Ce fut une journée banale, ressemblant à beaucoup d'autres, ponctuées principalement par des entraînements. Quelque chose de récurrent pour moi tant la volonté de progresser était primordiale et essentielle, un désir immuable et fondateur de ce qu'est un ninja, où en tout cas de la vision que j'en ais. C'est alors qu'une personne vint interrompre cet intense perfectionnement de mes capacités. S'approchant de moi en toute quiétude, elle me tendit un bout de papier au sein duquel se trouvait un message m'étant destiné. Je l'attrapais tout en posant une innocente question.

C'est pour quoi ?

Un ordre de mission.
Vous serez en coopération avec un nukenin, d'un clan nommée Zen'Ryou.
Il arrive qu'il nous aide, en tout cas, faites comme d'habitude et mener à bien cette mission.

Ce sera fait.

Sur ces quelques mots échangés, la personne repartit, me laissant prendre alors connaissance de l'ordre de mission. Une fois cela fait, je partis chez moi pour m'équiper convenablement avant de partir vers la ferme en question.

Une fois arrivée non loin de la ferme, j'aperçus une personne penchée, ayant l'air d'inspecter quelque chose au sol, mais impossible de savoir quoi à la distance où j'en étais. M'approchant tranquillement, la ferme se dessinait alors à l'horizon. Quand j'arrivai à proximité de cette personne, elle se releva et me regarda, au même moment, je pus apercevoir qu'au sol se trouvait des traces de pas d'origine animale, c'était donc ça qu'il regardait, de plus elles était d'une taille anormalement grosse, sûrement des sangliers géants, peut-être ceux en question dans l'ordre de mission. De par son âge et son accoutrement, j'en déduis qu'il ne pouvait s'agir du fermier, me vint alors à l'idée que peut-être, c'était le fameux nukenin, mais aucune certitude là-dessus, alors autant s'en assurer.

Bonjour, je suis Nara Kagami, ninja de Konoha, je suis en mission, par rapport aux récentes attaques de sangliers.
Si vous avez put tiré quelques informations que ce soit de ces traces de sangliers géants, alors oui, vous pouvez m'aider.
Mis à part, qui êtes-vous ? dis-je d'un ton assuré et amicale.

Les quelques instants qui suivirent, je commençai déjà à prêter attention aux traces, essayant d'en tirer des informations utiles.

Alors que j'inspectais du regard les quelques traces de façon minutieuse, la personne en face de moi me répondit et se présenta. Il s'agissait donc bel et bien de la personne avec qui je devais exécuter cette mission. Il avait une curieuse chevelure bleue sur laquelle je ne m'attardais pas, trop préoccuper par les traces et les quelques indices pouvant se dissimuler aux alentours. Après ces quelques premiers mots, je rétorquai : bien, donc nous allons devoir faire équipe.

Et aucune mission n'est à prendre à la légère dit-je franchement en le regardant droit dans les yeux. Acte motivé par la méfiance de tomber sur une personne capable de manquer de sérieux. Mais cette réticence n'était pas fondée et cet acte était plus un test qu'une vraie mise en garde. Après quoi, Kennei montra du doigt les traces et leur provenance la plus probable, la forêt. Puis il mit en lumière la régularité des dernières attaques avant de proposer d'aller voir le fermier.

Oui, c'est la première chose à faire, aller parlé au fermier et récolter le plus d'informations possibles. De son témoignage, mais aussi des autres traces se trouvant là-bas. Nous verrons ensuite, mais il est fort probable que la meilleure solution soit de repartir des traces les plus fraîches qu'on trouvera sur place.

Après avoir étalé les quelques ébauches de plan pouvant être mis au point dès à présent, il m'interrogea sur mon clan, source de fierté personnelle. Avant de lui répondre, je me mis en marche vers la ferme, déterminé à mener à bien cette mission.

Oui, c'est un clan de Konoha et oui, c'est assez gratifiant de faire partie d'un tel clan dis-je en esquissant un léger sourire de fierté.
Si tu veux savoir, nous avons la capacité de manipuler les ombres. Principalement pour immobiliser l'adversaire et utilisé à bon escient cela peut s'avérer très pratique. Surtout pour certaines combinaisons.

Après ces quelques mots, la ferme se rapprochant doucement, j'avais déjà la tête plongée dans cette mission, interloqué par les raisons pouvant amener ces sangliers géants à attaquer, mais surtout par cette phrase dans l'ordre de mission mettant clairement en jeu la main de l'homme dans ces intrigantes attaques.

Alors que nous marchions en direction de la ferme, nous tombâmes nez à nez avec un étrange énergumène ressemblant fortement à l'archétype du fermier. Il semblait empêtrer dans un souci technique, une partie de son enclos ayant visiblement éclaté en morceaux, puisqu'il y avait plusieurs fragments de cette dernière éparpillés un peu partout. Ce faisant, il avait embourbé la roue de son chariot. Arrivé à porter de voix, il semblait balbutier dans un étrange dialecte inconnu. Alors qu'un sourire rieur se forma sur mon visage de par le comique de cette scène anodine, Kennei me regarda avec un visage similaire, très amusé par ce fermier et son langage champêtre. Puis, le fermier se tournant vers nous, nous adressa la parole. Étonner dans un premier temps, car pas forcement près à déchiffrer le langage complexe du bonhomme, j'essayai de vite me ressaisir et à préparer à ce difficile challenge.

T'aider ? du QUOI ?? la …
Mais c'est quoi ce mec …

Il était d'autant plus difficile à comprendre que sa rapidité d'expression était phénoménale, de plus son articulation approximative, rendant sa prononciation pas très distincte. Clairement, je n'avais rien compris ou presque. Puis il attrapa la roue de son chariot en nous faisant des signes, je restais alors assez perplexe, ayant quand même compris qu'il avait parlé de l'aide. Je restai planté là quelques instants me questionnant si je ne devais pas aller l'aider avec sa roue. Lorsque je vis Kennei allé l'aidé, je me dis que c'était surement de ça dont avait du parler le fermier, mais indécis et incertain, je ne bougea pas, toujours très perplexe face à cette situation et ce personnage des plus burlesque. C'est alors que Kennei me parla, m'indiquant d'aller supporter l'arrière du chariot, ce que je fis sans attendre, comprenant enfin la situation. Puis, le fermier s'exclama fermement, je ne compris par ces propos, mais je compris que je devais pousser. Forçant alors tous les trois pour sortir le chariot du cher fermier, il ne fallut que quelques instants avant que l'on arrive à extirper son chariot. Une fois celui remis à plat, le fermier rafistola sa clôture avec les quelques ustensiles présents dans son chariot. Puis il ramena cette dernière sur le sentit avant de se remettre à nous parler avec cet accent toujours aussi délectable humoristiquement parlant.

Thanks les gars !
Quech'vous faytes dans le kwoin ?

Le même sourire rieur que tout à l'heure émergea sur mon visage malgré le fait que j'essayais de conserver mon sérieux pour pouvoir essayer de comprendre et ainsi dialoguer avec ce drôle, mais surement sympathique fermier. Ne comprenant pas ces paroles, je me décidai de me présenter, histoire d'entamer le dialogue, essayant d'adopter une très légère accentuation dans l'espoir qu'il puisse me comprendre.

Bonjour m'sieur le fermier, nous sommes deux ninjas mandatés, euh, envoyés par Konoha pour résoudre l'histoire des attaques de sangliers géants ayant lieux dans les environs.


Ah, ben ché qu'ché good sa !
Ché ben moi le farmer en question.
V'né donc ché mwoi, comme cha vous verrwez les damage.

Étonnamment, ces propos avaient l'air légèrement plus compréhensible, bien que ce ne fût que très léger. Restant toujours aussi perplexe avec ce léger sourire au coin des lèvres, je regardai Kennei l'air de dire "t'a compris ?". Mais avant qu'une quelconque interprétation claire et précise fût élaborée, le fermier partit en direction de sa ferme. Nous le suivions donc sans avoir forcement bien compris ces quelques mots.

Sur le chemin jusqu'à la ferme, le sentier était jonché de diverses traces, semblant tous êtres l'œuvre de sangliers géants. Cela m'interpella brièvement, me demandant s'il y avait d'autres animaux aux alentours. C'est alors que Kennei se tourna et me regarda, il fit ensuite un bref signe de tête assez étrange, remuant la tête de façon incompréhensible. Ce qui me laissa très perplexe, en tout cas quelques instants, car après une poignée de secondes, je crus comprendre son message. Je continuai alors à inspecter le chemin, les traces et tout ce qui dans les alentours pouvait constituer un quelconque indice.

Après quoi, le fermier où "farmer" comme il avait l'air de s'appeler lui-même lâcha une phrase venue de nulle part, sans même se retourner et nous adresser directement la parole, ce qui paraissait très étrange, au-delà du langage utilisé par ce dernier. Je n'y prêtai donc guère attention, surtout que je n'avais encore rien compris, pour changer. Je continuai donc à observer et rester attentif à l'environnement, dans lequel pouvait se trouver quelques preuves substantielles pouvant toujours apporter une aide à l'enquête. Mais pas grand-chose se dégageait de façon évidente, jusqu'à ce que le fermier montra du doigt une bâtisse qui avait l'air en piteux état, l'ensemble n'était plus soutenu d'aucune part et seul un tas de débris demeurait en guise de mémorial.

Une fois arrivé à la ferme, le fermier prit la fourche alors posée sur la porte de sa maison et tout en se retournant fit mîmes de vouloir nous attaquer avec, en faisant des petits mouvements, amenant ainsi le ridicule à son paroxysme. Et alors qu'il lâcha une autre phrase totalement incompréhensible, il éclata de rire, d'une façon des plus anormales et d'une bizarrerie sans nom. Mettant en avant une facette du fermier, un brin de folie, voir plus, beaucoup plus qu'un brin, mais après tout, vivre ici, au milieu de la forêt, loin de tous et seul, c'est sûr qu'à force, on devient un peu dingue.

Alors que Kennei commença à poser quelques questions au fermier, la perspective de l'entendre encore jacter dans une langue qui m'est étranger commença à m'énerver, après tout, on est venue pour une mission, pas pour voir un one-man-show. Dans un élan motivé par le fait que je n'avais aucune envie d'entendre à nouveau le fermier sans rien comprendre, je partis observer les alentours tout en lâchant une brève phrase.

Je vais inspecter les lieux !

Faisant donc le tour de la propriété, de nombreuses traces étaient à répertorier pour notamment trouver les plus récentes, les plus fraîches. Ce qui m'interpella après mes quelques premières observations, c'étaient qu'il n'y avait aucune trace d'homme partant ou repartant dans la forêt, il y en avait bien quelques-unes, devant être celle du fermier, mais s'était tout. Alors que l'ordre de mission avait pourtant évoqué le fait que le fermier avait aperçu un visage humain, et pourtant là, au vu des traces, rien n'évoquait cette idée-là. Je commençai donc à m'interroger sur la véracité des propos du fermier résumé dans notre ordre de mission puisque rien ne venait corroborer ce fait. Même si après tout, vu la taille et le nombre des traces de sangliers géants cela n'est pas impossible qu'il y ait eu des traces recouvertes par d'autres. Mais la simple vue des traces ne laissait pas paraître l'hypothèse d'un homme au sein des groupes de sangliers, ce qui me rendit perplexe et remit en question la parole du fermier.

Après ce questionnement et une fois les diverses traces analysées, je me rendis compte d'un désordre notable dans l'organisation des traces. Donnant l'impression que chaque attaque était désordonnée et chaotique, preuve d'un manque de précision dans les attaques, remettant en cause, dans un premier temps le fait qu'un homme contrôle les sangliers, car les schémas de trace aurait était plus organisé, tendant à une certaine homogénéité et dans un second temps le fait qu'une raison précise ait poussé les sangliers a attaqué, car là aussi les attaques auraient dut être plus précise car ayant un but. Tout cela me laissa assez perplexe et me fit beaucoup me questionner, d'une part sur les raisons des attaques, mais aussi sur leurs déroulements.

Une fois tous les indices environnants étudiés, je retournai vers Kennei qui avait questionné le fermier, attendant à quelques mètres d'eux, n'ayant pas envie de m'approcher plus que ça de cet étrange homme au parler ubuesque.

J'attendais patiemment que Kennei soit fini d'interroger le fermier. Une fois les informations récupérées, il eut à peine le temps de me rejoindre que des bruits provenant de la forêt retentirent. Quatre sangliers géants jaillirent alors de la forêt environnante, ils nous fonçaient dessus en ayant l'air enragé. L'un d'entre eux partit se défouler sur un petit cabanon appartenant au fermier. Et alors que les trois autres se précipitaient vers nous, je lançai plusieurs shurikens vers eux, peu fut bien lancé, mais un des shurikens obligea l'un des sangliers à esquiver, se faisant, il se décala et tapa malencontreusement sur l'un de ces congénères entrainant la chute des deux. Alors que le dernier n'était plus loin de nous et s'apprêta à nous envoyer valser, je joignais mes mains pour former un signe, mon ombre s'étendit pour rejoindre celle du sanglier et ainsi l'immobiliser, mais le sanglier était alors à peine à quelques mètres de nous et j'avais malgré tout beaucoup de mal à l'empêcher de bouger.

ECARTE-TOI !

Après ce puissant cri, Kennei bougea s'écartant ainsi du rayon d'attaque du sanglier. Il ne restait plus que moi face à ce dernier qui forçait pour résister à l'emprise de mon ombre. Je décidai alors de sauter sur le côté, rompant ainsi ma technique, mais le sanglier repartit alors à toute allure, lancé par la force qu'il utilisait pour avancer malgré ma technique. Je réussis à l'esquiver de peu, mais celui-ci fonça alors dans un arbre se trouvant quelques maîtres derrière moi, car il n'avait pu stopper sa course. Il étaie alors étalé par terre, assommée par son choc avec un arbre très solide, mais qui avait quand même cédé. Me relevant, je vis alors le fermier fonçait vers le sanglier qui était en train de réduire en miette son cabanon, tout en courant, il cria "My cabane ! ", il avait aussi sa fourche, 'molly', qu'il brandissait avec ardeur. Au même moment, les deux autres sangliers qui s'étaient marchés dans les pattes se relevèrent et alors que l'un fonça sur nous, l'autre fonça sur le fermier. Je tournai alors brièvement la tête vers Kennei.

Faudrait pas qui crève ce con-là.

Bon, va falloir qu'on gère bien le coup.