Il était plus que temps, après trois mois d'observation, que j'aille voir cette femme... Ketsueki Yami... Ketsueki, le nom de ma mère. Je ne l'ai certe jamais connus mais... Je dois savoir, savoir qui elle est.. Tel était ses pensées durant la marche qu'il entama vers le manoir des Ketsueki. Il ne savait ni comment faire pour attirer son intention, ni si elle pouvait lui dire quoi que ce soit... Cette femme à la chevelure de corbeaux et aux yeux de rubis... Il fallait avouer qu'elle avait "taper dans l'oeil" du jeune shinobi lors de leurs première rencontre.
FLASHBACK ON
Il faisait son habituel rituel, un rituel étrange consistant à se scarifier, rituel que lui avait transmis son père quelques mois avant sa mort. Mais cette fois, Arima en avait abusé, il avait perdu trop de sang, bien trop... Son chemin le conduit instinctivement vers l'hôpital de Suna, mais il s'écroula en chemin, l'anémie ayant finalement pris le dessus.
Il fut pris en charge d'urgence par l'hôpital environ une heure plus tard, une perfusion étant nécessaire, ainsi que des soins pour ses plaies profondes. Mais durant son opération, il ouvrit les yeux, brusquement, se demandant dans un premier temps où il était, il la vit, Yami, cette femme aux yeux rouges. Une magnifique femme, il fallait bien se l'avouer mais.. Ces yeux... Cette pâleure... Il les avait déjà vu chez son père et les rares photos de sa mère. Mais il était trop faible pour parler et sombra à nouveau dans l'inconscience.
Dix heures plus tard, il ouvrit les yeux, mais elle n'était plus là... Il était seul au milieu de cette pièce blanche et si vide.. Ses muscles, non, son corps en entier, lui hurlait de ne pas bouger, mais il n'y pris aucune intention et se redressa, cherchant des yeux ses habits qu'il retrouva pliés sur une chaise à côté de lui. Il se leva et l'enfila avant de partir.
A partir de ce jour, il chercha des informations sur elle et se mit à l'observer dans l'ombre..
FLASHBACK OFF
- Je dois la voir, elle sait quelque chose sur eux, c'est certain.
Il marcha d'un pas déterminer, mais quelque peu hésitant, s'arrêtant devant la demeure imposante des "vampires" du village. Il soupira longuement et respira calmement.
- Quand faut y aller... Ketsueki Yami, sort d'ici, je doit te parler !
Il ignorait la réaction à venir, voir même s'il y en aurais simplement une, mais ne rien tenter ne le mènerais nulle part, alors autant essayer de façon directe.
Dernière édition par Kuronushi Arima le Mar 5 Mai 2015 - 12:19, édité 1 fois
L'après midi était déjà bien entamé et j'étais déjà chez moi malgré l'heure encore peu tardive, signe que le village avait retrouvé peu à peu son cheminement normal alors que même l'hôpital désemplissait enfin des suites de l'attentat de Kyoshi Rei, ce Kage traître qui avait souillé mon nom et s'était servi des miens pour parvenir à ses fins... Heureusement, La et moi avions asséné le coup de grâce à cet homme déchu, prenant définitivement notre revanche pour les nôtres tout en redorant le blason de notre clan par la même occasion.
Je m'étais installée au piano a queue du grand hall pour me détendre à travers des mélodies que je connaissais pas cœur, sans nul besoin de partition. Les chauves souris de mon père s'agitaient sur les poutres, la tête en bas, alors qu'elles faisaient leur office à savoir : me surveiller et veiller à ce que rien ne m'arrive. Hotep était, comme à son habitude, flanqué dans la cuisine et Méphisto, quant à lui, était perché sur l'instrument face à moi dans sa forme nébuleuse ne laissant entrevoir que son sourire carnassier.
« Les problèmes frappent à ta porte... »
Se contenta-t-il de dire dans son éternel sourire, me coupant dans ma mélodie. Je l'avisais du coin de l’œil, me stoppant dans ma symphonie avant de constater l'exactitude de ces propos. Un jeune homme s'égosillait devant la porte du manoir et demandait à me voir. Un importun qui venait troubler mon repos et qui avait probablement envie de mourir pour cela...
Je soupirais et décidais de l'ignorer, poursuivant mon jeu alors que j'envoyais Méphisto voir de quoi il retournait. Le félidé s'avança alors, sautant sur le sol comme le chat squelettique de la taille d'un gros chien qu'il était et se dirigeait vers la porte, qu'il ouvrait dans un grincement avant de se matérialiser devant l'inconnu, quittant définitivement son camouflage.
« Vous désirez ? »
Lui demandait-il dans un large sourire carnassier tout en poursuivant dans même attendre la raison du jeune homme.
« Il est indécent de troubler le sang. Vous feriez mieux de faire sans si vous ne voulez pas cent fois vous retrouvez en sang... »
Ses yeux jaunes transcendaient celui de l'homme alors que, comme à son habitude, sa manière de parler énigmatique parvenait à en étourdir plus d'un, mais pas moi. Je poursuivais ma mélodie, ne prenant pas cas de ce qu'il se passait non loin de là, préférant laisser à Méphisto, le soin de me débarrasser du nuisible en lui faisant perdre la tête...
Il avait appelé une femme, et voilà que c'est un chat squelettique qui lui ouvre la porte... Attendez... Chat squelettique ? Tellement cool ! Il afficha des yeux rond en regardant l'animal, s'accroupissant en posant sa tête sur le sommet de son crâne par curiosité. Il sourit et rit de bon coeur en regardant l'animal.
- Tellement beau ! Tu es une invocation de Yami, pas vrai ?
Il observa l'animal sous toutes les coutures, comme un enfant découvrant un nouveau jouet, une plaie sur son épaule droite se rouvrit sous l'effet de son excitation, mais il s'en fichait, il était tellement beau, que perdre un peu de sang n'était pas une compensation trop importante pour l'observer. Il se releva ensuite et hocha la tête en se tenant le menton.
- On peut dire que les Ketsueki ont du gout, je me demande si mère aussi pouvais invoquer des animaux de ce genre... Dit moi petit chat, connais-tu une femme du nom de Inori Ketsueki, il s'agit de ma mère et je voudrais en apprendre plus sur elle.
Il réfléchit, tendit que son sang coula et goutta au sol dans un bruit de robinet mal fermer. Il fixa de nouveau l'animal avec un regard sérieux, croisant les bras.
- Si je suis ici, c'est pour en apprendre plus auprès de ta maîtresse, voilà trois mois que j'observe dans l'ombre, il est temps que je bouge. Et je vais commencer avec ta maîtresse, elle m'intéresse beaucoup, elle à les mêmes yeux que mes parents.
Il se remis ensuite au niveau de l'animal, le grattant sous le menton avec un regard vide, comme en pleine réflexion. Il n'avait jamais autant parlé de sa vie.
- Donc, veut-tu bien me conduire à elle, ou au moins la faire venir..?
Il passa un doigt sur sa plaie et lécha le sang, bizarrement, son regard eût, pendant une seconde, l'iris virant au rouge. Il attendrait ici toute la journée s'il le faut, et son avis, l'animal l'avait bien compris. Il s'assit en tailleur, un large sourire sur le visage en regardant le chat. Il aurait bien voulu passer un peu plus de temps avec lui, mais il avait des choses plus importantes à faire. Mais bon, peut-être plus tard, allez savoir.
- J'attend ici, je me doute bien que tu peut pas prendre cette décision toi-même.
Le félidé n'avait que faire des agissements ou des remarques du jeune homme, restant dans son mutisme tout en affichant son éternel sourire carnassier qui lui donnait un air effrayant tout en paraissant absent et immobile, presque comme une gargouille.
Il avait à peine écouté ce qu'il lui avait dit et ne s'en souvenait déjà presque plus bien qu'il savait que le discours portait sur les membres du clan de Yami. Méphisto était le roi de la patience et de la zénitude, il pourrait rester ainsi des jours durant sans se fatiguer. Etait-ce le cas pour cet avorton ?
Le chat momifié n'avait réagi qu'à la demande de voir sa maîtresse, clignant un instant de ses yeux fendus à la verticale comme s'il revenait subitement à lui après le monologue du jeune shinobi.
« Ma magnificence est occupée. Il faudra repasser. Ou prendre rendez vous. Elle pourra sûrement vous recevoir quand la Lune fusionnera avec le Soleil. »
A savoir lors de la prochaine éclipse qui avait lieu... personne ne le savait mais sûrement dans des années et des années. C'était une façon polie pour répondre : jamais.
Le jeune homme poursuivait son numéro de cirque en léchant le sang qui s'écoulait d'une plaie, ses iris étranges virant un instant au rouge : mais Méphisto n'en avait que faire. Puisque l'homme disait vouloir attendre ici, il allait sûrement se rendre compte qu'il attendrait longtemps.
Attirées par l'odeur du sang tout en voulant faire fuir le nuisible qui troublait le repos de la fille de leur maître, les chiroptères, jusqu'ici pendues aux poutres du grand hall la tête en bas, déployèrent leurs ailes pour fuser vers l'homme. Elles étaient d'une agressivité sans pareil, s'élançant vers lui de concert pour mordre sa chair à de multiples reprises. Lorsqu'il espérait les toucher sans doute pour se défendre, elles disparaissaient une fraction de secondes dans une vaporeuse fumée noire avant de réapparaître ailleurs pour continuer leur besognes.
Méphisto avisait le spectacle, souriant.
« Savez vous marcher sur la tête ? Peu importe la façon dont l'on marche tant que l'on arrive où on le souhaite. Et si nous n'avons aucune idée d'où aller, un chemin reste un chemin. »
Disait-il, faisant disparaître son corps désormais camouflé pour ne laisser apparaître plus que sa tête qui semblait flotter dans les airs. Pendant ce temps, les chiroptères poursuivaient leur office, n'en finissant avec l'homme que lorsque celui-ci aurait décidé de partir. Elles étaient les puissantes invocations de Eien Ketsueki, Comte déchu de près de deux cents années. Après tous les massacres qu'elles avaient mené auprès de lui, ce n'était pas une vermine qui allait les arrêter alors qu'elles agissaient comme les gardiennes du manoir.
Arima regarda le chat, se fichant pas mal des animaux, il avait l'habitude des blessures, là n'était pas le problème, il riat en observa le chat, applaudissant celui-ci tel un enfant s'amusant d'un clown. Il sourit en levant le doit en l'air.
- Moi aussi je sais faire de la magie, regarde !
Il fit de petits cercles avec son doigt, le sang qu'il perdait s'aglomerant dans l'air en suivant les mouvement du doigt. Il sifflota, le sang flottant décrivant des cercles, des courbes, avant qu'Arima ne baisse son doigt, le sang allant s'écraser au sol sous forme d'une sorte de lance de sang, pusi il claqua des doigts, le sang "éclatant" sous une pluie de senbons, senbons qui redevienrent des gouttes de sang avant de toucher quoi que ce soit. Il sourit ensuite au chat.
- J'ai toujours sût faire ça, j'immagine que c'est un dons, ou un truc du genre... Mais... C'est bizarre...
Il regarda son avant bras, silencieux, plus précisemment le tatouage sur celui-ci. Il était un peu éffrité, et ses yeux, eux, était rouges en permanance, mais ça Arima ne le savait pas.
- Un tatouage n'est pas censé rester à vie ? Alors pourquoi j'ai l'impression qu'il s'en va monsieur le chat momie ?
Il regarda le tatouage, silencieux, tout et se touchant le visage en soupirant, avant de rester de marbe, sans bouger. Sa cicatrice... Où était cette fichu cicatrice ?!
- Ma cicatrice à... Disparue ? Comment une cicatrice peut disparaître !?
Il commença légèrement à paniquer, ne comprennant rien à ce qu'il lui arrive. En réalité, ce fameux tatouage était un sceau visant à modifier son apparence depuis sa naissance. Pourquoi ? Tout simplement parce que le père était rechercher par certaines personnes ayant... Disons une dent contre les personnes à la peau pâle et aux yeux rouges, mais manifestement, le sceau commençais à perdre de son éfficacité. Après tout, celà faisais bientôt 18 ans qu'il était là, ou peut-être était-ce justement parce que cela fait 18 années ? Il tomba à genoux en se tenant la tête, haletant, submergé par les questions, il fini par se calmer, redressant le visage pour regarder le char, d'un regard vide, son chakra fluctuant. Son regard était vide de toute émotion, tel une machine.
-Qui suis-je...?
Il se redressa, silencieux, ses blessures commençant à devenir vraiment serieuses, il pesta et s'en alla rapidemment avant que ses forces ne lui permettent simplement pas de le faire. Il était bloquer, coincé dans une impasse dont il ignorais l'issue. Comment approché Yami sans trop attiré l'intention ? L'heure n'était pas à la reflexion, il se rendit donc à l'hopital... Mais s'éffondras en chemin à cause du manque de sang et d ela gravité des blessures. Peut-être n'aurais il pas dût les ignorées ainsi.
Méphisto continuait d'observer le jeune homme de son éternel sourire sans se soucier de ses tours de passes passes ou de son état alors qu'il se faisait violemment hacher par les chiroptères du père de sa maîtresse.
L'invité nuisible ne semblait plus vraiment en état de faire la sourde oreille et de camper sur ses positions. Yami avait été claire : elle ne voulait pas perdre de temps face à cette vermine qui avait le culot de se présenter à sa porte. Le jeune homme prit donc le chemin de la sortie, quittant la cour de l'imposant manoir tout en se vidant de son sang dans une traînée écarlate qui ne faisait qu'embaumer et sublimer le décor que présentait le Manoir Ketsueki où tout le monde était si réfractaire d'y mettre un pieds.
Le félidé resta quelques minutes supplémentaires sans bouger alors que les chauves-souris étaient retournées à leur sommeil profond, perchées la tête en bas sur les poutres du grand hall. Finalement, Méphisto se retira à l'intérieur en refermant la porte, disparaissant à la vue de tous pour réapparaître sur le piano où je jouais toujours. Je l'avisais du coin de l'oeil sans pour autant interrompre ma mélodie afin de savoir si les choses avaient été réglé.
« Il repassera plus tard. Jamais... »
Énonçait-il en souriant. Je soupirais face à cette annonce, bien contente de m'être enfin débarrassée de cet importun. Comment avait-il pu être si effronté que de vouloir me rencontrer à mon domicile. Il s'agissait de mon manoir : pas d'un moulin ! J'étais suffisamment présente au sein du village entre mon rôle au Kakumeigun et mon temps passé à l'hôpital de Suna pour qu'on vienne quérir ma présence alors que j'étais en repos.
J'espérais vraiment qu'il avait compris la leçon où je serais véritablement obligée de sévir. Les meurtrissures qu'il venait de subir ne serait rien face à mon courroux personnel...
