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 A l'ombre de la grande voile.

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Konoha
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: A l'ombre de la grande voile. A l'ombre de la grande voile. EmptySam 26 Sep 2015 - 17:27

L'océan s'étalait à perte de vue. Sauf à l'horizon, où une fine ligne en perpétuelle mouvement séparait le bleu de la mer de l'azure du ciel. Le bateau poursuivait tranquillement sa route en fendant les flots, la grande voile gonflée par les vents marins. Natsuki s'était imaginé souffler dessus pour accélérer le mouvement, mais l'équipage le lui avait déconseillé : il n'était pas question, sauf cas d'urgence, de concurrencer les esprits de la mer. Si le bâtiment devait avancer, ce sera avec le vent que l'on voudra bien leur accorder. Et comme le Konohajin n'était pas particulièrement pressé, il n'insista pas.

C'était presque une croisière en mer après tout, si l'on retirait de la liste de ses attentes le confort superflue, la cuisine de luxe, la literie moelleuse et chaude ainsi que le service de chambre. N'importe comment, c'était au moins la première traversée en bateau pour Natsuki. Et pour le moment, il la supportait plutôt bien : il avait la chance de ne pas faire partie de ceux qui vomissaient leurs intestins et leur contenu sitôt que les vagues s'attelaient à faire tanguer le navire. Senwashi de son côté semblait lui aussi bien vivre l'expérience en mer, même s'il passait plus de son temps à voler au-dessus de l'eau qu'à en subir le flux sous ses pieds.

Restait Mizuki, où pour elle il était difficile d'affirmer de prime abord si elle se portait bien ou si sa situation empirait au fur et à mesure que le bateau les rapprochait de Suna. Était-ce la pression grandissante qui petit à petit usait ses nerfs mit à vif, le mal de mer qui l'entamait, ou un joyeux cocktail des deux ? Natsuki était plutôt embêté de la voir ainsi. Il était ( mal ) payé pour assurer la sécurité de la jeune femme, mais se trouvait fort démuni face à ces deux adversaires invisibles, et espérait que l'on ne lui en tienne pas rigueur : il avait beau devenir par moment une incarnation brute de destruction et avide de carnages, certains concepts comme tuer de l'eau restait hors de ses capacités.

En un début d'après-midi, au deuxième jour de mer, Natsuki avait trouvé sur le pont du navire Mizuki alors qu'il était monté prendre l'air. Celle-ci était proche des rambardes, un endroit qui permettait de profiter au mieux de la danse des vagues sur l'horizon, ou de vomir sans salir leur moyen de transport, au choix. Il tenta une approche sympathique:


« Bonjour Mizuki, comment vous sentez-vous aujourd'hui ? Moins pire que hier ? »


L'air de rien, il était aussi attristé que le lui permettait sa maladie de voir la jeune femme ainsi. Il était vrai qu'ils n'étaient pas vraiment de bons amis, ni même des amis tout court, et que leur relation était froide et professionnelle, mais cela n'empêchait pas. Peut-être qu'ils auront l'occasion de se rapprocher un peu durant le voyage et sa suite. Les vacances servaient à cela, après tout. Enfin, les siennes pouvaient servir à cela : Mizuki, elle, n'était clairement pas en repos... Lui non plus techniquement, pas tant qu'ils ne seront pas à Suna en tout cas.


« C'est la première fois que vous quittez le Pays du Feu ? Et par bateau qui plus est ? »
questionna-t-il, histoire de tuer un peu le temps.

Du temps, ils en avaient. Beaucoup...
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Konoha
Yamanaka Ayumi
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Message(#) Sujet: Re: A l'ombre de la grande voile. A l'ombre de la grande voile. EmptySam 26 Sep 2015 - 19:54

    - CONTENAIRES DU DOCK E EN LIVRAISON !

Le matin présentait à peine ses quelques lueurs diurnes que le port s’affairait déjà dans tous les sens. Un port de marchandises. Miko m’infligeait un voyage hyper rapide qui m’avait cassé en deux, pour prendre un bateau de marchandise dans un port où je devais respirer avec la bouche tellement l’odeur était infecte. Ma tête menaçait d’entrer en irruption, et j’hésitais sérieusement à mettre des allumettes sous mes paupières pour leur éviter de me dire « Je t’emmerde Mizuki, moi je ferme, allez ciao bonsoir ». Natsuki eut la gentillesse extrême de se présenter au capitaine assurant notre traversée, la fatigue ayant atteint mon don de paroles : les mots sortaient, mais pas dans le bon ordre. Je pense que le Nara avait pitié de moi. Bonjour la classe, hein. Elle est belle l’assistante de l’Hokage, à bout de nerfs et de fatigue. Il faut dire que depuis peu, les évènements s’enchaînaient à vitesse grand V et que je n’avais pas vraiment le temps de me reposer. A peine un dossier était-il classé que deux autres apparaissaient, et aucun ne semblait moins important que l’autre. Je me demandais si Miko était aussi fatiguée que moi. Je ne pouvais pas dire qu’elle en faisait moins, au contraire. Elle abattait le même boulot que moi sur place, mais elle avait des impératifs de déplacement. Mais pas une fois elle n’a montré un quelconque signe de relâchement, alors je faisais de même, sachant pertinemment les vieilles remarques que je me prendrais si j’osais me plaindre ne serait-ce qu’une seule fois.

On embarqua peu après midi. Le capitaine me montra la « cabine » qui m’était due : une espèce de placard de 15m² avec un hublot, tout en bois, avec sur le côté droit un lit une personne en piteux état. Je n’eus pas trop le courage de me plaindre des conditions, déjà parce que je suppose que j’avais droit au grand luxe, et puis parce qu’il fallait avouer que son accent à couper au couteau me décourageait de discuter avec lui. J’aurais dû prendre un traducteur. En y réfléchissant bien, c’est indispensable pour partir à l’étranger, en fait. Parce que quand il me demander a s’il peut « Eet je broer met Nederlandse kaas kunt u », il faudra que je sache que la réponse est non, parce que primo ça se fait pas et deuxio parce que j’ai pas de frère. L’occasion pour moi de regretter l’absence de lance-flamme dans mes valises, parce que les insecticides sont une invention des multinationales franc-maçonnes pour te faire acheter des aérosols à 7000 ryô pendant que les moustiques continuent tranquillement de te tatouer la Grande Ourse en boutons sur le mollet. Un bon coup de lance-flamme, ça leur apprendra la vie.

Comme je l’imaginais, malgré ma fatigue physique et mentale, le sommeil se refusa à moi, dans ce lit trop petit et trop humide. Alors, je passais mon temps à faire des micro-siestes, mon cerveau commençant à fondre par réchauffement de mes yeux qui brûlaient beaucoup trop. Il fallait tout de même voir un avantage à cette situation : bien que ce fusse (héhé la bonne utilisation du subjonctif imparfait. Comme quoi le cerveau vit encore !) ma première traversée en bateau, je n’avais pas le mal de mer, contrairement à d’autres voyageurs qui passaient sur le pont juste pour rendre leurs repas à la mer. Je prenais souvent l’air, cependant, ne serait-ce que parce que le pont était moins étouffant que ce placard à balai qui me servait de chambre.

Un beau jour (ou peut-être uuuune nuiiiiit ♫), Natsuki me rejoint sur le pont. J’étais accoudée sur les rembardes, regardant l’horizon en espérant y voir un bout de terre qui m’informerait de notre arrivée proche à Kaze.

    - Bonjour Mizuki, comment vous sentez-vous aujourd'hui ? Moins pire que hier ? C'est la première fois que vous quittez le Pays du Feu ? Et par bateau qui plus est ?

Je tournai la tête pour le regarder dans les yeux. Il était cerné, mais rien à voir avec la traversée. Je m’étais efforcée de ne pas me plaindre, mais ma tête devait en dire long sur mon état de fatigue avancé. Sans compter cette boule au ventre qui ne me quittait pas de rater cet évènement. Je ne serais pas seule, grand bien m’en fasse, mais tout de même : l’examen s’avérait être international, regroupant les plus grandes nations, mais aussi les plus petites. Pour la première fois de ma vie, j’allais être sous le feu des projecteurs. Un simple grain de riz pourrait faire pencher la balance. Un seul détail pourrait faire la différence entre réussite et échec. Et si j’échoue… J’ose ni imaginer la honte inhérente à l’échec, ni les répercussions à Konoha auprès de Miko.

    - Bonjour Natsuki. Ca va mieux, merci. Et vous, toujours en forme ?

Je lui souris, tentant tant bien que mal de faire le même sourire chaleureux que j’avais lorsque j’étais en forme. J’espérais que cette piètre performance théâtrale suffirait. Quant à dire si c’était la première fois que je prenais le bateau et que je quittais Hi ? Non, pas vraiment. Je n’avais jamais été au bout du monde, mais Odaichi m’était familier. J’avais déjà fait une mission aux côtés d’Oniri Saibogu, il y a quelques semaines de cela. Mais le voyage avait été tout autre puisque je naviguais dans un navire de plaisance, en qualité de Chûnin de Konoha alors que Miko n’était pas encore Hokage. Je suppose qu’actuellement, la mission et le poste confèrent une discrétion plus grande…

    - Non, deuxième fois que je me rends à Odaichi par voie marine. La première fois avait été plus agréable, je ne m’étais pas retrouvée dans un vieux truc qui risque de faire naufrage si un oiseau décide de se poser trop fort sur la coque. Et vous ? Premier voyage en bateau ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: A l'ombre de la grande voile. A l'ombre de la grande voile. EmptyMer 30 Sep 2015 - 21:29

Natsuki répondit d'un sourire. Même fatiguée, Mizuki gardait assez de force pour le sarcasme. En lui demandant s'il était toujours en forme malgré son visage cerné et ravagé par ses nuits sans repos, elle répliquait directement à son commentaire du début du voyage, à savoir son '' vous avez une mine affreuse '' lancé la bouche en cœur. Décidément, elle était pénible à vivre, et avait un sens aigüe de la répartie. Il commençait à l'apprécier de plus en plus.

Il s'appuya de ses coudes sur la rambarde, et observa le jeu de lumière sans intérêt sur les vagues tandis que Mizuki lui parlait de son premier voyage à Odaichi. Un trajet fait il n'y avait pas si longtemps que cela, et à l'entendre, dans de bien meilleures conditions. Il s'imagina alors que la jeune femme ne sera probablement jamais contente de ce qu'elle a tant qu'elle aura de la pression à supporter sur ses épaules, dusse-t-elle être sur un yacht privé avec douze serveurs tout en huile, muscles et sourire étincelant pour satisfaire ses quatre volontés. Il était impressioné tout de même par la quantité d'énergie que Mizuki pouvait tirer de sa frustration quotidienne. Un certain Docteur en sciences humaines et psychologie avait énoncé dans ses travaux que '' la frustration était un puissant moteur permettant de générer le désir d'atteindre un objectif plus noble '', mais là, l'Aburame en était à un stade pathologique. Mais il fallait au moins cela pour suivre Miko...


« C'est la première fois que je prends le bateau pour ma part. »
répondit Natsuki en gardant le regard tourné vers l'infini azuré. Et je trouve cela assez déprimant au final, je dois admettre. Les Hommes ont construit les navires pour repousser les limites de leur monde, pour satisfaire un besoin impérieux d'aventures, de découvertes, ou tout simplement de liberté. Mais là, où est la liberté ? Nous sommes coincés sur un tas de bois avec la mer à perte de vue. »

Il haussa les épaules, l'air indifférent de sa propre déclaration.


« C'est juste une prison flottante au final. Lui au moins à un peu plus de marge de manœuvre que nous. »
dit-il en désignant Senwashi dont l'ombre les engloutit un instant lorsque ce dernier les survola. « Cela dit, je ne crois pas que je me sentirai mieux en atteignant le ciel nuageux moi aussi. Et vous Mizuki ? »

Question stupide, comment quelqu'un aussi ancrée qu'elle dans les responsabilités pouvait-t-elle songer à se tourner vers le ciel ? Natsuki cala sa mâchoire dans sa paume, et émit souffla brièvement entre ses lèvres serrées. La discussion prenait un tournant étrange, surtout qu'il n'était pas là pour débattre de la liberté physique, spirituelle et sociale. Il rectifia donc, glissant un regard en biais – littéralement – vers Mizuki.


« J'ai crois savoir que vous êtes... gradée Chûnin dans la hiérarchie militaire. »
formula-t-il après un instant de réflexion où ni '' encore '' ni '' seulement '' n'apparaissaient être de bons compléments circonstanciels à placer dans sa phrase. « Et pourtant, vous occupez déjà le poste d'assistant d'Hokage, alors que votre rang suggèrerait plutôt que l'on vous laisse engranger de l'expérience sur le terrain en dirigeant une équipe sur des missions plus relevées, en lieu et place de vous assigner un bureau et de la paperasse. »

Le ton de sa voix ne laissait entendre à aucun moment qu'il doutait des capacités de Mizuki à assurer les responsabilités qui lui incombaient : plutôt qu'il trouvait dommage d'enfermer quelqu'un qui avait le monde à découvrir. Mais à la réflexion, quand il voyait dans quel état était la jeune femme en voyageant dans le monde en question...


« Miko doit vraiment beaucoup vous apprécier, ou vous détester franchement pour vous avoir confié ce poste. »
conclu-t-il dans le vague avec un sourire moqueur. « Puis-je vous demander comment vous l'avez connu ? Il y a l'air d'avoir entre vous un peu plus que du sang commun. »

Le sang était bien sûr à comprendre au sens figuré, car bien qu'appartenant au même clan, les Aburame comme les Nara n'étaient pas tous de la même famille. Seuls les Hyûga étaient consanguins jusqu'à l'os.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: A l'ombre de la grande voile. A l'ombre de la grande voile. EmptyJeu 8 Oct 2015 - 21:30

Chers lecteurs. Je tiens tout d'abord à préciser que l'abandon visible de l’histoire de ma vie est indépendant de ma volonté, et que même si vous vous arrachez les cheveux à savoir ce que ma vie trépidante vous réserve, sachez que j'ai été kidnappée alors que je comptais les poils de bras de vos sœurs (comme tous les lundis, donc). J'ai fort heureusement été recueillie par une meute de Mimie Mathy à poils durs qui m'ont soignée et nourrie de baies sauvages et de céleri rémoulade.

Nous revoici donc sur ce beau navire, en compagnie de Natsuki qui avait perdu son ton ironique et humoristique pour se concentrer sur des paroles bien plus profondes et plus pertinentes. Mais on va pas se le cacher, déjà en pleine forme je ne comprends pas grand-chose à la philosophie, mais avec l’équivalent de 4 kg 800 de cerne et une douleur cérébrale jugée à 7.4 sur l’échelle de Richter, je ne pouvais pas être grande débatteuse. Et à vrai dire, ça me faisait de la peine, parce que – volonté de Miko ou pas – je passais beaucoup de temps avec le Nara récemment et je commençais à beaucoup l’apprécier. Bercée de ses paroles, je regardai le ciel lorsqu’il me posa sa question.

    - Je crois que je me sentirais mieux, à vrai dire. Là ou dans l’eau.

Mon regard passa du ciel à la mer. Voler était un de mes plus grands rêves. Comme être une sirène, d’ailleurs. L’un, pour un ninja, était sans doute plus réalisable que l’autre. Mon envie d’être une sirène date de trèèèès longtemps. A vrai dire, ma mère avait eu cette idée folle de m’inscrire à des cours de natation, alors que j'étais encore jeune, débordante d'énergie et de crottes de nez à coller sous l'accoudoir du canapé (ne t'offusque, pas tu l'as fait aussi, jeune effronté). Le mercredi matin, à 9H, bonnet de bain rose fluo, Ichigo et ses verrues plantaires. J'ai tellement kiffé la vibes (mais pas avec mon mec) que je voulais rester toute ma vie dans l’eau. Mais Madame-Ma-Mère a jugé bon de me dire qu’il fallait que je me mette aux sports d’équipe… Mais le fait que je sois une femelle ascendante manchote m'a toujours reléguée au poste de remplaçante de poteau de cage ou de gardienne de panier de basket dans le meilleur des cas. Du coup j’ai arrêté tout sport, ma vocation de lanceuse de javelot internationale étouffée dans l’œuf et mon rêve de devenir une sirène avec.

Vint ensuite la conversation sur mon poste, prestigieux au demeurant, d’assistante de l’Hokage. Oui, oui, prestigieux. Qui n’a jamais rêvé de porter du café sous les remarques joyeuses sur ma coupe dépravée, ma tenue ridicule ou ma respiration trop haletante ? Le tout en abattant un travail aussi grand qu’un Kage, mais sans le pouvoir, le mérite, le prestige, le salaire ou le chapeau (tellement cool ce chapeau) ? Je vous jure, c’est édifiant comme poste. On peut tout vous faire subir après, vous restez de marbre. Puis avec des amies comme ça, pas besoin d’ennemies.

    - J’étais son élève avant qu’elle ne parte en mission au Shôraizen. En revenant, elle a appris sa probable nomination et avait besoin d’un… Coup de main. Si vous me permettez l’expression. Notre chef de clan m’avait confiée à elle parce que j’étais trop… Puérile.

Moment nostalgie émotion. Si vous pouvez imaginer ce récit comme une série, imaginez donc qu’on a un flashback d’une gamine, dont on retrace la vie de 4 ans à 16 ans, avec les cheveux rouges et qui a une peur bleue des insectes alors qu’elle vit entourée par eux. Elle passe son temps à courir partout, hurler, et faire tourner en bourrique les gens qui l’entourent, Cho Aburame, chef de clan, en premier lieu. Mais cette jeune fille voulait tout de même devenir ninja, mais elle ne fit rien une fois le rang Genin atteint. Un beau jour, une grande femme austère et sévère se pointa dans le salon de la maison familiale pour lui dire qu’à partir de ce jour, elle serait sa nouvelle senseï. Et mettez une musique un peu nostalgique (du genre de ça), et vous avez une séquence cool. Un modèle du genre.

Un pincement au cœur. On a souvent tendance à se dire que le gouffre qui nous sépare à notre objectif est tellement immense qu’on oublie souvent d’où on vient. Je ne courrais plus partout, j’avais arrêté les blagues potaches, j’embêtais même moins Miko. J’abattais un travail colossal, sans doute parfois vital, pour des milliers de personnes. L’insouciance et l’innocence de l’enfance étaient définitivement parties.

    - Mais je ne me plains pas. Malgré les apparences, j’ai bien plus de chance dans ma position que d’autres shinobis.

Petite pensée pour Aku, ce jeune homme, mon meilleur ami, qui n’avait pas eu la chance de passer la vingtaine, mort pour le village. Au cours de la conversation, mon regard s’était perdu dans l’horizon, le vent faisant voleter mes cheveux, un sourire un peu béat sur mon visage. Je devenais un peu clichée, pour le coup.

Hello darkness, my old friend
I've come to talk with you again… ♫
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Message(#) Sujet: Re: A l'ombre de la grande voile. A l'ombre de la grande voile. EmptyVen 9 Oct 2015 - 21:49

Natsuki regarda l'eau à proximité du bateau, et y observa l'histoire de Mizuki qui s'y reflétait telle sur un écran, retraçant la jeunesse de la demoiselle de ses quatre à seize ans – les parties qui en avaient été sélectionnées par ses soins en tout cas.

« La bande son était plutôt sympa. »
commenta-t-il une fois le flashback terminé en jetant par-dessus son épaule un coup d’œil à l'orchestre qui s'était installé sur le pont. « A voir tout ce que vous m'avez montré, j'ai l'impression que vous êtes devenu une Kunoïchi sans réellement savoir ce dans quoi vous mettiez les pieds. Un peu comme les enfants qui veulent devenir pompier et sauver héroïquement des gens, alors qu'en réalité ils ne feront que récolter des lynchages en règle de la part des jeunes des banlieues en intervenant sur des feux de poubelle. La volonté de votre clan a dû aussi peser dans la balance de la décision j'imagine, non ? »

Il haussa les épaules, puis lui accorda un sourire en tournant son visage vers elle.


« C'est notre lot à tous, nous les ninjas claniques, que de grandir enfermés dans une case, et de porter les attentes de nos clans. Des attentes inculquées en général bien avant que nous soyons en âge de penser par nous-même, et que nous réalisons uniquement lorsqu'il est un peu trop tard pour faire marche arrière. Surtout que rebrousser chemin ne rimerait à rien en plus : nous avons le métier de shinobi dans le sang. Vouloir faire autre chose de notre vie reviendrait à renier notre vraie nature. Surtout pour vous, les Aburame. Je ne sais pas si je suis en droit de posséder cette information, mais vous recevez dès le plus jeune âge un nid d'insectes dans le corps non ? Il peut avoir sans doute d'autres usages, mais ce serait bête d'y avoir survécu juste pour devenir fleuriste. »


En job à côté par contre, pourquoi pas ? Enfin, à condition d'avoir des abeilles dans le corps, car celui qui voulait faire butiner ses sauterelles ou ses coccinelles avait intérêt à être motivé...


« Enfin, j'imagine que oui, vous avez probablement plus de chance à votre position que les shinobis de terrain, si vous n'avez pas d'aspiration particulière pour votre carrière. Mais même cela dit, je n'échangerai pour rien au monde ma place avec la votre. »
compléta-t-il d'une voix plus légère.

Encore une fois, il s'était écarté du sujet qu'il voulait aborder. Peut-être était-il temps qu'il aille au cœur de celui-ci maintenant. Les préliminaires avaient assez duré, même si relativement courts. Il savait que Mizuki serait fiable, déjà bien qu'il ne débute ce curieux dialogue avec elle. Et n'importe comment, leur discussion n'avait pas été dénuée de sens : il en avait apprit un peu plus sur elle, elle avec qui il n'avait jamais eu de contacts autres que professionnels.


« Tenez Mizuki, j'aimerai que vous vous occupiez de ceci. »
annonça-t-il finalement en lui tendant une enveloppe en papier kraft.

Un sceau à l'effigie du clan Nara maintenait le courrier fermé, et une seule inscription en ornait le dos : '' G02-R08 ''.


« Il s'agit d'une lettre qui m'est destinée. Je souhaiterai que vous me la remettiez – sans l'avoir ouverte au préalable, bien entendu – quand le moment sera venu pour nous de quitter Suna, ou qu'au contraire, que pour une raison ou pour une autre, je ne revienne pas avec vous à Konoha. Faites-le en mains propres, discrètement, et en me précisant que c'est à ma demande. C'est important, alors je compte sur vous. »


Il s'accouda à nouveau sur la rambarde, et regarda l'horizon. Il admettait volontiers que sa demande était pour le moins singulière, et que cela allait forcément générer des questions de la part de la jeune femme. Des questions auxquelles il n'avait pas envie de répondre. Surtout que...


« Dites... »
lâcha-t-il avec sérieux en se redressant soudainement. « ...ce ne serait pas un kraken qui se rapproche de notre bateau là ? » désigna-t-il du doigt la direction en mer qu'il n'avait pas quitté des yeux.
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Message(#) Sujet: Re: A l'ombre de la grande voile. A l'ombre de la grande voile. EmptyMer 4 Nov 2015 - 10:11

Un jour, Peter Pan a dit : « Rêve ta vie en couleur, c'est le secret du bonheur »*. Certes, vous me direz, Peter porte des collants verts et se prend pour un deltaplane. Comme quoi niveau citation, c'est pas Descartes, mais quand même.

Je crois qu'on est déjà trop vieux pour rêver, la date limite c'est 8 ans. Après 8 ans normalement, t'as compris que le père Noël, la petite souris et même les héros de bande dessinée, c’était pas vrai (et si tu lis mon flot ininterrompu d’élucubrations et que tu as 7 ans, bah je m’excuse. Mais tire sur la barbe de papa Noël, tu verras qu’il va vite perdre son suffixe de « Noël »). Et c'est aussi à cet âge, au passage, que t'as réalisé que t'avais déjà du mal avec les additions, alors pour devenir cosmonaute t'allais bien ramer. Et les gens s'efforcent de flinguer tes rêves en te ramenant tout le temps à la réalité. Prenant un exemple concret : Mr Tronchdecake fait partie de ces gens-là. Mr Tronchdecake, comme son nom l'indique, travaille à La Poste (ou son équivalent dans ce monde merveilleux qu’est le monde shinobi). Mais attention, hein : il a une tronche de cake de compète. On ne parle pas du premier quidam que vous croisez dans la rue. Lui il a le kit complet, l’entrée-plat-dessert, avec pas de cheveux sur le dessus (mais Mr Tronchdecake est astucieux, il a ingénieusement regroupé tous ses petits poils de tête sur le haut de son crâne, pour créer une illusion capillaire). Et… Mr Tronchdecake a besoin de 31 minutes pour te vendre 4 timbres. A noter que les « Mr Tronchdecake » sont aussi disponibles en « Madame Facederat », vendeuse en librairie. Ça vous fait rêver ou pas ?

Et donc, messieurs-dames, pourquoi j'ai pas le droit de faire un vœu quand je trouve une coccinelle sous prétexte qu'elle va très probablement se faire bouffer par un moineau dans la journée? J'ai pas le droit de faire un génocide de pâquerettes dans mon jardin pour savoir si oui ou non je vais me marier avec Yamanaka Shinichi (mort depuis 36 ans, rappelons-le) ? J'ai pas le droit de verser ma petite larmichette quand ils mettent la maman d’un éléphanteau en prison dans un dessin-animé et les gens ont le droit de pleurer comme des bœufs devant un match opposant vingt-deux hommes préhistoriques parlant un dialecte étrange à base de « Hors-Jeu », « Penalty » ou « Arbitrarbitrontencule » (je crois) ? Bah ça me ferait bien chier, tiens.

Laissez-moi rêver. Mais pas trop, non plus. Parce que pour être honnête avec vous, je fais ma fofolle à me plaindre qu’il faut laisser les gens dans leurs rêves, mais une grande personne (au moins 1m80) disait : « Ce n’est pas bon de se complaire dans les rêves en oubliant de vivre »*. Toujours pas du Nietzsche, mais là c’est Dumbledore, alors respect. Et quand Natsuki m’a donné cette lettre, mon imagination a créé une petite liste de tout ce qui pouvait exactement se passait. Allant de l’amnésie à la grosse blague du Nara, en passant par « Natsuki est un démon, tue le MAINTENANT OLALA ». Je restai stoïque un moment, assez pour qu’il ait le temps de changer de sujet pour divaguer sur un kraken. Ignorant cette dernière réplique (bon ok, j’ai tourné la tête furtivement pour vérifier quand même qu’il n’y avait pas un énorme monstre avec des tentacules qui se ramènerait. Parce que bon, je suis la seule fille sur un bateau rempli d’homme déjà. Si EN PLUS on met un monstre avec des tentacules, c’est bon, quoi, hein, hé, oh, bon, voilà).

    - D’accord… A une seule condition. Vous m’expliquez pourquoi.

Curiosité mal placée ? Peut-être. Mais après tout, il m’avait donné cette lettre, avec les risques que ça implique, dont celui que je la lise. Autant être franc avec moi dès le début. C’était bien plus sain.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: A l'ombre de la grande voile. A l'ombre de la grande voile. EmptyLun 9 Nov 2015 - 22:16

Natsuki regarda au loin la créature tentaculaire s'effacer comme un mirage sous le pouvoir du refus de Mizuki. A moins qu'il ne s'agissait juste d'une plaisanterie à laquelle elle avait jugé bon de ne pas donner vie. L'un dans l'autre, elle s'était davantage intéressée à l'enveloppe qu'il venait de lui remettre – même s'il avait relevé son furtif coup d’œil en direction de l'océan, des fois que.

Sans surprise donc, la jeune demoiselle lui demanda des explications. Natsuki se surprit à se questionner brièvement si elle se serait permit la même réaction s'il avait quinze ans de plus, des seins, une longue chevelure couleur geai, une main en moins et une addiction au tabac. La hiérarchie, ce n'est plus ce que c'était... Il s'accouda tranquillement contre le bastingage, similaire à sa position initiale avant sa tentative d'invocation maritime avortée, et tourna vers Mizuki un visage porteur d'un sourire certes amusé, mais surtout tranchant.


« Non. »


Une réponse monosyllabique très simple, qui avait en général le mérite d'être clair. Néanmoins, il s'expliqua après une longue pause, comme s'il avait lu dans les pensées de son interlocutrice : il n'était guère désireux de devoir expliquer à Miko pourquoi son assistante avait eu le visage brûlé au deuxième degré par un sceau de sécurité...


« Je vous dis '' non '', car je suis intimement persuadé que la réponse '' parce que je ne fais pas confiance aux Sunajin '' ne vous satisfera pas, je me trompe ? Nous sommes donc dans la situation suivante maintenant, avec deux options possible : il n'y a qu'à vous que je souhaite confier cette tâche, alors soit vous faîtes ce que je vous demande sans que j'ai besoin de vous l'ordonner – vous n'êtes pas assez bête pour me pousser à cela, ni moi à m'y résoudre -, soit vous jetez cette lettre à la mer. Je n'inclue pas l'hypothèse dans laquelle vous essaieriez de la lire, car encore une fois, je ne vous pense pas assez stupide pour croire qu'il n'y a que de l'encre et du papier dans cette enveloppe. »


Il se redressa, puis pivota sur lui-même afin de prendre appuie du bassin contre la rambarde de sécurité.


« Il s'agit d'une requête, pas d'un ordre, aussi je ne vous tiendrai rigueur d'aucune des deux décisions. Tâchez-juste de ne pas me décevoir, je commence à peine à vous apprécier sincèrement. »


Il avait assez prit l'air pour aujourd'hui, il se prépara à retourner dans sa cabine.
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Konoha
Yamanaka Ayumi
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Message(#) Sujet: Re: A l'ombre de la grande voile. A l'ombre de la grande voile. EmptyLun 23 Nov 2015 - 10:17

Je le savais. Je savais qu’il ne me dirait rien. Mais j’ai quand même tenté, peut-être que j’aurais pu avoir des informations un peu spéciales qui m’aurait aiguillé sur ce que cette enveloppe cachait. Mais j’avais en face de moi l’élite de Konoha, sans doute le ninja pouvant rivaliser avec Miko au sein du village : pour qui je me prenais, moi, de haut de mon grade de Chûnin qui sert des cafés à l’Hokage ? Le vent faisait virevolter mes cheveux dans mes yeux, le silence seulement entrecoupé par le cliquetis des vagues sur la coque du bateau. Je soufflai du nez, fis un léger sourire et rangeai l’enveloppe dans une poche intérieur de ma veste.

    - Je suis sûre qu’il n’y a aucune protection.

Là je suis sûre que tu hurles, chez toi, pour savoir le contenu de l’enveloppe. Tu te dis que je fais n’importe quoi, à la ranger, alors qu’à mon habitude, je suis la première à vouloir tout savoir. Mais là non, désolée cher lecteur, je ne céderai pas aujourd’hui. Je n’avais passé que très peu de temps avec le Nara, et pourtant, quelque chose se dégagea it de lui, et que j’appréciais grandement. Un peu comme Miko. Mon goût pour les puissants, sans doute (calme-toi jeune scarabée, c’était ironique. J’adore Kihran, et pourtant je le bats dès qu’on s’entraîne). J’allais lui garder son enveloppe et lui donner au moment opportun.

    - Je vais essayer d’aller me reposer un peu avant notre arrivée. J’ai l’impression de ne pas avoir dormi depuis un mois.

Me tenant les deux bras, comme si ça allait me réchauffer (c’est ce genre de réflexes débiles qu’on a tous à certains moments, comme quand on hausse les épaules quand il pleut, genre les gouttes de pluie se disent « olala il a haussé les épaules, vite, détournons-le ! »), je lâchai un sourire avant de tourner mon regard vers la mer.

    - Et je compte sur vous pour battre le kraken s’il daigne montrer le bout de sa tentacule.

Je lui fis un clin d’œil et tournai les talons, pour me rendre dans ce qui devait être l’endroit le plus confortable du bateau – et pourtant. Je m’allongeais dans le lit froid et humide, ma tête sur le gros oreiller de plume. J’avais l’habitude de dormir sur le ventre, mais là, ça impliquerait de sentir l’odeur des draps, et… Non merci. Mon corps se détendit, ma tête s’enveloppa d’une légère brume, la pression dans mes épaules se relâcha.

Et Mizuki se retrouva au milieu d’une clairière, dans une robe rose, pieds nus. Le soleil lui caressait la peau, et des papillons volaient autour d’elle. Elle souriait, comme elle ne souriait plus depuis bien longtemps. Un ruisseau coulait non loin, venant ajouter un bruit délicieux au chant des oiseaux. Elle était insouciante, elle s’amusait, allongée dans les hautes herbes, regardant le ciel bleu… Sans se douter qu’au loin, les nuages menaçaient la paix d’un terrible orage…
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