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 Quand la honte est votre première compagne (PV Yamada Tetsui)

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Kawaguchi Saemon
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Message(#) Sujet: Quand la honte est votre première compagne (PV Yamada Tetsui) Quand la honte est votre première compagne (PV Yamada Tetsui) EmptyMer 6 Juil 2016 - 23:51

Une tomate pourrie virevolta dans les airs.

Le funeste fruit frappa le crâne orné de bandages de Kawaguchi Saemon. Le Genin détourna le regard tandis que le jus nauséabond s’infiltrait dans les stries de sa peau craquelée et tâchait ses bandelettes immaculées. Son regard vide se posa sur le groupe de villageois qui se gaussaient de sa mésaventure. Le fin tireur était louangé pour ses performances et bandait son biceps d’un air satisfait.

Ce genre de pratique n’était pas rare à l’encontre de Saemon qui, bien que membre du très estimé clan Kawaguchi, souffrait d’un fort déficit d’affection de la part de la population. La raison était simple, son physique peu avenant l’avait rendu peu populaire au sein du village. Pire, il venait de quitter l’académie ninja à l’âge de dix-sept ans, une situation iconoclaste qui suscitait les moqueries de nombreux villageois peu respectueux. Même les Kawaguchi ne prenaient pas la défense de Saemon de manière spontanée ; la faute à l’honneur du clan quelque peu entaché par ce membre définitivement gênant.

C’est donc en jeune homme habitué que le Genin nettoya négligemment son crâne et affecta de reprendre sa route comme si de rien n’était.

« Regardez moi cette momie ! T’es une honte pour les Kawaguchi et pour Suna ! » Hurla le lanceur de tomates.

Un éclair furieux traversa le regard rougeoyant de Saemon. Tout accoutumé qu’il était, les insultes qui impliquaient son clan étaient les plus difficiles à surmonter. Malheureusement, il ne pouvait pas faire grand-chose à cela. Car effectivement, il venait de sortir de l’académie et n’avait jamais effectué une mission pour son village. Saemon se considérait comme un poids pour son village et surtout pour son clan. Il acceptait donc avec résignation les quolibets dont il faisait l’objet.

Il s’inclina donc respectueusement vers les villageois.

« Je suis navré pour la gêne occasionnée. »
« Ouais ! Et bien dégage maintenant ! » Eructa le même villageois.

Sans demander son reste, Saemon s’inclina de nouveau avant de quitter maladroitement l’endroit. Derrière lui, on pouvait encore entendre la discussion animée des villageois.

« On recrute n’importe quel ninja de nos jours… »
« C’est sûrement parce que c’est un Kawaguchi. »


Les voix s’estompèrent alors que le Genin bifurqua pour une ruelle plus tranquille.

Il expira longuement, signe d’une certaine lassitude.

« Si seulement je pouvais revenir en arrière… »
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Suna
Yamada Tetsui
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Message(#) Sujet: Re: Quand la honte est votre première compagne (PV Yamada Tetsui) Quand la honte est votre première compagne (PV Yamada Tetsui) EmptyDim 10 Juil 2016 - 1:00

Voilà un jour où j'avais pu libérer mon après-midi pour m'offrir du temps pour moi. L'oisiveté, la tranquillité, la paresse, tout cela était plaisant en dehors du travail. En dehors de mes nouvelles responsabilités de chef de clan par intérim aussi. En espérant que l'intérim ne devienne pas du long terme. Cela signifierait la mort de mon père et je ne savais pas encore de quelle façon j'y réagirais si cela advenait. Négativement sûrement mais à quel point ? Enfin... Je soufflais un coup pour chasser cette pensée et je jetais un œil contemplatif à ce ciel bleu parsemé de petits moutons de coton. Ils étaient blancs et certains étaient solitaires alors que d'autres se regroupaient. Mais de par la chaleur, il n'avaient pas de grosses tailles annonçant la pluie. Oh non. Et sans vent, ils faisaient quasiment du sur-place. Regarder un nuage immobile était une chose appréciable, pour moi. On avait le temps de le contempler sous toutes les coutures. Si j'avais été peintre ou dessinateur j'en aurais fait volontiers l'un de mes sujets favori.

Quittant le ciel, je me remis à lire mon livre paisiblement. Encore une histoire qui permettait à l'esprit de s'évader loin des soucis quotidiens. Là il s'agissait d'un bouquin sur ancien shinobi devenu pirate et criminel. Le gars avait écumé les mers autour du Yuukan en partant de rien. Il s'était retrouvé à la tête d'une flottille de plusieurs navires aux couleurs de son drapeau pirate. Cela lui permettait de couvrir un vaste territoire maritime et de faire payer des taxes aux navigateurs égarés. Ce capitaine avait fait siennes plusieurs mers, plusieurs îles égarées, insoupçonnées. Moi par exemple, je n'étais jamais allé sur une île à proprement parlé, du genre avec des palmiers, des tribus et une ambiance sauvage. Lui en avait découvert grand nombre, et puis il leur avait toutes donné un nom. C'était là le privilège du statut d'explorateur. Découvrir une chose en premier c'était souvent avoir un droit quelconque sur l'objet en question. Je parcourais donc les lignes et les pages de cette fiction très bien foutue, mais qui n'avait rien de réel. Personnages et lieux, pour la plupart, n'existaient pas. Je m'en foutais, c'était quand même bien écrit et documenté. On sentait le voyage par les mots. Devais-je préciser que j'étais allongé à même le toit de sable d'une bâtisse pour cette lecture au soleil ? C'était tout naturel, les hauteurs avaient cet avantage d'être paisibles. Même si là je n'étais pas monté très haut. Des bruits de conversation me vinrent aux oreilles, c'était dérangeant. Alors que la rue était tranquille un peu plus tôt... Rien à faire, je me replongeais dans la lecture sans y prêter attention.

Sauf qu'une intonation attira mon attention, quand un « dégage » sortit du lot. Je haussais le sourcil, écoutant plus en détail. Puis je plaçais le marque page avant de fermer le livre. Des paroles se firent encore entendre : on recrutait n'importe quel ninja de nos jour, Kawaguchi... J'allais voir ce qu'il se passait dans la rue et je vis un type enroulé de bandages des pieds à la tête s'éloigner d'autres à l'air plus agressif. Comme s'ils avaient chassé une vilaine sorcière. Une tomate éclatée au sol ne m'échappait pas non plus. Je venais de comprendre sans difficulté ce qu'il venait se passer. Aussi je sautais avec agilité dans la rue pour me retrouver devant les types qui en me voyant m'avaient eux aussi reconnu.

« Hé ! Le Sosie, comment va ton cousin depuis ? »
fit l'un avec ironie.

L'un des restes de la désertion de Yamada Kioshi, ex Kazekage. Elle m'avait valu d'être perçu négativement comme le Sosie du traître et du déserteur. Moi aussi j'avais reçu des tomates, des insultes, messes basses, ou des cailloux sur la tronche. Mais maintenant que ça faisait un peu plus d'un an, la plupart avaient laissé couler en voyant que je n'avais pas imité mon « sosie ». Comme quoi ces gens étaient vraiment pitoyables à suivre les effets de mode et à se chercher un souffre douleur sur qui passer ses nerfs. Des moins que rien. Alors je fixais le petit groupe devant moi froidement sans une once de sympathie, laissant transparaître tout ce que je pensais d'eux. Puis sans perdre un instant l'ouvrais moi aussi :

« Tais toi tu veux. »

Je laissais monter la température autour de moi et autour d'eux pour les faire flipper un peu. Après tout en quelques instants je pouvais les réduire à l'état de cadavres brûlés, noircis et fumants. Je n'en avais bien sûr aucunement l'intention.

« Vous ne changerez pas votre connerie je pense, mais retenez une chose : si vous vous en prenez encore à ce type je me ferais un malin plaisir à vous faire fondre la peau jusqu'à la chair et même jusqu'à l'os. Après ça vous pourrez vous aussi porter des bandages sur tout le corps, et là on verra si c'était intelligent de se moquer. »

C'était dit aussi froidement que mon regard alors que la chaleur se faisait sentir. Ils ne répondirent que par des petits bruits d'inquiétude et prirent la fuite dans l'autre sens, me laissant afficher sur mon visage un léger sourire. Comme si j'allais les brûler vif !
Je partais rejoindre l'homme aux bandages en suivant ses pas sur le sol.

« Hé toi ! Comment tu t'appelles ? » fis-je avec intérêt et sympathie.

J'espérais qu'il allait m'entendre et s'arrêter pour que je puisse le rattraper en marchant sans me presser.

« Ces emmerdeurs te lâcheront la grappe tu peux compter dessus. Ça en fait que trois en moins mais bon... c'est déjà ça ! » ajoutais-je en guise de plaisanterie.
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