Cela faisait maintenant environ une seule petite semaine que nous, membres de la famille Jinmenju avions décidé de rejoindre l’Empire, vous savez, cet héritage égoïste fondé uniquement sur la volonté d’un seul homme : Samui Kakeshouu. Pendant longtemps, nous avons passé notre vie à voler, tuer, chasser et faire le mal afin de pouvoir survivre et d’être respecté. J’ai ouïe dire qu’au sein de l’ancienne Kiri, c’était les membre du clan des polymorphes, les Gekei qui étaient tous persécutés. Mais quant est-il de nous ? Clan parsemé de mort et de schizophrénie, notre histoire est aussi glauque que le bruit d’une goutte d’eau dans une grotte sombre. Nous avons toujours eu un goût amer dans la bouche, celui de l’amertume. Aujourd’hui, moi, le chef de notre Yokai interne : cœur, ai décidé que nous allions suivre les ordres de cet homme, ce vieillard aux cheveux blancs. Pour aussi puissant qu’il était, c’était surtout son influence qui nous intéressait le plus. Un homme capable de construire un empire en éliminant les chefs des nations neutres et en doublant ses propres congénères.. Vous voyez le dessin ? C’était uniquement pour cela que nous avons décidé de quitter notre pays Père : Mizu. Pour une fois, même les autres membres du Yokai étaient d’accord, tous. Ce fut un jour de fête..

Cependant, j’étais, et je parle en tant que corps, le seul au sein du Shukai à être un Jinmenju. Ils n’étaient de base plus beaucoup après la désolation de Kiri. Mais notre pouvoir était connu de beaucoup de personnes et il attirait la crainte, la haine et le mépris. Tout le monde ne me détestait pas non, certains me voyait pour ce que j’étais : un atout majeur pour le Shukai. C’était d’ailleurs ce que je voulais représenter. J’étais donc là, au sein du Shukai, marchant tranquillement avec Cœur en tête lorsque soudain, je sentis une main se glisser dans mes cheveux, derrière moi, m’attraper en me tirant en arrière. Je fis quelques pas avant de réaliser que c’était un homme, d’à peu près mon âge qui me tenait par les cheveux. Il avait un air hautain. Je déteste les merdeux dans ce genre. « Laisse moi faire Cœur. » Immédiatement, une main sortit de ma nuque et vint se loger dans le nez de mon assaillant. Pique était intervenu immédiatement, n’écoutant que son caractère violent. Cependant, cela eut pour effet de surprendre l’homme qui lâcha immédiatement prise avant de reculer de quelques pas. « Pique non, ne nous faisons pas remarquer, nous ne sommes pas là depuis assez longtemps. » Conseilla Cœur à Pique. Il avait raison (comme toujours).

Mais Cœur n’avait pas encore remarqué qu’il y avait déjà plusieurs hommes avec un bon air renfrogné sur le visage qui m’entourait. Ils avaient l’air bien décidés à se battre. Ils avaient chacun une arme, mais aucune qui n’était, caractéristiquement parlant, létale. Donc aucun couteau, aucune épée, aucune faux, etc.. « Pour le coup Cœur, je suis avec Pique. Même si nous ne devons pas nous faire remarquer, ces hommes-là vont nous tuer.. » répondit Carreau avant que Cœur ne souffle un coup. Ils avaient raison. J’allais donc combattre. Sans former de signes incantatoires, trois autres têtes identiques à la mienne se mirent donc à pousser sur ma nuque. Cœur en face, Carreau à droite, Trèfle derrière et Pique à gauche. Je sortais un petit couteau de ma manche alors que d’autres bras apparurent également. Au total, quatre têtes, huit bras et deux jambes. Nous avions l’habitude de jouer avec seulement deux jambes. Avec un simple mudras, le couteau que j’avais dans l’une de mes mains apparut dans les huit. C’est partit, nous étions prêts à combattre. Cependant, je sentais une aura. Sauveteur, ou bourreau ?

Les esprits s’échauffaient et je n’attendais que le feu vert pour démarrer et tuer tout ces petits cons de merdeux prétentieux qui pensaient pouvoir faire la loi parce qu’ils étaient plus nombreux. Cependant, alors que le premier de mes agresseurs avançait d’un seul pas, je sentis l’aura d’une personne arriver. Dans la seconde d’après, le sol se congelait, les murs également. Toutes les têtes présentes, y compris les miennes se tournèrent vers la personne responsable de tout ça. C’était lui, une allure à la foi monstrueuse et aristocratique, de longs cheveux blancs et une peau aussi froide que le pouvoir qu’il utilisait. Comment avoir la chance de tomber directement sur l’homme que l’on recherchait ? Un coup de vaine ? Trèfle, tu n’aurais pas quatre feuilles par hasard aujourd’hui ? Samui Kakeshouu : l’Empereur, l’homme qui à éliminer les daimyos des pays voisins pour en prendre la tête et former le premier empire mondial.

Alors qu’il avait dégagé une immense tension dans le groupe des assaillants, il rappela qu’une loi de l’empire interdisait les rixes et menaces en tout genre au sein du Shozaichi. Une bonne menace bien placée de la part du plus haut dignitaire de cet endroit avait vite fait de remettre les couilles de ces messieurs à leur place. Ils se contentèrent de baisser la tête avant de déguerpir dans le sens opposé en courant aussi vite que leur chère et tendre maman l’avait inculqué dans les gênes. Moi je restais là, stoïque. Les couteaux disparurent et je rangeais l’unique dans ma poche. Les bras et les jambes rentrèrent également dans le corps de Cœur avant que les têtes ne les imitent. Je plantais alors mo regard dans celui de l’empereur qui restait lui aussi droit comme un piquet. Il ne voulait pas juste réduire cette rixe à néant, mais autre chose l’interessait. Quoi, je l’ignorais encore. En tout cas, je n’allais pas détaler comme l’avaient fait les autres, après tout, je voulais rencontrer la force brute, la voici.

« Merci de votre aide. J’imagine que je suis en train de parler à l’empereur ? Le célèbre Samui Kakeshouu ? Vous m’avez sortit de l’embarras, voir d’un séjour à l’hôpital ou pire. Mais dois-je m’attendre à des sanctions pour ça ? »

Dis-je avant de faire quelques pas en direction de l’empereur pour réduire la distance qu’il y avait entre nous. Lui ne bougeait pas et restait là à attendre une réaction. « Présente toi bordel » s’énerva alors Trèfle qui contre toute attente n’était pas dans son bon jour. « Je me présente, je suis Cœur, et voici Carreau, Trèfle et Pique. Nous sommes enchantés » Continuais-je alors en voulant entamer la conversation. Cependant, elle ne risquait pas d’être bien étendue s’il continuait à rester là planté comme un piquet. Ou peut-être s’était-il pétrifié en voyant que je possédais quatre têtes. Après tout, de ce que j’avais compris, j’étais le premier Jinmenju à fouler cette terre. Mais si tout était clair, Kakeshouu était lui aussi un ancien membre de Kiri, là d’où j’étais originaire, il devait donc avoir l’habitude de croiser des personnes avec des têtes multiples. « Je suis certain qu’il admire et est impressionné par notre puissance. » ricana Trèfle alors que Carreau reprenait le dessus en s’adressant à l’empereur. « Excusez Trèfle, il n’a pas beaucoup de tact dirons nous »

« Bien, je pense que j’aurais mal vécu le fait d’être emprisonné ou tué pour m’être fait agressé par une bande de cloporte. »

Se mit alors à dire Trèfle alors que toutes les autres têtes rentrèrent dans le corps. Il ne restait donc plus qu’une seule tête mais plusieurs voix qui avaient toutes une façon de parler différente. Trèfle, comme Pique, ne comprenait ni le vouvoiement ni même le terme de respect alors que Carreau et Cœur eux l’avait appris. Je venais de dire ça après que l’Empereur en face de moi venait d’écarter toute trace de ma responsabilité dans cet accroc qui aurait pu être bien plus sanglant si le hasard n’avait pas fait en sorte que Kakeshouu tombe ici en cet instant. Un signe du destin peut-être ? Je n’y croyais pas vraiment, a vrai dire, je ne croyais qu’en la force et le Yokai, rien de plus, rien de moins.

L’homme en face de moi utilisait une voix assez ténébreuse et malveillante comme s’il se forçait en voulant montrer une image agressive de lui-même. Soit, c’est son problème pas le notre. J’écoutais donc l’empereur continuer sa charabiade en prétextant qu’il ignorait que certaines personnes de notre race, soi les Jinmenju étaient venus trouver refuge ici. Un large sourire apparut sur mon visage alors que Trèfle avait reprit le contrôle de la narration. Il se trompait sur toute la ligne, il ignorait même la venue de ma présence ici ? Non pas que je sois le plus fort.. quoi que.. Mais j’étais un membre Jinmenju, l’un des clans avec les capacités les plus puissantes et étranges que cette terre peuple à l’heure actuelle. Je pensais même que c’était pour cette raison qu’il s’était arrêté en voyant mes huit bras et quatre têtes. Il avait reconnu ce pouvoir et si je ne l’intéressait pas, il aurait certainement fait demi-tour, or, il est encore là.

« En temps normal mes frères et moi t’aurions déjà combattus et mis en pièce. Nous ne suivons que la force, mais tu es une exception à la règle.. mon empereur. Dit-il en se courbant de façon généreuse et ironique avec un grand sourire moqueur sur les lèvres. Tu n’as nul besoin de nous montrer ta force, ta réputation s’en est occupée à ta place. Tu désires des informations sur nous ? Dit-il d’un air étonné. Pourquoi en veux tu ? Et que gagnerons nous en échange ? Intervint alors Pique avant que Trèfle ne reprenne le dessus. Nous ne sommes pas venus nous réfugier ici, enfin, je veux dire, il n’y a que moi comme Jinmenju ici, j’ai demandé en passant. J’imagine que ta curiosité n’est pas seulement de savoir si ça fait mal quand d’autres membres poussent n’est ce pas ? Tu es déjà en train d’imaginer ce que ce ferait d’avoir un tel pouvoir à tes côtés. » Continua t-il

Et comment lui en vouloir ? Après tout, nous avions là le célèbre Empereur de la première entreprise à grande échelle à cette heure. L’homme avait éliminé d’autres hommes, doublé les siens pour parvenir où il était. Ce genre de fourberie me plaisait énormément. Un immense sourire, presque sadique apparu sur le visage de Trèfle alors qu’il se cachait les yeux avec ses deux mains. On dirait un malade mental. Mais ne vous méprenez pas, malgré son apparence, il avait toute sa tête, c’était un homme intelligent. Bien sur que je suis un homme intelligent, qui t’a permis d’en douter mécréant ? Il ouvrit alors les yeux en ouvrant grande la bouche, prononçant ces mots en riant.

« Ca tombe bien, c’est ce que je suis venu t’offrir. Mais ne te méprends pas, je ferais toujours en sorte de rester le seul Jinmenju au sein de ton empire. Je t’offre mes services, en échange d’une éducation militaire et médicale. Vois-tu, je compte me spécialiser hahahaha ! »

L’homme ne semblait pas du tout impressionné ni même gêné de la manière dont nous lui parlions. Au contraire, il semblait même s’en amuser, mais son manque de réaction lorsque je lui avais dit qu’il utiliserait mes pouvoirs confirmait mes dires, si ce n’avait pas été le cas, il aurait nié. Ce qui ne fut pas le cas. Un large sourire apparut sur mes lèvres de psychopathe à cette pensée alors qu’il prit soudainement la parole. Il confirmait le fait que j’allais recevoir avec mes frères une éducation militaire car tel était le devoir de chaque chef de village shinobis. Effectivement je n’en attendais pas moins. J’avais gagné ça plus une place en tant de Medic-Nin. Mais il savait déjà le bougre que je ne voulais pas faire ça pour soigner les gens, mais uniquement pour mon compte personnel, mon développer mes pouvoirs, en apprendre plus sur eux et les combiner à d’autres gènes par le biais de sordides expériences. C’était là mon objectif, apprendre à contrôler ce pouvoir et découvrir jusqu’où il était possible de le pousser. La médecine était magnifique pour découvrir cela, et c’est justement ce que je comptais faire.

Cependant le troisième point me fit alors grimacer. Il avouait ne pas vouloir rejeter les autres Jinmenju sous prétexte que je le demandais, mais il m’assurait, si mes résultats étaient satisfaisants une place de choix en tant que Chef de ce clan. Être chef ne m’intéressait pas vraiment car cela mènerait à de nombreuses responsabilités, mais en y réfléchissant bien, je pourrais utiliser ces bonhommes en tant que cobayes pour les expériences à risque. Un nouveau sourire s’affichait sur mon visage alors que je continuais d’écouter l’homme en face de moi, cet homme plus connu sous le nom d’Empereur que de Samui Kakeshouu. Etrangement, tous les autres moi étaient muet, c’était toujours le cas lorsque le sujet de conversation était plus qu’intéressant.

L’homme se retourna ensuite en montrant la volonté de quitter les lieux, mais il se retint et se retourna alors vers moi, passons maintenant à la phase délicate, le sujet du pouvoir Jinmenju. L’homme, ce qui eut pour effet de faire sourire intérieurement les trois autres, avouait ne pas vouloir cracher sur de tels pouvoirs, mais désirait avoir la confirmation de mes propos, comme quoi je voulais effectivement lui prêter ce pouvoir. Puis soudainement, l’homme aux cheveux blancs prononça une phrase suspensive avant qu’une grande force jaillisse de lui. Une immense aura noir et blanche apparue tout autour de sa silhouette. Il se transformait en monstre. Cette aura, je commençais à la ressentir dans mon crâne, puis dans tout mon être. Mon chakra et mon sang entrèrent en ébullition alors que je sentais Cœur, Pique et Carreau s’affoler en mon moi intérieur. Mon souffle devenait haletant, j’avais de plus en plus de mal à respirer, tellement que je du mettre mes mains autour de mon cou. Son aura était oppressante. Allais-je mourir ? Je tombais sur mes deux genoux avant de mettre la main droite sur le sol pour me retenir et la main gauche autour de mon cou.

Puis plus rien…

Je vis alors le lien entre cette démonstration de son pouvoir et sa phrase étrange. Comme j’avais précisé ne suivre que et uniquement que la force, il venait de nous faire une démonstration afin que je puisse me rendre compte de la puissance que cet homme représentait. C’était une véritable réussite. Reprenant lentement mon souffle, j’essuyais d’un revers de la manche la sueur froide qui coulait de mon front. L’homme continuait alors de parler en prétextant que son objectif final était la Paix Universelle et qu’il ne s’arrêterait devant aucun moyen pour l’atteindre. Il utiliserait absolument tout et n’importe quoi. Alors qu’il me demandait de le rejoindre de la lumière tout en disparaissant à la lumière de la rue voisine, un petit sourire s’affichait de nouveau sur mon visage jusque là terrifié. Cet homme.. Cette puissance.. Oui j’allais le suivre. Mon visage se déforma alors par la joie, mais une joie morbide, un air de psycopathe s’afficha sur mon visage alors que j’enfonçais mes doigts dans le sol.

« Oui je vais le suivre. Ouiii.. Ouiii hahaha ! OUIIIIIIIII ! » Hurlais-je en me redressant. Cœur, Carreau et Pique ne prononcèrent toujours mots, mais je les sentais me pousser en avant. Il fallait que je retrouve cet homme.

Me mettant à courir, je parcourus toute la rue avec des idées pleins la tête, des pensées de puissance, de pouvoir, de mort. Comme lui je désirais utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre mes objectifs et ne reculerait devant rien. Il me plaisait ce Samui Kakeshouu. Alors que je venais de quitter la ruelle sombre pour retrouver l’une des rues principales bondée de monde, je mis ma main sur mes yeux tellement le soleil m’éblouissait. Mais je le vis, il était là, il m’attendait..

« Mon pouvoir est le tiens ! »

Spoiler:

Effectivement, comme je le ressentais, l’Empereur m’avait attendu au coin de la ruelle suivante. Après tout, il ne pouvait décidément pas cracher sur un tel pouvoir qui était le mien. Je n’étais pas extrêmement puissant au niveau militaire, mais je savais parfaitement que la seule chose par laquelle je pouvais me différencier et attirer l’intérêt des puissants de ce monde était mon pouvoir unique au sein de toutes les nations. Contrôler ses cellules était un pouvoir unique recherché par absolument tous les puissants, les scientifiques et les médecins. Je pouvais aider les puissants à atteindre un pouvoir tellement grand et féroce dont mon corps et mon pouvoir seraient les inhibiteurs.

L’homme prit alors la parole en prétextant qu’il pouvait m’aider à grandir militairement, mais que de mon côté je devrais bien évidemment faire des efforts, briller parmi les Genins afin de gagner une place privilégiée aux côtés de ce Kakeshouu. Il m’intimait l’ordre de rencontrer du monde, de faire quelques missions afin de gagner de l’expérience et que si tout cela était couronné de succès, je participerais avec les Genins du monde entier à l’examen international de Chûnin qui se déroulerait sous très peu de temps à la capitale de Kaze no kuni : Suna Gakure. Un sourire apparu sur mes lèvres alors que j’écoutais cet empereur parler avec un sérieux déconcertant. Pique voulait faire des blagues, mais nous menions avec Carreau et Cœur un combat interne impitoyable pour qu’il la ferme. Cette conversation était très sérieuse, et si même moi ne faisait pas de blague sur le sujet, Pique devait la fermer.

« Bien ce sera fait, je vais commencer à faire des missions pour le compte de l’Empire tout en rencontrant du monde. Je ne te promets pas de l’état dans lequel je les laisserais, mais je dois absolument m’entraîner. Combattre engrange de l’expérience. »

Dis-je avant de le laisser me poser une autre question. Pour un souci de communication disait-il. Il voulait savoir à quel nom ou quel pseudonyme répondait les quatre entité, un nom par lequel il pouvait appeler le Yokai. C’est à cet instant précis que je sentis que mon corps devint un véritable champ de guerre. Tout le monde voulait donner un nom précis. Cœur qui était le chef commençait à reprendre le dessus. Bah bien sur ! Pas question que je laisse Trèfle répondre à une telle question. Ayant donc repris la main sur le corps que nous partagions, j’allais donc répondre à l’Empereur. Je savais parfaitement qu’ils détestaient tous ça, mais ils détestaient moins ce nom qu’Hisagi.

« C’est moi le chef du Yokai. Vous pouvez donc nous appeler Cœur. Administrativement, nous répondons cependant au nom de Jinmenju Hisagi. C’est comme vous le sentez »