Après avoir laissé bon nombre de valeureux Shinobi derrière eux sur ordre de l'Hokage, suite aux informations rapportées par l'aveugle, le reste du groupe s'attelait à faire défiler la forêt sous leur pieds pour atteindre au plus vite la cible à abattre. Le Daimyo... Ou ex Daimyo, car au vu de ses actes à l'heure d'aujourd'hui il semblait bien plus coupable de crimes qu'un bienfaiteur au service de sa Nation. Chacun de leurs pas étaient rapide pour rattraper au plus vite le malfaiteur et pendant cette course la Hyûga ne cessait de scruter les alentours, usant de toute sa capacité pour couvrir le plus de terrain possible : rien ne devait lui échapper, quitte à ce qu'elle tombe d'épuisement face au Kurama, mais elle devait mener les Konohajin jusqu'à leur but.

La lisière étaient proche, elle se concentra donc sur cette partie pour voir ce qui pouvait les attendre une fois que les bois seraient derrière eux. Rien d'intéressant pour le moment. Elle scruta légèrement à gauche, rien non plus. A droite ? Bingo. Des traces de pas avaient couché les hautes herbes qui trônaient par delà la foret, cela semblait récent et Kiyômi ne put que pensait que c'était là l'oeuvre du Seigneur et de son escorte. Bien, ils avaient une piste à suivre et confirmaient ainsi les dires des messagers.

- Hokage-Sama ! La fin de la forêtest proche, nous allons arriver sur une plaine dominée par des hautes herbes. J'ai pu voir les traces d'un passage récent dans ces dernières, certainement le Daimyo et son groupe... Une fois sortis de la forêt les traces seront à vingt mètre sur notre droite... Je pense que nous devrions évoluer en parallèle de cette dernière, je ne repère rien sur ce passage mais...

Inutile d'en dire plus, la chef du village devait comprendre facilement, si des traces avaient été laissées par les opposants même dans une fuite, ces dernières ne pouvaient être pratiquées de manière sûre par les poursuivant, de la tactique pure. Et du bon sens. Ils sortirent donc et arrivèrent sur la plaine, les herbes étaient hautes, si hautes qu'avoir un visuel devait être compliqué pour la plupart des Shinobi présents. Kiyômi piocha dans sa sacoche un Kunai pour pouvoir avancer tout en défrichant un maximum le terrain. Après tout, elle était en tête de cortège, bien accompagnée par l'Hokage et son bras droit.

A eurent-ils fait quelques mètres que déjà l'Aveugle remarqua, non-loin, un attroupement de personnes qui semblaient à genoux, des lances dépassaient vers le hauts et ils ne semblaient pas aussi bien équipés que les derniers opposants. Étrange... Le Daimyo avait-il recruté des civils pour leurrer et occuper les forces armées de Konoha..? Difficile à dire, cela pouvait être l'oeuvre d'une barrière bloquant les estimations de la jeune femme.

- A onze heures, dans une minute, un attroupement de personnes armées, le double de ce que nous avons rencontré ! Ils sont dissimulés dans les hautes herbes. Je... Je n'arrive pas à définir s'ils possèdent ou non du Chakra... Ce... Ce sont peut être des civils ou bien... Ou bien une barrière à été mise en place pour les cacher.. En tout cas ils sont peu armés, seulement de lances et de piques...

Et je cours, je me raccroche à la vie, je me saoule avec le bruit, des bombes qui m’entooooourent. Enfin bon à part ça, Miko continuait à mener ses troupes, s’arrêtant à peine au dernier champ de bataille, elle avait tout simplement craché une importante coulée de boue pour couvrir la poix brûlante à l’image de ce qu’elle avait utilisé plus d’une fois sur le toit face à ses deux élèves. Pas de ralentissement ? Non, car ils n'étaient pas dans Shogun Total Wars. Ils étaient des ninjas overcheatés avec plusieurs spécialités et des dizaines de techniques destructrices chacun face à des soûlards habitués à la débauche et à se faire respecter des seuls villageois qu’ils martyrisaient. Nami n’était pas soudainement devenu une puissance militaire sans pareil. Pas une si petite île. L'Hokage aurait dû ordonner à Yusei de cracher sa zone de lave et il aurait balayé tout ça. Mais bon, la vie était ainsi faite.

Continuant dans le sous-bois, une bonne partie de ses troupes laissée derrière à massacrer les poivrots, Miko s’autorisa un petit éparpillement d’insectes. Avec son aptitude rang 9 elle aurait tôt fait de déterminer s’ils marchaient tout droit dans un piège, les arbres apportant une couverture parfaite. Mais rien. Kurama était dans la précipitation totale. Et Kyuubi seul savait quel sort elle allait lui réserver. Car à mesure qu’ils avalaient la distance les séparant, elle ressassait les dangers encourus à ses troupes, les blessés … les morts … Face à de simples civils. Ils étaient des ninjas, la force armée engagée par les Daimyos pour résoudre leurs requêtes. S’il pensait pouvoir s’opposer à eux, il se trompait lourdement.

Débouchant sur la plaine, elle écouta les conseils de l’Hyûga. La nouvelle étape.

Nous allons contourner la zone, Yusei, les troupes 2 et 3 t’assisteront. Ryokai, tu seras ses yeux. Prennez-les par surprise et rôtissez-les-moi tous. Yusei, défriche moi tout ça rapidement et qu’une partie des troupes retourne assister nos hommes laissés près de la capitale pour prendre d'éventuels fuyards à revers tandis que l’autre nous rejoindra. Ebisu n’est plus très loin.

Et voilà. Yôton time. À vrai dire, elle hésitait initialement à laisser Takeo sur place, assisté de Ryokai. Mais finalement Yusei en sa qualité de Yôgan allait pouvoir montrer son plein potentiel. Et Ryokai pourrait l’assister à merveille pour lui signaler s’il en avait loupé. L’Aburame s’en voulait néanmoins… Elle voulait garder un combat genre deathstyle pour Yusei car sa phase 1 n’avait pas été très glorifiante. Mais … Bon … Des hautes herbes, de la lave. Franchement … Voilà quoi fallait pas tendre un truc aussi beau sur un plateau d’argent. Il était temps pour l’ANBU de prouver que son entraînement d’un mois avait porté ses fruits. Il n’aurait pas la gloire d’un combat particulièrement difficile mais il aurait la gloire d’un combat qui serait bouclé rapidement et éviterait la mort inutile d’un bon nombre de pnj Konohajins considérés comme s’ils étaient du même niveau que les soldats lambdas alors que sur ce forum même les Genins étaient cheatés… et pour ça, elle lui en était reconnaissante.

Spoiler:

Notre course contre la montre pour rattraper le rat qui avait quitté le pays pour rejoindre un navire semblait sans réelle fin. Nous avions beau courir, notre armée ne semblait pas réussir à voir au loin l’apparition de la moindre personne appartenant au groupe de Kuruma. Si je n’avais pas d’ordre de rester lié à mon groupe d’assaut, il aurait été certain que j’aurais utilisé la majorité de mon chakra pour accélérer ma vitesse et intercepter le Daimyo pour en finir. Cependant, l’Hokage avait raison. Nous devions rester groupés en vue de pouvoir nous occuper de l’ensemble des obstacles qui se dresseraient devant notre groupe.

Alors que nous avions abandonné une partie de nos troupes, dirigée par Senwashi et Shô, pour qu’ils puissent s’occuper de la première vague d’ennemis, nous avions pénétré dans une forêt se trouvant sur notre route. Elle ne semblait pas nous ralentir, vu comment nous étions organisés, la traverser malgré la présence d’arbres ne fut qu’une formalité. Cependant, Kiyômi, notre éclaireuse, repéra la présence de traces de pas laissaient exprès de toute évidence. Un piège donc, et sans doute adressé à notre encontre. À la demande du chef de tête, nous choisîmes de prendre une voie parallèle à cette dernière afin de ne pas tomber dans un vulgaire piège.

Une fois sortis de la forêt, nous nous trouvions à devoir pénétrer à l’intérieur d’une plaine de hautes herbes qui ne cacher la vue, nous obligeant à ralentir l’allure. Un endroit parfait pour nous tendre une embuscade, ou du moins, c’est ce qu’auraient fait nos cibles s’ils arrivaient à connecter plus de deux neurones. Les nouvelles paroles de Kiyômi confirmèrent mes pensées, indiquant la présence de soldats planqués… Sans chakra ? De simples soldats civils ? Et bien, c’est vrai que Kuruma devait conserver une bonne partie de ses hommes les plus puissants avec lui, étant assez lâche pour éviter de risquer sa vie. Cependant, les mots de la jeune Hyûga semblaient emplis de doutes. En effet, bien qu’ils soient désignés comme des ennemis, les positionner dans une zone où ils avaient clairement le désavantage au niveau de la vision était un mauvais choix tactique.

Alors que je me perdais dans ma réflexion, j’entendis mon nom être appelé. L’Hokage m’avait laissé en charge d’une grande partie des troupes, en me demandant de raser la zone, avant de repartir immédiatement après, en laissant la moitié de mes hommes retourner à la capitale, et l’autre à rejoindre le groupe du Kage. Sans discuter, je confirmai la réception de l’ordre et laissai le groupe partir en tête. Après un bref moment de réflexion, cependant, je choisis de ne pas suivre à la lettre les ordres de Miko. Je restai sur mon impression de doute, et je voulais confirmer avant de frapper. Après tout, Konoha ne vaudrait pas mieux que Kuruma si l’on faisait une attaque directe, sans chercher à savoir ce que nous avions en face de nous. Inspirant brièvement, j’élevais la voix de sorte à ce que les chefs des troupes m’entendent, ainsi que le Genin qui était avec moi dans le cortège de têtes, Ryôkai.

« - Escouade 2, entourez la zone dans laquelle ont été repérés le groupe d’ennemi. Laissez une bonne distance, environs cinq mètres ! Escouade 3, restez en retrait, le plus gros des troupes ennemies devrait se diriger vers vous, nous les prendrons ainsi à revers. Ryôkai, avec moi, indique-moi quand on est à 10 mètres d’eux. Dispersion ! »

Une fois l’ordre donné, la troisième troupe commença à ralentir et à se répartir afin d’attendre, comme je l’avais demandé, l’arrivée des soldats cachés. La seconde, elle, se sépara en deux pour venir encercler la zone comme demandée, dans le but de récupérer quiconque se trouvait dans les lieux et suivant un autre chemin. Notre duo, quant à lui, se dirigea en ligne droite vers les lieux. Une fois le signal donné par le jeune Hyûga, j’exécutai une série de Müdra, posai mes mains au sol et fis sortir un pilier de pierre du sol, dont la longueur devait être suffisamment grande afin de placer le sommet à quatre mètres du sol, au-dessus du groupe. Je montai alors le long du pilier, faisant signe au Hyûga de me suivre, tout en concentrant mon chakra de manière plus importante dans ma bouche, et en exécutant une longue série de Müdra, avant de relâcher ma technique.

« Yôton, Kazanami no Jutsu ! »

Un puissant jet de lave sorti alors de ma bouche, alors que je fis en sorte de le diriger afin de donner une forme bien précise : un cercle qui entourait la zone dans laquelle se trouvait autour du groupe supposé d’ennemi. C’était fait de sorte à ce qu’ils n’avaient que deux possibilités : soit s’enfuir en passant par la lave qui rendraient leurs jambes inutilisables après, soit ils se faufilaient par le seul chemin que je leur avais laissé : en direction de l’escouade 2. Ma technique enfin exécutée, je repris une nouvelle inspiration afin de m’adresser directement à nos ennemis. Cela allait contre les ordres de Miko, mais je devais m’assurer de quelque chose.

« - Vous êtes cernés ! Un pas de trop, et vous vous retrouverez pris au piège par nos hommes, ou par cette terre de lave ! Nous vous laissons une chance de vous rendre, pas deux ! Montrez-nous un signe de votre reddition ! »

Cette déclaration ne leur laissait pas de réels choix, mais entre les obliger à se rendre ou les tuer de sang-froid, je pense qu’ils s’en étaient sorti gagnants. Je savais bien que sur un champ de bataille, je n’avais pas à me soucier de ce genre de problèmes moraux, que les morts étaient une chose qui arrivait tout simplement, mais si Konoha étaient présentés comme assassins sans pitiés, nous n’aurions pas forcément plus de valeur que Kuruma. Me tournant alors vers le jeune Hyûga, je m’adressai à lui.

« - Ryôkai, utilise ton Byakugan, la hauteur devrait te donner plus de facilité pour les repérer. Préviens-moi du moindre mouvement de leur part. »

Je comptai régler les choses de manière la plus pacifique possible, en plein milieu de cette guerre. Cependant, je n’allais pas faire mon idéaliste. Au moindre faux pas, je n’hésiterais pas à mettre fin à leur jour. Leur vie était entre mes mains, et bien qu’elles soient lourdes à porter… Elles étaient que trop faciles à neutraliser.

Résumé:

L’arrivée de l’armée de la Feuille fait trembler l’herbe. Et il faut ici lire un double sens. Parmi les soldats dissimulés dans les hautes herbes, il y a de très nombreux paysans levés en troupes de combat pour les intérêts de leur seigneur. Car ainsi va le système féodal ! Parmi les nombreux devoirs dans cette relation vassalique, celui qui s’est soumis se doit de défendre et de protéger les intérêts de son maître ! Triste destin, qui nécessite malgré tout un sacrifice de la part de quelqu’un.

La technique de lave qui encercle les adversaires a suffi à identifier le niveau global des adversaires. A l’approche de la lave, quelques cris effrayés dévoilent qu’il ne s’agit pas de combattants compétents. Et pourtant, bien conscients d’avoir été localisé, personne n’ose bouger ! A croire qu’ils ont été pétrifiés par la peur … . L’adversaire de Konoha fait une offre de reddition : qui serait assez idiot pour refuser cette opportunité ?! Un lourd silence suit l’offre faite … . Tout porte à croire que cet affrontement ne durera même pas cinq minutes … .

» Allez on y va bande de bouseux !!
» Hii-Yaaaaaaaaaaaaaah !!

La foule se dresse comme un seul homme à l’injure proférée, et se jette comme une masse compacte sur les assaillants. Très rapidement, le corps à corps, aussi absurde qu’on ait pu le penser, est mis en place. Les hautes lances des paysans mis en armes se braquent pour intercepter les Ninjas les moins expérimentés et les embrocher. Une autre portion se jette sabre au clair en espérant faire du dégât avant de fuir.

L’appel lancé par Yusei n’a pas fonctionné. Et ils sont une petite dizaine armés de lances à se rapprocher de lui et à envoyer sur lui leurs armes, dans le but terrifié de le transpercer au plus tôt.
De son côté, le Hyûga doit déjà faire face à la cohue, et se trouve encerclé par divers petits groupes d’affrontement, alors que deux hommes s’approchent sur ses flancs pour le frapper de leur sabre de mauvaise facture.

Ce sont de toute évidence des malheureux, des gueux et des moins que rien. Qu’est ce qui peut bien les inciter à combattre avec cette rage issue du désespoir ?!

Situation:

Toute cette histoire me paraissait louche. Le fait que l’on ne détecte aucun chakra dans ces individus indiquait que nous devions affronter de simples civils. Autrement dit, le combat était complètement unilatéral. Que pouvaient bien faire une armée de simples soldats face à plusieurs troupes de Shinobis entraînés ? Si j’avais choisi d’effectivement suivre les ordres de Miko, et que j’avais attaqué sans essayer de comprendre la situation, il n’aurait resté de ce groupement qu’un tas de cadavres sur le point de devenir cendre. Non, je devais éviter que l’on voit Konoha comme un groupe d’envahisseurs destructeurs, sans aucun état d’âme, sinon nous n’aurions pas valu mieux que Kuruma. Je me devais de leur offrir une chance de reddition avant de porter l’attaque, que l’on puisse justifier nos actes de légitime défense.

« - Ryôkai, descend en bas prévenir les autres à l’arrière. Dis leur de se préparer à l’affrontement. »

Une fois que le Genin avait enregistré l’ordre et l’avait exécuté, je fis en sorte de tendre l’oreille pour capter le moindre bruit dans le silence étrange et presque inquiétant de ces hautes herbes. Mais je n’avais plus à attendre longtemps, car une voix s’éleva afin d’ordonner le lancement de l’offensive des troupes, réussissant apparemment par la même occasion à remotiver le groupe armé. Les bruits de pas précipités des troupes se firent entendre, malgré le fait que je ne leur laissai qu’un chemin étroit pour passer. Ils étaient déterminés à se battre, et je ne pouvais qu’agir en conséquence.

« - C’est donc votre réponse… Troupe 2, revenez en arrière ! L’ennemi fonce tout droit vers la Troupe 3, prêtez-leur renfort ! »

Plusieurs bruits de déplacement s’ajoutèrent alors au champ de bataille déjà bien agité, signalant ainsi que les soldats m’avaient entendu. Nous aurions rapidement à la fois la supériorité au niveau de la puissance, mais aussi au niveau du nombre. Je lâchai sans le vouloir un soupir agacé, presque un grognement, face à la situation. Je voulais éviter de recourir à la force face à des personnes aussi faibles, mais je n’avais pas vraiment le choix. Soudain, mes yeux réussirent à capter d’en dessous de moi plusieurs hommes armés de leur lance en position de joug. Alors que leurs armes quittèrent leur main pour s’en servir comme projectiles à mon égard, je concentrai mon chakra dans mes jambes afin d’exécuter une pirouette aérienne afin d’esquiver l’attaque multiple, me permettant ainsi de faire un saut suffisamment haut pour voir les lances finir dans la lave, au moins des armes qui ne seront plus utilisées, rendant les soldats inoffensifs.

Mon saut fit terminer mon « envol » sur le sol, en plein milieu du passage que j’avais laissé. Considérant qu’il était inutile de me charger des soldats à l’arrière, vu qu’ils se retrouveraient sans doute prisonniers de ma lave alors que cette dernière se répandait de plus en plus sur le sol, je décidais de rejoindre le gros de la bataille. En voyant que l’affrontement faisait rage, mon sang ne fit qu’un tour. Les soldats civils semblaient vouloir en finir au plus vite, en espérant abattre les plus faibles de la troupe pour abattre nos forces rapidement. Il ne fallait pas qu’ils comptent dessus. Je ne pouvais comprendre pourquoi un tel acharnement à se lancer à corps perdu dans cette bataille, et je n’aurais de repos tant que je n’aurais pas trouvé pourquoi. Pensant que mon intimidation avec ma technique de lave avait réussi tout à l’heure, je décidai qu’il fallait refaire un petit tour du genre afin de capter à nouveau l’attention générale. Concentrant mon chakra, je composai une assez longue série de Müdra avant d’invoquer ma technique à partir de la lave déjà présente. Le liquide visqueux s’éleva alors dans les airs et prit la forme d’un dragon qui était prêt à foncer sur ma cible au premier ordre que je donnerai. Il était suffisamment grand pour capter l’occasion, je le savais, il ne me restait plus qu’à en profiter pour imposer ma parole.

« - Habitants de Nami ! Votre Daimyô vous a abandonné ! En ce moment-même, il tente de sauver sa vie seule, au prix de toutes les vôtres, alors qu’il a mis à feu votre capitale et vous a convoqué pour servir de chair à canon ! Il n’accorde aucune valeur à votre vie… Moi si ! Si je l’avais voulu, vous auriez tous étaient mort dès l’instant où j’ai changé la zone en un champ de lave, et ce dragon prêt à vous foncer dessus n’est qu’une démonstration de notre force ! Alors répondez-moi, à quoi tenez-vous le plus ?! A votre survie et celle de votre pays, que vous pourriez aider en ce moment-même au lieu de vous battre, ou à la vie d’un misérable moins-que-rien qui vous exploite dans le seul but de se satisfaire ?! »

Comme pour accentuer mon discours, ne voulant que leur inspirer la peur de ma personne que la réflexion au bon sens, je fis rugir le dragon de lave qui semblait observer les futures cibles. Le regard sévère et la voix intransigeante, je terminai mon énoncé, me préparant, cette fois-ci, à ne plus retenir mes coups, et surtout, à le montrer.

Résumé:

Le combat s’est férocement engagé. Même s’il ne s’agit que de pécores, ils montrent une certaine rage de vaincre et de combattre ! Au point que certains Ninjas se sont retrouvés pris de court par cette force insoupçonnée, ce qui a engendré quelques dégâts ! Les premiers rangs se sont laissés distraire par une allure pitoyable, et se voient pour certains embrochés ! Mais cette première vision d’une force populaire aux abois n’a fait que déclencher le sursaut nécessaire pour que tout le monde se jette à corps perdu dans ce nouvel affrontement.

Le jeune Hyûga a repoussé le premier assaut avec brio ! mais cela n’a fait que lui attirer des ennuis supplémentaires. Tout d’abord, parce qu’il est jeune et qu’il est perçu comme un enfant-soldat dont on peut disposer rapidement avant de passer aux autres. Ensuite, parce qu’il vient justement de se débarrasser assez facilement d’un groupe d’assaillants, et que s’il est neutralisé rapidement, il fera moins de zèle pour la suite. C’est pour cette raison que quatre nouveaux paysans, armés de sabres de mauvaises factures se précipitent sur lui pour le dépecer le plus rapidement possible ! Il serait aisé pour le jeune Hyûga de renouveler la technique précédente et de régler le problème ! Mais la cohue le bouscule et lui fait perdre ses appuis ! Aura-t-il le temps de se redresser et de se défendre à temps ?!

Yusei s’est décidé à rester sur la défensive et à jouer de ses cordes vocales. On ne peut voir ici que le cœur trop tendre des Konohajins, qui ne sont pas des brutes épaisses désirant le combat et le sang. Et c’est tout à leur honneur ! Mais cela sera-t-il suffisant ? Son colosse de Lave fait forte impression sur les troupes ennemies qui, l’espace d’un instant, restent immobiles. Ces paysans suent à grosses gouttes. De toute évidence, ils ne sont pas des combattants experts ; et leurs résultats, encourageants certes ! n’iront pas au-delà de cette maigre retenue … . Peut-on en espérer davantage … ?

» Allez, envoie la sauce !!

Dans la seconde qui suit cet ordre, l’ensemble du combat se trouve chamboulé ! Les rangs miliciens comme ceux des Ninjas se voient violemment assaillis de traits enflammés qui ne semblent pas prendre fin, le tout dans un grondement assourdissant et martelant ! Le Dragon de Lave lui-même est pris de violentes secousses, alors que les fusées déchiquètent ses flancs et le détruisent pièce par pièce. Le champ de bataille est transformé en l’espace d’une poignée de secondes. Les dommages sont irrémédiables, aussi bien chez les miliciens que chez les Ninjas de Konoha. C’est un véritable carnage.

Dans le voile d’une brume alchimiste, de nouvelles silhouettes se dégagent des hautes herbes, alors que la troupe baraquée et composée de gros bras tatoués fait son entrée. L’homme à l’avant, une barbe plus sombre que noire, arbore un sourire vicelard pendant que ses hommes, chargés d’armes, de tonneaux, et autres artifices abandonnent les « Dragons de Feu » livrés par le Daimyo, et se préparent à entrer dans la bataille … .

» Allez, mes enfants !! Défoncez-moi ces pouilleux !
» Yeaaaah / Hahahaha c’est parti / On les défoooooonce !!

Situation:

Voilà les derniers mots que je comptais prononcer aux troupes ennemis avant de passer à une véritable offensive. Je ne pouvais me permettre de perdre plus de temps, d’hommes et de chakra à essayer de les intimider pour qu’ils abandonnent l’idée d’un conflit. Je n’étais pas un partisan de la paix, car seule la survie de Konoha était importante de mon point de vue, et j’étais prêt à me battre pour elle. Mais l’image du village était importante pour atteindre cet objectif, car si nous étions reconnus comme une nation violente et ne voulant que le conflit, nous serions répondus en conséquence… Voilà pourquoi je ne voulais pas être le premier attaquant, ni apparaître comme sanguinaire, mais comme quelqu’un qui était à la fois suffisamment clément pour donner une chance de reddition, mais aussi puissant pour rendre mes menaces réalistes.

Alors que je voyais l’hésitation se dessiner sur le visage des ennemis, un cri sous la forme d’un ordre, ainsi qu’une armée de pas de course, retentirent dans la plaine. Puis, alors que je me tournai vers la source sonore, je vis un grand groupe d’hommes, équipés d’armes à feu, nous mettre en joug pour tirer sur le champ de bataille, sans distinctions. Pas vraiment eu le temps de réfléchir sur l’action que me voilà en train de composer des müdras afin de constituer un mur dôton et me protéger des attaques. Les nombreux coups de feu retentirent alors, ainsi que les cris de douleur de nombreuses personnes, qu’importe le camp. De mon côté, je pus constater que non seulement mon dragon de lave, mais aussi mon mur se détruisait peu à peu suite aux assauts répétés. Je commençai déjà à entamer ma fuite afin d’esquiver les nombreux tirs. Hélas, je n’en sorti pas entièrement indemne, car plusieurs balles qui avaient réussi à passer ma protection déchirèrent mes vêtements pour passer au ras de ma peau.

Plusieurs douleurs m’assaillirent, comme des piqûres, rien de trop grave heureusement. Une fois les rafales terminées, je me retrouvai avec une tenue presque en lambeaux, la peau avec des filets de sang le long du corps, et la fatigue accumulée qui se montre sous la forme d’une forte respiration. Dorénavant, il y avait trois fronds : Konoha, les miliciens de Nami et les pirates. Observant l’ensemble de la bataille, il était inutile d’avoir un grand QI pour comprendre qui était la vraie force à craindre. Une nouvelle fois alors, je pris la parole afin de faire entendre mes ordres aux soldats.

« - Oubliez les miliciens, concentrez-vous sur les pirates ! Neutralisez-les avant tout ! »

J’espérais que cet ordre ferait en même temps comprendre à l’ennemi que nous ne voulions pas nous battre contre eux, et qu’ils accepteraient de nous prêter main forte. Pour l’heure, j’avais complètement oublié Ryôkai, mais je ne pouvais me permettre de perdre du temps pour sauver un Genin contre une armée de Konohajin. Je l’avais entraîné, je savais de quoi il était capable, il trouverait bien une solution pour s’en sortir. De mon côté, alors que le groupe Konohajin se mettait en formation, j’observai la zone de bataille pour voir où frapper, et mon regard se posa vers plusieurs tonneaux et autres caisses disposés derrière les lignes. Je pensai alors qu’il s’agissait de réservoirs à poudre à canon, mais rien n’était moins sûr. Il me fallait tenter ma chance de toutes façons, après tout, des hommes se trouvaient autour d’eux, dans le pire des cas, j’en touchai brièvement. Composant ainsi quelques müdras, me voilà en train de cracher cinq boules de lave en direction des différents tonneaux, en espérant que mon intuition se révéla bonne.

Résumé:

La bataille devient de plus en plus enragée, et le résultat est désormais improbable au possible. A vrai dire, la puissance d’une armée Ninja devrait être évidente face à une armée de paysans. Mais la force inouïe qui se dégage de ces hommes apeurés et dopés par la colère et le désespoir leur accorde des opportunités, des actes aussi bien de bravoure que de folie qui deviennent difficiles à suivre … . Ce qui ne veut pas dire que Konoha y perde la majorité de ses effectifs ! Bref, l’affrontement reste important et plus sanglant qu’on ne l’aurait anticipé.

Mais la nouvelle donne que représentent les pirates et leur fantastique entrée en scène apporte bien du changement à ce champ de bataille. Déjà, le fait que la grande majorité des effectifs de chaque bord soit en partie décimée ou hors d’état de nuire par un tir groupé prenant pour cible ennemis et alliés fait de sérieux trous. Certes, dans le décor, mais aussi dans l’efficacité d’une armée unifiée. Celle-ci n’était déjà pas entraîné, mais il n’est pas difficile de comprendre que la force qui anime les paysans est avant tout celle de la terreur que ce que ces hommes des mers pourraient leur faire … .

Yusei analyse rapidement et efficacement la réaction. A son commandement, une grande partie des effectifs Ninjas délaisse les combattants des prairies et se précipitent à la rencontre des pirates qui beuglent, hurlent et brandissent leurs armes de loups des océans ! On retrouve encore une fois ce décor sordide où deux armées se jettent l’une contre l’autre, avec des spectacles à la fois ahurissants. Ces nuques sont retournées en une simple torsion de bras, pendant que certains corps chétifs sont broyés d’un revers d’une main énorme. Bref, c’est encore une fois le combat acharné de chaque côté. Mais celui qui dirige cette faction de l’armée reste un homme intelligent ! Il a repéré les stocks et barils situés derrière la troupe rebelle. Une technique bien placée permet l’explosion des stocks dans le dos des corsaires ! L’explosion souffle une large partie du décor, et met plusieurs hommes au sol, dans la plus grande panique, suivi d’un silence profond … .

Dans ce même temps, Ryokai Hyûga a décidé de passer aux choses sérieuses. Soupesant sa vie et celle du paysan du Périgord face à lui, il a estimé avoir plus de valeur qu’un clodo vivant les pieds dans la bouse ; ce qui justifie certainement cette mise à mort gratuite. Le jeune homme acceptera-t-il de vivre avec cet évènement traumatique ? Supportera-t-il le regard de cet homme ne le quittant pas dans la pénombre de la nuit glaciale ? Saura-t-il oublier ces cris de douleur, les pleurs de ses femmes et enfants ?!? ….
Osef, parfois, il faut passer à l’essentiel et tourner la page.

Le garçon se sort de l’encerclement et tente de suivre l’ordre donné. Il fait donc partie des effectifs qui se trouvent jetés à terre par l’explosion. Aucun dommage, évidemment ! Mais la scène devient étrangement immobile ! En un seul coup, les pirates ont vu leurs troupes réduites à peau de chagrin, les paysans restent abasourdis, et les Ninjas ignorent s’il faut renchérir après cette baston légendaire … . Le chef de l’équipage marin porte un regard à droite et à gauche : il ne lui reste qu’une poignée de quatre à cinq braves gaillards ! Bon, il a encore les plus soldes, dont Olaf, mais là, ça va être dur de rétablir le momentum … .

C’est l’instant de panique ! La grande majorité des paysans, qui réalise que le danger à l’arrière tout comme l’attention reportée des Ninjas sur des adversaires plus valables, leur fait penser que c’est l’occasion à saisir pour se tirer à toute vitesse !! Dans une structure magnifiquement désordonnée, les bouseux commencent à se disperser, sans faire attention à ceux qui pourraient éventuellement leur faire obstacle. Ne reste donc que les rares pirates et un petit groupe de paysans qui, ne sachant pas quoi faire, s’est posé en cercle, afin de se défendre face à un ultime assaut, mais sans prendre l’initiative … .

La première action vient des pirates.

» Bon !! Les enfants, ‘ya pas le choix ! …

Voilà les cinq énergumènes se saisir d’une bouteille et se l’engloutir sans même prendre attention à l’arrêt sur image qui saisit tout le monde ! De toute évidence, ils sont en train de mettre en place une arme secrète qui fera tourner le champ de bataille en leur faveur ! … .D’ailleurs, le second discours arrive !

» Allez les zen’-hic !-faaants !!! On les déf-hip !- fooooooooonce !! Olaf !!

Le gros baraqué envoie l’imposant tonneau qu’il avait sous le bras dans les airs, à une hauteur pour le moins impressionnante. L’objet est rapidement pris pour cible par quelques portes-flingues et le conteneur explose sous la pression. Son liquide s’en échappe et arrose à foison tous ceux compris dans le rayon des premières lignes !
L’équipage est saoul comme cochons ! mais étonnamment, cette ivresse semble leur faire ignorer la peur ! Le Capitaine s’empare d’un débris enflammé résultant de l’explosion, et avale une dernière lampée !

3-2-1 … Voilà le lance-flamme !!

Situation:

Le combat semblait se retourner en notre faveur. En effet, si auparavant, les soldats Konohajin étaient tout aussi réticents que moi à maltraiter des civils qu’ils pouvaient neutraliser que trop facilement, face aux pirates, c’était une autre paire de manche. La bataille grondait, et nos hommes désormais largement plus nombreux que la force ennemie arrivaient à neutraliser un à un les bandits. De plus, ma déduction quant au contenu des caisses s’avéra des plus exact. À peine avais-je craché mes projectiles de lave sur les conteneurs que ces derniers explosèrent instantanément, repoussant avec force les hommes se trouvant à côté, et les mettant ainsi hors d’état de nuire.

Le silence regagna aussitôt la place, aussi rapidement qu’il avait disparu. Les deux groupes s’observèrent en chien de faïence alors que les explosions avaient résonné dans la plaine, changeant ainsi la configuration en une terre brûlée. Profitant de cet arrêt momentané, je choisis de prendre position à l’avant de notre groupe, afin d’être en face-à-face avec leur leader. Les civils quant à eux en avaient profité pour filer pour la majorité, alors que les autres étaient restés cachés dans un coin, pensant qu’il n’y avait plus rien à faire dans cette bataille. Ils n’étaient plus qu’une petite demi-douzaine d’homme, et il nous restait encore une bonne partie de nos troupes, ils étaient finis.

« - Utilisez le peu de cervelle que vous avez, et rendez-vous maintenant ! »

Je n’accordais pas de valeur aux hommes qui se trouvaient en face de moi, mais je ne comptais pas les tuer. J’en avais besoin pour un tout autre objectif, et les éliminer ne m’apporterait rien que de la satisfaction personnelle. Sa réponse semblait satisfaisante, quand il annonça qu’il ne leur restait plus grand-chose à faire. Cependant, le voilà en train de se vider une grande bouteille d’alcool, avant d’annoncer sur un ton d’ivresse qu’il voulait continuer. Qu’ainsi soit-il, je n’allais pas me retenir. Pourtant, ce moment de surprise fut suffisant pour permettre aux hommes de nous lancer des tonneaux en l’air. J’aurais voulu les intercepter, mais s’il y avait également de la poudre à canon dedans, je n’allais que nous mettre le feu. Le tonneau explosa alors, suite à plusieurs tirs du groupe opposant, et fit répandre… De l’huile ? Nous étions alors tous recouverts d’huile, ou du moins, les soldats les plus proches de la zone d’impact. Un regard interrogateur en direction du groupe ennemi et je compris directement leur manœuvre. Sans attendre que l’inévitable arrive, j’invoquai alors d’un Müdra quatre clones de moi-même, alors que nous nous mirent en synchronisation à exécuter des Müdras.

« - TOUT LE MONDE, DERRIERE MOI ! »

Mes clones et moi-même posâmes alors nos paumes sur le sol, et invoquèrent chacun un mur dôton afin de bloquer le plus gros du torrent de feu qui nous arrivâmes dessus. Malheureusement, avec l’espace laissé entre chacun des murs, des flammes passèrent entre les failles, commençant à incendier une bonne partie des soldats du premier rang, moi y comprit, à cause de l’huile sur nos corps. Mes clones disparurent en un instant à cause du feu, alors que moi-même, je commençai la fatigue accumulée par l’utilisation d’autant de chakra avec la douleur causée par les brûlures. J’étais habitué à résister à la douleur de la chaleur grâce à mon entraînement chez les Yôgan, mais il n’en restait pas moins que je devais me débarrasser des flammes. Retirant donc ma veste, je m’en servis pour recouvrir les parties de mon corps en feu, comme mes cheveux où mon torse, afin d’éteindre les flammes. D’autres soldats eux se contentaient de rouler sur le sol en espérant recouvrir les flammes de terre. Une fois le feu neutralisé et mon souffle reprit, j’observai derrière l’une des fentes entre deux murs le groupe de pirates, et me retenais de me jeter sur eux pour me défouler. Je me retournai alors en direction des hommes, et alors que je fis en sorte d’aider à éteindre les flammes de certains à mes côtés, j’ordonnai aux troupes intactes de neutraliser l’ennemi.

« - Tous les non blessés, neutralisez les ! Les autres, aidez-moi à éteindre les flammes ! »

J’espérais que parmi les soldats, certains connaissaient des notions en suiton, qui nous seraient bien utiles. Plus besoin de se précipiter, la bataille était terminée… Même si un détail restait à être réglé…

Résumé actions:

Des dégâts sont de nouveau importants. Malgré les dommages qu’ils ont subi et leur ivresse évidente, les quelques gaillards qui restent debout ne sont pas en reste ! Leur stratégie a permis d’établir une méthode « méchoui », brûlant les premières lignes Ninjas qui se sont formées autour d’eux après la fuite des malheureux paysans. Ces derniers sont bien chanceux d’avoir échappés au carnage !

Les murs Doton permettent assurément de limiter les dégâts. Mais le liquide inflammable ayant été pulvérisé à l’état de pluie, et les flammes sautillant contre les parois, quelques hommes restent victimes de ces léchouilles brûlantes. Un remplacement dans l’ordre d’attaque permet de prendre soin des blessés, pendant qu’une nouvelle escouade s’élance sur les pirates alcoolisés.

Le jeune Hyûga donne l’élan et frappe le Capitaine corsaire en une multitude de points ! Le gros balourds encaisse avec son gras, mais rien ne dit qu’il ne subit pas des dégâts. La succession de coups le fait trembler, avant que le dernier ne l’envoie balader vers l’arrière. Le coup l’a sonné, il est hors d’état de nuire. Rapidement, les quatre autres mariolles sont rapidement interceptés et neutralisés, permettant aux Ninjas de Konoha de mettre fin au conflit sur ce terrain.

Les quelques paysans restés sur le terrain, ne ressentant plus la menace des pirates qu’il avait un peu plus tôt, déposent rapidement et volontiers les armes pour ne plus subir davantage. Les pirates qui n’ont pas péri sont capturés et détenus avant que cet ensemble soit redirigé sur la Capitale du Pays.


En cette journée de l’An 14, la Feuille virevolte dans la plaine du Pays des Vagues.

Situation:

Le feu s’était répandu dans la zone de combat, et bien que la plupart des effets pyrotechniques soient apportés par moi-même, ceux nous ayant causé des dégâts venaient directement de l’ennemi. Plusieurs feux perdus ici et là faisaient que les soldats devaient se battre avec le sol pour éviter de finir brûler en tas de cendres. Heureusement, des utilisateurs de Suiton mineurs aidaient les gens en place en répandant des flaques d’eau ici et là. Bon, ça donnait l’impression qu’ils se prenaient un gros crachat sur la gueule, mais c’était mieux que rien. Moi-même, alors que j’étais en première ligne, j’avais réussi à échapper le gros des dommages, sans doute parce que j’étais installé direct après un de mes murs, ce qui facilitait mon propre sauvetage.

Pendant que j’étais en train d’aider les hommes à éteindre les flammes et empêcher des soldats de finir en porc rôti, le reste de l’armée semblait avoir réussi à prendre en main la situation de l’autre côté. Considérant que nous n’avions plus besoin de moi pour aider les blessés, je sortis de ma position afin de me rendre au centre de l’action. Comme je l’avais demandé à mes hommes, les pirates avaient été neutralisés, mais pas tués. Était-ce de la pitié ? Une envie d’éviter de faire plus de morts qu’il ne fut nécessaire pour cette guerre ? Que la paix était possible en leur faisant un discours tout droit sorti d’un roman idéologique pour enfants, où le héros se contentait de dire « Laissez-moi trouver une solution, j’y arriverai » pour que les méchants deviennent gentils ?

Non, rien de toutes ces conneries. La guerre ne meurt jamais, mais elle peut être éloignée. Et pour éviter tout futur conflit avec d’autres nations, voire directement avec notre chef du pays du feu, il ne fallait pas seulement compter sur la bonne foi de ce dernier à l’égard de notre Hokage. Non… Il lui fallait des témoins. Des preuves tangibles de l’implication du Daimyo dans des affaires de conflits envers son peuple, mais également dans le cadre international. Et l’implication directe avec la piraterie était la justification parfaite. M’approchant alors du groupe, je me retenais d’attraper la nuque du chef des pirates, celui qui nous avait tous incendié de par son ordre, et le choppai par le col afin de le rapprocher de mon visage, pour qu’il puisse bien voir l’envie de meurtre qui me surplombait en ce moment.

« - Si nous t’avons épargné, c’est parce que nous savons que tu seras utile. Alors je ne vais te laisser que deux simples choix. Ou vous mourrez maintenant de mes mains, et tout ceci sera fini, je n’aurais plus à m’embarrasser de votre présence… Ou tu mises sur la faible lueur d’espoir que tout ce que tu pourras dire sur la relation entre toi et tes hommes avec les nobles du pays des Vagues joue en ta faveur, et ne t’envoie pas en prison à perpétuité. »

Sans lui reposer la question, je le lâchai violemment vers le sol, avant de me tourner vers l’ensemble des troupes. Je n’étais pas habitué à ce genre de situation, où je me retrouvai à la tête d’un bataillon. J’étais un homme de l’ombre, un soldat exécutant, pas un meneur d’hommes. Enfin, c’était mon impression personnelle. Il fallait croire qu’une force inconnue me faisait me retrouver au-devant de la scène, pour une raison X ou Y. Je venais d’échapper à la mort, et pourtant, je stressai simplement au fait de faire un discours, pitoyable. Nerveusement, je lâchai un faible rire avant de regagner mon sérieux, pour élever la voix.

« - Konohajin ! La feuille a remporté cette bataille, mais la guerre est loin d’être finie ! La capitale est encore en feu à l’heure où nous parlons, et bien que je sais que parmi vous sont retissant face à cette idée, nous ne pouvons prendre le temps de nous reposer sur nos lauriers ! Que ceux qui sont indemnes foncent vers la capitale avec d’aider le plus de monde possible. Les autres panseront leurs blessures, et rentreront accompagner les prisonniers de guerre en cellule. »

Les groupements commençaient à se faire, alors que moi-même, je sentis le contrecoup de l’adrénaline qui avait envahi mon corps durant tout le combat faire effet, alors que la fatigue prenait le dessus. De grandes respirations se firent alors que je me dirigeai vers l’un de mes murs de terre pour me reposer contre ce dernier un peu. Intérieurement, je faisais un petit bilan de la bataille. Je devais avouer que contrairement à d’autres, comme Shô et Senwashi que nous avions abandonné, cet affrontement fut assez simple. Cependant, à cause de ma trop grande patience, j’avais fait l’erreur de faire prolonger les choses, et ainsi perdu beaucoup d’hommes. Je pouvais entendre d’ici les questions que pourrait me poser l’Hokage lors de mon rapport, comme la raison qui m’avait poussé à ne pas lâcher un torrent de lave sur les civils à l’instant même où j’ai su leur position. Et très franchement, je ne savais pas non plus. Une sorte d’intuition. Enfin, je ne comptai pas faire en sorte que ma tête me fasse plus mal que mes blessures. Les Shinobis de la feuille se bougeaient dans tous les sens pour suivre mes ordres, mais ce n’était pas une raison pour me reposer.

« - Tss… Trop crevé pour cette merde. »