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 Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ]

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Konoha
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyJeu 3 Sep 2015 - 21:37

Spoiler:

Natsuki entra dans l'un des bureaux du Palais du Hokage qui servait à la répartition et au briefing des missions, un document à la main.

« Puis-je savoir pourquoi le clan Nara n'a pas été mit au courant pour cette mission ? »
lança-t-il en guise de salutation.

Sa voix ne dénotait aucune colère, pas plus que son visage. Pour autant, il était possible de percevoir une certaine contrariété dans les faits. La feuille qu'il tenait vola d'un manière presque surnaturelle jusqu'à sous le nez de l'homme qui occupait la pièce lorsqu'il la lança. Le bureaucrate n’eut besoin que d'un coup d’œil dessus pour en prendre connaissance : il s'agissait de l'ordre d'une mission qu'il venait d'assigner moins de cinq minutes plus tôt. Il joignit alors les mains en une pyramide parfaite, et dévisagea l’intrus d'un regard de glace derrière ses lunettes.


« Cela ne vous regarde pas. »
répondit-il finalement après avoir jaugé son interlocuteur.

Aucune sympathie dans la voix, un sentiment de toute façon partagé. L'homme en voyait des comme Natsuki à longueur de journée, et ce depuis des années. Il avait depuis longtemps cessé de se laisser intimider par ce genre de comportement. Tout au mieux, il était exaspéré, bien que calme. Les revendications n'étaient que des nuisances, et bien souvent, elles étaient injustifiées : missions trop difficiles pour le groupe assigné, trop mal évaluées en terme de rang, insuffisamment rémunérées compte tenu de la tâche à accomplir ou même demande de notes de frais à régler. Lui qui avait déjà assez de travail comme cela, il n'avait guère besoin qu'on lui en rajoute avec des plaintes futiles.


« Vu de qui il s'agit, si : cela regarde mon clan. Qu'un criminel portant le nom des Nara soit interpelé par n'importe qui par hasard, peu importe. Nous ne sommes pas là pour régler par nous même la question de absolument tous ceux qui salissent notre nom, c'est l'intérêt d'être un Village communautaire. Mais puisqu'il s'agit ici d'une mission visant spécifiquement à arrêter un membre déserteur de notre clan, l'affaire devrait effectivement revenir à l'un d'entre nous. »


Le gratte-papier tapota l'ordre de mission de l'index, le claquement de son seul ongle long contre son bureau se répercutant dans la pièce comme d'autant de secondes que durait sa réflexion.


« Puisque nous en parlons, où se trouve le shinobi à qui cette mission revient ? »
« Il est tombé dans les escaliers, et s'est foulé la cheville. »


La réponse sonnait tellement coupable qu'elle laissait croire que le destin avait été forcé par quelqu'un pour arriver à cette conclusion. Le bureaucrate dévisagea le Nara tatoué d'un air fatigué pendant un long moment, puis lassé, passa un coup de pinceau blanc sur la signature du contrat, effaçant la trace du précédent engagé. Il fit pivoter ensuite le document d'un geste sec du poignet, qui glissa jusqu'à l’extrême bord du bureau, face à Natsuki.


« Félicitation, nous avons du travail pour vous. »
lança-t-il sans le moindre enthousiasme superflu.

Il n'avait pas envie de se battre, juste que le Nara quitte son bureau, et que la journée puisse continuer sans que ne s'accumule le retard. Et puisqu'au final, la mission sera rempli par quelqu'un de normalement compétent, qu'importe que ce soit l'accidenté ou le shinobi qui lui faisait maintenant face qui s'en occupe ?


« Comme vous l'avez vu dans les détails donc, votre équipier en provenance de Suna pour cette mission est déjà en route par bateau. Vous le rejoindrez à Kahin dans quatre jours pour embarquer, puis vous partirez tous deux en direction du Pays de la Cendre, par la mer toujours. »


Natsuki signa l'assignation de mission, puis quitta le bureau. C'était une bonne chose que le bureaucrate l'est désigné plus ou moins directement sans fioriture, car il y avait une raison particulière pour laquelle il désirait s'en occuper, et celle-ci dépassait les simples concepts de clan et d'honneur.

Moins d'une demi-heure plus tard, il avait préparé ses affaires, et était paré pour sa mission. Il quitta Konoha au pas de course, le Village de la Feuille qu'il ne reverra pas avant plusieurs semaines. D'après ses estimations établit à partir d'une carte du monde, il y avait facilement une dizaine de jours de voyage pour atteindre le Pays de la Cendre. Plus le retour, et le temps de mener à bien sa mission, cela chiffrait aux alentours du mois.

Au crépuscule du quatrième jour après son départ, il traversait les rues de la ville portuaire de Kahin, où les marins s'activaient déjà. Entre les bateaux qui amarraient, et les marchandises à charger/décharger, l'activité battait de son plein dans toute la ville. L'air portait avec lui une impressionnante variété d'odeurs exotiques issu du commerce, mais elles n'étaient pas faites pour se retrouver toutes ensemble naturellement dans la nature comme c'était le cas ici. Heureusement, le vent marin chargé d'iode atténuait l'ensemble une fois les quais atteint. Là-bas, le sel se respirait, se goûtait, et se ressentait.

Une main en visière pour se protéger du soleil encore timide à l'horizon, il commença à guetter les allers et venues des vaisseaux de transports, à la recherche du nom qui lui avait été donné.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptySam 12 Sep 2015 - 23:26

Le voyage en travers du Pays du Vent et du Feu s'était fait en silence, les yeux souvent rivés à la côte. Tsukiko ne savait si elle était heureuse de quitter le Sable pour retrouver la Feuille, ne sachant plus pour qui être "nostalgique", qui défendre, qui aimer, qui détester, qui haïr ? Aucun ne lui avait offert de bons souvenirs ou une maison ... Ce n'était que guerre et complication. Remonter Hi était comme remonter le temps, de même pour Kaze. A quel moment, dans toute cette aventure, avait-elle été heureuse ?

« Maudit Pays, maudite mission ! » se marmonnait-elle, insultant de tous les noms de pigeons chaque membre de son clan et en particulier le chef même. En effet, afin qu’elle prouve sa fidélité et son obéissance totale au clan – une mesure prise suite à sa rétrogradation -, elle avait à accomplir une mission des plus vicieuses : elle avait à ramener à Suna Kawaguchi Anita, une ancienne amie et très lointaine cousine, qui avait déserté du jour au lendemain suite à un grand amour. Toute trace avait disparu … Malheureusement c’était mal connaître le clan de sable qui ne laissait pas ses membres facilement tâcher leur nom.

- La retrouver, et la ramener …

Tsukiko savait ce qui arriverait en la ramenant : prison à vie, ou la mort ou un tout autre traitement tout aussi peu enviable. La mission ne se corsait que davantage lorsque des enfants innocents y étaient mêlés. Qu’était-elle censée faire de ces marmots ? Les abandonner à leur sort, les traîner à Suna au risque d’être haï pour les Kawaguchi ou à Konoha, dans l’inconnu total ? Plus important, était-elle prête à détruire des vies entières pour une « mission » ?

- Tu dois le faire, se murmurait-elle encore, tentant de se donner force et détermination.

Ses cheveux blonds attachés en un chignon dissimulé sous une capuche grise, la tête baissée, les yeux se baladant un peu partout sur les échoppes ou passants, elle cherchait d’une manière ou d’une autre son futur partenaire de mission : Nara Natsuki. Elle était curieuse de connaître l’homme qu’il était et, surtout, voir s’il avait cette légendaire flegme et intelligence propre au Nara. Voilà bien longtemps qu’elle avait quitté Konoha et ses connaissances concernant les différents clans de la Feuille s’étaient rouillées ou brouillées avec le temps.

Si Tsukiko avait tenté la discrétion, elle fut bien vite « déçue ». La tenue d’un Sunajin, civil ou encore Shinobi, était toujours différente. Un brin trop noir ou marron, un brin trop coloré. Toujours est-il que ces toiles, le design de certaines ceintures ou avant-bras en cuir … c’était un travail fin. Autant dire, si Nara Natsuki portait une tenue militaire « conventionnelle », celle de la Kawaguchi blonde l’était moins.

« Cela commence bien … » se disait-elle. Elle avait tout intérêt à trouver une tenue bien plus discrète, et qui se fondait dans la masse, pour ne pas faire fuir les déserteurs une fois sur l'île. D’une part elle le désirait pour leurs sauvegardes, d’autre part elle ne voulait pas pour la réussite de sa mission … La rencontre eut finalement lieu, avec un homme à la tenue militaire – et surtout l’allure, et la rigueur propre à la fonction – qui semblait tout autant attendre. Elle s’en approcha donc, et se présenta sans tarder.

- Bonjour, êtes-vous Nara Natsuki ?

Il semblerait.

- Kawaguchi Tsukiko, enchantée.

Avaient-ils besoin d’indiquer leur village respectif ? Elle ne saurait dire. Elle avait rarement – voire jamais ? – eu de missions avec des représentants d’un autre village. En somme, c’était une première, à la fois intéressante et effrayante – elle ne connaissait absolument rien de lui.
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyMer 16 Sep 2015 - 11:28

Le bateau qu'il attendait arriva finalement à bon port. '' Le Voyageur '' figurait inscrit en lettres dorées sur la coque de la proue, un nom des plus communs pour un bâtiment qui l'était tout autant. Deux grands mâts dépourvu de voile étendue trônaient sur le pont où de nombreuses caisses attendaient d'être déchargées. Les marins à la peau rosit par le soleil et l'air maritime lancèrent une large planche depuis le bastingage pour descendre sur le quai, et une fois leur vaisseau solidement amarré par des nœuds que Natsuki n'était même pas sûr de pouvoir défaire avec une scie, ils commencèrent leur besogne.

Mais au milieu de tous ces corps massifs et tatoués, une silhouette bien plus fine se distingua du lot. Son visage n'était pas visible depuis là où le Nara tatoué se tenait à cause de la capuche qu'elle portait, mais la tenue militaire dont elle était vêtu rappelait les teintes souvent employées par Suna. Il comprit aussitôt que leurs yeux se croisèrent qu'elle était le contact qu'il attendait : son visage ne lui était pas tout à fait inconnu.


« Je me souviens de vous je crois. Vous étiez au Temple de Maskine avec Miko et l'autre individu qui a été défait par Naela. Nous nous étions rencontrés à l'entrée, avant que la situation ne dégénère. »


Il n'en était pas tout à fait certain. Il ne l'avait en effet rencontré qu'une seule fois, là-bas, et bien peu de temps. Pas assez pour entreprendre quoi que ce soit de mémorable en tout cas. Il lui tendit une main à serrer, en s'efforçant de sourire. Il était devenu très fort à ce jeu. Alors qu'il ouvrit la bouche pour commencer une nouvelle phrase, un homme d'un âge moyen à la barbe finement taillé vint les aborder.


« C'est vous le passager de Konoha qui devez embarquer avec nous à bord du Voyageur pour l'Île de la Cendre ? Vous avez de la chance, nous ne prenons pas de non-membre d'équipage habituellement. »
« Si vous appelez de la chance le fait que nos Villages vous aient grassement payé pour que vous nous conduisiez là-bas, je vous suggère de ne pas pousser '' votre chance '' trop loin en me demandant de servir de main d’œuvre pendant le trajet. »


La voix de Natsuki ne portait pas plus de trace de menace que d'humour. Le capitaine s'était montré avenant dans son discours – tout le contraire du Nara tatoué qui lui avait répondu froidement -, mais cela n'avait pas empêché le shinobi de la Feuille de comprendre où il allait en venir s'il le laissait poursuivre sur sa lancée. Il étouffa donc l'idée dans l’œuf, puis tendit une bourse à l'intention de son interlocuteur barbu.


« Voici d'ailleurs la somme convenue pour mon billet, avec un petit extra pour garantir le moral de vos hommes. »


Le visage du Capitaine, d'abord renfrogné de s'être fait répondre de la sorte, s'illumina lorsque les pièces tintèrent à ses oreilles. Personne ne savait mieux parler que l'argent lorsqu'il fallait s'entendre avec un commerçant.


« Bien, le Voyageur lèvera l'ancre dans une heure, soyez prêts, je ne veux pas de retard. »
leur annonça-t-il en empochant sa petite fortune.

Il tourna les talons et s'en alla à la rencontre de quelques autres marchands dont les contrats restaient à sceller, tout en surveillant que ses marins se montraient consciencieux à la tâche. Natsuki et Tsukiko étaient à nouveau seuls, avec une heure devant eux avant le grand départ pour plusieurs jours en mer.


« Vous avez une mine affreuse. Le voyage jusqu'ici ne s'est pas bien passé ? »
demanda-t-il d'un ton plus cordiale que celui utilisé pour s'adresser au capitaine. « Il y a un bar là-bas, je vous offre un café. »

Un café, ou n'importe quoi d'autre. L'important était de s'assoir, et de pouvoir prendre le temps de discuter avant d'embarquer. Non pas qu'ils ne l'auront pas une fois mer, c'était une dizaine de jours de voyage qui les attendaient, mais si c'était effectivement la traversée qui lui infligeait le mal de mer, Natsuki préférait obtenir les informations dont il avait besoin maintenant, et laisser la jeune femme se reposer autant que faire se peut une fois à bord. Surtout qu'il savait combien la maladie pouvait rendre les gens exécrables : il excellait là-dedans.


« Bien que nous ayons chacun notre cible respective... »
commença-t-il une fois qu'ils avaient prit place à une table. « … nous allons probablement y être confrontés en même temps, compte tenue de la relation dans laquelle elles sont engagées. C'est pourquoi j'aimerai savoir si vous avez des informations sur la vôtre à me transmettre. A commencer par son identité, une photographie et ses capacités. »

Photographie et capacités qui ne devaient probablement plus être d'actualité : l'incident remontait à presque une décennie. Ils étaient encore jeunes à l'époque. Depuis, ils avaient probablement grandit, changé, évolué et ce sans même compter tous les subterfuges auxquels il était possible de recourir pour se déguiser. Leurs cibles se montreraient-elles encore méfiantes après tout ce temps ? Que valaient-elles maintenant ? La mission s'annonçait difficile. Et encore, s'il ne s'agissait que de ces nombreux facteurs inconnus... Le seul élément qui jouait en leur faveur pour le moment était l'Île de la Cendre en elle-même. Elle était peu habitée de par son climat et sa nature particulière, ce qui limitait grandement les zones de recherche.

Mais est-ce que cela sera suffisant ?


Dernière édition par Nara Natsuki le Lun 21 Sep 2015 - 9:23, édité 1 fois (Raison : Chasser les fautes, survivantes possible.)
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptySam 19 Sep 2015 - 0:08

Elle resta figée un court moment, se replongeant dans le lointain souvenir du temple Maskine. Il avait été effectivement là, et elle lui avait parlé de paroles qui sonnaient creuses aujourd'hui à ses oreilles. En fait, cet homme avait été bien plus mûr et réfléchi qu'elle, alors qu'elle s'était bercée d'illusions durant de longues années et davantage lorsqu'elle pensait que Suna sera différent, qu'être Conseillère changerait les choses. Les choses n'ont pas eu lieu ...

- Effectivement. Cependant, nous avons été séparé. Je n'ai jamais vraiment su ce qu'il s'était passé, étant retenu ailleurs. Peut-être pourriez-vous me raconter quelques anecdotes, ou les tenants ou aboutissants de cette mystérieuse affaire.

Malheureusement, un homme les interpella et les interrompit. C'était le "Capitaine" ou un équivalent, et les détails et les sommes se réglèrent bien vite. Le temple Maskine passa sous trappe encore lorsque Natsuki remarqua son teint de malade dû à l'air marin.

- Je n’apprécie pas vraiment les voyages en bateau. J’ai rarement voyagé sur ces … choses.

Les dunes de sable, les nombreuses courses entre Kawaguchi dans le désert ou encore les plateformes de haut vol … elle avait déjà eu des expériences où le sol tanguait donc au gré et caprice de mère nature. Cependant, ces fois-là, elle contrôlait et cela ne dépassait pas quelques heures. Là, c’était plusieurs jours dans un environnement qui n’était nullement sous le contrôle de son chakra. A l’idée d’être dans un compartiment exigu puant le poisson et l’eau de mer la rendait déjà malade.

- Oui, asseyons-nous répondit-elle, commandant ce qu’elle pensait qu’elle ne trouvera pas de si-tôt dans un bâteau ou même sur cet île isolé.

Pendant qu’ils cherchaient ce bar, et s’installaient, la discussion continuait bon train. Il demandait quelques informations complémentaires sur la cible d’origine Sunajin. Tsukiko était un tantinet réticente de vendre ainsi un membre de son clan, mais c’était un membre exilé qui avait trahi Suna, et plus important, le clan lui-même en l’abandonnant pour un « amour ». Elle aurait pu plaindre ou plaider leur cause, mais c’était à l’époque. Suite à une véritable quarantaine sur sa personne, où elle avait eu droit à apprendre et imprimer profondément au plus profond de son âme les valeurs du clan, cette moralité prenait le pas sur ses sentiments.

Le clan avant toute chose …

- C’est une Kawaguchi, c’est-à-dire qu’elle manie le sable parfaitement. Elle est dangereuse si elle a du sable sur elle ou si elle arrive à s’en créer. Dans mes souvenirs, elle avait besoin d’en avoir, incapable de créer.

Certains Kawaguchi créaient, d’autres maniaient. Quelques rares maîtrisaient les deux arts. C’était vraiment un style, mais qui n’impactait que très peu le combat. Dans les deux cas, le sable était toujours présent, sauf cas vraiment extrême comme une grande et unique étendue d’eau comme une mer ou un océan ou les airs pour ceux ne pouvant créer du sable par exemple, ou les mains coupés pour ceux ayant besoin de créer.

- Je ne sais pas exactement ses capacités. A l’époque, elle était une experte dans le maniement de cet élément ainsi que dans sa capacité à combattre au corps-à-corps.

Elle n’était pas un senseur – seuls quelques rares l’étaient, à cette époque-ci. Par contre, au bout d’une dizaine d’années, elle ne garantit pas que les capacités aient « stagnée ». Peut-être que la Kawaguchi exilée n’avait pas continué ses entraînements ?

- Elle s’appelle Kawaguchi Anita, la trentaine à l’heure qu’il est, Cheveux long brun, peau mat, yeux bruns, un mètre soixante-treize… Un type purement sunajin. Cependant, avec moins de soleil, et avec un désir de se cacher, elle peut avoir un teint blanc et une couleur de cheveux différente. Voilà la seule photographie que j’ai.

Elle tendit donc une photo de l’époque où la « cible » était Shinobi. Une photo tirée directement de ce book de recensement. Les souvenirs et affaires des exilés du clan étaient rares : on brûlait bien vite tout, pour « effacer » totalement cette personne des mémoires, pour ne pas « salir » cette dernière pour les générations suivantes.

- Qu’en est-il du Konohajin ? demanda-t-elle.

Le mot "cible" la gênait, à croire que c'était des objets. C'était des traîtres effectivement, et elle en était persuadée, mais au plus profond d'elle-même quelque chose lui disait que c'était eux qui avait tort, et non les "déserteurs". Malheureusement, il était encore trop tôt pour partager ses doutes avec ce parfait inconnu.
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyMar 22 Sep 2015 - 20:17

Natsuki hocha la tête, notant dans un coin de son esprit toutes les informations que lui fournissait Tsukiko. Des informations probablement obsolètes, comme tous les deux l'avaient fait remarquer, mais faute de mieux, c'était une base. Il observa aussi la photo qui lui était tendu, à la recherche de petits détails que l'on oubliait parfois de dissimuler, comme un grain de beauté ou l'expression qu'elle affichait. Anita avait un beau sourire, elle semblait heureuse à cette époque. Et elle devait probablement l'être encore aujourd'hui, peut-être même bien davantage. Ce n'était plus qu'une question de semaine avant que cela ne change... Il rendit finalement la photographie à son équipière de mission, non sans avoir remarqué un détail dans sa façon de s'exprimer au préalable. Mais il était encore un peu tôt pour lui en faire part.

« L'ancien Konohajin s'appelle – ou s'appelait - Ibiki Nara. Âgé de vingt-huit ans à ce jour, il sait encore sûrement se servir comme tous les Nara des ombres pour se battre. »


Il lui glissa sur la table la propre photo qu'il avait d'Ibiki. Dessus, l'on pouvait y voir un groupe de quatre jeunes garçons d'âges différents bras dessus bras dessous, un large sourire sur les lèvres de chacun. L'un d'entre eux se reconnaissait facilement à ses tatouages : il s'agissait d'un Natsuki de treize ans, au regard encore innocent et dépourvu des profondes cernes qui le marquaient aujourd'hui. Il tapota du doigt l'individu situé à côté de lui sur la photo, dont le jeune lui-même tirait la joue pour lui faire former une grimace souriante.


« C'est lui. »
désigna-t-il d'une voix parfaitement égale. « Comme vous le voyez, il n'était pas très grand à l'époque, environ un mètre soixante, et il avait tendance à se raser la tête, par nécessité. Il était doué en ninjutsu, et utilisait le feu comme personne. Comprenez par là qu'il faisait surtout n'importe quoi avec. Ce n'était pas un très bon soldat. »

Le regard de Natsuki glissa sur la photographie, qu'il observa quelques instants à son tour. En dehors d'Ibiki, aucun ne portait d'uniforme militaire dessus. Ils étaient tous les trois trop jeunes pour être soldats de la Feuille, bien qu'ils avaient déjà connu de nombreuses batailles avant l'édification du Village de Konoha. Ils n'étaient peut-être pas nés tous ensemble, de par leur différence d'âge, mais il avaient été élevés et avaient grandit dans la même Famille. Ils avaient partagé leurs joies, leurs peines, et vécu tous les quatre dans des instants volés comme tout enfant aurait dû pouvoir le faire dans un monde en paix. Ibiki était peut-être un mauvais soldat, mais il avait un très bon ami. Cette photo de quatre jeunes plein d'avenir et aux sourires radieux, prise seulement trois mois avant que le Nara rasé ne déserte sa patrie et son clan, en était le rappel.


« S'il n'a pas perdu de son bagou... »
poursuivit Natsuki en récupérant la photo. « … c'est aussi un beau parleur, qui aime se placer sur le devant de la scène. Hum... Et c'est tout. je crains de ne pas être en mesure de pouvoir vous en dire plus malheureusement, car ce sont là toutes les informations que j'ai à son sujet. Cela ne fait pas grand chose pour commencer, et encore moins lorsque nous y soustrayons la décennie passée, mais l'Île de la Cendre n'est pas immense si nous nous limitons à ses zones habitables : cela devrait nous prendre moins d'une semaine pour vérifier s'ils sont bien là-bas. Trois s'il faut fouiller le reste. »

Le véritable problème, en fait, c'était plutôt de rentrer... Peu de bateaux accostaient à l'Île de la Cendre, qui demeurait peu intéressante d'un point de vue commerciale, et dangereuse sur l'aspect touristique. Les deux shinobis avaient pu trouver Le Voyageur grâce aux services de renseignements de leurs villages respectifs, mais qui savait quand le prochain navire partira de l'île ? Le capitaine du Voyageur ne comptait certainement pas les attendre le temps qu'ils mènent leur mission à bien. Et en parlant du Capitaine...


« Le temps passe bien vite. »
remarqua Natsuki en consultant une montre. « Il nous reste dix minutes pour embarquer. J'ai vu une étale qui vend des fruits exotiques en chemin. Si vous êtes malade en mer, je vous suggère de prendre des bananes avec vous. C'est l'un des rares aliments qui a le même goût dans les deux sens. » l'informa-t-il avec ce qui se voulait être de la légèreté.

Il déposa une poignée de pièces sur la table pour régler la note de Tsukiko, puis se leva à sa suite. Néanmoins, une dernière question lui restait sur les lèvres. C'était le moment où jamais de la poser.


« Dites-moi Tsukiko. Par rapport à ce que vous m'avez transmis sur votre cible, j'ai eu l'impression que vous vous fondiez davantage sur vos souvenirs que sur votre dossier de brieffing, je me trompe ? Elle était pour vous une connaissance proche ? »


Ce serait le comble de l'ironie qu'elle réponde '' oui '': deux shinobis envoyés pour traquer leurs vieux amis respectifs. Et le pire, c'est qu'il l'avait demandé pour que cela se passe ainsi, lui.
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyVen 2 Oct 2015 - 10:21

- Le seul aliment qui a goût dans les deux sens … répéta-t-elle, les sourcils arqués, circonspect.

Elle ne savait comment interpréter et ne palissait que davantage au fur et à mesure qu’elle approchait du bateau. A bien réfléchir, elle ne voulait rien acheter. Elle ne voulait qu’une seule et unique chose, que le voyage passe vite ! Peut-être pourrait-elle se mettre sur une plateforme de sable lorsqu’il n’y aura guère de vent – c’est le fait que cela tangue qu’elle était malade - ?

Ses traits se durcirent immédiatement, lorsqu’il lui demanda si sa « cible » était une connaissance proche. Elle aurait voulu montrer de la tendresse, de l’amitié, de la joie et de la nostalgie mais elle ne pouvait se permettre. Elle avait à réussir cette mission, en mettant de côté tout sentiment, au risque de perdre encore la face devant tout un clan. Un clan qu’elle voulait soumettre à sa volonté dans un futur très proche, en obtenant le titre de chef de clan.

- Je n’étais pas née à Kaze no Kuni même, et encore moins au sein du clan. Lorsque je suis arrivée, l’intégration a été un peu … compliquée. Elle m’avait beaucoup aidé et soutenu à cette époque-ci. Mais elle est partie bien vite, pour vivre sa vie.

Elle se tut à nouveau. Elle aurait voulu être sévère, mais elle n’avait pas pu.

- Je veux dire … Elle a déserté, elle a abandonné sa Famille et trahi ses promesses. Ce n’est pas une vie
, disait-elle avec un certain automatisme, comme pour s’en convaincre. J’ai … tenu à être celle qui se charge de cette mission.

Cette dernière phrase n’était que pure mensonge mais le Konohajin n’était pas en position de fouiller encore plus loin. Tsukiko avait déjà trop parlé. Beaucoup diront qu’elle donnait là des détails honteux, comme les caprices d’une famille, la folie militaire vis-à-vis des promesses ou encore ses origines troubles même. Cependant, c’était devenu le quotidien de la demoiselle, et elle ne voyait plus aucune injustice, ou incohérence. Tuer était un acte aussi banal que manger son riz du matin, mentir était aussi naturel que respirer, vivre était une bénédiction chaque seconde …

Oui. Aucun Shinobi n’était un être sain d’esprit. Un Shinobi ne pouvait apprécier qu’un Shinobi dû à ce monde bien à part, qui explore chaque recoin de l’âme humaine, où ombre et lumière se disputent une place de choix au sein de cette dernière … Quant au cœur, malmené et meurtri, il s’abandonnait petit à petit à une logique fissurée et craquelée suite à de nombreuses et hideuses missions.

Aujourd’hui, ce n’était qu’une autre mission parmi tant d’autres, où détruire une vie de famille ne semblait guère la toucher. Cependant, quelque chose était différent dans celle-ci : elle n’était plus aussi indépendante d’esprit qu’elle se pensait – elle se pliait aux lois archaïques de son clan – et elle n’avait jamais fait face à une alliée devenue ennemie jusqu’à maintenant.

- Allons-y, disait-elle.

Elle ne pourrait vraiment dire ou décrire le trajet. Elle pourrait seulement dire que les vagues ont de belles nuances de bleues, et davantage de grises à l’approche de l’île de la Cendre. Comme vous avez pu le comprendre – ou non, à bien y réfléchir – la demoiselle avait passé ses journées et nuits au bastingage, à vider son estomac de chaque miette et gramme de protéines, de vitamines, d’énergie… bref, de chaque aliment avalé.

- Je n’ai jamais pris le bateau de ma vie je crois bien … et … plus jamais si je ne suis pas forcée, se jura-t-elle.

Sans surprise, dès qu’elle posa pied à terre, et inspira un air moins « marin », elle retrouva petit à petit ses couleurs, ses joues légèrement rosées, ses lèvres rouges et tant d’autres caractéristiques qui indiquaient qu’elle allait mieux.

- Avant de nous atteler à la tâche, il nous faut manger. Une bonne soupe chaude et … un bon repas, tout simplement. Et une bonne de nuit de repos.

Elle jeta aussitôt un coup d’œil autour. Hormis une miteuse auberge et quelques étranges et piteux établissements, il n’y avait rien. Strictement rien. Aucun étalage de poissons frais, aucun crieur, aucun grand bateau … C’était en somme un cadre bien gris, qui portait bien son nom. L’Auberge en question – le Fumoir – était un lieu presque d’insalubre. L’odeur de l’alcool et de la mauvaise cuisine grasse agressaient les narines dès l’entrée. L’aubergiste, dans un sourire mielleux, vint les accueillir immédiatement pour leur donner soi-disant la meilleure table.

- Il est si rare de voir des visiteurs dans les parages, se permit-il de dire. On ne peut qu’être heureux de découvrir de nouvelles personnes. Laissez-moi vous débarrasser de vos manteaux.

Tsu refusa poliment. Elle avait sa bourse, quelques armes shinobi minuscules et surtout portait encore sa tenue shinobi. Elle ne voulait pas immédiatement être reconnue telle qu’elle. Elle voulait un peu découvrir ces lieux, ses personnes et ses us et coutumes.

- Que servez-vous ? demanda à nouveau Tsukiko, ayant soudainement une faim de loup.
- Seulement un plat du jour, répondit le barman avec un air poli, et presque désolé.

Tsukiko accepta à contre cœur. Et elle eut bien vite un haut le Cœur, lorsqu’elle vit ce que c’était. Un boudin étrange, avec quelques choux, et le fond qui suintait d’une graisse orangée avec quelques miettes noires – des brûlées -. Elle lançait un regard à Natsuki.
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Konoha
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Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Empty
Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyJeu 8 Oct 2015 - 14:11

Après avoir entendu Tsukiko, Natsuki aurait pu éclater d'un rire amer. Ils étaient donc bien tous deux des vieux amis venu ramener la tête de leur ancien camarade respectif. Et chacun avait sciemment demandé à s'en charger personnellement.

« Quelle sordide blague... Enfin, j'imagine que nous tenons tous à nous occuper nous-même de nos proches, dusse cela être pour tâche ingrate à souhait. »


Il haussa les épaules, indifférent. Que cela soit un inconnu, un seigneur, ou un proche, une mission restait une mission, la seule véritable chose en laquelle un soldat pouvait croire. Des concepts comme l'amitié et la haine n'avait pas leur place dans leur monde. Les politiques changeaient sans cesse, l'allié d'aujourd'hui devenait l'ennemi de demain, la croyance pour la paix un motif pour la guerre. Seule la mission restait certaine, et différenciait le ninja de l'homme armé. Le shinobi se bat pour un tout, l'homme agit pour sa propre vision...

Qu'en était-il pour lui ? Face à cette mission, que devait-il choisir ? Sa loyauté envers son Village ou lui-même ? Sa Nation, ou ses valeurs ? Sa mission, ou ses croyances ? Son devoir envers son Hokage, ou ses sentiment ? Ces questions, Natsuki se les était posé au cours de sa traversée, mais les réponses, il les connaissait déjà. Il avait choisi bien des années plus tôt, en décidant de devenir un soldat de la Feuille. Il savait ce qu'il avait à faire, et s'y tiendrait. Qu'importe qu'il s'agissait d'un ami, qu'importe que ce dernier n'ai fait que fuir pour fonder une famille loin des conflits qui opposaient les Villages Cachés, qu'importe qu'il ai fauté envers le Daimyos. Le Nara tatoué n'avait pas l'ombre d'une hésitation dans son cœur.

Le Voyage vers l'Île de la Cendre se passa relativement bien. Il y avait toujours quelqu'un pour être malade en mer dans un groupe, et par chance, cela ne tomba pas sur lui. Tsukiko et lui ne se parlèrent pas beaucoup sur le navire, chacun étant probablement occupé à ressasser des souvenirs entre deux haut-le-cœur. Natsuki s'interrogeait sur ce que pouvait penser vraiment la Sunajin de tout cela, si ses paroles étaient vraies ou de façade, mais il ne lui posa pas la question. Ce n'était pas important au final, tant qu'elle ne faiblissait pas dans son devoir. Leur objectif était commun, aucun des deux n'avait le droit d'échouer. Serait-il d'ailleurs mieux qu'ils échangent de cible ? Probablement, mais ni elle ni lui n'accepteront : ils s'étaient portés volontaire non pas pour que ce soit plus facile, mais parce qu'ils sentaient que c'était à eux de le faire, et à personne d'autre. Il ne s'agissait pas que d'arrêter ou d'éliminer quelqu'un, mais de solder un conflit du passé.

Le soleil embrasait l'horizon rougeoyant lorsqu'ils atteignirent l'Île de la Cendre, un cadre ardent qui ne faisait que renforcer le nom de la localité. L'air était chaud et sec malgré la proximité de l'océan, ce qui laissait supputer qu'au cœur de l'île, cela devait être encore pire. Kiliano était l'une des rares grandes villes d'ici – portuaire qui plus est - , mais même là, l'ensemble ne payait pas de mine. Contrairement à Kahin, le port n'était que très peu animé. L'une ou l'autre personne vaquaient à leurs occupations, mais même les hameaux les plus pauvres du Pays du Feu avaient l'air plus vivants que ce qu'ils avaient actuellement sous les yeux.

Lorsqu'il posa le pied à terre, Natsuki s'était déjà complètement changé. Il avait troqué sa tenue de soldat habituelle contre un ensemble plus civil, composé d'un juste-au-corps d'un jaune terne à manches longues complété par un veston noir coupé aux épaules et maintenu fermé par une ceinture bleuté. Son pantalon ocre un peu bouffant lui laissant une grande liberté de mouvement, et ses haut-de-chausses masquait le bas de ses mollets tatoués. Des mitaines en tissu ne laissaient au final de ses bras que les doigts d'exposés, de la même manière que son chapeau brun à large rebord assortit à sa cape dissimulait en partie son visage. Il aurait pu masquer les crocs peint sous ses yeux plus efficacement, mais cela n'aurait leurrer personne. S'il devait croiser Ibiki, ce dernier n'aurait aucun mal à le reconnaître, tatouages ou non...

Comme le soleil était sur le point de laisser sa place à la lune dans le ciel, Natsuki ne pu qu'être d'accord avec la proposition de Tsukiko. Il ne servait à rien qu'ils se pressent, ils avaient du temps devant eux. Surtout que cela faisait dix ans que les fugitifs avaient déserté : ils n'étaient pas à trois jours près. Suivant sa coéquipière, il gagna l'auberge qu'elle avait trouvé. Dès l'entrée, l'établissement était triste à souhait, et avait probablement servit de référence pour ce qui était d'établir le parfait cliché d'une taverne portuaire insalubre et mal famée. Il ne manquait que le barbu borgne avec un perroquet sur l'épaule dans le fond. La misère rongeait l'île jusqu'à ses bords, et là était probablement le mieux que chacun pouvait s'offrir en terme de service. Les atlas disaient que l'Île de la Cendre était condamnée à s'éteindre d'elle-même peu à peu, mais il fallait la voir de ses propres yeux pour comprendre à quel point c'était vrai.

Le refus de Natsuki ne fut pas aussi poli que celui de Tsukiko, mais non moins respectueux envers le propriétaire des lieux. Chaque homme qui s'efforçait de rester digne ne méritait pas le mépris, quelle que soit sa condition. Plusieurs des quelques rares clients de l'établissement les dévisagèrent tandis qu'ils s'installèrent à leur table, mais il ne leur prêta pas attention. Les commandes avaient été prises, mais la Sunajin sembla déjà regretter de s'être arrêtée ici pour dîner. En effet, le repas ne mettait pas particulièrement en appétit par son aspect, et même pour les affamés, l'odeur invitait à reconsidérer l'intensité de sa faim. Natsuki ignorait ce que recherchait auprès de lui son équipière dans son regard, si c'était du soutien, un conseil ou son aval, aussi il lui répondit d'un simple haussement d'épaule avant d'avaler le contenu de son assiette creuse. En certaines situations, sa perte du sens du goût présentait des avantages, même si en l’occurrence, il n'identifiera jamais si son alimentation contenait du poison avant d'en décéder... Le stoïcisme avec lequel il mangea en impressionna plus d'un. Pas le moindre tic ni la moindre grimace, tous les plats se ressemblaient pour lui, tous les aliments se changeaient en cendres sur sa langue. Une raison de plus qui justifia son refus de prendre un dessert.


« Nous aimerions prendre deux chambres pour la nuit aussi. »


Natsuki régla sa part, puis se tourna Tsukiko une fois sa clef de chambre en poche. Ses yeux avaient beau être froid, une certaine compassion se devinait dans sa voix.


« Prenez le temps nécessaire pour vous reposer au mieux cette nuit. Le voyage a été éprouvant, et il est inutile que nous partions aux aurores. »


Les chambres, peu nombreuses, étaient situées à l'étage auquel l'on accédait avec un escalier grinçant. Celle qu'avait loué Natsuki n'était pas bien grande, et disposait juste d'un lit, d'une fenêtre avec vue sur la mer et d'une commode. Avec un peu de chance, seulement trois personnes s'étaient succédées dans la literie cette semaine. Cela mit à part, la pièce était curieusement propre, aussi propre que pouvait l'être un établissement tel que le Fumoir. Il n'y avait pas de colonies d'insectes installées, pas d'odeur suspecte pour ceux dont l'odorat avait survécu au repas dans la salle principale, et pas de macchabée caché sous le lit. Le matelas du lit était un peu vieux, mais en retirant le ressort saillant qui menaçait de percer la cuisse du dormeur, l'ensemble devait être confortable. Il n'allait pas avoir froid de toute façon, même les nuits semblaient chaudes ici.

Le lendemain matin, il se leva de bonne heure aussi fatigué qu'il l'était la veille, comme à chaque fois. Le soleil reprenait ses droits à l'horizon, contrairement à la vie dans le port. Depuis les quais, il usa d'une technique qu'il avait apprit auprès du Sixième Hokage pour prendre de la hauteur. Progressivement, l'Île de la Cendre rapetissa tandis qu'elle lui offrait une vision plus globale de ses contours. Elles n'était pas bien grande, et l'absence de végétations arborescente lui facilita le travail de reconnaissance, contrairement aux montagnes et volcans. Il dénota quatre grandes villes en tout, et trois très petits villages de proximité. Sa vue étant très loin d'être perçante, il était incapable de voir en détails plus loin depuis sa position actuelle. Mais c'était déjà suffisant pour commencer. Les villes importantes n'avaient d'important que le nom, mais si toute l'Île était à l'image de Kiliano, alors il doutait que les habitants des hameaux puissent vivre en indépendance totale. Le mieux consistait donc à rejoindre les villes névralgiques, et de se renseigner à partir de là-bas pour explorer tous les petits villages de moindre intérêt qui gravitaient autour.

Il s'installa à l'une des tables du Fumoir où il commença à annoter une carte de l'Île qu'il avait emporté. Celle-ci manquait cruellement de détails, aussi il la compléta à la main de ce qu'il avait déjà pu voir en attendant que Tsukiko soit prête.


« Quel sont les villages qui dépendent de Kiliano ? »
avait-il demandé à l'aubergiste.

Il n'y avait que les trois qu'il avait vu, et ces derniers n'avaient pas de nom. La recherche des deux shinobis commencera donc ici. Natsuki songeait à visiter le village le plus à l'est, confier celui de l'ouest à Tsukiko, et la retrouver dans la localité située entre les deux une fois l'inspection terminée.
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyDim 11 Oct 2015 - 0:22

Comment décrire sans euphémisme ou exagération cet étrange plat ? Dans un premier temps, la demoiselle crut que le plat n’était pas aussi mauvais qu’elle le pensait aux premiers abords en se basant sur la mastication machinale, ininterrompue et nonchalante de son coéquipier de mission. Dans un second temps, elle tenta d’ignorer avec force l’odeur désagréable.

Et elle y goûta.

Comment dire ? Elle avait la terrible sensation d’être retournée à l’époque où elle était une gamine des rues à Konoha, où elle farfouillait dans les poubelles quelques restes de quelques restaurants ou de bennes à ordure ménagères pour se mettre quelque chose sous la dent. Légitimement, en toute connaissance de cause, elle pouvait prétendre manger une huile usée à multiple reprise pour divers plats, et brûlées à de multiples occasions, qui mériteraient de disparaître dans le fond d’un étang plutôt que dans le gosier d’un des rares clients de l’Auberge.

Et elle pâlit.

- Je … te passe ma part, si tu souhaites, dit-elle en tendant son plat, ne comprenant pas comment il pouvait manger sans esquisser un quelconque dégoût ou satisfaction.

« Eh bien, je ne sauve pas une désertrice de la honte clanique, mais d’un suicide gastronomique » finit-elle par penser, tentant de relativiser un tantinet cette mission des plus «critiques » pour son futur. Le soir, elle avait continué à s’interroger au sujet de la maisonnée, et elle n’avait cessé de se demander « que faire ? ». Que devrait-elle faire, pour ne rien regretter ? Comment concilier l’honneur à sa propre personne, et l’honneur de son clan, au sein d’une mission qui départageait clairement le cœur et la raison ?

« N’ai-je pas moi-même quitté Konoha, en étant une simple civile gamine de rue certes, pour une meilleure vie ? Mais elle avait fait des vœux. Elle aurait pu quitter autrement. Cependant, peut-on quitter la fonction Shinobi ? Que va-t-il se passer à ces enfants ? Doit-on les abandonner à leur sort sur cette île morte, ou les placer dans un orphelinat ou les traîner dans la voie du shinobi ? Si oui, quelle partie, quelle nation alors ? Plus important ai-je le droit de détruire la vie de ces enfants ? Ou alors ne suis-je là que pour rattraper l’erreur de leur parent ?».

Des questions qui la tourmentaient encore au petit matin, lorsqu’elle vit Natsuki attablé, analysant attentivement une carte. Elle s’en approcha et regarda la carte déjà étudiée en amont. Il semblait la compléter de nouvelles informations.

- J’aurais quelques questions pratiques, avant que nous commencions réellement cette affaire. Nous avons à les amener vivants, pour qu’ils soient jugés conformément à la justice de leur village respectif ?

Un premier point à traiter. Au regard de la Kawaguchi, même si c’était une mission, tout coupable avait droit à la parole dans un tribunal juste, avec juges et témoins si possibles, tous les éléments en main.

- Un autre point, les enfants ne doivent être protégé, quel que soit la tournure de la mission. De tout.

Des paroles, des scènes tant pour l’arrêt que pour l’éventuel mort si la situation dérapait beaucoup trop. La blonde n’avait pas en tête de tuer quiconque, pour sûr. Elle n’avait pas signé pour condamner sciemment une famille à vie. La vie apportait plus de solution que la mort, comme par exemple des parents qui expliquent la situation calmement, vivants. .. et non des enfants détestant les villages pour leurs sentences de mort.

Elle voulait des garanties, en somme.
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyLun 19 Oct 2015 - 10:54

Natsuki leva les yeux de sa carte lorsque Tsukiko arriva à son tour dans la grande salle. Elle avait jeté un œil sur son plan, mais avait à l'esprit tout autre chose, qu'elle ne tarda pas à formuler : il était temps qu'ils accordent leurs violons.

« Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, Tsukiko, mais en ce qui me concerne, j'ai pour ordre de ramener Ibiki Nara dans l'état où il voudra bien se laisser rapatrier. J'ignore si nous aurons à combattre, ou s'ils accepteront de se rendre sans résister, mais je pense qu'il est mieux que chacun règle lui-même de son côté son affaire avec son passé. Cela dit, si nous sommes amené à solder l'histoire en deux contre deux, faites-moi part de vos désirs et je verrai ce que je pourrai y faire. »


Comme s'il pourrait s'y tenir... Lorsqu'il se battait, Natsuki ne retenait aucun de ses coups, et frappait pour tuer. Un art du combat tel qu'il lui avait été inculqué dès son plus âge, s'il ne l'avait pas déjà dans le sang. Ménager son adversaire, c'était creuser sa propre tombe.


« Quant à leurs enfants, honnêtement, qu'est-ce que vous voulez que nous fassions ? Je ne pense pas avoir besoin de me servir d'eux comme otage pour faire pression, mais d'une façon ou d'une autre, ils seront impliqués dans cette histoire. Prenons le meilleur des scénarios, tout le monde revient en vie à Konoha et Suna. Qu'adviendra-t-il d'eux ? Tirons-nous à pile ou face pour déterminer qui va aller vivre au Pays du Feu pour voir son père purger en prison, et qui ira plutôt voir au Pays du Vent la cellule de sa mère ? »


Super plan...


« Ils ignorent probablement tout du passé de leurs parents. Quoi que nous fassions, nous allons forcément détruire leur vie bâtit actuelle. Vous vous voyez leur expliquer que les Villages qu'Ibiki et Anita ont trahit et le Seigneur qu'ils ont pillé sont venu pour régler les comptes après dix ans d'attente ? Nous ne serons jamais perçu autrement que comme deux personne venu leur enlever leur bonheur. Alors s'ils viennent avec nous – s'ils acceptent de suivre la source de leurs problèmes -, à quoi vont-ils penser au sein d'un Village, à votre avis ? »


Rien qui ne soit profitable.


« Et si nous les laissons seuls ici, ils seront condamnés. Le niveau de vie de l'Île est trop pauvre, je doute qu'ils parvienent à survivre. Autant les achever dans ce cas pour leur éviter des souffrances inutiles, et une mort uniquement repoussée par la colère et les ressentiments. »


Était-ce une meilleure option ? Pas vraiment... C'était le choix entre le ravin et les loups.

Natsuki baissa les yeux sur sa carte. L'encre avait séché, il enroula le parchemin sur lui-même, puis se leva, le document tendu à l'attention de Tsukiko. Le ton avec lequel il s'adressa à elle n'était dès lors plus celui de l'homme, mais du soldat.


« Tel que vous le voyez, il n'y a aucune solution, alors il ne sert à rien que nous en discutions maintenant. Des centaines d'enfants vivent et meurent dans la misère probablement chaque semaine sur cette île, alors pourquoi ne voulez-vous pas tenter de les sauver aussi ? Vous seriez-vous seulement poser la question de leur devenir si nos cibles n'avaient pas été pas des amis ? Nous ne sommes pas les secours populaires ni l'aide humanitaire, nous sommes des ninjas, alors contentons-nous de faire notre travail. Ce sera à eux de décider de comment cela se passera pour leurs enfants, pas à nous. »


Il n'y avait rien de plus à débattre, il était temps de partir. Il était évident qu'il n'allait pas débarquer brutalement en force dans la maison de son ami à grand renfort de boules de feu et en hurlant des ordres en allemand. De comment tout se déroulera, cela dépendra entièrement de ce qu'Ibiki et Anita le forceront à entreprendre pour mener son objectif à bien.

C'était la seule garantie qu'il pouvait offrir à Tsukiko avant de quitter le Fumoir.
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyLun 26 Oct 2015 - 23:16

- Mon clan n’a pas vraiment de désir vis-à-vis de la désertrice, répondit la jeune blondinette aux premières paroles du Konohajin.

Effectivement, à ce sujet-ci, le clan n’avait pas formulé une quelconque exigence particulière, si ce n’est que cette « tâche » ou « honte » à l’honneur du clan devait soit abdiquer, soit disparaître. Lorsqu’elle avait posé la question des enfants, à nouveau, ils s’étaient tus. Certains, cependant, avaient prétendus que si les enfants avaient un don quelconque en Sunaton, ils pourraient trouver une place.

Si la Bâtarde, soit elle-même, avait réussi, pourquoi d’autres ne réussiraient pas, fut l’un des arguments des Anciens. Certains auraient pu être fier d’une telle allégation, pour sa part, ce n’était guère le cas. Elle restait encore la « Bâtarde » ou « l’Etrangère » dans les mémoires. Elle notait, consciencieusement, dans un petit coin de sa tête, toute personne l’ayant appelé ainsi, afin de pouvoir se venger proprement lorsque les rôles s’inverseront …

- Je … ne sais pas.

Pile ou Face pour déterminer leur nouvelle maison dont les armées sont la cause même de la mort des parents ? Les abandonner au sein d’Hai no Kuni, une île condamnée à disparaître ? Pourquoi sauver eux, alors que d’autres enfants mourraient aux quatre coins du monde ? N’avait-elle pas été une gamine des rues avant d’être ce qu’elle était aujourd’hui ? N’avait-elle survécu, par ses propres moyens, sans parents ? Plus important, et voilà le point essentiel de Natsuki, elle était une Shinobi et nullement une bénévole de l’humanitaire.

Elle avait à être une Arme froide, et non un Homme avec une conscience.

Perturbée, malgré tout, elle acquiesça de la tête silencieusement, et récupéra donc fermement la carte tendue. Elle avait plus ou moins mémorisé les différentes villes – ou plutôt villages.

- Longer ce « fleuve » Ishi serait un bon commencement.

C’était une question de logique, et surtout un art de vivre propre aux habitants de Kaze no Kuni : vivant dans un désert de sable aride, toute habitation ne se trouvait qu’aux abords de grands oasis, ou près des côtes, nullement là où la mort était un sort certain.

- Vous vous occupez d’une rive, et je m’occupe de l’autre ? demanda-t-elle, notant par la même occasion les villages qui bordaient « Ishi ».

Quant à l’avenir de cette famille, Natsuki avait raison : elle avisera le moment venu.

« Et espérons que tout se passera bien … Anita peut abdiquer, et dire qu’elle avait tort, que Suna a raison … Qu’il ne faut pas nous haïr … ». A cette pensée, elle se souvenait tout autant des rares ennemis externes de Suna : tous haïssaient Suna pour certaines raisons. La logique pousserait ces Shinobis à tuer les enfants avant qu’ils ne soient des dangers, mais le cœur se refusait à un tel acte prétextant qu’il ne fallait punir pour un crime non accompli.

Mais, et telle est la question, un Shinobi avait-il droit de penser avec le cœur ? Cette réflexion en tête, elle commença à interroger différentes personnes … entre les grands-mères qui n’entendaient rien, les commères un brin trop curieuses et le patois fort étrange de cette région, une piste avait pu être trouvé. Apparemment, cette petite famille « excentrique » vivait dans le mont, exilée des principales habitations, vivant de leur pauvre culture ou de la chasse.

- C’est une famille paisible, qui se suffit à elle. Ils sont jeunes, à se demander pourquoi ils restent là … fut une des phrases qui revenaient souvent.

A une heure convenue, Natsuki et Tsukiko finirent par se rejoindre.

- Ils viv…

Elle se tut car le sol trembla soudainement, avec force, mais brièvement. Au bout de trois petites secondes, tout revint au calme. Le regard interrogateur, elle tenta de comprendre le phénomène qui venait d’avoir lieu. Un des habitants qui passait par là rigola devant l’air touriste de la jeune fille.

- C’est habituel dans la région. Nous sommes entourés de volcans ! toujours aussi hilare, il s’éloigna.
- Je disais … le Mont Hudate, finit par dire Tsukiko, un tantinet rouge de honte.
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyLun 2 Nov 2015 - 18:13

Ils se séparèrent comme convenu, l'une fouillant les deux villages postés le long du fleuve concave tandis que l'autre explorera les habitations de la bordure convexe. Ils s'étaient donnés jusqu'à quinze heures environs avant de se retrouver dans la dernière localité que devait inspecter Tsukiko. Ils n'avaient pas besoin de beaucoup plus, les lieux de vie se résumant rarement à davantage qu'une poignée de maisons regroupées. Natsuki mit donc ce temps à profit une fois l'Ishi traversé à pieds, un courant d'eau qui ne devait pas dépasser les six mètres de large. Les quelques rares poissons qui paraissaient à la surface dans l'espoir d'attraper un insecte imprudent volant trop près fuirent à son approche sans demander leur reste. Le règne animal était ainsi : si ce qui approchait était plus gros que soi, c'est que cela ne se mangeait pas, mais que vraisemblablement l'inverse était possible.

Les recherches du Nara tatoué firent choux blancs. Tout ce qu'il pu apprendre était qu'en dehors de la ville '' importante '' la plus proche d'eux, la plupart des habitants de l'Île de la Cendre n'avaient pas de contact avec les autres regroupements d'habitations, pas plus qu'ils ne cherchaient à en avoir. Pour eux, le monde se limitait à quelques kilomètres carrés. Leur survie ne nécessitait pas beaucoup plus, mais qu'en était-il de leur vie ?

Toujours est-il qu'au sein de ce qu'il visita, il ne trouva ni la trace d'Ibiki ou d'Anita, ni d'informations relatives à leurs sujets. L'Île était presque grande après tout, et il n'avait pas encore exploré toute la superficie habitée : tomber sur ses cibles dès le premier jour aurait relevé de la chance insolente.

Tsukiko fut retrouvée à l'heure convenu, dans l'ombre d'une bâtisse un peu plus grande que les autres. Un chat gris dont l'allure évoquait qu'il avait déjà bien entamé sa neuvième vie faisait sa toilette non loin d'elle. Les gens d'ici devaient avoir un peu plus de moyens que les hameaux alentour pour se permettre la compagnie d'un animal – ou pour s'éviter la nécessité de le consommer. Natsuki s'adossa au mur à côté d'elle, et croisa mécaniquement les bras.


« Je n'ai rien trouvé de probant de mon côté, et vous ? »
demanda-t-il simplement une fois installé.

La jeune femme prononça un début de réponse, brusquement interrompu par un puissant tremblement de terre, aussi bref qu'intense. Des vibrations que Natsuki perçu un instant avant qu'elles ne commencent, sous la forme d'une impulsion de rage soudaine qui le saisit. Il n'était peut-être pas aussi sensible à la nature qu'Oniri, mais la colère du volcan proche, dont la lave martela sans succès la chambre magmatique à l'image d'un prisonnier les murs de sa cellule, le frappa en pleine poitrine. L'énergie de violence brute dégagée le mit instantanément à cran, voilant sa vision de la brume sanglante habituelle et attisant son désir de tuer.

Il vit son poing s'abattre avec force sans sommation dans le mur, traversant au préalable sans peine le visage de Tsukiko qui se trouvait sur la trajectoire. La chair éclatée et les os brisés s'éparpillèrent dans un sordide feu d'artifice tout autour du corps désormais inerte qui s'écroula en glissant le long de la maison dans une trainée sanglante.

Les yeux étrécie, et l'aura clairement menaçante, ses pulsions meurtrières le poussaient déjà à davantage de carnage. Mais une voix lointaine s'adressa à lui. La raison de Natsuki se fit plus clair, bien qu'en proie encore à une lutte pour le contrôle des muscles entre l'esprit et le corps. C'était Tsukiko, qui lui indiquait simplement où les pistes qu'elle avait trouvé les menait. Il avait fantasmé... Ce n'était qu'une vision d'horreur, une projection de ce à quoi sa malédiction le poussait aveuglément. Il n'avait rien fait à la Sunajin. Pas encore...


« Prenez de l'avance... Je vous rattraperai... »
lâcha-t-il d'un ton sec, voire ouvertement agressif, avant de s'éloigner brusquement de la jeune femme d'un pas rapide.

Il n'attendit pas de réponse, car ce n'était ni une question ni une affirmation, mais une certitude. Il fallait qu'il s'éloigne avant de provoquer un incident. Il devait à tout prix se calmer pour pouvoir continuer sa mission convenablement. Sa crise coïncidait beaucoup trop avec le grondement volcanique, lequel libérait une énergie monstrueuse dans ses entrailles magmatiques, pour que ce soit un hasard. Il espérait pourtant que ce soit le cas, un simple hasard, car il ne s'était jamais montré aussi réceptif à la force de la nature. S'il commençait à le devenir, l'Île de la Cendre allait se transformer en vrai calvaire pour lui. Surtout qu'il n'y avait même pas eu d'éruption, alors qu'est-ce que ce sera, s'il devait y en avoir une ?

Il s'arrêta au bord de l'Ishi, et plongea ses mains dans le courant pour se rafraîchir les idées. Il faisait chaud, mais ce n'était pas la température qui était à l'origine de la sueur qui perlait sur son visage. Les yeux clos, il inspira longuement à plusieurs reprises, reproduisant les techniques d’apaisement développées avec Iji puis Nozomi. Il retrouva le contrôle, si ce n'était cette nouvelle colère sourde contre lui-même qui bourdonnait. Il avait baissé sa garde, et avait faillit en payer le prix. Beaucoup d’innocents aussi...

Il essuya le reste d'eau ruisselant sur son visage, puis renfila son chapeau et s'épousseta les vêtements. Il était seul, personne n'avait fait attention à lui, ormi ceux qui s'étaient écartés de son chemin à l'aller, dissuadés personnellement par leur propre instinct de conservation de lancer le moindre commentaire ou protestation à son attention. Il ne s'était pas éloigné loin du petit village, aussi il y retourna avant de partir vers le Mont Hudate, des fois que Tsukiko l'y avait attendu malgré son commandement.

Son attention se porta distraitement vers le premier bâtiment qu'il croisa, une fenêtre permettant d'en observer l'intérieur. Il s'agissait d'une salle unique, à peine plus large que le salon de sa maison à Konoha. Une vingtaine d'enfants de moins d'une dizaine d'années étaient réuni dedans, assit à même le sol faute de mobilier. Et tous regardaient dans la même direction, vers un homme à la crinière rouge qui écrivait quelque chose à la craie sur un tableau noir usé par le temps. C'était une école, comprit Natsuki. Une école avec peu de moyen, à en juger par ce qu'il voyait. Fait remarquable pourtant, chaque enfant avait devant lui un cahier et de quoi écrire. Et de toutes ces images que le cerveau de Natsuki capta en l'espace d'un instant, c'est celle du professeur qui se figea dans son esprit, au point d'en interrompre sa marche. Il s'immobilisa devant la fenêtre, hors de vue, et observa jusqu'à changer son doute en certitude. Le visage avait peut-être changé, vieillit, mais pas sa façon de se tenir, de parler.

C'était lui...

Il n'attendit pas plus d'une heure, à nouveau adossé au mur de l'école. Les enfants furent les premiers à sortirent, il les compta. Il ne restait plus que leur professeur à l'intérieur, il entra. L'homme achevait d'effacer ce qu'il avait écrit sur le tableau, une succession de phrases simples servant sans doute à leur apprendre à lire. Il lui tournait le dos, c'était trop facile, Natsuki était déjà sur lui lorsqu'il remarqua la présence.


« Lève les mains doucement. Un geste brusque, et je t'abats. »
ordonna-t-il d'une voix froide en lui appuyant son arme dans le dos.
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyJeu 12 Nov 2015 - 23:43

La jeune Kawaguchi déambulait sur ce sol cendré abandonné par tant. Elle s’était perdue dans de profondes réflexions, s’adonnant à une chose qui lui était interdite : comprendre son cœur. Ce dernier lui hurlait de ne pas trahir celle qui l’avait tant aidé, mais sa raison lui intimait de suivre les ordres de son clan, soit amener la désertrice ou la tuer à défaut, en y apportant son cadavre.

« J’ai une solution … mais un mensonge n’est jamais bien longtemps dissimulé »
se disait-elle. L’idée était d’amener un cadavre calciné bien avant et présenter cela. Malheureusement, suite aux nombreuses questions de son clan, avec les meilleurs senseurs, on saura qu’elle aura menti, qu’elle avait « triché », et elle ne saurait jamais – ô grand jamais – pardonné. C’était elle-même qui risquait de mourir. Elle n’avait plus droit à l’erreur. Elle avait eu droit à une seconde chance, en commençant sur des bases « vierges ».

« Je dois réussir. Je dois obtenir cette place que j’ai toujours voulu, soit avoir une famille … être un membre à part entière de mon clan ! »

Ainsi donc, elle enferma ses derniers sentiments au plus profond de son être, et c’est le visage triste et cérémonieux qu’elle se dirigea tout droit vers la demeure indiquée par les différents villageois des environs. Arrivée dans les lieux, elle se contentait d’observer. Elle voyait la dame cultiver son modeste jardin avec ses enfants, une fille et un garçon, et non loin l’homme revenir à la maison. A sa surprise, elle vit Natsuki. La Sunajin ne savait comment interpréter la présence du Konohajin en ces lieux : avait-il menacé sa cible, avait-il berné cette dernière ?

Ils riaient tous. Elle aurait pu descendre de son perchoir, et s’asseoir à leur côté, mais elle ne le faisait pas. Kunoichi, elle apprenait ce quotidien, elle analysait les lieux et elle réfléchissait aux nombreuses possibilités. Dans un premier temps, elle pensait aux deux Konohajins : l’un semblait être le bon père de famille, alors que le soldat avait quelque chose de « dérangeant ». Effectivement, elle avait bel et bien senti quelques secondes cet aura menaçante avant qu’il ne lui dise qu’elle continue en solo.

« Puis-je lui faire confiance ? » se demanda-t-elle.

Dans un second temps, elle pensait à la Sunajin. Cette dernière avait été connue pour sa fureur dans le combat, malgré qu’elle semble aussi douce qu’un agneau à cet instant avec ses enfants. Plus elle observait, plus elle se concentrait sur chaque son et même le mouvement des lèvres.

- Tsuki, se murmura-t-elle.

Ainsi donc la fillette avait été nommée Tsuki. Le destin semblait vouloir s’acharner sur elle, car elle s’était demandé aussitôt si elle était apte à priver une autre « Tsuki » de sa famille, et la rendre orpheline.

« Cependant, contrairement à moi, elle aura un frère … ». Par contre, était-ce « suffisant » dans ce terrible monde ? Ne valait-il pas mieux, par respect pour cette famille, tous les tuer tout simplement, et tout bonnement ? Une terrible idée certes mais telle était la réalité de ce monde. Elle passa cette nuit plutôt froide à continuer à observer, tout en se ressassant inconsciemment de vieux souvenirs.

Elle se revoyait petite, nouvelle à Suna, perdue dans ce monde si insolite et si exotique, et cette main forte et sûre qu’elle lui tendait … Les entraînements, les compliments, les encouragements … et la disparition soudaine. Longtemps, on avait réussi à blâmer que c’était l’Etrangère – Soit Tsukiko elle-même – qui aurait été la cause de cet acte, étant vue comme une mauvaise influence.

D’un coin de l’œil, elle vit le père de famille et Natsuki sortir de nuit. De l’autre, elle vit les deux enfants fuir par la fenêtre, à l’aide d’un nuage de sable. En les suivant, elle pouvait assister à leur entraînement nocturne. La fillette maîtrisait clairement le sable, alors que le garçon s’amusait avec des ombres. C’est d’ailleurs lui-même qui remarquait l’ombre de la Kunoichi mais il n’eut guère le temps de se retourner pour la voir, car elle avait disparu.

- J’ai vu un fantôme, susurra-t-il d’un ton effrayé à sa sœur, et il insista pour rentrer. Cependant, butée, la sœur insista pour rester.

Tsukiko profita de cette soirée-ci pour entrer au sein de la demeure, et se diriger tout droit vers la chambre parentale. La mère dormait d’un profond sommeil, et réagissait à peine à la présence de la Kunoichi. Clairement, le temps avait émoussé ses sens alors que Tsukiko n’avait cessé de les aiguiser. Dans ces ténèbres, et dans ce silence religieux, la blonde « enviait » la désertrice.

« Elle a une famille, et une vie paisible … ».

Elle était là, prête à mourir à tout instant. Cependant, au lieu de cela, elle s’approcha du chevet, déposa une quantité de sable crée par son propre chakra, et s’éloigna. Au réveil, la mère de famille allait demander à « Tsuki » pourquoi ce sable sur la table de chevet, l’enfant allait nier, et à cet instant, celle qui avait abandonné son clan allait comprendre le message.

Une consœur était tout près et attendait patiemment. Elle avait le choix de se battre, ou d’abandonner en profitant de ces derniers instants avec ses enfants et son époux.
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptySam 14 Nov 2015 - 20:48

Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] 1447530188-sans-titre

« Et là le mec me répond '' je crois que ton fourreau est trop court ! '' » s'exclama Ibiki avant de rire à sa propre histoire.

Il était le seul à le faire. Autour de lui, les trois autres soldats et le cocher qui conduisait la charrette restèrent de marbre. Cela n’entama pas pour autant sa bonne humeur, ni n'entrava la légèreté de son pas. Mais quand même, ces types manquaient beaucoup trop d'humour à son goût. Cela faisait quatre jours qu'il les fréquentait maintenant, assurant une force de dissuasion supplémentaire dans l'escorte du coffre du Daimyo de la Pluie pendant la collecte des impôts. Ils étaient plus nombreux au début, mais trois des soldats n'ont pas pu quitter la dernière ville ce matin-même. L'un était cloué au lit de l'auberge qu'ils avaient loué avec une fièvre de cheval, et les deux autres retrouvés dans l'étable complètement ivres de la veille, incapable de tenir leur lance par le bon bout, encore moins sur leurs deux jambes. Pour leur manque de discipline, et avoir terni ainsi l'image du souverain, Ibiki avait entendu que les deux fêtards allaient au-devant de gros problèmes, mais que cela allait attendre la fin du tour de collecte : la troupe ne pouvait se permettre d'attendre, ni de s'encombrer de poids mort.

En effectif ainsi réduit, les soldats du Daimyo restants se montraient davantage sur la défensive, aux aguets de n'importe quelle attaque. Ils assuraient une formation triangulaire autour de la charrette dont le coffre était solidement verrouillé et cloué à même le bois. Situé à l'arrière avec l'autre soldat, Ibiki tentait de faire la discussion. Ou plutôt, il y parvenait, mais parlait pour deux devant le mutisme de son interlocuteur exaspéré. Ce dernier se demandait si tous les shinobis étaient comme cela à Konoha. Mais il prenait sur lui, car il avait bien vu à quel point le Nara chauve avait été efficace lors de l'embuscade du deuxième jour. Une façon curieuse de se battre, mais indéniablement efficace au vue du résultat.

L'après-midi s'entamait à peine lorsque que le convois arriva à l'orée d'une forêt. La route la traversait, et permettait d'atteindre la ville suivante, l'avant dernière qu'avait les soldats à visiter pour la collecte de leur secteur. Une forêt pleine d'arbres, aux milles recoins où se cacher. Leurs armes fermement tenu en mains, les soldats entrèrent. Ibiki tenta de siffler nonchalamment l'hymne national du Pays de la Pluie, mais le silence lui fut exigé d'une brève injonction : la tolérance de ses collègues du jour avait atteint sa limite, et n'avait pas besoin de davantage de tension. Une pression qui leur fit d'ailleurs défaut une demi-heure plus tard, lorsqu'Ibiki lâcha soudainement un :


« Attention là-bas ! »


L'instant d'après, une volée de kunais se ficha dans le corps du garde qu'il accompagnait. Il chuta, blessé, mais personne ne lui prêta attention : les deux soldats restant se mirent en position de combat. Deux shinobis aux couleurs de Suna apparurent non loin d'eux, arme au poings. Le Daimyos avait bien fait de craindre une attaque des ninjas du Sable suite au récent incident auquel il avait été impliqué à leur encontre. Jamais autrement Suna ne serait ouvertement dressé ainsi contre un souverain. Et c'était précisément là-dessus que comptait Ibiki. Son visage se fit soudainement sérieux. Il dégaina la matraque qu'il portait à la hanche, l'allongea d'un coup sec sur le côté, puis s'invita dans les festivités. En deux coups seulement à la base du crâne, les deux soldats embrassèrent inconscients le sol terreux suite à l'attaque en traitre. Les deux Sunajin le dévisagèrent, interdit.


« J'ai cru que vous n'arriveriez jamais. »
« Mais qu'est-ce que... »
commença l'un d'entre eux.

Une phrase qu'il ne termina jamais, car une femme à la longue chevelure brune et à la peau mate – un produit typiquement Sunajin – s'élança depuis les arbres, et tomba sur ses deux alliés, un poignard fermement enfoncé dans leurs clavicules. Sans attendre un instant de plus, elle se redressa et se lança avec Ibiki à la poursuite de la charrette lancée à vive allure par le cocher. Blessés grièvement, ce fut la dernière surprise de la journée pour les deux shinobis Sunajins que l'attaque rendit inapte à poursuivre leur mission.

Rattraper un cheval lancé au galop n'était pas une tâche aisée pour un être humain, sauf si ce dernier était ralenti par le poids de son attelage sur une route de forêt. Ibiki fut le premier à se hisser sur la charrette, évitant de justesse un tir d'arbalète lancé à l'aveuglette. Il n’eut pas à lutter longtemps. D'un coup de pied, il étourdit le cocher armé, et le délesta des rênes avant de l'éjecter d'une ruade de l'épaule une fois installé à ses côtés. La Sunajin le rejoignit, et s'affaira immédiatement sur la serrure du coffre. La charrette cahotait sur la route sous la folle lancée du cheval, mais cela n'empêcha pas la jeune femme de parvenir à ses fins, sans aucun outil apparent. Le couvercle s'ouvrit à la volée, et commença à répandre son contenu à chaque soubresaut du véhicule. Mais peu importe : il y en avait bien assez. Elle ouvrit son sac à dos vide, et commença à y fourrer le trésor du Daimyo par grasses poignées.


« Ibiki, ton sac ! »
appela-t-elle lorsque le sien fut plein.

Deuxième chargement, le coffre était encore à moitié plein, mais impossible d'en emporter davantage.


« C'est bon, on y va! »


Ibiki laissa l'attelage à son sort et sauta vers l'arrière avec son lourd paquetage sur le dos, sa complice à ses côtés. Il n’eut pas un regard pour la charatte qui poursuivit sa course sans chauffeur, et s'élança vers le nord.


« Nous avons réussit Anita ! Nous l'avons fait ! »
s'exclama Ibiki avec enthousiasme.
« Oui. »
répondit la Kawaguchi, que la fuite effrénée rendait haletante.
« Nous sommes libres désormais ! Libre de nous aimer sans avoir nos familles pour désapprouver, sans les rivalités stupides de nos Villages. »
« Nous ne serons jamais libres, et tu le sais. Ils nous chercheront quand ils découvriront ce que nous avons fait, ils nous traqueront jusqu'à avoir nos têtes. C'est le prix qu'ils nous feront payé pour notre trahison. Ni Konoha ni Suna ne le tolèreront. »
« Je m'en fiche, qu'ils viennent seulement. Je ne laisserai plus aucune politique dicter mon chemin. C'est avec toi que je veux avancer Anita. Toi, et personne d'autre. C'est une nouvelle vie qui nous attend, et nous avons les moyens de la commencer convenablement. »
dit-il en tapotant son sac à dos trébuchant.

**********************************

Trois mois plus tard


« Je crois que nous sommes surveillés, j'ai sentit que j'étais suivit au marché. »


Ibiki leva les yeux du document qu'il lisait.


« Déjà ? Nous ne sommes ici que depuis seulement trois jours. »
« Oui, et il va nous falloir partir. »


Leurs bagages étaient déjà prêtes. Leurs sacs à dos n'étaient jamais vraiment déballés.


*********************************

Six mois plus tard


Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] 1447530182-reno

« Tu te laisses pousser les cheveux maintenant ? »
« Oui, Pourquoi ? Tu es déçu de ne plus pouvoir utiliser mon crâne comme bille de déodorant ? »
« Idiot. »
sourit Anita.
« C'est juste que j'en ai assez de la métamorphose pour me cacher. Pour tromper un civil, c'est parfait, mais pour un shinobi ayant des dons de sensorialité, c'est briller comme un phare dans la nuit. Au moins maintenant, s'ils cherchent un chauve, ils chercheront longtemps. »
« C'est dommage, ce crâne luisant te rendait si séduisant. Mais bon... »
dit-elle en passant ses doigts dans la toison naissante de son compagnon. « ... cela aura peut-être fière allure quand ils auront poussé encore un peu. Tu vas devoir ôter les percing de tes oreilles par contre, ils ne te vont plus du tout maintenant. Quant à moi, je devrais peut-être songer à faire de même... » annonça-t-elle en attrapant une paire de ciseau.

*********************************

Un an plus tard

Haletant, Ibiki tenait contre lui son bras fraichement cassé. A ses pieds, deux cadavres brûlés à un degré qui les rendaient méconnaissables. Anita arriva dans la pièce près de lui, dans des vêtements en lambeaux imbibé de sang – dont la majeure partie, du sien.


« Anita ! »
s'inquiéta le Nara en la découvrant ainsi.
« Ça va aller, des éraflures... Tu as vu qui c'était ? »
« Oui. Nous avons déjà eu des traqueurs de Konoha ou de Suna, mais jamais les deux en même temps... »
« Il semblerait que nos deux Villages aient décidé de faire une trêve et de collaborer... »
« Fantastique... Ibiki Nara et Anita Kawaguchi, les symboles de la paix entre la Feuille et le Sable. Tu vois le tableau ? »
lâcha-t-il en se glissant glisser le long du mur, chancelant à cause de la douleur.
« Nous devons partir tant qu'il fait nuit. Laisse-moi voir ton bras. »
« Nous ne faisons de mal à personne bon sang ! Pourquoi s'acharner à nous envoyer des traqueurs ? Ce sont les cinquièmes en presque deux ans. J'en ai assez de devoir tuer ou blesser mes anciens frères d'armes ! »
« Ils n'ont rien à y gagner, si ce n'est l'exemple. A moins que le Daimyo ne soit impliqué aussi. Konoha a perdu crédibilité envers lui avec ta trahison, alors que tu étais engagé pour défendre ses biens. Ils doivent se racheter, de la même manière que Suna veut prouver son innocence dans cette attaque en m'abattant personnellement. »
« Alors que le vol de la collecte d'impôt du Daimyo était initialement ton ordre de mission. Bandes d’hypocrites... »

************************************

Deux ans plus tard


« Vous avez de la chance, nous ne prenons pas de non-membre d'équipage à bord du Voyageur habituellement. »
annonça le capitaine au visage creusé par les années d'air marin et aux cheveux plus sel que poivre.

A côté de lui, un jeune homme écoutait attentivement les ficelles du commerce et de la négociation. Il était le portrait craché du Capitaine, à trente ans près.


« Appelez '' chance '' le tarif exorbitant que vous nous demandez si vous voulez... »
répliqua sèchement Ibiki. « ... pourvu que vous nous emmeniez sur l'Île de la Cendre. »

*************************************

Deux semaines plus tard


« C'est ici que je bâtirai notre maison. »
annonça Ibiki en passant un bras amoureux autour des épaules de sa femme.

Il s'agissait d'un espace assez large situé vers le sommet du Mont Hudate.


« Ce N'est pas ce qu'il y a de plus accessible pour des visiteurs, mais pour des gens comme nous, cela ne devrait pas trop poser problèmes. Nous seront tranquille ici, personne ne viendra nous chercher. Il nous aura fallu quatre ans, mais aujourd'hui enfin, nous allons pouvoir poser nos bagages et élever dignement notre fille. »


Anita posa tendrement ses mains sur son ventre enflé.


« Oui. Notre petite Tsuki va pouvoir grandir sans cette peur au ventre en pensant au lendemain que nous avons connu. »

****************************************

Trois ans plus tard


« Tsuki, regarde. Je te présente ton petit frère. »
annonça Anita en gardant lové contre elle le nourrisson qu'elle venait de mettre au monde.

****************************************

Deux ans plus tard


« Anita, il y a quelque chose que j'aimerai faire pour cette île »

**************************************

Un an plus tard

Assit sur la seule chaise, Ibiki regarda ses élèves ranger les affaires qu'il leur avait donné au début de leur scolarité. Demain, cela fera un an qu'il avait ouvert cette école. Un an qu'il avait décidé de cesser de vivre uniquement pour lui-même et sa famille maintenant que les chasseurs de déserteurs ne s'étaient plus manifestés depuis des années. Ce qu'il restait du trésors du Daimyo de la Pluie avait aidé à son projet : bâtir un local sans prétention afin de pouvoir offrir une éducation scolaire convenable à des enfants en étant dépourvu. Les écoles se faisaient très rares sur la Cendre, une île pauvre ou l'apprentissage d'un métier nécessaire à la survie primait sur celui de la lecture et l'écriture. Une mentalité qui si à court terme se montrait primordiale, ne faisait que à long terme accélérer le déclin du niveau de vie dans lequel les habitants de moins en moins lettrés s'enfonçaient. Ibiki savait que c'était inévitable, que les enfants ne viendront plus ici une fois leur première dizaine d'années atteinte – sur volonté des parents -, mais il espérait qu'au moins, en leur apprenant les bases, il pouvait ajouter quelques cartes de choix à leur main pour affronter la vie. Sauver une population entière était impossible, mais il pouvait au moins influencer positivement le destin d'une poignée.

« Je vais déjà préparer la leçon de demain. »
songea-t-il en commençant à effacer le tableau noir à l'aide d'un chiffon.


« Lève les mains doucement. Un geste brusque, et je t'abats. »


Son sang se glaça dans ses veines tandis qu'il se figea en plein mouvement. Il n'avait rien entendu venir, mais sentit clairement l'arme qui le menaçait appuyée dans son dos. Qui ? Pourquoi ? Il n’eut pas le temps d'y réfléchir, les mains ouvertes dressées. La pression se relâcha, il entendit son agresseur reculer de deux pas. Il savait ce qu'il faisait.


« Tourne-toi doucement. »
ordonna la voix sur le même ton.

Il s'exécuta pendant que son esprit cherchait une solution à plein régime pour se sortir de cet inextricable bourbier. C'est alors qu'il tomba nez à nez avec Natsuki, lequel ne le menaçait qu'avec un malheureux index tendu. Les yeux d'Ibiki s'écarquillèrent, l'instant que le Nara tatoué choisi pour se dérider de son expression de tueur, et afficher un large sourire dépourvu d'animosité.


« Surprise. »
lâcha-t-il d'un ton léger en baissant son '' arme ''.
« Natsuki! »


Ibiki l'étreignit avec force. Un flot impressionnant d'émotion se déversèrent en lui, mais c'est la joie de revoir son ami d'enfance qui se démarqua de tout le reste. Une unique larme coula le long de sa joue, avant que qu'il ne se dégage de Natsuki, non sans le retenir encore par les épaules.


« Ça ne va pas de filer une frousse pareille à ton ainé ? »
« Tu te souviens des cafards ? Maintenant nous sommes quittes. »
répliqua-t-il avec bonne humeur.

Tous deux rirent de bon cœur aux éclats. Ibiki savait que Natsuki n'était pas là par hasard, que ce n'était pas une visite de courtoisie. Le Nara tatoué savait aussi que son ami en avait conscience. Mais ne serait-ce que pour un moment, maintenant qu'ils étaient au bout, ils voulaient prétendre, faire semblant que tout allait bien, que ce n'était pas Konoha qui était la raison de leurs retrouvailles. Oublier un instant qu'il était question de devoir et d'obligation, de fuite et de conséquences, et vivre l'instant présent.


« Si je m'attendais à te revoir ici ! Tu es arrivé il y a longtemps ? »
« J'ai accosté hier soir à Kiliano, et séjourné au Fumoir. »
« Par les Ombres ! Le Fumoir ? Tu as plutôt bonne mine pour quelqu'un qui a mangé ce qu'ils servent là-bas. Tu cuisinais déjà mieux qu'eux après ta première semaine chez Tante Lulu. Tu leur as donné quelques tuyaux, en grand gastronome que tu es ? »
« Reste à voir s'ils les appliqueront. »


Ils rirent.


« Dis-moi Natsuki. Cela te dirait de prendre un repas convenable à la maison ce soir ? En fait non, ce n'est pas une question, je ne te laisse pas le choix. Cela fait trop longtemps que l'on ne s'est pas vu. Tu viens, point barre. »
« Sir, yes sir ! »
répondit Natsuki en se mettant au garde à vous exagérément droit.
« Ce sera pour moi l'occasion de te présenter ma petite famille. Vient. »


Ils sortirent de l'école, et Ibiki en verrouilla la porte. Pendant un moment pourtant, il resta à observer ce bâtiment qu'il avait construit, qui avait porté ses espoirs et désirs, comme s'il le voyait pour la dernière fois.


*********************************************

« Chérie ! »
appela-t-il en franchissant la porte de sa maison. « Regarde ce que j'ai trouvé dehors ! »
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Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyMer 2 Déc 2015 - 21:38

Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] 1447530182-reno

Pas de réponse, mais des bruits à l'arrière. Quelqu'un était là.

« Elle doit être dans le jardin avec les enfants. Viens. »


Ibiki ressortit et fit de la tour de la maisonnée pour arriver dans le petit potager qu'Anita s'efforçait de cultiver. Non loin jouaient deux enfants relativement jeunes, les mains dans la terre à la recherche des mauvaises herbes. La Kawaguchi s'arrêta dans son activité lorsqu'elle vit arriver son homme en compagnie d'un autre, et se redressa pour venir à leur rencontre.


« Bonjour chérie. C'est rare que tu nous amènes de la visite. Qui est-ce ? »

*****************************

« Et c'est comme ça que j'ai pu convaincre mon banquier de me faire ce prêt nécessaire pour acheter ce restaurant laissé à l'abandon. »
leur raconta Natsuki entre deux bouchées.

Installé à table à droite de son invité, Ibiki fut celui que l'histoire amusa le plus, sans doute car il connaissait personnellement les personnages qui figuraient dedans. Anita quant à elle se contentait d'un sourire poli, écoutant en mangeant le dîner qu'elle avait préparé bien plus qu'elle ne parlait – soit tout le contraire de sa fille.


« Pas étonnant que l'assurance vie de Lulu vaille une fortune, notre Tante est increvable. Tu crois qu'elle va vite se rendre compte que tu as fait croire à son décès à la banque pour toucher le pactole ? »
« Probablement. J'espère juste que ce sera après que j'ai rentabilisé mes frais. J'ai pas mal de rénovation à faire dans le bâtiment. J'espère en faire bien plus qu'un restaurant, quatre étages qui y sont consacrés, c'est un peu du gâchis de place. Surtout que je n'ai plus les cuisiniers Akimichi qui y travaillaient à l'époque. »
« Ah cela, tu ne pourras pas savoir avant d'avoir tenté. Et encore faut-il y croire. Regarde-moi par exemple : en partant de pas grand chose, j'ai réussi à fonder une école qui accueille les jeunes de presque tous les villages environnant. Donne-toi les moyens, et tu verras. »
« Ce que je n'aurais jamais penser voir un jour par contre, c'est toi dans l'enseignement. L'on ne peut pas dire que dans ta prime jeunesse, tu étais un exemple de discipline et de rigueur, des qualités pourtant essentielles pour un professeur. »
« Il faut croire que je me suis assagie avec l'âge. Aucun de nous est resté l'enfant qu'il a été, nous changeons tous au fil des année, tu sais. Sauf Tante Lulu. »
« Sauf Tante Lulu. »
répéta Natsuki avec une synchronisation parfaite.

Ils éclatèrent à nouveau de rire. Au fond d'eux, aucun des deux ne pouvait le nier : ils étaient toujours les gamins insouciant qui se sont quittés une décennie plus tôt. Du temps avait peut-être passé, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts, mais leur amitié elle ne s'était pas érodée au cours des saisons. Ibiki en était sûr. Ils étaient toujours les mêmes, il leur suffisait d'un rien pour remonter le temps. Mais aussi loin que le Nara exilé remonte, il ne pouvait se débarrasser de cette ombre qui couvrait le paysage.


« Si vous avez terminé de manger, je vais aller chercher les desserts. »
annonça Anita.
« Attends moi, je vais t'aider à débarrasser la table. Tu vas voir Natsuki. Si le plat ne t'a pas encore convaincu de mes talents de cuisinier, le dessert va te faire tomber à la renverse. »
« Paris tenu. »


Ibiki ramassa une partie des assiettes, et rejoignit sa femme dans la cuisine.


« Je passe vraiment une excellente soirée. Cela fait si longtemps que je n'avais pas vu Natsuki. »
confia-t-il en posant la vaisselle dans le bac servant d'évier. « Je ne pensais pas avoir déjà l'âge de parler du bon vieux temps. Je n'ai même pas la trentai... Qu'est-ce que tu fais ? »

Il interrompit le geste d'Anita en la saisissant brusquement par le poignet. Entre ses doigts, elle tenait un minuscule sachet de poudre qu'elle s'apprêtait à verser dans une des parts du dessert. Aussitôt, le regard de la Kawaguchi se fit coléreux, et bien qu'elle chuchotait, la férocité de son ton transparaissait clairement.


« Ce sera plutôt à moi de te demander cela ! Tu sais qui il est, tu sais que c'est un ninja de Konoha, et tu sais pourquoi il est ici. Ne me dis pas que tu te laisses berner sur ses intentions parce que c'était ton ami ? Je t'ai connu moins niais que cela. »


Ibiki lui retira la poudre des doigts, puis soupira pour reprendre sur un ton calme, mais résigné.


« Oui, je sais très bien pourquoi il est ici, je ne me leurre pas. Mais ce n'est pas nécessaire de l'empoisonner. Laisse-moi arranger la situation, c'est mon problème. »
« Non, c'est notre problème ! Nous sommes un couple, et c'est à nous ensemble d'affronter cela. Hors de question je te laisse faire seul. »
« Ecoute mon cœur. C'est important pour moi, j'y tiens. Natsuki est un de mes meilleurs amis et... »
« Tu fais passer un ami avant tous tes devoirs envers ta femme et tes enfants ? »
cracha-t-il, venimeuse.
« Cela n'a rien à voir. Le connaissant, c'est lui qui a demandé à venir, parce qu'il savait qu'il s'agissait de moi. Je lui dois au moins cela. »
« Qu'est-ce que tu lui dois ? Nous avons tourné le dos à nos Villages, nous nous sommes enfuit en laissant tout derrière nous. Il appartient au passé, comme tout le reste. Et c'est de notre avenir dont il est question maintenant. »
« Je sais ma chérie. Je sais. Mais je ne pourrai pas fuir éternellement. Pardonne-moi. »


Il prit le plateau des desserts, ouvrit la porte de la cuisine, et retourna dans la salle à manger. Oui, bien sûr que c'était difficile pour lui tout cela. Bien sûr qu'il savait sur quoi cette soirée débouchera. Bien sûr que ce serait plus simple de glisser un peu de poison dans la part de Natsuki pour solder le problème. Mais son cousin ne méritait pas cela. Il n'avait passé que quelques années à trainer avec lui, mais elles furent telles que c'était suffisant pour l'empêcher de mettre son honneur de côté. S'il tuait son ami ainsi, il ne serait plus capable de se regarder dans un miroir. Et si son ami le séparait de sa famille d'une façon ou d'une autre, ce sera le même résultat... Ibiki était prit entre la fosse et les loups, il n'avait pas le droit de perdre, quoi qu'il arrive. Mais il voulait vaincre dans les règles, pour tout ce que son ami avait fait pour lui. Il voulait vaincre, pour tout ce que son ami
devait lui faire.

« Goûte-moi ça ! »
lui dit-il tout sourire en posant le dessert devant son invité. « C'est une spécialité locale. Elle ne brille pas par ses ingrédients – de l'eau, des œufs et de la farine -, mais elle peut se montrer saisissante. »
« Ce n'est pas à moi que tu vas apprendre cela, j'ai étudié auprès de Lulu je te rappelle. »
« C'est vrai. Elle sait faire de la magie avec trois fois rien, comme si tout ce qu'elle touche devient comestible et suculent. »
« Ibiki se débrouille vraiment en cuisine lui aussi, il n'a pas à rougir de ses talents. »
confia Anita d'un ton posé et respectueux en reprenant sa place à table.
« Plus tu reçois de flatterie, et plus dure cela va être de me convaincre. »
plaisanta Natsuki en plantant sa cuillère dans la spécialité.

Ils passèrent le reste de leur soirée ainsi, à rire et échanger, à évoquer le passé et l'avenir, mais à aucun moment, ils n'abordèrent Konoha, ou leur fuite. Bientôt, les assiettes furent vides, et les enfants dormaient depuis longtemps dans leur lit, attendant secrètement leur heure pour sortir.


« Bon, j'avoue, tu es devenu vraiment doué en cuisine. »
confirma Natsuki en se tapotant le ventre. « Je n'avais pas aussi bien mangé depuis longtemps. »
« Voilà là le plus beau compliment que tu puisses adresser au chef. »
« N'en prends pas une habitude non plus, je serai plus sévère la prochaine fois. »
« Vous m'en direz tant, Monsieur le Critique. »


Ibiki se leva, et jeta un coup d’œil par la fenêtre. Le ciel était dégagé, et clairsemé d'étoiles. Les nuits aussi étaient chaudes ici.


« Ca te dirait de faire une promenade de minuit pour digérer, Natsuki ? La montagne est superbe lorsque la lune l'éclaire. »
« Bien sûr. Anita, vous venez avec nous ? »


Anita détourna le regard de Natsuki, et le posa sur son mari. Ce dernier resta imperturbable.


« Non, je vais m'occuper de la vaisselle. Et puis, c'est mieux que vous puissiez sortir juste tous les deux, en vieux amis. »
répondit-elle d'un ton aimable.

« Très bien, comme vous voulez. Je t'attends dehors Ibiki. »
dit-il en attrapant sa cape de voyage avant de prendre le chemin de la sortie.

« Ibiki, je... »
commença Anita dès que Natsuki fut dehors, hors de porté d'oreille.
« Ne t'inquiète pas mon cœur, tout va bien se passer. Après ce soir, nous n'aurons plus jamais à nous inquiéter de notre avenir. Je vais mettre un terme à tout ceci, Konoha comprendra le message. Tu devrais aller te reposer un peu, je reviens bientôt. »


Ibiki serra tendrement sa femme contre lui, et déposa un baiser sur son front.


« Je t'aime Anita. »
« Sois prudent. »


Il fit un passage dans la chambre de ses enfants, et les regarda dormir paisiblement. Tout ce qu'il avait fait jusqu'à présent, il l'avait fait pour eux, pour leur offrir un avenir correct tout comme il avait espéré le mener avec sa femme. Aujourd'hui était la concrétisation de tous ces projets menés. Ce soir sera marqué par la dernière pierre à apposer sur l'ensemble. Une conclusion à un passé qui s'évertuait toujours à revenir.

Il enfila sa propre cape dans le vestibule puis sortit, et retrouva Natsuki qui patientait adossé contre le mur d'entrée, le regard tourné vers les étoiles.


« L'Île de la Cendre est peut-être inhospitalière, mais son paysage peut se révéler magnifique. Le ciel n'est pas ainsi au Pays du Feu. »
« Et tu n'as encore rien vu. »


Ibiki invita son ami à le suivre, et ensemble, ils s'éloignèrent de la maison sous la lumière des constellations. Ils marchèrent un moment ainsi, une heure au cours de laquelle les paroles s'étaient faites plus rares qu'au repas, les souvenirs échangés moins nombreux. Les deux amis étaient naturels, mais les pensées du Nara roux s'agitait. Il avait la bouche sèche, l'esprit préoccupé. Impossible de rester indifférent à ce qu'il allait se passer, mille scénarios défilant dans sa tête. Et Natsuki, à quoi pensait-il lui ? Il n'en était pas sûr. Il avait connu son ami encore jeune, avant qu'il ne devienne un soldat. L'armée l'avait-elle changé ? Se sentant observé, le Nara tatoué avait tourné la tête vers lui, et lui avait rendu son sourire. Le rictus d'Ibiki s'élargit alors, et il secoua doucement la tête. Non, la Feuille n'avait pas changé Natsuki. La Grande Guerre avant la création des Villages s'en était déjà chargé. Ils avaient grandit sur les champs de bataille.

N'importe comment, le passé était sans importance, c'était l'instant présent qui comptait. Et son ami lui en avait offert de merveilleux ce soir. Il était temps de clore leur histoire.


« Natsuki, tu es venu pour me tuer, n'est-ce pas ? »


Sa phrase résonna en écho dans le silence de la nuit.
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Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Empty
Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptySam 26 Déc 2015 - 13:31

« J'ai... d'autres options possible. » répondit finalement Natsuki après un moment de silence, soudain sérieux. « Mais je ne sais pas si elles te conviendront davantage. Je dois te ramener à Konoha pour que tu puisses y être jugé. La peine de mort n'est pas exclure, mais vu que le précédent Daimyos n'est plus en fonction, avec des arguments, l'on pourrait limiter la sentence à quarante ans d'emprisonnement. »
« Et tu trouves que c'est une vie, cela ? Tu ne peux pas me faire cela Natsuki. »
« Et toi tu pouvais ne pas déserter ni voler le Daimyo. Ce sont l'ensemble de nos choix qui nous ont conduit ici. »
«  Je sais, je sais... »
soupira Ibiki, abattu. « Mais je devais le faire. J'aime Anita, je voulais construire ma vie avec elle. Et c'est ce que j'ai fait. Toute ma vie est fondée ici, tu comprends ? Tout cela n'était pas possible à Konoha, pas dans le contexte dans l'époque. J'ai réussi à ouvrir une école, à avoir deux enfants, une épouse que je chéris. »
« Alors tu devrais prendre exemple sur elle : elle aussi doit être en train de régler ses comptes avec son passé. »


Les yeux d'Ibiki s'écarquillèrent d'horreur en entendant cela.


« Comment ? Tu n'étais pas seul ? »
« J'ai convenu que chacun s'occupera seul de son ami, que c'était mieux ainsi de solder ses... »


Ibiki tenta de le dépasser d'un pas rapide en rebroussant chemin pour retourner vers sa maison, mais les doigts de Natsuki se refermèrent sur son bras, et l'empêchèrent de partir.


« Lâche-moi tout de suite. »
gronda-t-il, les dents serrées.

« Je vais avoir des problèmes si je fais cela. »
Répondit Natsuki, l'air navré.

Ibiki ne chercha pas à négocier davantage. Il attrapa la matraque qui pendait à sa hanche, et attaqua brusquement Natsuki avec. Ce dernier le lâcha, et recula d'un bond. L'amitié qui avait traversé les années s'éteignit en cet instant...

Il y eu une brève détonation, et Natsuki fut de retour dans le combat, ses tonfas dans les mains, et un regard de glace dans les yex. Le premier contact eu lieu, le métal résonnant contre le métal dans une gerbe d'étincelles. Personne ne porta de coup à son adversaire, mais l'issu du combat était déjà déterminée à l'issu de la première passe d'arme. Ibiki avait cruellement régressé. Alors que Natsuki avait continué de mener une vie de soldat, son ami lui avait fondé une famille, et mené une vie austère mais tranquille sur l'Île le la Cendre. Depuis combien de temps n'avait-il plus eu à se battre contre les chasseurs de déserteurs qui avait perdu leur trace ? Depuis combien d'années cette matraque qu'il maniait jadis avec dextérité n'avait plus servit ? Des réflexes étaient toujours présents, mais le corps avait rouillé, désormais incapable de suivre la cadence imposée par le Nara tatoué. Le soldat de la Feuille porta deux coups au but dans les côtes, puis faucha son adversaire aux jambes. Il ne le laissa pas atterrir, et le rabattit dans l'élan d'un frappe en marteau dans le plexus. Ibiki ne su jamais lequel des chocs à la réception chassa l'air de ses poumons, et lequel lui fit cracher du sang.


« Rends-toi, ne me force pas à en faire davantage. »
demanda Natsuki en lieu d'en finir avec son adversaire, comme il aurait eu coutume de le faire.

Ibiki était haletant, et plié par la douleur au sol. Natsuki l'observa sans la moindre expression sur le visage. Mais pas longtemps. Son ami s'anima brusquement, et fouetta l'air avec ses forces de ses jambes dans une pirouette qui l'aida à se redresser. Son regard était dur, malgré sa position blessée qu'il adoptait. Deux mètres les séparaient.


« Je ne te laisserai pas me prendre tout ce que j'ai Natsuki. »
articula-t-il entre deux inspirations douloureuses. « Je ne te laisserai pas m'empêcher de défendre ma famille ! » vociféra-t-il, comme prit d'un regain d'énergie.

Il se lança à nouveau dans une pluie de coups. Ses frappes étaient fortes, précises et s'enchainaient avec fluidité, mais pour Natsuki, les assauts tournaient au ralenti. Peut-être qu'Ibiki s'était ramollit, peut-être que le Nara tatoué l'avait surpassé, qu'importe : le combat allait à sens unique. Le shinobi de la Feuille bloquait et déviait chaque attaques à l'aide de ses tonfas, et ripostait immédiatement coup sur coup sur les ouvertures qu'il créait. Acculé, le déserteur ne tarda pas à accumuler les plaies et les contusions. Mais malgré la douleur, la colère restait perceptible sur ses traits : il savait que son adversaire se ménageait. Cela ne rendait le combat que plus humiliant.


« Ça va, tu t'amuses bien ? Tu prends plaisir à tout cela ? »
cracha-t-il en s'essuyant de la manche le sang qui coulait de sa bouche.

Natsuki le dévisagea de cette même expression qui lui collait sur les traits, imperturbable. Non, il n'y prenait aucun plaisir, il n'en avait jamais prit dans son travail. Il se contentait de l'exécuter car il devait être fait, tout simplement. Aujourd'hui en était de même. Pas de satisfaction, pas de dégoût, pas de question. Juste un objectif. Alors pourquoi ne l'avait-il pas encore accomplit ? Ibiki était à sa merci, et même si porter un coup fatal était encore difficile, car l'homme avait encore du répondant, tôt ou tard, le déserteur finira par craquer sous la domination de son adversaire. C'est alors qu'il y eu un déclic : la matraque s'enflamma sur une attaque, et manqua de peu de brûler sévèrement Natsuki avec la vague qu'elle délivra.


« Tu en fais une drôle de tête. Tu as oublié que je maniais les flammes comme personne ? »
raillait-t-il.

La nuit était à l'avantage des Nara, mais utiliser cette art dans un combat qui opposait deux membres de ce clan était très limité comme intérêt, à moins d'avoir l'effet de surprise. Le cas échéant, les techniques se reconnaissaient et se contraient trop rapidement, n'entrainant qu'une dépense inutile d'énergie pour les deux parties. Les autres éléments par contre ne se soumettaient pas à cette particularité, et les tactiques restaient nombreuses.

Les assauts devinrent plus violents. Natsuki continuait de rouer de coups son adversaire, mais plutôt que de s'écraser, ce dernier semblait gagner de plus en plus en force. Utilisant le feu au corps à corps avec une dextérité impressionnante pour le coupler à ses assauts, il était pourtant très loin de reprendre le dessus, mais il s'en fichait. La seule chose qui comptait à ses yeux était d'écarter Natsuki de sa route pour venir en aide à sa femme. Et à chaque coup qu'il encaissait, son esprit combattif s'embrasait, rendant la prochaine attaque plus intense. Aussi inconcevable que cela pouvait paraître, l'écart entre les deux hommes se réduisait. Natsuki n'avait plus aucun contrôle dessus. Ibiki refusait de se briser malgré les blessures qui se multipliaient à une vitesse foudroyante, et répondait de plus en plus violemment. Aucune de ses frappes ne portait au but, mais chacun devenait de plus en plus proche de le faire.


« Pourquoi est-ce que tu persistes ? Qu'est-ce que tu vas gagner à mourir comme cela ? »
demanda Natsuki d’une voix toujours neutre entre deux passes d'armes.
« Peuh ! Cela ne m'étonne même pas de toi que tu ne comprennes pas. Tu ne sais pas ce que c'est que d'avoir à lutter perpétuellement pour défendre ce que l'on aime. De devoir se battre pour arracher une chance à un destin qui semble tout nous refuser. Tous ces concepts te dépassent, tu n'as jamais été qu'un soldat. »
« C'est faux. J'ai aussi été ton ami. »


Le combat était terminé, Ibiki n'entendra jamais raison. Natsuki le chargea à pleine vitesse, et le renversa sans la moindre difficulté, ne cherchant même pas à éviter le mur de feu qui tenta de se dresser sur sa route. Il frappa sans aucune retenu le déserteur au sol après l'avoir chevauché pour l'empêcher de se relever. Ses poings continuèrent de s'abattre implacablement sur le visage tuméfié de son adversaire, indifférent aux coups que ce dernier lui portait lorsqu'il y parvenait. Les os se fissuraient sous ses phalanges, ce n'était qu'une question de secondes avant qu'il ne les brise en totalité. Et le sang volait en giclée à chaque impact, toujours plus abondant, éclaboussant son masque figé des larme écarlates qu'il était incapable de verser.

Le dernier coup pourtant, celui qui aurait du mettre un terme ce massacre, n'arriva jamais à destination : la main tremblante mais fermement agrippée d'Ibiki s'était refermée sur le poing assassin, tandis que l'autre se saisit du bras qui le retenait plaqué à au sol. L'homme toussa, et afficha le sourire du vaincu sur ce qu'il restait de sa bouche.


« On dirait que c'est fini pour moi... »
lâcha-t-il avec difficulté.« Toutes ces années, pour finalement échouer si près de la fin... Mais je suis content que c'est toi le dernier Natsuki... Pardon Anita... Je ne serai pas là pour élever nos enfants... Je compte sur toi pour faire au mieux... Natsuki... Mon ami... Je suis désolé pour tout... Mais je ne peux pas te laisser partir... Pour son bien, tu dois venir avec moi... »

Prisonnier de l'étreinte qu'Ibiki ne voulait pas relâcher, Natsuki se retrouva sans défense lorsque son ami s'embrasa littéralement. Un torrent de flammes émana du corps du vaincu, et l'avala entièrement dans une impressionnante déferlante ardente. La colonne de feu déchira la nuit, s'élevant sur des centaines de mètres jusqu'à incendier le ciel lui-même, tel une nouvelle aube. Le brasier était d'une puissance sans aucune commune mesure, summum du dernier acte de désespoirs d'un homme prêt à tout pour protéger celle qu'il aimait. L'ultime geste d'une volonté inébranlable, déterminé à emporter avec lui dans la tombe celui qu'il appela jusqu'au bout '' son ami ''. Sa chair noyée dans les flammes se consuma, alimentant un véritable enfer sur terre destiné à calciner le Nara tatoué afin de l'empêcher de venir en aide à son complice.

La chaleur était intense au cœur même de l'incendie, mais c'était la dernière des choses dont s'occupait Natsuki, alors que le feu léchait sa peau et dévorait ses vêtements. Sa carapace épaisse limitait peut-être l'étendu des dégâts, mais un rien seulement le séparait de la combustion instantanée. Et avec Ibiki qui malgré la douleur qui les ravageaient tous les deux l'agrippait sans faillir, il n'avait aucune issu, si ce n'était la délivrance prévu par son ami. Il rejeta alors sa tête en arrière, et se résolu à en finir une bonne fois pour toute. Il n'y eu pas d'adieux.

Au petit matin, la lumière du soleil se déversa sur une silhouette au loin. Natsuki était là, debout, et avançait péniblement, le corps brûlé et les vêtements en loques. Un pas après l'autre, il progressait en direction de la dernière demeure d'Ibiki, là où il devrait retrouver Tsukiko. Il espérait sincèrement que la jeune femme avait fait sa part du travail, car il aura énormément de mal à finir le travail incomplet, le cas échéant. Quant à si la Sunajin avait décidé de finalement retourner sa veste elle aussi... Il préféra ne pas y penser.

Il continua simplement d'avancer, un crâne brisé et noirci par les flammes pendant au bout de son bras gauche.
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Konoha
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Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Empty
Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyMer 13 Jan 2016 - 0:45

Anita s’était réveillée bien plus tôt que Tsukiko n’avait prévu. De son perchoir, la Sunajin vit la lumière de la chambre du couple s’allumer et l’ombre de sa « cible » se mouvoir avec une certaine « panique ». Il était impossible qu’elle est ressentie sa présence de si loin, car la fugueuse n’avait jamais démontré des capacités en sensorialité et il n’y avait nul sable pour que l’ancienne Sunajin tente une quelconque sordide détection. Quelque chose d’autre se passait.

*

Anita avait eu un très mauvais cauchemar. Elle avait été seule et abandonnée dans un espace-temps « vide ». Il n’y avait nulle montre, nul sol et nul ciel. Cependant, et constamment, ses enfants l’appelaient désespérément alors qu’elle accourrait en hurlant « Ibiki ! Ibiki ! ». Elle était aux abois, de ne pas mettre la main ni sur son époux ni sur ses enfants ... Autant dire que le réveil ne fut que plus perturbant. Le Roux n’était toujours pas à la maison. Elle se rua sans tarder vers la chambre des enfants … Vides. Un battement ou deux de cœur devaient avoir manqué au vu du teint soudainement livide de la mère de famille. Elle s’agita aussitôt, farfouillant dans toute la maison. La tension ne retomba que lorsqu’elle entendit leur rire, dans le jardin. Comment expliquer le soulagement, suivi presque immédiatement d’une colère « nerveuse » ? Elle accourut et leur intima de retourner au lit, après une belle promesse de punition !

- Et arrêtes de mettre du sable partout Tsuki ! aboya un tantinet la mère lasse.
- Je n’en ai pas mis ! Nous avons joué ! C’est tout, marmonna la fillette en boudant pour le dessert privé du lendemain.

Loin d’être soulagée, la mère de famille redevint blanche comme un fantôme. Hormis sa fille, et elle-même, personne ne maîtrisait l’art du sable. Quelqu’un de son clan l’avait retrouvé. Elle ne tarda pas à faire le lien avec la visite du Konohajin … Et sans attendre une minute de plus, elle entra en trombe dans sa maisonnée – dernier rempart contre la menace mystérieuse – pour intimer à ses enfants de se lever, de se préparer … pour partir.

- Mais papa, demanda la petite Tsuki.
- Il va nous rejoindre au port ! mentit Anita. Allez, dépêches-toi.

La suite pouvait être digne de n’importe quel film ou roman héroïque. La dame envoya ses enfants de l’avant, et fit un pas dans le jardin pour menacer à haute voix l’être invisible à ses yeux. Si Ibiki n’avait nullement bronché vis-à-vis du Konohajin, elle n’était nullement ainsi : elle mordait, et davantage maintenant qu’elle était mère et avait la chair de sa chair à défendre.

- SORT ! ordonna-t-elle impérieusement.

Et La Sunajin sortit.

*

La blonde pouvait clairement voir l’air ahuri de la femme. Elle l’avait reconnu, malgré les années, pour sûr. Un court instant, les regards si durs s’adoucirent. On aurait pu croire que la situation aller s’améliorer mais ce n’était nullement le cas. Déjà Tsukiko sortit un parchemin qu’elle déroula pour réciter les ordres des Kawaguchi : revenir pour être soumis à la Justice de Suna, ou mourir pour sa trahison.

- J’ai des enfants ! J’ai un mari ! J’ai une vie ici Tsukiko ! Prétends m’avoir tué ! Prétends tout ce que tu désires, et je disparaitrais à nouveau, avec eux. Tu as toujours été la plus douce et la plus compréhensible du clan, la plus clairvoyante … J’ai enfin retrouvé ma famille. La Vraie.

Anita était la seule à connaître la réelle fragilité de Tsukiko. Elle avait été, avant de disparaître soudainement, la seule, l’unique et l’irremplaçable confidente et défense au sein de ce clan. Malheureusement, les temps avaient changé : si elle s’était construire une vie, Tsukiko avait fait de même dans la Voie du Shinobi.

- Le Clan a été clair. Si tu continues à désobéir, j’aurais à employer la force.
- Tu as changé … Que t’ont-ils fait ?
demanda-t-elle avec une pitié perceptible.
- Je suis dévouée à mon Clan, voilà tout.
- Entends-toi Tsukiko ! Tu les détestais comme ils te haïssaient ! Sais-tu ce qu’ils t’ont fait ? Ils ont coupé tous tes liens avec Konoha en détruisant la correspondance, et ils ne cessaient de te surveiller ou de faire de constants rapports à ton sujet ! Et tu me dis que maintenant, tu leurs appartient ?


Tsukiko ne cillait pas, durcissant que davantage son regard et ses traits. Elle ne devait pas flancher. Et elle devait montrer qu’elle savait tout cela et qu’elle avait accepté chaque fait.

- Je n’ai jamais compris pourquoi tu t’entêtais à rester à Suna, alors que tu vivais bien mieux à Konoha. Tu aurais eu un bien meilleur avenir là-bas, avec ton implication et ta volonté … finit par dire sombrement la Kawaguchi déchue.

Elle ne répondit pas plus à ces paroles. Aurait-elle eu un meilleur avenir à Konoha ? Elle n’en savait rien à vrai dire. A l’heure actuelle, elle avait construit tout son avenir sur Suna et Kaze no Kuni, et elle y restera jusqu’à la fin. Cette dernière semblait d’ailleurs bien éloignée.

- Où est Ibiki ? Que lui avez-vous fait ? s’inquiéta soudainement l’épouse. Son regard exprimait une suite d’émotions : l’inquiétude, l’effroi et la colère. ESPECE DE CRIMINELS ! C’EST VOUS LES MONSTRES !

Si rien ne l’avait touché réellement, c’était cette phrase-ci qui impacta la demoiselle. Anita n’avait jamais été aussi violente et virulente à son égard. Elle n’avait été que douceur et gentillesse. Cependant, elle était consciente, elle ne pouvait exiger un tel « amour » dans une telle circonstance. Guidée par une colère aveugle, elle fonça sans tarder sur la demoiselle. Malheureusement, à peine son poing dévastateur atterrit sur le corps de Tsukiko que celui-ci s’évapora … pour laisser apparaître une trentaine de Tsukiko.

- Des Illusions ? s’étonna la dame.

*

Le combat durait bien une heure avant qu’Anita finisse par abandonner. Cette dernière s’était un brin trop reposée sur les connaissances passées accumulées sur la blondinette ou encore avait supposé le style de combat en se basant sur ceux habituellement pratiqués au sein des Kawaguchi. Elle n’avait nullement été préparée à une Illusionniste, et il fallait admettre que la demoiselle était sacrément douée, presque meilleurs que dans sa maîtrise du sable. Tantôt fatiguée, tantôt aveugle, tantôt dans un monde à part … Anita n’arrivait nullement à distinguer le vrai du faux. A côté de cela, Tsukiko ne cessait de répéter « rends-toi ». Elle semblait encore chercher une solution de facilité …

- Où est Ibiki ? Où sont mes enfants ? hurla-t-elle, frôlant lentement mais sûrement la folie.

Tsukiko ne répondait pas évidemment, car elle ne savait pas. Cependant elle s’en doutait. La douce vie n’avait nullement aidé ces anciens Shinobis et plus d’un réflexe était rouillé. C’était, en somme, peine perdue.

- Tes enfants n’auront rien. Ils ne sont pas ma mission. Rends-toi, et tu pourras peut-être … sortir de prison, et revoir tes enfants. Il vaut mieux être vivant que mort.
- Prison ? C’est presque un cadeau …

- Nous sommes soumis à la loi de Suna, qui se veut démocratique, mentit-elle à demi.

Lasse, mère dans l’âme, elle abandonna naïvement le combat et se laissa menotter par ces fameuses menottes Saibogu qui entravaient le chakra. Elle demanda presque aussitôt à avoir ses enfants à ses côtés pour leur expliquer la situation. La demoiselle accepta en attachant solidement la dame à une chaise. C’était peut-être ridicule, mais nécessaire. Les deux marmots ne furent pas longs à retrouver, et ils ne furent pas bien difficiles à convaincre à revenir.

- MAMAN ! hurla le petit garçon dès qu’il vit la mère attachée, fatiguée …
- Calmes, calmes, tout va bien, tenta-t-elle de rassurer.

ET ils se susurrèrent des mots doux que Tsukiko ne prit pas la peine d’écouter, par respect à cette intimité familiale. La conversation et les pleurs et regards mauvais continuèrent jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Et là, la situation prit une tournure inattendue … Il faut dire que l’arrivée des plus spectaculaires et sanglants de Natsuki fut nullement une aide. En effet, à peine avait-il été visible dans le champ de vision de chacun des protagonistes, les choses s’accélèrent. La Mère hurla un ordre à ses Marmots qui s’exécutèrent. Deux vaguelettes d’ombre emprisonnèrent les deux Shinobis, et l’un tenta de libérer sa mère en détruisant les menottes avec la maîtrise du sable.

- Ne fais pas ça, Anita … tenta tristement Tsukiko.
- Vous l’avez tué …. Vous l’avez tué, répéta en pleurs la mère, se débarrassant de ses chaînes et tentant de fuir.
- Rends-toi sans mêler tes enfants …
- Je préférerais mourir que d'avoir à me livrer aux meurtriers de la seule personne qui m'importe...


Elle ne voulait pas écouter, il semblerait. Elle lança une vaguelette de sable dont le but allait être de servir de sarcophage à Tsukiko … Mais elle anticipa à sa façon. Dû à sa maîtrise particulière du terrain, sans nécessité de signe, elle pouvait détruire une matière solide faite de terre pour en faire du sable. Elle le fit donc avec le mur et le sol même, perturbant suffisamment cette manipulation des Ombres pour se libérer elle –et Natsuki.

*

Chers lecteurs, la suite sera racontée dans un format bien différent. Il n'y a pas vraiment eu de combat exceptionnel et épique entre cette tribu et les Shinobis. Le rapport des forces n'était que plus évident et évidemment, il fallait faire un choix: se rendre et confier ses enfants à ces villages maudits, se rendre et condamner ses enfants à une vie orpheline de malheur dues à leur capacité héréditaire, mourir et à nouveau abandonner sa chair ... ou alors mourir avec. Acculée, chagrinée et désespérée, elle manqua de recul. Elle empoigna le couteau de la cuisine et trancha sans attendre, et à grande vitesse, le coup de ses angelots avant de se planta ce même couteau imprégné du sang de ses enfants dans le cœur. Elle ne mourut pas instantanément comme ses enfants, et on pouvait entendre ses râles de douleur ou encore ses pleurs amers. La scène fut bien trop effroyable pour la Kawaguchi qui était restée interdite devant le spectacle.

Ce jour-là, d'une certaine manière, Anita n'avait pas seulement mis fin à trois vies mais à quatre. A partir de cet instant, Kawaguchi Tsukiko allait changer drastiquement, et profondément ...
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Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Empty
Message(#) Sujet: Re: Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] EmptyDim 17 Jan 2016 - 20:12

Le cri du sentiment est toujours absurde.
Mais il est sublime parce qu'il est absurde.



Natsuki avait imaginé bon nombre de scénarios sur ce qu'il allait découvrir et qu'il adviendrait ensuite. Celui dont il fut témoin n'était peut-être pas le pire, car la mission restait un succès, mais il fera partie des sombres histoires dont il ne se vantera jamais.

Tsukiko avait géré la situation, malheureusement l'arrivée du Nara tatoué avait perturbé l'ensemble, probablement davantage dû au fait qu'il rentrait seul alors qu'il était parti avec qu'Ibiki plutôt que simplement le crâne qu'il portait à la main. N'importe comment, affaiblit comme il était, il ne fut pas capable de riposter de suite à l'emprise des ombres dont il fut la cible, et cela donna l'opportunité de fuir à chacun. Tsukiko rompit leur immobilisation en usant de ses propres pouvoirs claniques, mais c'était déjà trop tard. Lorsqu'ils arrivèrent dans la cuisine, le massacre avait déjà eu lieu.

Natsuki observa les corps avec une indifférence inhumaine. Des scènes comme celles-ci, il en avait déjà vu des dizaines, souvent au milieu desquelles il reprenait conscience, sans savoir si le sang dont il était couvert était le sien ou celui de ses victimes. Anita avait été acculée au bord du gouffre, et n'avait plus vu aucun autre choix que dans un ultime geste d'amour arracher la vie de ses enfants pour qu'ils ne tombent pas aux mains des Villages. Qu'avait-elle pu ressentir à cet instant ? Le Nara tatoué l'ignorait, mais à en juger par le regard vitreux de la mère qui s'éteignait, une haine dirigée vers lui avait été le moteur de tout.


« Sortez. »
annonça-t-il après un long moment de silence, où Tsukiko ne semblait oser bouger, les yeux rivés sur le sol écarlate. « Je vais m'occuper des corps et faire incinérer la maison pour effacer nos traces. Attendez-moi au port. »

Contrairement à lui, dont plus rien ne pouvait refroidir davantage le cœur, Tsukiko semblait cruellement marquée par ce dont elle venait d'être témoin. Inutile qu'elle s'en impose plus : les fragments d'enfant qu'il restait en elle venaient de définitivement se briser.


« Cela aurait pu se passer tellement mieux, Anita. Au moins pour eux »
murmura-t-il à l'attention du corps encore chaud de la mère.

Posant un genou à terre, il commença à déballer son matériel sur le sol, puis s'attela à garnir la maison d'explosifs. Il parcourra les différentes pièces, là où la vie et la joie baignaient encore douze heures plus tôt, sans s'accorder le moindre instant à se perdre dans les derniers souvenirs qu'il avait construit avec son ami. Ses yeux ne s'égaraient pas sur les photos et les bibelots qui décoraient le foyer, étudiant seulement la structure de l'établissement pour déterminer où les sceaux feront le plus de dégâts.

Lorsqu'il eu terminé, une heure plus tard, il se retourna une seule et unique fois vers la maison qu'il quitta pour composer un dernier mudra. Le signe de salut et de réconciliation, un poing posé sur la poitrine avec l'index et le majeur levés.

****************************

Natsuki était accoudé au bastingage du Voyageur, qui les emmenait lui et Tsukiko loin de l'Île de la Cendre. Ils avaient eu de la chance, le capitaine marchand n'était pas encore reparti après les avoir déposé l'avant-veille : il avait tenté tout de même de rentabiliser davantage encore son voyage en commerçant un minimum avec une population qui n'avait plus grand chose à offrir.

Pensif, il regardait les vagues d'un air absent, s'interrogeant sur les choix qu'il avait fait, et s'ils étaient bons...


*****************************

Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [ rang balek ] 1447530182-reno

Ibiki ouvrit doucement les yeux, autant avec douleurs que difficultés. Son corps entier était au supplice, et la souffrance s'éveilla en même temps que sa conscience. Les premiers rayons du soleil du matin vinrent brûler ses yeux tuméfiés par les coups encaissés, et l'incitèrent à tourner la tête. Les élancements ne furent que plus violents. Chaque muscle stimulé laissait éclater des vagues de douleur à travers tout son corps, si bien qu'il renonça rapidement à tout mouvement. Mais cette souffrance avait un sens : s'il la percevait, c'était qu'il était toujours vivant. Un maigre espoir mêlé d'amertume naquit alors en son cœur. Avait-il réussit à protéger sa famille du soldat de Konoha, et à lui survivre ?


« Tu te réveilles enfin. »
lâcha une voix près de lui.

Il bougea simplement les yeux, sachant déjà de qui il s'agissait. Natsuki était là, à côté de lui, assit dans le cercle de terre brûlée générée par l'immense colonne de feu précédemment lancée.


« Pourquoi je suis encore là ? »
murmura-t-il faiblement.
« Parce que ton élément à beau être supérieur au mien, je suis plus doué que toi. »
« A quoi bon m'avoir sauver ? Tu as tout détruit Natsuki. Tout ce que j'ai bâtit, tu l'as soufflé d'un revers de la main. Est-ce nécessaire que je sois encore là pour en contempler les cendres ? Achève-moi. »
« Non, tu es déjà mort aujourd'hui Ibiki. Entièrement consumé par ta propre technique. Il ne reste plus rien de toi, si ce n'est des os blanchi. »


Un crâne au faciès cassé se tenait entre les deux amis, ses orbites vides tournées vers l'horizon.


« Je vais aller retrouver mon équipière. Reste ici tranquille. Si j'en ai la possibilité, je la convaincrai de laisser tes enfants ici. Je les attacherai dans leur chambre, le temps que tu les rejoignes. »
« S'il leur est arrivé quoi que ce soit Natsuki... »
commença à s'agiter Ibiki en serrant les dents pour contenir la douleur qui le déchirait de part en part. « ... à eux ou à ma femme, je te retrouverai. Je te retrouverai, et je ferai payer tout Konoha pour ce que tu as fait. »
« Le feu t'a tout prit Ibiki. Ton visage, ta voix, ton identité, ton passé, et ton avenir. Ne gâche pas cette chance dans une vengeance stupide, elle ne t'apportera rien. »


Natsuki se leva, et lui offrit un dernier regard, son faux trophée macabre au bout du bras.


« Adieu, mon ami. »


Ibiki tenta de agripper à son pantalon dans un sursaut d'énergie, mais celui-ci resta hors d'atteinte de ses doigts recroquevillés par ses brûlures. Il demeura alors seul, le corps à l'agonie et l'esprit en ébullition, incapable de déterminer si le cadeau de Natsuki était inespérément doré ou empoisonné. L'un dans l'autre, quelque chose lui avait été arraché, il le sentait. Et plus que tout, il redoutait quoi.

Dans une grognement étouffé, il roula sur lui-même, et manqua de s'évanouir sous le coup de la douleur. En relevant la tête, il aperçu à peine le dos du Nara tatoué au loin. Il se tira péniblement à l'aide de son bras vers l'avant, et recommença encore, l'esprit focalisé sur une unique pensée : avancer. Centimètre par centimètre, il se rapprocha de sa maison.


***************************


Pensif, Natsuki regardait les vagues d'un air absent, s'interrogeant sur les choix qu'il avait fait, et s'ils étaient bons. Son acte avait braqué Anita, et avait conduit cette dernière à commettre l'irréparable. Il avait fait un pari sur l'avenir avec Ibiki en refusant de lui ôter la vie, et la femme de ce dernier avait sans le vouloir assassiné les enjeux, lui arrachant tout ce qu'il restait à son existence. Avait-il bien fait de mentir à Tsukiko après cela ? Et quelles en seraient les conséquences maintenant ?

L'écho d'une explosion à la déflagration impressionnante résonna jusqu'au bateau, et une colonne de fumée s'élevant depuis un sommet de l'Île lui signalèrent que ces questions n'avaient plus d'importances : les explosifs qu'il avait installé dans la maison de son ami et activé en partant avaient détecté une présence dans la cuisine, et s''étaient déclenchés.

Tsukiko et lui ne s'étaient parlés ni sur le trajet du retour, ni sur le bateau, mais cette histoire avec la jeune femme lui avait servit de leçon. Pour la première fois de sa vie, il s'était sciemment écarté de sa route de soldat au service de son Village, et les conséquences avaient été les mêmes. Si c'était pour obtenir les mêmes résultats, autant accomplir son travail comme il devait le faire.

Froidement, et sans sentiment parasite.
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