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| (#) Sujet: Ce n'est pas le moment de stagner [Hiko] Ven 12 Juin 2015 - 14:10 | |
| Depuis tout ce temps, il ne l'avait pas encore revu. Certes, il était fraichement revenu à Shozaichi, mais Mikami ne comptait plus les fois où il passait d'une ruelle à une autre en s'arrêtant un peu avant le virage... et jaillissait soudainement sur la voie perpendiculaire. Comme une présence menaçante qui planait à chacun de ses pas au-dessus de lui, le jeune homme s'attendait à voir apparaître subitement le petit blondinet, sous son nez et sans prévenir, d'un doigt qui tapote l'arrière de l'épaule comme un appel fantomatique ou encore d'une voix prompte et fluette, perché au-dessus de sa tête. Il le sentait venir, l'arrêt cardiaque au moment de l'apparition imperceptible du Sairyo... alors à chaque fois qu'il sentait que ça allait lui tomber sur le coin de la figure, il en était presque à se retourner en levant les bras et criant « AAAAAH ! ». Un enfant avait déjà été effrayé, mais pas le bon.
La situation commençant à devenir intenable et son comportement des plus étranges, l'amnésique décida de prendre les devants. Se dirigeant vers le quartier général dans une marche ponctuée de multiples coups d'œil par-dessus l'épaule, il allait s'enquérir de son adresse. Difficile d'expliquer qu'il souhaitait écrire une lettre à quelqu'un qui se trouvait dans la même ville... Alors deux trois arguments, une explication à moitié vrai et hop ! Le tour est joué. Plus tard, allongé dans l'herbe d'un des parcs sur le flan de la colline et muni d'une enveloppe prête à l'envoi, il s'attela à la rédaction de son courrier :Petit con La rayure rendait la phrase illisible. Hiko,
Ça va ? Moi super, je me la coule douce et me balade insouciamment. Menteur. Mais dans tout ça il y a quelque chose qui me manque : de l'exercice. Et je sais que tu en as besoin. Niveau pratique, je me porte comme un charme, cependant je veux voir comment tu as évolué. Tu sais... un entrainement doit être plus sévère qu'un combat réel. Rejoins-moi au terrain d'entrainement n°2, à l'écart du village, mardi. Ça nous permettra de voir ce que l'on peut construire... entre autres. Disons entre 10h et 11h.
Sois pas en retard, je sais où t'habites.
Niryûatama. Il avait hésité avant de signer, mais préféra garder un certain effet de surprise. Alors il utilisa le même pseudonyme que celui improvisé quelques semaines plus tôt pour écrire à Fuusho. Maintenant qu'il avait quelques jours devant lui et une fourchette bien assez ample pour se rendre à son rendez-vous la semaine suivante sans trop se soucier d'arriver à une heure précise... Mikami allait sûrement s'éloigner un peu pour méditer, jouer avec son sabre, ou prévoir un plan diabolique pour le deuxième jour de la semaine suivante. Ou observer l'empire, à voir. S'assoir au bord des toits et regarder déambuler tout ce beau monde, ça avait aussi son charme.
Ah oui, il fallait pas oublier de poster la lettre. |
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