7. Explications

(#) Sujet: 7. Explications Sam 5 Sep 2015 - 15:28

La traque avait été longue et quelque peu éreintante, même pour lui qui était une force de la nature et doué d'une endurance rare, extrême. Le rythme avait été soutenu, surtout au départ, alors que les deux fuyards -dont un seul devait mener le mouvement et faire les efforts pour deux-, avaient fui en quatrième vitesse le Pays de l'Herbe. Une cadence aérienne de bon ton, lorsque l'on se savait en plein milieu d'un territoire dans lequel on venait de semer un trouble malvenu et presque gratuit, et que le moindre arrêt ou le moindre ralentissement pouvait permettre à d'éventuels poursuivants de leur mettre la main dessus. Mais s'il existait un grand expert du pistage silencieux et efficace, les deux larrons étaient malheureusement tombés dessus : Yanosa ne s'était pas laissé distancer, que ce fut au sein du pays dont il avait la charge ou bien dans les forêts de Konoha, qu'il avaient tous du traverser, ou bien sur les terres plus éparse et moins denses en végétation qu'étaient Ta et Yu.

Restant suffisamment en arrière lorsqu'il y était obligé, le guerrier rouge avait gardé son camouflage actif tout du long de cette poursuite à sens unique, où seul l'un des deux partis savait qu'elle était en cours, et n'avait jamais perdu une seule fois la trace de ses cibles, restées dans les airs, utilisant au maximum les facultés inhérentes à leur clan : celles des Kadoria. Si le jashiniste avait pu avoir le moindre doute sur l'origine des deux hommes, ils s'étaient complètement « envolés » lorsque, justement, les deux individus et à plus forte raison leur leader avait fait montre de tout son savoir faire en matière de gravitation, utilisant ledit savoir pour défier l'attraction terrestre... et pour détruire. Une forme d'affront gratuit qui, si il pouvait avoir paru être une réponse à un acte d'agression, était en réalité aux yeux du traqueur un manque flagrant de savoir vivre élémentaire. Une tare de plus à mettre à l'ardoise des shinobis de profession, qui voulaient à tout prix voiler leurs activités et les garder dans l'ombre, et ce peu importe les conséquences. Et les conséquences, elles risquaient justement de laisser poindre le bout de leur nez incessament sous peu.

Kaminari. Le pays de la foudre. Ils n'en étaient plus très loin, à présent, et ce n'était pas vraiment une surprise pour Yanosa qu'il fut la destination des deux hommes. Mais alors que la frontière entre Shimo et la Foudre se rapprochait, et que la volonté du jashiniste à poursuivre plus avant sa traque silencieuse se faisait moins pressante, un détail le fit maintenir la cadence et son camouflage : les Kadoria perdaient de l'altitude. Fatigue, épuisement extrême ? Non, le niveau de chakra du leader était encore largement assez haut pour garantir la fin de son voyage. Simple envie de terminer le trajet à pieds jusqu'au village caché ? Possible... mais pas impossible, non plus, que cette prémisse d'atterrissage soit l'indicateur de toute autre chose. Et pour en avoir le cœur net, Yanosa n'hésita pas a fermer la distance entre lui et ses proies, malgré le fait que le paysage se faisait bien plus ouvert et peu propice à la dissimulation, un senseur aurait-il été dans les parages. Et c'est là qu'il le sentit. Son chakra, caractéristique, l'un de ceux qu'il avait gardé en mémoire depuis les tréfonds de son esprit alors qu'il n'avait pas encore pu reprendre les commandes de son corps. Celui d'Hôritsu. Autrefois gardien des lois en poste au Shozaichi, on avait signalé sa disparition, assimilée à un départ volontaire, depuis quelques temps déjà. Et les signatures des deux Kadoria en fuite, sans l'ombre d'un doute, filaient droit vers la sienne. Tout cela commençait à devenir pour le moins intéressant, même si tout criait à Yanosa de rester prudent.

Malgré tout, il se rapprocha, toujours camouflé, à plus d'une cinquantaine de mètres en se plaçant contre le vent. Tourné vers le Mont Fûjin, le lac Towada au nord de sa position, le guerrier rouge se plaça à l'orée d'un bout de forêt, épiant, guettant... Réfrénant son insatiable besoin de savoir immédiatement de quoi il retournait. Ses sens plus à l'affût encore qu'à l'accoutumée, il étendit son ouïe, la focalisant, l'affinant, afin de ne rien manquer de ce qui allait suivre.

Spoiler:

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Koüga avait longuement eu le temps de réfléchir sur le trajet du retour. Non seulement sa mission avait été un échec cuisant, mais en plus de cela sa technique gravitationnelle avait apparemment été contrecarré par une technique de ralentissement temporel. Permettant sans doute à ses opposants d'y échapper. Elle aura seulement eu le mérite de couvrir sa fuite, et tout compte fait c'était au moins ça. Ce qui l'ennuyait beaucoup plus, c'était l'attitude beaucoup trop provocatrice de son élève et le fait qu'il ne puisse même pas lui passer un savon du fait de son état d'inconscience. Ce dernier qui l'avait, plus ou moins, forcé à choisir entre la vie de Kuroba et la sienne.

En effet sur le moment Yanosa avait beau clamer haut et fort que tout pouvait bien se passer, ses menaces et sa charge fulgurante avaient laissé un goût amer dans la bouche du Satoru. Et pour couronner le tout il allait bientôt devoir expliquer ce fiasco à Hôritsu. Non pas qu'il avait véritablement de comptes à lui rendre mais plutôt qu'en tant que shinobi, il était de son devoir d'assumer cet échec et toutes les conséquences qu'il impliquait. Même si le corps, à première vue inerte, de son élève et l'absence d'Hôritsu suffiront sans doute à lever le voile sur les grandes lignes de cette histoire.

C'est en tout cas dans cette configuration que Koüga se rendit dans la petite clairière où le nukenin l'attendait. Ce dernier avait l'air beaucoup moins fatigué que lui, sans doute n'avait-il pas dû survoler des terres potentiellement hostiles plusieurs jours d'affilés et en faisant simplement des micro-pauses. Et tout ce qu'il eut à dire pour commencer fut:

"Les choses ne se sont pas exactement passées comme prévu, Hôritsu."

Il tenait à jauger sa réaction avant de poursuivre alors qu'il posait au sol le corps de Saitô dont la vie n'était apparemment pas en danger mais à qui il faudrait tôt ou tard prodiguer des soins plus approfondis.

(#) Sujet: Re: 7. Explications Ven 11 Sep 2015 - 16:53

« Tout shinobi doit tenir ses engagements. »
Art. I-IV

Hôritsu avait finalement réussi au cours d’un débat à la longueur assez inattendue à faire libérer Monjara Shinji. Même s’il avait du s’en prendre à Jisetsu Asuka – contre qui il n’avait absolument rien de personnel – l’important était que sa mission était devenue un succès. Il avait donné ses principales instructions à ce dernier, qui se devait forcément de lui rendre le service. Kadoria Akogare était quant à lui reparti pour Kumo.

C’était donc seul que le possible future Kage de Kumo attendit au point de rendez-vous fixé, Kadoria Koüga et son élève. Mais malheureusement, ce fut un duo en assez mauvais état qui pointa son nez. Le gradé avait l’air assez fatigué et le Genin était tout simplement inconscient.

Impassible mais redoutant un échec considérable, Hôritsu n’eut même pas besoin des mots de son interlocuteur pour comprendre que les choses ne s’étaient pas passées « comme prévu ». Mais la question était la suivante : jusqu’à quel point les choses avaient dérapées ?
« Ses blessures sont-elles graves ? Si oui, rentre au village le faire soigner. »
L’allure, le calme, la propreté de ses vêtements ou le manque de crasse sur la peau de Kadoria Tsuhiro pouvait indiquer à Koüga que contrairement à lui, le Nukenin avait réussi sa mission.

Ce dernier se retint de ne pas serrer le poing. Des fois, c’était plus facile à dire qu’à faire, même pour quelqu’un qui avait une maîtrise de lui-même aussi impressionnante que la Loi.
« Si rien n’est urgent, explique-moi jusqu’à quel point tu as échoué. Je t’écoute. »
Il n’était pas encore Rokudaime, loin de là. Mais il n’allait pas se priver d’être lui-même, à savoir autoritaire, surtout en face d’un shinobi qui venait de ne pas remplir sa part du contrat.

Bien entendu, Hôritsu regarda encore le corps de Saitô. Est-ce que l’échec venait de lui et de sa manière pour le moins indélicate de parler ? Si la libération de Kadoria Kuroba n’était pas indispensable, Hôritsu espérait plus que tout que la situation entre Kumo et le Shûkai n’eut pas été aggravée par Koüga et son élève. Sinon la suite pourrait être compromise…

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En entendant les premières paroles de son interlocuteur, Koüga ne put s'empêcher de lâcher un léger rire agacé. Et comme pour répondre au ton que le nukenin avait adopté, il s'exclama:

"Si la vie de Saitô était en jeu tu dois te douter que je ne prendrai pas l'temps de bavarder avec toi."

Pourtant les reproches qu'avait laissé transparaitre la dernière phrase du nukenin était loin d'être infondée. Koüga le savait encore mieux que lui puisqu'il avait été l'un des principaux architectes du malheureux incident en question. Malgré tout parmi les nombreux éléments de cette mission qui l'irritait, on trouvait l'information que lui avait donné son associé présumé.

"Mais je dois dire que ça a été le cas devant la place forte du Seigneur shûkajin local. Tu sais l'endroit bourré de troupes où tu nous as envoyé."

Évidemment cela été arrivé incidemment et il en avait pleinement conscience. Voilà pourquoi il ne resta pas trop longtemps là-dessus avant d'enchainer sur la suite de son récit.

"C'était une erreur d'emmener un shinobi aussi peu expérimenté sur ce genre de terrain et j'ai dû assumer."

A ce moment donné son regard vint se poser sur son élève. Rejeter toute la faute sur lui serait une grosses erreur mais même avec toute la bonne volonté du monde, Koüga ne pouvait pas nier les fautes de ce dernier.

"La technique qui a couverte notre fuite a rayé de la carte l'un des côtés de la grande forteresse d'Oterashi Yanosa après avoir focalisé l'attention et les techniques des shûkajins, voilà ce qu'il s'est passé."

(#) Sujet: Re: 7. Explications Sam 12 Sep 2015 - 11:20

« A vrai dire c'est un centre de rencontre, d'entraînement et de méditation que tu as en parti démoli, Kadoria. »

La voix avait porté loin et fort, amplifié par un soupçon de chakra afin de la rendre intelligible même à plusieurs dizaines de mètres. Il était apparu, à cette même distance, sortant de son maquis l'air de rien en se tenant simplement droit, se dévoilant lui-même. Il s'était également mis à avancer pas à pas vers le duo.

« Hôritsu. Je ne cache pas ma surprise de te retrouver ici, ou plus précisément... dans ce contexte. On n'imaginait certainement pas en haut lieu qu'un homme tel que toi, droit et transparent de par le fait, puisse se muer en épine dans le flanc, du moins pas aussi vite. Et cet éminent Kadoria : un ami à toi... ? Si ça ne te fais rien je mourrais littéralement d'envie de savoir qui il est... Une bien pauvre compensation que je pourrais apporter aux familles des -inévitables- victimes du maelström qu'il a déclenché. »

Il approchait toujours, à pas mesurés, et alors que la distance se réduisait Yanosa prit sur lui d'étendre les bras, paumes ouvertes sur le côté. Un geste purement symbolique, car le bonhomme n'était pas vraiment connu et reconnu pour son usage d'outils ou de dispositifs cachés lorsqu'il désirait en découdre.

« Des victimes qui, à ma connaissance, pourraient tout aussi bien compter dans leurs rangs un certain Kuroba. Je n'ai pas vraiment pu prendre le temps de m'enquérir de son état avant de remonter ta piste, Kadoria. Aussi pourrait-il tout aussi bien être en vie... Mais, ce ne serait certainement pas grâce à toi pour sûr. Je me demande ce que le petit Kadoria égaré déciderait de faire après ça... Enfin. A supposer qu'il vive. Ce qui m'amène à une autre question qui me brûle les lèvres : cet échange... en était-il vraiment un ? Ou bien, Hôritsu, mènes-tu en secret des expéditions punitives contre les nations de l'Empire en t'acoquinant avec des Kumojins ?

J'avoue que... des éclaircissements... ne seraient pas de refus. », dit-il en s'arrêtant d'avancer, à moins de dix mètres des trois hommes.

Il plia alors les genoux, s'appuyant dessus pour s'installer sur place sans aller jusqu'à s'asseoir, et sortit de façon claire et ostensible un morceau de viande séchée de son ceinturon, le portant à la bouche pour en arracher un morceau consistant et commencer à le mâcher.

« 'ous j'en voulez ? » finit-il en tendant le morceau chargé de protéines vers le trio.

(#) Sujet: Re: 7. Explications Dim 13 Sep 2015 - 11:42

« Le pardon n'existe pas. »
Art. IX-II

D’un seul coup, Koüga paraissait moins sympathique et envieux du contrat qui l’avait potentiellement lié avec Hôritsu. Ce dernier l’écouta d’ailleurs parler d’une façon peu amicale. Il expliquait les raisons de son échec et heureusement pour lui, il ne fit que sous-entendre très rapidement que cela pouvait être la faute du Nukenin. Et à l’instant où il prononça le nom d’Oterashi Yanosa, une voix brisa le silence alentour à l’instar d’un Koüga qui avait apparemment brisé le mur d’une forteresse du Shûkai.

C’était lui. Dans son esprit, la Loi ne pensait qu’à une chose : « quel idiot, ce Koüga ». Non seulement il avait causé un incident diplomatique entre Kumo et l’Empire – bien que ce dernier puisse passer inaperçu au vu de la bataille qui se jouait à Mizu no Kuni – mais il s’était fait pister par l’Oterashi qui, pourtant, n’était pas réputé pour être l’archétype du ninja sensoriel, au contraire d’un Sairyo Hiko par exemple.

Et dans les fautes que pouvait dénombrer le Kumojin venaient se rajouter l’incapacité à protéger son élève et membre de clan, en plus d’avoir échoué dans la tentative de ramener un autre de ses camarades Kadoria. Kuroba était mourant, et de la faute de Koüga ? C’était bien ce qu’avait annoncé le Shûkaijin. Les yeux bleus se posèrent d’une façon sévère vers l’autre Kadoria. Le temps venu…

Il regarda ensuite l’Oterashi déguster sa viande comme au bon vieux temps. Un homme simple et sauvage, un barbare religieux, tant de surnoms qu’on lui avait prêté dans les ruelles du Shozaichi mais jamais ils n’avaient passé ne serait-ce qu’une heure ensemble. Aujourd’hui, c’était comme s’ils se découvraient mutuellement, écartant les faux-semblants et ne jugeant que par leurs yeux.
« C’est parce que je suis droit et transparent que je n’ai pu me résoudre à suivre le Shûkai dans sa mue qui l’a amené à être un Empire gouverné par un seul homme, assassinant les Daimyôs de plusieurs nations. Mais pour autant, je ne m’allie pas aux Kumojins pour te punir toi et les tiens. Le but de cette rencontre était véritablement un échange de prisonniers. »
Nouveau regard latéral vers le gradé des Nuages. Décidément, c’était plus qu’un échec.
« Je ne pensais pas que la tension était si forte que cela entre Kumo et le Shûkai. J’espère que tu pardonneras le manque de finesse de ces deux shinobis. J’assumerai l’entière responsabilité financière des dégâts qu’ils ont pu causer. Quant aux pertes humaines, si elles sont réelles, que proposes-tu ? »
L’expression de Kadoria Tsuhiro était, comme à l’accoutumée, totalement neutre et impassible. Mais intérieurement, il brûlait.

(#) Sujet: Re: 7. Explications Dim 13 Sep 2015 - 12:55

« Humm, tes raijons chont les tiennes, Hôritchu, chu n'as pas à te chustifier devant moi. » répondit-il tout en continuant à mastiquer, reprenant un morceau de la viande qui n'intéressait vraisemblablement pas tant que ça ses interlocuteurs.

« Enfin, au moins, je peux me reposer sur tes paroles et les considérer de facto comme des vérités, c'est au moins cela de pris... Un échange, c'en était donc vraiment un... Hummm... Tu echcucheras mes doutes, je l'echpère... Car chustement, che n'est pas vraiment à Kumo que je penchais avoir à faire. »

Yanosa termina de mâcher un dernier morceau chargé de protéines, se requinquant et prenant le plaisir simple de se restaurer et de sentir le goût de la nourriture lui emplir les papilles. Il sortit de son ceinturon un mince morceau de tissu pour s'essuyer la bouche avant de le ranger tout en se redressant de toute sa hauteur. De l'une des poches à l'opposé sur ce même ceinturon, il sortit alors un kunai... le tenant cependant simplement par le côté, tel un objet commun et inoffensif. Une fine saignée rouge foncée, durcie, pouvait se voir sur la tranche de la lame.

« Que je t'explique ce que le Kadoria voudra certainement préciser par lui-même : si Kuroba est peut-être mort, je l'avoue, c'est probablement également... un petit peu... de ma faute. Face...aux réticences.. de ces deux lascars à décliner leur identité, j'ai décidé de donner un petit coup de pouce à leur sens du savoir vivre en menaçant la vie de mon hôte. Et malheureusement pour Kuroba, des menaces n'ont de poids que si elles sont mises à exécution... quand bien même elles peuvent mener à de périlleuses extrémités. »

Le jashiniste tournait et retournait entre ses doigts le kunai incriminant et incriminé, le portant au yeux de la petite assistance, puis le rangea dans sa sacoche une fois ce petit exposé fini.

« Mais... corrige-moi si je me trompe... tu ne m'as pas vraiment répondu, Hôritsu... Que des Kumojins manquent de sang froid sur le terrain est une chose, mais comprendre pourquoi ils ont suivi les ordres donnés par un déserteur en est une autre bien différente... Peut-être que le deuxième plus concerné par cette histoire voudrait de lui-même apporter quelques éléments de réponse, hm ? dit-il en regardant plus spécifiquement le Kadoria conscient. A moins que... tu ne désires toi-même me dire ce qui pourrait te donner les moyens de proposer une compensation à d'éventuelles victimes Kusajins ? Ou bien encore comment un prisonnier de guerre appartenant à Kumo a atterri entre tes mains ? »

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Même si il tentait de le dissimuler, au vu des regards incendiaires qu'il jetait de temps à autre à Koüga, Hôritsu était indéniablement hors de lui. Et pour ne rien arranger les trois Kadoria avaient un invité surprise en la personne d'Oterashi Yanosa. Ne manquant pas de surprendre Koüga qui ne s'était pas douté qu'il faisait face à un talentueux senseur. En effet il avait bien fait attention à voler rapidement et à une très haute altitude, justement pour tenter de mettre hors-course d'éventuels pisteurs. Et bien qu'il avait réussi à venir jusqu'ici, il semblait désespérément seul et à leur merci.

Malgré tout engager le combat dans une telle configuration ne serait sans doute pas la meilleur option, un peu comme à Taki no Kuni d'ailleurs. Même si pour le coup la pression autour de lui n'était pas vraiment la même. Pourtant malgré la tension saturant l'atmosphère, il ne put s'empêcher de rire en écoutant les déclarations du seigneur de guerre.

"Tu ne manques pas d'air le rouquin. Parler de sang-froid et d’agression alors que tu as tranché la gorge de Kuroba avant de t'en prendre à mon coéquipier pour avoir entaillé sans mon consentement la cuisse de notre otage."

Mais comme son visage était désormais connu du shûkajin et que grâce à Hôritsu, il savait pertinemment qu'il était d'ores et déjà fiché par l'Empire, il consentit à lui décliner son identité.

"Mais t'inquiète, cette fois-ci je vais me présenter, en espérant que ça suffise à calmer tes élans de violence. Donc moi c'est Kadoria Koüga, enchanté de te revoir Oterashi Yanosa."

Il semblerait que son nouvel interlocuteur avait choisi de se dévoiler, c'était essentiellement pour comprendre comment son ancien compatriote était parvenu à mettre en place tout ceci.

"Et au faite ! Je confirme les dires d'Hôritsu et ce que je t'ai déjà dis là-bas: on a toujours été là pour un simple échange. Le fruit de la collaboration entre ce nukenin et moi-même."

Koüga jeta alors un coup d’œil à ce dernier, en sachant qu'il n'avait jamais cessé de le surveiller du coin de l’œil.

"C'est toi le cerveau de cette opération officieuse, à toi de voir si tu souhaites mettre dans la confidence ce type."

Durant ce court instant de parole il se frotta brièvement les mains, comme un tique, avant de légèrement refermé sa main droite, dissimulant par la même occasion la paume de cette dernière.

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