Irana avait accepté, et était désormais partie s’occuper de la recherche du repaire d’Obli, l’hôte des Furyous primaires et sans doute l’être le plus inquiétant et puissant que le monde ait porté. Laissant le Shodaime seul avec ce qu’il avait demandé, ce dernier savait que pour se débarrasser à jamais du Furyou, il fallait employer les grands moyens. A vrai dire, il n’était pas seul avec « ce » qu’il avait demandé, mais avec « ceux » qu’il avait demandés.

Trois personnes se tenaient debout en face du fondateur de Kumo. Ce dernier se retint d’esquisser un sourire. Les temps avaient changé et l’époque actuelle était difficile, tout comme la tâche qui allait leur incomber. Gardant son sérieux accoutumé, il regarda chacune des personnes qu’il avait devant lui. Elles semblaient plus surprises que lui. Mais l’un paraissait plus calme que les deux autres.

« Ce n’est pas la première fois que je reviens… Mais vous voir tous ici me rassure, je ne suis pas le seul.
─ En effet. »

L’une des deux femmes ne cachait pas sa perplexité. Après tout, elle devait se douter qu’elle n’était pas ici pour rien…

« Ah vraiment ? Je ne suis pas rassurée, personnellement. Pourquoi nous avoir fait venir, Raïkage ?
─ Suna, le village caché du Pays du Vent, va être attaqué, en plein examen Chûnin. Une guerre civile à l’échelle mondiale va s’enclencher. Nous devons y aller. »

La troisième personne, une femme, fut alors interpellée. Ses cheveux rouges s’agitèrent.

« Suna ? Est-ce encore Gogyou Makka ?
─ Non, Gogyou Makka a été vaincue. Mais je crains que la bataille de Suna ne soit une diversion pour que nos ennemis aillent à la rencontre du Furyou originel, du nom d’Obli. »

Les poings de chacun se crispèrent. Gogyou Makka, Furyous, des mots qui faisaient mal à entendre, surtout pour eux. Mais il fallait aller de l’avant, désormais. Et si le Raïkage n’avait pas toujours fait l’unanimité durant son ère sur le plan international, ses interlocuteurs voyaient bien qu’il ne plaisantait pas.

« Si c’est une diversion, pourquoi aller à Suna ?
─ A nous seuls, nous ne suffirons pas. Mais nous pouvons nous assurer de transmettre le flambeau. N'est-ce pas ce que nous avons toujours voulu faire ? »

Ils esquissèrent tous un sourire. Et ce dernier suffit à leur faire comprendre que le temps était venu. Ils se mirent en route, sachant pertinemment que tous ensemble… ils mèneraient la dernière action de leur histoire.