait elle aussi vouloir changer, oscillant entre mon bleu naturel et un jaune doré comme les félins, sans vouloir choisir.
Une nouvelle vague de douleur survint juste après, si bien que je fini par réellement briser les encadrements de lit, faisant tomber le matelas au sol quelques centimètres plus bas. Bon au moins je ne descendrais pas plus bas, c’est un bon point. Garder le moral en toute circonstance, c’est très important !
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyMar 2 Aoû 2016 - 19:09

La créature ne semblait pas d'humeur à répondre à des questions simples par des réponses simples, et quelque part, Natsuki pouvait le comprendre : lorsque l'on était ravagé par la douleur comme elle l'était, l'on avait rarement la patience de la courtoisie. La femme cornue s'agitait dans les restes du lit dans lequel elle se trouvait, à la recherche d'une position antalgique qui ne venait pas. Ses excroissances dorsales que le Nara tatoué pu observer lorsqu'elle manqua de vomir avaient perforé de toutes parts le matelas, tandis que lui l'étudiait en silence pour comprendre ce qu'il se passait, et ce à quoi il avait affaire. Car parcouru de spasmes, la créature qui ne demandait qu'à être libérée de sa souffrance n'était rendue que plus dangereuses, les sortes de lames osseuses ondulées qui ponctuaient certaines de ses articulations constituant de véritables menaces à chacun de ses mouvements. Et ce n'était pas le plus inquiétant...

Il ne fallut pas longtemps à Natsuki pour repérer ce qu'il y avait à remarquer. La marque en forme de salamandre qui entourait le cou de la créature bougeait littéralement. S'il avait d'abord cru à une illusion, un effet d'optique causé par les tressautements de la porteuse, il fut forcé de se rendre à l'évidence lorsqu'il immobilisa la jeune femme cornue. En la plaquant sur le matelas, le genoux droit en appuie sans retenu sur son plexus, et en lui bloquant son bras droit au dessus du coude avec la main gauche, il avait une vue d'ensemble sur l'avant de la salamandre lorsqu'il força la créature à tourner la tête sur le côté pour lui dégager la gorge.


« Ne bougez pas, ou vous mourrez. »
avait-il lâché d'une voix froide, le ton laissant entendre qu'il s'agissait davantage d'une certitude que d'une menace quelconque.

Pour sa prisonnière, qui en plus de devoir gérer son état sur le plan physique et émotionnel avait à subir une agression sans en comprendre l'origine ou la raison, ce devait être l'enfer. Mais le Nara tatoué n'avait ni le temps de se montrer prévenant, ni de faire dans la subtilité. Les yeux injectés de sang qui n'arrivaient pas à se stabiliser, les cornes, les excroissances, les griffes, l'odeur de la peur et la douleur, c'était beaucoup trop de signes pour que Natsuki ne puisse pas immédiatement sauter aux conclusions. Il devait agir rapidement, avant que la situation ne dégénère, ou que la créature ne lui porte un mauvais coup.

Il commença par passer ses doigts sur la salamandre, sur laquelle il fut certain que la texture était différente par rapport à la peau, et que l'animal '' peint '' s'agita sur son passage. L'ensemble était différent de ce qu'il avait connu, mais était aussi beaucoup trop similaire pour qu'il ne tente pas ce qu'il avait jadis étudié pour lui-même. Arracher la marque était impossible, aussi il planta ses cinq doigts autour de ce qui représentait sa tête après avoir composé deux signes. Un sceau large comme sa paume se traça alors, formant un substitut de collier autour de la nuque de la salamandre dont ses doigts plantés jusqu'à la première phalange assuraient l'emprise de cette chaine de fuinjutsu. Le tout resta en place lorsque Natsuki se dégagea de sa prisonnière et recula de quelques pas, mais l'animal donnait déjà l'impression de lutter.


« Cela ne tiendra pas longtemps. Quelques heures, tout au plus quelques jours. »
annonça-t-il les sourcils toujours froncés, en s'essuyant sur un tissu poussiéreux ses doigts ensanglantés.

Le sceau qu'il avait apposé n'était pas adapté, c'était comme entraver un ours avec un piège à souris. Mais s'il fonctionnait, il devrait au moins entraver la métamorphose pendant un temps. Les effets secondaires qui allaient avec aussi. Normalement...


« Asseyez-vous. Vous avez une histoire à me raconter. »
demanda-t-il sur un ton qui ne saurait souffrir d'un refus.

Il arracha des décombres un rideau opaque et le jeta à son interlocutrice, afin qu'elle puisse cacher sa nudité.


« Et il m'est avis qu'elle commence bien avant que vous ne pointiez le bout de vos cornes hors de cette crevasse. »


Adossé contre un reste de mur, il toisa la créature qui lui faisait face. Le visage fermé, il ne faisait démonstration d'aucune sympathie. Il ne le pouvait, pas devant cette espèce, pas en sachant ce dont ils étaient capable. La situation ne lui plaisait pas, et bien que les hypothèses fusaient dans son esprits, aucune ne lui convenait : il avait besoin d'en savoir davantage avant de décider quoi que soit.

Avant de découvrir s'il faisait face à une aberration, ou une victime.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyJeu 4 Aoû 2016 - 14:58

Le souci c’est que l’homme qui se tenait à présent à mes côtés ne semblait pas nécessairement volontaire pour me venir en aide. Certes il m’avait posé une question stupide et je lui avais répondu en l’envoyant chier mais merde quoi ! Fait quelque chose au moins, rends-toi utile au lieu de me regarder comme un demeuré !
Je fus réellement loin de deviner que penser cela allait conduire à un résultat, au point que j’en vins presque à me demander s’il n’avait pas lu dans ma tête, ou même si je n’avais pas prononcer tout ça à voix haute sans m’en rendre compte. Peu importe la raison, le fait est qu’il se leva soudainement et sans la moindre marque de respect, vint m’immobiliser avec un genou sur le haut du plexus et l’autre jambe en travers de mon ventre pou immobiliser en même temps un de mes bras.

« Ne bougez pas, ou vous mourrez. » Dit-il sur un ton à la fois calme et imposant.

Ça sonnait également comme une menace, sans parler du fait qu’il soit lourd, ses agissements autant que ce qu’il pouvait avoir en tête m’inquiétait au plus haut point. Hélas la douleur était suffisamment forte pour que je lui laisse le bénéfice du doute.
Je ne pus cependant m’empêcher de hurler quand il planta soudainement la première phalange des doigts de sa main droite dans mon épaule. Ce que je ne pouvais voir, c’est qu’ainsi il ligotait le démon infiltré en moi par une sorte de sceau fuinjutsu, directement sur la tête de la marque en forme de salamandre. La créature ainsi maltraitée ne cacha pas sa colère et j’en subis les effets directement. Un goût métallique titillait mes papilles pendant que j’avais l’impression que le moindre de mes muscles allait se déchirer. L’homme ne resta en place que quelques secondes, qui me parurent infinies, et s’enleva enfin pour reprendre sa précédente place. Rapidement et là encore sans que je ne comprenne pourquoi, la douleur diminua rapidement sans pour autant totalement disparaitre. Les trous laissés par les doigts de l’inconnu se refermèrent tout seuls pour ne plus laisser aucune trace sur la peau. Mon corps se trouvait encore terriblement engourdit mais à comparer d’il y a peu, c’était tout à fait supportable. La respiration saccadée et rapide, je restai cependant encore immobile un moment. Silencieuse, je fixai le plafond inexistant de cette maison en ruine, n’écoutant qu’à moitié ce que disait le ninja, même s’il voulait m’avertir que ce qu’il m’avait collé pour calmer le monstre ne tiendrait pas plus de quelques jours. Bon, c’est déjà ça de gagner, mais qu’est-ce que c’était que ce bordel punaise ? Qu’est-ce qui m’ait arrivée ? Je ne comprenais rien. L’homme aussi souhaitait connaître la raison de toute cette agitation. Ahah, si seulement je le savais moi-même.

Me redressant lentement je marquais seulement maintenant des détails de mon anatomie transformée. Cette peau parfaitement noire, ces doigts pointus et ces cornes de part et d’autre de chaque poignet. Des pics sur les genoux, et hum, dans le dos aussi ? Merde alors. Là tout de suite j’aurais donné très cher pour avoir droit de me regarder dans un miroir. C’est en portant mes mains sur mon crâne que je remarquai que j’avais des cornes là aussi, qui partaient en arrière mais qui pourtant n’avait pas la même consistance, pas la même origine que mes os. Ces trucs ne viennent pas de moi, et pourtant ils font partit de moi. Ce n’est absolument pas logique.
Le jet de ce qui devait être un rideau à l’origine me fit revenir à l’instant présent. J’observai un moment le ninja, comme pour le sonder, puis plaquai le tissu contre moi, au moins pour cacher ma poitrine et mon entrejambe.

« Asseyez-vous. Vous avez une histoire à me raconter. » Demanda-t-il alors, s’asseyant contre le mur opposé. « Et il m'est avis qu'elle commence bien avant que vous ne pointiez le bout de vos cornes hors de cette crevasse. »

Je baissai machinalement les yeux sur les deux excroissances à mes poignets, puis fis quelque peu danser mes nouveaux doigts tranchants dans le vent. Mmh, c’est encore trop engourdit pour faire des mouvements correctes mais ça reste tout de même très étrange. Et ce n’est à entendre comme un point positif cette fois-ci.
Je m’assis en tailleur, voulant coller mon dos au mur je fus rappeler à l’ordre par une soudaine douleur le long de ma colonne vertébrale …

« Hum … je … » Punaise ce n’est vraiment pas simple, au moins ma voix n’a pas changée, elle. « Je comprends maintenant votre question de tout à l’heure, cette forme, cette apparence, ce … ce n’est pas moi. Je m’appelle Milly et je suis une ninja comme vous. Je ne comprends vraiment pas comment tout ça a pu s’enchainer. Tout a été si rapide … »

Je lui fis signe de la main que j’avais besoin de quelques secondes pour faire un tri, pour reprendre ma respiration aussi. C’était un réel chaos dans ma tête, un bordel sans nom. Mais l’explication de tout ça se trouvait forcement dans ce fouillis. Il suffisait de ranger. Ahah, ranger, moi qui ait toujours exceller dans faite de créer d’un désordre pas possible.

« En fait je faisais des recherches dans les grottes de l’île pour trouver de quoi agrémenter le commerce de l’île, et puis pour en apprendre plus sur ce pays si chaotique. Du coup je m’enfonçais de plus en plus dans le sol, je ne saurais pas dire jusqu’à combien de mètres mais je devais certainement être sous le niveau de l’océan. Et puis c’est en arrivant dans une grotte que tout s’est enchainer. »

Le tatouage sur mon torse frissonna légèrement, me faisant assez mal pour que j’y place ma main, comme si je voulais le maintenir en place, immobile. En vain, tout ce que je réussis à faire c’est à me blesser un peu plus. Bah ouais c’est plus des doigts que j’ai, mais des griffes acérées. Mais là encore les plaies se refermèrent toutes seules a vu d’œil, sans plus d’explication. Je n’en gardais qu’une tache de sang sur le rideau.

« Hum … heu, bah ça c’est nouveau … ouah punaise je pige encore moins ce qui m’ait arrivé … Dans la grotte il y avait des tas de salamandre, de toutes petites toute mignonnes, et puis une énorme aussi affreuses que dégueulasse ! Et pire encore, elle parlait. Mes souvenirs sont trop vagues ensuite mais je me rappelle avoir été projetée à terre, puis immobilisée. Ensuite une salamandre est rentrée dans ma bouche jusqu’à mon estomac, et j’ai aspiré la plus grosse après qu’elle se soit transformée en fumée … Et puis ensuite je sais plus, je suis remontée à la surface à une vitesse de dingue, vous m’avez ensuite envoyé voler et voilà. » Je pris une pause de mon récit pour reprendre ma respiration, et inclina légèrement la tête sur le côté. « Vous avez une idée de ce qui se serait passé en réalité ? »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyVen 5 Aoû 2016 - 22:39

Bien qu'immobile de corps, Natsuki avait l'esprit qui tournait à vive allure alors tandis qu'il écoutait ce que lui disait la créature à cornes. Et dès le début, il tiqua à l'évocation du nom de la concernée. Plusieurs dossiers s'ouvrirent immédiatement dans sa tête, et en regroupant les informations connues comme déduites – les os apparents qu'il avait prit pour des excroissances de métamorphose, l'aspect général du visage malgré la couleur de peau, la photographie dans les fichiers des personnes interdites de séjour au Pays du Feu – il n'eut pas trop de mal à conclure que la Milly qui lui faisait face était une Kaguya. La Kaguya dont les consignes étaient claires à son sujet, à défaut des circonstances qui les avaient réclamées. Toutefois, Natsuki ne manifesta rien, et se concentra sur la suite du récit de la jeune femme.

Il écoutait, et surtout, observait tout ce que le corps avait à dire de plus que la parole de son interlocutrice. La façon dont elle bougeait les yeux quand elle parlait, dont elle penchait la tête quand elle réfléchissait, le doute qui la traversait lorsqu'elle tentait de recoller les morceaux des événements, la manière avec laquelle elle découvrait ses nouveaux attributs, dont elle guérissait presque instantanément de ses blessures... En arriva la conclusion qu'elle était soit une comédienne née, soit qu'elle avait de sérieux soucis à se faire concernant son avenir.


« Non. N'ayant pas été là, je ne sais pas ce qu'il s'est passé en réalité. Par contre, si tout ce que vous me dites est vrai, croyez-moi que vous n'êtes pas au bout de vos peines. »


L'histoire de la Kaguya était absurde, ridicule même. Mais Natsuki avait passé assez de temps à lire, à enquêter et à rechercher tout ce qu'il pouvait apprendre sur sa condition pour s'en débarrasser qu'il savait tout possible. Surtout un scénario qu'il avait plus d'une fois eu l'occasion d'aborder dans sa documentation, aussi fantaisiste qu'elle ait parfois pu être. Certaines légendes d'aujourd'hui n'étaient jamais que l'Histoire du passé, érodées par les âges et déformées par les mémoires.


« Maintenant, je suis en train de réfléchir si je vous les abrège tout de suite, ou si je prends le temps de vous expliquer de quoi je pense qu'il en retourne d'abord. »


Il savait comment tout ceci risquait de finir, ce que Milly allait devoir endurer avant de goûter à quelque chose que la mort faisait envier. Pourquoi perdre du temps à lui raconter tout cela du coup ? A plus forte raison que vu le profile qu'elle trainait à Konoha, ce n'était certainement son Village qui allait lui en vouloir pour son acte. Mais dans ce cas, pourquoi lui avoir offert un cruel sursis sous la forme d'un sceau alors ? Était-ce par pitié, malgré le dégoût que lui inspirait ce qu'était la Kaguya – et lui-même -, ou bien parce qu'après près de dix ans, il était parvenu à s'accepter, et que la Milly devant lui n'était rien d'autre que son propre reflet une décennie plus tôt.


« Croyez-vous aux anges et aux diables, Milly ? »
questionna-t-il finalement, le visage brièvement tordu par un sourire sans humour. « L'on en parle beaucoup dans les contes pour enfants, les romans de tout type et autres bandes dessinées adressées à des public variés. Est-ce pour autant qu'ils n'existent que dans l'imaginaire collectif ? Dans le monde dans lequel nous vivons, avec tout ce qui l'a déjà peuplé, je crois qu'il irait plus vite de se demander ce qui ne peut pas exister. »

Les Furyou, les Démons à Queues vénérés comme des divinités, un représentant de Maskine sur Yuukan, des créatures monstrueuses encore inconnues à ce jour errant ici et là dans le monde, voire même des êtres que l'on croirait tout droit sortie de l'imaginaire où l'on les a côtoyé pour la première fois, ce n'était pas les exemples qui manquaient.


« Pour ma part, je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer les emplumés, et je suis intimement convaincu que les diables, s'ils sont réels, ont bien mieux à faire que de venir paresser ici. Cela ne m'a pas empêché de rencontrer des créatures au cours de ma vie dont la forme et la morphologie nous donnent envie de leur coller spontanément l'étiquette de '' démon '' sur le front. Une appellation ridicule à mon sens, mais pour la commodité de la conversation, je suggère que nous utilisions ce terme. »


Le regard planté sur Milly, Natsuki s'était exprimé jusqu'à présent d'une voix parfaitement calme et détachée, sans aucune once de colère comme cela avait été le cas avec ses premières paroles. Il n'était clairement pas confortable avec ce qu'était la Kaguya, c'était un fait, mais à aucun moment il ne le laissa transparaitre.


« Et pour ne pas tourner davantage autour du pot, j'ai toutes les raisons de penser que vous êtes '' possédée '' par cette salamandre. »


Il lui aurait annoncé qu'il pleuvra demain que le ton aurait été le même.


« Qu'est-ce qui explique qu'un amphibien de cette taille ait la capacité de s'incarner dans quelqu'un, de dérégler le pouvoir naturel de son hôte, et d'altérer sa physiologie je l'ignore. Ce que je sais par contre, c'est que les rares autres cas dans votre genre que j'ai connu avaient déjà l'esprit bien entamé par leur '' démon '', quand il n'était complètement rongé depuis bien longtemps. »


Il laissa un instant à Milly pour comprendre où il voulait en venir.


« Jusqu'à ce que vous appose le sceau à l'épaule, vous étiez en proie à une lutte interne pour le contrôle, je me trompe ? Vous êtes la première que je rencontre à ses premiers jours en tant qu'hôte, avec un esprit encore sain, et loin de se douter dans quelle galère elle va lentement sombrer. Aussi je me demande sincèrement quoi faire de vous actuellement. Je vais toutefois poser la question autrement. »


Natsuki décroisa les bras, et bien que rien dans sa posture ne le rendait menaçant, il se dégagea de lui l'impression qu'ouvrir en premier les hostilités sur sa personne serait une très mauvaise idée.


« Qu'est-ce que vous, vous comptez-vous faire maintenant sachant cela, avec le maigre sursis dont vous disposez ? »


Lutter ? Lui avait bien essayé, et pendant longtemps...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyLun 8 Aoû 2016 - 16:28

L’homme semblait aussi perdu que moi, mais plutôt dans le genre à se demander si je ne suis pas simplement folle. Vous connaissez ce regard, on connait tous ce regard, celui où il est marqué en lettres blanches et majuscules la question qu’entendent très, ou trop, souvent les accros de la fumette. Le "Ouaaaaah t’en a trop prit groooos" qui ne nécessite pas d’image pour être compris par tous. Et sa première réponse n’avança pas du tout mon problème. Après tout c’était logique, il n’y était pas, comment pourrait-il savoir ce qui s’est passé là-dessous au milieu de tout ce bazar d’information, toutes aussi abracadabrantesques les unes que les autres. Tss, quelle stupide d’espérer une telle chose d’un inconnu.

« Maintenant, je suis en train de réfléchir si je vous les abrège tout de suite, ou si je prends le temps de vous expliquer de quoi je pense qu'il en retourne d'abord. » Rajouta-t-il ensuite.

Je me redressai aussitôt, comme prête à me relever mais ignorant encore s’il était sérieux ou non. Est-ce que si je lui dis que la seconde solution me plait mieux, il en tiendra compte ? Même en regardant dans ses yeux, je ne saurais pas vers quel côté il penche, et franchement je ne suis pas en état de me battre. Oh que non, mon corps me fait déjà bien assez mal comme ça sans que je n’ai à bouger énormément.
Le silence fut finalement rompu quand il demanda si je croyais aux anges et aux démons. Un mouvement horizontal de la tête suffit à lui répondre. Je préférais rester sur mes gardes, ne voyant pas du tout où il voulait en venir. De toute manière ce genre de créature n’existe que dans notre imaginaire, ils sont du domaine du folklore romanesque, pour faire peur aux enfants pas sages ou donner un espoir illusoire aux âmes perdues. Faisant partit de ces gens qui ne croient que ce qu’ils constatent par eux-mêmes, il parait évident que je ne pouvais que répondre non à sa question, aussi étrange soit-elle.
Plus étrange encore, sa conclusion après un petit monologue sur les croyances mystiques. Selon lui j’étais possédée par la salamandre.
Ouaip j’eus la même réaction que vous, on fronce les sourcils et on trouve ça bizarre, saugrenue, étrange, irréaliste même. En plus il parlait avec une voix très calme, malgré une petite pointe de tension à sa question tout à l’heure, ce qui rajoutait encore au côté excentrique de la situation. Est-ce qu’il se moquait de moi, ou bien était-il réellement sérieux ? Difficile à dire, et c’est pourquoi je le laissai continuer ses explications, comme si je lui laissais une chance de me convaincre que tout ceci n’était pas une immense farce.

Il parlait alors que l’énorme reptile dont j’avais fait la rencontre, mais ignorait comment une si massive créature aurait pu causer toutes ces métamorphoses. Par contre, ce ne serait pas le premier cas qu’il avait rencontré mais tous les autres avaient déjà parcouru un bout de chemin plus ou moins loin avec leur transformation. Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est permanent ? Il vient de prononcer le mot "démon" là, j’ai bien entendu. Mon dieu c’est vraiment une histoire de fou, un récit à dormir debout.
Selon lui, la raison de pourquoi je souffrais autant tout à l’heure, c’était parce que je luttais contre ce fameux démon pour garder le contrôle sur mon corps. Et le sceau fuinjutsu qu’il m’a collé, il sert à maitriser la créature. Oh bordel de merde, si c’est vrai ça veut dire que … oh putain ça veut dire que cette marque sur mon torse, c’est cet espèce de démon ? Que cette peau noire, ces excroissances non commandées et tout le bordel, c’est de son fait à lui ? Oh putain con de merde de saloperie de chiotte !

« Vous êtes la première que je rencontre à ses premiers jours en tant qu'hôte, avec un esprit encore sain, et loin de se douter dans quelle galère elle va lentement sombrer. Aussi je me demande sincèrement quoi faire de vous actuellement. Je vais toutefois poser la question autrement. » Dit-il en décroisant les bras. « Qu'est-ce que vous, vous comptez-vous faire maintenant sachant cela, avec le maigre sursis dont vous disposez ?

- Ça me parait assez évidant non ? Je vais me débarrasser de ce machin. Hors de question que je me retrouve à abriter je-ne-sais quel esprit pour le restant de mes jours. Déjà que l’idée de pouvoir porter des mioches dans mon ventre me répugnes, alors un … démon, nan impossible. Ah putain ! » M’écriai-je soudainement, alors que la marque au niveau de mes abdos venait de bouger. « Connerie … Comment on fait pour retirer ça ? Vous devriez avoir une idée, vous avez bien réussi à calmer la chose. Moi je n’ai connais rien en maîtrise des sceaux en plus … Ah attendez … attendez taisez-vous. »

Même s’il n’avait rien dit, ma demande apparaissait comme un ordre. Et pour cause, quelqu’un parlait. Où, je ne saurais le dire, et puis ce timbre enroué et graveleux ressemblait à celle d’une personne âgée.

« Vous avez entendu ça ? » Le volume était trop faible pour que je puisse comprendre quoi que ce soit mais il était clair que quelqu’un parlait. « Ce n’est pas vous j’espère ? Nan parce que sinon la blague n’est pas drôle du tout … »

La voix ne se tue pas, et aussi étrange ça puisse paraitre, j’étais totalement incapable de dire d’où cela pouvait provenir. Comme quand on écoute de la musique, que les notes nous transcendent et nous font danser. Punaise c’est ça, elles nous transcendent, elle nous traverse, comme cette voix. Elle résonne à l’intérieur de moi. Ce serait celle de ce démon ? Mais pourquoi c’est si incompréhensible ?

« Dites je crois … je crois que le machin veut parler … Mais c’est trop faible et fouillis. Oh bordel ce serait donc vrai ? Mais je veux pas moi. Je veux pas merde ! Enlever-moi ça. Enlever-moi ce truc, je vous en prie ! Il doit bien y avoir un moyen … » Une idée me vint en tête quant aux possibles réponses d’une telle demande. « Un moyen qui n’inclue pas que je meurs, évidemment … Aller il doit bien y avoir une possibilité, on dit bien que les problèmes sont des solutions qu’on n’a pas encore trouvé. N’est-ce pas monsieur dont je ne connais même pas le nom. C’est vrai ça je ne sais même pas qui vous êtes … »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyVen 12 Aoû 2016 - 11:40

Silencieux, Natsuki écouta. Au moins Milly n'était pas stupide au point de vouloir essayer de dominer ce qui la possédait, préférant très largement s'en débarrasser. La quête de pouvoir ne figurait donc pas en tête de ses objectifs, un détail qui fera probablement gagner du temps à tout le monde. Car quoi qu'elle lui accorde, il savait que l'entité n'était pas à percevoir comme une alliée, encore moins une amie, et cela, la Kaguya s'en rendra rapidement compte.

Et cela commençait par des paroles, des mots que elle seule percevait. La salamandre s'adressait à elle visiblement, ou du moins, d'après ce qu'en disait Milly : elle pouvait tout aussi bien interpréter ce qu'elle ressentait. Car pour Natsuki, sa.... chose ne lui avait jamais communiqué quoi que ce soit, si ce n'était une rage ardente et une soif de sang inextinguible, lesquelles le plongeaient dans un état où les mots n'avaient plus aucun intérêt.


« Si vous arrivez encore à vous soucier de qui je suis, c'est que vous n'allez encore pas si mal. »
rétorqua-t-il d'un sourire sans humour. « Cela va changer rapidement. Mais si vous tenez absolument à me nommer, vous pouvez m’appeler le Konohajin. »

Il laissa planer un instant, le temps que Milly encaisse l'information à sa juste valeur.


« Je sais qui vous êtes, Kaguya Milly, et je pense que vous comprenez donc pourquoi d'entre tous, vous êtes celle avec qui j'aurai le moins de scrupules de me débarrasser. »
annonça-t-il platement. « Toutefois, je sais quelles sont les griefs de mon Village contre vous, et en l'état, tant que vous ne vous aventurez pas sur le territoire du Feu, je n'ai pas de sanction à appliquer en tant que soldat. »

Les yeux plantés sur Milly, Natsuki ne dégageait toujours pas la moindre sympathie. Son attitude était calme, posée, et il donnait l'impression de traiter l'affaire avec un détachement total. Toutefois, en soldat d'expérience qu'était la Kaguya, les genoux légèrement fléchis du Nara tatoué ne devaient pas lui avoir échappé : il était sur le vif, prêt à bondir à tout instant.


« Et tant qu'humain, maintenant que je connais votre histoire, il ne me semble pas correcte de vous éliminer tout de suite. Comme je vous l'ai dit un peu plus tôt, vous êtes la première que je rencontre à ses tout débuts, sans avoir l'esprit rongé. Et si pour les autres, je n'ai été en mesure que d'abréger leur agonie, il est peut-être possible de faire quelque chose pour vous avant qu'il ne soit trop tard. »


Restait à savoir quoi.


« Ayez bien conscience cependant que ce ne sera pas gratuit, compte tenu de votre passif. »
précisa-t-il en la lorgnant de haut en bas. « Je sais que vous représentez le clan Kaguya, et qu'en tant que tel, vous avez autorité sur ses membres. Engagez-vous à ce qu'aucun de votre clan entreprenne quoi que ce soit qui puisse nuire au territoire du Feu et à sa population. Vous serez autorisée à pénétrer au Pays du Feu pour me livrer la tête des dissidents allant à l'encontre de cet ordre. Le cas échéant, si je devais apprendre que vous ou l'un des vôtres vous êtes engagés militairement contre Konoha, je saurai vous retrouver, et je vous massacrerai tous, en commençant par les enfants. »

Il n'avait pas haussé le ton, il ne menaçait pas.


« Bien évidement... »
précisa-t-il ensuite avec un sourire de sympathie, la tête légèrement penchée sur le côté. « … cet engagement n'aura de valeur que si je suis en mesure de faire quelque chose pour vous. Car sinon, soit je devrai vous tuer, soit vous ne serez plus en état de gouverner sur quoi que ce soit – pas même sur votre propre vie. Car voyez-vous, je ne suis pas certain de réussir. Je ne sais pas exorciser un corps, mes précédentes rencontres m'ayant empêcher de m'exercer à quoi que ce soit au vu de leur état. J'ai étudié la question, mais ce sera essentiellement de l'essai/erreur. »

Toujours sans esquisser le moindre mouvement, il proposa en attendant d'avoir une réponse.


« Si vous êtes d'accord, je vous suggère de vous allonger pour commencer. Vous m'avez dit que vous aviez une salamandre dans l'estomac, n'est-ce pas ? Comme vous avez l'air de guérir plutôt vite, je pense que ce ne devrait pas être trop compliqué de la retirer. »


Ce sera un début, en tout cas.
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyVen 12 Aoû 2016 - 17:13

L’homme se moqua de ma condition, sous prétexte que je m’inquiétais de son identité, j’allais plutôt bien. N’importe quoi, et tout compte fait j’aurais eu tout à fait raison de m’inquiéter justement, car il annonçait ensuite être un Konohajin. Oh putain, pourquoi le monde est aussi petit ? C’est dingue ça. On est je-ne-sais combien de millions d’humain sur cette terre, et même sur une île aussi désolée et chaotique, il faut que je tombe sur qui ? Un sbire de Miko ! Punaise, si ce n’est pas un coup de destin ça, je me demande bien ce que c’est !
L’écoutant sans manquer le moindre mot, je me contentai de froncer les sourcils, de toute manière rien que l’idée de me mouvoir correctement faisait mal. Alors l’attaquer c’est mort, me défendre c’est quasiment mort aussi. Non restons simplement calme, ça fait déjà trop de chose à gérer en même temps, et cette voix dans ma tête qui semble ne pas vouloir se taire …

À entendre ce que racontait le villageois, j’en déduisis assez facilement que la méprise n’avait pas du tout, mais alors pas du tout été résolue. Est-ce qu’au moins Miko a lu ma lettre d’explication, après qu’elle m’ait envoyé ses deux toutous, lors de mon passage à Kawa no Kuni. Il semble que non hein, sinon le ninja ici présent ne prendrait pas la peine de préciser que tant que je ne m’approche pas des territoires contrôlés par son village, je ne risquais rien. Ouais ça c’est le contenu de la mise-en-garde de sa boss, donc mon mot n’est jamais arrivé à destination. Ou alors elle a pris ça pour une blague et s’en est débarrasser comme s’il s’agissait d’une pub, c’est possible aussi … Impossible à savoir, seul le résultat était évident, que je lui répondes ou non, rien n’avait changer. Peut-être qu’avec lui on peut arriver à quelque chose de mieux.
Le souci c’est qu’il a l’air de vraiment prendre à cœur l’idée de me massacrer, moi et mon clan. Une chose impensable évidemment.

« Aucun risque à avoir là-dessus. Konoha on s’en tamponne. Tant les feuillus ne viennent pas nous chercher des poux, on ne vous posera aucun problème. Et puis sauf si j’ai loupé un épisode, votre village n’est pas allié au Shukaï donc même à l’avenir, les risques d’une bavure sont extrêmement minimes, si ce n’est inexistante. »

Je me tue un moment, ayant un élan de douleur au niveau de la nuque. Les quelques secondes nécessaires pour que ça se calme permirent au ninja de préciser qu’il n’avait encore jamais réalisé le moindre exorcisme de sa vie, et que du coup il n’était pas certain de réussir. Mouais, on ne test jamais un remède directement sur un malade, tout le monde sait ça. S’il n’y connait rien, autant que je fasse ça moi-même.
Il proposait que je m’allonge, afin qu’il enlève la salamandre dans mon estomac. Je fis immédiatement non de la tête.

« Certainement pas. On ne laisse pas un novice s’occuper d’un blessé grave. Même à Konoha on sait ça. Je vais le faire, vous n’avez qu’à me dire quoi faire. Au moins comme ça, avec la douleur je ne risque pas de m’en prendre à vous, c’est sans doute préférable au vu des circonstances. » Je m’apprêtai à me coucher, quand à mi-mouvement je revins à ma position initiale. « Seulement avant ça je voudrais m’assurer d’un truc. J’ai bien l’impression que rien ne s’est arrangé depuis le début de ma traque par Miko. Est-ce qu’elle est au courant au moins que c’est une énorme méprise ? Je lui avais envoyé une lettre avec tout un explicatif … il semble qu’elle n’en ait jamais eu connaissance. Cette chasse pour ma tête, elle n’a aucun sens ni aucune valeur. Je n’ai absolument rien fait contre Konoha pour mériter un tel acharnement. »

Un mouvement de tête approuva mes mots. Des mots qu’il fallait sélectionner avec précision pour ne pas risquer que ça dérape. L’homme inconnu semblait quand sur ses gardes malgré le calme de sa voix. Sur ses gardes ou prêt à attaquer, je ne sais pas trop … Mais évitons quand même de lancer les hostilités.

« Mon seul "crime" si on peut appeler ça ainsi, c’est de m’être défendue quand Satoshi et Hebi m’ont attaqués, à Suna. Ah, et d’avoir fait partit du Shoraizen ouaip. Je suis au courant de ce que Seito et Kohei ont infligés au village avant de créer l’organisation. Mais malheureusement tout ça je n’en ai eu l’information que bien après la chute du groupe … Mais à aucun moment, absolument aucun je n’aie portée la main sur Konoha ou ses membres. J’ai même des supers amis là-bas, dont je tairais le nom évidemment, et puis ce village est chouette … Cette traque est aussi arbitraire qu’injuste, et basée sur un énorme quiproquo. »

Je marquai une pause tout de même, autant pour laisser le temps au ninja d’assimiler tout ça et se faire ses propres conclusions, que moi de reprendre ma respiration.

« Ce serait bien que vous en parliez à Miko. Elle n’a pas l’air de comprendre que je ne suis pas une ennemie. En tout cas pas pour Konoha. »

Puis je m’allongeai, non sans quelques piques de douleur, et vint porter ma main griffue au-dessus de mon estomac. Ça allait faire mal, sans aucun doute. Plus mal encore que ce que j’avais eu à encaisser jusqu’à maintenant. Mais il faut en passer par là, le choix n’existe pas dans ma condition actuelle. Aller on souffle profondément, on se prépare à agir le plus rapidement possible et bim !
Je retirai mes côtes du passage et plongeai les doigts au milieu de mes organes. Ça se passa en une seconde, juste le temps d’infiltrer l’estomac, de choper la salamandre squatteuse et la balancer contre un mur, avant de hurler à m’en déchirer les cordes vocales. Et heureusement que j’y suis allé vite, un instant de plus et j’aurais été figée sur place, la main dans le ventre à cause de la douleur.
Je vous épargne les insultes qui s’échappèrent en même temps et les dégâts reçus par le mobilier proche. Le résultat étant que la plaie se referma d’elle-même en un temps record, ne laissant sur place qu’une mare de sang et une bonne dose de frissons nerveux. Putain con de merde de saloperie de chiotte, c’est juste ignoble … Bon sang qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? La respiration lente et saccadée, je restai immobile à regarder le ciel et les nuages qui se faisaient de plus en plus nombreux là-haut.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyDim 14 Aoû 2016 - 23:00

« Dans ce cas vous n'avez rien à craindre de moi, avec des risques de répressions minimes, si ce n'est inexistants. » répondit Natsuki avec un fin sourire en coin. « Ne le prenez pas personnellement, mais je pense au bien-être de mon Pays avant tout : compte tenu de votre position actuelle vis-à-vis de Konoha, et de la figure emblématique que vous êtes pour votre clan, je ne peux pas passer à côté de l'occasion. »

La suite le laissa songeur, mais il s'abstint de tout commentaire tandis que Milly se défendait de son crime avec véhémence avant de '' s'opérer '' elle-même. Sa salamandrectomie se passa très vite, et Natsuki fut forcé d'admettre une certaine admiration pour la Kaguya, qui n'hésita pas longtemps avant de s'éventrer littéralement. Elle guérissait peut-être vite, mais elle ne restait pas insensible à la douleur pour autant. Le bruit du reptile qui s'éclata contre le mur fut largement couvert par le hurlement de Milly, qui ressembla pour le coup davantage à celui d'un animal sauvage. Rendu folle par la douleur, elle saccagea tout ce qu'elle avait à porté de griffes, ses excroissances osseuses aidant grandement, sous les yeux d'un Nara tatoué imperturbable. Personnellement, il aurait utilisé un anesthésiant de sa trousse de premiers secours, mais ce n'était pas plus mal qu'il soit resté loin de Milly, au vu de son état d'agitation post-opératoire : il n'en serait pas sortie indemne, en plus d'ignorer si un quelconque traitement pouvait fonctionner sur un tel corps.


« Je ne sais pas ce que je trouve le plus amusant. »
lança-t-il finalement lorsque la Kaguya retrouva son souffle – et son calme. « Le fait que bien que je sois un '' novice '', votre opération ressemble beaucoup à celle que j'aurai moi-même pratiqué, ou si une fois encore, vous vous souciez davantage de vos relations avec '' les Feuillus dont vous vous tamponnez '' que de votre situation actuelle. N'importe comment, vous avez du cran c'est le moins que je puisse dire : vous vous forgez mon respect. »

Natsuki s'asseya sur une armoire renversée non loin de Milly, et la dévisagea non sans un certain amusement dans la voix.


« Mais si vous tenez à parler de cela plutôt que d'une salamandre géante infiltrée dans votre organisme, pourquoi pas ? Laissez-moi commencer par mettre les choses au clair dans ce cas : vous n'êtes pas traquée. Depuis tout à l'heure, vous me parlez de chasse injuste et d'acharnement, mais entendez bien que si nous voulons vous débusquer, nous le pouvons : nous l'avons même déjà fait. Or depuis votre avertissement, je crois que vous n'avez eu aucun Konohajin sur le dos. Quant à chasser votre tête, eh bien si c'était notre but, même si nous ignorions où vous étiez jusqu'à présent, vous et moi serions actuellement en train de voir si votre corps peut repousser entièrement à partir de votre cou. Ne soyez donc pas présomptueuse de votre importance : votre mort comme votre vie ne nous intéresse pas. Vous êtes juste interdit de séjour sur notre territoire. »


Cela, c'était pour rappeler le contexte général de l'histoire.


« Pour ma part, je n'ai d'envie de vous faire du mal, et vous ne m'avez pas encore donné de raison de le faire. Je dirai même que je préfère vous savoir vive plutôt que morte. Car au final, même si vous clamez la même innocence que la moitié des incarcérés du monde, je vous trouve plutôt attachante, à votre manière. Cependant, cela risque de ne pas durer, au vu de l’engeance que vous hébergez en vous. »


S'il ignorait l'intérêt de la salamandre miniature dans l'estomac de la Kaguya, il restait le cas de celle infiltrée par les voies respiratoires.


« Chaque '' démon '' est différent, avec un caractère bien précis, mais la plupart du temps, ils ont au moins en commun un intérêt qui ne va pas dans le sens de celui de l'hôte, dont ils finissent par causer la destruction au sens humain du terme. Mais avant que vous ne deveniez un danger pour votre entourage, vos proches et vous-même, avant que vous ne vous transformiez en coquille vide animée par la volonté d'un autre, si vous écoutiez les doléances de votre invité ? Cela m'éclairera peut-être sur la marche à suivre. »


Sans vraiment prendre en considération une réponse éventuelle de la part de Milly, il composa le signe de rupture, et désintégra le sceau qu'il avait apposé sur l'épaule de la jeune femme.
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyMer 17 Aoû 2016 - 17:20

On dirait presque qu’il va bientôt pleuvoir, à en croire la température qui baisse légèrement et surtout ces cumulus s’accumulant encore et encore à l’ouest. Pour autant, le silence et le calme de la météo actuelle avait quelque chose de reposant après une telle douleur. Si bien que je ne fis presque pas attention, cette fois-ci encore, à ce que disait le Konohajin. De toute manière il me servait le même discours que Yusei, de vouloir protéger leur village et patati et patata. Je ne leur en veux pas, évidemment. À leur place je ferais sans aucun doute la même chose, mais à force d’entre la même chose se répéter, disons que ça avait moins de poids que la première fois. Au moins il affirmait le village de la feuille ne s’en prendrait pas à moi tant que je ne m’en prenais pas à lui. Normal, et tout à fait compréhensible.
Je tournai cependant les yeux vers lui quand il nota trouver la situation amusante. Le fait que je le traite de novice alors que je faisais la même chose que ce qu’il aurait fait sur moi, ou que le sujet de mon cas vis-à-vis de Konoha m’inquiète plus que la créature qui a infiltré mon corps.
Pour ma défense sur le dernier point, je dirais que c’est encore trop tôt pour réellement réaliser de quoi il en retourne. Ce n’est pas un rêve, c’est évident vu la douleur ressentie, mais pour autant ça me semble tellement improbable que je préfère pour le moment traiter avec le concret.
Je fronçai un instant le sourcil en ressentant une énième pointe désagréable remonter jusqu’à mon cerveau, pendant que le ninja se rapprochait et venait s’assoir sur une armoire que j’avais fait tomber en remuant. Tss, ce sourire amusé … Si c’est pour se payer ma tête il peut tout à fait repartir … Au lieu de ça il venait m’assurer qu’il ne me voulait aucun mal et que je ne lui pas encore donner de raison de changer d’avis. Une bonne chose, je ne suis franchement pas certaine de pouvoir survivre à un affrontement avec tout ça. Putain de mal de crâne. Les derniers mots qu’il prononça firent tilt dans ma tête.

« … je vous trouve plutôt attachante, à votre manière. Cependant, cela risque de ne pas durer, au vu de l’engeance que vous hébergez en vous.

- Comment ça ? »

Il pouvait entendre l’inquiétude naitre dans ma voix. Selon lui, chaque démon est unique, avec un caractère bien précis et des intérêts qui entrent souvent en contradiction avec l’hôte, au point de … de quoi ? De transformer l’hôte en un danger pour nos proches ? Ah ouais nan ça, ça va pas être possible. Je préfère encore aller m’exiler loin de toute civilisation, plutôt que blesser Tsubaki, que blesser mes amis. Au moins le temps de trouver une solution. Il y en a forcément une, comme dit tout à l’heure, tout problème a une façon bien précise d’être résolu. Il suffira de trouver comment faire.

« … si vous écoutiez les doléances de votre invité ? Cela m'éclairera peut-être sur la marche à suivre. » Continua-t-il.

« Hein ? Non attendez ! »

Trop tard, je sentis le sceau sur mon épaule voler en éclat et l’agitation de la créature en moi reprendre de plus belle, comme soudainement libérer de ses entraves. Bordel, j’avais l’impression que ma cage thoracique allait sortir de mon torse tellement j’avais l’impression que ça remuait. J’avais beau serrer les dents, j’insultais à répétition le ninja, même s’il faisait ça pour m’aider.
Le manège dura plusieurs secondes, un laps de temps où je suais à grosses gouttes, j’en avais même les larmes aux yeux. Et pourtant j’avais l’étrange impression que c’était moins violent que la première fois. Puis une voix se fit entendre dans mon crâne. Pas celle de ma conscience non, celle-ci avait un timbre caverneux, râpeux et désagréable à écouter. Je ne mis pas longtemps à faire le lien avec la voix qui avait retentit dans la grotte alors que l’énorme salamandre me faisait face. Le regard instable, je l’entendais prononcer des mots mais faire des phrases si mal construites qu’elles en étaient presque incompréhensibles. Presque oui, car une donnée était très claire dans ce fouillis. Remontant les yeux sur le villageois, j’hésitai d’abord à lui faire part de ce qui tournait maintenant en boucle entre mes neurones.

« Je … je crois que la chose a peur de vous … C’est difficile, c’est tellement le bordel, c’est … oui c’est comme si elle n’avait pas parlé à quelqu’un depuis des décennies … Ah nan des siècles apparemment. Oh bordel ma tête … Silence !!! »

Le dernier mot n’était pas le mien, la voix non plus d’ailleurs. Je me redressai sans le décider et fini par me mettre debout. Bordel qu’est-ce qui se passait ? J’étais mise sur la touche, dans mon propre corps. Je ne contrôlais plus rien. J’inspectais mes mains griffues avec un sourire presque malsain, les courbes de mon être, les excroissances osseuses et finir par tourner les paupières vers le konohajin.

« Je ressens un de mes semblables en toi, humain. Et je ne peux le tolérer ! »

Avançant le bras dans sa direction, des os ressemblant à des lianes sortirent de mes articulations et filèrent à toute vitesse sur le ninja en vue de l’immobiliser. Mais pourquoi ? Il n’a rien fait de mal. Arrête ça bordel ! C’est mon corps espèce d’enculé de saloperie de squatteur ! Dégage de là !
L’attaque s’arrêta en cours de route, je ne sus si la cible présumée avait été touchée, mais là tout de suite j’engageais un combat au fond de moi-même pour reprendre le contrôle. Et ça pouvait se voir de l’extérieur, dans la façon dont je me tenais le crâne et titubais sur place comme si le sol s’était soudainement mis à remuer. Cependant j’avais un avantage dans cet affrontement mental, je l’avais déjà vécue, à Konoha justement lorsque que mon don s’était soudainement retourné contre moi et avait percé de part en part plusieurs de mes organes. A l’époque souvenez-vous, il avait fallu l’aide de Tsubaki et Nozomi pour que j’y survive.
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyJeu 18 Aoû 2016 - 11:05

Les résultats ne se firent pas attendre. Sitôt que Natsuki eu supprimé le sceau destiné à retenir brièvement la salamandre, Milly se retrouva prise d'une nouvelle crise. Sans la quitter des yeux, il commença par reculer et l'observa avec attention. La Kaguya était dans un état second, mais il s'abstint de lui prodiguer toute aide pour le moment. La technique qu'il lui avait appliqué n'était que temporaire, aussi si la jeune femme n'avait pas assez de volonté pour résister un minimum à la créature qui l'avait possédé, alors elle n'avait aucun avenir : autant en finir tout de suite, et lui épargner bien des souffrances.

Milly ne sombra toutefois pas - pas tout de suite en tout cas – et parvint à mettre des mots sur les premiers échos de la voix qui résonnait en elle. C'était vague pour commencer, très brouillon, mais rapidement, le timbre de la Kaguya changea pour s'exprimer de façon bien plus claire : elle venait de lâcher prise. Natsuki connaissait cette sensation des plus désagréables, de se retrouver relégué au poste de simple spectateur au sein de son propre corps. Il n'eut cependant aucune pitié, aucun égard pour la jeune femme en cet instant. En une fraction de seconde, son attitude calme s'était complètement évaporée : la salamandre venait de déclencher en lui une colère noire.

Une attaque fila vers lui, et entoura le bras qu'il avait dressé devant pour la repousser. La seconde d'après, Milly était à nouveau en lutte, une opportunité que Natsuki saisit pour briser ses liens de tranchant de son autre main, avant de la ruer sans ménagement. Ses doigts cherchèrent immédiatement une prise à la gorge, une strangulation cruelle qui amena les deux visages à moins d'une vingtaine de centimètres l'un de l'autre. Qui que ce soit qui était aux commandes, il eu tout le loisir de découvrir les yeux du Nara tatoué noyés dans un torrent de haine. Il n'y avait plus rien à lire dedans, sinon le reflet de sa propre mort au terme d'un carnage effroyable.


« Je vous interdis de me comparer à votre misérable engeance. »
murmura-t-il entre ses crocs.

Il aurait pu le hurler que sa voix n'aurait pas eu plus d'impact. Son ton glacial ne leurrait pas, et ne cachait aucunement la rage ardente sous-jacente qui bouillonnait dans ses veines. Tout dans son attitude et son expression transpirait l'aura meurtrière au point d'en saturer l'atmosphère et la rendre étouffante.

Relâchant sa prise d'une main, il frappa avec une force herculéenne dans le plexus de la Kaguya, un coup à réduire en miettes une cage thoracique, et à envoyer son propriétaire sur plusieurs mètres en arrière, hors de la maison.


« Vous pouvez peut-être vous régénérer rapidement, mais cela ne vous empêche pas de ressentir la douleur. »
dit-il d'une voix bourdonnante en la suivant dehors. « Aussi cela peut durer très longtemps. Alors répondez-moi, et je ferai en sorte que ce soit rapide. Qu'est-ce que vous espériez en venant ici ? »

Il n'était plus question de laisser Milly mener sa lutte. Son invité s'était attiré le courroux de quelqu'un qu'il n'aurait pas dû, et la raison de Natsuki avait cédé sa place à une émotion beaucoup vive. Un raisonnement tronqué qui donnait lieu à des mesures plus expéditives. Des mesures qui donnaient lieu, si la Kaguya était encore à terre, à un coup de botte au travers de l'estomac.

Le Nara tatoué n'avait d'humain plus que l'allure : sa colère, elle, tenait du surnaturelle.
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyVen 19 Aoû 2016 - 16:28

Cette fois je pouvais le faire, je devais réussir. De toute manière ce n’était pas vraiment comme si j’avais le choix. Ce corps est le mien, et c’était de ma faute si cette créature m’avait attaquée. Je n’aurais simplement pas dû descendre dans les souterrains, ou en tout cas pas toute seule. C’était donc de ma responsabilité de me sortir de ce pétrin.
Ce dont je n’eus pas réellement le temps de faire, car l’instant d’après j’étais projetée au sol par un Konohajin fout de rage. Je sentais ses doigts sous ma gorge se resserrer progressivement, coupant ma respiration. Mon dieu jamais je n’aurais crue qu’il aurait tant de force ! Il va me tuer. Il va me tuer ce con ! Il reprochait, à moi ou au démon je ne sais pas trop, de le comparer à un être misérable. Et je sentais parfaitement l’engeance en moi se noyer dans la peur. À vrai dire, je flippais aussi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas ressentis ça à un tel niveau. Le cas de la possession passa même au second plan, c’est dire l’effroi que ce type inspirait.
Je le vis se redresser, lâchant mon cou, mais préparant à la place un poing surchargé de chakra. À peine ai-je eu le temps de faire pousser une partie de mon armure sur mon torse qu’il l’explosa au niveau de mon plexus, brisant ma défense, m’enfonçant quelque peu dans le sol et me faisant cracher du sang. Ces dites gouttes rouges qui justement lui sautèrent directement dessus, sur les vêtements et le visage. J’étais sonnée, choquée aussi, à tel point que je n’entendais plus qu’un sifflement provenant du ninja. Par contre la créature semblait avoir nettement mieux saisit les mots. Forcément, c’est moi qui ait prit le coup, pas elle …

« Vivre ! » Hurla-t-elle en utilisant mes cordes vocales. « Vivre ! Vous autres humains n’êtes que des nuisibles ! Vous êtes tous voués à l’extinction ! Hors de question que je vous suive dans votre chute ! Le corps de cette femme est désormais le mien et grâce à elle je survivrais ! »

Hein ? Mais c’est quoi cette raison en carton ? En plus ça n’a aucun sens, je ne suis pas immortelle non plus. Surtout vu tous les coups que je prends à chaque fois qu’il y a une baston. Certes je suis solide mais pas invincible, la preuve ce ninja est très largement meilleur que moi. Vas-y démon, laisses-moi tranquille et va le posséder lui.
Impossible femme, il est déjà possédé.
What ? Tu peux me parler maintenant ?
Évidemment, nous sommes dans le même corps je te rappelle. Cesse donc d’être aussi stupide.
Je ne te permets pas, enfoiré de merdeux ! Sort de mon corps ! Je ne t’ai jamais invité !
Impossible là encore, tu as détruit l’unique autre réceptacle possible en vidant ton estomac. Je constate avec une certaine joie que tu n’es pas la plus intelligente de ton espèce. Parfait, un esprit simple dans un corps solide.
Je t’en fouterais des esprits simples. Je trouverais un moyen de me débarrasser de toi, peu importe le prix. Et pour ça, lui il peut m’aider.
Les mains devant moi comme pour prévenir d’un nouveau mauvais coup, je lui criai afin de l’interpeller :

« Arrête ! Imbécile tu ne vois pas que c’est moi que tu abimes là ! Dit-moi plutôt comment virer cette créature de moi, au lieu d’essayer de me réduire en miette ! »

Pendant ce temps, la créature restait étrangement silencieuse, comme si elle voulait se faire oublier. Une sensation étrange naissait cependant, comme si un mal de crâne qui grandissait de plus en plus. L’instant d’après je m’écroulai sur le sol, les yeux révulsés, une main s’écrasant sur le pied droit du Konohajin. Vous connaissez cette impression d’être aspiré on-ne-sait-où ? De perdre pied et d’être emmené par une force inconnue loin de tout ce que vous connaissez.
Tout autour de moi changea alors, aussi bien la météo que le terrain et ce qui m’entourait. Ainsi il faisait sombre, des nuages noirs obscurcissaient le soleil, le sol était carbonisé de partout comme si un énorme incendie venait tout juste de passer. Il y avait d’ailleurs encore quelques flammèches ici et là. Un paysage encore plus chaotique que celui de Haï no Kuni actuellement, car oui nous étions encore sur la même île, mais cette fois il y avait une femme en-face de moi. Une femme couverte de flammes de la tête aux pieds, plutôt jeune à mon avis même si c’est difficile à juger avec toute la chaleur et la lumière qu’elle dégageait.
En baissant les yeux, je vis rapidement que je n’étais pas dans mon corps mais dans celui d’un ninja de village. Lequel je ne sais pas, le bandeau étant sur mon front et ne pouvant bouger par moi-même, il faudra s’abstenir de cette information. Derrière moi il y avait toute une foule, toute une armée et ça gueulait. En face la femme était seule. Je compris juste après qu’elle n’avait besoin de personne, lorsqu’au moment de la charge, c’était comme si on venait attaquer le soleil. L’homme que j’incarnais, comme tous les autres à côtés, volait en arrière, carboniser sur place pour tomber face contre terre. Puis quelques courtes secondes plus tard, une salamandre s’échappa de sa bouche pour disparaitre dans les tréfonds.

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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyDim 21 Aoû 2016 - 15:09

La salamandre avait commencé à parler, mais elle restait encore vague dans ses explications, qui ne tenaient pas la route en tant que telles : elle en avait trop dit pour s'arrêter en si bon chemin, et pas assez pour qu'il s'en contente. En général, il existait deux types de confessions. Celles dites en robinet, où il suffisait de mettre un bon coup au début pour que tout coule, et celles en dentifrice, où une pression devait régulièrement être exercée pour que les aveux continuent de sortir. Cependant, l'état de Natsuki lui avait depuis longtemps fait dépasser le stade de la patience, et sa question suivante, c'est avec le pied qu'il la posa.

Milly avait reprit un semblant de contrôle, car c'est sa voix qui résonna au travers de ses lèvres lorsqu'elle amortie son coup de talon avec ses mains, mais cela ne calma en rien la colère que la salamandre avait déclenché. Et probablement que cette dernière le savait aussi. Elle avait parlé de survivre, mais elle devait avoir prit conscience qu'elle n'y arrivera pas ainsi, pas en se cachant derrière son hôte : si il y avait bien une chose dont l'on pouvait affirmer sans se tromper en l'observant, c'était que le Nara tatoué ne fera pas démonstration de la moindre pitié.

Un regard haineux et une pression écrasante qui provoquèrent la réaction défensive de la salamandre. Une vision du passé, comprit rapidement Natsuki. Il ignorait comment, mais plutôt qu'avec des mots, la créature était parvenu à les envoyer dans une réminiscence de son histoire. Il se tenait au milieu d'une armée, dressée face à une seule femme qu'il n'eut aucun mal à reconnaître. Une forte tension régnait dans l'atmosphère, et les esprits s'échauffaient. Le Nara tatoué n'était qu'un spectre au milieu de toute cela, si bien que lorsque la charge sonna, il se retrouva traversé par la foule alors que lui resta immobile. Il connaissait déjà la fin de cette histoire, pour la bonne et simple raison que ce n'était pas ce jour qu'elle mourra. Impassible, il contempla le carnage incendiaire. Personne ne réchappa à l'explosion de flammes, tous les figurants furent balayés sans le moindre effort, avec pour seule témoin de la puissance de la Gogyou la pluie de cendres qui macula la terre carbonisée. Les cendres, et une petite salamandre...

Le retour dans la réalité fut extrêmement violent, notamment parce que l'esprit de Natsuki, calme et serein, retourna dans un corps débordant d'adrénaline et émotionnellement critique. Tout n'avait duré pourtant qu'une seconde... Conscient qu'il commençait à succomber à sa frénésie dévorante, il repoussa de son pied bloqué la Kaguya. Ce furent ensuite de longues secondes où haletant, il s'exhorta au calme comme le lui avait enseigner Iji. Il avait beau avoir fait son deuil, et s'être accepté tel qu'il était, il y avait toujours certaines phrases pour le piquer au vif et lui faire perdre tout self contrôle. A dire vrai, il n'y en avait même qu'une seule, et c'était celle que la salamandre avait eu le malheur de prononcer au moment où il avait baissé sa garde.

Progressivement, la tension retomba, et bien que son regard n'avait pas changé, ses pulsions meurtrières s'étaient grandement atténuées.


« Alors c'est vous qui avez poussé Hachimon Shonzaku, le leader de l'une des alliances shinobi, à lancer prématurément l'offensive contre Makka qui résulta sur un massacre unilatéral ? Par vengeance pour le génocide qu'elle a perpétré sur votre espèce ? Et en quoi croyez-vous qu'après vous être terrez dans votre trou pendant des années, cela allait vous aider à survivre en me tenant tête dans le corps d'un hôte ? Que j'allais m’aplatir devant votre piètre tentative d'intimidation ? Que j'allais éprouver de la pitié pour votre histoire ? Vous n'en méritez aucune. Je ne vous laisserai pas diriger une vie qui ne vous appartient pas, ni l'opportunité de devenir mon ennemi. »


A aucun moment, il ne cilla. Cette fois-ci, il était prêt : plus question d'être prit au dépourvu.


« Milly. Je vous ai dit que je ne savais pas comment vous débarrasser de lui, mais je vais vous apprendre à le faire taire, à la condition de respecter ce que je vous ai demandé. Ce sera long, et si vous échouez, je devrai vous tuer pour votre propre bien, mais cela vous permettra de peut-être gagner le temps dont vous aurez besoin pour trouver une solution. »


Elle n'était pas obligée d'accepter, mais elle savait ce qu'elle risquait en refusant, tout comme elle avait conscience que ce n'était pas Natsuki dont elle avait le plus à se soucier.
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyLun 22 Aoû 2016 - 16:20

Le retour à la réalité fut particulièrement désagréable. Exactement comme cette sensation lorsqu’on est pris dans un genjutsu et qu’un ami nous en libère en projetant son propre chakra en nous. Ce chamboulement interne, ça a de quoi vous donner envie de vomir, surtout si vous ne vous y attendez pas.
Un puissant mais heureusement fugace mal de crâne me paralysa un moment, à froncer les sourcils et à serrer les dents. L’estomac aussi n’apprécia pas ce changement soudain de décor et d’ambiance, rouspétant à coup de gargouillement et autres joyeusetés gastriques. La respiration lente, je repris peu à peu mes esprits, et je voyais du coin de l’œil que mon homologue masculin faisait de même. Si on faisait un rapide récapitulatif de ce qu’on venait de voir, c’était le démon en moi au moment où son précédent hôte meurt, brulé vif par cette nana dont je ne connais pas le nom. Entre nous, ce serait chouette que j’échappe à ce genre de mort. Je ne sais pas, je le sens pas trop le mode barbecue là. Par contre, le ninja semblait avoir compris nettement plus de chose au cours de cette illusion, parce qu’il y a été projeté aussi, en effet.
Selon lui, le précédent hôte se nommait Hachimon Shonzaku, il était le leader d’un puissant groupe de shinobi et la nana qui a eu raison de toute sa troupe, lui inclus, se nommait Makka.
Mes sourcils sautèrent sur place à l’écoute de ce nom. Sérieusement ? Makka ? La Gogyou de feu qui avait fait trembler Suna à l’époque, et globalement la totalité des villages cachés ; et qui avait en plus complètement changé la face de Haï no Kuni. Ouah punaise c’est du lourd ! ça veut dire que j’héberge un survivant du plus grand cauchemar des shinobi de notre ère !
Une seconde, faut pas s’en vanter et ça n’a rien de festif. Si ce Hachimon était un meneur d’hommes, c’est bien qu’il devait avoir une droiture et une présence. Ce que je n’ai pas moi, donc si même quelqu’un comme ça a pu se faire mener à la baguette par un esprit à la forme d’une salamandre, qu’est-ce qui va arriver de moi ?

Aux provocations que le Konohajin lançait à l’intrus, ce dernier resta étrangement silencieux. Sans doute à cause de l’imposante aura qui émanait de ce feuillu apparemment lui aussi hôte d’un autre démon. D’ailleurs avec cette information, il m’apparaissait de suite comme nettement plus compétent que tout à l’heure. Face à ses menaces, je sentais que le démon n’en menait pas large. Une chose est sûre, ce n’est pas un courageux celui-là ! J’aurais été à sa place et en meilleure forme, je lui aurais gueulé dessus, au villageois.
Enfin ce n’était pas le cas et je remerciai le ciel pour que ça reste ainsi. Après son discours prouvant à l’être obscur qu’il ne le craignait pas, il s’adressa à moi avec un ton à la fois sûr de lui et presque fraternel. Le genre à dire la vérité même si elle fait mal, avec un soutien moral en arrière-plan.

« Milly. Je vous ai dit que je ne savais pas comment vous débarrasser de lui, mais je vais vous apprendre à le faire taire, à la condition de respecter ce que je vous ai demandé. Ce sera long, et si vous échouez, je devrai vous tuer pour votre propre bien, mais cela vous permettra de peut-être gagner le temps dont vous aurez besoin pour trouver une solution. »

Toujours le silence pour le squatteur, j’en profitai pour me redresser, non sans une certaine difficulté et reprendre le tissu qu’il m’avait lancé un peu plus tôt, afin de couvrir à nouveau mon corps.

« J’accepte sans aucune hésitation. Surtout après ce qu’on vient de voir, je ne tiens pas à me faire manipuler et à finir comme ce type devant Makka. Et quelque chose me dit que je n’y arriverais pas seule alors tant qu’à faire, autant profiter de l’aide de quelqu’un qui sait de quoi il en retourne. » Faisant un instant silence, je cherchais comment je pourrais attaquer ce vêtement de fortune pour qu’il tienne tout seul, sans que j’ai besoin de le maintenir avec mes bras. « Hum par contre vous connaissez mon nom, mon prénom, vous savez qui je suis à plus large échelle, mais moi je ne sais rien de vous hormis que vous venez du village qui voudra ma tête si je m’approche … Une présentation serait trop risquée ? Entre nous je ne crois pas, vu la puissance que vous êtes capable de déployer, je doute d’avoir les capacités pour vous faire courir le moindre danger. »

Ah, le démon se met à réagir. Il n’est pas content, non plutôt il semble déçu voir boudeur. C’est ça, il boude. Et bé, je ne suis pas dans la merde avec un truc comme ça en guise de colocataire.

« Est-ce que votre méthode me permettra de recouvrer à une apparence normale ? »

Tout juste après avoir fini ma question que la réponse arriva, du moins en partie. La couleur de ma peau retrouva son teint bronzé habituel, la marque sur mon corps se tinta de bleu, et mes mains ainsi que mes poignets se reformèrent à ceux d’un être humain classique. Bien, le reste ne changea pas mais c’est déjà une bonne chose. Est-ce que ce serait en rapport avec le comportement quelque peu dépressif du démon à présent ? À part cette possibilité, je n’en vois pas d’autres.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyMer 24 Aoû 2016 - 0:00

« Je crois qu'il y a méprise, Milly. Je ne vous ai pas donné mon nom parce que je vous crains, mais parce que je juge que vous n'avez pas besoin de le connaître. Et c'est d'autant plus pour mon bien que pour le votre. Mais pour la commodité de la discussion, vous pouvez m'appeler Suzanne si cela vous fait plaisir. »

Le visage de Natsuki s'était perdu sous un masque de neutralité, si bien qu'il était difficile de savoir s'il plaisantait ou non.


« Quant à l'éventualité de me faire courir un quelconque danger, sachez que je ne mise ni sur ma force ni sur votre faiblesse pour assurer ma sécurité : un kunai planté dans le cœur est aussi mortel lorsqu'il est porté par un soldat d'expérience que par un simple paysan. Je préfère des précautions à cela. »


Il se tapota le côté du cou de l'index gauche.


« Quand je vous ai étranglé tout à l'heure, j'ai aussi apposé deux sceaux sur votre gorge. Ils exploseront d'eux même si je venais à mourir. »


Son regard indiquait clairement à qui s'adressait ses derniers mots. Deux précautions valant mieux qu'une, il ramassa une pierre sur laquelle il apposa le même sceau que Milly ne pouvait pas voir sur elle-même, avant de la jeter en l'air. En réponse à un signe, sa technique détonna avec force. Voilà qui était pour les explications et mises en garde de rigueur.

Le procédé était froid, mais il servait à rappeler qu'ils n'étaient pas des amis de longues dates, et qu'elle n'avait pas à prendre ses aises avec lui. La seule confiance qu'ils avaient à avoir l'un envers l'autre était que lui allait faire son possible pour l'aider, avec en retour qu'elle-même tienne ses engagements. Il n'avait pas de raison particulière de lui en vouloir, aussi peut-être que cela changera lorsqu'il aurait fait le point sur la situation de Milly vis-à-vis de Konoha... Mais en attendant, il devait se comporter comme un être humain avec elle, sans oublier qu'ils étaient tous les deux des soldats.

La question que posa Milly par la suite trouva sa réponse par elle-même. Elle craignait pour son apparence monstrueuse, qui s'éroda presque aussitôt qu'elle s'interrogea dessus. Et a en voir la surprise de la jeune femme qui s'inspecta, Natsuki fut certain qu'elle n'y était pas parvenu de sa propre volonté. Il dû en conclure que bien qu'il partageait une essence similaire avec celle de la salamandre, elle était très différente de lui. Elle semblait davantage... civilisée. Dotée d'une intelligence développée même. Peut-être que tout sera bien plus facile que ce qu'il imaginait...

Cela risquait même d'être trop facile, au point d'en être inefficace si la salamandre n'y mettait pas du sien. Elle semblait s'aplatir facilement lorsque l'on lui tenait tête, mais elle avait tout de même été capable de contrôler le corps de son hôte, ce qui faisait d'elle un danger à ne pas ignorer.


« Prude ou non, vous ne serez pas à l'aise vêtu ainsi. Je vous suggère de regarder si des vêtements ont survécu à l'explosion qui a ravagé la maison. Je vous attends. »


Dans quelle galère Natsuki venait de s'engager, il l'ignorait, mais il avait une très bonne idée de la forme générale. Il n'allait toutefois pas revenir sur sa décision, pour des raisons déjà évoquées. Il ne pouvait pas tourner le dos à Milly dans sa situation, pas après ce qu'il avait lui-même vécu, et ce que l'on avait fait pour lui. Au final, l'engagement de la Kaguya envers lui, c'était surtout pour avoir quelque chose à brandir quand Miko commencera à lui prendre la tête. Et immanquablement, pour lui qui n'avait pas prévu de partir aussi longtemps, elle le fera.


« Asseyez-vous. »
lui demanda-t-il lorsque Milly fut prête. « Il ne va pas être question de sceau que je vous appose, ou autre intervention de ma part. Tout le travail, c'est vous qui allez le faire. En cas d'échec, vous ne pourrez que blâmer votre faiblesse d'esprit et votre volonté. Si tout ceci est clair, alors nous allons commencer sans plus tarder. Le plus tôt sera le mieux. »

Le travail que lui demanda Natsuki consistait en une véritable introspection, où il était question de trouver du noir dans l'obscurité. Ses consignes étaient très imagées, mais ce qu'il y avait à réussir l'était tout autant. Il tenta donc de lui expliquer au mieux comment visualiser '' l'intérieur de son esprit ''. Comment '' naviguer '' dans ce monde purement intangible, et y trouver ce qui n'avait pas à être là. Comment parvenir à repérer une source sans cesse fuyante, et à la coincer.


« Lorsque vous l'aurez trouvé, vous devrez bander votre volonté pour l'isoler. Visualisez comme une bulle dans laquelle elle devra être enfermée. Et à partir de là, vous ne devrez plus jamais la relâcher. Une part de votre conscience devra toujours restée focalisée dessus. Ce sera comme vouloir retenir de l'air sous-pression. Au début, ce sera facile, puis elle va se débattre, elle va vous brusquer, elle va gagner en force jusqu'à vous briser. A vous de ne pas vous noyer. »


Une leçon sur laquelle il reviendra plus tard.


« Chez d'autres toutefois, cela se passe différemment, de façon plus insidieuse. C'est le cas avec les entités plus intelligentes, comme ce que semble être la vôtre. Celles-là préfèrent attendre leur heure plutôt que de gaspiller de l'énergie à forcer un combat d'usure. Celles-là savent attendre le moment le plus propice pour frapper, celui où vous êtes la plus faible, celui où vous vous attendez le moins pour surgir et prendre le dessus. Cela pourra être quand vous serez en train de manger, pendant vous vous curerez le nez, ou quand vous serez en plein ébat. Vos excroissances pointues sont plutôt redoutables, vous ne trouvez pas ? »


Sa question avait été posée sur un ton parfaitement anodin, mais elle laissait entrevoir beaucoup d'horreurs défiler lorsqu'elle était mise en situation. C'était le pire des scénarios à chaque fois, mais au moins, si Milly avait de la chance, elle pouvait espérer mieux.

Ou tout du moins, ne pas être déçue à la fin.

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 12:04

La voix du jeune homme retentit à nouveau peu après, et cette fois c’était pour une moquerie dont je me serais bien passée. Il refusait de donner son nom, sous prétexte que ce n’était pas nécessaire, mais acceptait soi-disant que je l’appelle Suzanne.
J’émis un petit rire sarcastique totalement dénué d’humour en guise de réponse, haussant les épaules, tandis qu’il prévenait ensuite qu’il avait posé deux sceaux explosifs sur mon cou tout à l’heure, en m’étranglant, juste au cas où s’il venait à mourir je mourrai aussi.

« Ça … Ça justement c’est pas franchement sympa. » Soulignai-je en le pointant du doigt. « Nan parce que moi je suis obligée de vous faire confiance. Rien qu’avec cette saloperie en moi, mon libre-arbitre est très restreint. Mais si en plus vous agissez comme ça … c’est limite une prise d’otage là, vous êtes au courant au moins ? Si je vous fais confiance pour vos conseils j’attends quand même un retour, question de politesse … »

J’ignorai purement et simplement sa démonstration d’explosion sur un caillou qui avait reçu le même type de sceau. De toute manière ce n’était pas la première fois que je recevais des menaces de mort, plus ou moins dissimulées, et ce ne sera pas la dernière. Donc s’il voulait me faire peur, il faudra trouver mieux. Comme son coup de rage tout à l’heure, ça ouais ça faisait flipper.
Le ninja semblait pourtant préférer éviter le sujet de l’identité, s’orientant plutôt sur mon absence de vêtement et me suggérait que je regarde dans les parages si quelque chose avait survécu. Mouais, pas besoin de perdre du temps non plus avec ces broutilles, il est sensé m’expliquer comment gérer le démon, pas parler de ma nudité. Oh ? Ou alors c’est ça qui le perturbe au point qu’il semble fuir mes remarques ! Une once de timidité face à une femme en tenue d’Ève ? Ça expliquerait certaines choses, en effet. Bon, faisons un tour quand même, au cas où.
Malheureusement il n’y avait rien, l’unique armoire qui n’était pas partie en cendre contenait des vêtements oui, mais ceux d’une enfant de moins de cinq ans. Une petite fille avait vécue ici. Est-ce qu’au moins elle avait eu le temps de s’enfuir ? Je l’espère très sincèrement. Mais ça ne résolvait pas du tout mon problème actuel, ou plutôt le problème du Konohajin, parce que moi je m’en cogne un peu. Bon, faisant un rapide mudra, je me créai un tee-shirt en os et un semblant de robe. Vous voulez savoir comment, puisque oui on ne peut pas dire que les ressemblances physiques avec le tissu soient très nombreuses. Et bien c’est tout simple, ce sont des centaines et des centaines de petits os en forme de cylindre, reliés ensemble par des fils de cartilages. D’un point de vu extérieur ça pouvait presque ressembler à un maillage de perle. Enfin voilà, maintenant il n’y a plus que mon nombril, mes bras, mes épaules, ma tête, mes tibias et mes pieds qui étaient à l’air libre.

« Voilà, au moins comme ça vous ne serez plus aussi perturber, héhé. »

C’était ma façon de taquiner les autres, et à vrai dire j’adorais ça. Un soupire de lassitude retentit derrière mes tympans. Ouais bah je n’en ai rien à foutre si tu trouves ça stupide toi ! De toute manière, ta durée de séjour est comptée. Une sensation qu’on pourrait traduire comme « Bah voyons » servit de réponse. Une réponse que j’ignorai, préférant aller m’assoir face au ninja et écouter chacun de ses mots. Il clarifiait les choses sur la responsabilité de chacun lors de cette affaire, et à vrai dire il s’en lavait complètement les mains. Tss, j’aurais eu de toute manière tort d’en attendre plus. Il ne semblait pas être le genre de personne à aimer prendre des grosses responsabilités, ce serait plutôt le type qui pionce sur la branche d’un arbre et qui laisse le monde tourner.
En soit ce n’est pas un défaut, je fais pareil. Mais dans la situation actuelle j’aurais aimé qu’il s’implique un peu plus. J’approuvai mine de rien ses conditions qui le détachaient de tout risque d’être inculpé en cas d’échec.

Le cours débuta et se fut rapidement très flou pour mon petit cerveau. Heureusement il utilisait une méthode pédagogique basée sur de nombreux exemples, de quoi permettre à mon imagination de fabriquer une scène, une liste d’action à réaliser pour arriver au but visé. Pour autant, quelle idée étrange de vouloir trouver du noir dans du noir. Il voulait que mentalement je trouve la salamandre et que j’arrive à l’isoler. Fermant les yeux, je suivis ses conseils mais je me retrouvai vite devant un problème – et le premier qui dit que ma boite crânienne ne contient que de l’air, il prend la fenêtre.
Non le problème, il voulait que je trouve le démon ok, ça ce n’est pas difficile mais lui couper toute retraite, l’enfermer … Comment il voulait faire ça ?! Si on dessine ce qui se passe en moi, je me trouve encore à poil mais face à un monstre qui fait facilement dix fois ma taille ! Je lui fis coucou et ce dernier me lança un sourire tout sauf rassurant. Il était en position assise jusqu’à maintenant, et voilà qu’il avançait dans ma direction avec la même expression qu’on les prédateurs devant leur repas.

Si je vous dis que je n’en menais pas large, vous me croyez ? Je crois qu’on serait tous les mêmes dans ce genre de situation. Les explications du jeune homme me trottaient encore dans la tête, et le fait de savoir que cette créature pourrait profiter que je sois en plein dans un moment romantique avec Tsubaki pour resurgir et lui faire du mal, ça c’était encore plus inacceptable que tout ce que je pourrais subir moi-même.
La créature chargea en ligne droite, une attaque facile à éviter. Non c’était plus vicieux que ça, le ninja avait raison ce démon n’était pas du genre à aimer ni à être doué dans les affrontements. Par contre les coups en traitre, ça il savait faire ! Et pour cause, sa patte qui m’envoya valdinguer comme si je n’étais d’un petit caillou. Seulement nous sommes dans un univers immatériel, mieux que ça, nous sommes dans MA tête ! De ce fait je gouvernais cet endroit !

« Humf … » Fis-je quand un coup de queue m’envoya à nouveau dieu sait où.

À l’extérieur le Konohajin pouvait d’ailleurs voir par un froncement de sourcil soudain et quelques tics nerveux, un aperçu de l’activité qui régnait à l’intérieur.
Il fallait être plus forte ! Bam encore un vol. Plus rapide alors ! Bim encore une fois. Putain de bordel de merde, mais ça fait mal cette saloperie ! Pourtant un corps aussi grand, aussi imposant, ça ne devrait pas être aussi mobile ni aussi rapide. C’est ça, ce n’est que de l’imagination, il me suffit d’imaginer que je suis plus puissante. Vlan ! Ooooh celle-là je l’ai bien sentis passer, punaise c’est limite si je ne voyais pas des étoiles autour de moi. Bon, je n’y arriverais pas par la force brute, essayons la diplomatie.
Démon, qu’attends-tu de moi pour quitter mon corps ?
Absolument rien humaine, ton corps me plait et je compte le garder. De ce que j’ai pu voir il est nettement plus solide que le précédent, c’est parfait.
Seulement ce corps a déjà un propriétaire, et je ne compte pas le céder. Donc si je ne peux pas me débarrasser de toi, je vais devoir effectivement faire comme l’a recommandé l’autre ninja, te mettre hors d’état de nuire.
En effet, mais tu n’y arriveras pas.

Une aura noire enveloppa l’atmosphère, et de l’extérieure ma peau redevenait noire, et les premières gouttes de sueur perlaient sur mon front. La situation commençait à déraper, je sentais ma maitrise me filer entre les doigts, cette sensation d’être mise à l’écart, comme tout à l’heure quand la créature avait tapé la discute avec le feuillu. Cette impression d’être totalement paralysée, de n’être plus que spectatrice. Immédiatement je joignis mes mains et enchainai les mudra. On aurait été dans un véritable combat, à l’extérieur, je claquais la totalité de mon chakra en une seule fois. Mais si le villageois avait réussi à dominer cet esprit, je le pouvais aussi, surtout dans ma propre tête.
Une prison d’os apparue soudainement tout autour de la salamandre et entreprit de resserrer peu à peu l’espace. L’emprisonnée ne fut naturellement pas ravie et chercha par des coups de queue, de griffe et de crâne à en sortir. Mais à chaque tentative, un coup de vent tranchant ravisa ses ardeurs, quitte à la blessée. Progressivement la créature perdit du volume, comme si elle rapetissait, ou que moi je grandissais c’est selon, le résultat est le même de toute manière. Jusqu’à arriver à la taille qu’elle avait dans la grosse, qui est en soi assez conséquent.
Ne crois pas avoir gagné humaine ! Ce corps est à moi ! Et sitôt que tu auras le malheur de relâcher ne serait-ce qu’un instant ton attention, soit certaine que je serais là pour récupérer mon dû !

Rouvrant lentement les yeux, la respiration saccadée, j’étais épuisée mais mon corps avait totalement reprit sa forme normale. Plus de noir, plus de pics, seulement un tatouage bleu sur le torse et le cou. L’instant d’après je m’écroulai sur le Konohajin, au bord de la perte de connaissance.
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptySam 27 Aoû 2016 - 19:23

Quelques protestations s'élevèrent, mais Natsuki les ignora : c'était en se montrant prudent qu'il avait vécu aussi vieux. Des pics fusèrent dans la foulée, et il ne les releva pas davantage : chacun avait sa méthode pour gérer le stress et la peur. Puis enfin, Milly se mit à sa tâche. Un long travail sur elle-même qui risquait de l'épuiser mentalement, autant dans l'effort que dans sa durée.

Une durée qui s'étendit sur trois jours au final. Trois jours au cours desquels la Kaguya resta prisonnière de son '' monde intérieur '', à lutter contre l'entité qui la parasitait. Un combat âpre dont l'intensité et les conséquences se lisaient sur son corps. Régulièrement, sa morphologie évoluait, des excroissances fleurissaient et se flétrissaient , sa peau se partageait entre la cendre et le caramel, son visage ruisselant de sueur se crispait. Et pourtant, elle tenait bon, immobile et plongée dans sa transe, visiblement déterminée à ne pas céder la moindre parcelle de terrain à son nouveau voisin.

Ce furent trois jours que Natsuki passa à la veiller. Ou plutôt, qu'il passa à surveiller qu'elle ne sombrait pas, prêt à agir au besoin. L'une des rares autres choses qu'il fit fut de lui effacer les sceaux apposés sur la gorge. Elle ne pouvait de toute façon pas les voir, l'essentiel était qu'elle croit en leur existence. Surtout que ceux-là servaient surtout à l'esbroufe : leur potentiel létal était si faible que Milly n'aurai rien à craindre de plus que de légères brûlures s'ils en venaient à détonner.

Lorsque Milly ouvrit à nouveau les yeux, pleinement maître d'elle-même, ce fut pour s'écrouler. Natsuki eu juste le temps de la rattraper avant qu'elle ne percute quoi que ce soit.


« Trois jours pour réussir votre affaire, ce n'est pas si mal. Mais c'est uniquement maintenant que tout commence réellement. »
l'accueillit-il avec un bref sourire.

Toutefois, la Kaguya ne l'écoutait déjà plus, ayant sombré dans l'inconscience après être arrivée au bout de ses forces. Natsuki l'allongea donc dans le peu d'herbe clairsemant la terre cendrée de l'île, ne sachant que trop bien combien elle avait besoin de dormir après tout cela. Sa dernière nuit passée sera peut-être la dernière paisible qu'elle vivra. Il ne savait pas trop à dire vrai. La salamandre n'était pas un concentré de haine et de violence comme lui, aussi peut-être qu'elle n'imprégnera pas le repos de son hôte.


« Quelle genre de sommeil aurez-vous désormais ? »
se demanda-t-il.

Sera-t-il peuplé de cauchemars comme les siennes, là où l'esprit est le plus vulnérable, ou continuera-t-elle de vivre paisiblement, avec la seule peur d'avoir une bombe dans l'estomac capable d'exploser à tout moment, et de causer des dégâts au-delà de l'imaginable ? Se réveillera-t-elle la nuit avec le cœur au bord des lèvres, l'esprit ravagé et rongée par la fatigue, ou profitera-t-elle encore du sommeil du juste ?

L'un dans l'autre, son repos récupérateur fut proportionnel à son combat, si bien qu'elle passa près d'une journée de plus avant de revenir à elle. Le ciel était toujours le toit au-dessus de sa tête, mais une douce odeur de viande grillée flottait dans l'air, comme pour titiller l'odorat et attiser les papilles.


« Voyez-vous donc qui revient parmi nous. Vous avez faim ? »
lui demanda-t-il en désignant deux brochettes artisanales plantées au-dessus d'un feu.

L'une empalait un serpent court et gras, l'autre embrochait une sorte de bouquetin cornu. Dépecées et cuites, les deux carcasses semblaient prêtes à être mangées.


« Tsuchinoko et Dahut, j'espère que cela vous conviendra. Le cas échéant, libre à vous de chercher ailleurs. »


Les couverts étaient en option, et Natsuki était lui-même curieux de voir si Milly, après avoir troqué une partie de son espérance de vie contre une tunique en os, allait en faire de même pour un couteau et une fourchette.


« J'ai l'impression que vous vous êtes plutôt bien débrouillée. Quatre jour seulement, je pense que c'est une belle performance. Mais cela ne commence réellement que maintenant. Comment vous sentez-vous déjà ? »


C'était un bon point de départ, qui lui permettra de savoir sous quel angle aborder la suite.
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyLun 29 Aoû 2016 - 18:03

Mes sens étaient complètement embrouillés. Un peu comme un lendemain de soirée beaucoup trop arrosée. Mon corps ne répondait plus, un tambour occultait la moindre pensée, noyant l’ensemble dans un chaos sombre, turbulent et particulièrement désagréable. J’étais comme au cinéma mais dans un film. Actrice de ce qui passait furtivement derrière mes paupières mais sans avoir le moindre pouvoir ni avis dessus. Peu à peu le trouble s’éclaircit, mais ce qui en ressortait n’était pas meilleur. En boucle je revoyais les flammes de Makka jaillir sur moi, la chaleur et la sensation de la peau qui brule, la peur qui noue le ventre puis plus rien, et ça recommence, encore et encore. Je ne saurais vous dire combien de temps ça a duré, j’avais perdue toute notion de durée et temporalité. Mon monde se résumait à ces quelques images qui se suivent inlassablement, nimbées de flamme, dans un décor qu’on pourrait sans trop risquer de se tromper qualifier d’enfer.
Et puis les visions changèrent soudainement, remplaçant le chaos par un paysage doux et reposant, un vaste champ fleuri sous un soleil de printemps. Des oiseaux chantaient dans les arbres qui bordaient le terrain et un petit vent particulièrement agréable s’occupait à ce que la température ne soit pas trop suffocante. Un petit bout de paradis. Après les flammes, voir ça était forcément louche, et j’eus raison de rester sur mes gardes car peu après, des cris retentirent et à l’autre bout du champ, une véritable armée apparue, fonçant en hurlant dans ma direction. Dans mon dos, d’autres soldats apparurent mais ils ne m’attaquèrent pas. Au contraire deux d’entre eux vinrent me saisir par-dessous les bras pour tirer mon corps percé part en part d’une longue lance osseuse. Une arme Kaguya, je le sais je fais les mêmes. Clignant des yeux le terrain se transforma en un véritable champ de bataille. Les fleurs, l’herbe dansante sous le vent, les oiseaux, il ne restait plus qu’une terre morte, couverte de sang, des flammes jaillissant ici et là, ponctués par un vacarme sans nom. Un ninja surgissant de la masse me courut dessus, hurla des reproches incompréhensibles et joignit ses mains. Un dragon de glace apparu et je m’écroulai.

« Haaaa ! » Hurlai-je soudainement en me redressant.

Qu’est-ce qui venait de se passer ? J’étais dans un lit miteux à même le sol, un rideau en guise de couette, et détail très important j’étais dans mon corps. Le mien à moi, libre de mes mouvements. Mon dieu j’ai l’impression que ça fait une éternité. Me touchant sans aucune gêne le visage, les bras, la poitrine et même plus bas, je fus emplie d’une joie immense que ce soit terminé. M’écrasant à nouveau dans les draps, je restai un moment immobile. De retour dans ce morceau de maison, à moitié ensevelie sous la lave. Quand une odeur agréable parvint jusqu’à mes narines. Si agréable que mon estomac hurla famine. Mon dieu, ça fait combien de temps pour avoir autant faim ?
Grimaçant d’un nouvel effort, je me levai et plaquai aussitôt une main sur mon front. Oh ce violent mal de crâne … Vous vous souvenez du lendemain de cuite ? Bah les effets étaient toujours là. Titubant quelque peu, je suivis mon odorat jusqu’à l’extérieur en même temps que remettre mes vêtements de fortune en place, où le Konohajin était assis sur un bloc de roche devant un barbecue de fortune.

« Voyez-vous donc qui revient parmi nous. Vous avez faim ? » Demanda-t-il en me tendant deux brochettes.

« Chuuuuut … » Lui soufflai-je simplement en fronçant les sourcils, un geste de l’index lui indiquant la raison.

J’avais l’impression que tous les sons étaient amplifiés à l’extrême, et c’était vraiment désagréable. Au-dessus des flammes, deux animaux au physique plutôt conséquents rôtissaient en silence. Un serpent et une sorte de biche de montagne.
Je lui fis signe du pouce que ça ira très bien pour le repas et lui prit une des brochettes en le remerciant d’un sourire. Allant m’assoir à côté, je mordis sans attendre dans la viande délicieusement cuite, ne faisant pas la difficile sur éventuellement la difficulté à mâcher.

« J'ai l'impression que vous vous êtes plutôt bien débrouillée. » Lançai-t-il avec semble-t-il une voix un peu plus amical que depuis notre rencontre. « Quatre jours seulement, je pense que c'est une belle performance. Mais cela ne commence réellement que maintenant. Comment vous sentez-vous déjà ?

- Attendez, combien ? Quatre jours ? Sérieusement ? Quatre jours ?! Oh bordel … Je ne pensais pas que ça aurait duré aussi longtemps … mon dieu j’ai rien vu passer. Quatre jours … Ahah, ça vous aurait offert un sacré laps de temps pour vous débarrasser de moi et vous assurez que personne ne retrouve mon corps. » Dis-je sous le coup de l’humour, avant de mordre dans un nouveau morceau de viande. « En tout cas le repas est super bon, je ne sais pas si c’est à cause de la faim mais franchement c’est bon. Pardon par contre si je mange avec les doigts hein, mais j’ai trop la dalle pour être civilisée … »

Il fallut ensuite attendre plusieurs secondes de mastication pour que les mots suivants arrivent à percer dans tout cet amas, si peu sexy. Punaise ouais je ne dois tellement pas être glamour, mais qu’est-ce que je m’en cogne !

« Mmh un délich’ … Pardon, hum disons que je me sens déjà un peu mieux avec quelque chose dans le ventre, mais plus globalement … boarf, aussi bien qu’un chien écrasé. Ahah mais ça va je vais m’en sortir. Je me suis déjà sentie une fois aussi mal, c’était à Konoha d’ailleurs, et je n’en suis pas morte. Alors ça ira. »» Je me servie un morceau directement sur l’une des carcasses et tendis un morceau au ninja. « Cependant, j’ai pu assister à la mort d’un autre hôte. C’était sur Mizu no Kuni, j’avais une lance Kaguya dans le ventre, et un Samui est venu m’achevée … Je ne sais pas les détails, mais je ne vous cache pas que c’est très désagréable, de mourir … »

Je vins me tenir le ventre, là où la dite lance avait fait mouche. Ça n’avait beau être qu’un rêve, voire un cauchemar, les sensations semblaient si réelles. Après, ça ne m’ait encore jamais arrivé pour de bon, et dieu merci, donc la comparaison peut être un peu faussée, mais je suis certaine de ne pas être très loin de la vérité.

« Et toi sinon. Pardon non, et vous sinon, comment ça va ? En quatre jours vous avez dû avoir le temps de vous occuper. Quelles news ? Toujours aucun nom ? » Demandai-je avec un petit clin d’œil.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyJeu 1 Sep 2016 - 18:46

Milly se comportait comme si elle avait la gueule de bois, et quelque part, sans doute préfèrerait-elle largement que ce soit le cas : elle aura besoin de beaucoup de temps pour s'habituer à son colocataire, si tant soit peu qu'elle s'y habituera un jour. Manger lui redonna toutefois des forces, ainsi que le sourire.

« D'expérience, je sais que la faim est le meilleur des assaisonnements. »
lui répondit-il avec le même sourire en retour. « Non merci, je ne suis pas assez bête pour manger la nourriture que j'ai empoisonné. »

Un ange passa, et sans doute était-il aussi curieux que Natsuki de voir la tête de la Kaguya, mais il était nécessaire qu'il continue sa route pour que l'intrigue se poursuive. Il partit donc frustré et grincheux.


« Je plaisante. Moi aussi je sais rire. Mais j'ai déjà mangé, alors faites vous plaisir. »


Entre deux morceaux de viande, Milly lui parla de ses nuits, et du rêve qui l'avait hanté tout au long de celles-ci. Une fois encore, il était question d'un hôte succombant à ses blessures. Elle ne précisa pas si la salamandre s'en échappa cette fois-ci, mais la réponse sonnait comme une évidence. Avec deux cadavres toutefois, Natsuki était en mesure de formuler ses premières hypothèses. Soit que Milly avait développé de fortes capacités de régénération – ce dont il doutait de par sa nature de Kaguya - , et que cela faisait d'elle un vaisseau de chair de premier choix, soit que les aptitudes de guérison que la salamandre confiait à son hôte avait une limite bien en deçà de l'immortalité. Elle pouvait tout aussi bien les avoir développé à force de voyager d'un être vivant à un autre, mais il en doutait : elle n'aurait pas besoin d'un hôte sinon. Tout était trop flou pour tirer des conclusions solides de tout cela... Surtout qu'une interpellation directe de Milly fit reprendre à Natsuki le fil de la conversation, à laquelle il se fendit d'un sourire amusé.


« Mais c'est que vous y tenez vraiment, dites-moi. Cela vous dérange tant que cela de ne pas avoir un nom à poser sur mon visage ? Eh bien soit, amusons-nous un peu : montrez-moi jusqu'où vous êtes prêtes à aller pour le connaître. »


Il laissa planer un instant de doute, le temps que la Kaguya mesure ce qu'il disait, puis lança sa vraie proposition :


« Préférez-vous que j'ouvre une seconde enquête pour tenter – et je dis bien tenter – d'apporter une nouvelle lumière sur votre situation vis-à-vis de Konoha, ou que je vous décline mon identité ? »


Natsuki dodelina de la tête de gauche à droite en imitant le bruit des secondes qui s'égrainaient, avant de reprendre son sérieux.


« Sans plaisanter maintenant, je me donne assez de mal pour effacer mes traces quand je sors du Village. En ne vous donnant rien, vous n'aurez pas à mentir à l'avenir si l'on vous pose des questions, tout comme moi je n'aurai pas à le faire avec vous. Ce qui doit compter pour vous, c'est que je vous aide à vous en sortir. A plus forte raison que vous venez seulement de finir la partie facile. Sans stress, sans provocation extérieur, sans trouble, sans distraction. »


La partie facile pour tout le monde. Car maintenant, sans stimuli de la part de la salamandre, cela allait être difficile d'avancer autrement que sur de la théorie.


« Alors, que faisons-nous ? Êtes-vous toujours partante pour continuer, ou bien pensez-vous que vous pourrez tout gérer par vous-même désormais ? »


Finalement, tout ceci commençait à devenir amusant, dans les moments où Milly n'était pas en crise. Ou cela pourrait l'être, si la situation n'était pas si grave. Mais avec la Kaguya et son comportement si léger face à tout cela, Natsuki n'arrivait pas à aborder les choses autrement qu'avec légèreté.

Surtout que ce n'était plus lui qui était directement concerné par le problème et ses conséquences.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptySam 3 Sep 2016 - 23:46

Toujours remettre le sujet sur le tapis en ajoutant une pointe d’humour, c’est très important. Sans quoi on s’expose à une forte possibilité que toute cette ambiance relativement joyeuse ne se mut en quelque chose de bien moins fun. Là au moins il le prenait bien, il s’amusait même à en rajouter en blaguant comme quoi la viande était empoisonnée. Il a dû voir que je n’avais pas encore suffisamment confiance pour déceler là-dedans si c’était une bague ou non, ce qui expliquait pourquoi il se sentit obliger de préciser ensuite. Mouais, de toute manière s’il avait voulu vraiment me tuer, il l’aurait fait pendant mon état vulnérable tout à l’heure. Et puis j’ai vraiment trop faim.
Nous en revint au thème qui me rebutait le plus, après évidement le fait d’avoir une créature en moi. Son nom, oui je veux connaitre son nom. Certes on est dans un monde où l’anonymat prime mais vu qu’il connait déjà le mien, je sais pas c’est pour être réglo, juste. Au lieu de ça il proposa que je lui montre jusqu’où j’étais prête à aller pour avoir accès à son nom.

« Pardon ? » Répondis-je du tac-au-tac, fronçant un sourcil et levant l’autre.

Était-ce si difficile de donner son nom et son prénom ? Deux mots punaise, ça n’a rien de difficile ! Et puis ce n’est pas comme si il avait quelque chose à craindre de moi. En termes de puissance je suis bien en-dessous de lui … Et puis qu’est-ce que je gagnerais à aller tout balancer à Red et aux autres ? Rien à part de me taper la honte.

« Préférez-vous que j'ouvre une seconde enquête pour tenter – et je dis bien tenter – d'apporter une nouvelle lumière sur votre situation vis-à-vis de Konoha, ou que je vous décline mon identité ? » Demanda-t-il.

Est-ce qu’il est sérieux ? Mais ça n’a rien à voir ! C’est comme demander entre avoir une maison et simplement une adresse. C’est quoi son problème bon sang ?
Il expliqua ensuite qu’il voulait m’éviter d’avoir à mentir en cas de questions trop insistantes, comme quoi il n’aura pas à le faire pour moi. Ouais mais nan, parce que lui il sait qui je suis. Du coup son excuse ne marche pas. Certes son aide est primordiale pour maitriser la situation, mais en rester au strict minimum, ça aurait donné une impression de gâchis, de bâclé.

« C’est quoi ce dilemme en carton patte ? La réponse est évidente non ? » Dis-je en haussant les épaules, prenant une expression qui se voulait flagrante. « Entre choisir de continuer à fuir pour une durée indéterminée, et avoir la possibilité même infime d’avoir un allié puissant et influant … je peux bien prendre mon mal en patience en ce qui concerne Konoha. »

Nouveau haussement d’épaule, sourire niais aux lèvres. Puis je repris un morceau de viande, mordant dedans comme si je n’avais pas mangée depuis des jours. Et quelque part c’était le cas, mais là n’est pas la question. Il s’agissait d’un sujet aussi particulier qu’épineux. Un sujet qui allait certainement avoir un poids dans l’avenir.

« Enfin, je sens qu’il faut que j’explique ça, sinon ça va être mal interprété. Hum, plusieurs choses. D’une, vous savez qui je suis, donc rien ne vous empêche de tout balancer une fois rentré, relevant du même coup où je me planque. Ce que je ne peux pas faire puisque ahah ! JE ne vous connais pas ! Ahahah ! Pardon c’est pas drôle du tout … » Mon ton devenait curieusement sarcastique, sans trop que je ne m’en rende compte. Comme si j’avais l’alcool mauvais. Chose curieuse puisque je n’en ai pas bue une goutte encore. « Détail suivant, vous êtes fort ça c’est certain. Et un dicton chez nous dit que si on ne peut pas tuer son ennemi, autant s’en faire un ami. Vous n’êtes pas mon ennemi mais la suite fonctionne aussi. J’ai ce truc en moi, qui me détraque le cerveau … et je ne m’en sortirais pas sans vous. Mais vous verrez certainement assez vite que je suis bien meilleure en alliée qu’en ennemie. Alors … ! »

En plein milieu de la phrase je me tue, fronçant les sourcils et fixant le feu. Un moment d’absence à l’extérieur alors qu’en moi la créature s’agitait brusquement. Sans raison apparente en plus, sans explication ni mot de sa part. Je sentais juste qu’elle n’était pas ravie d’être là, en compagnie de cet homme, et encore moins l’un d’un rapprochement possible.

« Ça ne lui fait pas plaisir, et à mon avis c’est une bonne chose. Vous lui faites peur et si ça peut me permettre de le garder sous celer le temps de mieux maîtriser toute cette histoire toute seule. Alors oui, je préfère connaitre votre identité et vous compter parmi mes probables amis, que continuer cette histoire et espérer naïvement qu’un inconnu comme vous fasse des pieds et des mains pour éluder le cas d’une traque injuste concernant une criminelle telle que moi. »

Juste après quoi, je lui tendis un morceau de viande fraichement arraché à la carcasse, avec au visage l’expression de celle qui propose à manger, peu importe que l’interlocuteur soit déjà rassasier.
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Message(#) Sujet: Re: Une entité immaterielle Une entité immaterielle EmptyMer 7 Sep 2016 - 19:04

Natsuki écouta l'exposé détaillé de Mily avec fascination. Une fascination qui n'était pas seulement dû au contenu, mais aussi à sa forme et sa construction, si bien qu'à la fin, même s'il y avait eu visiblement méprise sur ce qu'il lui avait dit et ce qu'elle en avait comprit, s'en fut beaucoup plus qu'il ne pouvait en supporter : il éclata de rire. Un rire franc et cristallin venu droit du cœur.

« Oh bon sang Milly, vous allez vraiment réussir à me tuer. »
parvint-il à articuler à la fin, en s'essuyant une larme perlant au bout de son œil. « N'y voyez pas là une moquerie de ma part, mais sincèrement, c'était perché comme raisonnement, heureusement que j'étais assit. Parce que, outre le fait que nous nous sommes visiblement mal comprit, j'aimerai tout résumer pour m'assurer que c'est bien aussi hilarant que ce que je crois. D'abord, vous me révélez que vous vous planquez ici, alors que je n'avais pas d'autres raisons de penser que vous étiez juste de passage, puis vous vous inquiétez d'une traque dont je vous ai déjà expliqué son absence d'intérêt. Ensuite, non sans une certaine fierté clairement affichée, vous arrivez à la conclusion que parce que j'en sais plus que vous et que de fait vous n'avez rien à '' balancer '' sur moi, je devrai renoncer à mes avantages afin que nous soyons sur un pied d'égalité, et cela juste parce qu'autrement cela vous dérange. Et enfin, sans rien savoir de ce que je pourrai avoir besoin, et alors que c'est vous qui êtes dans le pétrin, vous vous pensez en position de demander des contre-parties, et vous me jetez de la poudre aux yeux en avançant que vous pourriez m'être une alliée formidable. Le tout formulé au terme d'un raisonnement, je dois l'avouer, plutôt puéril. C'est bien cela ? »

Le sourire qu'affichait Natsuki révélait toutes ses dents, mais tenait davantage de l'amusement que de la moquerie.


« Le moins que je puisse dire est que vous êtes vraiment distrayante Milly. Rien que pour m'avoir fait rire ainsi, vous avez gagné. »


Assit en tailleur, Natsuki fit retomber ses coudes sur ses genoux, et haussa un sourcil avant de se présenter.


« Je m'appelle Kentarô Miura. Kentarô Miura '' Gekei '' pour certains, mais le clan d'origine ne me reconnaît pas comme tel. Je ne suis en effet pas un hybride pur sang : je fais partie de la première génération dont l'esprit de l'animal totem a été '' implanté '' bien après la naissance. Enfin, la première génération de survivants au processus. »


Il attrapa le morceau de viande qui lui était tendu avant que Milly ne fatigue au niveau du bras, et le lança d'un geste fluide par-dessus son épaule.


« Mais passons. Maintenant que nous sommes les meilleurs probable amis du monde, qu'on connait tous nos petits secrets mutuels, et que vous avez été assez généreuse pour partager avec moi le repas que j'ai attrapé, si nous continuions la raison pour laquelle je suis encore ici avec vous ? Car c'est bien sympathique qu'étant le prédateur naturel de votre salamandre, je vous serve d'épouvantail, mais autant que je sache, nous n'avons pas prévu de passer le reste de notre vie ensemble, aussi il va falloir que vous songiez à intégrer comment vous débrouiller quand je ne serai plus là. »


Loin d'être un reproche, il rappelait surtout qu'il n'était pas aussi libre que d'autres, et qu'il avait peut-être un programme autre que rester ici à tenir.


« Mais ne vous pressez non plus pas pour manger. Vous aurez probablement besoin de force pour la suite. Et si c'est pour m'en sortir d'autres comme tout à l'heure en attendant, je suis preneur. Cela faisait bien longtemps que je n'avais ris ainsi. C'est ce qui fait votre popularité au sein de votre clan Kaguya ? Et en tant que chef de clan d'ailleurs, puis-je vous demander pourquoi vous avez décidé de vous installer dans une région aussi inhospitalière que l'Île de la Cendre ? »


Certainement pas seulement pour fuir un Village shinobi qui ne la traquait pas. Mais au vu des réactions de Milly jusqu'à présent, il s'attendait surtout à ce qu'elle lui fasse un pied de nez en guise de réponse. Si cela pouvait lui faire plaisir, tant mieux...
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