Des pas hésitants pour une vie hésitante. L’homme marchait depuis des jours, des semaines, peut-être même des mois. Il ne ressentait que peu la fatigue, et nullement le danger. Qu’était-ce le danger, d’ailleurs ? Ses souvenirs effleuraient ce genre de mots, mais pourquoi pourrait-il être en danger ? La mort ? Il l’accueillerait les bras ouverts si on devait la lui imposer. Mais pourquoi mourir ? Il avait sûrement des choses à faire.

Mais quoi ?

Les épaules inégales, celui qui avait été craint n’était plus que l’ombre de lui-même. Et c’était bel et bien le cas de le dire. Il se souvenait de certains de ses pouvoirs, ainsi que certaines de ses actions. Il avait pleinement conscience d’avoir été l’instrument d’un homme, d’une conviction, jugée par beaucoup comme le mal pur et dur. Mais là encore, il n’en avait que faire. Il marchait, tout simplement.

Les secrets de son pouvoir n’avaient pas été révélés, il avait donc pu les utiliser à sa guise. Cherchant de taverne en auberge, de pays en pays, il avait cherché quelqu’un qui pourrait l’aider, sans malheureusement jamais l’avoir trouvé en personne.

Néanmoins la providence lui avait donné un nom, né d’une discussion entre deux shinobis dont il s’était suffisamment approché pour les entendre malgré ses handicaps grâce à ses pouvoirs.

Et ses pas l’avaient alors amené dans le désert aride de Kaze no Kuni. Trouver Suna ne fut pas compliqué pour lui : il n’eut qu’à entamer la filature d’un Sunajin qui revenait sans doute de mission. Et encore une fois, même s’il n’avait pas peur de la mort, le fait que l’origine de son pouvoir soit inconnue aux shinobis du monde lui donnait de l’assurance, malgré les récents évènements.

Apparaissant de nulle part à l’entrée du village caché du Sable, il laissa s’échapper un mot dans l’atmosphère vide et chaude du désert, qui lui rappelait ses trous de mémoire… et ses handicaps.

Bonjour.

Il soupira, avant de lever son unique œil au ciel. Même si certaines choses lui échappaient, il se doutait que la cavalerie arriverait vite. Que devait-il faire ?

* Et vous, maître, qu’auriez-vous fait ?*

Spoiler:

Il avait beau se montré discret, à l'instant même où ses pieds avait foulé le sable du désert en bordure de Suna sa présence avait été détecté. Les Kawaguchi senseur contrôlait le sable des environs. Une simple pression sur ce dernier suffisait à donner l'alerte. Les Yamada se mirent aux aguets en utilisant leur détection thermique, mais eux ne descellèrent rien, aussi étonnant que cela puisse paraître.

Puis il apparut devant la muraille qui encerclait le village. Les caméras de surveillance disposées le long retransmirent l'image depuis la salle de surveillance au Kenkyuujo. Ce visage n'était certainement pas inconnu, mais il nous faudrait fouiller dans la base de donner pour découvrir son identité. En même temps il n'existait que peu de personne en ce monde pour se soustraire aux capacités des Yamadas.

J'attrapais mes affaires et me rendais directement sur les lieux tout en confiant les directives aux troupes pour ce mettre en position à l'aide de mon micro casque.

Du haut du mur, je bondis dans le vide pour atterrir sur mes jambes, me retrouvant alors entre cet inconnu et le désert. Les snipers Saibogu venaient de verrouiller leur cible depuis leur planque en hauteur tandis que les Kawaguchi prenaient le contrôle total du sable sous nos pieds, prêt à l'ensevelir à tout instant si nécessaire.

Mon visage était autoritaire, imperturbable. En tant que Gardienne de Suna j'étais intervenue en première.

-Vous vous trouvez en territoire militaire. Veuillez déclarer votre identité sur le champ ainsi que la raison de votre venue.

Cet inconnu c'était en quelque sorte piégé lui-même en cherchant à s'introduire de façon discrète. Désormais il était considéré comme une menace potentielle.

Spoiler:

Musique:

La garde ce n'était pas quelque chose d'ennuyant, on marchait à travers le village avec une petite troupe pour régler divers problèmes si ceux-ci se présentaient. Il n'y avait rien à signaler pour le moment, nous suivions un chemin tracé à la lettre. Les patrouilles avaient généralement un dirigeant, cette tâche ne m'était pas incombé mais appartenait plutôt à un membre du clan Kawaguchi. Le sable faisait parti de nous, il était dans notre sang et c'était pour cette même raison que j'aimais la capacité à le maîtriser de ces personnes.

Je me trouvais à la place des annonces en son bon milieu quand le dirigeant du groupe reçut un appel à travers son oreillette. Il leva sa main droite pour nous faire comprendre qu'on devait s'arrêter, sa mine était bien plus sérieuse au auparavant. Mes camarades et moi même nous demandions de quoi il en ressortait. Finalement, l'appel fût terminé et il nous expliqua l'origine de celui-ci en quelques mots.

«  Bon les p'tits gars ! J'ai reçu une information nous demandant de nous diriger à la Voie Illusionnée ! Donc on fonce et au pas de course héhé !  »

Nous acquiesçons tous sans hésiter sans même avoir d'informations additionnelles, si cet ordre avait été émis c'était pour une bonne raison. En route, il s'exprima à nouveau en nous disant qu'il y avait une présence inconnue et peu commune à l'entrée du village. De ce fait et pour la sécurité de Suna, quelques troupes avaient été quémandées en renfort. Je suppose que cela pouvait être une fausse alerte, c'était même très probable. Ce n'était pas dérangeant car il valait bien mieux prévenir que guérir, une menace pouvait arriver bien plus vite que ce qu'on pourrait prévoir.

L'histoire en témoignait et Kyoshi Rei en faisait parti, malheureusement. Sa récente attaque avait laissé des séquelles et encore aujourd'hui on pouvait remarquer les traces de son passage. Je l'avais d'ailleurs affronté aux côtés du Nidame Kazekage et de Takeshi Hiruko. Ce n'était pas un combat facile mais pas non plus difficile, grâce à mes coéquipiers je n'avais pas été blessé. Mes attaques n'avaient pas été non plus très efficaces et au final j'avais seulement réussi à établir quelques défenses pour protéger le village d'une attaque électrique assez impressionnante. Je n'étais doté d'un don sensoriel développé mais avec mes maigres connaissances, je pouvais tout de même affirmer que cet homme était capable de réunir assez d'énergie pour créer de gros maux à notre village.

La petite troupe dont je faisais parti était maintenant arrivée à bon port et je pouvais voir les autres Shinobis prêt à répondre à une attaque. C'était peut-être une mesure de sécurité mais elle était bien plus poussé que les autres. Ils étaient tous aux aguets. Un homme se trouvait assez proche d'Oniri, celle-ci avait décidé de s'avancer. Je ne pouvais pas vraiment entendre ce qu'ils se disaient mais j'étais tout de même prêt à intervenir en cas de problème et je n'étais pas le seul. Je pouvais même entendre le Kawaguchi avec l'oreillette se vanter d'avoir combattu des légendes, bien sûr ce n'était que des mensonges et il s'amusait à nous en faire croire depuis quelques heures maintenant.

Pour ma part je n'avais que faire des légendes et des personnes, il m'importait seulement de protéger mon village et pour ça je n'étais pas dérangé par le fait d'ôter une vie.

Je m'affairais à mon bureau, poursuivant ma lecture du registre des entrées et sorties tout en rédigeant mon propre rapport à l'attention du Rokudaime, grâce à ceux qui m'avait été transmis sur l'enquête concernant l'assassinat de Zanshi. Nous manquions de preuves et d'éléments mais je ne perdais pas espoir de débusquer ceux à l'origine de cet attentat.

Je fus toutefois stoppée dans mon travail par la voix d'Oniri dans le micro casque dont je ne me séparais plus : ces appareils Saibogu étaient bien utiles pour nous permettre de communiquer rapidement et efficacement. Elle avait fait déployé des troupes vers la Voie Illusionnée, signe que quelque chose s'y tramait et qu'il devait y avoir la présence d'inconnus. Elle avait fait envoyé également des hommes de mon propre effectif du Kakumeigun pour lui prêter main forte.

Sans perdre un instant, et alors même que je me rappelais que Kioshi m'avait interdit de partir en mission à cause de ma maladie grandissante affaiblissant grandement mon organisme, je demandais à Méphisto de me suivre alors qu'il se prélassait dans mon bureau, tandis que j'invoquais également Hotep. En compagnie de mes deux félidés, je me dirigeais vers la Voie Illusionnée.

Sur place, de nombreux Saibogu étaient en joue, pointant leurs armes sur un homme que je n'avais jamais vu. Oniri lui priait de décliner son identité ainsi que d'expliciter la raison de sa venue tandis que La se trouvait dans un coin, observant la scène. J'écarquillais les yeux de stupeur en la voyant sur place : qu'est-ce qu'elle fabriquait ici ! Elle avait même revêtu une tenue shinobi ! Je faisais signe à Méphisto de se poster à ses côtés pour veiller sur elle en cas de mauvaises tournures des événements tandis que je me plaçais moi même au côté d'Ogami qui était présent avec une patrouille sur place également.
J'adressais un regard au Toshiro avant de fixer l'inconnu. Il n'y avait sur place des personnes auxquelles je tenais et je ne pouvais décemment pas laisser cet homme leur faire du mal...
Qu'il parle, et vite.

Mais c’est pas possible cette chaleur on dirait un barbecue vivant… Ouais un barbecue vivant avec de l’eau. Ouais parce que je sue un peu beaucoup. Il serait temps que j’me trouve un sous-fifre, enfin euh un eleve Yamada. Ouais avec leurs bails chelous là ils peuvent faire baisser la température et tout… Un climatiseur portatif, yes trop cool. Bref, encore une journée à rien glander… Je sais bien qu’on réserve toujours l’élite dans mon genre pour les grands évènements m’enfin quand même, j’commence à rouiller moi.

- Aïe ! Oh lâche ça ! NOOOOOOOOON ! MON PRECIIIIIIIIEUUUX !

Putain voilà tout c’qui me manquait, maintenant j’me fais boloss par un chat. Et puis sérieux quoi pas ma boule de métal. T’es sérieux didié ? Bon au moins ça m’occupera… Mais il va où comme ça…

- AHA ! L’EXTERIEUR DU VILLAGE ! ET TU CROIS M’AVOIR SERIEUSEMENT !

Attention Albert, maintenant c’est entre moi et toi… Ouais quoi j’ai pas le droit de l’appeler par un nom ?

- En garde ma minette ! Et c’est l’cas d’le dire haha !

L’espace d’un instant, le temps se fige et l’espace se tord, il n’y a plus que le vide, moi, et Albert. D’ailleurs je sais pas si c’est judicieux d’appeler une chatte Albert. Non non on la refait… L’espace d’un instant, le temps se fige et l’espace se tord, il n’y a plus que le vide, moi, et Alberta. Ouais mais du coup est ce que on a le droit d’utiliser des noms à consonance espagnole… Ou italienne je sais pas… Bon on refait… L’espace d’un instant, le temps se fige et l’espace se tord, il n’y a plus que le vide, moi, et Alberte. Ouais bon j’ai rien trouvé de mieux qui fasse français donc tu la ferme. Mais voilà que la vilaine me saute dans les mains, me désarmant. Elle est désormais sur mon torse, moi les yeux clos… Je l’entends ronronner, je peux percevoir ses battements de cœur traverser ma chair… Elle me regarde dans les yeux, l’air determiné… Tout est clair maintenant. Je détourne l’œillade, ne pouvant faire face au moment fatidique, je suis véritablement tombé dans son jeu, et me voilà prisonnier d’elle…
- Ya… Yamete Neko-chan…

C’est donc ça que ça fait. L’étrange chaleur dans la poitrine… Le sentiment d’impuissance et de honte…






Se faire pisser dessus par un chat.

***

Aie ma tête, ça fait combien de temps que je suis allongé là… Et c’est quoi cette odeur de pisse, cette tache jaune au torse… Ah oui ça me revient… Tu ne paye rien pour attendre, Neko-kun. J’aurais ma revanche.

- Ah non sérieux encore les nomades échangistes… On leur a déjà dit de plus mettre les pieds ici…

Je m’avance maintenant torse nu à travers les sables, à défaut de pouvoir continuer avec ma tenue, maintenant entachée tout comme mon honneur… Heureusement personne n’avait rien vu, du moins je l’espère.

- BON LES CLOD… Euuuh, ouais non rien. Tiens Ogani… Ogari… Ogre à Riz… Ogami ! C’est ici le tournoi de scrabble ? Hum.

Je crois qu’ils ont rien remarqué, j’me suis rattrapé au dernier moment avec le coup du scrabble… Des fois mon génie m’étonnera. Bref, pourquoi les échangistes ressemblent à des gars que j’connais, et pourquoi le couple au milieu de sable c’est la conseillère de suna et un vieux borgne croulant ? Aaah je vois, ils font de l’échangisme sous henge maintenant… Intéressant… Eh bah les jojos, vous avez pas d’bol aujourd’hui vous êtes tombés sur le detective Hiruko, j’vais vous coffrer moi.

Une sorte d’instinct intima au borgne de lever son œil vers le ciel. Il vit alors une jeune femme en sauter, pour lui faire face dans l’instant qui suivit. Théâtral mais pas seulement, elle fit preuve d’une grande autorité. Les shinobis, étaient-ce ce genre d’arrogance qui lui avait fait combattre aux côtés du maître ? Il ne fit pas davantage attention à celle qui lui avait sommé d’indiquer son identité, la question étant inutile.

Qui était-il, d’ailleurs ? Sans réponse, il regarda d’autres arrivants.

Ils étaient nombreux. Trop nombreux. Depuis quand, même pour une base militaire, une dizaine de shinobis s’autorisaient-ils à venir pour « accueillir » un étranger ? Un par un, il les dévisagea. Tous des Sunajins, chose évidente. Pourquoi les avait-il combattus ?

Qui suis-je ? Un homme… apparemment… Je ne me souviens que d’une lettre : « N ».

Il trouva lui-même son comportement quelque-peu étrange. Ses deux mains se joignirent et s’ouvrir pour laisser un regard vide les contempler. Qui était-il ? Tout ce qu’il savait, c’était pour qui il était venu. Quelqu’un qui pourrait l’aider à surmonter son nouvel handicap.

Je suis venu pour quelqu’un, qui est dans votre village…

Pouvaient-ils savoir de qui il s’agissait ? Probablement pas. Suna restait un village caché, et donc une base militaire où des centaines de shinobis partaient et revenaient. Le regard de l’ancien Furyou descendit vers le manche de son épée.

Vous êtes si nombreux et pourtant… Pourtant je n’ai pas peur. J’ai l’impression que je pourrais si facilement…

Il ne termina pas sa phrase. Ses yeux regagnèrent de l’altitude, faisant successivement face à ses opposants. Le resteraient-ils ou l’aideraient-ils ?

J’aimerais vous « emprunter » Koken Hasü, s’il vous plait.

Spoiler:

HRP:

Je me tenais face à l'inconnu quand une voix familière sortie de nul part raisonna dans mes oreilles. C'était Kibô. S'inquiétait-il pour moi ? J'eus un sourire en coin. Dans un sens il n'avait pas tort, ce n'était pas à moi d'intervenir à l'apparition de chaque intrus, mais dans l'autre je me devais de donner l'exemple et de montrer que nous étions là pour veiller sur Suna.

Une dizaine de Sunajin étaient présent sur les lieux. Dont deux Saibogus et un Kawaguchi posté en hauteur. L'inconnu prétendit ne pas se souvenir de son nom ce qui ne fit qu'accroître ma suspicions. Je croisais les bras, inquisitrice tout en écoutant la suite de son discours.

-Que vous pourriez facilement faire face aux vingts-milles shinobis qui composent ce village ? C'est tout à votre honneur.

Ma remarque était sarcastique, le ton de ma voix quant-à lui demeurait on ne peut plus sérieux. J'attendis le nom de Koken Hasu qui m'était totalement inconnu.

-Et en quel honneur souhaiteriez-vous nous « emprunter » cette personne ? Avant d'envisager un massacre, pourquoi ne commenceriez vous pas par nous donner des explications ?

Yami avait tout entendu. Visiblement elle connaissait cette personne qu'il recherchait. Cette dernière était une de nos prisonnières à Ergastule. Comment cet homme pouvait-être au courant de sa présence ? J'adressai un regard discret à mon ami lui intimant de faire ce qu'elle avait à faire au vu des circonstances.

-Allons « N » dites-nous tout. D’où venez vous ? Et pourquoi ne possédez-vous absolument aucun chakra ?

Mon équipement était formel. Il ne cherchait à le dissimuler, il ne possédait aucune source d'énergie... A cet instant Kibô s'interposa entre moi et l'inconnu. Proclamant que cette Hasu était morte ce qui était évidemment faux. Seulement je doutais que notre homme croit à cette supercherie. S'il avait moyen de savoir qu'Hasu se trouvait à Suna, il devait se douter que cette dernière était encore vivante. Dans tous les cas sa réaction allait confirmer son hypothèse.

Je posai ma main sur le buste de l'ancien rêveur pour le ramener en arrière. Il n'était pas là pour cela. Ce n'était pas son rôle et qui plus cela étant, je n'avais pas besoin de protection. Néanmoins, je profitai de ce contact pour lui rendre ses pouvoirs, laissant les sceaux sur ma main reprendre place sur tout son corps. Nos regards se croisèrent, entendu.

Dans la seconde qui suivit on me murmura dans l'oreillette que cet inconnu n'était nullement répertorié dans notre base de donnée...

L'homme semblait ignorer lui même son identité ce qui ne fit qu'accentuer ma méfiance à son encontre car il se montrait instable. Il se permit même une menace sousjaccente en proférant qu'il serait capable d'aisément tous nous annihiler : il ne manquait pas d'audace.

Toutefois, sa demande poursuivait de m'intriguer et de me renfrogner : il était venu pour Hasu. Pourquoi voulait-il la Koken ? Faisait-il parti de son groupe de commanditaire qui l'avait envoyé espionner le village ? Si tel était le cas alors il était notre ennemi... Et pire encore comment savait-il qu'elle était entre nos murs ?! Toute cette histoire ne me disait rien qui vaille...

Oniri m'adressait un regard subtil alors que Kibo expliquait à l'inconnu qu'elle était morte des suites de son accouchement... Si à mon sens ce mensonge était un piètre plan, parler de son bébé était complètement une erreur stupide ! L'homme n'était pas censé savoir qu'elle avait accouché ni même qu'elle était enceinte. Qu'il nous reprenne Hasu passait encore mais qu'il enlève également le bébé de Eichi ne m'enchantait guère : il était mon ami et personne ne lui prendrait l'être qu'il s'était battu à maintenir en vie !

En retrait parmi la foule depuis le départ, je n'attendais pas plus longtemps pour m'éclipser discrètement avec Hotep, mon Kuchiyose. Méphisto quant à lui, resterait sur place pour porter assistance à La ou aux autres.

Il ne servait à rien de rester si nombreux face à cet homme maintenant que nous savions ce qu'il voulait. Heureusement pour nous, Koken Hasu était dans les cellules spéciales les plus enfoncées d'Ergastule : elle y avait été transféré depuis la fin de sa grossesse et y restait depuis son accouchement car sa cellule était plus hygiénique. Si son bébé lui avait été ôté dès la naissance, elle aurait tout de même le privilège de le revoir d'ici quelques jours avec Eichi, qui gardait actuellement le bébé chez lui et qui s’affairait dans son nouveau rôle de père.

Les cellules d'Ergastule bridait également le chakra alors je doutais que cet homme puisse vraiment la localiser et quand bien même, la sécurité d'Ergastule avait été renforcé depuis l'évasion de Saibogu Shun, suspect principal de l'assassinat de notre Godaime Kazekage : Zanshi. De nombreux gardes y patrouillaient, les caméras grouillaient et les sécurité à franchir était toujours plus nombreuses.

Une fois de nouveau dans l'enceinte du village, et hors de portée de la horde présente à la Voie Illusionnée, Hotep s'envola, me tenant dans ses bras, pour fuser à vive allure vers Ergastule qui se trouvait à l'autre bout de Suna.
Lorsque j'y parvenais, je descendis jusqu'à la cellule de la Koken, dans les étages les plus enfoncés d'Ergastule, tout en prévenant mes hommes des intentions de celui qui se faisait appeler « N ». En tant que nouvelle Chef du Kakumeigun, il était de mon devoir d'assurer la sécurité des lieux et de nous organiser pour éviter les troubles : nous avions assez essuyé de problèmes ces derniers temps entre l'attaque de Kyoshi Rei, la trahison de Saibogu Shun et l'attentat à l'encontre de notre Godaime qui y avait perdu la vie... Nous étions tous a cran et la sécurité n'avait jamais été autant notre priorité.

Escortée de quelques gardes Jonins, je pénétrais dès lors dans la cellule de la Koken et lui entaillait le bras avec la pointe de ma bague pour récolter son sang. Si elle se débattait sans vraiment comprendre ce qu'il lui arrivait, je la tenais fermement : ce n'était pas la première fois que je lui en prenais et je voulais m'assurer d'avoir un lien de sang suffisamment élevé avec elle... au cas où...

Je regardais la Koken droit dans les yeux avant de l'interroger.

« Connais-tu un certains « N » ? Un homme au teint basanée et avec visiblement qu'un seul œil opérationnel ? Visiblement lui te connaît et il aimerait « t'emprunter »... »

Toute mon attention était rivée sur la Koken.

« J'ignore comment il sait que tu es ici mais en tout cas maintenant il sait que tu as accouché alors j'espère que c'est l'un de tes alliés parce que je n'aimerais pas qu'il s'en prenne à Hikari... »

Mon air était grave. La petite était en sécurité avec Eichi mais tout de même...

Spoiler:

Genoux recroquevillés, courbée, les bras enroulés autour de son visage, la Rousse pleurait à nouveau. Elle avait quittée son lit, adossée à un mur. Hikari. Sa Lumière. On la lui avait arrachée alors qu'elle n'avait pu que la serrer dans ses bras. Elle avait pu sentir son souffle sur sa poitrine, ses pleurs, la vie dans chacun de ses petits membres graisseux. Mais après ces quelques minutes de pur bonheur, la Koken n'avait pas revue sa fille. Yami l'avait prévenue dès le départ et la mère avait protestée. Mais que pouvait cette dernière après un accouchement éprouvant et retenue par une Sunajin : Rien. Elle était restée à son rôle de spectatrice.

L'idée d'obtenir un procès qui lui permettrait de voir sa fille de manière périodique ne la soulageait pas du tout. Elle voulait être à ses côtés pour le restant de ses jours. Qu'elle grandisse aux côtés de sa mère, qu'elle dise "Maman", qu'elle apprenne à marcher grâce à cette dernière. Qu'elles soient réunies. Mais une Espionne avait rarement son mot à dire. Chaque secondes, la Koken s'inquiétait pour sa progéniture. Comment allait-elle ? Pleurait-elle toujours ? Etait-elle bien lotie ? Tant de questions qui allaient de paire avec son nouveau rôle de Maman. Elle avait même tentée de voir le Docteur Mikasa pour avoir des nouvelles de la petite Wada. La seule chose qu'on lui avait dit avait été que la petite avait été confiée à son Père : Eichi. Elle espérait juste qu'il n'aurait aucun ressentiment pour elle. Qu'il ne la châtie pas pour les erreurs de la rousse.

La jeune mère fut alors tirée de ses pensées par un bruit métallique. Elle aperçut alors une femme aux cheveux noir nocturne pénétrer dans la pièce. Ces yeux rougeoyant sur ce visage pâle, glacial ne lui était pas inconnu. Elle avait vu Yami bien trop souvent ces derniers temps. Et cette dernière lui avait hérissée l'échine beaucoup trop à son goût. Mais la question était : Que faisait-elle là ? Elle n'était pas venue pour une visite de courtoisie. Les Sunajins qui l'accompagnaient étaient là pour le démontrer. Peut-être que le procès avait été avancé. Mais avant même qu'elle puisse s'étonner de cette venue, Hasü arbora une nouvelle entaille sur le bras. Elle tenta de résister, sans succès. La surprise, la confusion et la fatigue en étaient les causes. Ce n'est que lorsqu'elle lui lâcha le bras pour en avaler les gouttes que la Koken ramena ce dernier le plus près possible d'elle. L'incompréhension pouvait se lire sur son visage. Que se passait-il ?

Les deux femmes se regardèrent dans les yeux intensément. Hasü ne savait pas quoi dire. Il lui fallait des informations. C'est à ce moment que sa visiteuse entama la conversation. Elle lui parla d'un homme dont la lettre "N" était sa seule dénomination. Le portrait que lui faisait imaginer la Vampire ne correspondait à aucune personne que la Belle connaissait. Ce même inconnu qui souhaitait l'emprunter... Hasü n'avait jamais été aussi confuse.

La confusion fit place à la peur lorsqu'elle apprit que ce gars était désormais au courant pour Hikari. Qui était l'idiot qui avait parlé de sa fille à un total inconnu aux desseins mystérieux ?! Sans voix, elle se contenta de secouer la tête de droite à gauche.

— Ce n'est pas Michiki... En tout cas, ça m'étonnerait...

Elle inspira un bon coup, puis continua.

— Où se trouve-t-il ? J'aimerai le voir et m'assurer de son identité.

Elle quitta du regard celui de la Ketsueki, ses yeux, demi-clos, arboraient un air pensif.

— Ne t'en fais pas... Je ne fuirai pas. Pas sans ma fille en tout cas...

Elle commença à se lever, prête à partir.