Quand tu n’as pas de tête, sers toi de tes jambes. Voilà un bien vieil adage, je vais courrir vers toi, puis pour toi et enfin à tes côtés, rampant si la vie me privait de mes jambes. Prépare toi Kumo !

Les pas traînaient un peu et la peur avait fait sa place dans mon coeur finalement, après l’ivresse qu’offrait la liberté, la réalité et tous ses caprices avait repris ses droits. A l’étroit dans ses habits étranges et à l’ombre de la femme imposante, non pas par sa taille, mais sa présence, j’avançais vers cette tour immense. C’était ma meilleure chance, voilà tout ce qu’elle avait dit pour justifier les nouvelles chaînes que je pensais qu’on venait de me poser. Je croisais ceux qu’elle appelait shinobis, ceux à qui je devrais ressembler et l’idée m’accabler. Soit ils marchaient dans un courant sans discuter, soit ils m'horripilaient plus qu’autre chose. Et si je refusais, allait-on me renvoyer là-bas ? Où était le pire dans tout ça. Alors désespéré j’avais cherché un reflet adéquat, en vain.

Tout en bas, dans la hiérarchie, comme dans la position, j’avais levé les yeux vers le ciel, observant cette construction massive qui me rappelait d’où je venais, l'éclaircie était là, mais il ne faisait pas spécialement chaud, ni beau, et sur une hauteur, un tissu qui flottait, m’attirait le regard. Droit et fier, impénétrable. Sa silhouette de grand brun ténébreux ne paraissait qu’un instant, il regardait au loin, puis en contrebas comme s’il avait senti le poids de ma fixation, ou du moins, j’avais voulu le ressentir ainsi. Tout mon corps avait frissonné et comme si une petite voix me l’avait conseillé, je m’étais intéressé à tout ce qu’il était. Destiné ou aura, voilà à quoi j’aurais aspiré ressemblé.

Souvent, on m’avait moqué pour cela, Oda la première, mais je m’en fichais, même si il ne resterait qu’un objectif impossible, le Général jusque là avait suffit à me motiver à avancer. Si dans la vie, j’étais peu doué pour le social ou les vertues en général, j’aspirais à ce que mon profil de jeune ninja soit parfait. Et si ça voulait dire des faits pour être remarqué, ça voulait aussi dire des occasions de les approcher et ces dernières se refusaient à moi. Mon impatience trépignait. Et mon talent avait du mal à se trouver, mais comme le disait Oda, la technique venait en pratiquant, qu’importe si c’était l’énième raclée qui m’attendait, je partais toujours pour gagner, c’était une bonne base.

Il était tôt le matin, les terrains d'entraînements étaient étrangement déserts, à croire que tout se compilait pour m’empêcher de progresser, mais je ne m’étais arrêté en si bon chemin. Rôdant comme un prédateur cherchant sa proie je m’étais juré, que la première tête paraissant pour un shinobi serait suffisante. un pari risqué, mais j’étais prêt à tout pour y arriver. Tandis que je montais des escaliers en pierre à l’écart de la route principale, mon nez se fixait sur une démarche assurée aux premiers abords. Sautant presque le restant des marches, la silhouette d’un confrère se dévoilait. C’était le moment, je sortais quelques kunais de ma sacoche pour les jeter en sa direction, sans trajectoire pouvant le toucher, il visait à l’attirer en se plantant autour.

-| “T’as une tronche de déterré, un peu d’exercice te ferait pas de mal ! Allez ramène toi ! Le perdant paye le petit déjeuner.”

Et je lui souriais de toutes mes dents, déjà en position de combat. On ne se connaissait pas et après ? Je l’attendais !

Ces derniers temps, il y avait comme un air de changement dans l'atmosphère. Shigeru, mon tuteur, avait décider de monter mon apprentissage d'un cran, m'obligeant à réaliser des heures à l’hôpital que je ne désirais faire. Mais c'était le seul moyen, tant il était impossible au médecin de prendre du temps ne serais-ce que pour lui. Alors il en était ainsi, me voilà cloué à l’hôpital, mais sous la pression du plus grand ninja médecin du village. Enfin, ancien ninja, le pauvre a fini par se faire submerger par son emploi et a du cesser toute ses activités pour son emploi. Du coup, j'ai un peu l'impression de vivre sa vie de shinobi à sa place, ce qui donne à chacune de mes missions un goût encore plus délicieux !

Néanmoins, aujourd'hui c'est jour de pause ! Shigeru doit donner un cours à l'académie et il m'a donc dispenser d'apprentissage pour aujourd'hui, youpi ! Décidé à ne pas rater une seule seconde de ma permission, je me réveille bien tôt et me prépare en vitesse. A c'teure ci, les terrains d’entraînements sont vides, et les rues désertes. Je n'ai que quelques trucs à faire, notamment me ré-équiper en matière de Kunai, projectiles et matériel de médecine. Je pourrais aller faire un tour à l’hôpital pour avoir tout ça mais je vais m'abstenir soigneusement de fréquenter l'endroit durant les prochaines 24h !

Non, du coup je vais simplement aller m’entraîner comme je le fais toujours, me dérouiller un peu, comme entre chaque période trop longues à l’hôpital. Comme d'habitude, le terrain d’entraînement n°5, celui avec lac, est totalement vide. La pelouse est encore reposée, et la surface de l'eau est si lisse qu'on y verrait son reflet mieux que n'importe ou.

Quelques personnes traînent dans la rue, sans plu, rien qui n'attire mon attention. Je débute donc mes exercices avec quelques échauffements. Je réalisait une pirouette arrière lorsque à l'atterrissage, j'entend un sifflement bien familier. Mon instinct et mes oreilles me dictent de ne pas bouger, pour éviter d'être touché. Je me fige donc, et me retourne presque instantanément vers l'origine de ce tir.

C'était un mec, de mon âge. Il n'a visiblement rien trouver de mieux à faire cet abruti ! Ce tir était bien trop précis pour passer pour une erreur. Y'a anguille sous roche moi je vous dis !

L'excité m'interpelle et pointe le doigt sur ma tronche de « déterré » et me lance un pari. Nourriture gratuite ! Oh putain !

« Ouais c'est ça ! Prépare ta carte parce que ca va chauffer ! »

Pile ce dont j'avais besoin ! D'habitude, je n'aurais sûrement pas répondu à ce genre de taunt, mais ce mec ne pouvait tomber mieux. Mais mon côté réfléchi reprend le dessus, et je décide d'abord de tester ses défenses. J’envoie donc dans sa direction une petite bombe aqueuse, juste pour voir sa réaction.

Spoiler:

Loin de s’agiter, prouvant ainsi qu’il était habitué, le brun éffectuait une pirouette qui obtenait la note honorable, j’aurais presque applaudis si l’humeur n’était pas à la chicane. nombre de fois Oda m’avait dit d’arrêter ça, un jour je tomberais sur le bâton qui trourait mes fesses. oui ce n’était pas très glamour, mais ma tutrice ne l’était pas en même temps. Je n’avais personne à part elle et l’évidence était, qu’elle n’était plus en âge de tenir des échanges fougueux. La pensée me donnait une vision d’horreur d’elle et ses partenaires, ainsi qu’un fo… Un frisson venait dans mon échine, mais heureusement, une voix me captait.

Le doux échos du répondant au tac au tac ! Il n’y avait rien de plus beau. mes joues allaient finir par se déchirer à force de s’étirer pour sourire comme ça. Au moment même où il avait ouvert la bouche pour me répondre, je m’étais tenu prêt pour débuter notre rencontre, tant qu’en tant que personne, que sur notre ring imaginaire. La poussière de mes kunais volait encore car d’un élan vif, se projetait sur moi un tout autre projectile par réflexe j’avais tendu ma main et ma paume. Ce qui était de l’eau visiblement se stoppait, pour se mettre à stagner devant l’extrémité de mes doigts, elle semblait s'absorber dans ma paume et je décalais en rigolant, non pas par moquerie, mais plutôt d’un ton jouissif. Il en fallait peu pour être heureux.

-| “Vraiment ? T’es sûr, elle risque de ne plus marcher si tu la mouilles!”

Je claquais des doigts, de ma main libre toujours aussi ravi. L’effet, loin d'être pour le style, faisait s’illuminer mes kunais à terre, par ce biais, une force d’attraction se déclencherait, aspirant tout vers les kunai qui s’enfonçaient dans la terre légèrement en tremblant. Elle attirait tout, mon camarade aussi passablement sans réaction de sa part et maintenant qu’il se trouvait bien emmerder de ses mouvements, je ne les avais pas jeter à son autour dans un pur gaspillage. Sans perdre plus de temps, cette fois c’était un petit sceau de renvoie qui prenait part à nos présentations, la bombe aqueuse prenait sa direction d’arrivée. Retour à l’envoyeur. La petite technique aqueuse ne paraissait pas bien méchante. Quelques pas en arrière, aussitôt après, je laissais du répit à mon camarade pour voir ce qu’il ferait de ma jolie surprise, tandis je me préparais déjà à son retour de flamme, probablement scandalisé.

Spoiler:

Le bougre était visiblement de taille à se défendre hardiment. Et après avoir absorber mon jutsu avec une technique qui m'était bien singulière, il activa ses kunai juste derrière moi. Aussitôt, je sentis une légère différence dans l'atmosphère, comme de la pression. Il ne me fit qu'une fraction de seconde pour comprendre qu'il était un des nombreux Kadoria de ce village. Ce mec n'était apparemment pas qu'un simple fanfaron. D'ailleurs, il couronna son exploit par un renvoi de ma propre technique.

Ni une ni moins, je dégage les kunai garce à une petite technique suiton et me retourne afin de faire face à ma technique.

« Tu sembles combattre aussi bien que tu ne gueules, dommage que tu sois tombé sur la mauvaise personne, j'ai très faim, tu va banquer grave. » dis-je, avec un aire faussement-sincèrement désolé.

Et à ces mots, je lève à mon tour ma main droite sur laquelle un sceau apparaît, absorbant ma propre technique. Eh oui mon gars, t'es pas le seul à savoir jouer des sceaux ici.

«Il est temps de passer aux choses sérieuses. Essaie donc d'absorber ça ! »

Nous allons voir qui domine ici ! Je présente moi aussi un large sourire tant la situation se fait rare, j'en profite ! Et même si je suis habituellement très espiègle, je sais prendre les choses aux sérieux, et croyez moi, un défi c'est du sérieux !

Toujours est-il que après quelques mudras, l'herbe devant moi s'était humidifiée, puis mouillée et enfin, une énorme quantités d'eau avait finit par jaillir, formant un immense Tsunami sur lequel je m'était élevé à la surface de la vague.

« Voilà ce qu'il en coûte d'affronter un membre du clan de Mizu pour de la nourriture ! Apprends de tes erreurs ! »

Mes derniers mots disparurent dans un fracas assourdissant de remous. La vague se dirigeait vers mon adversaire du jour. Si il manifesterait ne serais-ce qu'un signe de renonciation, peut-être daignerais-je retenir mon jutsu, je ne suis pas un acharné non plus. D'autant plus que si il viendrait a être blessé, il serait à ma charge et je serrais obligé de revêtir la blouse !

Spoiler: