Ordre de Mission:

Ayant récemment eu plus de temps pour s’atteler à la construction de son équipe shinobi. Satochi avait pas hésité un seul instant à reprendre les recrutements.
Ce fut Akizakura Misao qui fut la première à rejoindre le groupe. Spécialisée dans l'art offensif de la médecine, elle avait le potentiel de jouer un rôle majeur en attaque, mais également un atout majeur pour l'aspect soutien de l'équipe. Le Chef du clan Rakuzan avait par la suite sorti le grand jeu dans l'optique de recruter Kiyômi du clan Hyûga.
Les échanges avec les parents de la jeune aveugle avait joué une rôle dans son arrivée récente dans l'équipe du Jônin.

Le brun était donc à la recherche d'une dernière tête pour venir compléter ce petit trio.
Toutefois, le recrutement ne serait pas pour aujourd'hui. Le brun avait effectivement reçu un ordre de mission sur des événements étrange se déroulant sur les berges de la grande rivière Yasukara au nord du village Hasu.
La vie y était tranquille jusqu'à ce qu'une étrange rumeur d'un esprit rodant dans le coin, soit rapportée. C'était une drôle d'histoire qui, chez les ninja insufflé forcément la présence shinobi dans cette affaire.
Le Kiyomeru allait donc avoir le privilège d'enquêter et d'intervenir si cela était nécessaire.

C'était ainsi une grande première ! Première mission en équipe, mais hélas la Hyûga de l'équipe était retenue par ces fameux entraînements familiaux super importants.
Misao et Satochi allaient donc visiblement agir seuls, ce n'était pas très important, le Rakuzan était largement capable d'encadrer une mission de rang C. Toutefois, il trouva intéressante l'idée d’emmener avec lui un deuxième Genin. Du clan Hyô. Midori allait ainsi compléter le trio qui allait sans plus tarder quitter le village de Konoha pour accomplir cette mission.
Midori était de plus sans équipe, une petite annotation qui en fonction des compétences de la kunoichi permettrait au Jônin de l'inviter ou non à rejoindre le Kiyomeru.

Cela faisait bien longtemps que le brun n'était plus parti en mission avec des Genin à encadrer.Cela faisait bien longtemps que le brun n'était plus parti en mission avec des Genin à encadrer.
Puis il mit les voiles en direction des portes du village.
Bien avance par rapport à l'heure du rendez-vous fixée, il s’appuya donc contre l'immense mur servant de protection au village et attendit que les deux Genin conviés à la mission se pointent.

Et pour éviter de perdre du temps bêtement, il commença à réfléchir par rapport à l'ordre de mission qui lui avait été confié tout en cherchant un moyen de rendre cette mission ludique pour les jeunes Genins.
Les hypothèses étaient nombreuses, mais le brun allait tâcher d'impliquer au maximum ses deux élèves du jour. Toute expérience est après tout bonne à prendre et les deux genin apprendraient sans doute beaucoup plus s'ils étaient les acteurs principaux de cette mission.
Le Jônin lui serait en retrait et ne ferait qu'encadrer les jeunes Konohajins.

Spoiler:

Aujourd'hui c'était mission avec le sensei au programme ! Ouuuiiii ! J'étais une fille, et je trouvais craquant son petit air de brun mystérieux avec son col remonté là. Le voir à l'action serait donc une joie pour moi. J'imaginais en tout cas. Le remaniement de son équipe connaissait néanmoins quelques difficultés, et c'est pour cela que cette mission au nom du Kiyomeru était la première. Ne restait que moi et ma nouvelle copine Hyûga à priori. Peut-être qu'un troisième membre nous rejoindrait prochainement non ? Un garçon ce serait bien, mais alors un vrai hein !

J'avais reçu la convocation à la mission comme cela se faisait d'habitude, rien à dire là dessus, et je m'étais préparée en conséquence. Mon équipement : kunai, senbons, shurikens, mes griffes rétractables et même une chaîne barbelée. Pourquoi cette dernière pouvait-on se demander n'est-ce pas ? C'était bien pratique pour infliger des blessures à distance et inoculer des poisons ! En plus ce n'était pas très lourd pour mon petit corps de femme. J'avais aussi bien sûr ma fidèle sacoche à poches multiples pour y ranger tous mes enduits, poisons, pilules et drogues utilitaires. Celle-ci était accrochée à ma ceinture. Et puis mes lunettes ! Pour y voir quelque chose.

Par contre, cette mission avait pour sujet des esprits en colère... J'imaginais déjà qu'un poison était inefficace sur un esprit. Donc heureusement qu'il y avait sensei avec nous. Nous verrons sur place cela dit si les choses étaient comme sur le papier. C'est ainsi que je marchais dans les rues et ruelles du village depuis mon appartement pour rejoindre la sortie du village. La fameuse : point de départ de nombreuses missions.

J'y arrivais pile à l'heure normalement, et je vis Satochi-sensei ainsi qu'une fille aux yeux de couleurs différentes. Jamais vu celle-ci. Oh non... Ne me dites pas que c'était la troisième et dernière genin de l'équipe. Pourquoi pas un homme ? Bon, il semblerait que si c'était ça nous serions bel et bien une équipe cent pour cent féminine, en dehors du capitaine d'équipe.

« Bonjour bonjour Satochi-sensei. Bonjour ! » dis-je en finissant par regarder la fille.

Je réajustais mes lunettes à l'aide de mes deux doigts comme à mon habitude avant de sourire.

« Où est Kiyomi ? » demandais-je finalement, un peu surprise.

Je faisais la curieuse, mais elle faisait partie de l'équipe et elle n'était apparemment pas de la partie. Pourquoi ? Dans tous les cas, moi, j'étais prête à partir dès que le sensei le dirait. Cette mission n'attendait que nous !

Satochi n'eut pas à attendre longtemps puisque la Hyô de l'équipe du jour venait de faire son apparition face au Jônin de la feuille.
Attitude classique, Midori se présenta simplement. Elle portait les yeux vairons ce qui suscita une légère surprise chez le Rakuzan qui n'avait jamais eu l'occasion d'en voir. Mais il recentra son analyse sur la Hyô, elle semblait bien équipée et préparée à partir en mission, c'était un bon point.

- Bonjour Midori, enchanté également et bienvenue dans cette petite équipe improvisée.

La deuxième Genin assignée à la mission ne tarda pas à arriver non plus. Misao était la seule Genin du Kiyomeru qui serait présente aujourd'hui. Midori, elle, était en période de test même si elle ne le savait pas réellement.
Misao aussi avait l'air remonté comme un coucou et prête à en découdre avec l'esprit de l'eau perturbateur même si elle semblait également curieuse au sujet de l’absence de Kiyômi oubliant presque les bonnes manières.

- Kiyômi doit effectuer un entraînement avec son clan, aujourd'hui, c'est Midori qui va la remplacer.

La Hyô profitant ainsi de cet instant pour se présenter elle-même à l'Akizakura.
Ce petit manège fait, il était à présent temps pour le Rakuzan de prendre les choses en main et de lancer officiellement la mission.
Quittant son repose dos, il s'éclaira la voix et prit la parole.

- Bon. J'imagine que vous avez déjà pris connaissance de l'ordre de mission qui nous a été confié. Avez-vous des questions ou des remarques à faire sur les points évoqués ?

Une mission de rang C était une mission, mais pour les jeunes, c'était une façon d'engendrer de l'expérience. Être pédagogique était donc une attitude à adopter pour un Jônin comme le Rakuzan. Par sa question, il aspirait à relever les capacités de réflexion de ses deux protégés du jour.
Une fois ce point réglé, il annonça le départ de la petite troupe.
Prenant la tête, ils sortirent du village et s’élancèrent à travers les arbres de la forêt en direction de l'Est.

- Nous allons avoir plusieurs heures de trajet, c'est donc l'occasion pour nous de discuter un peu et de tisser des liens. Dans notre monde, l'alchimie entre membres d'équipe est très importante. Je vous invite donc à parler de vos qualités, de vos spécialités et de ce à quoi vous aspirez à être ninja.

Comme il l'avait toujours fait. Le brun mettait un point d'honneur sur la cohésion de groupe et la connaissance de chacun.
De son côté, il allait simplement s'adapter. Une mission de rang C n'était pas une source à prise de tête. Le Chef du clan Rakuzan en avait vu d'autres, c'est pourquoi les deux jeunes femmes devaient se concentrer sur leur entente mutuelle.

On m'apprenait que Kiyômi devait effectuer un entraînement avec son clan aujourd'hui. Le clan Hyûga était stricte de ce côté là, et leurs membres étaient des adeptes du taïjutsu pratiquant régulièrement. Ben... en faites c'était un peu comme le clan Akizakura avec les plantes ! Il n'y avait pas un seul jour de la vie où je n'avais pas à faire à des plantes : en parler, les étudier, en prendre soin, ou les utiliser. Et qu'on ne me parle pas des Hayashi ! Eux utilisaient le bois, les arbres ou des fleurs issues de leur maîtrise du ninjutsu. Nous, nous étions de véritables botanistes, utilisant ce que nous offrait la nature.
Et pour revenir à nos moutons, j'en oubliais même la politesse de me présenter à celle qui se présenta à moi comme étant Midori. Un bref mouvement de tête plus tard je lui indiquais mon prénom. Et mon nom pour la gloire de mon clan réputé en botanique.

« Je suis Akizakura Misao. »

Bien que « Midori » ça ne me parlait pas vraiment. À quel clan appartenait-elle par exemple ? J'observais sa tenue, son matériel, mais ne vis rien de flagrant à vue. Elle devait avoir tout de ranger sur elle, comme moi avec mes enduits.
Le sensei quitta son mur pour venir nous demander si nous avions des remarques ou des questions sur l'ordre de mission. Je réajustais mes lunettes avec deux doigts, avant de prendre la parole :

« Eh bien... l'ordre de mission raconte pas mal de chose, après moi je n'y connais pas grand chose en esprits et trucs hantés. Mais il y a deux possibilités de toute façon : Soit c'est vraiment un esprit de la nature lié au chakra, une entité mystérieuse ou quelque chose comme ça. Soit c'est un simple humain qui s'amuse à faire croire à des fantômes en utilisant le chakra. Pour le reste nous verrons sur place. »

Après ça, je laissais le soin à ma coéquipière d'ajouter quelque chose ou non, puis à Satochi sensei de nous corriger si nécessaire. Je comprenais déjà que cette question avait eu pour but de déterminer nos capacités d'analyse, ou au moins notre perspicacité.
Puis le groupe de trois que nous formions mit les voiles. Je bondissais d'arbre en arbre au travers de la forêt, comme mes compagnons, et écoutais le capitaine d'équipe qui disait que plusieurs heures de trajet nous attendaient. Profitons en pour faire connaissance. Han la la, vivement que l'équipe soit définitivement formée et qu'on se connaisse déjà parce que là... Il fallait se forcer, à faire la gentille, à sourire et tout. Midori était à ma droite, suivant le sensei tout comme moi.

« Avant de parler de mon passé et de mes aspirations il faudra passer par d'autres étapes, désolée ! Mais pour résumer, je veux exceller dans l'art médical et botanique de mon clan, comme ça je pourrais servir au mieux ce dernier et ne pas être le point mort d'une équipe. »

Je la laissais réagir, pour qu'elle en fasse de même et que j'en apprenne un peu plus sur elle. Ce n'était pas à moi de poser les questions, mais plutôt à elle de se présenter. Puis quand ce fut terminé, je rajoutais que :

« Concernant mes capacités, vu qu'on est mission, je suis spécialisée en médecine offensive liée aux plantes, enduits, drogues et poisons. Ainsi que taïjutsu, et je maîtrise deux trois choses en affinité fûton. Et toi ? »

Avant de sonner le départ pour la mission, le Chef de l’équipe qu’était Satochi avait demandé les impressions de ses deux Genins du jour au sujet de l’ordre de mission que le village de la Feuille avait reçu et après s’être enfin présenté à Midori. Misao fut la première à évoquer ses impressions.
Elle avança deux hypothèses tout à fait correctes opposant la véracité d’une présence mystique à une simple farce de petit mécréant désirant embêter leur monde.
Dans les deux cas, une intervention était nécessaire et la kunoichi du clan Hyô se positionna du côté de la deuxième hypothèse de Misao.

- Je ne crois pas aux esprits moi non plus, mais après avoir vu un arbre absorber une coéquipière, je m’attends à absolument tout. Soyez donc sur vos gardes.

Le Jônin était cependant très satisfait des réponses des deux kunoichi. Il invita alors le petit groupe à partir pour l’Est.
Satochi expliqua alors sa vision de la cohésion d’une équipe et puisque les trois konohajin allaient passer plusieurs heures sur la route, il était important de passer ce temps à forger quelques liens utiles pour la suite.

Encore une fois Misao prit les devants et évoqua son désir de devenir connue dans le milieu médical et botanique.
Midori elle capta plus l’attention du Rakuzan lorsqu’elle parla de vengeance.

Elles enchaînèrent ensuite sur leurs capacités propres, le Taijutsu Fûton et les plantes pour Misao, et sans doute, le Ninjutsu pour la Hyô. Elles avaient des profils bien différents et c’est ce qui faisait toute la différence entre une équipe qui échouait et une qui réussissait.
Je ne crois pas aux esprits moi non plus, mais après avoir vu un arbre absorber une coéquipière, je m’attends à absolument tout.
La Hyô, quant à elle, fut curieuse d’en apprendre d’avantage sur les compétences du Jônin de Konoha.

- Nous pouvons nous tutoyer dit-il tout en continuant à courir de branche en branche.
Je suis un expert en Ninjutsu et en Sensorialité. Je maîtrise le Fûton et le Katon. Je maîtrise le Yôton de manière héréditaire et je parviens à associer le Fûton et le Katon pour créer l’Haiton.

Voilà ce dont les deux Genin avaient besoin de savoir pour l’instant concernant les pouvoirs de Sato’. Mais le Chef du clan Rakuzan ne s’arrêta pas là et formula l’unique ordre qu’il allait donner lors de cette mission et qui serait incontestable.

-À trop se ressembler, on finit par être à court de solution, se compléter était une source de succès. La lave n’est pas un élément à prendre à la légère.

Cela ne signifiait pas qu’il ne contrôlait pas son pouvoir. Cela signifiait simplement que la lave était destructrice et qu’il ne voulait pas de dommages collatéraux pour une simple mission de rang C.

J'écoutais sans broncher et sans rien montrer la présentation de ma coéquipière. Elle était une fille du clan Hyô et son nindo était semblable à la vengeance, mais comme moi elle voulait devenir une shinobi importante de Konoha. Enfin moi c'était entre autre quoi. Avant tout c'était d'abord pour servir l'intérêt de mon clan. Les Akizakura avaient besoin de ce village pour le commerce et son soutien, mon père et moi en étions donc les représentants dans ce qui s'avérait être un « partenariat » durable. C'était ma mère qui se chargeait de mener le clan chez nous dans notre petit village au pieds des montagnes et au bord de l'eau.

« Intéressant » fut donc ma seule réponse.

Puis elle demanda si elle pouvait nous tutoyer. Pour ma part c'était d'accord, malgré que j'aimais bien qu'on me vénère, d'une certaine manière.

« Tu peux me tutoyer oui. »

C'est le sensei qui ensuite nous présenta ses capacités. Il termina sur la complémentarité des personnalités d'une équipe et sur la lave. Une pensée triste me vint, je la partageais avec un mélange de tristesse et d'humour à mes compagnons de route. Sans gêne aucune :

« La lave ça tue toutes formes de vie et donc les plantes... j'aime les plantes pour ma part, j'ai grandis en en étant entourée. J'ai même été baptisée selon les rites de mon clan : avec une fleur de cosmos sur le front ! Ne tue pas une plante rare sous mes yeux hein ?...»

Akizakura signifiait cosmos. La lave c'était pas raffiné...

De fil en aiguille nous arrivions enfin à proximité de notre destination. Plusieurs choix s'offraient alors à notre équipe.

« On va parler d'abord aux villageois ? Ou on va d'abord inspecter le fleuve ? Si on se baigne ça attirera sans doute le responsable de ces raz de marées, et l'un de nous n'aurait qu'à se cacher pour observer et agir ? »

Je montrais mon fouet barbelé accroché à ma ceinture, pour signifier que celui-ci me permettrait par exemple d'attraper notre cible pour le capturer !

Après la réponse de Satochi, la jeune genin qui nous accompagne me remarque et se présente, Akizakura Misao. Je n'ai jamais Je peux donc tutoyer mes deux coéquipiers, cela m'arrange grandement, car ça me permet de ne pas m'arrêter lors de mes conversations et surtout, ne pas me tromper. Cela dit, j'aurais bien sûr respecté leur volonté si celle-ci avait été le vouvoiement, car j'ai un très grand respect pour presque tout le monde. Nous continuons donc de courir pendant que Satochi nous parle de ses pouvoirs, ninjutsu et sensorialité. Katon, Futon, Yôton et Haiton. Intéressant, ce sont des pouvoirs principalement tournés vers la destruction et donc relativement puissant, mais un peu moins défensivement. Misao quant à elle, n'aime pas la destruction des plantes, choses que je peux comprendre étant donné que moi-même, je n'aime pas la destruction des œuvres d'art.

Le chemin continue et nous sommes maintenant à quelques minutes du village touché. L'Akizakura nous propose donc deux solutions, la première est de questionner les habitants, la deuxième d'aller se baigner pour attirer et capturer le plaisantin.

"À mon avis, il ne faudrait pas attirer l'attention au village sur notre présence, si le plaisantin est du village il en entendra peut-être parler et du coup ne se montrera pas, ce qui rendrait la mission plus difficile. Je pense que nous devrions aller voir nous même la rivière et se baigner."

Je donnais mon avis et avant d'entreprendre quoi que ce soit, j'attends l'aval du Satochi. Car en effet, je pense que l'arme de Misao peut nous être d'une grande utilité pour la capture d'un ennemi, mais malgré tout, s'il lance réellement des tsunamis et embête les villageois avec de l'eau, c'est que celui-ci maîtrise le chakra et donc le suiton. À mon avis, l'encre ne fait pas bon ménage contre de l'eau, la lave de Satochi durcira et mon dôton peut-être utile. Et les capacités de Misao peuvent aussi nous être très utiles.

Satochi avait atteint son premier objectif en amenant Misao et Midori à l’extérieur du village. Le premier échange semblait relativement bien passer. C’était une première victoire que de parvenir à instaurer un climat de confiance entre deux inconnus qui allaient devoir évoluer ensemble.
Chacun échangea donc ses forces et ses faiblesses, et Sato’ n’y échappa d’ailleurs ce qui lui donna droit de recevoir une petite remarque de la kunoichi passionnée des plantes qu’était l’Akizakura du groupe.

- Et bien à moins ce que vos vies soient menacées, j’éviterai comme je l’ai toujours fait d’user du Yôton en forêt.

Le Rakuzan comprenait l’adoration de la jeune femme pour les plantes, et d’ailleurs, le Jônin lui-même avait conscience que pour un shinobi vivant à Konoha, il n’avait pas vraiment le pouvoir le mieux adapté à l’environnement.
Parallèlement, la lave était puissante et en effrayé plus d’un.
En cas de bataille forestière de grande intensité, cela permettait de balancer la destruction parfois massive de la verdure des environs.

Toujours étant, qu’il y avait peu de chance pour que le brun soit forcé à en faire usage aujourd’hui.
La mission de rang C avait ici un but pédagogique, Misao et Midori en seraient les principaux acteurs.
Les deux Genins semblaient d’ailleurs volontaires et évoquèrent chacun leur point de vue sur la marche à suivre une fois sur place.

Inspecter le village et tenter de recueillir des informations ? Où bien se rendre directement sur place pour voir ce qu’il s’y passait. Deux approches différentes, et même opposée, la première prônée la sécurité tandis que la deuxième était plus directe et plus rapide.
Les deux étaient valables, après tout le rang de la mission facilité un minimum la réflexion, mais il fallait aussi voir plus loin et se projeter dans le futur.
Notant le penchant plus direct de ses Genin s’arrêta sur une branche. Ils étaient arrivés et en tant qu’instructeur, il se devait de fournir un maximum de matière à ses élèves.

- Bien bien… On est arrivé. Le village se trouve un peu plus loin au Nord et la rivière un peu plus au Sud. Je suis prêt à vous laisser prendre vos décisions, vous êtes ici pour apprendre, mais je vais cependant vous donner mon avis sur les deux marches à suivre que vous avez évoqué.
La première consiste à ramasser des informations, pour ensuite organiser une petite surprise aux petits malins qui troublent la vie des villageois. La deuxième est plus directe, mais mise plus sur la chance. Car après tout, si nous y allions et qu’il ne se passe rien, le temps sera simplement perdu. Dans l’autre cas, l’obtention d’information comme le lieu précis, l’heure, les jours d’apparition pourraient nous permettre de maximiser nos chances.

Il fit une pause afin de rebondir sur ce qu’il avait entendu.

- De plus, nous ne sommes pas obligés d’attirer l’attention, nous pouvons très bien nous faire passer pour des touristes ayant entendu des rumeurs et voulant en apprendre d’avantage sur ce drôle de phénomène. Aujourd’hui, la mission n'est pas compliquée, mais essayait de vous projeter dans une mission à haut risques… Quelle option choisiriez-vous ?

L’ultime décision était entre les mains des Genin, Satochi était là et veillerait à ce qu’il ne leur arrive rien, mais les jeunes filles devaient aussi comprendre que le brun ne serait pas toujours là.

J'étais rassurée, en mon fort intérieur, que Satochi sensei dise éviter d'utiliser le yôton en pleine forêt. Qu'il ne s'inquiète pas, ma vie ne sera pas menacée. J'avais assez donné par le passé de m'être retrouvée seule survivante d'une mission parce que moi seule avait pu me soigner à temps grâce à un antidote de mon père. Cela ne devait plus jamais se produire !
Midori préconisait que nous n'alertions pas le village, cela risquait de prévenir le plaisantin. Elle rejoignait donc l'idée que j'avais évoqué de l'attirer dans un piège en allant nous baigner pour qu'il nous agresse comme il le faisait avec les touristes. C'était se faire passer pour la victime pour mieux l'avoir ! Satochi nous arrêta pour un petit topos. Il nous montrait la différence entre les deux otpions que nous avions évoqué et qui s'offraient à nous.
Cachée derrière le reflet lumineux d'un rayon de lumière sur mes lunettes je songeais à tout ça. C'est après un instant que je faisais mon choix.

« Il est vrai que dans le cadre d'une mission à haut risque je procéderais par étapes et ne prendrais pas le risque d'attirer la cible... En faites à choisir, je préfère que ce soit moi qui tombe sur l'adversaire en premier, par surprise, plutôt que l'inverse. Pour mon style de combat je dois pouvoir compter sur l'effet de surprise la première. »

Il était plus difficile d'inoculer mes poisons une fois que l'affrontement devenait un face à face. Car l'adversaire était préparé. Ce que j'aimais, c'était agir d'un coup d'un seul si je le pouvais.

« Du coup, je... je préconise que nous récoltions des informations discrètement. On se henge ? Ne perdons pas de temps. »

J'opterais pour un henge simple qui ne modifirait pas trop mon apparence physique mais qui prendrait soin de me faire paraître pour une simple civile plutôt qu'une shinobi dans sa tenue. Maintenant, il ne manquait plus que la réponse de Midori pour savoir ce que nous allions faire. Mon choix était fait, et je pensais savoir qu'il rejoignait celui du sensei. Il nous fallait apprendre à agir prudemment pour ne pas foncer tête baissée dans la gueule du loup.

Après que Misao et moi-même avons donné notre avis, Satochi s'arrêta afin de nous faire un petit topo de la situation, nous demandant de se projeter dans une mission à risque. Nous présentant les faiblesses de notre première idée. J'avalais ses paroles comme de l'eau en plein désert et après avoir écouté le choix de l'Akizakura, j'ai fait le mien et décide donc d'en faire part à mes coéquipiers.

"Oui, vois avez raison vos mieux que cela soit nous qui surprenions notre adversaire que le contraire. Vas pour le henge."

Suivant les recommandations de Misao, je décide moi aussi de me henge, pas de fioritures, une fille ressemblant fortement à Midori, voilà ce que j'étais devenue. Nous prenons la direction du village.

"Est-ce que l'on se sépare ? Disons par exemple, nous partons chacun de notre côté pendant une heure, pas plus. Nous nous donnons rendez-vous ici même dans cette heure pour un repas récapitulatif. Toutes les informations récoltées pendant cette heure seront mises ensemble afin d'avoir une meilleure vue d'ensemble, pour cela je propose même la location d'une chambre d'auberge, pour la discrétion. Si tout est ok pour vous je m'occupe de l'auberge. Et ne soyez pas en retard ! Il m'est d'avis que nous attendrons maximum cinq minutes si quelqu'un ne se présente pas à l'heure. Après ces cinq minutes nous partirons à sa recherche. Pas d'objection ? Je pense aussi que nous aurions meilleur temps de se partager les parties de la ville, j'ai vu une auberge au sud en arrivant, j'irais là-bas, je vous laisse choisir votre destination."

Je reprends mon souffle, je ne suis pas tellement habituée à de tel discours, même pour mes cours de dessins je ne donne pas d'explications aussi précises, mais la différence entre le dessin et notre mission, c'est l'art. L'art n'a pas de règle et pas de limite, si ce n'est l'imagination de son créateur, tandis qu'ici, pour cette mission, les limites sont claires et précises.

J'attends encore l'avis de mes équipiers avant de m'en aller rechercher l'auberge ainsi que l'aubergiste, pour ses informations.

Satochi fut satisfait de voir que ses étudiants du jour avaient la capacité à raisonner et à analyser convenablement une situation. En effet, dans un premier temps, les deux kunoichi avaient songé à tendre un piège au potentiel individu qui terrorisait les habitants du village. L’inconvénient dans cette situation ? L’inconnu.
Cependant, ce facteur était l’un des plus crucial à éviter pour mener à bien une mission shinobi. L'imprévu était nuisible, et c’est pour cela que Satochi décida de s’arrêter non loin de l’entrée du village pour faire un petit bilan de ce qui avait été dit.

Quelques minutes d’analyse suffirent au Jônin pour faire changer d’avis les deux Genin en formation.
Misao et Midori avaient en effet fini par adopter l’approche raisonnée qui apporterait au groupe des informations nécessaires à l’élaboration d’un plan solide, mais aussi à d’éventuelles échappatoires en cas de trouble.

La kunoichi du clan Hyô proposa alors un plan d’action. Une brève séparation d’une heure durant laquelle le recueil d’informations serait la priorité.
C’était une excellente idée et puisque l’Akizakura et la Hyô semblaient savoir ce qu’elles allaient faire Satochi opta pour une décision particulière.

- Bien… Je m’occupe de la chambre et toutes les deux, je vous charge de récupérer le maximum d’information. Je garde mes pouvoirs sensoriels sur vous en cas de problème. Considérez cela comme une chance de montrer votre esprit d’analyse et de synthèse puisque ce sont vos informations qui détermineront notre plan pour la suite.

Pour le coup, elles ne s’y attendaient peut-être pas, mais le Jônin avait à cœur de pousser la formation de ses jeunes étudiants à l’extrême.
Cette prise d’information était un bon moyen de s’entraîner. Les filles ne devaient pas espérer être prêtes. Elle devait simplement l’être.

- On se retrouve ici dans une heure… Bonne chance.

Il disparut en un instant et se déplaça vers le village. Contrairement à Misao et Midori qui avaient décidé d’opter pour le Henge. Sato’ enleva simplement son bandeau et le rangea dans son sac juste avant de pénétrer le village.
Une fois à l’intérieur, il se mit en route vers une auberge placée vers le centre du village. Là où les commérages seraient les plus présents, en somme l’endroit où il pourrait laisser traîner ses oreilles un peu partout afin de se faire sa propre idée de ce qui se passait ici.

Il parvint à trouver une auberge tenue par un couple de septuagénaires à qui il loua une chambre pour trois personnes. Il en profita également pour tenter d’en apprendre d’avantage sur le phénomène étrange qui frappait ce petit village, cette histoire d’esprit.
Il voulait savoir ce que pensait le couple de toute cette histoire et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’en étaient pas heureux.
Leur activité avait baissé par la faute de ce pseudo-esprit. Une raison supplémentaire pour Satochi de parvenir à faire réussir cette mission au Kiyomeru.

Une heure s’écoula et Satochi retourna au point de rendez-vous que les trois shinobis de Konoha avaient fixé.
Le Jônin instructeur n’avait donc plus qu’à attendre le retour de ses deux élèves.

C'est Midori qui venait de proposer un plan. Je l'écoutais en me disant que ça allait être long et ennuyant de glaner des informations dans ce village de forêt. Il me tardait le moment où nous nous retrouverions pour faire part des données récupérées à droite à gauche. Satochi Sensei nous regarda donc avant de nous donner les indications. Lui s'occupait de réserver une chambre dans une auberge et nous nous allions jouer les genins camouflés en henge de civils.

« Ça marche. J'espère qu'on trouvera assez d'infos pour synthétiser justement. »

Ben oui ! Avant d'analyser il fallait récupérer des données. C'était la première partie du boulot. Et personnellement je n'avais aucun don de sensorialité pour espérer la jouer finement en prolongeant mon ouïe et des choses comme ça ! Cela dit en passant, peut-être y'avait-il dans ce monde une plante qui sous forme de drogue permettait cela ? Mystère mystère, la réponse ne viendrait pas sans avoir fait des recherches là dessus. Extension sensorielle par les plantes médicinales, un truc à méditer.

« Bien, Midori je préfère qu'on se sépare quand même, au moins on aura deux fois plus de chance de découvrir des choses dans ce village. »

Je lui offris mon plus beau sourire avant de déguerpir façon ninja moi aussi pour m'intégrer au village. Il était curieux d'en voir un comme tel bâti dans la forêt. Les bâtisses étaient entourées d'arbres, c'était à la fois oppressant ou dépaysant selon comment on voyait la chose.

* Rendez-vous dans une heure, hum... par où commencer... *

J'atterrissais dans une ruelle puis avançais pour tomber plus loin sur quelqu'un à qui je me présentais en tant que touriste venant de Konoha, demandant aussi où se trouvaient les anciens du village pour leur poser des questions sur les coutumes d'ici. On me répondit qu'il fallait aller les voir au petit temple du village pour cela. La direction indiquée, c'est là-bas que j'allais.
Le temple était fait de bois, comme un dojo. J'entrais dedans un peu hésitante quand quelqu'un vint à ma rencontre. Les cheveux grisonnant et l'allure calme, le vieux prit la parole :

« Bonjour étrangère, que nous vaut votre visite ici ? »

Je prenais l'air intéressé d'une fille passionnée par les choses mystiques et les histoires d'offrandes.

« Bonjour ! J'étudie à Konoha et mon prof m'a parlé de vos traditions d'offrandes à un esprit du fleuve, je suis donc venue par curiosité, pour en apprendre plus ! J'avais idée de faire un article sur votre village d'ailleurs. »
« Ah oui ? Dans ce cas, pourquoi un henge ? »

Oups ! Trop fort le vieux. Comment avait-il deviné ?
Je devenais rouge comme une tomate alors que le henge tombait pour laisser place à ma véritable apparence. Et moi, gênée.

« Mince... je suis genin de Konoha... comme vous pouvez le voir. Mais vous êtes du bon côté vous non ? »

En effet, cette idée de henge était débile à la base si les anciens de ce village étaient les commanditaires de la mission.

« Haha oui, pas d'inquiétude. »

Il m'invita à m'asseoir pour discuter. Alors je lui expliquais que j'étais avec deux autres coéquipiers avant de lui demander s'il savait des choses sur cet esprit qui hantait le fleuve et s'en prenait à eux. J'en profitais aussi pour demander comment il m'avait démasqué.

« Je suis doué de sensorialité comme certains de vos shinobis, voilà tout... Ici nous vénérons l'esprit du fleuve, c'est une tradition, et ce dernier ne s'en prend pas aux hommes d'habitude. Mais là, depuis quelque temps, il semblerait que ça ait changé. On a subit quelques raz de marrée qui ont détruit certaines de nos récoltes, c'est pour dire. »

L'heure passait et je discutais avec le vieil homme avant qu'il ne m'avoue qu'il savait que c'était bien un humain qui s'amusait à causer ces troubles pour embêter le village. Il le savait grâce à ses dons de sensorialité qu'il avait utilisé pour se camoufler un jour. Il avait alors vu...

« Kobushi... il s'agit d'un ancien du village aux envies sexuelles... assez pressantes... si bien qu'il s'en prenait à quelques femmes du village. Le jour où ça a dérapé nous l'avons banni, ne pouvant laisser passer une telle chose. C'est lui que j'ai vu ce jour là s'amuser en usant de Suiton, le problème étant qu'il s'arrange toujours pour ne pas être vu de la part des villageois. Et... »
« Et ? » demandais-je
« Je suis certain qu'il a une bande avec lui, comme des bandits ou des voyous je ne sais pas. Il doit chercher à se venger... »

L'heure étant bien passée, c'est à peu près à ce moment que Midori et Satochi avaient dû me rejoindre. Et je leur racontais tout ce que je venais d'apprendre par le vieil homme, en plus de remercier celui-ci pour les informations. Sans espionner j'avais donc récupéré l'identité du malfaiteur et le contexte de l'histoire.

hrp:

Satochi a décidé de s'occuper de la réservation de la chambre afin que Misao et moi-même puissions obtenir des informations concernant le trouble-fête qui agit ici. C'est donc de cette façon que je me retrouve avec la jeune fille et celle-ci, comme si elle lisait dans mes pensées, me propose de se séparer afin d'obtenir le plus d'informations possibles sur le malotrus.

"Bien sûr, n'oublie pas le rendez-vous !" Lançais-je à l'Akizakura en partant.

Je me retrouve donc seule, dans ce village que je ne connais pas à la recherche d'indices... et je dois dire que ce n'est pas fructueux. Je n'ai jamais été douée pour ce genre de mission, la recherche et moi, cela fait deux. Je questionne grand nombre de passants, savent-ils quelque chose ? Ont-ils vu quelque chose ? Non, rien, personne n'a rien vu et personne ne voit rien. Je sais que les villages taisent souvent les secrets du voisin aux étrangers, mais ici il est question de sécurité de tous et chacun, je ne comprendrais donc pas tellement comment ceux-ci pourraient délibérément me cacher des informations, quoi qu'il en soit, cela fait une heure que je cherche et il est maintenant temps de retourner au point de rendez-vous.

"Je n'ai rien trouvé... ma recherche n'a pas été fructueuse pour un sous." Dis-je la tête basse.

Par chance, Misao a trouvé quelque chose, j'écoute attentivement ce que celle-ci nous compte et il est presque certain que cet homme, Kobushi, est derrière tout cela. Compte tenu du silence qui règne maintenant dans la salle, j'en conçois que chacun d'entre nous se fait sa petite idée pour la suite du plan. Comment faire pour que cette personne qui se cache nous tombe dessus ? Je pense qu'il est nécessaire de demander à l'ancien auquel Misao a obtenu ses informations de savoir si celui-ci sait ou ce Kobushi se cache.

"J'aurais encore une question vieil homme, savez-vous où ce Kobushi se cache depuis que vous l'avez chassé ?"

"Hum... il y a bien un petit campement qui se situe à quelques kilomètres à l'ouest d'ici. Je ne sais pas si c'est Kobushi, mais il est apparu environ en même temps que les troubles avec l'esprit de la rivière."

"Je vous remercie, je pense que cela doit être notre homme accompagné de ces voyous." Je me retourne vers mes deux compagnons et leur fait par de mon "plan". "Nous devrions déjà nous rendre sur place afin de voir et de faire une reconnaissance des lieux et surtout savoir si notre homme s'y trouve. Ensuite, je ne pense pas forcement qu'une attaque de front soit une bonne idée, nous sommes des shinobis, mais nous ne connaissons pas le niveau de nos ennemis. Voilà ce que j'en pense."

Nous prenons ensuite la direction de ce campement et arrivons rapidement aux alentours de celui-ci, j'attends maintenant un autre avis de Misao ou un ordre de Satochi pour continuer.

Une heure s’était finalement écoulée, Midori retrouva son sensei au point de rendez-vous fixé soixante minutes auparavant mais Misao manqua l'appel. Satochi ne laissa pas plus de cinq minutes s'écoulait avant de retrouver son élève. Midori n'avait rien trouvé d'intéressant à soumettre, ce n'était pas le cas de Misao qui était parvenu à mettre la main sur l'un des anciens du village.

Ce dernier avait fait par la kunoichi des feuilles de tout ce qu’il savait. Il porta même une hypothèse plausible et un nom sur lequel les Konohajins allaient pouvoir enquêter.
La fameux Kobuchi avait un lourd passif et son bannissement pouvait très bien être un motif l’ayant poussé à jouer de si mauvais tours aux villageois de son ancien lieu de vie.
Une rancœur l’ayant poussée à la haine.

Les shinobis tenaient le truc… Ils ne leur restaient plus qu’à passer à l’action et à rendre justice.
Midori proposa alors de se rendre vers le campement indiqué à l’Ouest et d’établir un premier contact, une première observation.
C’était effectivement une bonne solution. Cette histoire d’esprit n’avait que trop duré.

- Nous n’aurons pas besoin d’étudier les lieux… dit le Rakuzan tout en fermant les yeux en direction de l’Ouest.

Il laissa alors ses dons sensoriels s’exprimer et lui rapporter les informations dont il avait besoin pour avancer sans crainte vers Kobuchi ou ses potes pas très fréquentables.

- Un, deux, trois, quatre, cinq… six… Six présences. Mais elles sont minimes. Nous n’avons rien à craindre à nous aventurer là-bas. Impossible de savoir si notre homme est dans le lot, mais quoi qu’il arrive, il finira par s’y rendre.

Quelques minutes plus tard, les trois Konohajins se tenaient en embuscade prêt du camp de fortune où semblait vivre six personnes.
Ils étaient en train de faire griller des poissons au milieu de la carrière et de loin, ces derniers semblaient fort savoureux.

- Bon… Ces six-là ont l’air jeune, ils ne peuvent pas être notre homme. Je m’occupe d’eux, vous restez ensemble et patrouillé autour du camp. Si Kobuchi se présente. Attrapez-le. Ne vous en faite pas, je garde un oeil sur vous conclut-il.

Le Jônin sauta alors de la branche, mais étrangement ne retomba pas. Il ne s’agissait pourtant pas d’un maléfice, mais bel et bien d’une technique de vol que son renommé Sensei lui avait enseigné.

S’élevant dans le ciel, il composa quelques signes incantatoires et expulsa un épais nuage de cendre.
Les toux se déclenchèrent chez les nomades, mais cela ne dura que quelques instants puisqu’une violente bourrasque de vent balaya le nuage presque aussi rapidement qu’il était apparu laissant alors apparaître sous leurs yeux ébahis, un Satochi dégustant leur repas.

- Yo ! Je suis expert en paranormal. Vous aurez quelques choses à dire à propos de l’esprit de la rivière qui saccage les récoltes du petit village situé à l’Est ?
- Enfoiré !!! C’est notre poisson que tu bouffes !
- Effectivement, j’ai fait long voyage, je ne pouvais plus attendre.
- On va te buter ! Manges ça !! Crièrent-ils à l’unisson ?

Une énorme quantité d’eau se dirigea alors vers la Rakuzan. Il venait très certainement de trouver l’esprit en question. Les suspicions étaient donc bien fondées. L’Homme était bien derrière cette supercherie.
Le Jônin libéra une grande quantité de Katon qui au contact de l’eau la fit s’évaporer et plongea la zone dans la vapeur oppressante.

- Je cherche Kobuchi. Dites-moi où il est et je me montrerais indulgent face à votre piètre maîtrise de l’art du ninjutsu.
- On… On, on ne dira rien !
- Je vois… Dans ce cas….

Il ne termina pas sa phrase, mais érigea un géant de lave dépassant de plusieurs mètres les arbres de la forêt.
Un moyen de pression face à la terreur qui se lisait dans leurs yeux. Ils ne disposaient désormais que de deux choix. Parler ou Mourir.

Quand mes camarades me rejoignirent, je leur racontais tout, puis Midori demanda au vieil homme s'il savait quelque chose pour localiser le fauteur de troubles. Par la plus grande des surprises, il indiqua un campement à quelques kilomètres à l'ouest d'ici, apparu en même temps que les troubles liés au fleuve du village. Cette piste était la meilleure que nous avions donc... et nous nous y rendions.
Je ne savais comment, mais Satochi avait localisé précisément l'endroit et compté 6 personnes en usant de sensorialité. J'étais intelligente pour comprendre qu'il s'agissait de ça, en revanche je tentais de comparer avec les dons sensoriels de clans tels que Inuzuka, Yamanaka, ou Hyûga qui permettaient cela par des types de sensorialité bien particuliers : odorat, esprit, vision. Comment faisait mon sensei alors ? Mais nous étions cachés et à proximité du camps maintenant, si bien que je ne demandais pas à l'intéressé. Ce dernier indiqua qu'il s'occuperait des six hommes et nous, nous devrions patrouiller autour du camps. En binôme donc, ça valait mieux.

« D'accord. » chuchotais-je.

Il était parti. Déjà en action. Hum, peu importe. À nous maintenant. Je regardais Midori :

« On reste ensemble et on tourne autour en regardant un peu partout. Par ici ? »

Je montrais la direction de droite par laquelle nous allions donc. Il faisait encore jour, et heureusement le camp se trouvait en pleine forêt, il était donc entouré d'arbre et de végétation. Assez pour nous cacher et avancer prudemment. Bien que de toute façon Satochi occupait les occupants du campement, notre seul problème serait que Kobushi s'invite à la fête. Mais n'était-ce pas ce que nous voulions pour lui mettre la main dessus ?

Plusieurs instants plus tard, Satochi invoqua un géant de lave, un truc de fou ! Niveau discrétion on repassera pensais-je. Je regardais l'objet de ma taille humaine, fascinée mais espérant qu'il ne détruise pas la forêt.

« Pitié, doux arbres, douces plantes... » me dis-je pour moi-même.

Ne faisant donc pas attention, c'est à ce moment là que Kobushi arriva furtivement derrière moi pour me prendre en otage. Juste devant les yeux de Midori.

« Ne bouge pas, sinon... »

Sa voix sentait la haine qu'il ressentait en lui. Discrètement je tentais d'attraper un senbon pré-enduit d'un poison, que je n'hésiterai pas à utiliser dans les prochains instants si nécessaire. Il était occupé à surveiller les gestes de Midori et ne vit rien.

La terreur était palpable sur les visages des six hommes aisément maîtrisés par Rakuzan Satochi.
Ils ne leur restaient plus que quelques secondes de vie avant que le géant de lave du brun s'abatte sur leurs pitoyables existences.
Ils n'avaient qu'une seule échappatoire. Parler.

Et miraculeusement, c'est ce que l'un d'eux fit sans la moindre hésitation.

- Il... Il est parti il y a quelques heures. Il ne devrait pas tarder à revenir.
- Ah, et bien voilà, vous voyez que vous pouvez coopérer bien sagement.

Les malfrats n'étaient pourtant pas tirés d'affaire pour autant.
En effet, Satochi les immobilisa bien fermement et fit ensuite usage de ses dons de senseur pour retrouver ses deux élèves.
Quelques minutes plus tard, il se trouva à leur côté, le visage satisfait.

C'est Midori qui fit le petit briefing de la situation. L'homme habillement saucissonnait avait tenté de prendre Misao en otage. Quel stupide erreur, le vieux aurait dû se tirer tant qu'il en avait encore la possibilité.
Sentant qu'il n'avait pas vraiment d'autre alternative, il avoua son identité et le Jônin s'accorda alors un large sourire témoignant de sa satisfaction vis-à-vis de ses deux Genin.

- Beau boulot. Vous avez résolu notre mission avec succès. Gardez le attaché, je vais chercher ses petits copains et on les apporte au village. Les anciens seront ravis de revoir leur ancien collègue.

Oui, Oui, Kobushi, tu ne vas pas t'en tirer à si bon compte songea le brun. Le Jônin de Konoha retourna à toute vitesse sur le campement et ordonna aux crapules de se lever. Il leur détacha les jambes après les avoir prévenus de ce qui pourrait leur arriver s'il tentait quoi que ce soit et c'est ainsi que le petit groupe fit marche vers le village.

Ce fut sous les hurlements du publique que Kobushi posa un pied dans son ancien village et il fit quelques minutes plus tard aux anciens qui allaient juger de sa sanction.
Il écopa de travaux d'intérêts généraux à vie dans les champs sous l'étroite surveillance des fermiers et il risquait tout simplement la peine de mort en cas de nouvel écart.
Son cas clarifié, les anciens s'apprêtaient à décider du sort de ses copains lorsque le Konohajin intervint.

- Sans vouloir vous offenser, honorables anciens, je doute que vous puissiez gérer ces six shinobis aussi faibles soient-ils. Dès notre départ, ils useront des arts shinobis et vous échapperont. C'est pourquoi je vous demande l'autorisation de les ramener à Konoha où ils passeront les prochaines années de leurs vies en prison.

Ils s'observèrent, discutèrent et finalement l'un d'eux prit la parole.

- C'est entendu. Merci pour l'aide que vous nous avez apporté aujourd'hui shinobis de Konoha.
- Nous n'avons fait que notre travail. Bonne continuation à vous et faites que votre village prospère.

Sur ces belles paroles, les trois konohajins accompagnés des six malfrats quittèrent le village et rentrèrent à Konoha, l'esprit serein et avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose de bien.
Satochi y était habitué néanmoins, il laissait volontiers Misao et Midori exprimer leur joie respective.