Amitiés à Tetsu no Kuni {Mission village - PV Hakushi Yui}

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Citation :: Titre de la mission : Amitiés à Tetsu no Kuni
Rang de la mission : B
Intitulé/ordre de mission : Le Rokudaime Raïkage n'a pas un moment à lui depuis son investiture, ayant du traiter des cas comme Mizu no Kuni ou le dossier Seki Azar. Mais en partant pour l'Examen Chûnin, il n'a pas oublié de faire préparer une lettre d'amitiés au seigneur de Tetsu no Kuni, lui promettant entre autre des échanges futurs plus officiels. Votre mission consiste à vous rendre à Tetsu no Kuni et à donner cette lettre au Daimyô de Tetsu no Kuni.
Conditions d'inscription : Ne pas participer à l'Examen Chûnin.
Conditions de lancement : Au mois un Chûnin et un Genin.
Précision(s) : Aucune.

Lorsqu'il quitta Kumogakure, Hôritsu ne s'était pas contenté de léguer la gestion du village à son Bras-droit. En effet le Kadoria avait également pris la peine de charger d'une mission le chef de son clan d'origine. Et étant donné ce que Koüga tentait de mettre en place dans l'ombre, il se serait volontiers passé d'une escapade à Tetsu no Kuni. Mais voilà, en tant que membre de l'unité Police et Justice et par soucis de "transparence", pour le moment il n'avait d'autre choix que d’acquiescer.

Tout comme ce Genin inconnu qu'on lui avait confié pour mener à bien sa tâche. Et bien qu'au fond le leader clanique se serait bien passé d'une novice à chaperonner, lui permettant ainsi d'accomplir sa mission à la manière de l'ancien Satoru, il n'était pas pour autant contre le fait de former la jeunesse. Se fut donc aux aurores qu'il se prépara pour son périple. Le berceau des samuraïs étant réputé pour son temps glacial, il ne lésina pas sur les couches de vêtements en-dessous de sa veste de chûnin. De même concernant les provisions et l'équipement militaire qu'il réussit à faire tenir dans un simple sac à dos.

Ce n'est qu'ensuite qu'il quitta sa demeure familiale, située aux abords du Mont Kazan, avant de prendre la route du sentier perdu. Profitant du court chemin à accomplir pour parcourir une nouvelle fois ses cartes, il ne savait pas encore s'il valait mieux emprunter les routes du continent ou gagner Raiun où un bateau pourrait directement les emmener à Tsuyoisuifou. En effet dans le premier cas impliquait un gain de temps conséquent tandis que le deuxième rimait avec tranquillité et relative sécurité. Évidement à aucun moment ils n'auraient à parcourir des terres hostiles, mais cela ne signifiait pas pour autant que tout danger était écarté.

Mais après avoir longuement fait fonctionner ses méninges, il opta pour la terre-ferme. Et après avoir atteint sa première destination du jour, il put constater qu'un homme l'y attendait déjà. Néanmoins ce dernier était un peu trop masculin à son goût pour être sa coéquipière. A vrai dire il reconnut plutôt l'homme qui avait été mandaté pour lui amener la fameuse lettre du Raikage.

"Bonjour. Voici votre colis portant comme convenu le sceau d'Hôritsu-sama."

Un papier dont il se saisit pour rapidement le faire disparaitre au sein du sceau situé sur son poignet gauche. Une partie de son corps qu'il recouvrit avec des gants avant de remercier l'individu.

"Merci de t'être déplacé. Passe une bonne journée"

Il ne lui restait alors plus qu'à attendre seul la coéquipière qui ne devait pas tarder à arriver. Une attente qu'il ponctua d'une cigarette, augmentant ainsi de manière exponentielle la fumée qui sortait déjà de sa bouche à cause du froid. L'incitant par ailleurs à réfléchir sur l'attaque qu'avait subi un jour auparavant le village, et dont il avait pu observé les séquelles en venant.

Décidément ces derniers temps n'étaient pas de tout repos pour la jeune Hakushi, elle se leva aux aurores, épuisée par le combat de la veille qu'elle avait mené pour la défense du village. Evidemment elle n'avait pas fait le plus gros du travail, mais elle avait donné son maximum, et son corps en subissait les conséquences aujourd’hui. La raison d'un réveil si matinal est simple, une mission lui était confiée, une mission pour le village directement, c'était pour la genin un grand honneur de lui voir assignée une telle mission, même si ce n'était pas la plus valeureuse, elle devait transporter une lettre du Rokudaime Raikage en personne au Daimyo de Tetsu no Kuni. Pour réaliser cette tâche, Yui était placée sous la tutelle de Kadoria Kouga, un important membre du village car il était le chef du clan Kadoria, qui était aussi le clan du Raikage.

La kunoichi se prépara dès que les premiers rayons du soleil éclairèrent Kumogakure, enfilant son kimono bleu et attachant son ruban noir dans ses cheveux blonds. Elle était prête, et comme à chaque fois qu'elle devait quitter son appartement, la genin se dirigea vers la fenêtre avant de se laisser tomber dans le vide, aussitôt le grand saut réalisé, un belle oiseau de papier s'assembla et lui kumojin tomba dessus, pour se mettre en route vers les portes du village, où elle devait rencontrer son accompagnateur. La voie des airs était tellement relaxante, l'air frais doucement réchauffé par le soleil était agréable à sentir sur la peau, mais après quelques minutes de vol, Yui ressentit les effets de la fatigue accumulée depuis la veille, confrontée à quelques vertiges, la kunoichi du se résoudre à atterrir, pour finir le chemin jusqu'aux portes à pieds.

Sur le trajet restant, la jeune fille observait avec curiosité l'attitude des villageois pour qui la journée commençait. Aucun ne semblait être troublé par l'assaut de la veille aux portes du village, peut-être même que personne n'était au courant. Devant la genin se dessina les portes donnant sur le sentier perdu, elle pouvait aussi apercevoir un homme fumant une cigarette, il semblait attendre quelqu'un, c'était peut-être le Kadoria, de toute façon à cette heure la, personne n'était encore présent sauf lui, la genin ne pouvait pas se tromper. Discrètement, comme à son habitude, Yui s'approcha de l'homme à la cigarette,

"Excusez-moi-dit-elle d'une voix hésitante- Kadoria Kouga ? Je suis Hakushi Yui, j'espère ne pas vous avoir fait attendre trop longtemps.", demanda la Hakushi, inquiète.

C'était sa première mission pour le compte du village et elle était accompagnée d'un haut gradé, ce n'était pas le moment de faire mauvaise impression. En arrivant, Yui ne put s'empêcher de regarder les traces du combat de la veille encore présentes ce matin. Est-ce que son accompagnateur était au courant des faits qui s'étaient produits ici.

"En tout cas je suis prête à partir, doit-on aller récupérer la lettre du Raikage-sama à son bureau ?", intérieurement, la jeune fille espérait que se soit le cas, elle pourrait peut-être rencontrer le Kage du village.

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Un instant perdu dans ses pensées, l'attention de Koüga ne tarda pas à se focaliser sur la nouvelle venue. Une jeune adolescente qui ne s'était certainement pas rendue aux portes à une heure aussi matinale pour le plaisir. Cette dernière venant confirmer sa pensée en s'adressant à lui pour vérifier son identité tout en déclinant la sienne. Sa dégaine et ses manières laissant entrevoir une kunoichi relativement facile à vivre en mission. La persistance de son regard au niveau des séquelles du combat de la veille n'échappa pas à Koüga, tout comme son manque de surprise, lui faisant ainsi savoir que ce panorama lui était familier.

Pour autant il ne se permit pas de lui faire la remarque, tout du moins pour le moment. En effet à cet instant il préférait lui répondre simplement entre deux bouffées de tabac.

"C'est bien moi. Enchanté de te rencontrer Yui."

Sa voix se voulant amical, il n'en restait pas moins un éternel blasé des réveils trop matinaux et cela s'était certainement fait sentir dans son timbre.

"T'inquiète pas, tu es bien à l'heure et j'ai déjà la lettre."

Le duo n'ayant vraisemblablement plus rien à faire dans les parages, Koüga jeta son mégot par le biais d'une petite pichenette de l'index.

"Juste un petit détail à régler, et on pourra y aller."

S'approchant tranquillement de la jeune fille, il toucha son épaule afin d'y apposer son sceau de l'air. Et si dans un premier temps, cette dernière ne comprit sans doute pas son geste, plus aucun doute ne subsista dès lors que ses pieds furent détachés du sol et qu'elle commençait à comprendre qu'elle seul était en mesure de contrôler sa trajectoire aérienne.

"Je sais que ton clan est capable de voler grâce au papier, mais avoue que c'est encore plus cool de le faire sans artifices, en outrepassant simplement les lois de la gravité."

Son sourire accompagnant alors sa propre montée dans le ciel, il ne pouvait nier que l'expérience de cette technique le rendait aussi léger dans sa tête que ne l'était à ce moment son corps.

"Allez c'est parti !"

Son altitude ne faisant qu'augmenter, il stoppa son ascension qu'une fois au-dessus des plus hauts pics entourant Kumo. Lui offrant ainsi un panorama sans pareil et l'assurance qu'il s'était assez couvert pour le pays des samouraïs. Ils ne leur restaient maintenant plus qu'à survoler le pays et ses reliefs montagneux pour finalement atteindre Shimo no Kuni. Un périple qui leur prendrait au minimum deux fois moins de temps qu'à pieds.

Spoiler:

D'après les paroles de son aîné, tout était prêt et il pouvait entamer leur voyage, sauf que le trajet n'allait pas se dérouler comme prévu, l'homme la toucha à l'épaule, Yui sentit une légère chaleur sous la pression de la paume de la main du Kadoria, et dans les instants suivants, elle sentit l'attraction terrestre disparaître, avec une simple impulsion de la pointe des pieds, elle s'éleva du sol sans avoir à fournir aucun effort, voila donc le pouvoir des Kadoria en action. Kouga n'avait pas tort, voler sur le dos d'un aigle était quelque chose de fantastique, mais léviter de la sorte était incroyable, malgré sa fatigue, un large sourire s'afficha sur le visage de la Hakushi.

"Allez c'est parti !", s'exclama le plus âgé du duo avant de s'envoler encore plus haut.

Pour le moment, Yui n'était pas aussi à l'aise que son partenaire pour se diriger dans les airs, après quelques secondes de dérive incontrôlée, la kunoichi se concentra sur ses mouvements, utilisant son chakra comme d'un léger propulseur, elle pouvait facilement se mouvoir sans consommer d'énergie, chose vraiment stupéfiante. La kumojin rejoignit son équipier, qui flottait déjà au dessus d'elle à une altitude conséquente, sans crainte elle s'éleva à sa hauteur, plusieurs questions lui traversaient l'esprit, et elle pourrait peut-être les poser durant le voyage, et si la technique du Kadoria devait s'arrêter, elle pourrait toujours créer son oiseau en origami pour se rattraper.

Autour de la jeune fille se dessina un paysage incroyable, elle était maintenant au dessus des nuages du pays de la Foudra, elle pouvait reconnaître le mont Kazan juste en dessous d'elle, les cimes des montagnes baignant dans une brume grisâtre, c'était vraiment magnifique, elle n'avait jamais prit le risque de voler aussi haut avec sa technique de vol. La Hakushi s'empressa de se rapprocher de son partenaire qui commençait à avancer en direction du Sud, vers Tetsu no Kuni.

"Monsieur Kouga ? - demanda la Genin d'un air timide - J'aurais plusieurs questions à vous poser, connaissez-vous la nature de la lettre que l'on transporte ? Est-ce qu'on risque quelque chose ? Peut-être que sa a un rapport avec les événements d'hier soir...", la kunoichi marqua une pause dans ses paroles, se remémorant les faits de la veille, la mine sombre.

Elle hésita quelques secondes avant de reprendre la parole, elle comptait lui poser des questions à propos de l'homme qui les avait aidé durant l'attaque, elle avait fait quelques recherches rapides, mais elle n'avait trouvé qu'une seule personne qui correspondait à l'individu qu'elle avait vu, et cette personne avait disparue depuis longtemps d'après les livres à son propos.

"Peut-être que sa à un rapport avec Kadoria Urio... Vous n'allez pas me croire, mais pendant l'attaque du village hier soir, je suis quasiment sûre que c'est lui qui nous a aidé, je peux vous raconter toute l'histoire pendant notre voyage si vous voulez."

Yui observa la réaction de son équipier, était-il au courant de l'assaut de la veille et des personnes qu'elle impliquait.

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Visiblement sa petite manipulation de la gravité n'avait pas laissé indifférente l'adolescente. Pour cause elle était encore plus ébahi que son supérieur hiérarchique par la Nature spectaculaire qui leur offrait des images et des sensations inoubliables. Malgré tout elle n'était pas parvenu à focaliser toute l'attention d'Hakushi Yui. Car après être parvenu à prendre en main avec précision sa trajectoire, elle ne mit pas longtemps pour se rapprocher de Koüga et le submerger avec ses questions.

Et si au départ ses interrogations débordaient d'une naïveté relativement normale pour son jeune âge, elle gagna soudainement de l'intérêt aux yeux de Koüga dès lors qu'elle lui révéla avoir été actrice des violents évènements de la veille. Ainsi le Kadoria prit la peine de lui répondre encore plus gentiment qu'il ne l'aurait fait d'ordinaire, ne serait-ce que pour instaurer un lien de relative confiance entre sa coéquipière et lui-même.

"Tu dois être sacrément bien entrainé pour avoir su faire face à un pareil danger."

Le compliment était à peine voilé, tout comme sa surprise face à de telles déclarations qui se manifesta au travers d'un léger sourire couplé à un rapide haussement de sourcils. Ainsi bien que faussement étonné, Koüga n'en restait pas moins crédible dans son rôle de shinobi sympathique.

"Par contre ça m'étonne que tu ne saches pas qu'on a justement pas à savoir ce que contient cette lettre. Un peu comme pour les embuches qu'on rencontrera sur notre route, malheureusement."

Effectuant une légère pause pour scinder sciemment son propos, il ne tarda pas à reprendre la parole avec une intonation plutôt tranquille et claire.

"Au sujet d'Urio-sama, ce n'était que son cadavre réanimé. Par qui ?"

Une question posée à lui-même mais qui cherchait non pas une réponse, mais plutôt à devancer la question qu'une telle fouineuse lui aurait sans doute posé à un moment donné. D'ailleurs il ne faisait que rapporter l'information auquel il avait eu accès de par son grade, et non sa présence sur le champ de bataille étant donné que ce jour-là il se trouvait ailleurs.

"Je n'en sais surement pas plus que toi. Même si effectivement ça me plairait pas mal que tu me racontes ce que tu as vu hier."

A cet instant son regard sombre se tourna vers elle, renforçant ainsi le poids de sa demande alors que le duo de survoler à pleine vitesse son pays.

La discussion était maintenant lancée, mais d'abord la jeune fille ne voulait pas s'attribuer tout les mérites pour le succès de la défense la veille, parce que elle n'était pas la seule à y avoir prit part, et qu'elle n'avait pas assuré le plus gros du combat. Les paroles du Kadoria à propos d'Urio attisèrent sa curiosité,

"Je veux bien vous raconter ce qui s'est passé, mais je ne suis pas au courant de tout malheureusement."

Yui prit une profonde inspiration avant de reprendre la parole, balayant du regard le paysage qui défilait sous son corps, au loin semblait se dessiner la frontière de Kaminari avec Shimo no Kuni, des hauts pics montagneux qui laissaient apparaître dans leurs ombres des vastes étendues givrées et désertiques, pourtant le pays du Givre était habités par des agriculteurs forcenés qui s'obstinaient à essayer de rentre le pays cultivable. Mais vu du ciel, ils étaient loin du compte, surtout en plein hiver.

"Pour commencer, je devais avec deux autres genins du village, faire une sortie nocturne avec Hashiru, peut-être que vous le connaissez. Alors qu'on s'apprêtait à partir, on à vu au loin un énorme panache de vapeur s'élever vers le ciel, je pense que le moine à vite comprit que ce n'était pas naturel et on s'est rendu aux portes le plus vite possible."

La Hakushi marqua une pause dans son monologue, essayant de se remémorer le plus de détails possibles. Tout s'était passé tellement vite,

"On a retrouvé aux portes un inconnu que je reconnaîtrais plus tard, grâce à mes recherches, comme Kadoria Urio, ce dernier semblait livrer un combat contre deux individus qui s'approchaient du village par le sentier perdu. Puis Hashiru et le Shodaime ont livré un combat contre une femme, qui semblaient connaître Urio, elle devait être très forte, même immortelle. Je l'ai vu se relever après que tout ses os furent broyés par les attaques du moine. J'ai cru entendre que c'était une Akuzu d'après les dires d'Urio."

Un léger frisson parcourut le corps de la Genin, qui se rappelait ces images plus que troublantes.

"Malheureusement je ne peux pas en dire plus, étant donné qu'avec mes compagnons Ko et Jio, avons du combattre l'homme qui accompagnait la Akuzu, une fois notre combat terminé, nos ordres étaient de rentrer au village pour faire notre rapport, donc j'ignore si la femme a été vaincue ou si elle s'est enfuie."

Yui se frotta les mains, l'air se rafraîchissait au dessus de Shimo, une fumée blanchâtre s'échappait des bouches des Kumojins à chaque expiration.

"Voila toute ma version des faits, mais vous avez dit quelque chose qui me trouble Kouga-san, qu'entendez vous par son cadavre réanimé, comment est-possible ?"

Comme elle s'y attendait, son accompagnateur ne connaissait pas la nature de la missive qu'il transportait, ni les dangers qui attendaient les deux ninjas de Kumo, mais peut-être qu'il pourrait en apprendre un peu plus à la kunoichi la présence de Kadoria Urio.

HRP:

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L'adolescente ayant confirmé sa proposition en racontant en détails ce qu'elle avait vécu la veille, Koüga se contenta de se taire et d'écouter. Et mine de rien elle lui apprit un certain nombre de choses on ne peut plus intéressantes. Car bien qu'il ait été informé qu'une femme avait affronté le cadavre réanimé du Shodaime Raikage, il ne pensait pas que ses pouvoirs étaient aussi impressionnant. Et bien que Yui ait parlé d'une Akuzu, les rapports avaient été très clairs, il s'agissait non pas d'une sunajin mais bien d'une dangereuse nukenin. Mais alors que le Kadoria s'apprêtait à répondre à la question que sa coéquipière lui avait finalement posé. En se basant sur le fantastique panorama qui s'offrait à eux, il comprit que Yu no Kuni était proche.

Amitiés à Tetsu no Kuni {Mission village - PV Hakushi Yui} 844392

En effet le voyage ayant été facilité par son don héréditaire, le duo avait déjà atteint la frontière ouest du pays de la Foudre. Et comme il faisait un temps radieux ce jour-là, les deux kumojins n'avaient qu'à poursuivre leur périple dans les nuages. Une bonne nouvelle qui ne manqua pas de se remarquer dans les traits de visage du, bientôt trentenaire, leader des Kadoria. Contrastant par la même occasion avec la sujet qu'il s'apprêtait à aborder.

"Yui, tu dois simplement comprendre qu'au même titre que ma manipulation de la gravité qui défie les lois de la nature, certains shinobis sont capables de réanimer des personnes décédées grâce à une branche du Fûinjutsu appelée la nécromancie."

Étant intéressé depuis son plus jeune âge par l'art des sceaux, Koüga avait naturellement pris connaissances d'une énorme quantité de techniques qui en découlaient. Néanmoins il préférait éviter d'aborder les tenants et aboutissants de l'Edo Tensei avec une jeune shinobi. Car si cette technique était classée dans la catégorie des jutsus interdits, ce n'était pas pour rien.

"Avec ça ils sont capables de transformer un cadavre décérébré en une machine à tuer, de manipuler des poisons mortelles et même de retourner d'anciens frères d'armes tombés au combat contre les leurs."

Terminant sa petite description personnelle des nécromanciens, l'air de rien le vétéran était en réalité très attentif à la réaction de la Hakushi face à de tels propos.

La nécromancie, cet "art" si l'on peut le qualifier ainsi existait donc vraiment, et pas seulement dans les récits d'horreur fantaisistes, la Genin restait silencieuse pendant qu'elle écoutait les paroles de son tuteur. Ce dernier lui expliqua les capacités de certains shinobis qui pouvaient utiliser des morts comme armes. Voila une technique bien sombre, mais les paroles de Kouga soulevait d'autres questions que la kunoichi comptait bien lui poser, comme à son habitude, sa soif de connaissance l'emportait sur sa raison et elle allait se montrer curieuse, peut-être trop, ce genre de pratique ne doit pas être un sujet de conversation très commun,

"Je comprends alors... Mais le fait d'être réanimé par un nécromancien, pourquoi quelqu'un aurait ressuscité le Shodaime Raikage si au final il continue de protéger son village même après la mort. Je veux dire, pourquoi l'avoir ramené si c'est pour qu'il empêche l'assaut sur Kumo... Puis il semblait être complètement maître de lui, il communiquait et agissait comme si il était en vie, rien à voir avec un cadavre décérébré."

La Hakushi marqua une pause dans ses paroles, le temps d'observer la beauté du paysage qui s'étalait en dessous d'elle, les deux kumojins venaient de passer la frontière ouest de Shimo no Kuni et pénétraient le territoire du pays de Yu, sur la droite Yui pouvait apercevoir l'océan tandis que devant elle apparaissaient les marécages géants et gelées de Yu no Kuni. Le spectacle était fascinant, mais encore une fois, la curiosité de la genin la poussa à rompre son silence et de poser encore une question,

"Kouga-sama, est-ce que les personnes réanimées sont immortelles ? J'aurais juré voir la Akuzu brisée en mille morceaux, mais elle s'est relevée comme si de rien n'était et à continué le combat. Comment peut-on les arrêter ?"

Cette question lui trottait dans la tête depuis la vision d'une femme encastrée dans le sol, les membres pliés à 90 degrés, à des endroits où ils devraient être droits, et pourtant, elle s'était relevée sans aucune égratignures.

Yui leva les yeux, observant les étendues désertiques de Yu no Kuni qui défilaient à l'infini, comment des gens pouvaient vivre dans une nature aussi hostile à toute forme de vie.

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Décidément cette Yui avait vraiment à cœur de comprendre les tenants et aboutissants de l'aussi violent qu'intriguant épisode de la veille. Et bien que cela soit également le cas pour Koüga, pour le moment lui-même ne savait pas pourquoi l'Edo Tensei du Shodaime Raikage avait été du côté de la patrie qu'il chérissait de son vivant. S'était-il libéré de l'emprise d'un puissant nécromancien ou avait-il justement agi grâce au consentement de ce dernier ? Il était encore trop tôt pour émettre des affirmations de ce genre.

Bien qu'il soit presque certain que la femme que mentionnait sa coéquipière n'était pas une mort-vivante du même genre que Kadoria Urio. Et ce en se basant sur les rapports qui stipulaient clairement que leurs modes respectifs de reconstitution après avoir subi des blessures n'étaient pas du tout les mêmes. En effet l'une semblait jouer de l'extrême élasticité de son corps tandis que l'autre n'était en fin de compte qu'un amas de papier normé par une puissante technique de Fûinjutsu, en clair un Edo Tensei comme un autre sur le plan théorique.

La jeune Hakushi lui ayant apporté sa vison de l'évènement, Koüga souhaitait en terminer avec ce sujet de conversation. Mais avant il tenait tout de même à éclairer plus ou moins son interlocutrice en ce qui concernait ses questions.

"Pour le maître Shodaime, à toi de te faire ta propre opinion. Honnêtement je n'en sais pas plus que toi et concrètement à moi tu l'as vu de tes propres yeux."

Espérant ainsi clore le sujet des techniques interdites avec une bonne dose de tact, le leader des Kadoria retranscrivit ses conclusions concernant les capacités de l'adversaire du Shodaime au travers d'une brève démonstration orale.

"Maintenant si la femme dont tu parles est bien une Akuzu avec un pouvoir héréditaire extrêmement développé, et que tu souhaites la blesser; n'est-ce pas plus intelligent de tenter de trancher son corps ou encore de l'amener à une température qu'il ne supportera pas au point de se morceler, au lieu de le frapper et de le tordre dans tous les sens alors que c'est justement le propre des matières élastiques de supporter ça ?!"

Il faisait bien entendu référence à l'assaut du puissant moine kumojin qui soutenait l'ancienne Ombre de la Foudre, et qui bien que s'étant soldé par un échec, avait permis au village d'en apprendre énormément sur les capacités de sa puissante ennemie. Yui se rendrait-il compte que le fait qu'une technique soit extrêmement spectaculaire ou prétendument irréalisable ne voulait absolument pas dire qu'elle était dénuée de faiblesses relativement basiques ? L'air relativement terre à terre de son supérieur suffirait peut-être à mettre en évidence cette réalité.

Visiblement le Kadoria n'était pas plus au courant que la Genin en ce qui concernait le Shodaime, ce mystère allait donc rester entier pour la kunoichi, peut-être allait-elle avoir plus de renseignement une fois rentrée au village après la mission diplomatique. C'est donc silencieusement que continua le voyage, Yui méditait sur les conseils de son aîné, la Akuzu n'était donc pas une morte-vivante mais simplement que son clan lui conférait une élasticité hors norme ce qui lui sauva la mise contre les assauts physiques d'Hashiru qui ne l'avait que tordue au final. La solution aurait été de trancher ou brûler les membres pour infliger des dégâts dont elle ne se relèverait pas. La Hakushi garda en mémoire ces informations, peut-être pouvait-elle servir un jour si elle devait affronter un ninja possédant ces facultés.

La jeune fille continuait alors d'observer le paysage de Yu no kuni qui défilait sous ses yeux, cette forme de voyage rendait la mission beaucoup plus facile et reposante, ce qui devait être une grande aide pour le Kadoria lors de ses propres missions, mais jusqu'où pouvait-il contrôler la gravité, Yui n'avait aucune connaissances concernant les pouvoirs du clan de son accompagnateur. Peut-être allait-elle avoir l'occasion d'en savoir plus au cours de ce périple. Devant les kumojins apparaissait la frontière ouest de Yu, les deux ninjas du village des Nuages allait donc pénétrer sur le territoire de Ta no Kuni, encore un pays que la petite blonde n'avait jamais vu.

Aisément comme durant tout le voyage, les deux émissaires de Kumo survolèrent la frontière et entrèrent alors dans Ta, un pays agricole et reposant, la genin savait que les moines Maskine avaient érigés un temple pour leur religion, peut-être même qu'elle allait le survoler et pouvoir le voir. Malheureusement pour les kumojins, le temps semblait se couvrir au loin, ce qui allait rendre le voyage un peu pénible,

"Kouga-sama, je crois que la pluie nous attends à Tetsu no Kuni, nous avons étés plutôt chanceux de ne pas la voir plus tôt. Peut-être que je pourrais ériger une sorte de parapluie géant avec du papier pour nous en protéger, ou peut-être avez vous une technique qui nous permettrait de ne pas subir la tempête."

Former une mince couche de papier au dessus de deux personnes et la conserver en mouvement était une chose possible pour la kunoichi, mais elle le sentait, elle aimerait choisir une autre solution, elle se sentait encore fatiguée et fournir cet effort tout le reste du voyage l'affaiblirais fortement, mais elle ferait ce qu'il faut pour créer et maintenir sa technique si le Kadoria le demandait.

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Le duo avait finalement fini par atteindre le pays de Ta, le foyer des moines de Maskine. Une contrée connue pour sa beauté, sa quiétude, et depuis peu pour le complot liant depuis des années ses protecteurs et les hautes instances des villages cachés. Le mauvais temps et la pluie qui s'y étaient installés en cette fin de journée ne faisant qu'accentuer tout le tragique qui émanait de cette révélation tardive. Il semblait être l'heure pour la petite équipe de prendre un peu de repos, Koüga plus que sa coéquipière étant donné que ses deux sceaux de l'air n'avaient cessé d'aspirer son chakra au fil du voyage.

Si bien qu'il avait d'ores et déjà consommé bien plus que la moitié de ses réserves. Or par expérience, il préférait en garder suffisamment pour assurer un éventuel combat, surtout lorsqu'il transportait une lettre de l'Ombre de la Foudre.

"Pas besoin. On va se poser dans la ville portuaire que tu peux voir là-bas."

Son regard alors tourné en direction de l'unique delta du pays ne laissait subsister aucun doute. Ce soir il dormirait Tahori, la seul véritable ville du littoral. Koüga sortant simplement un très ample ciret de son paquetage avant de l'enfiler pour ne pas finir complètement trempé, il commença à amorcer sa descente pour finalement atterrir tranquillement en marge de la cité. Leur but n'étant bien entendu de ne pas se faire remarquer, il demanda à sa coéquipière de ranger tous signes qui pourraient les rattacher au village de Kumo.

Ils purent bientôt parcourir les ruelles alors presque désertes pour finalement tomber sur quelques auberge de voyageurs qui étaient à l'inverse très bondée. Malgré tout ils finirent par avoir de la chance en tombant sur un établissement un peu moins fréquenté que les autres. En rentrant Koüga retira simplement sa capuche, camouflant ainsi son uniforme de Jônin, il se dirigea tranquillement vers l’accueil afin s'adresser au gérant de l'accueil. Bien évidemment il dût faire la queue un petit moment avant d'arriver jusqu'à lui, mais dans ce genre de cas le Kadoria savait faire preuve de patience comme tout individu civilisé.

"Bonsoir monsieur. Est-ce qu'il serait possible d'avoir deux chambres pour la nuit; ma fille et moi-même avons fait un long et exténuant voyage."

L'homme en face de lui avait beau ne pas avoir l'air très commode, il n'en restait pas moins un commerçant qui prit rapidement en main sa demande. C'est ainsi qu'après avoir payé pour sa coéquipière et lui-même, il s'en retourna vers elle avec deux clés.

"Tiens. Voilà la clef de ta chambre avec le numéro indiqué dessus. On se retrouve ici demain aux aurores ça marche ?"

Yui s'exécuta à la demande de son aîné, d'une main elle exécuta un mudra, un nuage grisâtre l'enveloppa, lui donnant l'apparence d'une jeune fille brune habillée d'une tenue de voyage marron. Son faciès n'avait pas changé, seulement sa tenue et sa couleur capillaire. Inutile de se compliquer la tâche, elle ne souhaitait pas l'avouer, mais la genin n'avait pas emporté sa cape de voyage chez elle, oubliant que le temps dans le reste du monde n'était pas aussi clément qu'à Kumo.

Les deux kumojins amorcèrent alors la descente vers Tahori, avec la tempête qui approchait, les rues était déserte et personne ne semblait les avoir vu arriver du ciel. Une bonne chose, Yui avait bien comprit que la nature de la lettre qu'elle transportait nécessitait d'être discret. Rapidement les deux ninjas se présentèrent à l’accueil d'une auberge qui n'avait pas l'air très populaire, l'air énervé du propriétaire y était peut-être pour quelque chose. Kouga demanda alors deux chambres, prétextant être accompagné de sa fille, la Hakushi trouvait que demander deux chambre pour un père et sa fille pouvait être louche aux yeux de l'aubergiste, mais il n'y prêta pas attention en voyant le Jonin déposer l'argent sur le comptoir.

Le Kadoria se retourna alors pour lui donner sa clé, malheureusement les chambres n'étaient pas voisine, Yui se retrouvait à l'étage et elle ne savait pas où était la chambre de son équipier. Mais bon qu'est-ce qui pouvait leur arriver dans une ville réputée pour son calme et sa sérénité.

"Merci Otousan, à demain alors !", dit la petite brune en prenant les clés et la direction de l'étage dans la foulée.

Le ciel devenait de plus en plus sombre, la nuit approchait en même temps que l'orage. La pluie battante se faisait entre dans tout l'établissement, cognant sur les plaques d'ardoise qui couvraient le toit. Yui arriva alors à sa chambre, la numéro 21.

La kunoichi toujours grimée en une frêle voyageuse ouvrit la porte, découvrant sa chambre, une pièce petite, les murs couverts par des lattes de bois bruns, le tout éclairé avec quelques chandelles fraîchement allumées. Une petite couchette était disposée sur un sommier dans le coin de la chambre, les draps n'étaient pas de première fraîcheur à en juger l'état et l'odeur, Yui espérait que son équipier n'avait pas payé trop cher pour ça. La kumojin claqua la porte derrière elle, profitant de l'intimité pour retrouver son apparence.

La genin s'approcha alors du lit, avant de s'y allonger dessus, sans même se servir des draps qui ne lui inspirait pas confiance. La kunoichi ne comptait dormir que d'un œil de toute façon. Elle était la, allongée, les mains sur son tanto posé sur son ventre, ses yeux d'un vert émeraude éclatant dirigés vers le plafond. La Hakushi réfléchissait aux événements de la vielle, puis à sa conversation avec Kouga qui lui en avait apprit beaucoup en peu de temps.

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Néanmoins la très jeune Hakushi n'avait sans doute pas remarqué qu'ils étaient observé par un groupe de trois individus depuis leur entrée dans l'auberge de voyageurs, ces derniers m'étant pourtant pas assis les uns à côté des autres à l'intérieur du grand salon qui faisait face à la réception. De plus ils étaient tous des hommes aux allures plutôt banales mais dont les regards un peu trop insistants, combinés à ceux qu'ils s'adressèrent de temps à autre, ne firent que mettre sur ses gardes le Jônin de Kumo. Lui qui avait remarqué ce petit manège depuis son arrivée dans la file d'attente, il avait sciemment donné la clé de sa chambre à sa coéquipière en tournant de leur côté la partie ovale où était indiqué le numéro de cette dernière.

Ainsi lorsque Yui remplit son rôle en montant à l'étage, Koüga fit simplement mine de ressortir sans prendre la peine de jeter un œil au trio qui l'épiait. Mais en réalité il ne fit que contourner le bâtiment pour pénétrer par la fenêtre des cuisines où il se faufila discrètement avant de parcourir l'intérieur du bâtiment à une vitesse de pas de moins de trente-cinq mètres à la seconde. Ses capacités physiques l'assimilant alors à un coup de vent pour le commun des mortels, il n'eut aucun mal à rejoindre le couloir où se trouvait la chambre vingt et une. Une petite pièce où il pénétra avant de ressortir si vite qu'il fut impossible pour sa coéquipière de le distinguer. Ainsi si elle pouvait penser qu'elle avait mal fermé sa porte, cela contribuerait également à la mettre sur ses gardes tout en permettant à Koüga de vérifier qu'elle allait bien.

Puis pénétrant à l'intérieur d'une chambre avoisinante en cassant rapidement la serrure depuis l'intérieur à l'aide de son affinité du Vent après avoir vérifié de l'oreille qu'elle était bien inoccupée pour le moment. Il ne dit qu'y patienter le temps que les trois hommes pointent le bout de leurs nez. Ce qui ne devait pas tarder à arriver au cas où ces derniers en avaient bien après eux. En effet ils n'auront certainement pas résisté à la possibilité de prendre par surprise sa prétendue fille alors que son père était de sortie. Koüga serait alors très curieux de savoir ce qui ils étaient et ce qu'ils leur voulaient.

La Hakushi était étendue sur son lit, les yeux clos, le visage orienté vers le plafond. Elle dormait paisiblement, les bras repliés sur son ventre, toujours posés sur son tanto. La nuit se déroulait normalement jusqu'à ce qu'un craquement du parquet en bois vienne troubler son léger sommeil. Discrètement, elle ouvrit un œil, sous sa porte elle pouvait voir des ombres, la poignée commençait doucement à tourner jusqu'à ouvrir la porte en bois qui doucement laissait apparaître trois hommes, un à un, ils entrèrent dans la chambre, refermant la porte derrière eux.

*Des voleurs ?*, pensa la Genin, les yeux toujours mi-clos, elle observait les actions de ces mystérieuses personnes.

"Hééé c'est pas la bonne gamine, elle est blonde celle la..", chuchota l'un deux à son camarade, ponctuant ses murmures par une petite tape dans les côtes de son pote.

"Et alors ? C'est une enfant seule, on prend c'est pareil...", répondit l'autre homme, alors Yui pouvait lire un sourire malsain sur son visage.

Discrètement, ils continuaient d'approcher du lit de la kunoichi, visiblement ils n'étaient pas intéressés par les objets de valeur dans la pièce, mais plutôt par l'adolescente qu'ils pensaient sans défenses. Les silhouettes continuaient d'avancer vers le lit de la kumojin, se faisant de plus en plus précises, une main se tendit pour essayer d'atteindre la bouche de la Hakushi, sans doutes pour l'empêcher de crier quand ils commenceraient à l'attaquer.

*Pas maintenant, encore un peu.. Maintenant !*, pensait la genin qui voyait une large main approcher de son visage.

D'un geste, la kunoichi dégaina son tanto, pour le porter jusqu'au niveau des ses yeux, sectionnant les doigts de l'homme sur son chemin, qui étaient à quelques centimètres de sa joue, un jet de sang lui éclaboussa le visage et macula ses cheveux blonds, profitant de l'effet de surprise, elle se tourna sur le coté pour envoyer un violent coup de pied qui s'enfonça dans l'entre jambe de l'homme allégé de quelques doigts.

Ce dernier poussa un cri étouffé avant de tomber arrière, les deux hommes bondirent alors simultanément sur la jeune fille qui se retrouva écrasée sur le lit, elle avait beau être une kunoichi, elle n'avait pas la force pour lutter contre le poids de deux adultes qui faisaient pression sur ses bras et ses jambes. Un homme se mit alors sur elle, lui bloquant les bras et posant un genou sur sa gorge. Libérant les jambes de la kunoichi quelques secondes, elle en profita pour envoyer un coup de pied en plein visage dans le second homme qui essayait de l'immobiliser, un craquement significatif d'un nez cassé résonna dans la pièce.

"Sale morveuse, tu vas nous supplier de te tuer après ce qu'on va te faire", lui murmura l'homme au dessus d'elle qui rapprochait sa tête de son visage, la Genin pouvait sentir son haleine fétide et un filet de bave sur sa joue.

Elle essayait de crier, mais la pression de l'homme sur sa gorge l'empêchait d’émettre le moindre son, elle se débattait le possible, regrettant d'avoir attendu que les hommes s'approche avant d'attaquer. Derrière l'homme qui l'étouffait, elle pouvait voir deux autres silhouettes se relever et approcher du lit, l'un se tenant la main, et l'autre le nez.

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Son intuition ne l'ayant pas trompé, le vétéran en mission toujours vêtu de noir n'attendit que dix minutes assis sur l'un des tabouret disposés dans la pièce avant d'entendre du mouvement dans le couloir. Se rapprochant alors de la porte, il conclue facilement aux bruits de pas sur le parquet qu'il avait bien affaire à trois individus. Il fut d'ailleurs à même de les reconnaitre en se référant simplement aux déclarations de l'un d'entre eux.

"Voilà la chambre vingt et un. N'hésitez pas à lui fermer sa grande gueule si elle se met à brailler compris ?"

La suite des évènements étant ce qu'elle est, Koüga qui soupçonnait en premier lieu une tentative d'enlèvement ne put que constater avec dégoût que cette agression avait tout d'une scène de viol. Ainsi si la Hakushi se défendit corps et âme en mettant au tapis l'un des pointeurs, elle fut rapidement surpasser par la force brute des deux autres. Et en parlant de force brute, le Kadoria qui pénétrait au même moment dans la pièce ne tarda pas à leur faire une démonstration des prouesses physiques dont il pouvait faire preuve.

En effet ils purent à peine terminé de prononcer leurs menaces avant d'être saisis respectivement et fermement par le haut de leurs vestes. Et à peine eurent-ils le temps de réaliser ce qu'il se passait que leurs pieds avaient déjà décollé du sol. Le Kadoria mettant alors encore moins de temps pour les tirer en arrière avant de rabattre avec une violence inouïe leurs visages contre le sol. La puissance de l'impact étant telle qu'elle fissura le parquet désormais tâché d'une bonne quantité de sang.

C'est ainsi que le faciès ensanglanté et l'esprit déconnecté de la réalité, les deux pourritures furent à nouveau projeté contre leur compère alors mitigé entre la douleur que lui avait infligé la jeune adolescente et la terreur qu'avait instillé en lui le spectacle auquel il venait d'assister. Malgré tout ces sentiments ne furent que de courtes durées puisqu'en profitant du peu d'espace qui les séparait, le tibia du Kadoria ne tarda pas à le toucher à la tête pour finalement le faire sombrer dans l'inconscience.

"Tu vas bien petite ?"

Légèrement marqué par la montée d'adrénaline, le ton de voix du Jônin lorsqu'il se rapprocha à nouveau de sa coéquipière laissa avant tout transparaitre une teinte d'inquiétude. Tandis que son expression faciale apparaissait comme étonnamment relâché maintenant que ces hommes avaient été mis hors d'état de nuire.

Sous l'effet de l'asphyxie, la Genin pouvait entendre les pulsations de son cœur dans ses oreilles, le tambourinement sourd accompagnait des vertiges qui commençaient à brouiller la vue de l'adolescente. Quand d'un coup, la pression sur son cou se relâcha, douloureusement elle inspira un grand coup, déployant ses poumons en manque d'oxygène. Elle se redressa sur le lit, elle observait devant elle les corps de ses agresseurs, deux avaient le visage fracassé, probablement sur le sol à en juger l'état du parquet, et un autre était assommé.

L'intervention de Kouga était salvatrice pour la kunoichi, qui se leva entre deux quintes de toux. Avec la main elle tira une couverture encore posée sur le lit pour s'essuyer le visage, qui était taché de sang et de salive, et jeta le tissu sur le sol.

"Tu vas bien petite ?", demanda le Jonin.

Bien sur que non... Elle récupérait encore de son asphyxie, elle était folle de rage envers ces hommes qui venaient de l'attaquer sans raison, voulant profiter de sa solitude et de son manque de force physique. Est-ce que c'était cette vie qui attendait les autres jeunes filles de son âge si elles n'étaient pas entra entraînées ou accompagnées. L'envie de découper en morceaux ces personnes lui traversa l'esprit, plusieurs fois même, mais elle n'avait pas été élevée comme ça.

"Oui.", répondit la Hakushi d'un ton froid.

Elle ne pouvait pas s'empêcher de fixer ces agresseurs, gisants au sol, baignant dans leur sang. ils n'avaient que ce qu'ils méritaient. Non... ce n'était pas assez sévère pour ces ordures, Yui n'était probablement pas leur première victime, combien d'enfants ces hommes avaient agressé... Que faire d'eux maintenant.

La Genin se racla la gorge, encore douloureuse puis, du pied, retourna le visage d'un homme pour le regarder.

"Qu'est-ce qu'on fait d'eux ? Peut-être que les jeter pieds et mains liés dans le port ne serait pas une mauvaise idée.."

Yui retourna à coté du lit pour récupérer son tanto, la lame encore trempée de sang, qu'elle essuya sur les habits d'un des hommes inconscients. Et releva la tête vers le Kadoria,

"Merci Kouga-sama..."

Le ton de sa voix trahissait son air neutre et sereine, elle était troublée par cette expérience, elle venait d'ouvrir les yeux sur la noirceur du monde qui l'entourait. Une chose est sure, elle n'allait plus être la même personne.

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Si Koüga n'y était pas aller de main morte avec ces trois déviants, c'est bien parce qu'il avait émis l'hypothèse que ces derniers pouvaient être des combattants bien entrainés. Et bien qu'en l'état il ne le saurait jamais, il avait malheureusement fait un peu trop de dégâts dans cette chambre pour que cela passe inaperçu. Sans parler du bruit que le choc de leurs têtes contre le parquet avait provoqué, et qui n'avait pas manqué de réveiller tout l'étage. Question discrétion Koüga avait déjà fait mieux mais cette fois-ci il n'avait pour ainsi dire rien à se reprocher.

Quant à Yui, il ne put s'empêcher de garder les yeux fixés sur elles pendant un petit moment. En effet il avait été frappé par le manque d'innocence qui émanait de ses déclarations. Ces hommes étaient certes des monstres, mais il était évident que la jeune fille ne savait pas ce qu'il en coûtait d'en devenir un à son tour. Surtout lorsqu'une occasion de les livrer à la justice du pays semblait bien plus en adéquation avec la situation que la justice arbitraire de deux étrangers.

"Non on va plutôt..."

Mais alors qu'il s'apprêtait à remettre sur le droit chemin sa coéquipière, il s'interrompit pour lui demander rapidement de se métamorphoser à nouveau. En effet une voix grave et furieuses résonna bientôt dans toute la pièce. C'était celle du réceptionniste que la tumulte de la mêlée avait attiré jusqu'ici.

"Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ! C'est un établissement respectable ici, vous n'avez pas à fissurer mon parquet avec la tête de mes clients, attendez un peu que je prévienne les autorités !"

Visiblement il ne manquait pas de hargne pour parler de la sorte à homme que tout accusait d'avoir une force hors du commun. Bien entendu cela avait sans doute un rapport avec tous ces individus qui s'étaient massés derrière lui. Certains étant ses gros bras tandis que d'autres n'étaient que de simples clients curieux. Néanmoins il en fallait bien plus pour impressionner le chef des Kadoria qui ne manqua pas de se positionner à sa hauteur avant de rétorquer fermement avec une teinte de hargne dans la voix.

"Tiens ce n'est pas une si mauvaise idée que ça. Je me demande ce qu'ils vont penser d'une auberge qui laissent sévir des pédophiles. Ces trois bâtards en avaient après ma fille et ils l'auraient démoli si je n'étais pas arrivé à temps. Alors vous savez quoi ? Je crois que c'est carrément moi qui vais aller voir les autorités sale sauvage !"

Évidement ces propos n'étaient qu'une mise en scène destinée à déstabiliser ce désagréable personnage. Il fallait simplement que Yui joue son rôle de fillette apeurée pour qu'elle soit vraiment parfaite.

Alors que Yui s'apprêtait à écouter la réponse de son aîné, ce dernier lui demanda de se transformer à nouveau, chose qu'elle exécuta en voyant des ombres se mouvoir dans le couloir de l'étage, elle reprit donc l'apparence de l'enfant qui était rentrée dans l'auberge, cette fois ci, ses vêtements étaient déchirés et son visage marqués par quelques traces de coups, prenant une apparence qui laisserait penser que les hommes gisant derrière elle l'avaient sauvagement attaquée.

Un homme, le même qui les avait accueilli dans cet établissement avec son air bourru et rustre, se présenta à l'entrée de la chambre, hurlant qu'il allait dénoncer les kumojins aux autorités en voyant les visages des hommes encastrés dans le parquet de la pièce, Kouga répondit aussi farouchement que son interlocuteur, l'accusant de laisser des pédophiles agir dans son établissement, la Hakushi comprit alors le jeu que voulait jouer le Jonin, elle se colla alors au bras de Kouga, comme une enfant voulant se protéger derrière ses parents, tandis que ses yeux se remplissaient de larmes.

» Otousan... Tout le monde dit que ce pays est paisible... Et ces méchants monsieur... On devrait dire à tout le monde que c'est faux, et que cette auberge est horrible, que personne ne doit y venir...

D'un revers de la main, elle s'essuya des larmes qui coulaient sur ses joues, avant de reprendre, levant les yeux vers son "père",

» Ils voulaient me faire du mal ! Tu m'as sauvée !, la Genin parlait assez fort pour que tout le monde à l'étage l'entende.

Et la kunoichi éclata en sanglots, avec la crainte d'une mauvaise publicité, peut être que le tenancier de l'auberge serait plus coopératifs. Et qu'il laisserait les kumojins délivrer les agresseurs aux autorités compétentes. Ou les laisser s'en occuper personnellement, Yui se voyant toujours leur trancher la gorge et les jeter dans le port.

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Lorsqu'elle vint se coller contre lui en sanglots, Koüga ne put s'empêcher de remarquer le contraste entre la Yui glaciale d'il y a quelques instants et la petite fille épeuré qui se blottissait dans les bras de son prétendu père. C'était clairement deux personnes différentes et cela montrait à quel point cette Genin n'était pas aussi chétive que ce que sa véritable apparence pouvait laisser croire. La masse derrière le réceptionniste s'étant laissée convaincre par le jeu d'acteur du duo, on commençait déjà à entendre des remarques désobligeantes prononcés à l'égard de l'établissement ou encore des paroles réconfortantes destinés à la Hakushi métamorphosé.

Le pauvre homme ne savait plus trop où se mettre. Il avait laissé la colère l'emportait sans réellement user de son sens critique, et était passé du statut d'accusateur légitime à celui d'oppresseur. Sentant que le vent avait tourné en sa défaveur, il leva sa paume droite en avant afin de se reprendre maladroitement.

"Non écoutez c'est un simple mal entendu. Laissez-moi vous offrir la nuit dans la meilleure chambre de l'auberge et faire conduire moi-même ces trois ordures aux personnes compétentes pour les juger. Notre établissement et son personnel vous demande pardon pour le désagrément occasionné."

Des excuses que l'homme du personnel et ses sbires adressèrent au duo tout en effectuant une révérence synchronisée en signe de respect.

"Qu'est-ce que tu en penses chérie ? Papa va te faire soigner et veiller sur toi cette nuit ne t'inquiètes pas."

Comptant encore une fois sur sa collaboratrice sur cette scène, il ne manqua pas de la garder contre lui lorsqu'ils quittèrent la pièce et que les employés se chargeaient de prendre ses affaires avant de les conduire jusqu'à leur fameuse chambre. Les spectateurs s'écartant sur leur passage telle la Mer Noire face à Moïse. Les deux kumojins pouvaient s'estimer heureux de s'en être sorti à si bon compte. Aucun doute la nuit serait bien plus tranquille maintenant que les criminels qui en avaient après eux étaient incapables de s'en prendre à quiconque.

Le plan de Kouga appuyé par le jeu d'actrice de la Hakushi semblait fonctionner, l'homme semblait changer d'attitude, entendant les chuchotements des autres clients abasourdis par ce qu'ils entendaient, il proposa la meilleure chambre au duo de Kumo, se proposait de livrer les agresseurs de la jeune fille aux autorités et offrait même la nuit pour s'excuser. Kouga demande l'avis de sa fille, comme un père l'aurait fait, la Genin répondit simplement d'un hochement de tête, continuant d'essuyer des larmes qui coulaient sur ses joues.

Les Kumojins traversèrent le couloir, sous les sourires gênés et réconfortants des autres clients qui semblaient compatir, jusqu'à arriver dans une chambre au bout du couloir, les deux clients privilégiés purent alors occuper une chambre grande et propre, avec deux lits bordés de draps brodés, cette chambre était totalement différente de celle qu'avait Yui avant l'agression, une fois installés et la porte verrouillée, Yui récupéra son apparence, et son visage totalement fermé de nouveau, elle adressa alors un regard froid à Kouga, elle avait quelques questions,

» Vous pensez qu'on peut faire confiance au tenancier ? On devrait peut être s'en charger nous même...

La Hakushi n'était surement pas la première victime de ces hommes, et si ils agissaient toujours dans cette taverne, il était étrange que le propriétaire de l'établissement ne s'en soit jamais rendu compte, ou alors il fermait délibérément les yeux sur ces crimes.

» Qu'est-ce qui vous a alerté ? Comment saviez-vous que j'étais attaquée ?

En effet, le Jonin qui l'avait sauvé ne se trouvait pas dans une chambre voisine, et l'attaque s'était faite silencieusement, si Kouga la surveillait depuis le début de la nuit, pourquoi n'avait-il pas agit plus tôt.

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Si l'innocente jeune fille disparut dès l'entrée du duo au sein de leur nouvelle chambre, visiblement la froide et rancunière kunoichi n'en était qu'à ses débuts. En effet si le Kadoria n'accordait pas spécialement de crédit au réceptionniste, aux yeux de cette dernière il ne semblait pas valoir beaucoup plus que les agresseurs placés sous sa responsabilité. Certes cet homme n'inspirait pas vraiment la sympathie, mais de là à dire qu'il était complice de leurs méfaits, il y avait comme un fossé. Un peu comme entre l'entière vérité et la réponse qu'adressa sereinement le Jônin à la petite blonde.

"J'avais déjà repéré ces sales types dès notre arrivée, eux et leurs regards un peu trop insistants."

Une base seine qu'il allait pouvoir développer de manière logique.

"Du coup par mesure de précaution j'ai attendu qu'ils montent pour les suivre discrètement, histoire de savoir ce qu'ils mijotaient. Je n'savais pas qu'ils voulaient s'en prendre à toi. J'ai juste écouté mon instinct qui me mettait en garde et par chance je suis intervenu à temps."

Sa main droite venant dès lors s'appuyer chaleureusement sur l'épaule d'Hakushi Yui, il n'eut même pas besoin de jouer la comédie pour lui faire ressentir son soulagement.

"Maintenant tu es libre d'aller vérifier si ce tenancier est aussi honnête que sympa."

Le sarcasme à peine voilé dont il venait de faire preuve disparut bien vite au profit d'un ton plus sévère.

"Mais n'oublie pas ! On a une mission à remplir et elle ne consiste surement pas à se faire justice soi-même dans un pays étranger, tu m'as bien compris ?"

Effectivement Koüga ne comptait pas lever le petit doigt pour enquêter à partir d'un soupçon relativement douteux, spécialement si il n'était ni mandaté et encore moins payé pour remplir cette tâche. Le fait qu'il aille s'installer dans son lit montrant simplement à quel point il avait besoin de récupérer après cet éreintant voyage aérien.

Yui ne décolérait pas, elle écoutait les paroles de son aîné, se demandant si il n'avait pas fait exprès d'attendre le dernier moment pour tester la Genin, ce qui la dérangeait étant donné la nature de l'agression. Kouga s'installa alors dans son lit, prouvant à la kunoichi qu'il ne voulait pas se mêler des affaires du tenancier de l'établissement. Malgré son geste amical, il ne souhaitait pas l'aider dans sa quête de justice.

» Très bien Kouga-sama... répondit la Genin d'un voix sèche.

La Hakushi s'installa alors à son tour sur son lit, son poing serré sur le manche de son tanto. Encore une fois, elle se retrouvait allongée sur le dos, le regard scrutant le plafond où s'agitaient les ombres des arbres autour de l'auberge. Elle réfléchissait.

Elle ne souhaitait pas faire preuve d'arrogance ou de désobéissance, surtout qu'elle était accompagnée par une personne au placée du village. Ce n'était certainement pas le moment de se faire mal voir, mais une autre partie d'elle voulait qu'elle descende les marches de l'étage et qu'elle aille régler cette histoire elle même.

Ses doigts se serraient de plus en plus sur la corde tressée qui ornait le manche de son arme, à chaque respiration elle sentait encore l'haleine fétide d'un des hommes qui l'avaient attaquée, comme si elle était incrustée sur sa peau. Une sensation insupportable. En passant la main dans ses cheveux, elle remarqua que certaines mèches étaient collées par la salive et le sang de ses agresseurs. Elle ne pouvait pas s'endormir dans cet état, elle se leva alors,

» Je dois aller me laver.. annonça la kunoichi avant de s'enfermer dans la salle de bain dédiée à la suite où les kumojins étaient installés.

Yui resta une bonne heure sous une douche brûlante, comme pour se désinfecter. Une fois qu'elle s'estimait propre, elle sécha son corps de jeune femme, déjà marqué par de nombreuses cicatrices, dont une balafre énorme sur l'abdomen. La Hakushi enfila ses vêtements et retourna dans son lit, elle avait bien réfléchit et elle avait décidé de suivre les conseils du Jonin qui était en mission avec elle.

La kunoichi s'allongea alors, et fit abstraction de sa soif de vengeance pour se laisser gagnée par le sommeil, sa main tenant fermement son tanto sous son oreiller.

HRP:

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Sans doute avait-il contrarié la jeune adolescente en parlant comme il l'avait fait, mais au fond Koüga était surtout occupé à prendre du repos bien mérité tout en s'assurant de ne dormir que sur une seule oreille. Et le lendemain matin il découvrit que sa coéquipière n'avait même pas tenté de confirmer ses soupçons à l'égard de cet établissement. Non elle s'était simplement endormi à l'image de son supérieure hiérarchique qui ne tarda pas à la réveiller en douceur. Aux aurores certes mais ils avaient encore une bonne distance à parcourir avant d'atteindre le Palais de Kira Musashi.

Et profitant à son tour de la douche et du petit-déjeunez offert par la maison, il fit au plus vite pour quitter cette ville portuaire sans pour autant se priver du confort qu'on lui proposait pour bien débuter sa journée. Malgré tout lorsque les prétendus père et fille aient finalement atteint la sortie de cette zone urbaine qui s'éveillait, ils furent approchés par un inconnu qui se révéla bientôt la personne la plus familière qu'ils avaient eu l'occasion de rencontrer jusqu'à présent.

"Koüga-san ! Mon nom est Dentô Ibiki et je suis porteur d'une missive qui vous est adressé."

Sortant alors de ses poches son bandeau kumojin et le fameux document qu'il lui tendit. Le chef du clan Kadoria reconnut aisément le sceau des renseignements kumojins juste avant de le rompre pour découvrir ce qu'on souhaitait lui apprendre à Kumo. Et la vérité sonna comme un coup de tonnerre dans sa tête. L'attaque de son foyer était maintenant suivie par l'enlèvement d'un Daimyo allié à la Foudre. Un évènement inquiétant qui rendait par la même occasion leur mission totalement obsolète.

"Je vois. Merci de vous êtres déplacé jusqu’ici."

Le ton neutre, il fit au mieux pour ne pas laisser transparaitre ses inquiétudes, spécialement lorsqu'il s'adressa à sa jeune coéquipière.

"Nos ordres ont changé Yui. Il va falloir qu'on rentre chez nous."

En effet il était hors de question de partager avec une simple Genin une information de ce calibre si cela n'était pas vitale pour elle. Et se fut donc dans le plus grand des calmes qu'il s'apprêta à revenir sur ses pas de la même manière qu'à l'allée.

La nuit fut longue pour Yui. Plusieurs fois elle se réveilla en espérant ne voir personne à son chevet. L'attaque de la vieille l'avait beaucoup plus perturbée que ce qu'elle pensait. Elle se leva même plusieurs fois pour coller son oreille à la porte où contre un mur pour s'assurer que tout allait bien dans les autres chambres mais l'auberge était totalement calme.

C'est Kouga qui la réveilla au lever du soleil en lui remuant doucement l'épaule pour ne pas l'effrayer. Ce geste délicat tira la Hakushi de son sommeil, elle resserra son étreinte sur son tanto en sentant la main sur son épaule mais elle se calme en voyant qu'il ne s'agissait que du Jonin de Kumo. La kunoichi et son équipier se préparèrent rapidement, profitant de l'excès d'hospitalité du tenancier qui essayait de se faire pardonner pour l’agression de Yui dans la soirée d'hier.

Le départ de l'auberge se fit en silence, les kumojins se mirent en route vers la demeure du Daimyo de Tetsu no Kuni et il restait une longue route à faire. La genin se demandait si elle allait encore avoir la chance de planer dans les nuages grâce à un sceau du Kadoria. Et un homme interrompit le voyage du duo, il s'adressa à Kouga immédiatement, affirmant qu'il était un messager du village et qu'il avait une lettre pour le chef des Kadoria, tout en montrant son bandeau de Kumo il donna la missive au Jonin. Après la lecture rapide du message, Kouga se retourna vers Yui,

» Nos ordres ont changé Yui. Il va falloir qu'on rentre chez nous.

*La mission était abandonnée ? -Se demanda la Genin- mais pourquoi ?*. La kunoichi trouvait bizarre que son équipier ne lui en dise pas plus, lui qui n'avait pas hésité à partager ses connaissances lors de la première partie de voyage.

La Hakushi suivit Kouga qui retournait sur ses pas tout en lui posant des questions,

» Il se passe quelque chose Kouga-san ? Pourquoi nous abandonnons la mission ?

HRP:

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Evidemment la jeune Genin ne manqua pas de céder à sa curiosité bien que cette fois-ci son désir était tout à fait justifié. Après tout elle avait elle aussi fait une longue route pour parvenir jusqu'à la grande demeure du seigneur Musashi, et avait même échappé en chemin à une odieuse tentative de viol. Par conséquent si son supérieur hiérarchique était un homme guidé uniquement par sa morale, il n'hésiterait pas à tout lui révéler. Néanmoins ce dernier était avant tout un Jônin de Kumo et de ce fait un shinobi contraint par son devoir. Et pour cette simple raison il se contenta d'éluder la question qui venait de lui être posée.

"Aucune idée. On nous demande juste de rentrer à la maison."

Le tout en arborant un regard perplexe accompagné d'un léger haussement d'épaules histoire de paraitre un minimum crédible. Puis comme pour clore ce sujet un peu trop sérieux à son goût, il se chargea de rendre sa coéquipière si légère physiquement qu'elle ne tarderait pas à focaliser son attention sur une expérience beaucoup plus vivifiante.

"Et je te garantis que le retour va te faire autant planer que l'allée."

Arborant un léger sourire, Koüga ne tarda pas à apposer pour la seconde fois son sceau de l'air sur l'épaule de la jeune fille. Ce dernier qui une fois activé lui permit de s'envoler pour Kumogakure, suivie de près par le Kadoria.

"Allez à une prochaine l'ami !"

De simples paroles adressées au messager qui devrait trouver son propre moyen pour rentrer au village. Non pas que le Kadoria était en train de le snober, mais plutôt qu'il n'avait aucune envie de devoir dépenser son chakra pour un troisième fûinjutsu actif.

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