La Volonté du Feu [Ouvert à tout Konoha]

C'était l'heure... Tout était prêt, tout sauf lui. Une journée de printemps nuageuse, avec quelques apparitions du soleil. Masao Nikkou allait devenir le Sandaime Hokage et ce n'était pas rien non. Ne voulant pas de l'uniforme traditionnel, on lui prépara une veste comme il en portait habituellement, mais avec le symbole reconnaissable du Hokage. Celui-ci était légèrement caché par le col de sa veste que retombait sur le côté. Le jeune homme ne voulut pas du chapeau. Ce n'était absolument pas son style.
Assis dans son nouveau fauteuil, le nouveau kage regardait le plafond, comme s'il s'agissait du ciel. Son nouveau bureau était vide. Quelques meubles mais aucune décoration personnelle. C'était normal vu qu'il venait d'arriver. Il ne s'y faisait toujours pas.
*C'est à moi de mener la barque hein ? Je suis trop jeune pour ces conneries... *
Et pourtant, même jeune, il avait beaucoup de choses que d'autres ne peuvent pas vivre en une vie. L'une de ces choses allaient être immédiate. En effet, Le Masao avait demandé à ce que tout le village soit rassemblé devant le Palais, pour que Nikkou puisse faire son discours. Chose que n'avait pas faite Nami, la Nidaime.
Se frottant les yeux, Il finit par se lever lentement, comme s'il avait un énorme poids sur les épaules. Il arriva sur la grande Terrasse et fit fasse à une énorme foule. Les rues étaient noirs de monde. Son cœur battait à toutes vitesses, et la nausée vint taper l'incruste.
*Allez courage... *
Se raclant la gorge, il leva les mains pour demander aux gens de se taire. Une fois le silence installé, Masao Nikkou, commença son discours.

_ Chers Konohajin, pour ceux qui me connaissent pas, je suis Masao Nikkou. Originaire du pays du feu. Le conseil, comme vous le savez m'a désigné comme étant le nouveau Hokage du village.

Le jeune homme marqua une pause, en se martelant mentalement de rester calme.

_ Le Nidaime est très malade, et ne peut par conséquent, pas assuré son rôle. Je sais que nous traversons une période de trouble, mais je vous promets de faire mon possible pour que ce village connaisse la paix et la prospérité.

Ce n'était pas un pro des discours mais, Nikkou savait que le mieux à faire était encore de parler avec les trips, avec le cœur.

_ Ce village a été mon nouveau foyer, ma nouvelle chance après avoir perdu celui que j'avais il y a de cela quelques années. Je pense que je ne suis pas le seul ici à en avoir cherché un. C'est pour cela que je protégerai le village jusqu'à la mort s'il le faut.

Le jeune homme commençait à prendre plus d'assurance dans son discours et cela se sentait. C'est avec une expression sérieuse qu'il enchaina les dernières phrases.

_ Vous êtes mes amis, ma famille. Tant qu'il restera un seul konohajin en vie, Konoha perdurera car celui ci n'est pas qu'un village, mais il est aussi en chacun de nous. Je suis celui qui représente Konoha, mais c'est vous et uniquement vous qui ÊTES Konoha !

Le jeune homme s'arrêta là dessus. Il y eut des applaudissements et des cris de joie. Il y avait aussi peut être quelques incompréhensions ou protestations. Dans tous les cas c'était fait. Ce fichu discours était fait, même si le jeune homme avait parlé avec le cœur. Cependant il ne préféra pas annoncer le nom de son nouveau bras droit qui était nul autre que Shiaijin Suguato, un nouvel arrivant au village. C'était aussi quelqu'un avec un formidable potentiel, et puis, ce n'était pas forcément une question de confiance, mais là, il était sûr de vraiment garder un œil sur lui. Qui sait ? Peut être qu'un jour c'est ce type là qui sauverait le village...

Que c'était beau. L'arrivée d'un nouveau Hokage était toujours une nouvelle importante à Konoha et tous le village se dirigeait maintenant vers le palais. J'arrivais à peine à me déplacer correctement dans cette foule opaque de gens. Suivant à la queue ce gigantesque groupe qui ne faisait que croître de minutes en minutes, je décida de m'élever dans les airs et de passer par les toits des bâtiment pour me rendre plus rapidement prêt du palais et avoir une place de choix pour écouter le discours. Une fois en haut d'un immeuble qui servait de restaurant, je changea de façon de faire pour un moyen beaucoup plus drastique. En quelques instants seulement, je fis apparaître deux ailes feuillus avec lesquelles je pourraient voler pour me rendre devant le palais. Mon escapade aérienne ne dura qu'une maigre minute et je me posa au milieu de ces ninjas, prêt à poser des tonnes de question. La deuxième kage ayant été absente la majeure partie de son règne, il était vital pour nous dans savoir plus sur les dirigeants parce que oui, Konoha n'était pas présidé par une seule tête.

Mais bon, ce n'était pas le sujet d'aujourd'hui et moi j'étais là pour en apprendre d'avantage sur ce Hokage sorti de nul part après un règne de courte durée. Si la nidaime revenait, je me demandais bien ce qui arriverait. Visiblement, je n'étais pas le seul à poser des questions, tout le monde s'acharnait à crier mais moi, j'étais sur qu'il m'avait entendu, restait plus qu'à attendre une réponse.

►Hokage-sama, êtes vous sur d'être assez présent pour supporter le lourd poids qu'est Konoha ? Nami aurait pu tenir le même discours mais sa présence n'a pas démontré ses actes. Si cette dernière réussissait à vaincre sa maladie, reprendrais telle ses pouvoirs ?◄

Sur ces phrases fortes en questionnement, je rabaissa mon chapeau pour cacher mes yeux mais je laissa tout de même voir mon visage à ceux qui le désireraient. Après tout, plusieurs me connaissaient déjà, en mal certes mais ça restait de la popularité. La réponse qu'allait me donné le kage était mieux d'être satisfaisante, je voulais des noms et croyez moi, j'en aurais. Avec mon tout nouveau grade de jônin, je gardais une notoriété social assez importante pour au moins voir ma question répondu. Si cette réponse ne me satisfaisait pas, je poserais une seconde question et ainsi de suite jusqu'à obtention de ce que je désirais.

Inutile de nous prendre pour des niais, Konoha avait passé trop de temps dans l'ombre, notamment sous le règne de Nami qui n'avait pas fait grand chose, je croyais même qu'elle en aurait fait d'avantage en restant simple kunoichi du village...

Je n’ignorais pas que c’était la journée de nomination du nouveau Hokage. J’avais des hypothèses valables. C’était certainement un secret de polichinelle que de savoir qui serait le prochain Hokage, peut-être depuis des jours, mais les gens se méfiaient encore de moi ou m’ignoraient et je n’avais fait aucun effort pour avoir la nouvelle. Même dans les sous-sols de l’hôpital, tout près de la morgue, là où on faisait les analyses sanguines, les préparations de médicaments et les analyses chimiques, je ne passais pas inaperçu. J’étais entouré de médecins et d’infirmiers, parfois un ou deux concierges, mais je détonnais d’eux. Les cicatrices, même importantes, n’étaient pas rares, un médecin en avait même plus que moi. Beaucoup d’eiseinin à la retraite travaillaient ici à plein temps. Tous portaient des blouses, aucun une veste et une cravate dans une veste, avec une chemise en-dessous, comme un uniforme. C’était néanmoins ainsi qu’on m’avait éduqué à Kawa no Kuni.

On ne me laissait pas faire grand-chose ici, jugeant que je n’avais pas les qualifications requises, du moins, pas la formation de Konoha et rien ne le confirmait. En ajoutant à cela que je ne faisais pas preuve de déclarations patriotiques et que je restais dans mon coin, ça suffisait largement à me restreindre aux analyses d’échantillons des autopsies ou des malades. Je levais la tête de sur le microscope et jetais l'échantillon dans la poubelle à cet effet, notant les résultats dans le dossier du patient. On ne vérifiait plus les notes, considérant que j’étais compétent à ce niveau. Je pris la plaque d’échantillon traité au colorant avant de les mettre dans un « four », plutôt une boîte de verre à la température ambiante près des 37 degré où les bactéries incuberaient avant l’identification. Je me relevais, abandonnant la table de travail pour tous, avant de me diriger vers le Palais.

La petite foule était compact, étrangement silencieuse, attendant la nouvelle. À l’arrière, avec le soleil, je devais plisser les yeux pour bien voir ce qui se passerait sur le balcon. En attendant, je bourrais amoureusement ma pipe, laissant mes doigts savourer le tabac pendant que je le tassais, observant rapidement si Nyuuwa se trouvait dans la foule. En l’allumant, certaines personnes se tournèrent vers moi. Après plusieurs minutes, un homme sorti : Nikkou. Je fronçais les sourcils. Nous avions discuté dernièrement, il m’avait offert un emploi important. Je ne savais pas comment fonctionnait la nomination des Hokage, s’il pouvait prendre des précautions pour le prochain ou si sa position était assurée à ce moment.

Maintenant, ça se confirmait. Son discours, tellement dérisoire, passa rapidement, mais pas assez à mon goût. Il semblait naïf, sans grandes techniques, juste celui d’un homme s’imaginant des faussetés. Les applaudissements de la foule semblaient plus polis qu’autre chose à mes yeux, sans la ferveur à laquelle on s’attend dans une armée, mais avec un sincérité qui dénotait la confiance et l’expérience dans cet homme. C’était des applaudissements réfléchis. Même si le discours me semblait vide de sens et montrait bien mon point : les Konohajins sont parfois ridiculement naïfs et que, comme partout ailleurs, les dirigeants avaient avantage à maintenir ce sentiment. Il me semblait que vu la maladresse de Nikkou, ces applaudissements étaient ceux de confiance envers le Shinobi, pas une fête pour un pays. La question des nouvelles Unités Spéciales m’étonna. Tant mieux pour Nikkou, il devrait forcément les faires connaître, il pourrait le faire aujourd’hui. J’ignorais cependant s’il parlerait de notre entente, j’ignorais aussi si j’aurais dû venir le voir pour participer à ce cirque alors que je préférais le calme de l’hôpital.

[En gros, je suis là, si vous voulez RP avec moi allez-y, sinon, je me réserve le droit d’intervenir plus tard vu que j’ai rien à demander. xD]

Après Hayashi Miku et Iwasaki Nami, un nouveau Hokage voit le jour, Masao Nikkou. Notre Nara s'en foutait un peu de tous ça, car c'est pas l'Hokage qui va mener le village au sommet, mais ces shinobis. Depuis la création de Konoha, tous les shinobis de ce village ont une volonté en fer nommée la volonté du feu. Cette volonté, sa veut dire que tous les ninjas de la feuille protégeront coûte que coûte leur village jusqu'à la dernière goûte de sang qu'il leur reste. Se tenant devant le palais du Hokage accompagné de tous les ninjas de Konoha, le Hokage se montra enfin commençant a faire son discours sérieusement, Chôhachirô entendit le discours puis poussa un petit soupir, pitoyable, tous les Hokages disent ça, mais va-t-il le faire ? Car, avec les paroles on peut faire ce qu'on veut, mais va-t-il mettre en pratique ce qu'il a dit ?

Tous les ninjas étaient là, genins chûnins jônins et l'élite, l'Hokage était debout, il est pas si mal que ça mais je le connaissais pas avant. La foule étaient en délire, tous le monde criait " Vive l'Hokage ! Vive l'Hokage ! " ... Quand à Chôhachirô, il se retourna et se rend compte qu'il est au milieu d'une grande foule. Il resta tranquillement attendant que de nouvelles choses se passent.

Spoiler:

"Ce village a été mon nouveau foyer, ma nouvelle chance après avoir perdu celui que j'avais il y a de cela quelques années. Je pense que je ne suis pas le seul ici à en avoir cherché un."

Onpu se sentit visé. Pourtant, à sa connaissance, il n'avait pas perdu son village natal, il s'était contenté d'en partir en faisant ses adieux. Pendant un instant il imagina sa maison familiale en train s'écrouler dans un gigantesque brasier, emportant dans ses décombres les corps de ses oncles et tantes... et cela lui procura un sentiment de culpabilité fort désagréable. Peut-être qu'il rentrerait un jour, en fin de compte.

Rassuré de voir que Konoha était bel et bien une communauté ouverte à autrui, il se dit qu'il avait choisi la bonne destination. Ce discours le conforta dans sa loyauté envers son nouveau village.

En levant la tête, il aperçut au dessus de lui une silhouette se propageant de toits en toits, visiblement pour rejoindre l'Hokage. Ce n'est que quand il identifia son crétin de sensei qu'il fut réellement affligé. Était-il vraiment obligé d'aller directement à la rencontre du chef de village pour lui parler? Le nouvel élu n'avait-il pas d'autre chats à fouetter? Gazon ne se prenait vraiment pas pour de la daube pour exiger un rendez-vous avec les hautes sphères du pouvoir de Konoha sur un coup de tête. Certes il avait été promu, et alors?

Quoique. Onpu était tenté d'aller rencontrer ce Nikkou lui aussi; non seulement par curiosité, mais aussi parce que pour la première fois depuis son déménagement à Konoha, il s'intéressait vraiment au paysage politique de la cité. "Qui est vraiment cet homme? Quelles valeurs défendons-nous? Que recherche le village? Qui tire les ficelles?..."
En regardant le nouvel Hokage, il ne put s'empêcher de s'imaginer à sa place. Tant de tensions à gérer, de discours, de pressions et de responsabilités en tous genres... ce n'était clairement pas sa destinée. Onpu préférait être sur scène que derrières les manettes.

En réalité, pas besoin d'aller le voir, car toutes ses interrogations pouvaient être levées par n'importe quel citoyen un peu impliqué dans la vie du village. Il décida alors d'en trouver un dans la foule.
Celui-là, avec les cheveux noirs? Non, peut-être un peu trop jeune pour donner une réponse objective et représentative de la réalité.
Ah, celui-ci en revanche... le bonhomme avec la pipe et les cicatrices. En se rapprochant de lui, Onpu remarqua son regard sombre témoignant d'une implication particulière dans la situation nouvelle.

Excusez-moi, sempai! Vous savez d'où vient cet homme? Je ne sais rien sur lui, que lui vaut ce statut? Qu'a-t-il fait de bien pour nous?

[oui Suguato, c'est à toi que je parle ^^]

À force de l’observer et d’écouter, je comprenais que beaucoup d’incompréhension habitait le Village de Konoha. Les gens semblaient moins pressés de s’en remettre à un pouvoir officiel, il était curieux de jauger ce pouvoir. C’était un bon point pour Konoha. Ça lui laissait une chance de survivre. Il mettait carrément en doute la position de Nikkou, je ne pus m’empêcher de sourire en coin. Une attaque directe, dépendant de la réponse de Nikkou, cette dernière suggérerait qu’il n’a pas voulu de ce poste, que c’est un fardeau : on aura peur de fainéantise. S’il était trop enthousiaste, signifiant qu’il pourrait mieux faire le travail que l’autre candidate… enfant, la malade, les alliés de cette Nami pourrait prendre la mouche. J’étais curieux de voir comment il pourrait s’en sortir.

Un jeune ressortant de la foule, vers l’arrière, autrement dit dans ma direction, attira mon attention. Sa présence m’étonna un peu. À son âge, presque la même que Kaya, je m’aurais attendu à le voir rester dans la foule, vouloir être au centre de l’action. Au lieu de cela, il m’approcha, posa des questions. Je me contentais de rire un peu en posant ma paume sur le banc pour me pencher vers l’arrière.

- « Aucune idée… À ce que j’ai compris, c’est un Shinobi de confiance, très présent autour du pouvoir depuis longtemps. Donc, soit il a du talent, soit c’est un ambitieux. Dans les deux cas, c’est bien pour Konoha, ça signifie l’expérience. »

Je pris une bouffée de ma pipe, la dernière avant que le fourneau ne se vide. En la soufflant, je me redressant, regardant le jeunot du coin de l’œil. Je devais attendre que le fourneau refroidisse pour la vider. Je la déposais sur le banc où j’étais assis, pour la laisser refroidir. Ce Konohajin ne me connaissait pas, il n’avait pas attendu parlé de moi, il ne devait donc pas faire partie des gens très au courant ou important du Village, sinon, comme me l’avait dit Nikkou, il se serait tenu informé, par « paranoïa ».

- « À ce que j’ai compris, votre futur Hokage est un homme prudent et réaliste. D’ailleurs, son discours est ridicule. C’est une bonne chose. C’est le genre d’homme qui regarde la réalité en face. Ça en fait un mauvais politicien, mais un bon stratège. Il a toujours eu sa place dans l’armée de Konoha, selon moi, et a de l’expérience. »

Je souris en coin, bien conscient que ce n’était que des hypothèses. Je savais que Nikkou était un homme important, pas à cause de sa proximité avec le pouvoir, mais à cause de son talent ou, plutôt, de l’outil qu’il représentait. Peut-être pas juste ça, mais ça en faisait grandement parti. À savoir si c’était un talentueux soldat utile à toutes les générations d’Hokage du passé ou un ambitieux, c’était difficile à déterminer.

Se tenant devant deux shinobis, le Nara entendit le petit dialogue entre ces deux là, le premier devrait être un genin d'après son âge, et l'autre il vient de rejoindre Konoha y a même pas un mois. D'après mes informations, il s'agit de Shiaijin Suguato, un ninja expérimenté et très fort, c'était un shinobi errant avant. En entendant la réponse de Suguato, un fou rire éclata de la part de notre Nara, comment ce mec connaît Konoha et son armée ? C'était pas un shinobi de la feuille avant, c'est le genre d'homme que Chôhachirô déteste. mais qui sait ce Suguato c'est peut-être quelqu'un de bien, mais je trouve qu'il n'a pas d'avis a donner. Le Nara était juste le genin et Suguato, ce Suguato était assit sur un banc, en se retournant et en le fixant, il lui dit.

- Tu viens de rejoindre Konoha et tu connais déjà le nouveau Hokage ?

En finissant sa phrase, le Nara se retourna en observant l'Hokage qui était debout en saluant la foule, on dirait une star. En soupirant, le Nara commençait a s'ennuyer, sortant une clope, il l'alluma et en tira deux coups rapidement, puis se retourne vers Suguato attendant sa réponse. Très observateur, le Nara trouvait que ne pas se présenter est un peu mal de sa part, il tira un coup de sa clope avant de dire.

- Je suis Nara Chôhachirô, enchanté.

Laissant le ninja répondre, Nara était très pressé de partir, car rester ici ne va rien lui apporter, il a vu le nouveau Hokage c'est bon, il a décidé de retourner s'entraîner pour progresser dans ces techniques katon.

Spoiler:

En attendant rire le shinobi, je ne pus m’empêcher de tourner les yeux. En le voyant approcher, je me mis à rire à mon tour. Je me relevais de mon banc, en riant, les yeux presque plissé à la blague imaginaire, secouant mes doigts dans sa direction. En m’approchant de lui, je marmonnais des « Elle est bien bonne », « Je ne l’avais jamais entendu celle-là » et autre phrases communes lorsqu’on entend une blague. Il me fixait toujours, probablement une tentative d’intimidation. Je me rassis alors qu’il posait sa question, prenant ma pipe et la retournant pour la frapper contre ma paume, question de vider le fourneau.

- « Je ne connais pas l’Hokage, enfin, pas plus que les gens ici, mais ça ne coûte rien d’avoir ses hypothèses ? »

Je pris le temps de le regarder de haut en bas. Il regardait l’Hokage sur le balcon avant de revenir vers nous. Je le vis fouiller dans sa poche et sortir une cigarette. Je ne pus m’empêcher de sourire avant de retourner ma main pour enlever la cendre, la jetant au sol. Je rangeais ma pipe dans la poche de mes pantalons, devant étirer les jambes pour faciliter l’accès aux poches. Je frottais mes mains entre elle pour enlever les quelques résidus.

-« Un Nara alors… Tu es sûr que tu as l’âge pour fumer ? »

J’échangeais un clin d’œil avec lui, voyant que la conversation ne l’intéressait pas. Il n’était pas très gros, très élancé, assez grand. Il semblait plutôt fluide, pas très puissant musculairement, mais ce genre d’informations ne révèlent pas grand-chose. Les cheveux bien entretenus, une étrange arrogance. Je ne pus m’empêcher de sourire en coin en me remémorant les détails. Je me contentais ensuite de jeter un coup d’œil vers mon précédent interlocuteur, avant de me permettre quelques paroles.

- « Suguato. Je ne connais pas très bien l’Hokage, tu n’as pas tort, après tout, qu’est-ce qu’un analyste de substance travaillant dans un hôpital pourrait y savoir, hein ? Tu fumes systématiquement en parlant aux gens, ou presque, je suppose... »

Je souris largement, moqueur dans le ton de ma voix, mais sans une quelconque méchanceté. Juste… Un manque de respect qu’on pourrait associer à de la camaraderie ou de la moquerie. Difficile à dire. J’en étais bien conscient, surtout que mes sourires avaient toutes les maladresses des enfants encore incapables de le faire correctement.

[Je suis arrivé en fin automne au plus tard, on est maintenant le printemps, peut-être pas en début, ça fait plus de 3 mois ça. Secondo, je n’ai fait aucune mission d’importance, alors je doute que « des informations » sur ma « force » soient trouvables au moment de ce RP.]

En continuant de fumer, le Nara continua de fixer Suguato d'un air menaçant, rien ne va s'engager ne vous inquiétez pas, ni un combat, ni des insultes, notre Nara est comme ça et il l'assume, déjà même si un combat va s'engager, Chôhachirô n'aurait aucune chance contre ce mec là. Continuant de fumer, le Nara entendit les paroles lancées par Suguato qui sont plutôt bien placées. Suguato a vrai sur toute la lignes, même si on connaît pas l'Hokage, on peut avoir des hypothèses, c'est vrai, mais notre Nara n'aime pas trop qu'on lui parle de cette façon. En tirant un grand coup de sa cigarette, le Nara entendit quelque chose de provocateur, es-ce-que il a l'âge pour fumer ? C'est le genre de question qui le rend fou furieux. Se tenant droitement devant le shinobi de la feuille, il lui répondit.

- Oui.

D'un simple oui, le Nara répondit à Suguato, il tenait sa rage avec ces deux mains fermement, il ne voulait pas faire une faute, une faute qu'il regrettera. Se tenant devant Suguato, le Nara jeta sa clope par terre en l'écrasant de son pied droit, il examina le shinobi qui est en face de lui d'haut en bas, à première vue, ce n'est pas quelqu'un doué pour le corps à corps, mais qui sait, comme il le dit toujours, les apparences sont trompeuses. En soupirant, le Nara leva sa tête fixant le soleil qui l'aveugla, il cligna des yeux puis dit à Suguato.

- Bon, j'ai des choses à faire, soit sage.

D'un kenji, le Nara disparaît à l'aide de son Shunshin no jutsu spécial des Nara, il s'enfonça dans son ombre et cette dernière disparaisse.

Spoiler:

Onpu s'était soigneusement éclipsé de la conversation dés que ce jeune fumeur s'y était incrusté. Ses yeux regardaient le Hokage comme des centaines d'autres, mais ses oreilles suivaient l'action; et dire qu'il avait failli interroger le garçon aux cheveux noirs, qu'est-ce qu'il se serait prit...
Il se nommait Nara. On disait que le QI de ces derniers battaient des records; intelligent ou pas, celui-ci avait l'air quelque peu perturbé. Répondre à un aîné de la sorte! On' crut d'abord qu'ils se connaissaient, mais à l'entente de la réponse c'était loin d'être le cas... Juste un jeune frimeur à l'ego surdimensionné, comme gazon-sensei mais en trois fois pire. Il disparut, silencieux comme une ombre, et c'était tant mieux.

Le Suguato, lui, n'était pas tout à fait dans la norme non plus, mais on le sentait psychologiquement plus stable. Provocateur également, mais dans la finesse. Un scientifique, donc? Onpu appréciait la science, c'était elle qui lui avait donnés ses bases en acoustique. Ce gus se disait plutôt biologiste, mais l'intérêt d'On' n'en était pas moins attisé.

La voie était libre, le musicien pouvait envisager de retourner à sa rencontre. Que pouvait-il être en train de penser après tant d'agressivité et d'immaturité? Sans doute quelque chose comme "Ces jeunes, franchement..."

Je ne le connaissais pas, balbutia-t-il spontanément.

Suguato-san, c'est ça? Je suis Onpu, genin, je viens du pays des rizières. Appelez-moi On'.

Aujourd'hui plus que les autres jours, il se sentait d'humeur à révéler sa véritable origine. Après tout, il était de la famille, fini les cachotteries!

Même si vous ne connaissez pas Nikkou-sama, vous avez l'air de bien savoir ce qui se passe ici. J'aurais une autre question pour vous, mais je vous prierai de ne pas m'en vouloir pour être aussi peu au courant des choses. Considérez que je suis nouveau ici.

En fait, il avait des milliers de questions à lui poser. Concernant les incidents récents à Konoha, les décisions prises pour la suite de la guerre, les causes défendues par la nation du feu... mais toutes gravitaient autour d'une seule, un unique point d'interrogation qui le turlupinait, à propos d'un nom qu'il entendait souvent sans savoir vraiment à qui il faisait référence, mais qui se situait sans le moindre doute au cœur de l'action sur tous les continents alentours.

Une profonde respiration.

Qui est Makka?

[en vrai je ne sais vraiment pas qui c'est; si ça se trouve je ne suis pas sensé avoir entendu son nom dans la rue, dans ce cas merci de me le signaler par mp et j'éditerai mon post pour enlever les incohérences]

Hésitant à mettre sa nouvelle tenue, le gamin se décida finalement à mettre la veste verte par-dessus ses autres habits, trouvant plaisant d’affirmer son nouveau statut de Chuunin à la vue de tous. Non pas qu’il comptait se la coltiner tout le temps mais s’il ne la mettait pas aujourd’hui à quelles autres occasions était-il censé la mettre ? A cérémonie officielle il convenait de porter la tenue adéquate. L’intronisation du nouvel Hokage. Voilà un évènement qui avait de quoi agiter tout le village. Presque tous devaient avoir entendu son nom mais pas sûr que son visage était reconnu par l’ensemble des villageois. Iji avait de la chance, il faisait partie de ceux qui avaient pu visualiser le bonhomme lorsqu’il avait appris la nouvelle. Il se souvenait en effet de l’avoir épaulé lors d’un évènement fâcheux pendant la fête de l’été… En espérant qu’aux prochaines célébrations de ce genre la sécurité serait plus sur le qui-vive, et le Jonin à l’époque membre du Genkai puis chef de cette unité devait être le plus apte d’entre tous pour veiller à la sécurité du village.

« Aller dépêche-toi si tu veux pas te retrouver tout au fond. »

Son père le poussant gentiment dans le dos, le gamin soupira, blasé de l’attitude constamment positive de son paternel. Certes sur ce point il lui ressemblait beaucoup mais contrairement à lui, son père ne feignait jamais. Il n’aurait pas dû se laisser convaincre d’y aller avec lui comme tout bon fils à papa. Mais que voulez-vous ? Il avait l’air si enthousiaste quand il avait demandé à son fils d’y aller, prétextant que sa montée en grade –dont il était plus que fier par ailleurs au même titre que son gamin- allait l’éloigner de plus en plus de lui et qu’il voulait encore profiter de son fiston chéri. Pfff papa gâteau…

Dans la foule avec les autres, père et fils écoutèrent avec attention leur nouvel Hokage qui ravivait notamment en Iji cette petite étincelle de patriotisme que le Jonin dénommé Suguato avait mine de rien commencé à étouffer depuis que le blondinet avait été assigné à son équipe. Satisfait par ce qu’il entendait car étant normal de se montrer rassurant et patriotique pour un nouveau dirigeant, le gamin crissa néanmoins des dents lorsqu’une voix s’éleva du quasi silence respectueux qui avait suivi le discours du nouvel Hokage. Cette voix c’était … ? Non pas possible ?… Cette intonation hautaine lui ressemblait bien… Bien son genre en tout cas pour ce qu’en avait déjà vu le blondinet. Essayant de voir par-dessus la foule, le gamin se mit sur la pointe des pieds, finalement sautillant un peu sur place. Rhaa ils étaient tous anormalement grands… Sans se retourner vers son paternel, le gamin lui demanda si celui qui avait dit ça avait des cheveux verts. En guise de réponse ce dernier le souleva légèrement, lui permettant de dépasser les personnes devant lui d’une bonne tête. Cible repérée c’était bien l’Hayashi. S’agitant pour redescendre, le gamin se tourna vers son paternel faussement outré d’avoir été considéré comme un simple mioche, trouvant néanmoins utile le fait de s’être fait porter même si cela était le fruit d’une mauvaise blague du grand Yamanaka qui rigolait à présent tout seul.

S’éclipsant loin de lui tout en faisant mine de se sentir humilié, le jeune homme commença à fendre la foule en direction d’une autre personne qu’il avait repéré grâce à sa soudaine croissance. En espérant que pendant son absence son père reconsidérerait l’attitude qu’il avait eu, devant maintenant faire attention avec lui car il n’était plus un gamin, concept que l’autre semblait avoir du mal à saisir. Surgissant de nulle part auprès de Suguato, le blondinet remarqua un shinobi qui s’enfonçait dans le sol… Chohachiro… Visiblement il semblait y avoir eu du grabuge. S’incrustant à la perfection dans la discussion entre son senseï et un inconnu, le blondinet attendit que l’autre s’arrête de parler pour prendre une grande inspiration et répondit à une remarque qu’il avait entendu en arrivant.

« Moi si j’le connais ! »

Arrivant comme un cheveu sur la soupe, le blondinet posté de l’autre côté de Suguato se pencha par-dessus lui pour saluer l’inconnu de la main, un grand sourire sur le visage, avant de reporter son attention vers le Jonin, se montrant plus que taquin, reprenant les mots qu’il avait utilisé lors de leur première réunion d’équipe, mots qui mine de rien s’étaient incrustés chez le blondinet comme de mauvaises graines, se développant inconsciemment, et influençant petit à petit l’opinion du jeune Yamanaka.

« Salut, enchanté ! ... Bah alors senseï je pensais que ce serait vous qui poseriez ce genre de question… Comme quoi vous êtes pas le seul soldat "intelligent" du village!»

Mimant les guillemets alors qu’il prononçait le mot « intelligent » pour appuyer l’ironie de ses propos, le blondinet réalisa qu’il avait peut-être interrompu pour de bon la discussion entre les deux Konohajins. Bah ils pourraient la reprendre après non?

Spoiler:

Je m’apprêtais à répondre au jeune devant moi, quand Iji, que j’avais perçu dans la foule, s’approcha de nous. Je tournais légèrement la tête dans sa direction alors qu’il se pencha pour serrer la main du Genin. Je m’arrêtais, le laissant parler et faire des remarques sur ce que j’avais dit. Après un instant, laissant mon torse se pencher vers l’arrière, légèrement en oblique sur le banc, je regardais à tour de rôle les deux qui venaient de se rassembler, et de rester après le départ du troisième. Je me redressais en lâchant un cri sec, mais clair, à tel point que quelques personnes près de nous se retournèrent.

- « JE VAIS ME FAIRE VIOLER PAR DES ENFANTS DE KONOHA ! »

Sans prêter attention plus longtemps à quel point mon cri d’alarme c’était fait remarquer, sans même attendre de voir si les gens rassembler pouvaient m’avoir entendu, je me contentais d’observer Iji de haut en bas, avant de me retourner vers la foule pour retrouver l’endroit où je l’avais vu. Je m’en souvenais clairement, mais il était difficile de voir qui l’entourait à ce moment. Je me contentais de hausser les épaules avant de reprendre la discussion, non sans un regard en coin vers Onpu qui pourrait mal réagir, mais sans vraiment m’en préoccuper.

- « Ta maman t’as bien habillé, Iji. C’était sur ses épaules que tu étais quand j’ai vu ta tête blonde dépasser de la foule ? »

Je me retournais alors encore pour examiner l’emplacement approximatif, espérant apercevoir son accompagnateur ou de voir réagir le jeune Iji. Je savais que le Clan Yamanaka était bien connu et instaurer dans le Village. J’étais curieux de voir les membres de ce groupe. Jetant un regard du coin de l’œil vers mon élève, afin de voir s’il ne pourrait pas me donner un indice, je me contentais de répondre, l’air un peu absent, à sa remarque sur les soldats intelligents.

- « Ce n’est pas parce qu’on pose une question intelligente à chaque fois qu’on le fait toujours. En plus, rien ne nous dit que ce n’est pas juste un partisan de Nami avec un esprit borné, mais, bon, je dois te l’accorder, la suite va être intéressante, autant pour Nikkou que pour les gens rassemblés que sur celui qui a posé la question. Attend, tu parlais de ça ou de lui ? »

Je désignais d’un geste large mon premier interlocuteur, enfin, le deuxième, le premier étant parti, mais si on ne le comptait pas, c’était bien le premier. À ces paroles, je me souvins de sa question au sujet de Makka. Je me contentais de réfléchir quelques secondes avant de me tourner vers Iji.

- « Quelles sont tes théories à propos de Makka? »

J’écoutais attentivement mon élève, curieux de l’entendre sur le sujet. D’un oreille je l’écoutais, de mes yeux, je cherchais les membres de sa famille, curieux de voir à quel point mon élève était un enfant malgré sa nouvelle promotion.

« Ah au fait j’m’appelle Iji, ravi de t’rencontrer … Et tu es ? »

Un autre sourire ravi à l’inconnu, avant de sursauter à moitié à cause du bonhomme qui se trouvait entre eux deux. Qu’il traite Iji de gamin cela passait sans difficulté, mais l’autre ? Pauvre garçon, inutilement mis dans le même panier que le blondinet alors qu’il devait avoir quoi ? Cinq ans de plus que lui ?Sceptique au possible quant au contenu de ces paroles, Iji ne daigna pas argumenter, exprimant par des mimiques faciales tout sauf originales aux quelques personnes qui s’étaient retournées devant eux que le Jonin délirait totalement. Ce dernier d’un sarcasme grandiose releva sa tenue, ajoutant avoir vu sa tête dépasser de la foule. Arf la honte, mieux valait nier en bloc. Entrant dans le jeu du bonhomme balafré, le gamin ironique à souhait lui répondit avec un petit sourire satisfait :

« Merci mais j’vous assure que j’me suis habillé comme un grand ! … Comment ça dépasser de la foule ? Vous êtes sûr que c’était moi ? … Mais dites-vous cherchez quoi comme ça ?»

Innocent bien que pouvant facilement être démasqué, le blondinet se demande s'il n'attendait pas plutôt quelqu'un... Nyuuwa? Ne demandant pas de plus amples précisions, il écouta la réponse de son senseï quant à sa remarque précédente. Avait-il seulement compris l’ironie des propos initiaux du blondinet ? Sûrement… Mais comme à son habitude il omettait ce qui l’arrangeait… Quel escroc.

« Hein comment ça de lui ? … Sans offense hein ! »

S’adressant en dernier à l’autre Konohajin, le blondinet s’interrogeait sur la signification de la phrase du bonhomme. L’autre avait-il soulevé un problème intéressant ? Allez savoir. Avait-il loupé quelque chose en arrivant ? Visiblement. Le blondinet s’aperçut qu’il avait bel et bien loupé le coche alors que son maître sadique et étrange lui demanda ses théories sur Makka. Ils devaient parler de ça avant son arrivée sûrement. Cette Nukenin qui avait engendré un conflit ayant fait participer les trois villages ninjas existants, et qui s’en était sortie en les mettant en déroute… Iji avait lu quelques petites choses à son sujet et en avait déjà parlé à l’époque, le sujet ayant été relancé lorsque son organisation avait attaqué le village. Peu sûr de ce qu’il aurait pu avancer face au regard inquisiteur de l’homme qui lui avait posé la question, le blondinet à présent refroidi par le sujet abordé, décida innocemment de tourner autour du pot, espérant secrètement que l’Hokage reprendrait la parole à temps pour répondre et ainsi mettre sur pause la discussion qui commençait à partir à vau l’eau , s’éloignant du sujet actuel auquel ils assistaient : l’intronisation du nouveau dirigeant.

« Comment ça mes théories sur Makka ? Quelles théories ? Ce qui se dit sur elle c’est ça ? »

La réponse de Iji sur comment il s’est habillé me fit hausser un sourcil. Je me tournais vers lui à la fin de sa réponse, l’air dubitatif. Il ne semblait pas avoir décelé la simple moquerie et se sentait obliger de la démentir. La simple moquerie était devenue une hypothèse grâce à lui. Je pinçais les lèvres, me retenant de poursuivre dans cette voie, conscient que si c’était vrai, il savait que je savais et pourrait longuement s’interroger lui-même à ce sujet. Sinon, si c’était faux, il pourrait largement passer au-dessus. La discussion n’avançait pas avec Iji et ma recherche un peu hasardeuse continua, mes yeux parcourant la foule. Pourtant, loin d’essayer de faire avancer les choses, je souris en coin.

- « Tu ne trouves pas que la question sur la question intelligente s’applique à Onpu autant qu’au type de la question sur l’Hokage. Ta question est sur ma question est franchement une question insultante pour Onpu, s’il est question de blesser son orgueil… Tu ne trouves pas ? »

En terminant, tous sourire bête aux lèvres, je me tournais vers le concerné. J’étais curieux d’entendre sa réponse à ce sujet, plus que celle d’Iji que j’essayais d’humilier plutôt que de discuter. J’attendis quelques secondes les réponses qui pourraient s’ensuivre avant de hocher la tête, un peu distrait. Je fronçais les sourcils en remarquant un homme, il aurait pu être le père d’Iji, mais je n’en étais pas certain. Pour moi-même, je me contentais de hausser les épaules avant de me tourner vers mes deux interlocuteurs, question d’accorder une certaine attention à la partie intéressante de la discussion… Sauf si je pouvais trouver son père.

- « En attendant que tu me présente ta famille, Iji… Et puisque tu n’as pas trop d’être au courant de Makka… Je peux simplement dire qu’il y a eu des attentats à la bombe. Je ne sais pas si le lien avec Makka s’est fait. Ce n’est pas impossible. Elle forme une coalition avec d’autres Shinobis, des nukenins, qui se mêlent un peu des conflits un peu partout. »

En parlant, je me retournais vers Iji, espérant qu’il ajoute quelques détails. Non pas que j’en avais soif, mais j’étais furieusement curieux d’entendre de sa propres bouches ses propres idées. Peut-être que la menace de rencontrer son père suffirait à proposer des idées intéressantes, question que la conversation m’accapare. Je souris plus largement, en le regardant, les dents serrées, presque l’air charognard, attendant sa réponse. Soudainement, je m’interrompis avant de m’adosser sur le banc et d’étendre un peu mes jambes.

- « D’ailleurs, c’est un peu comme ça qu’a commencé tout Village Caché… »

Je le lâchais, plus comme si je réfléchissais ou d’un ton badin, comme si ce que je venais de dire était un commentaire tout à fait ordinaire.

Il était question d'une question sur une question.
Pour faire simple, la question qu'on posait à Onpu était la suivante: était-il question d'envisager que cette question sur la question remettait sa perspicacité en question? Quelle question! Hors de question.

Sa réponse?

"Oh, si peu..."

En réalité, il n'avait rien compris.

Beaucoup de mots. Beaucoup de gens qui parlaient vite. Qui avaient l'air de se connaître entre eux, en plus. Ce biologiste était donc shinobi, sensei du blondinet tout jeune. Celui-ci semblait d'ailleurs fort sympathique et intéressant. On' se demanda quel était son niveau. Il avait appris à ne pas se fier à l'habit pour analyser le moine; lui vint alors à l'esprit l'idée saugrenue que cet Iji, sous ses airs ingénus, était en fait un monstre manipulateur jouant le rôle d'un môme fleurissant. Cela aurait été bien rigolo... C'est avec grand plaisir qu'il avait à nouveau décliné son identité au moment des présentations.

Makka était enfin revenu au centre de la conversation. D'après les dires du biologiste, c'était une sorte de "nuke-kage", meneuse d'un groupe aux allures terroristes prônant des idéaux fédérateurs. Accessoirement, d'aucuns prétendaient qu'il s'agissait d'une psychopathe, mais on sortait du cadre purement politique de la réflexion.
Ce Suguato semblait ne s'être intéressé qu'à la surface de l'affaire, terminant son discours par une réflexion bien vue mais peu constructive. En fin de compte, il n'y avait bel et bien que des rumeurs. Toutes semblaient s'accorder sur l'aspect dangereux du personnage, mais un certain flou enveloppait encore le nom. La curiosité d'On' sur le sujet gagnait peu à peu du terrain dans ses préoccupations, comme un feu de brousse. Il manquait encore cruellement d'info, mais dans l'hypothèse où elle était effectivement dangereuse, hostile à tout village existant, et qu'elle lançait des attentats à tire-la-rigaud avec pour alibi un idéal utopique et surréaliste ou quelques malentendus diplomatiques, l'éliminer aurait pu être un bon horizon.

Un coup d'oeil vers le palais du nouveau chef du village. Il n'y voyait pas grand chose avec cette foule, mais la couleur flashy des cheveux de Gazon-sensei ressortirait peut-être devant la noirceur de celle des autres. Où pouvait donc en être sa conversation avec le staff du village?

"Si vous voyez un gus avec un chapeau et des cheveux vert pomme au niveau de la grande terrasse, fit-il aux deux autres, dites-le moi, c'est mon guignol de sensei. Je ne m'inquiète pas pour lui, je suis juste curieux de savoir comment il s'en tire."

Continuant de scruter, il sentit comme une salve de points d'interrogations en provenance d'Iji. Il tourna finalement la tête vers lui. Les mots "chapeau" et "vert pomme" semblaient avoir fait tinter une cloche dans sa tête.

Vraiment compliqué le bonhomme. Essayant de l’embobiner dans des phrases sans queue ni tête à propos d’une malencontreuse blague que le blondinet lui avait fait sur les questions intelligentes, il en sortit que le Yamanaka n’avait pas réellement compris l’humour de son ainé. Sûrement voulait-il lui signaler qu’il avait manqué de respect au dénommé Onpu. Haussant un sourcil, il se pencha vers le principal intéressé qui donna bien vite sa réponse. Comment ça si peu? Lui aussi avait mal pris la chose ou bien était-il possesseur du même humour que Suguato? En espérant que ça soit ça, sinon ils risquaient tous deux de partir sur mauvaises bases et tout ça à cause d'un simple quiproquo. Tout sourire s’évanouissant pourtant du visage du blondinet, celui-ci était préoccupé par un problème bien plus urgent.

Comment ça son senseï voulait rencontrer sa famille ? Hors de question que ce bonhomme et son père se fréquente. Dieu seul sait ce qu’ils pourraient se dire entre eux au détriment du blondinet. Non ne pas séparer vie personnelle et ‘‘professionnelle’’ … Roulant innocemment des yeux comme pour dire qu’il ne comprenait pas, le Yamanaka se justifia rapidement, expliquant qu’il ne savait pas où ils étaient, étant venu tout seul à cette réunion.

Quant à ce qui concernait Makka, le Shiajin semblait avoir sur elle son lot d’informations. Il avait sûrement du entendre ce genre d’histoires dans les tavernes et pubs du village. Makka avait attaqué le village pendant le festival de l’été et même si le bonhomme n’était pas là encore à ce moment-là il avait dû cependant être au courant de cette attaque, ne serait-ce que pour rejoindre le village où les autorités avaient dû se renseigner sur ses liens avec cette kunoichi démoniaque… Enfin bon ce n’était pas réellement elle qui avait été à la tête des quelques tumultes causés par les bombes, mais plutôt ses disciples ou bien des ninjas qui se faisaient passer pour tels. Il s’en souvenait très bien, il était là et les avait même confronté, assistant notamment le présent Hokage et quelques autres ninjas dans l’histoire. A l’époque il avait été fraîchement promu Genin et cette immersion dans une situation plus que réelle l’avait énormément stressée et restait à présent gravée dans sa mémoire.

« Oui pour ce qui est de l’attaque, sans en être il me semble réellement un tabou, le lien avec Makka a été fait. Ou en tout cas les ninjas chargés de placer des explosifs dans la ville portaient ses couleurs. J’les ai vu. J’devais aider à la défense du village quand ils ont attaqué … J’les ai même plus ou moins combattus mais bon je pense que c’est principalement le nouvel Hokage qui a le plus contribué à leur défaite et emprisonnement. En tout cas j’en sais pas plus, je sais pas ce qu’ils sont devenus et s’ils suivaient réellement les ordres de Makka. Par contre pour ce qui est de la coalition j’en avais jamais entendu parlé, mais si rien qu’avec ses propres troupes elle avait réussi à mettre en déroute Kumo, Kiri et Konoha qui s’étaient alliés contre elle, alors si en plus elle se rallie elle aussi à un autre groupuscule, Konoha va avoir besoin de toutes les forces nécessaires… Tout comme les autres villages ninjas… J’espère que ça Nikkou-sama va le prendre en compte… Et sinon c’est quoi cette fameuse organisation ? Vous pensez réellement qu’elle souhaiterait créer un village ninja ?»

Etrangement mature tout à coup et trouvant qu’il parlait trop comme un grand, le blondinet se permit d’ajouter à sa tirade un petit sourire, son attention immédiatement reportée sur le brunet assis à côté qui disait chercher son senseï, ce dernier ayant apparemment les cheveux verts. Verts ? Chapeau ? Ouvrant des yeux surpris, le gamin n’en revenait pas. C’était l’élève du plus exécrable des Hayashi ! Captant le fait que l’élève trouvait également que son maître était un guignol, le Yamanaka se radoucit à son égard. Bon finalement il semblait plutôt normal… Et puis si l’autre était réellement son senseï il avait dû lui donner de mauvaises habitudes... Normal qu'il soit sur la défensive.

« Vert pomme ? Ton senseï ça serait pas Eiko Hayashi par hasard ? Si c’est le cas bon courage à toi… Ahah ouais tu vas en avoir besoin ! »

Extrêmement amusé de la situation, le blondinet trouvait en effet que pire que le bonhomme infâme comme professeur ça ne devait pas exister. Suguato était certes spécial mais en comparaison de l’utilisateur du Mokuton ce n’était rien… Enfin de l’avis d’Iji. Le côté sombre de son senseï lui était encore quelque peu inconnu, mais bon tout du moins il semblait avoir un bon fond contrairement à son homologue responsable de l’inconnu. Peut-être un peu trop excessif dans sa réaction, au moins ne l’avait-il pas été de ses propos … Qui sait ce qu’aurait pu dire le sien de professeur s’il assistait à un acharnement contre l’un de ses collègues enseignants ?

Faisant un sourire amusé à son tour, Onpu arrêta de chercher à travers la foule.

"Héhé... si, c'est bien lui. Ça a l'air d'être un sacré numéro, je ne savais pas qu'il était si célèbre."

La verdure capillaire du sensei désormais en ligne de mire, On' se désintéressa totalement de ce qu'il pouvait bien raconter au nouvel élu. Après tout, peu importait, il venait de rencontrer d'autres gens beaucoup plus intéressants. Cet Iji n'était pas tombé de la dernière pluie: il disait avoir participé activement à la défense du village lors des attentats. D'un seul coup, il s'était mit à voir en lui un aîné, protégeant la génération future... mais une seconde, la génération future c'était pourtant Iji, s'il était plus jeune! Un peu confus, On' décida de ne plus se poser de question. Enfin, il ne tint pas bien longtemps.
Car d'autre part, sous sa curiosité ingénue, le blondinet semblait avoir l'esprit assez éveillé sur un certain nombre points. Dans la remarque de Suguato qu'Onpu avait interprété comme une phrase pour meubler la conversation, il avait comprit que les déserteurs en question allaient probablement créer un village à leur tour. Un peu honteux de ne pas avoir saisi la finesse du propos, il se sentit encore un peu en dessous des autres. Suguato était donc ainsi, le genre à dire les choses entre les mots... c'était une drôle de façon de communiquer, et contrairement à Iji il n'y était pas habitué.... oh et puis non, n'importe quel imbécile aurait compris. "C'est comme ça qu'a commencé tout village caché"... Se sentant de plus en plus stupide, il commença à envisager de se retirer discrètement.
Après tout, il commençait à se faire tard. Ayant exceptionnellement fermé sa boutique pour assister à l'évènement, il s'en serait voulu s'il avait loupé un client en rentrant trop tard à la lutherie.
Il voulut saluer Iji et son tuteur... mais ceux-ci étaient de nouveau en train de discuter entre eux. Des trucs de maître et d'élève sans doute. A force de s'écraser, On' avait finit par disparaître complètement. Se sentant ridiculement insignifiant, il s'éloigna d'eux, en se disant que ce Suguato avait beau être un peu étrange, il était sans le moindre doute plus intéressant que ce naze de Gazon-sensei.
Il n'était pas au bout de ses surprises.

En quittant le parvis, il lança un dernier regard vers Nikkou-sama. Contrairement à Suguato, Onpu n'avait pas trouvé son discours sans intérêt, sans doute parce qu'il n'y connaissait rien. En y réfléchissant bien, il ne s'intéressait pas à grand chose d'autre que sa musique et ses instruments... le plus fermé d'esprit, c'était peut-être bien lui, en fin de compte. Il avait pourtant fait preuve de curiosité aujourd'hui, mais l'ambiguïté des propos de chacun de ses interlocuteurs lui laissait croire que tout ce qui était lié à la politique, la guerre et le pouvoir, c'était jamais vraiment facile à comprendre. Pour en savoir plus, il lui faudrait entamer des recherches et des enquêtes personnelles qu'il n'avait ni le temps ni la motivation de mener. Se sentant condamné à se replier sur sa propre ignorance, il retourna à son magasin, et accueillit l'absence de clients de la journée avec un certain blues...

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