Citation :

Avoir l'air sérieux encourage les gens à faire confiance. Aie l'air sérieux.

Spoiler:

Les choses s’étaient grandement précipitées avec le temps et après cette grande bataille qui avait révélé un nouvel ennemi pour les Hommes. Cependant cette fois-ci, ce ne seraient pas des êtres étranges ou manipulés par une quelconque science qui faisait obstacle à cette paix, mais bien les Hommes eux-mêmes. Cette guerre mettrait en jeux absolument toutes les vies, car tous étaient concernés. Les civils contre les ninjas, la Nation contre l’Ordre. Une guerre durant laquelle beaucoup d’hommes et de femmes perdraient la vie. Cette guerre verrait des morts aussi stupides qu’inutiles, par le feu ou le fer, menant qu’au sang. Mais il ne fallait parler des jours sombres à venir que lorsque cela en valait la peine. Le récit d’aujourd’hui ne le concerne guère. Notre jeune protagoniste se trouvait hors du village de Suna, pour la première fois depuis longtemps. La raison était simple, il avait eut un rendez-vous avec l’actuelle Daimyo avec qui il avait eu un contact professionnel juste avant que cette guerre éclate. Tous connaissaient son histoire et ce qui s’était passé exactement ce jour-là, comme quoi l’ancien Daimyo était mort de la main d’Ichibi et qu’il avait légué à Tsukiko le rôle de tenir ce pays sur ses deux pieds.

C’est ainsi que le Saibogu s’était retrouvé près de son palais, en pleine journée, alors qu’aucune tâche de shinobis ne lui avait été administrée. Il venait de sortir du palais et devait passer quelques jours dans cette ville qui accueillait le palais du dirigeant du pays. Il devait parler de ce fameux projet dont la cheffe du clan Kawaguchi lui avait parlé, une sorte de grands travaux pour pouvoir faire passer des réseaux ferroviaires sous terrain en dessous de Suna et de tout Kaze. Avant de commencer les travaux, Zero qui avait accepté cette tâche devait voir avec elle les détails de sécurité, ainsi que tous les frais en termes de matériaux, de mains d’œuvre, etc.. Mais il n’avait pas encore eu la chance de rencontrer son employeur dans son palais, car celle-ci devait être fortement occupé à prendre en main les rênes de cette nation. Pas de soucis, notre Saibogu était quelqu’un de peu loquace mais de patient. Il saurait attendre que son heure ne vienne.

Il était donc pour le moment sur la marche d’un magasin du centre-ville avec son Blaster dans les mains et une espèce de tournevis dans l’autre. Il avait démonté son arme afin de pouvoir correctement la nettoyer. Le problème avec le fait d’habiter à Suna était que le moindre petit souffle de vent amenait avec lui des milliers de grains de sable qui encombraient le canon ou les orifices de la gâchette, rendant l’utilisation du Blaster de Zero plus complexe, ou du moins, beaucoup moins agréable. Mais alors qu’il était en train de nettoyer l’intérieur du canon, il se mit à entendre au loin une chanson, fait avec une guitare. C’était un homme qui chantait, une musique d’une autre langue. Il fallait dire qu’il jouait assez bien le bougre. A cette idée, ce fameux bougre apparu de la ruelle. Un homme assez grand visiblement, avec des cheveux noirs, vêtu de longs vêtements blanc et bleu. Alors qu’il terminait sa musique en passant non loin du Saibogu, celui-ci prit la parole une première fois.

« Belle musique ! Dit-il avant de tourner son regard vers la guitare. Il reconnaissait particulièrement la matériel qui avait été utilisé pour la fabriquer. Ce n’était absolument pas une guitare traditionnelle, faite avec du bois verni etc, c’était une guitare faite avec le même matériel que les armes de Zero. Avec un moment de latence de seulement deux secondes, notre héros, un peu plus intéressé, se remit à parler. Belle guitare… Son apparence n’a rien d’anodine. Fabriqué par un Saibogu je suppose vu sa composition. Je me trompe ? »

Reprit-il avant de commencer à remettre son canon en place. Il venait de terminer de nettoyer l’arme, il ne suffisait juste qu’à la remonter. Et étant un expert dans le domaine, il ne fut que quelques secondes à Zéro afin de remonter totalement l’arme et de se débarrasser du chiffon en l’engloutissant dans une poche de son armure métallique. Il ne voulait absolument pas cacher son appartenance au clan Saibogu. Au contraire, son souhait était de rencontrer des gens de son clan. Il avait eu récemment une entrevue avec l’actuel Kazekage, car Zéro voulait en connaître plus sur l’histoire de son clan ainsi que sur les grands Saibogu et leurs réalisations. Dans un esprit de compétition bien entendu. Il en avait apprit encore plus qu’il ne l’avait espéré. Mais il lui faudrait tout de même rencontrer des membres de son clan, afin de se faire son propre avis sur la question.

Après avoir totalement remonté et rangé son arme dans le dispositif fuuinjutsu prévu à cet effet, l’homme aux cheveux blanc se levait afin d’avoir une meilleure vue et de pouvoir plus aisément rencontrer son interlocuteur dont la fabrication de la guitare l’interpelait. Du travail de professionnel.

Wow. L’homme avec sa guitare semblait surprit par l’intervention du membre du clan Saibogu. Si bien qu’il se mit alors à lever les mains en l’air, laissant du même coup tomber sa guitare sur le sol. Celle-ci disparut alors en un nuage de fumée, preuve qu’elle était une invocation sortie tout droit d’un parchemin ninja servant de stockage d’objet ou technique. Mais contre toute attente, ce ne fut pas l’intervention de Zéro, mais bien son arme dans la main qui avait fait sursauter l’homme en blouse blanche qui lui faisait maintenant face. Peut-être pensait-il que Zéro l’avait braqué sur lui alors qu’il ne faisait que la nettoyer. D’ailleurs, pour montrer qu’il y avait erreur sur la situation, le Machiniste remuait doucement le torchon qu’il avait dans la main, montrant qu’il était juste en train de nettoyer son arme, pas de lui braquer dessus comme un malotru. D’ailleurs, la tirade qui lui vint montrait bien le quiproquo, tout en montrant une facette extravertie de sa personne.

Il se concentrait alors plus sur l’arme de Zéro en voyant sa méthode de fabrication. Le Saibogu voyait son regard sur son arme, avant que celui-ci ne se dirige sur sa personne, et lui particulièrement sur ce revêtement en métal qu’il portait constamment sur lui. Elle n’était en rien une armure, mais plus un vêtement comme un autre, à la différence que lui, ne pouvait pas l’enlever. Mais ce n’était pas plus solide qu’un simple tissu. Il avait un œil méticuleux sur chaque détail de l’armure, tellement qu’il en oubliait l’être qui vivait dedans, et sans gêne, passait ses doigts dessus, sur les rouages avant de lui demander si ce travail était le sien. L’homme en face de lui parlait beaucoup, vraiment beaucoup. Il ne respirait pas, ou peu. Il se rendit enfin compte de la question qui avait été posé avant de revenir en arrière dans la conversation pour répondre que oui, la guitare avait bien été construite de ses mains. Après quoi, en un mot, il demanda l’appartenance de Zéro au clan Saibogu. Celui-ci acquiesça d’un simple signe de tête avant de prendre la parole.

« Non, ce n’est pas ma création. Mais l’homme pouvant en témoigner n’est plus de ce monde. »

Par la suite, l’homme se mit alors à se lancer dans un monologue sur sa vie et son appartenance au clan Saibogu. Il l’avait été, mais ne l’était plus. Ce fut avant qu’il n’effectue un bon rapide avant d’atterrir sur une surélévation de sable, écartant grand les bras, d’une façon théâtral avant de reprendre qu’il avait gardé le nom du clan car cela sonnait mieux. Il se présentait ensuite sous un nom chateur de Saibogu Aiji. Demandant alors l’identité de son interlocuteur, Zéro se levait avant de répondre, moins mélodieusement il fallait dire.

« Je suis Zéro. Je fais partie du clan Saibogu, mais je ne porte pas le nom. Je ne suis pas un cyborg, cela est un doux rêve et malheureusement, je n’en maîtrise pas encore les rouages. Je suis un homme, mais cette armure n’en est pas une, c’est une fine couche de métal qu’un homme à collé à ma peau pour cacher mes brûlures. Il marquait une courte pause avant de reprendre d’un ton plus sérieux. Dis moi, je cherche à connaître et comprendre ce clan, que sais-tu à son propos ? Et connais tu celle appelée Saibogu Oniri ? »