Le père de Norihisa n'avait pris que très peu de temps pour organiser son voyage à la recherche de ceux qui pourraient aider son fils à découvrir ce qui se cachait dans son ombre et que seul lui arrivait à voir. Des recherches rapides sur les clans qui parcouraient le Shukaï lui avait permis de repérer un groupe de Shinobis qui s'étaient spécialisés dans la communication avec les esprits; ces documents faisaient aussi mention d'un groupe qui s'était scindé pour poursuivre une voie moins pacifique et lumineuse pour aller explorer des territoires plus sombres et, où les démons étaient nombreux et le risque d'y laisser son âme plus que probable.

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Le jour du départ avait été très douloureux pour la mère du jeune enfant qui venait de fêter ses dix ans quelques jours auparavant. Elle et son mari avaient beaucoup parlé de l’évènement qui s'était déroulé il y a quelque mois maintenant à l'étage de leur maison. Au début les discussions avaient été houleuses et bruyantes mais, à force que leur fils ne s'enfonce dans une profonde dépression et une peur constante de sa propre ombre par crainte d'y revoir celui qui l'avait terrifié, la balance avait fini par s'équilibrer. La femme ne supportant plus de voir son unique enfant sans ce sourire qui le caractérisait auparavant. L'homme n'avait caché aucun détail de ce qu'il avait trouvé dans ses recherches, il avait aussi demandé à son capitaine la permission de se déplacer sur le territoire avec son fils.
En effet il avait maintenant un début de localisation pour trouver ce fameux clan, les Mamorus : Taki no Kuni. Il connaissait cet endroit pour les nombreuses cascades qui jonchaient ses vallées, offrant un spectacle grandiose et assourdissant. Ce lieu était aussi réputé pour offrir un terrain d'entrainement aux affrontements un peu ... bruyants, les cris et les explosions s'étouffant dans les vrombissements de l'eau.
Habillé d'une tenu juste au corps verte et bleue, d'une paire de gants et d'un bandeau pour retenir sa chevelure en bataille, le tout confectionné par sa mère avec patience. Malgré sa tristesse de voir partir pour un destin incertain son enfant, un sourire s'était glissé au milieu de ses larmes, elle était très fière de voir les deux hommes qu'elle chérissait le plus au monde, dressés face à elle. Après une dernière embrassade, elle laissa son cœur se déchirer en deux et une larme perler sur sa joue et finir dans la poussière alors que les deux silhouettes familières s'étaient déjà perdues dans les branches des arbres touffus de la forêt proche.

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Quelques jours étaient passés, les deux protagonistes avaient parcourus une bonne distance et avaient franchis il y a peu la frontière de Taki no Kuni, leurs yeux s’étaient arrêtés pendant un long moment pour regarder l’eau qui coulait à flot. Ils ne disaient pas un mot.
« Savoir se déplacer sur les arbres en malaxant son chakra est une étape importante, mais à ton âge tu devrais en maîtriser une autre, viens, suis-moi » Le père se déplaça rapidement vers un lac formé au pied d’une chute d’eau, une des plus grandes que le territoire connaissait. Toujours sans mot dire, son fils le suivi rapidement en bondissant, le regard fixé sur l’horizon, il était si proche et pourtant si loin dans ses pensées, se faisant distancer par son géniteur au fur et à mesure que les secondes avançaient. Celui-ci ne cherchant pas à creuser l’écart entre eux, mais il savait que son enfant se retenait d’user de son chakra.
Norihisa finit par rejoindre son père sur le bord de l’eau, il scrutait au loin. Les remous provoqués par la cascade s’estompaient complètement à cette distance du point de chute, la surface était plane. « Tu dois maintenant être capable de te mouvoir sur l’eau Nori. Mais ça, contrairement au reste tu ne pourras pas le faire avec la dose de chakra que tu laisses échapper de ton corps, il faudra que tu sois bien plus généreux ».Il ponctua ses mots par un sourire paternel bienveillant « Je sais que tu as peur de revoir cette chose qui t’as terrifié, je le comprends, mais je sais aussi que si tu veux avancer dans ta vie, tu vas devoir apprendre à affronter tes peurs. » L’enfant ne disait toujours aucun mot, en fait il n’en avait pas dit un seul depuis ce sinistre événement, mais il écoutait et on fond de lui il savait que son père avait raison, malgré tout, la peur pouvait se lire sur son visage, la terreur même.
Il fit un pas vers son père en signe d’acceptation. Celui-ci lui expliqua comme diffuser son chakra sous la plante de ses pieds pour pouvoir se déplacer sur l’eau comme sur la terre ferme, la pratique faisant logiquement écho à la théorie, Norihisa se plaça sur le bord du lac et avec beaucoup d’appréhension commença à malaxer son énergie vitale, il sentait le flux circuler jusque dans le bas de ses jambes et se diffuser dans ses pieds. Le gauche se leva, il prit une profonde respiration et le reposa, sur l’eau, puis le droit à son tour, il se tenait debout sur l’eau, un sourire commença à s’esquisser sur son visage, pas d’ombre, pas de ténèbres, pas de monstres aux orbites vides et pourtant il venait de malaxer une quantité importante de chakra.
Se retournant pour faire un signe à son père derrière qu’il imaginait tellement fier de lui, tout bascula…En un battement de cil, le monde était devenu lumineux, tout était blanc, sauf une chose, une chose derrière lui, une silhouette humanoïde noire, avec ses orbites béantes, encore lui. Norihisa commençait à perdre pied, il entendait la voix de son père hurlant, comme un écho lointain. Au fur et à mesure que la silhouette humanoïde se rapprochait de lui, il se sentait tomber à la renverse…