Les journées s’écoulaient lentement et paisiblement sur Yu no Kuni, exceptées pour la famille ruinée que la blonde avait pris en charge par « bonté ». Cet étrange duo s’activait avec énergie à la rénovation des termes ayant appartenus à cette famille mais qui, malgré le grand potentiel dans un tel pays, a été un véritable gouffre financier dû à une très mauvaise gestion. Au départ, Kawaguchi Tsukiko n’avait désiré qu’aider les membres de cette famille un tantinet aux abois.

En effet, la famille était complètement ruinée non pas à cause des termes uniquement mais également dû à un récent vol de toutes leurs économies – des sous qui auraient pu relever un tantinet cet établissement ou maintenir à flot la petite famille aux sources chaudes -. Tsukiko était tombée sur eux pile au moment où ils étaient mis à la porte par un huissier, ou un créancier. Elle aurait pu passer son chemin mais ce n’était guère possible pour la raison suivante : la culpabilité. Cette histoire, ces regards, cette composition familiale lui rappelaient une anciennes scène dont elle s’en voulait toute sa vie, et même encore aujourd’hui malgré son aide à cette famille. Durant ses années d’errance à Konoha comme simple gamine des rues, elle avait – de temps en temps – apporté son aide comme petite voleuse à un gang. Son dernier vol avait ruiné une pauvre et innocente famille. Une amère expérience qui la rongerait toute son existence, et davantage si elle revoyait chaque membre aujourd’hui.

Malheureusement, son bon sentiment fut bien vite perversifié par ses propres ambitions, ou encore son éducation militaire. A rester dans les parages, à trainer dans deux ou trois bars, elle entendit des rumeurs sur les contrées du Feu ou de la Foudre ou des pays neutres aux alentours. Tant d’informations que Suna aura tardivement, voire jamais, mais qui avaient leur intérêt. Ainsi, de fil en aiguille, elle eut une idée des plus somptueuses et intéressantes. Si les affaires allaient bon train, et si les thermes attiraient la bonne clientèle – haut gradés militaires ou Daimios même -, elle pourrait avoir vent de bien de choses. En laissant une belle part des revenues à la famille, elle pourrait s’en assurer leur fidélité totale, ou les inciter à investir toujours et toujours plus pour petit à petit être maître des lieux. Aussi Riche qu’un Daimio en somme.

Mais plus important, les revenues qui lui reviendront lui permettront de payer quelques petits espions. Shinji payait et nourrissait ses Orphelins à Suna, et cela avait payé à plus d’une reprise. Pourquoi ne pas répéter un modèle similaire ? Le « centre » serait ces termes ou un tout autre lieu. Une idée lumineuse qui nécessitait encore d’être travaillé …

« Et j’ai un élève sur le dos maintenant. Ce qui veut dire entraînement, suivi et rapport régulier… » Constata-t-elle en lisant le « descriptif » d’un « poste » d’enseignant. Il y avait trop de paperasses, une tâche administrative qui la mettait tout de même à mal. Elle aurait voulu faire « profil bas » aux yeux de Suna, et de ses éventuels traîtres. « Est-il un traître ? » se demanda-t-elle naturellement.

La rencontre aura lieu à la frontière entre le Pays du Feu et le Pays des Sources. La procédure était simple : un groupe de chunins escorterait le petit jusqu’au lieu du rendez-vous, allait récupérer une petite attestation sur l’honneur où elle s’engageait comme Maître du petit bout de chou et alors se séparer en emportant ce dernier avec. Terriblement ennuyée et agacée, moufflette en main, bonnet en laine à la tête et grosse veste sur elle, elle attendit dans cet hiver glacial.

« Peut-être qu’il tombera malade, fiévreux, et alors je le confie gentiment à la maman de la famille, et je me plonge à mon boulot … » espérait-elle presque. Des espoirs qui tombèrent en mille miettes quand elle vit le « bout de chou ».

C’était un solide.

- Kawaguchi Tsukiko. Enchantée, dit-elle avec cette rigueur militaire.

Et tout se mit en place. Les présentations, la signature, l’attestation sur l’honneur … et le départ des Chunins escorte.

- Bonjour, dit-elle d’abord, ne sachant comme s’y prendre. Bien, bien … On va d'abord aller t'acheter une tenue plus adaptée à ce temps de nordique. Et après, tu pourras te reposer et récupérer de ton voyage.

Elle se tut, ne sachant que dire de plus. Elle commença à marcher en direction des thermes en pleine rénovation. La marche n'était ni ardue - un simple chemin plat et déjà bien dessiné - ni longue - soit seulement une petite demi-heure. Elle n'accéléra pas donc, préférant discuter et connaître ce nouveau petit "compagnon" ou, si on voulait, ce petit "espion". Elle doutait sincèrement qu'il manque des effectifs à Suna, et qu'ils prennent le luxe d'envoyer un petit Genin escorté par des Chunins.

Je suis ton professeur dorénavant, apparemment. Dis-moi tout d’abord pourquoi je devrais t’entraîner et pas te renvoyer, ensuite me présenter tes forces et faiblesses militaires, ce que tu aimes et détestes personnellement et pour finir, ce que tu attends de moi.

De « simples » questions.

Ah … Salut. Ouais enchanté aussi.

Hmmmm … Grosse déception pour le coup. Il l’avait imaginé autrement. Il faut dire qu’après avoir eu le Yondaime Raikage –connard !- en sensei, tous les autres étaient forcément moins impressionnants. Mais bon il avait quand même espéré pas mal de choses vis-à-vis de celle qui se présentait devant lui. Surtout quand on lui avait dit qu’il devait la surveiller genre relever des trucs inhabituels ou autre. Il avait fait ses recherches, elle avait été à la tête de quelques trucs pas négligeables pour Suna, avait affronté Rei –rhaaa !- et en plus de ça s’était cassée juste après l’assassinat de la Godaime. Genre comme par hasard quoi. Avec un certificat médical certes m’enfin.

Et qu’est-ce qu’il avait devant lui ? Une blondasse genre dans la vingtaine grand max, emmitouflée comme un bonhomme de sable avec toutes ses couches. Ouaiiiis bon ok il faisait un peu froid mais fallait pas déconner non plus. Bon ok sur le chemin jusqu’à Yu il avait pas vraiment senti un changement de température flagrant. Cool que l’un des deux Chuunins soit un Yamada qui appréciait son petit confort. ‘Fin bon. Laissant ses deux accompagnateurs discuter avec elle, il signa le bout de papier qu’on lui tendait, roula des yeux avec cette histoire de serment et soupira bien fort quand on le laissa seul avec elle. Non mais ça allait être l’éclate wouhou. Après bon les apparences étaient peut-être trompeuses et elle serait pas si chiante hein. Mais rien qu’à voir comment elle se fringuait et saluait les gens …

Ouais ok.

Elle voulait qu’il réponde quoi ? « Youhouuu du shopping ! » ? Toute cette histoire était d’un chiant… Mais bon ça lui ferait voir du pays. La suivant, il l’écouta alors qu’elle recommençait à parler. Oh putain. Elle était timide ou quoi ? C’est clair que du haut de ses quinze ans il devait être terrorisant. Qu’elle s’inquiète pas, ses capacités au combat étaient vraiment dans la moyenne …

Euuuh bah on t’a demandé de m’entraîner non ? Toute cette histoire de serment servait à quoi sinon ? Sinon niveau « militaire » j’suis un marionnettiste, ça veut dire que j’me cache derrière mes marionnettes pour attaquer. J’en ai deux, elles ressemblent à des momies –j’aime bien les momies-, ‘fin j’te les montrerai plus tard.

Quoi dire de plus … Ce qu’il aimait et détestait ? Trop relouuuuuuuuuuu.

J’aime bien rien faire, ne pas combattre, mener une vie posée. Mais j’ai besoin d’argent pour … ‘fin besoin d’argent quoi donc faut travailler pour ça et le métier de shinobi est plus rentable que d’autres, ‘fin du moins avec mes capacités. C’que j’aime pas … Bah c’est devoir travailler pour avoir de l’argent. Obéir aux ordres. Placer ma confiance en des gens qui au final me trahissent. Ce genre de choses quoi.

Ouais surtout la dernière…

Ce que j’attends de toi … Hmmm … Sûrement que tu m’entraines –ça fait partie de la relation sensei/élève non ?-, que tu me laisses pas crever en mission … Que tu me fasses pas trop travailler et que tu me considères pas comme ton larbin. Et toi du coup ? Sauf si dans le contrat y a marqué que j’peux pas te poser de questions !

Cette arrogance sérieux, une vraie tête à claque. Il avait bien évolué depuis sa première assignation à une équipe. Faut dire qu’il était pas avec des chiffes molles… Il ne devait pas lui dire que Suna l’avait envoyé pour la surveiller plutôt qu’autre chose. Mais bon elle était pas stupide au point de croire qu’on allait lui envoyer un Genin unique comme élève à l’autre bout du monde. Toute cette affaire était assez dangereuse si elle était comme Rei –grrr-, une traitresse … Mais bon faut manger … Et les affaires de son oncle étaient pas au meilleur de leur forme. Faut dire qu’avoir son resto détruit par le Yondaime –traitre- ça aidait pas.

« C’est … une blague ? » se demanda-t-elle, le plus sincèrement du monde, en écoutant ce petit bout d’homme. Certes, encore une ou deux années et il pourrait la dépenser en taille mais toujours est-il qu’elle restait la plus « âgée » et elle était son « Maître » dorénavant. Un peu de retenu et de respect serait-il donc trop demandé ? De plus si, et c’était sûrement le cas, son « travail » était de garder un petit œil sur elle, ne valait-il pas mieux adopter une attitude un tantinet de « lèche-fesse » ?

- Je suis du clan Kawaguchi, et je maîtrise donc le sable, c’est tout ce que tu as à savoir sur mes compétences.

Peut-être cela paraît-il stupide et léger pour le marionnettiste mais toujours est-il que c’était la vérité. Sa grande « force » était son « sable » même. Elle était également une illusionniste mais elle s’entraînait encore à cet art complexe et des plus fourbes. Cependant, ce dernier art n’intéressait peut-être pas le petit bonhomme et surtout elle souhaitait encore garder l’effet de surprise si elle était obligée d’en user un jour ou l’autre.

- Le serment de tout à l’heure est pour « certifier » sur ton honneur que tu seras un élève docile et adorable, et que je serais un Maître éclairé et protecteur. Ce genre de choses, continua-t-il, ne donnant pas vraiment cœur à ses paroles.

Ni lui, ni elle, n’avait voulu finir dans une telle situation, clairement. En effet, quel Genin souhaiterait quitter son petit cocon protecteur pour explorer le grand monde aux côtés d’une demoiselle totalement inconnue, aux compétences douteuses ou encore attirant tantôt l’admiration du peuple, tantôt sa haine ?

- J’apprécie de répondre à des questions mais si l’on y met les formes. Je suis « Sensei », et tu me vouvoie un minimum. J’en ferais de même si tu désires petit Prince. Quant à tes entraînements, on démarrera les vrais quand tu sauras faire preuve d’un minimum de modestie. Si tu persistes à jouer ton petit Prince, tu seras définitivement un petit Larbin. Et si tu n’es pas content, tu peux toujours faire demi-tour. Ton escorte doit être dans les coins encore.

Elle savait bien, comme lui, que le demi-tour n’était pas vraiment possible malgré l’envie dévorante pour les deux. Elle le savait mais ne pouvait s’empêcher de le proposer, comme pour signaler à lui et à elle qu’ils étaient bloqués dans cette situation des plus stupides et des plus embêtantes.

- Enfin, penses ce que tu désires, mais dans un premier temps, tu auras à travailler comme moi. Ne penses pas une seule seconde que je vais te faire vivre une vie princière sur mon compte. On va aider une petite famille à redresser leur établissement thermale et de là, nous irons à Konoha pour officialiser une Alliance avec Suna. Plus vite on finira notre « affaire » ici, et plus vite on déguerpira à Konoha, et plus vite on rentrera à Suna. elle se tut, réfléchit à ses paroles, et ajouta une dernière chose. Tu auras ta part monétaire pour chaque travail rendu, si jamais cela peut te rassurer.

Et plus vite il fera son gentil rapport et plus vite il débarrassera le plancher. En effet, la Kawaguchi était persuadée que l’enfant ne traînera plus dans ses pattes une fois à Suna, en recevant sûrement une belle promotion pour le « service » rendu ou la « mission » accomplie.

- Que se passe-t-il à Suna actuellement ? Qui est le Kazekage ?

Elle n’avait pas reçu de nouvelles de Kibo encore, ni de Kioshi, ni de Lina. Elle ne savait donc absolument rien des derniers événements. Que le Petit Prince rectifie le tir en lui apportant quelques petites nouvelles du Désert. Cette fois-ci, elle se permit d’écouter d’une oreille plus attentive, gardant malgré tout l’œil rivé droit devant.

Et ils marchèrent encore et encore …

Gnagnagna j’te dirai pas mes capacités tu les découvriras tout seul. Nan mais quelle gamine c’était hallucinant. Bon ok il était lui-même une bonne tête à claque mais genre là venant de la part de sa « sensei » cette bouderie était juste nulle. Elle avait donc pas seulement le look d’une fillette, mais aussi la mentalité. Oh ‘tin l’éclate à venir quoi … Ou alors elle ne voulait pas lui donner aucun avantage s’il y avait combat … Qu’elle se rassure. S’il y avait combat elle l’éclaterait facilement. Il était un vrai Genin, pas un membre d’unité spéciale en mission…

Roulant des yeux il fit une courbette à sa nouvelle instructrice. Konoha, Yu tout ça ok il voyait à peu près. Même si c’était super chelou que ce soit une fille qui soit partie de Suna pour congé maladie qui devait concrétiser l’alliance. Bah il lui demanderait en temps et en heure. Pendant ce temps-là il pouvait « penser ce qu’il désire ». Nan mais l’autre avec ses expressions sorties du moyen-âge … Pfiouuuu.

Ok ok Tsukikoo-sensei … Tsu-sensei ? Kawagouchi-sensei ? Concrètement faut que tu m’aides là hein, comment j’dois t’appeler pour te faire plaisir ? Sensei tout court sinon ? Pas plus simple ? Par contre j’aime bien le coup de Petit Prince même si ça sent l’ironie à dix kilomètres. Mais bon passé un moment j’pense que tu le penseras pour de vrai Tsu-sensei !

S’étirant, l’adolescent rebelle ôta son bonnet pour s’ébouriffer les cheveux. La laine le grattait c’était horrible. ‘Fin il n’avait pas l’habitude qu’un truc aussi lourd lui couvre la tête. Mais bon pas trop le choix. À peine le bonnet enlevé, ses oreilles avaient gelé sur place. Replaçant le couvre-chef rapidement tout en remettant bien en place l’écharpe etc comme s’il allait être mieux couvert, Taku regarda sa fameuse sensei.

Sinon à Suna c’est Kioshi Yamada le Rokudaime euh … Yami la vampire là, chef Kakumeigun et Kibo le semi-déserteur en bras droit. Ah et une histoire de bureau qui s’exporte devant le palais sous une tente style nomade et y aura une cérémonie pour la Godaime. Enfin bon la cérémonie est probablement déjà passée.

Bon rapport ? Mouais bon il avait tout dit. Et puis tant pis pour elle si elle en voulait plus des informations parce qu’il allait bouder aussi comme elle si elle continuait à faire la princesse !

Mais … Pourquoi on aide des gens ici avec les sources thermales ? J’veux dire c’est vraiment utile de faire dans l’altruisme ? Surtout si apparemment t’as une alliance à concrétiser … Tsuki-sensei ?

Suna voulait-il parallèlement la punir d’un quelconque délit ou erreur ou faute en lui ayant assigné l’élève le plus excécrable possible et imaginable ? Un espion ne devrait-il pas, au contraire, être tout sourire et tout miel, et discret pour obtenir toutes les informations possibles, en faveur ou contre l’innocence de Tsukiko ?

- Contentes-toi de « Sensei » finalement.

Cependant, il semblerait qu’il soit trop tard, ayant entendu le « Tsuki-sensei ». Prenant son mal à patiente, elle écouta attentivement l’horripilant être. Ainsi, Yamada Kioshi était le nouveau Kage. Elle ne saurait dire si elle était heureuse ou non. Certes, il était chef du Kakumeigun et sa place était amplement justifiée mais il était également très émotif et venait de perdre la Godaime … Cependant, heureusement, Kibo était là et pourrait l’aider à reprendre le contrôle bien vite – du moins, elle l’espérait. Sans surprise, elle entendit cette histoire de « semi-déserteur ». Kibo avait été au Shukai à chaque attentat, un pays qui brillait dernièrement pour sa traîtrise vis-à-vis de ses principes et promesses politiques à l’égard de son peuple. Par contre, elle fut surprise que ce soit Ketsueki Yami la nouvelle chef du Kakumeigun. Sa santé était au plus bas, et elle n’était clairement pas une personne en qui Tsukiko aurait confiance.

« Mon retour promet … » se disait-elle, s’imaginant déjà dans une cellule de l’Ergastule pour x et y raison.

- Une tente ?

Etait-ce une blague ? Suna avait promis de s’avancer vers l’avenir et le futur, or cette histoire de tente semblait un clair retour vers le passé et les traditions … Que se passait-il donc ? Personne n’avait retenu quoi que ce soit des initiatives de la Godaime ou de ses valeurs ? Ou alors était-ce elle, Kawaguchi Tsukiko, qui avait tout mal compris et déformée selon ses naïves et stupides idéaux ?

- J’attends une autorisation de Konoha pour mon entrée sur le territoire, mentit-elle à moitié. Effectivement elle attendait cette fameuse autorisation … car elle avait encore à écrire la lettre. Et cette famille m’a aidé un tantinet, alors je souhaite leur apporter mon aide durant mon séjour ici, dans l’attente de cette fameuse autorisation. J’avoue ne pas vouloir créer de remous dans le territoire du Pays du Feu qui est … sacrément vaste.

Effectivement, si elle devait à chaque fois justifier sa présence à chaque autorité et passait par mille et un senseurs, elle risquerait de perdre un sacré temps sur les routes, à blablater qu’à se rendre à Konoha pour cette fameuse alliance.

« Mais faudrait peut-être que j’accélère finalement. Ce gosse va m’agacer bien vite » se disait-elle, se demandant sincèrement comment s’en débarrasser. Normalement, un élève ne quittait sa tutelle que si elle mettait fin à une équipe – chose impossible en l’état des choses vu que Suna le lui avait imposé – ou alors en faisant du Genin un Chunin.

- Ne te préoccupes pas de ces détails-là, réfléchissons plutôt à ton entrainement et à ton éducation. L’examen Chunin aura lieu dans pas longtemps, je suppose. Si nous sommes là à temps, tu le passeras. C’est ton objectif après tout ; n’est-ce pas ?

Peut-être était-ce l’un des objectifs, mais sûrement pas le premier.

Ils arrivèrent dans une petite ville et elle entra sans tarder dans une boutique spécialisée. Ce n’était guère loin des termes qu’elle aidait pour la rénovation, et avait fait appel à plus d’une reprise à ce fameux tailleur pour pouvoir confectionner des tenues adaptées à ce climat et à son quotidien – et exercices – de Kunoichi.

- Bonjour, je suis venue chercher ma commande …. Et en passer une nouvelle. Ce jeune homme, Ishikawa Taku, est mon nouvel élève et il aurait besoin d’une ou deux tenues adaptées au temps et aux différents entrainements.

Aussitôt dit, aussitôt fait, on entraînait le Taku dans l’arrière-boutique pour prendre les mesures ou poser mille et une questions. Tsukiko s’était contentée de s’asseoir et regarder sa « commande ». Des tenues la laissant assez libre en terme de mouvements, tout en la maintenant au chaud – non excessivement car sinon c’était la mer de sueurs en cas de combat ou entraînement.

- J’ai entendu dire que vous offrez également des tenues adaptées aux grandes chaleurs ou à … quelques soucis d’acidité, une particularité du clan Joki. Est-ce vrai ?
- Oui, répondit le tailleur, mais on ne le propose qu’à eux, pas vraiment aux voyageurs. Enfin, la tenue les protèges surtout eux en cas de mauvaises manipulations, de quelques secondes, pas … si vous êtes la victime.
- Je souhaiterai en commander malgré tout, demanda-t-elle.
- Comme vous le désirez Mademoiselle.

Le tailleur trouvait cela un peu inutile mais il ne s’y attardait pas. D’une, cela apportait de l’argent, et de deux il comprenait jamais ces histoires de Shinobi ou ninja.