La faim me poussera à te faire mal. |Sairyo Hiko|

Jamais je n’ai vu autant de ninja sur l’archipel depuis la destruction de Kiri. La chasse a été mauvaise ces temps, la plupart des animaux ont succombées aux nombreuses batailles que se sont livrés les Shinobis ayant envahi ces terres. J’ai pu apercevoir les bandeaux de Kumo, mais pour ce qui est des autres, je ne connais pas ce symbole. Il faut dire que j’ai été coupé de toutes informations depuis la destruction de Kiri, j’ai entendu des rumeurs, mais rien de plus. Je fréquente rarement les auberges et autres lieux publics, en même temps, il n’y en a plus des masses.

Depuis combien de temps m’ai-je pas mangé ? Trop longtemps, je n’ai presque plus de force et ma bourse est également vide, j’ai dépensé mes dernières économies dans cette sacoche ninja, qui pour le moment, ne me sert à rien. Personne ne veut m’engager, je prête service à divers employeurs, mais voyant mon état, très peu ose parier sur moi. Je dois me secouer et trouver un moyen pour palier à ce problème, qui peut me tuer ! Je suis bien trop orgueilleux pour mendier, mon père m’a inculqué des valeurs que je suis à la lettre, car elles me permettront de devenir comme lui, un ninja honorable.

Soudainement, j’aperçois une proie, la brume dessine sa silhouette, mais je ne perçois pas tous les détails. Un cerf ? Fort probable, mais je suis trop loin pour l’attraper ou simplement la tuer. Je dois m’approcher, mais éviter de faire un quelconque bruit. Je fais attention à où je mets les pieds, mais lorsque je suis me trouve à une distance favorable, une branche casse, faisant fuir la bête. L’animal passa près de moi, c’était un magnifique cerf, je n’ose même pas m’imaginer le repas que je pouvais m’offrir avec cette bête. Je pose le regard à mes pieds et je remarque que je n’ai marché sur aucune branche. Je lève à nouveau les yeux et je vois une autre silhouette, un jeune homme aux cheveux blancs.

* Enfoiré ! *

L’idée d’aller lui faire les poches ou de le menacer de me refiler son argent me traversa l’esprit, mais je secours immédiatement la tête pour ôter ces sombres idées de mon crâne. La faim prenait le dessus, je n’étais plus lucide et mon instinct de survie me poussait à faire des choses immondes. Je sors de ma cachette provisoire et parcours le chemin sur lequel cet inconnu est.

Cette rencontre avait été intéressante, Hiko ne s’attendait pas à ce que vagabond soit une personne aussi peu commune et intéressante. Il avait vraiment passé un bon moment, mais il était maintenant temps de rentrer au campement de fortune où les troupes du Shûkai s’étaient installées.

L’enfant aux cheveux blancs n’était pas forcément très pressé, il n’avait aucune obligation ni intérêt à se hâter de retourner au camp. Après tout, s’il se dépêchait, quelqu’un lui donnerait peut être une autre mission à effectuer et il n’avait pas vraiment envie de s’épuiser une nouvelle fois. Non, aujourd’hui il était plutôt fainéant et voulait vraiment profiter de son temps libre. C’est donc pourquoi il décida d’effectuer le chemin de retour en marchant, tout en levant la tête afin de découvrir au maximum les paysages de cet archipel.

Mais avant ça, il n’avait pas oublié d’ouvrir un paquet de ces délicieuses friandises qu’il affectionne tant. C’était un réflexe chez lui, il n’arrêtait pas de se goinfrer de sucreries à toute heure de la journée. Ces petites choses étaient plus importantes pour lui que des repas dits « traditionnels ». C’est donc l’air joyeux et la tête en l’air que notre jeune héros se baladait sur le chemin menant à son campement. Il avait encore de la route, et le soleil était haut dans le ciel, il ne pouvait rêver mieux.

***

Alors qu’il flânait depuis près d’une heure sur ce chemin qu’il arpentait d’un pas relativement lent, un individu vint troubler le jeune garçon. C’était la première personne qu’il rencontrait sur cette route alors il fut relativement surpris et s’arrêta net. Il posa ses yeux sur l’individu et ces derniers s’agrandirent à vue d’œil lorsqu’il détailla l’accoutrement de celui qui l’avait ôter de ses rêves.

Il était relativement jeune, bien qu’un peu plus vieux qu’Hiko, et d’une taille relativement grande… Il faisait sûrement une tête de plus que l’enfant. Ses bras n’étaient pas très épais et il ne semblait pas vraiment tailler pour le combat vu l’absence flagrante de muscles sur son corps. Bien sûr ce n’était pas un véritable critère, car Hiko était lui même quelqu’un n’étant pas taillé pour le combat. Mais ce n’est pas ce qui surprit le plus l’enfant aux cheveux blancs, ce qui lui fit la plus grande surprise était ce qui ornait le visage de l’homme. Une sorte de bandage était enroulé au niveau de sa bouche, la camouflant totalement.

Hiko se demanda ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’il bande sa bouche de la sorte, mais après tout, ce n’était pas vraiment son problème. Il se saisit d’une poignées de sucreries qu’il fit retomber dans sa bouche tout en reprenant son pas lent. Il hocha légèrement la tête, la bouche pleine, en passant devant l’inconnu et le dépassa sans lui dire de mots. Et ce n’est qu’en le dépassant qu’il entendit une sorte de gargouillis géant. Se stoppant net, il regarda son paquet de bonbons où il ne restait plus que quelques sucreries et avec une moue, il se retourna et tendit le paquet à l’homme qui semblait affamé.

« Tiens, t’as l’air d’avoir faim ! »

Sa moue ayant rapidement disparu, un sourire angélique ornait maintenant le visage du jeune senseur.

J’ai peut-être commis une erreur en arpentant ce chemin. Je n’ai pas vu une seule personne parcourant ce sentier et les seules que j’ai pu voir étaient des ninjas. Peut-être qu’il était l’un d’entre eux ? Je dois faire mine de rien et avancer sans me soucier de ce petit homme. Il semble si jeune, je suis certainement plus vieux que lui, aucun doute là-dessus. Je continue de poser un pied devant et l’autre et je remarque que le gamin s’est arrêté. Il me fixe ou plutôt il fixe ma tête. Qu’est-ce qui le perturbe, mon bandeau de Kiri autour du cou, celui que j’ai hérité de mon père ? Non, ce n’est pas ça, il regarde plus haut… mon bandage ? Peu importe, je ne dois pas y prêter attention.

Finalement, l’enfant aux cheveux blancs reprend sa route, mais je remarque vite son paquet de nourriture, il pioche sans arrêt dedans et ça me donne envie de le lui voler. Je résiste jusqu’à qu’il passe à côté de moi, mais là, ce n’est pas mon mental qui flanche, mais mon ventre. Ce dernier se met à gargouiller comme pas possible, je ferme les yeux en espérant qu’il n’ait rien entendu. Lorsque je rouvre les yeux, je vois une main me tendant un paquet. Je lève le regard et voit cet enfant sourire, il était en train de m’offrir sa nourriture. Je tends ma main et repousse le paquet.

≈ Désolé, mais je ne peux pas accepter. ≈

Finis-je par dire. Son geste est honorable, mais mon orgueil en prendrait un coup, surtout venant d’un môme que lui. J’étais prêt à reprendre ma route, mais par où passer ? Aucune idée, je n’allais plus tenir très longtemps dans ces conditions.

≈ Dis-moi, as-tu vu du gibier sur ta route ? ≈

J’utilise expressément ce terme pour lui faire comprendre que je ne recherche pas des animaux en tout genre, mais bel et bien de quoi manger. Je ne sais pas d’où il venait et pourquoi, mais mon seul intérêt était celui de trouver de quoi me nourrir et remplir mon estomac, par la suite, je m’occuperais de ma bourse. Même si les employeurs se font également de plus en plus rare, comme s’ils étaient partis lors de l’arrivée de tous ces Shinobis sur l’archipel, je devrais peut-être à mon tour quitter ces terres, mais je n’ai pas de quoi me payer un billet pour traverser cet océan et j’ai encore moins envie de quitter ma terre natale.

Alors ça pour une surprise, c’était une surprise. L’enfant qui avait aimablement tendu la fin de son paquet à l’inconnu se vit refouler par ce dernier car il ne pouvait pas accepter apparemment. L’enfant leva alors un sourcil qui vint accompagné sa tête légèrement surprise. Il avait pourtant juré avoir entendu son ventre gargouiller d’une force peu commune. Il regarda une nouvelle fois son visage et s’aperçut qu’il était très creusé, sans doute par le manque de nourriture.

Haussant légèrement les épaules, résigné à ne pas donner finalement de bonbons à cet inconnu, il replongea sa main dans le paquet et en sortit les derniers bonbons qu’il mit dans sa bouche. Mastiquant les friandises tout en rangeant rapidement le sachet vide dans l’une des poches de son blouson, l’enfant s’apprêtait à reprendre sa route lorsqu’il entendit l’autre homme reprendre la parole. Il cherchait du gibier apparemment, pas étonnant vu le bruit que faisait son ventre. Et surtout, il demanda au jeune Hiko si ce dernier en avait vu sur la route.

« Euh… Bah… Non, ah ah ! »

Se frottant l’arrière de la tête, l’enfant afficha un sourire légèrement gêné. Il était bien loin le temps où il avait arpenté les forêts d’Ame no kuni à la recherche de nourriture. L’enfant était doué d’une certaine discrétion lorsqu’il le souhaitait, et son père lui avait appris à poser des petits pièges alors il avait réussi à survivre. Ses proies n’étaient pas très grosses, mais au moins il pouvait subvenir à ses besoins.

Là, il n’avait rien vu. Rien d’étonnant car il avait suivi la route et ne s’était pas engouffré dans la forêt, mais il imaginait qu’il y avait de nombreux animaux dans cette jungle verdoyante. Il ouvrit alors son sac et prit un autre paquet de bonbons, décidemment il n’arrêtait jamais, qu’il ouvrit presque immédiatement avant de le tendre à nouveau à son interlocuteur. Ce fut instinctif car il était du genre plutôt généreux, mais il se rappela vite que l’homme lui avait déjà dit non une fois alors il se rétracta et commença à s’empiffrer.

Prenant bien soin de finir tout ce qu’il avait dans la bouche pour ne pas postillonner partout, il regarda l’homme au bandage et lui répondit, levant le doigt comme s’il donnait un cours.

« Non j’en ai pas vu, mais en même temps j’ai marché sur la route. En général les animaux ont peur des voies empruntées par les Hommes. Si tu veux vraiment manger, je te conseille de t’aventurer dans la forêt, même si il y a plein de bébêtes partout ah ah ah ! »

Hiko finit sa phrase avec un gloussement. C’est vrai qu’on pouvait avoir des mauvaises surprises dans la forêt comme des serpents, des araignées ou alors des animaux plus rapides et plus féroces qu’on en voudrait bien l’admettre. Heureusement pour lui, il était plutôt bon dans ce qui était de dissimuler sa présence et donc de prendre la fuite. Puis, se rappelant de ce qu’il avait entendu, il conclut sa phrase avec une certaine recommandation.

« Mais tu devrais quand même prendre quelques bonbons avant. Ton ventre fait tellement de bruit que tu aurais bien de la chance si tu arrivais à chasser quelque chose dans les heures qui suivent. Les animaux auront trop peur du monstre qui se cache dans tes intestins. »

Une petite blague, une langue tirée pour lui montrer qu’il le charriait. Comment l’inconnu allait-il réagir à l’insouciance et l’innocence du jeune garçon aux cheveux blancs ?

≈ Je te remercie, mais non, je dois me débrouiller seul, la vie ne me fera pas tout le temps des fleurs. ≈

Et mon ventre se met à nouveau à faire des bruits de plus étrange. Cet inconnu ne pouvait pas ranger son paquet en sachant que je meurs de faim ? Il est gentil de m’en proposer, mais pas très respectueux en mangeant devant moi alors que je suis affamé. Malheureusement, ce garçon ne peut pas m’aider, j’ai perdu mon temps en m’arrêtant parler avec lui. J’aurais pu mettre ce temps à profit pour chasser et trouver une proie. Cette erreur me servira de leçon pour l’avenir, cela ne faisait aucun doute. Je m’apprête à partir, je vais saluer le jeune homme, mais je ne me souviens pas de son nom… En fait, nous ne nous sommes pas présentés.

≈ Je vais y aller… Ravi de t’avoir connu, je m’appelle Shin, Kinzoku Shin. ≈

Notre route se séparait donc ici, mais soudainement j’ai une idée. Cet enfant, il devait bien se rendre dans un village ou un campement, je doute qu’il se promène seul à son âge au milieu de l’archipel, alors que les ninjas rôdent depuis un moment ici. Ma conscience ne me permet pas de le laisser continuer son chemin tout seul, je me dois le raccompagner.

≈ Tu te rends où ? Ce n’est pas dangereux de te promener seul ici ? ≈

Peut-être que je trouverais de quoi me nourrir en offrant mes services là où le petit se rendait. Malgré son jeune âge, cet inconnu avait raison, je ne peux pas chasser dans mon état, les animaux vont avoir peur de mes gargouillements. J’attends qu’il me réponde, impatient de connaître sa destination. Est-il dans la même situation que moi ? Un orphelin errant dans le pays ? Non, impossible, son paquet de bonbons provenait forcément de quelque part. Depuis quand on vend des gourmandises à Mizu no Kuni, j’ai traversé le pays en long et large depuis sa destruction et je n’ai jamais vu un marché ou autre.

L’adolescent aux cheveux blancs m’intrigue de plus en plus, il est mystérieux et son attitude m’échappe. Il est tranquille, joyeux et se permet des petites blagues. Je dois le suivre, il n’est pas seul, peut-être qu’il m’aidera à trouver ma voie. Un repère d’ancien Kirijin ou même un seul partageant un rêve similaire au mien. Cette rencontre allait peut-être me servir en fin de compte, tout ça grâce à ses bonbons…

Décidément, l’inconnu n’avait vraiment pas l’air commode. Et cela ressemblait plus à un égo surdimensionné plutôt qu’à une réelle volonté de ne pas manger.

« Comme tu veux, tu sais pas ce que tu rates ! »

Plus pour Hiko, cela ne lui déplaisait pas forcément de ne pas partager son sac de friandises, il aimait tellement ça après tout ! Et c’est là que l’homme aux bandages reprit la parole, il dit qu’il devait y aller. Apparemment c’était un homme pressé car il ne tenait pas en place. Le jeune Hiko le regarda et réagit lorsque ce dernier se présenta et lui dit son nom. C’est vrai qu’ils ne s’étaient pas encore présentés, Hiko passa la main dans ses cheveux et il répondit à l’homme avec un sourire.

« Moi c’est Sairyo Hiko, premier et dernier du nom ! »

Plutôt fier de sa petite boutade, le sourire du jeune garçon s’agrandit et il salua de la main l’homme. Ce dernier disait vouloir partir mais alors qu’Hiko s’apprêtait à reprendre son chemin, Shin l’interpella de nouveau. Le jeune garçon aux cheveux blancs fut surpris car ce dernier souhaitait partir il y a de ça quelques secondes mais maintenant il recommençait à poser des questions au jeune garçon.

Hiko sourit, malgré des airs plus tôt réservés, Shin semblait être une personne relativement sympathique qui semblait s’intéresser au jeune garçon. Hiko sourit lorsque Shin lui demanda si la zone était plutôt dangereuse. Encore une personne qui jugeait l’enfant sur son apparence. Il ne pouvait pas le blâmer pour ça, c’était normal car Hiko n’était qu’un enfant et il pouvait paraître difficile à imaginer qu’il soit un shinobi ayant une certaine expérience et un certain niveau.

« Je retourne à mon campement, ma permission est bientôt terminée ! »

L’enfant n’avait pas reconnu le bandeau de Kiri sur le cou de Shin. Ce symbole, il ne l’avait jamais vu, Il continua donc de répondre à Shin, d’une voix toujours aussi joyeuse.

« Ahah non c’est pas vraiment dangereux. Et puis j’en ai peut être pas l’air, mais j’suis un sacré débrouillard hein ! Si tu veux, vu que t’as pas l’air de vouloir que je te donne des bonbons, je peux te montrer comment chasser efficacement. T’en dis quoi ? »

Le jeune garçon leva l’index comme pour indiquer qu’il ne rigolait pas et qu’il était des plus sérieux. Bah ouais, il ne fallait pas se fier aux apparences !

Le petit ne rigole pas. Il se fout de ma gueule ? Il vrai que je ne dois pas juger une personne pour son apparence, mon père me le répétait assez de fois, mais il s’agit d’un enfant. Hiko souhaite vraiment me montrer comment chasser, mais en est-il capable ? Je n’ai pas envie qu’une bête lui fasse du mal, je ne sais pas ce qu’il entend lorsqu’il me dit qu’il est un sacré débrouillard. Soit, je vais le laisser faire et je garderais un œil sur lui pour être sûr. Je dois être prêt à intervenir et le sauver si jamais ça se passe mal. J’ai hâte de le voir à l’œuvre, il semble si sérieux qu’on pourrait le croire sur parole. Son histoire de campement rend la chose encore plus crédible, comme s’il parlait d’un groupement de ninjas ou de mercenaires.

≈ Très bien Hiko, montre-moi ce dont tu es capable. ≈

Je scrute les environs à la recherche d’une proie, mais cela n’allait pas être simple. J’ai galéré toute la journée à trouver un animal et lorsque je l’ai trouvé, le Sairyo me la fait fuir. En fait, s’il attrape une bête, je lui pardonnerai le fait de me l’avoir fait fuir tout à l’heure. Mon regard se balade toujours à l’horizon, on devra très certainement aller plus loin, s’enfoncer dans les bois du pays. La brume n’aide pas, mais il faut faire avec, c’est ce qui rend ce pays si attirant et mystérieux.

≈ J’espère ne pas devoir te ramener blessé à ton campement de… ≈

Scout ? Aucune idée, je fais exprès de laisser ma phrase en suspend pour qu’il la finisse et me donne le renseignement que je recherche. Je lui parle sans le regarder, je n’ai pas envie de louper notre proie. Soudainement, je vois des buissons bouger. Je lui fais signe de la main et lui montre l’endroit où ça bouge, je fléchis mes genoux et j’adopte une position discrète. Je vais le laisser faire ou l’aider s’il me le demande. Je me demande qu’est-ce qui se cache derrière ses hautes herbes – un Pokémon – je n’arrive pas à voir, mais je ne dois pas trop m’approcher et faire fuir la bête ou être à sa portée pour une charge ou attaque quelconque.

J’espère qu’il était sérieux quand il me disait qu’il était débrouillard, je n’ai pas envie que mon repas me passe sous le nez une seconde fois, sinon je lui en voudrais vraiment et je risque de devenir agressif. Mon ventre se remet à gargouiller et je pose immédiatement une main dessus pour qu’il se taise. Heureusement, la bête n’a rien entendu. Ma vision se floute, je meurs de faim. Je dois tenir encore un petit moment et je pourrais me rassasier. Allez Hiko, deviens mon héros.

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