Les choses allaient bon train pour l’heure. La récente décision d’accorder la garde de Mizu no Kuni à l’Empire était maintenant une réussite, preuve d’une détermination inébranlable de la part du Shukaï et de son vœu d’étendre la paix à travers le monde. C’était bien plus qu’une démonstration militaire qui venait d’être effectuée ici. On pouvait y inclure une réussite diplomatique, la preuve que le Shukaï était désormais perçu comme une puissance à l’égal des autres Nations Ninjas ; et le fait que l’Empire était un régime pouvant garantir ses engagements de « paix à tout prix ». Dans ce sens, on peut dire que l’entreprise du Kamui est accomplie et qu’il peut s’estimer heureux et porté par la foule.

Mais en l’occurrence, ce n’est pas vraiment le cas. Pour toute personne se rapprochant du Seigneur des Pays Neutres, l’expression faciale n’a pas changé. Car notre homme sait garder toute sa tête. Il sait bien que, si le Daimyo a finalement cédé, certaines brèches sont encore ouvertes et vives, pour ne pas dire purulentes. L’apparente trahison de Michiki Shinda lors des négociations, le fait que les Kaguya s’avèrent plus sérieusement implantés dans le territoire qu’on ne le croyait, la vision qu’avaient les autres nations alentours sur les actions de l’Empire ; tout cela combiné au désir de rentrer au plus tôt au Shozaichi afin de reprendre d’autres affaires en main. Bref ! le Dernier des Kirijins est occupé et anxieux, sa tâche est encore loin d’être accomplie. Pis encore, elle est seulement sur le point de commencer. Puisque c’est en nettoyant ce caillou au milieu de la Grande Mer qu’il prouvera sa détermination au monde.

Mais même si ses pensées sont profondes et impénétrables, cela ne coupe pas l’Empereur du monde extérieur. Et bien qu’en train de marcher dans le camp et d’écouter ses guerriers les plus émérites, il ressent bien ce chakra épais, pour ne pas dire toxique, qui se concentre à l’entrée du camp. Instinctivement, il rassemble ses ressources et porte son regard dans cette direction même s’il ne sait pas encore à quoi s’attendre. Son bras unique emmagasine ce qu’il faudra pour accueillir une éventuelle attaque. Il a cessé de bouger, et autour de lui, les plus naïfs restent un instant interloqués, pendant que les experts ressentent enfin cette énergie. Un nouvel ennemi ? …

Mais rien ne vient. Le chakra étranger se dissipe, pendant qu’un soldat vient apporter un pli à notre homme. Certains s’opposaient à ce qu’il le consulte, en cas de danger ; mais il l’ouvrait avec précaution, et portait un regard sévère sur les mots couchés sur le papier. Des informations étranges, une requète bien particulière, sans doute écrite de la main d’un sombre sot. Préférant ne pas donner suite à cet incident, le Samui reprenait sa route, incitant les autres à le suivre et à reprendre le cours de la discussion sur la suite des évènements à Mizu.

La clairière du rendez-vous se trouvait à près de 3km à l’est du camp principal. C’était un lieu déjà investi à plusieurs reprises par les troupes, mais laissée de côté pour l’heure. Encerclée de bois sombres et pourvue d’un tapis de brume si commun à l’ensemble de l’archipel, le lieu est paisible et non menacé, ce qui explique que l’étranger ait pu s’y installer à son aise, sans être gêné par qui que ce soit. Avec mobilier posé et son séant installé au cœur de la clairière, il n’avait plus qu’à attendre son invité.

Est-ce l’envol brusque des oiseaux ? l’agitation subtile de la brume au sol ? la tension soudaine dans l’air ? Quoi qu’il en soit, une soudaine agressivité se fait sentir, et l’atsmophère semble plus fraîche … non, désormais plus froide ! Est-ce un vent venant de l’océan qui balaye l’île dans son ensemble ? Ou plutôt cette ombre plus sombre que l’obscurité, dont on découvre peu à peu les formes indescriptibles ? La lourdeur de l’air mettrait n’importe qui en alerte, et même les animaux ont préféré fuir les lieux plutôt que d’être dévorés par cette bête sauvage qui s’apprête à pénétrer la clairière ! Cette chose est animale, elle est diabolique ! Elle dispose d’une force et d’une sauvagerie que l’on ne pourrait soupçonner dans les gènes des hommes ! Quelque chose hante ses bois ! Et une voix sombre, presque sinistre coupe la brume.

~ Al Sa-her je suppose …

Un cri animal perce le silence lourd alors qu’une meute de Loups de Glace surgit des sous-bois et se jete sur le mystérieux individu. Arrivant à hauteur de la table, les crocs de glace viennent briller dans l’éclat du jour sans lumière, et les bêtes féroces se précipitent sur la cible afin de la réduire en charpie ! C’est pas moins d’une vingtaine de loups affamés qui prennent le Jisetsu pour cible ! Pas d’erreur, c’est bel et bien une preuve d’agressivité de la part du Kamui, dont les formes plus claires et évidentes s’extirpent maintenant de l’aurée des bois. Le regard de braise, et pourtant d’une couleur aussi glaciale que les fonds marins de l’océan, notre Empereur approche, katana au clair, pas à pas, et montre sa détermination à savoir de quoi il retourne, surtout s’il s’agit de lui faire la peau !

~ J’ignore quel accord nous pourrions bien avoir l’un avec l’autre ! Mais il y a deux choses dont je ne doute pas ! La première est que tu ne me seras d’aucune utilité si tu n’es pas capable d’éviter cet assaut ! La seconde est que je n’ai besoin d’un renfort, d’aucune armée pour affronter tout individu hostile à mes ambitions !

Peu importe que l’attaque est réussie ou non. Tout cela n’est qu’une autre forme diplomatique que les sentiers battus habituels. La seule différence, c’est que pour s’entendre sur un accord … il faut d’abord y survivre !

Effets utilités:

Ayant progressé de quelques pas, notant que son attaque n’avait eu aucun effet, Kakeshuou Samui – dans cette fausse pique de colère – avait déjà obtenu beaucoup d’informations. Ce gaillard n’était pas n’importe qui ; cela, il l’avait jugé dès l’instant où son assaut n’avait pas marché. Préférant donc conserver une certaine distance avec son interlocuteur, il avait avancé jusqu’à ce qu’une cinquantaine de mètres au plus les sépare. D’ici, ils seraient parfaitement en mesure de discuter pour l’instant ; mais si cela signifiait devoir hausser la voix pour s’entendre. Si l’individu était jugé digne de confiance, peut-être l’Empereur consentirait-il à se rapprocher un peu … .

Et de là où il était, il pouvait clairement voir cette pupille dorée briller. En vérité, il n’y avait plus de mystère sur l’identité de l’inconnu. Cet homme, malgré son caractère froid et distant … c’était un Jisetsu ! Encore un homme ayant abandonné les siens, à l’instar de Demon ou d’Homura Jisetsu ? Non ; c’était plus que cela. Un ancien membre du Village Caché de la Brume ? Le vieil homme n’avait pas souvenir d’une telle présence parmi les effectifs de l’époque. En soi, c’était donc un parfait inconnu. Pour c’est bien ce qui le rendait d’autant plus dangereux à ce titre … . Si son apparence et son identité génétique n’était pas modifiée, pourquoi porter un tel nom ? Afin d’effacer son passé, ou d’être plus libre de ses mouvements ? Les mystères étaient encore complets, et rien ne motivait le Kamui à en chercher davantage.
Alors, cette étrange requête de l’écouter jusqu’au bout …

Pour une raison qui lui échappait également, il laissait les évènements suivre leur cours, et écoutait ainsi la proposition très étrange de son interlocuteur. Une proposition non pas anormale : elle l’était bien plus que cela ! Qui aurait une idée aussi saugrenue ? L’échange d’une vie contre une autre ? L’assassinat était une chose plus que fréquente dans la vie du Ninja. Mais ce marché était des plus absurdes. Qui pourrait être motivé par ce genre d’échange ? Et quel profit pouvait-on vraiment y accorder ? … En vérité, le seul fait que Kakeshuou Samui se pose ces questions était la preuve que la chose répondait à des critères déjà intéressants en soi pour le sextagénaire.

~ Figure-toi que l’Empire dispose déjà d’une unité d’Assassinat pour ses principaux ennemis ! M’affubler d’un tueur professionnel supplémentaire et hors des services ne présenterait pas vraiment d’intérêt pour moi à l’heure actuelle ! … Mais j’ai un peu de temps devant moi, je suis donc prêt à « jouer » avec toi ! …

L’homme abandonnait son attitude agressive et détendait son corps, sans pour autant relâcher complètement son attention et son aura bestiale. Ce qu’il venait de dire était on ne peut plus vrai ! Même si elle n’avait jusque là jamais été complètement opérationnelle, l’Unité Sengoku restait toujours compétente et avec la confiance du Maître du Shukaï. Faire appel à quelqu’un de l’extérieur n’avait donc sans donc aucun sens à ce stade … .

Mais ce qui amusait davantage le Dernier des Kirijins, c’était le manque de précision quant à cette proposition. Était-ce volontaire ? Il y avait trop de portes ouvertes ou entrouvertes dans l’offre que venait de lui faire le dénommé « El Sa-her ». Certainement de quoi « négocier », comme il venait de le dire. Raison pour laquelle le Kamui avait parlé de jouer à ce petit jeu qui était le sien.

~ Je vais donc commencer par mes premières observations avant d’en venir aux questions. Et nous verrons si « négociation » il doit y avoir. Voilà pour mes règles du jeu … .

Une brève pause, pour voir si l’homme avait compris ses exigences et attentes.

~ Tu me proposes d’éliminer à ma place n’importe quelle cible, peu importe sa force. Au vu de ta démonstration de tout à l’heure, je suis prêt à te croire jusqu’à un certain point. Mais je ne vois pas pourquoi je devrais recourir à une tierce personne. Si tu es en mesure d’éliminer cette fameuse personne, je peux également le faire de mes propres mains. Passer par un intermédiaire ne m’est d’aucun intérêt en soi.

L’Empereur présentait son bras valide, et commençait à numéroter ses arguments à l’aide de ses doigts, qu’il montrait ouvertement devant son interlocuteur.

~ Deuxième point. Vous me parlez d’un échange : une cible contre une autre. Si je fais le sale boulot, je n’aurais pas à faire ce sacrifice. Et en supposant que je consente à ce marché, il serait impensable que j’élimine l’un de mes propres hommes pour voir un adversaire battu. Que j’accepte ce marché en supposant que je doive à mon tour me débarrasser de mes subordonnés est juste inconcevable.

Un troisième doigt se levait.

~ Nous en venons donc au dernier point. Me demander d’éliminer un individu en échange d’un autre est un pur acte de destruction. Lorsqu’un Ninja met fin à une vie, il ne doit pas se laisser affecter par les résultats et son influence. Mais il sait que cela donne naturellement naissance à une suite. Ta proposition n’inclut que le néant. Voilà donc ma première question : quel est ton véritable objectif, et espères-tu vraiment l’atteindre en passant par moi.

Toujours debout, l’Empereur toisait toujours de son regard impérial ce Jisetsu qui l’avait fait mener jusqu’ici. Il y avait de toute évidence de la force dans le regard de cet homme qui soutenait sa colère et ses questions. Ce n’était probablement pas n’importe qui. Un ancien Kirijin, qui aurait échappé aux registres lors de la destruction de Kiri par les Furyous ? Allez savoir. Quoi qu’il en soit, il était assuré que cet homme était un véritable danger ! Et qu’en conséquence, il fallait garder une attention toute particulière à sa façon de marchander, à ses intentions et à ses capacités latentes. Il avait mentionné ses pupilles, il apportait également dans la balance un sabre de Pouvoir qu’il aurait récupéré des cendres de l’ancien Village caché de la Brume. Un adversaire redoutable ; il y avait donc tout intérêt à ne pas le prendre à la légère.

Les arguments qu’il amenait étaient tous de qualité. Il avait perçé à jour la difficulté que cela représentait pour un Empereur de ne pas toujours pouvoir agir en personne. A vrai dire, ce n’était guère un secret que l’Empire disposait d’une force de frappe secrète. Chaque Village Ninja avait son Unité ANBU, son détachement d’Onshi, son régiment de Traqueurs. Les choses n’avaient pas à être différentes pour le Shukaï, tant que ses membres restaient secrets et impossibles à identifier. Car c’était ça, la véritable force de frappe d’une unité assassine.

Le débat sur « l’échange de victimes » était maintenant lancé, et s’engageait sur la voie que soupçonnait notre combattant d’élite. Il avait beau dire le contraire, les exemples que le Jisetsu meurtrier employait indiquaient bien un objectif sombre et chaotique : un Kage, une centaine de Genins … . Aucune construction derrière la destruction. Le seul but était donc de répandre la Mort, tel un Shinigami plânant au dessus des âmes et jugeant arbitrairement et sans prévenir. En fin de compte, le seul nouvel aspect était l’intervention et le choix d’un tiers. Mais si la forme changeait, le fond restait le même. Le Kamui était-il vraiment prêt à courir un tel risque ? En soi, il eut été homme à le rejeter. Après tout, on ne peut compter sur un homme que l’on n’a jamais vu à l’œuvre, et qui vous annonce qu’il serait prêt à vendre ses services à d’autres.

Mais c’est justement ce dernier point qui peut faire pencher la balance ! Après tout, il est tout à fait possible qu’un autre Kage en profite ! Ce deal était loin d’être désavantageux, et trouver un Kage prêt à prendre ce genre de risque ne serait pas nécessairement compliqué ! Celui de Suna était sans doute trop tendre, ce Village était toujours resté dans la neutralité ; celui de la Feuille semblait nager en eaux troubles, ce qui pouvait donc l’intéresser tout comme ressembler à davantage de problèmes … . Et celui des Nuages ? Ne verrait-il pas là le mercenaire parfait pour éliminer un adversaire qui l’avait mis en échec au Pays de l’Eau ? Plus qu’une opportunité, c’était également une question de profit. Un assassin parfait que personne ne connaissait et que personne ne maîtrisait ! Un vrai fléau pour le Monde … et une vraie bénédiction pour ceux qui espéraient en tirer le plus de bénéfices.

~ Il serait difficile pour moi d’accepter ce genre de marché quand on en voit les conditions. Je suis déjà soulagé d’entendre que mes propres hommes n’auraient pas à pâtir d’un accord aussi immonde … . Mais cela ne veut pas dire que tout soit acceptable !

Le vieux briscard acceptait de s’asseoir ! S’approchant doucement, toujours aussi méfiant, il prenait finalement place sur le siège qui lui était proposé avec le reste de la tablée. Il conservait son regard quasi-hypnotique sur l’étranger. L’île était calme à cette heure, personne ne saurait venir déranger leur paix. Ils pouvaient donc prendre le temps pour cette discussion ; même si l’ex-Capitaine n’était pas du genre bavard ou causette.

~ Deux points en particulier me tracassent. Le premier est l’idée que tu puisses faire le même contrat avec d’autres Kages. Ces derniers ne sauront probablement pas apprécier l’idée d’un « Empire », et je pourrais fort bien être leur première cible pour vous. A part si notre accord doit comprendre une sorte de … « clause d’exclusivité » ? Qu’est ce qui met mes hommes et ma Paix à l’abri de vos autres contracteurs ? … Le deuxième point en revanche est assez simple : qu’adviendrait-il si je n’honorais pas ma part du contrat ?

La question était malicieuse ! Bien évidemment, cet homme aurait certainement bien des réponses à lui donner ; mais serait-ce vraiment le coup classique, ou cet homme avait-il d’autres cartes en main ?

L’étranger souhaitait visiblement une ambiance plus détendue, plus tranquille et ouverte ! C’était mal connaître celui qu’il avait invité. Il n’est homme plus méfiant, plus suspicieux, plus roublard et plus ninja que notre Kakeshuou Samui ! Et si ce dernier n’était pas mort, il aurait vendu son propre frère pour l’intérêt général et le bien de sa Mission. Non, cet homme n’accorderait pas sa confiance aussi facilement que ça. Il faudrait des preuves ; mais plus que cela, il faudrait un intérêt quelconque à un besoin de confiance. Or, comment l’accorder aussi aisément à un tueur né ?

L’homme se permettait une subtile définition du tueur de masse. Vous savez bien ce que l’on dit ! Tuez un homme, vous serez un assassin ; tuez en un millier, vous serez un héro de guerre ; tuez en un million, vous serez un Dieu ! Mais Kakeshuou Samui n’entendait pas laisser couler ce genre d’argument ! Qu’on le critique ou qu’on lui reproche ses décisions était monnaie courante pour le haut dirigeant qu’il était désormais. En revanche, comparer ses ambitions et ses projets à celles d’un vulgaire marchand de jambon recyclé dans le biodégradable humain n’était pas une option qu’il était prêt à accepter.

~ Si tu compares mes projets de conquête et mes actes de guerre à des meurtres, tu n'as aucune conception sur les objectifs réels qui sont les miens. Je me débarrasse avant tout de mes adversaires et des menaces contre l’Humanité et la Paix. Peu importe qui elles sont, et ce qu’elles représentent. Assassiner pour le plaisir de le faire ne concerne que toi dans cette rencontre.

Voilà qui rappelait l’élément central de leur future relation : du professionnalisme, aucun sentimentaliste de bas étage. Il serait le commanditaire, l’autre serait l’exécutant. Inutile de rechercher une vague sympathie, ou une complicité quelconque. Comme Kakeshuou Samui l’avait fait remarquer, il escomptait bien employer cet homme qu’à des occasions rares. Il disposait déjà d’une Unité de ce registre, et ne voulait pas éliminer à qui mieux mieux sans autre raison que le plaisir personnel. Surtout quand on en connaît le prix !

En revanche, le Jisetsu se montrait bien plus fin stratège qu’on n’eut pu le penser ! Inviter le Maître incontesté du Shukaï dans un terrain découvert et risquer son courroux ne faisait pas démonstration de beaucoup de finesse et de réflexion ; néanmoins, l’exposé clairement détaillé sur la façon d’éliminer l’Empereur était on ne peut plus précis et planifié ! Le « Sans-Village » saurait exactement à quoi s’en tenir, comment frapper, et quoi faire pour obtenir son dû. Et à y faire un calcul, il était simple à comprendre que pour cet homme qui se vouait à la destruction de toute chose, serait plus que gagnant à ce compte ! Au moins, sur ce point, le message était reçu … .

La deuxième information était toute aussi précieuse. La clause d’exclusivité n’était pas garantie, mais n’était pas impossible pour autant. En bref, si le Kamui lui proposait du travail, il resterait « fidèle » - à sa manière évidemment, ce qui ne causerait pas de tracas pour le Lion des Neiges. En revanche, s’il venait à rompre le contrat établi et qu’il exauçait les souhaits d’une autre puissance à l’encontre de l’Empire, voilà qui pourrait devenir très contraignant … .

Un léger silence pesa sur la table des négociations. Sans doute le temps d’une profonde réflexion. Puis l’ancien Capitaine de l’Ôdâ initia de se lever … .

~ J’accepte les termes de ce contrat, mais je ne fais qu’à deux conditions. Je veux que tu m’informes si un autre homme que moi fait appel à tes services. Je ne te demanderais rien dessus, si ce n’est d’être prévenu … . Deuxième condition : personne ne doit savoir que ce contrat existe entre nous ; qu’il s’agisse d’un adversaire, d’un autre de tes « clients » ou d’un de mes hommes. Si nous sommes d’accord sur ce point, alors nous pourrons nous séparer avec ces termes du contrat …

Et le jour où tu te retourneras contre nous, je te ferais éliminer. Car c’est là la Loi de la Nature humaine … .